"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
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vendredi 23 mai 2025
lundi 28 octobre 2019
[Film Le joker] L’apothéose de la culture de la mort
Par Patrice-Hans Perrier − Le 12 octobre 2019 − Source Carnets d’un promeneur

La nouvelle mouture cinématographique du Joker est inspirante puisqu’un nombre incalculable de bimbos de la presse aux ordres semble craindre que cet opus puisse inciter certains blancs-becs laissés pour compte à passer à l’acte.
La démesure comme purge salvatrice
Hommage à la démesure au cœur du quotidien des « cerveaux dérangés », cette nouvelle production hollywoodienne semble mettre la table pour un procès en règle de notre société post-industrielle. Société du paraître où les plus faibles sont prestement mis en quarantaine, en attendant qu’on les euthanasie. C’est dans ce contexte que la figure, désormais, emblématique du Joker nous interpelle, comme si le « mal ordinaire » qui dort dans les eaux mortes de l’Amérique finissait par engendrer des « misfit » [mésadaptés] qui représentent un danger pour la sécurité des pharisiens aux commandes.
Un critique sur le web parle de la nouvelle incarnation du Joker par l’acteur Joaquin Phoenix en le dépeignant comme « … un mec qui pète un plomb après en avoir pris plein la gueule … ». De fait, la nouvelle version de cette histoire épique met en scène un Joker qui personnifie tous les mésadaptés de notre société vénale plongés au plus profond de leurs insolubles contradictions. Le mal et le bien n’existent plus. Seule, la folie ordinaire causée par la souffrance au quotidien exulte au gré d’un magnifique carnaval sadique et dionysiaque. Le mal-être finit par percoler le plus naturellement du monde à travers les vaisseaux sanguins d’une société qui ressemble à s’y méprendre à un vaste camp d’internement psychiatrique.
L’internement et la torture comme modus operandi
De facto, l’extraordinaire attirance générée par les antihéros de la trempe d’un Joker proviendrait du fait qu’ils personnifient une hypothétique revanche prise en charge par toutes les victimes des ordres psychiatriques, paramilitaires, mafieux et pseudo-religieux aux commandes du grand œuvre qui consiste à massacrer l’innocence stricto sensu. C’est justement ce phénomène libidinal qui fascine les foules depuis plus d’un siècle déjà.
La revanche sanglante du fou qui a été castré chimiquement, qu’on a édenté et électrocuté jusqu’à plus soif, prostré dans sa camisole de force et bafoué en son âme, cet appel d’air plonge littéralement les foules cinéphiles dans un état extatique. Et, cette fois-ci, il semblerait que la presse officielle aux abois n’ait pas du tout apprécié cette sordide mise en scène, craignant qu’une part importante du public ne finisse par se transformer en émule du Joker. L’internement et la torture représentant, in fine, le modus operandi d’une société construite sur le modèle d’une machine à générer toujours plus d’aliénation.
Une rédemption à l’envers
La dernière version cinématographique du Joker, mise en scène par Todd Phillips et son acolyte Joaquin Phoenix, est plutôt réaliste et s’inspire du style des polars mis en scène par tous les Scorsese des années 1970. C’est avec cette idée en tête que l’on peut facilement dresser un parallèle entre le Joker de Todd Phillips et le Taxi driver de Scorsese dans un contexte où c’est l’univers des mégapoles qui génère son lot de dégénérés. Ainsi, la folie, à plus forte raison si elle exulte au gré d’une orgie punitive, représente-t-elle une sorte de vengeance divine, ultime catharsis qui agit comme une rédemption à l’envers.
Un immense vide existentiel
S’il faut bien racheter les crimes de cette société, autant faire payer des boucs émissaires qui le méritent après tout. C’est ce que semblent insinuer ces deux opus américains en mettant en scène des déséquilibrés qui agissent comme des agents dormants, des forces létales qui attendaient leur moment pour se mettre en action et emporter les restes de la pudibonderie d’une moraline mise en scène par les bourreaux de la Société du spectacle. Malheureusement, une fois que l’expiation s’est traduite par de généreux bains de sang et que la catharsis s’est apaisée, il ne reste plus rien qu’un immense vide existentiel.
Une fois purgée de son lucre, de son stupre et de sa vénalité congénitale, la société reprend ses bonnes vieilles habitudes et la « violence ordinaire » peut se remettre à fonctionner imperceptiblement à travers les rouages d’un ordo marchand qui règle tous les rapports humains. Toute la grandeur d’un Scorsese consiste à pointer l’éclairage en direction des avocaillons, des malfrats et des dames de la bonne société afin de nous les montrer dans leur plus simple appareil. Tels des cafards, les acteurs de cette société du jeu et de la ripaille se mettent à courir dans tous les sens dès lors qu’un justicier dément les a pris pour cible.
Purger le mal à défaut de propager l’amour
Bien évidemment, cette purge fait le bonheur du cinéphile, trop désireux de fuir ses propres responsabilités afin de se réfugier dans cette funeste némésis. N’empêche, la « violence ordinaire » de nos congénères mérite bien, si l’on entre dans la tête des cinéphiles, quelques funestes représailles … afin qu’une poignée de complices des méfaits de cette abominable société expient pour leur complaisance. Toutefois, c’est un fantasme de guerre civile qui couve derrière toute cette folie vengeresse et meurtrière. Et, à force de vouloir purger le mal, c’est la vie dans son plus simple appareil qui en prend pour son grade !
On retrouve derrière toute cette soif de revanche quelque chose de proprement puritain, de typiquement américain. Il n’est donc pas surprenant que les Majors d’Hollywood aient consenti à produire cette version du Joker qui sort des sentiers battus pour s’épancher sur la déchéance sociale d’une Amérique qui ne parvient plus à produire que de la haine et de la violence. Véritable machine à tuer les masses, Gotham City n’est plus la cité néo-médiévale dépeinte dans les DC Comics, mais elle ressemble à s’y méprendre à nos froides mégapoles actuelles. On n’y forge plus des citoyens libres, mais des mésadaptés incapables d’assumer la moindre responsabilité puisqu’ils n’ont plus rien à dire. L’atonie et la souffrance des masses produit ses propres bourreaux, sommes-nous tentés d’ajouter.
En finir avec les « déchets humains »
Le Joker représente l’ancien citoyen de la cité dévoyée qui s’est mué en mésadapté au gré du process de la marchandisation des corps et des esprits. Les élites aux commandes ayant décidé d’en finir avec les « déchets humains », il convient de priver le commun des mortels de la moindre parcelle de liberté. Les contribuables confinés dans des habitations insalubres et incapables d’assurer leurs fins de mois attendent, patiemment, d’être immolés par de nouveaux bourreaux.
Cette fois-ci, contre toute attente, les bourreaux ne sont plus Staline, Hitler ou Mao, mais des inconnus mésadaptés qui, après avoir « pété les plombs », entreprennent de purger l’humanité de son trop-plein d’hypocrisie. Mais, au lieu de s’en prendre aux responsables de leur aliénation, tous les Joker de nos sociétés moribondes se contentent d’abattre les « agneaux silencieux » qui peuplent nos métropoles. Le Joker fait le sale boulot de l’oligarchie en instituant les bains de sang collectifs comme rituel expiatoire du XXIe siècle.
