jeudi 10 mars 2022
BTR détruit dans un combat en banlieue de Kharkov |
Le pourquoi de cette guerre russo-ukrainienne
Je ne reviendrai pas ici sur les origines de cette guerre commencée il y a 8 ans dans le Donbass et qui a explosé en Ukraine depuis le 24 février, maintes fois rappelés lors d'articles précédents mais il m'a semblé très intéressant de publier ici ce que Biden, alors sénateur étasunien, disait avec justesse en 1997:
A-1 : Du côté de l'OTAN
A-2 : Des civils pris en otage
Dans les précédents articles consacrés à Marioupol, j'ai déjà évoqué la situation dramatique des populations civiles prises au piège dans les villes assiégées (Tchernigov, Kharkov, Soumy, Marioupol, Nyzhin, Volnovakha...) avec les nationalistes ukrainiens qui leur refusent l'évacuation par les corridors humanitaires organisés côté russe et ukrainien, et ce, malgré les pressions diplomatiques et internationales exercées sur Kiev.
La raison de cette "prise d'otage des civils" est simple à expliquer et comprendre : devant la stratégie de frappes sélectives et ciblées de forces russes cherchant à épargner au maximum les populations, les soldats ukrainiens veulent utiliser ces dernières comme "bouclier humain" et les impliquer dans les zones des combats.
Chaque jour de nouvelles preuves de cette stratégie criminelle nous parviennent dont par exemple cette zone d'immeubles résidentiels de Marioupol dont les immeubles habités sont utilisés aussi comme positions de combat par les nationalistes du Régiment Spécial Azov :
A-3 : Les opérations militaires russes
Sur le front des opérations militaires, l'avancée des forces russes se poursuit inexorablement et si la vitesse de progression semble plus lente que celle des premiers jours c'est essentiellement due :
- La présence, évoquée ci dessus, d'une population civile imbriquée dans le dispositif défensif ukrainien ralentit sensiblement les opérations offensives qui doivent se réaliser précautionneusement et parfois au prix de pertes russes (l'aviation de bombardement par exemple s'approche au plus près de ses cibles pour éviter au maximum les erreurs de tir, et les unités blindées risquent des reconnaissances offensives dans les localités sans préparation d'artillerie massive).
- Après le premier choc des attaques russes, les forces ukrainiennes ont réussi à créer des résistances sur des zones urbaines, des cours d'eau ou des reliefs, engageant des combats qui même s'ils ne repoussent pas leur ennemi le ralentissent un peu voire l'obligent à rechercher des axes de progression alternatifs ou de contournement.
- Les villes aux unités ukrainiennes, encerclées initialement et mises de côté pour privilégier la vitesse et optimiser la surprise des attaques initiales, doivent être maintenant "traitées" pour ne pas immobiliser autour d'elles, loin d'un front qui avance chaque jour un peu plus des forces de combat et d'appui importantes pour la stratégie globale de l'Etat Major russe. De plus, en dehors de leur importance militaire, certaines de ces villes, comme par exemple Kharkov et Marioupol, sont aussi un symbole politique et psychologique important pour chacun des belligérants.
Les actions significatives du front actuel :
- Dans le secteur de Kiev, appuyées par des frappes aériennes de plus en plus intenses, les forces russes, d'une part poursuivent leurs manœuvres d'encerclement de cette immense mégapole de plus de 800 km2 et d'autre part engagent ses défenses périphériques ukrainiennes, notamment dans les banlieues Nord-Ouest.
- Au Nord de l'Ukraine, les villes de Tchernigov et Soumy continuent d'être les cibles de frappes aériennes et d'artillerie sur les positions militaires et ressources de défense ainsi que des attaques d'épuisement sur leurs périphéries, tandis que dans leurs avancées vers le Dniepr, les forces russes ont réalisé un nouveau chaudron urbain à Nyzhin.
- A l'Ouest de l'Ukraine, dans la ville de Kharkov (350 km2) les forces russes rencontrent une résistance importante menée par nombre de bataillons et volontaires nationalistes qui continuent à recevoir quotidiennement des renforts et de la logistique. Cette ville de Kharkov qui est le verrou Nord de l'Est de l'Ukraine est tellement symbolique pour le régime de Kiev que Arsen Avakov, l'ex ministre de l'Intérieur mais toujours homme politique fort du régime de Kiev est venu en prendre la direction. Les forces russes œuvrent toujours pour encercler cette ville et couper ses voies logistiques Sud, tout en poursuivant leur progression vers le Sud depuis un axe partant de Koupiansk, une ville située plus à l'Est tandis qu'à l'Ouest une percée russe vers la ville de Poltava a encerclé sur son passage la ville de Okhtyrka.
- Dans le Donbass, les opérations se poursuivent avec de plus en plus de bombardements et de combats au sol au Nord et au Sud du front:
- Au Nord, le mouvement tournant des forces républicaines de Lougansk, rejointes par les forces russes venant du Nord, est arrivé à moins de 20 km de Slaviansk (ville symbole où la guerre commença en 2014) et Kramatorsk plus au Sud où se situe l'Etat Major des forces ukrainiennes dans le Donbass. Plus à l'Est de Kramatorsk le pression républicaine s'exerce désormais sur Severodonetsk et Lisichansk,
- Au Centre, si la ligne de front est stable, sauf une petite percée républicaine dans le secteur de Popasnaya, à l'Est de l'arc Svetlodarsk (Nord Est de Gorlovka), en revanche les bombardements ukrainiens se poursuivent, avec des frappes d'artillerie lourdes jusqu'au coeur des zones résidentielles. De leur côté, les forces républicaines et russes augmentent elles aussi leurs frappes sur les positions ukrainiennes et font monter sur les premières lignes des effectifs de combat en renfort.
- Au Sud, le nettoyage de Volnovakha est toujours en cours à cause du maintien de la population civile dans la ville et de la résistance ukrainienne qui s'abrite derrière elle. Les unités républicaines ont désormais encerclé ce carrefour routier et ferroviaire et poursuivent leur progression vers l'Ouest.
- Du côte de Marioupol, les bombardements russes et républicains s'intensifient ainsi que les pressions offensives sur les périphéries de la ville où les forces républicaines ont déjà pris quelques quartiers Ouest. Le siège de Maroupol est également un enjeu politico-médiatique très important comme le montre la guerre de l'information qui y fait rage également.
- Au Sud de l'Ukraine, les forces russes poursuivent leur progression sur Zaporodje le long du Dniepr en sécurisant le site de sa centrale nucléaire et vers Odessa sur le chemin de laquelle l'encerclement de la ville de Nikolaïev est en phase terminale. toujours sur cette poussée à l'Ouest de Kherson les forces russes progressent à l'Ouest du Dniepr vers la ville de Krivoï Rog et plus à l'Ouest en direction de Pervomaïsk, avec sur la route Vasnessensk où se trouve une autre centrale nucléaire à aborder avec précaution et sécuriser. Depuis Odessa, les forces de défense antiaérienne ukrainienne ont abattu un Mig 29 roumain qui s'approchait des frontières ukrainiennes.
- Il enregistre la vidéo sur son smartphone téléphone,
- il y a un montage où le tableau qui est derrière lui disparaît lorsque l'angle change.
- Zelensky a une coiffure légèrement différente et différentes longueurs d'ombre sur son visage.
- Etc..
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