Patrice-Hans Perrier
Liens
- https://www.les-crises.fr/wp-content/uploads/2015/02/le-bouc-emissaire.pdf
- http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18684693.html
Avec près d’un milliard de dollars au box-office, «Joker» est le blockbuster le plus controversé sorti ces dernières années. Louée par une partie des critiques, détruite par l’autre, cette œuvre sombre fascine. Certains érigent le Joker en antihéros révolutionnaire. Ses détracteurs n’y voient qu’un psychopathe. Sputnik fait le point.
«On aime les superhéros lorsqu’on est enfant. Quand on grandit, on apprend à comprendre les méchants.»
Les utilisateurs de Facebook ont peut-être vu passer dans leur fil d’actualité cette citation, accompagnée d’une image du Joker, campé par Joachin Phoenix. Elle représente bien l’état d’esprit de nombreux spectateurs à la sortie des salles après avoir vu «Joker», de Todd Phillips. Sorti le 9 octobre en France, ce long-métrage, qui raconte la genèse du pire ennemi de Batman, bat des records au box-office mondial. Vainqueur du Lion d’Or à Venise, il pourrait prochainement atteindre le milliard de dollars de recettes, un score habituellement réservé à des franchises telles qu’Avengers ou Star Wars. Et c’est une œuvre qui sent le soufre. À tel point qu’au moment d’aligner les dollars, le studio Warner Bros a eu la tremblote, comme l’explique le New York Times. La société de production a partagé les coûts avec Village Roadshow et Bron Studios. Un très mauvais calcul pour la Warner quand on sait qu’avec un budget estimé entre 55 et 70 millions de dollars, peu pour un tel film, «Joker» a déjà rapporté plus de 850 millions de dollars. Qui dit partage des coûts, dit partage des recettes. «Too bad» pour Warner Bros.
JOKER DESERVES AN OSCAR!! 🏆 pic.twitter.com/bfBMaph1x9— 𝙰𝚛𝚝𝚑𝚞𝚛 𝙵𝚕𝚎𝚌𝚔 (@ArthurFleck___) October 30, 2019
La frilosité du studio pourrait s’expliquer par la nature d’un scénario auquel Hollywood n’est plus habitué. Pour éviter aux lecteurs qui n’ont pas vu le film tout «spoil», nous ne rentrerons pas dans les détails. Sachez seulement qu’Arthur Fleck, du nom du célèbre clown, est l’archétype du laissé-pour-compte dans une société néolibérale qui a tendance à broyer les plus faibles. Le Joker va donc s’extirper petit à petit de sa condition en empruntant un chemin fait de recherche de gloire et de meurtres, qui va mener à une révolte contre les nantis de Gotham City. Révolte dont il sera le symbole.
C’est cette symbolique derrière le parcours qui occasionne de sulfureux débats. Plusieurs experts du cinéma voient dans le Joker un personnage «scorsesien», qui cherche à attirer la lumière, à devenir quelqu’un, un peu entre le Rupert Pupkin de «La valse des pantins» et l’inoubliable Travis Bickle de «Taxi Driver».
D’ailleurs, ces deux personnages sont joués par Robert De Niro, également présent dans «Joker». Dans le premier, l’acteur fétiche de Martin Scorsese joue un comique raté qui enlève le présentateur d’un show télévisé afin de participer à son spectacle. Dans le second, De Niro entre dans la peau d’un chauffeur de taxi de retour du Vietnam qui, aliéné par la violente nuit new-yorkaise, va se muer en justicier vengeur. «On every street in every city, there’s a nobody who dreams of being a somebody» (dans chaque rue de chaque ville, un anonyme cherche à devenir quelqu’un), pouvait-on lire sur l’affiche de Taxi Driver, comme le rappelle Allociné. Autant d’éléments que l’on retrouve chez Arthur Fleck. «Joker» est donc «un immense film politique sous influence scorsesienne assumée, porté par l’interprétation démente de Joaquin Phoenix», pour Thierry Chèze, dans les colonnes de Première. Et c’est bien de la dimension politique que vient la controverse.
Juan Branco
The Joker, ôde aux luttes insurectionnelles et aux gilets jaunes en particulier, démarre en trombe au boxoffice américain. Symboliquement, c'est un énorme pas. Face à un ordre délirant et embrassant tous les excès, Hollywood choisit son camp avec courage, abattant Wayne & Batman.
Alors que le monde entier est frappé par un vent de contestation, qui embrase de Hong Kong jusqu’au Chili en passant par le Liban, l’Équateur ou la France, l’histoire de ce paria à l’origine d’une révolte qui verra «les gens qui ne sont rien» prendre leur (violente) revanche sur les nantis ne pouvait que faire écho avec l’actualité.
«C’est un violent appel au chaos et à la sédition dans une société qui méprise et détruit les plus vulnérables. Il agit tel un poison qui infuse lentement et grave en lettres de sang le cri de désespoir du futur ennemi juré de Batman. Joaquin Phoenix exécute une nouvelle performance hallucinante, comme possédé», analyse Stéphane Belpêche, du Journal du Dimanche.
Même son de cloche pour Alexandre Janowiak d’Écran Large: «Malgré ses imperfections, “Joker” est un véritable séisme pour les films du genre. Un brûlot radical contre les médias, les élites politiques et la société, retournant le rêve américain en cauchemar brutal, sanglant et macabre. Un film puissant mené par un Joaquin Phoenix habité et monstrueux.»
Juan Branco, le célèbre avocat, conseiller juridique de Julian Assange et défenseur des Gilets jaunes est même allé plus loin, voyant dans l’œuvre de Todd Phillips un hommage au mouvement social qui frappe la France depuis un an:
«Joker, ode aux luttes insurrectionnelles et aux Gilets jaunes en particulier, démarre en trombe au box-office américain. Symboliquement, c'est un énorme pas. Face à un ordre délirant et embrassant tous les excès, Hollywood choisit son camp avec courage, abattant Wayne & Batman.»
L’activiste américain et documentariste oscarisé Michael Moore a qualifié le film de «chef-d’œuvre» et a balayé les accusations qui voudraient qu'il incite à la violence:
«Le plus grand danger pour la société serait que vous n’alliez pas voir ce film. L’histoire que ce film raconte et les problèmes qu’il soulève sont si profonds, si nécessaires, que si vous vous détournez du génie de cette œuvre d’art, vous manquerez le cadeau qu’il nous offre: un miroir. Oui, il y a un clown dérangé dans ce miroir, mais il n’est pas seul. Nous sommes là et nous nous tenons à ses côtés.»
Signe de la complexité du film et des innombrables interprétations qui peuvent en être tirées, une partie de la droite s’est aussi emparée du phénomène. De nombreuses références favorables au film tapissent des pages pro-Trump sur les réseaux sociaux. Certains fans du locataire de la Maison-Blanche se réjouissant du succès du long-métrage alors que, contrairement à Juan Branco et Michael Moore, des personnalités de gauche l’ont haï. Richard Brody du New Yorker, média américain classé à gauche, a vu dans le film un discours «cynique, inconsciemment raciste, et pro-Trump».
La radicalité du personnage, sa violence et son recours au meurtre n’ont pas séduit tout le monde. Loin de là. En France, ce sont les critiques de l’émission «Le masque et la plume», diffusée sur France Inter (classé à gauche) qui ont démonté le film, le qualifiant tour à tour de «facho», «manipulateur de l’opinion publique» ou «détestable». Et à droite, l’économiste Philippe Herlin a tiré à boulets rouges sur l’œuvre polémique:
«“Joker” est un film malsain, pervers et abject, qui justifie le meurtre et la haine sociale (“tuez les riches”). Le bréviaire de l’extrême gauche pour une guerre civile qu’elle voudrait déclencher. À vomir.»
Le film de Todd Phillips est à l’image de ce monde globalisé aux sociétés complexes: difficile à saisir, à interpréter.
En attendant, «Joker» est déjà devenu un symbole de révolte à travers le monde. A Hong Kong, au Chili, au Liban et même en France, des manifestants commencent à arpenter les rues portant des masques à l’effigie du fantasque et violent clown.
Il y a quelques années, le masque de Guy Fawkes, célèbre activiste anglais qui a voulu faire sauter la Chambre des lords en 1605, recouvrait le visage de nombreux protestataires dans le monde, notamment les membres du groupe de hackers Anonymous. Ce déguisement a été popularisé par le film «V pour Vendetta», adaptation du roman éponyme d’Alan Moore. Ce dernier n’est autre que l’auteur de «Batman: The Killing Joke», roman graphique mettant en action le «chevalier noir» et son pire ennemi. Il se dit que Todd Phillips s’en est fortement inspiré pour créer son… «Joker».
plus d'infos dans la page- source : https://fr.sputniknews.com/societe/201910301042348881-joker-film-facho-appelant-a-tuer-les-riches-ode-aux-gilets-jaunes-ou-uvre-courageuse/
mardi 18 décembre 2018
Référendum d'Initiative Citoyenne : NE VOUS RENDORMEZ PAS ! / Citizen Initiative referendum: DON’T YOU RENDORME!
François Ruffin
source : https://francoisruffin.fr/ric/
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SECOUER L'ASSEMBLÉE !
- - LE 18 DÉCEMBRE 2018
Méfiez-vous.Surveillez-les.Restez sur vos gardes.Parce que votre idée, ils vont vous la détourner. Gilets jaunes : ne vous rendormez pas ! Restez debout !

Nous sommes en salle de presse de l’Assemblée nationale, mais c’est à vous, Alexane, Geoffroy, Jo, Gaël, David, à vous toutes et tous, croisé sur les péages de La Barque et de Loriol, sur les ronds-points d’Arcy et d’Annecy, d’Albert et de Montpellier, de Mâcon et d’Aubenas, à tous les Gilets jaunes qui m’en ont parlé, qui l’ont réclamé, qui l’ont exigé, ce Référendum d’Initiative Citoyenne, que je veux m’adresser.
A vous toutes, à vous tous, j’ai répondu : « Je ferai mon possible. Je ferai remonte votre revendication jusqu’à Paris. »
Voici, donc.
Voici, donc.
Voici que le groupe France insoumise dépose une proposition de loi en faveur du RIC, un RIC qui figurait déjà dans le programme l’Avenir en Commun, un RIC que nous avions défendu par des amendements dès notre entrée dans l’hémicycle, mais un RIC étendu, élargi, renforcé, parce que – il faut le dire, il faut l’admettre, il faut vous en féliciter – parce que vous faites pression partout dans le pays, pression aussi sur nous. Un RIC, donc, avec ses quatre volets : législatif, abrogatif, révocatoire, constitutionnel. Un RIC « en toutes matières ».
Ce texte, surtout, vous avez deux semaines pour le commenter, pour le modifier, pour le transformer, bref, pour participer à la rédaction d’une loi qui, si elle était votée, vous ouvrirait la participation à bien d’autres lois.
Je voudrais retracer l’étrange chemin qui nous conduit au RIC aujourd’hui. Comment, Gilets jaunes, êtes vous partis d’une taxe sur le gasoil pour aboutir à une réforme constitutionnelle ?
Dès le premier samedi, dès le 17 novembre, on avait déjà glissé du gasoil au social. Sur les ronds-points, chacun amenait sa peine, le montant de sa petite retraite, le contrat aidé supprimé, le découvert dès le 9 du mois – avec le grand déballage du frigo vide, des enfants privés de vacances, des habits fournis par la Croix-Rouge, des repas réduits à une biscotte.
Ces témoignages, j’en recueille depuis vingt ans, mais chuchotés dans un appartement, en toute discrétion, avec la garantie de l’anonymat. Parce que le malheur ne suffit pas : il faut y ajouter la honte, la honte de ne pas s’en sortir, la honte de ne pas protéger sa famille.
Mais voici, et c’est toute la magie de ce moment, c’est tout la beauté de ce mouvement, voici que la honte privée est devenue une colère publique.
Voici que le frigo vide, les enfants privés de vacances, les habits fournis par la Croix-Rouge, les repas réduits à une biscotte, voici que ça ne se chuchote plus dans le huis-clos d’un appartement, voilà que ça se proclame haut et fort sur les ronds-points, les radios, les plateaux télés. Voici que la honte est retournée : honte à vous !
Voici que le frigo vide, les enfants privés de vacances, les habits fournis par la Croix-Rouge, les repas réduits à une biscotte, voici que ça ne se chuchote plus dans le huis-clos d’un appartement, voilà que ça se proclame haut et fort sur les ronds-points, les radios, les plateaux télés. Voici que la honte est retournée : honte à vous !
Honte à vous les ministres !
Honte à vous les députés !
Honte à vous le président !
Honte à vous, l’élite qui nous dirigez !
Honte à vous, qui traînez votre peuple dans la misère !
Honte à vous, doublement, les politiciens, qui vous goinfrez de petits fours, de salaires à vie, de notes de frais, de vaisselle à 500 000 €, de moquette à 300 000 ! Honte à vous, triplement, quand vous enrichissez les riches, quand vous gâtez les gâtés, quand vous privilégiez les privilégiés ! Quand vous supprimez l’Impôt de Solidarité sur la Fortune, quand vous offrez aux nantis la flat tax, et l’exit tax.
Honte à vous les députés !
Honte à vous le président !
Honte à vous, l’élite qui nous dirigez !
Honte à vous, qui traînez votre peuple dans la misère !
Honte à vous, doublement, les politiciens, qui vous goinfrez de petits fours, de salaires à vie, de notes de frais, de vaisselle à 500 000 €, de moquette à 300 000 ! Honte à vous, triplement, quand vous enrichissez les riches, quand vous gâtez les gâtés, quand vous privilégiez les privilégiés ! Quand vous supprimez l’Impôt de Solidarité sur la Fortune, quand vous offrez aux nantis la flat tax, et l’exit tax.
C’est tellement injuste.
Si manifestement injuste.
Si outrageusement injuste.
Si manifestement injuste.
Si outrageusement injuste.
« Que pouvons-nous faire ? Que pouvez-vous faire ? vous me demandiez.
– Je peux peux porter votre voix », je répondais.
Ca vous faisait une belle jambe.
« Mais dans la Constitution, vous insistiez, y a pas un truc ?
-Non, je regrettais. Le président peut vous mettre des carottes, et bien profond, durant cinq ans, c’est impossible de le révoquer. Et à l’Assemblée, il aura toujours ses toutous fidèles, ses robots d’En Marche ! en pilote automatique. Le système est verrouillé. »
– Je peux peux porter votre voix », je répondais.
Ca vous faisait une belle jambe.
« Mais dans la Constitution, vous insistiez, y a pas un truc ?
-Non, je regrettais. Le président peut vous mettre des carottes, et bien profond, durant cinq ans, c’est impossible de le révoquer. Et à l’Assemblée, il aura toujours ses toutous fidèles, ses robots d’En Marche ! en pilote automatique. Le système est verrouillé. »
C’est fort de ce constat, de ce verrouillage, après des semaines de surdité du sommet, après des « Macron démission ! » scandés partout en vain, que le Référendum d’Initiative Citoyenne a fleuri.
Oh, il n’a pas fleuri par hasard, il a fleuri parce que des hommes de conviction, nommons-les, Etienne Chouard et ses amis, ont semé, ont arrosé, depuis des années, depuis le Traité Constitutionnel Européen de 2005, depuis la trahison de Lisbonne, la trahison du peuple par les députés, par les sénateurs, par le président, depuis qu’il est évident, depuis qu’il est transparent, que le peuple ne saurait plus avoir aucune confiance dans ses représentants.
Partout dans le pays, Gilets jaunes, dans vos actions, dans vos réflexions, vous avez buté sur le même obstacle : les institutions. Tout le pouvoir, ou presque, entre les mains d’un seul homme, un monarque républicain, un président devenu le faux nez des banquiers, qui préfère ses amis financiers aux Français, pour qui l’intérêt des multinationales l’emporte sur l’intérêt général.
Un choeur s’est alors élevé :
Reprenons nos affaires en mains ! Référendum citoyen !
Et j’approuve.
Reprenons nos affaires en mains ! Référendum citoyen !
Et j’approuve.
J’approuve, mais regardez comme, soudain, toute la caste politique approuve à son tour, à demi-mots, les lèvres pincées, mais elle approuve. Charmant consensus.
Aussi, Gilets jaunes, permettez-moi d’approuver, mais avec méfiance.
Aussi, Gilets jaunes, permettez-moi d’approuver, mais avec méfiance.
D’abord : ne lâchez pas la proie pour l’ombre.
Durant ma traversée de la France, j’ai avant tout ressenti la vaste urgence sociale. C’est aujourd’hui que les retraités, les jeunes, les smicards, les camionneurs, les auxiliaires de vie sociale, les mères célibataires peinent à vivre. Le président Macron leur a accordé ses étrennes de Nouvel An, comme les grands bourgeois à leurs domestiques. Mais répartir mieux les richesses, pour de bon, vraiment, ça n’est pas à son ordre du jour.
Durant ma traversée de la France, j’ai avant tout ressenti la vaste urgence sociale. C’est aujourd’hui que les retraités, les jeunes, les smicards, les camionneurs, les auxiliaires de vie sociale, les mères célibataires peinent à vivre. Le président Macron leur a accordé ses étrennes de Nouvel An, comme les grands bourgeois à leurs domestiques. Mais répartir mieux les richesses, pour de bon, vraiment, ça n’est pas à son ordre du jour.
En haut, on se gave, tandis qu’en bas on galère. En haut, grâce à la Macronie, c’est 10000 € en plus chaque mois pour les 10%, des grandes fortunes multipliées par sept en vingt ans, et qui grâce à la Suisse, au Luxembourg, aux Îles Caïmans, échappent à l’impôt. Tandis qu’en bas, au premier janvier le smic, les pensions, les allocations seront gelés, et que vous serez imposés sur le moindre litre de lait.
On voit bien tout l’intérêt pour lui, pour ses amis de l’oligarchie, que de faire glisser le débat vers un RIC qui sera discuté quand ? Au printemps ? A l’automne ? Ca ne coûte rien pour l’instant, au moins laisse-t-on passer l’orage.
C’est aujourd’hui qu’il faut de la justice.
C’est aujourd’hui qu’il faut de l’égalité.
N’abandonnez pas cette exigence.
Combattons la misère, toujours, tout de suite, partout.
C’est aujourd’hui qu’il faut de la justice.
C’est aujourd’hui qu’il faut de l’égalité.
N’abandonnez pas cette exigence.
Combattons la misère, toujours, tout de suite, partout.
Ensuite, que restera-t-il de votre RIC à l’arrivée ?
Méfiez-vous.
Surveillez-les.
Restez sur vos gardes.
Parce que votre idée, ils vont vous la détourner, la retourner, la biscorner, l’atténuer, la modérer, la rabougrir, la réduire, et à la fin, si vous ne luttez pas, pied à pied, il ne restera qu’un machin.
C’est une caste.
Elle tient le pouvoir.
Elle y tient.
Elle ne le lâchera pas, même des miettes.
C’est à vous de le prendre.
Méfiez-vous.
Surveillez-les.
Restez sur vos gardes.
Parce que votre idée, ils vont vous la détourner, la retourner, la biscorner, l’atténuer, la modérer, la rabougrir, la réduire, et à la fin, si vous ne luttez pas, pied à pied, il ne restera qu’un machin.
C’est une caste.
Elle tient le pouvoir.
Elle y tient.
Elle ne le lâchera pas, même des miettes.
C’est à vous de le prendre.
Enfin, et surtout, et j’achèverai là-dessus : rien, jamais, ne remplace un peuple en lutte.
La Constitution comporte de très belles phrases, sur les hommes qui naissent libres et égaux, sur les droits des femmes, sur la Terre à préserver, et même sur les animaux. Mais qu’en est-il dans la réalité ? Ce texte sacré est chaque jour bafoué.
La Constitution comporte de très belles phrases, sur les hommes qui naissent libres et égaux, sur les droits des femmes, sur la Terre à préserver, et même sur les animaux. Mais qu’en est-il dans la réalité ? Ce texte sacré est chaque jour bafoué.
Alors, oui, on peut y inscrire de nouvelles lois, on peut en modifier les règles, on peut réclamer le RIC, on peut ajouter un outil, un bel outil, dans la boîte à outil de la démocratie.
Soit.
Soit.
Mais ces phrases, ces mots, ces bouts de papier ne vaudront rien sans un peuple éveillé, sans un peuple aux aguets, sans un peuple qui lutte, qui lutte comme vous l’avez fait cet automne, sans un peuple qui lutte pour que « Liberté, égalité, fraternité » ne soit pas qu’une devise ronflante, inscrite au fronton des mairies, mais bien vivante dans tous les esprits.
Gilets jaunes, ne vous rendormez pas !
Restez debout !
Gilets jaunes, ne vous rendormez pas !
Restez debout !
Participez à l’écriture de la Loi
Le groupe parlementaire de la France insoumise va déposer une proposition de loi constitutionnelle visant à instaurer la possibilité de référendums d’initiative citoyenne.
Cette proposition, qui figurait dans le programme l’avenir en commun, est aujourd’hui massivement réclamée par les gilets jaunes.
Cette proposition, qui figurait dans le programme l’avenir en commun, est aujourd’hui massivement réclamée par les gilets jaunes.
La mobilisation de ces dernières semaines témoigne de la volonté du peuple de se réapproprier la parole et la décision politique.
La 5e république ne le permet pas. Il est urgent d’introduire dans la constitution les mécanismes d’initiative citoyenne.
La France insoumise propose ainsi la possibilité pour les citoyens de demander des référendums législatifs, abrogatoires, révocatoires ou encore permettant la convocation d’une constituante.
La 5e république ne le permet pas. Il est urgent d’introduire dans la constitution les mécanismes d’initiative citoyenne.
La France insoumise propose ainsi la possibilité pour les citoyens de demander des référendums législatifs, abrogatoires, révocatoires ou encore permettant la convocation d’une constituante.
Afin de garantir le débat en séance de cette proposition, le groupe LFI l’intégrera à l’ordre du jour de sa niche parlementaire, le 21 février prochain.
La version de la PPL présentée ci-dessous est entièrement amendable par les citoyen·ne·s jusqu’au 6 janvier minuit. Les amendements feront l’objet d’une synthèse afin de déposer une version enrichie qui sera présentée lors de la niche du groupe en février.
Afin d’intégrer plus facilement vos amendements, merci de préciser l’intertitre du paragraphe dans lequel vous souhaitez effectuer une proposition.
Envoyez-nous un email à ric@picardiedebout.fr
samedi 25 novembre 2017
dimanche 13 novembre 2016
L'élection de Trump est un avertissement, mais pas pour les raisons qu'on pense / The election of Trump is a warning, but not for the reasons of which we think
Un article jubilatoire à propos de l'oligarchie bien-pensante... Merci à Joe Quinn.
Christophe
Ce qui nous intéresse, ce n'est pas le fait que Donald Trump a été élu président des États-Unis, mais les conditions qui lui ont permis d'accéder à la présidence.
Alors, qu'est-ce qui a poussé les Américains à voter pour Trump ou pour Hillary à cette élection ? Si vous demandez aux médias mainstream, ou à n'importe quel partisan d'Hillary, ils vous parleront probablement de valeurs libérales ou de justice sociale. Ils vont diront aussi que les électeurs de Trump étaient principalement animés par le racisme, le sexisme et la haine. En réalité, les électeurs de Trump se préoccupaient tout autant d'injustice sociale. En fait, c'est LA question qui a sous-tendu la plupart des votes populaires à travers le monde ces dernières années. Et de façon ironique, les électeurs de Trump se préoccupaient probablement plus de justice sociale que les libéraux qui ont voté pour Hillary, parce que la justice sociale qui a poussé des millions d'électeurs à voter pour Trump est très différente de la « justice sociale » dont se préoccupent les partisans d'Hillary.
Il faut noter ici la nette distinction entre les « ploucs » de la classe ouvrière américaine et les catégories dont la position financière avantageuse leur permet de gravir l'échelle sociale. La plupart des gens qui ont voté Trump font partie des « ploucs », et s'ils ont voté Trump, c'est parce qu'ils ressentent les effets négatifs des 8 années de politiques économiques et étrangères « libérales » du gouvernement Obama, politiques dans la droite ligne des politiques « conservatrices » des années Bush (on pourrait se demander pourquoi, et comment une telle chose est possible. Indice : le président n'est pas celui qui « décide », loin s'en faut). Ces politiques coïncident avec les « cracks » de 2008 et le « renflouement » des banques, à la suite desquels des milliers d'Américains ont été expropriés et de nombreux emplois du secteur industriel traditionnel ont été détruits. Ceux qui ont souffert le plus de cette situation sont évidemment les pauvres et les classes populaires.
C'est précisément cette marginalisation des couches les plus vulnérables de la société qui a catalysé les votes en faveur du Brexit en Grande-Bretagne, il y a quelques mois. Le choix du peuple britannique de quitter l'UE, tout comme le choix du peuple américain de voter pour Trump, n'étaient pas en priorité des votes en faveur du racisme ou de la xénophobie, mais des votes contre le statu quo néolibéral au sein duquel les pauvres ont vu leur niveau de vie baisser encore davantage. Quant à la population dans son ensemble, elle a vu la guerre et la destruction augmenter à l'étranger.
Soulignons la nature bipartisane de ces votes-sanction : aux États-Unis, c'est le candidat du gouvernement - le candidat de la « gauche » officielle - qui a été rejeté, tandis qu'en Grande-Bretagne, le vote contestataire s'est déroulé sous un gouvernement de « droite », dit conservateur. Ce qu'il faut comprendre ici, c'est que le prétendu paradigme politique « gauche / droite » des démocraties occidentales n'existe plus. Il a été remplacé par une mixture faite de néolibéralisme et de néoconservatisme, deux mots sophistiqués qui décrivent des idéologies qui, à elles deux, forment le projet « élitiste » de mondialisation et de domination des ressources mondiales par les multinationales et leurs potes politiciens, tout cela en « projetant » la puissance militaire américaine à travers le monde.
Alors les médias mainstream, qui soutenaient largement Hillary - la candidate de l'establishment - ont eu beau passer les 12 derniers mois à répandre le couplet selon lequel les partisans de Trump étaient « pitoyables » et que Trump lui-même était un raciste, sexiste, xénophobe, menteur, tricheur et narcissique invétéré, c'était un grossier mensonge qui masquait la vérité, à savoir que la motivation de la plupart des partisans de Trump était : de meilleurs emplois, de meilleurs salaires, de meilleurs soins de santé (ou des soins de santé tout court), etc. Autrement dit, le besoin désespéré d'une véritable justice sociale.
Lorsqu'on leur a proposé Trump comme unique alternative à Hillary, ces gens marginalisés et fatigués ont accepté l'offre sans y réfléchir à deux fois. En outre, d'après les sondages à la sortie des urnes, il semble que ce ne soit pas seulement les pauvres qui ont rejeté Hillary et tout ce qu'elle représente. En effet, 54% des diplômés universitaires de race blanche et de sexe masculin ont voté pour Trump. Au niveau des catégories de revenus, tandis que 52% des électeurs gagnant moins de 50 000$ par an ont voté Clinton, contre 41% pour Trump, sur les 64% d'électeurs gagnant plus de 50 000$ par an, 49% ont voté pour Trump, et 47% pour Clinton. Donc, la motivation principale des électeurs, loin du « tout sauf Trump », était plutôt « Tout sauf Hillary ».
Le fait que la quasi-totalité des partisans d'Hillary, dont un grand nombre d'observateurs intéressés à travers le monde (en particulier en Europe) ont réagi avec horreur et consternation à la victoire de Trump prouve l'efficacité de ce mensonge colporté par les médias occidentaux alignés. Ces individus ont exprimé leur « choc » en voyant un si grand nombre d'Américains sombrer soudainement dans le « racisme », ou se sont demandé comment ils ont pu passer à côté de cette barbarie tapie au cœur de la « plus grande démocratie du monde ». Ces mêmes individus sont également forcés d'utiliser ce même argument inepte pour expliquer le fait qu'une majorité d'électrices se sont ralliées à Trump. Au vu des propos de Trump concernant les femmes, toutes ces électrices ne peuvent être que des ploucs mentalement attardées, non ?
Il faut avoir la vue bien courte pour tirer une telle conclusion. N'importe quelle femme obligée de prendre 3 emplois à la fois et qui, malgré tout, n'arrive pas à nourrir correctement ses enfants ou à disposer de suffisamment de « pouvoir d'achat » pour avoir un semblant de vie n'aura guère de problème à passer outre les remarques sexistes et les hyperboles racistes d'un candidat présidentiel, dès lors qu'il promet de s'attaquer aux graves problèmes qui la concernent, elle, et d'en finir avec les politiques kleptocratiques d'Obama (et, avant lui, de Clinton et de l'administration Bush).
Évidemment, la plupart de ces sous-prolétaires américains ne sont probablement pas des champions de l'analyse politique doués d'une compréhension profonde de la nature des objectifs cupides néo-libéraux/néoconservateurs. Ce qu'ils ont bien compris, en revanche, c'est que si leur niveau de vie n'a cessé de se dégrader sous un gouvernement, alors ce gouvernement est responsable, et un changement est à l'ordre du jour. La question de savoir si Obama et Hillary, et la pathocratie qu'ils représentent, sont ou non véritablement responsables de la pauvreté aux États-Unis (c'est le cas) est sans objet, par rapport à ce que j'essaie de vous faire comprendre : les sous-prolétaires et les fatigués de la guerre qui ont voté pour Trump ne l'ont PAS fait parce que ce sont des « ploucs racistes et débiles », mais parce que ce sont les couches les plus marginalisées socialement, et les plus pauvres, de la société américaine, et Trump (sincèrement ou non) leur a offert son aide. Leur perspective, bien que simpliste, est bien plus perspicace que celle des partisans « progressistes néolibéraux » d'Hillary, dont beaucoup ont voté pour elle simplement parce qu'elle n'était pas Trump et que, en tant que figure sophistiquée de l'Establishment (une femme, par-dessus le marché !), on pouvait compter sur elle pour conforter ces enfants gâtés dans leur vision du monde fantasque et détachée des réalités.
Les néo-libéraux d'Hillary
La plupart des partisans d'Hillary étaient des personnes de race blanche appartenant à la bourgeoisie et à la classe moyenne supérieure, parmi lesquels nombre de jeunes de la « génération Y », ou des personnes de moins de 35 ans. Certains d'entre eux, mais pas tous, ont grandi dans l'atmosphère étouffante et illusoire du multiculturalisme, au sein d'une « société ouverte » où les valeurs socio-culturelles « progressistes » rejettent toute notion de valeurs traditionnelles, et par là j'entends le fait de se soucier d'autre chose que de soi-même et de son « groupe ». Quelle ironie de voir que tous ces libéraux qui parlent constamment d'« acceptation de l'autre et de tolérance » et qui fustigent les « microagressions » sont ceux-là mêmes qui manifestent violemment dans les rues en ce moment même, qui vomissent des insultes haineuses et commettent de véritables « microagressions » contre les partisans de Trump.
De par leur relative sécurité socio-économique, ainsi que leur ignorance du niveau de pauvreté aux États-Unis et de la brutalité commise par l'armée US (sous Obama et Bush) sur des peuples étrangers, ces individus croient encore au Rêve américain et ont encore le loisir de se préoccuper de problèmes « culturels » et sociétaux plus abstraits, comme les droits des homosexuels, les droits des femmes (mais pas ceux des « péquenaudes » américaines, iraquiennes, syriennes ou libyennes) et les « valeurs libérales », où chacun est libre de se regarder le nombril et d'ignorer la réalité à loisir.
La plus grosse manifestation de soutien à Hillary a eu lieu à Washington DC. Regardez juste les images ci-dessous, vous verrez une représentation criante de la rupture radicale entre l'élite de Washington et les 75% du reste du pays, qui ont soit voté pour Trump, soit n'ont pas voté du tout. Là encore, il semble que le véritable message envoyé par la population américaine par le biais de cette élection soit : « Tout sauf la va-t-en-guerre élitiste Hillary ».
Pour les partisans d'Hillary, une femme président à la Maison-Blanche, c'était la garantie de la progression des « valeurs » libérales, la construction de davantage de toilettes publiques transgenre, l'augmentation de l'immigration, et encore plus de guerres génératrices d'immigrés. Bien sûr, les partisans d'Hillary ne connaissent guère la vérité (et s'en fichent pas mal) concernant l'idéologie néo-trotskyste qui prône le contrôle hégémonique américain de toutes les ressources naturelles grâce aux guerres et aux changements de régimes perpétuels soutenus par Hillary et Obama. Tout ce qu'ils savent, ils le tiennent des « médias libéraux » de l'Establishment : à savoir que l'unique but de la politique étrangère américaine est de « libérer les peuples opprimés par des régimes brutaux » et d'exporter l'idéologie transgenre et la « société ouverte » multiculturelle sur toute la planète.
Alors il faut vraiment s'interroger sur le niveau d'intelligence de ces soi-disant enfants du millénaire progressiste et, plus généralement, de ces Hyllaryophiles. Le fait d'avoir grandi dans la culture populaire narcissique semble les avoir dépourvus d'un détecteur de foutaises, comme l'illustre cet exemple : ces deux derniers jours, les gosses du millénaire ont versé des torrents de larmes à cause de Trump et de ses partisans « racistes ». Et pourtant, il y a 20 ans, le président Bill Clinton, un libéral « de gauche » et sexiste (voire violeur, selon certains) avéré, tenait plus ou moins les mêmes propos que Trump concernant l'immigration illégale. Alors, pourquoi tous ces gens flippent-ils autant aujourd'hui ? Parce que Trump affiche ouvertement sa vulgarité et son racisme, au lieu de les dissimuler sous un vernis « démocratique » bien lisse, comme Hillary et sa clique ? Ou parce que la plupart des jeunes de la génération Y n'avaient qu'une dizaine d'années à l'époque, et se fichent complètement de l'Histoire ? Si c'est le cas, alors l'élection de Trump pourrait s'avérer une très bonne chose pour l'Amérique.
Obama reçoit Trump à la Maison Blanche devant une brochette de « jeunes du millénaire ». Si vous écoutez attentivement, vous entendrez le son ténu d'un minuscule violon.
Le message à retenir - d'une importance capitale - du résultat de cette élection est qu'il s'agit d'un avertissement que chacun d'entre nous se doit d'entendre : « Vous êtes gouvernés par une cabale dont la plupart des membres n'ont pas besoin des élections pour gouverner. Ses membres sont des va-t-en-guerre corrompus et capitalistes qui copinent tous entre eux, et qui ne cessent de vous embobiner et de vous diviser en modifiant les tendances politiques aussi souvent que vous changez de slip. » Dans leur vie privée, ces individus font montre d'une attitude envers le peuple américain (et les gens du commun partout dans le monde) qui ferait passer Donald Trump pour le Pape Francis. Et tandis que l'Establishment vous encourage à vous focaliser ad nauseam sur les « problèmes » de racisme, de sexisme et de « transgenrisme », ces intendants de l'empire américain massacrent des centaines de milliers de personnes outre-mer et soutiennent des régimes qui arrêtent, torturent et tuent des homosexuels, des femmes et des dissidents politiques.
Alors à tous ceux qui ont voté pour Hillary parce qu'ils craignent l'arrivée du fascisme en Amérique, j'ai une nouvelle à vous annoncer : le fascisme, ce n'est pas Donald Trump. Lorsque le fascisme arrivera en Amérique, ce ne sera pas sous l'apparence d'un démagogue outrancier adepte de politiques régressives. Non, lorsqu'il arrivera, le fascisme sera drapé dans l'étendard des idéaux « libéraux » et « progressistes » du XXIe siècle, idéaux épousés par un gouvernement qui massacre des millions d'étrangers au nom de la liberté et de la démocratie tout en se délectant de l'adulation servile d'un troupeau de bons samaritains et d'humanitaires en herbe égocentriques et suffisants. Alors, arrêtez de vous faire des films, le fascisme américain n'est pas en marche à cause du président Trump ; le fascisme est votre quotidien depuis des décennies.
Alors, qu'est-ce qui a poussé les Américains à voter pour Trump ou pour Hillary à cette élection ? Si vous demandez aux médias mainstream, ou à n'importe quel partisan d'Hillary, ils vous parleront probablement de valeurs libérales ou de justice sociale. Ils vont diront aussi que les électeurs de Trump étaient principalement animés par le racisme, le sexisme et la haine. En réalité, les électeurs de Trump se préoccupaient tout autant d'injustice sociale. En fait, c'est LA question qui a sous-tendu la plupart des votes populaires à travers le monde ces dernières années. Et de façon ironique, les électeurs de Trump se préoccupaient probablement plus de justice sociale que les libéraux qui ont voté pour Hillary, parce que la justice sociale qui a poussé des millions d'électeurs à voter pour Trump est très différente de la « justice sociale » dont se préoccupent les partisans d'Hillary.
Il faut noter ici la nette distinction entre les « ploucs » de la classe ouvrière américaine et les catégories dont la position financière avantageuse leur permet de gravir l'échelle sociale. La plupart des gens qui ont voté Trump font partie des « ploucs », et s'ils ont voté Trump, c'est parce qu'ils ressentent les effets négatifs des 8 années de politiques économiques et étrangères « libérales » du gouvernement Obama, politiques dans la droite ligne des politiques « conservatrices » des années Bush (on pourrait se demander pourquoi, et comment une telle chose est possible. Indice : le président n'est pas celui qui « décide », loin s'en faut). Ces politiques coïncident avec les « cracks » de 2008 et le « renflouement » des banques, à la suite desquels des milliers d'Américains ont été expropriés et de nombreux emplois du secteur industriel traditionnel ont été détruits. Ceux qui ont souffert le plus de cette situation sont évidemment les pauvres et les classes populaires.
C'est précisément cette marginalisation des couches les plus vulnérables de la société qui a catalysé les votes en faveur du Brexit en Grande-Bretagne, il y a quelques mois. Le choix du peuple britannique de quitter l'UE, tout comme le choix du peuple américain de voter pour Trump, n'étaient pas en priorité des votes en faveur du racisme ou de la xénophobie, mais des votes contre le statu quo néolibéral au sein duquel les pauvres ont vu leur niveau de vie baisser encore davantage. Quant à la population dans son ensemble, elle a vu la guerre et la destruction augmenter à l'étranger.
Soulignons la nature bipartisane de ces votes-sanction : aux États-Unis, c'est le candidat du gouvernement - le candidat de la « gauche » officielle - qui a été rejeté, tandis qu'en Grande-Bretagne, le vote contestataire s'est déroulé sous un gouvernement de « droite », dit conservateur. Ce qu'il faut comprendre ici, c'est que le prétendu paradigme politique « gauche / droite » des démocraties occidentales n'existe plus. Il a été remplacé par une mixture faite de néolibéralisme et de néoconservatisme, deux mots sophistiqués qui décrivent des idéologies qui, à elles deux, forment le projet « élitiste » de mondialisation et de domination des ressources mondiales par les multinationales et leurs potes politiciens, tout cela en « projetant » la puissance militaire américaine à travers le monde.
Alors les médias mainstream, qui soutenaient largement Hillary - la candidate de l'establishment - ont eu beau passer les 12 derniers mois à répandre le couplet selon lequel les partisans de Trump étaient « pitoyables » et que Trump lui-même était un raciste, sexiste, xénophobe, menteur, tricheur et narcissique invétéré, c'était un grossier mensonge qui masquait la vérité, à savoir que la motivation de la plupart des partisans de Trump était : de meilleurs emplois, de meilleurs salaires, de meilleurs soins de santé (ou des soins de santé tout court), etc. Autrement dit, le besoin désespéré d'une véritable justice sociale.
Lorsqu'on leur a proposé Trump comme unique alternative à Hillary, ces gens marginalisés et fatigués ont accepté l'offre sans y réfléchir à deux fois. En outre, d'après les sondages à la sortie des urnes, il semble que ce ne soit pas seulement les pauvres qui ont rejeté Hillary et tout ce qu'elle représente. En effet, 54% des diplômés universitaires de race blanche et de sexe masculin ont voté pour Trump. Au niveau des catégories de revenus, tandis que 52% des électeurs gagnant moins de 50 000$ par an ont voté Clinton, contre 41% pour Trump, sur les 64% d'électeurs gagnant plus de 50 000$ par an, 49% ont voté pour Trump, et 47% pour Clinton. Donc, la motivation principale des électeurs, loin du « tout sauf Trump », était plutôt « Tout sauf Hillary ».
Le fait que la quasi-totalité des partisans d'Hillary, dont un grand nombre d'observateurs intéressés à travers le monde (en particulier en Europe) ont réagi avec horreur et consternation à la victoire de Trump prouve l'efficacité de ce mensonge colporté par les médias occidentaux alignés. Ces individus ont exprimé leur « choc » en voyant un si grand nombre d'Américains sombrer soudainement dans le « racisme », ou se sont demandé comment ils ont pu passer à côté de cette barbarie tapie au cœur de la « plus grande démocratie du monde ». Ces mêmes individus sont également forcés d'utiliser ce même argument inepte pour expliquer le fait qu'une majorité d'électrices se sont ralliées à Trump. Au vu des propos de Trump concernant les femmes, toutes ces électrices ne peuvent être que des ploucs mentalement attardées, non ?
Il faut avoir la vue bien courte pour tirer une telle conclusion. N'importe quelle femme obligée de prendre 3 emplois à la fois et qui, malgré tout, n'arrive pas à nourrir correctement ses enfants ou à disposer de suffisamment de « pouvoir d'achat » pour avoir un semblant de vie n'aura guère de problème à passer outre les remarques sexistes et les hyperboles racistes d'un candidat présidentiel, dès lors qu'il promet de s'attaquer aux graves problèmes qui la concernent, elle, et d'en finir avec les politiques kleptocratiques d'Obama (et, avant lui, de Clinton et de l'administration Bush).
Évidemment, la plupart de ces sous-prolétaires américains ne sont probablement pas des champions de l'analyse politique doués d'une compréhension profonde de la nature des objectifs cupides néo-libéraux/néoconservateurs. Ce qu'ils ont bien compris, en revanche, c'est que si leur niveau de vie n'a cessé de se dégrader sous un gouvernement, alors ce gouvernement est responsable, et un changement est à l'ordre du jour. La question de savoir si Obama et Hillary, et la pathocratie qu'ils représentent, sont ou non véritablement responsables de la pauvreté aux États-Unis (c'est le cas) est sans objet, par rapport à ce que j'essaie de vous faire comprendre : les sous-prolétaires et les fatigués de la guerre qui ont voté pour Trump ne l'ont PAS fait parce que ce sont des « ploucs racistes et débiles », mais parce que ce sont les couches les plus marginalisées socialement, et les plus pauvres, de la société américaine, et Trump (sincèrement ou non) leur a offert son aide. Leur perspective, bien que simpliste, est bien plus perspicace que celle des partisans « progressistes néolibéraux » d'Hillary, dont beaucoup ont voté pour elle simplement parce qu'elle n'était pas Trump et que, en tant que figure sophistiquée de l'Establishment (une femme, par-dessus le marché !), on pouvait compter sur elle pour conforter ces enfants gâtés dans leur vision du monde fantasque et détachée des réalités.
Les néo-libéraux d'Hillary
La plupart des partisans d'Hillary étaient des personnes de race blanche appartenant à la bourgeoisie et à la classe moyenne supérieure, parmi lesquels nombre de jeunes de la « génération Y », ou des personnes de moins de 35 ans. Certains d'entre eux, mais pas tous, ont grandi dans l'atmosphère étouffante et illusoire du multiculturalisme, au sein d'une « société ouverte » où les valeurs socio-culturelles « progressistes » rejettent toute notion de valeurs traditionnelles, et par là j'entends le fait de se soucier d'autre chose que de soi-même et de son « groupe ». Quelle ironie de voir que tous ces libéraux qui parlent constamment d'« acceptation de l'autre et de tolérance » et qui fustigent les « microagressions » sont ceux-là mêmes qui manifestent violemment dans les rues en ce moment même, qui vomissent des insultes haineuses et commettent de véritables « microagressions » contre les partisans de Trump.
De par leur relative sécurité socio-économique, ainsi que leur ignorance du niveau de pauvreté aux États-Unis et de la brutalité commise par l'armée US (sous Obama et Bush) sur des peuples étrangers, ces individus croient encore au Rêve américain et ont encore le loisir de se préoccuper de problèmes « culturels » et sociétaux plus abstraits, comme les droits des homosexuels, les droits des femmes (mais pas ceux des « péquenaudes » américaines, iraquiennes, syriennes ou libyennes) et les « valeurs libérales », où chacun est libre de se regarder le nombril et d'ignorer la réalité à loisir.
La plus grosse manifestation de soutien à Hillary a eu lieu à Washington DC. Regardez juste les images ci-dessous, vous verrez une représentation criante de la rupture radicale entre l'élite de Washington et les 75% du reste du pays, qui ont soit voté pour Trump, soit n'ont pas voté du tout. Là encore, il semble que le véritable message envoyé par la population américaine par le biais de cette élection soit : « Tout sauf la va-t-en-guerre élitiste Hillary ».
Pour les partisans d'Hillary, une femme président à la Maison-Blanche, c'était la garantie de la progression des « valeurs » libérales, la construction de davantage de toilettes publiques transgenre, l'augmentation de l'immigration, et encore plus de guerres génératrices d'immigrés. Bien sûr, les partisans d'Hillary ne connaissent guère la vérité (et s'en fichent pas mal) concernant l'idéologie néo-trotskyste qui prône le contrôle hégémonique américain de toutes les ressources naturelles grâce aux guerres et aux changements de régimes perpétuels soutenus par Hillary et Obama. Tout ce qu'ils savent, ils le tiennent des « médias libéraux » de l'Establishment : à savoir que l'unique but de la politique étrangère américaine est de « libérer les peuples opprimés par des régimes brutaux » et d'exporter l'idéologie transgenre et la « société ouverte » multiculturelle sur toute la planète.
Alors il faut vraiment s'interroger sur le niveau d'intelligence de ces soi-disant enfants du millénaire progressiste et, plus généralement, de ces Hyllaryophiles. Le fait d'avoir grandi dans la culture populaire narcissique semble les avoir dépourvus d'un détecteur de foutaises, comme l'illustre cet exemple : ces deux derniers jours, les gosses du millénaire ont versé des torrents de larmes à cause de Trump et de ses partisans « racistes ». Et pourtant, il y a 20 ans, le président Bill Clinton, un libéral « de gauche » et sexiste (voire violeur, selon certains) avéré, tenait plus ou moins les mêmes propos que Trump concernant l'immigration illégale. Alors, pourquoi tous ces gens flippent-ils autant aujourd'hui ? Parce que Trump affiche ouvertement sa vulgarité et son racisme, au lieu de les dissimuler sous un vernis « démocratique » bien lisse, comme Hillary et sa clique ? Ou parce que la plupart des jeunes de la génération Y n'avaient qu'une dizaine d'années à l'époque, et se fichent complètement de l'Histoire ? Si c'est le cas, alors l'élection de Trump pourrait s'avérer une très bonne chose pour l'Amérique.

Obama reçoit Trump à la Maison Blanche devant une brochette de « jeunes du millénaire ». Si vous écoutez attentivement, vous entendrez le son ténu d'un minuscule violon.
Alors à tous ceux qui ont voté pour Hillary parce qu'ils craignent l'arrivée du fascisme en Amérique, j'ai une nouvelle à vous annoncer : le fascisme, ce n'est pas Donald Trump. Lorsque le fascisme arrivera en Amérique, ce ne sera pas sous l'apparence d'un démagogue outrancier adepte de politiques régressives. Non, lorsqu'il arrivera, le fascisme sera drapé dans l'étendard des idéaux « libéraux » et « progressistes » du XXIe siècle, idéaux épousés par un gouvernement qui massacre des millions d'étrangers au nom de la liberté et de la démocratie tout en se délectant de l'adulation servile d'un troupeau de bons samaritains et d'humanitaires en herbe égocentriques et suffisants. Alors, arrêtez de vous faire des films, le fascisme américain n'est pas en marche à cause du président Trump ; le fascisme est votre quotidien depuis des décennies.
Joe Quinn est le coauteur de 11 septembre, l’ultime vérité (avec Laura Knight-Jadczyk, 2006) et de Manufactured Terror: The Boston Marathon Bombings, Sandy Hook, Aurora Shooting and Other False Flag Terror Attacks (avec Niall Bradley, 2014) et présentateur des Communiqués vidéos Sottet coanimateur de l’émission de radio « Behind the Headlines » sur le réseau Sott Talk Radio.
Auteur d’ouvrages et cyber-essayiste reconnu, Quinn écrit des éditoriaux percutants pour Sott.net depuis plus de 10 ans. Ses articles sont publiés sur de nombreux sites d’actualité alternatifs et il a participé en tant qu’invité à plusieurs émissions de Webradios et est également apparu sur Iranian Press TV. Vous pouvez également trouver ses articles sur son blogue personnel JoeQuinn.net.
Auteur d’ouvrages et cyber-essayiste reconnu, Quinn écrit des éditoriaux percutants pour Sott.net depuis plus de 10 ans. Ses articles sont publiés sur de nombreux sites d’actualité alternatifs et il a participé en tant qu’invité à plusieurs émissions de Webradios et est également apparu sur Iranian Press TV. Vous pouvez également trouver ses articles sur son blogue personnel JoeQuinn.net.
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