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dimanche 11 février 2018

INTERVIEW – Dominique Vidal : confondre antisionisme et antisémitisme est une « erreur majeure » / INTERVIEW - Dominique Vidal: to confuse antiZionism and anti-Semitism is a " major error "

Dans son dernier ouvrage, le journaliste et historien français s’adresse directement à Emmanuel Macron qui, à l’occasion des commémorations de la rafle du Vél d’Hiv en juillet 2017, avait défini l’antisionisme comme « la forme réinventée de l’antisémitisme »
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou tiennent une conférence de presse conjointe le dimanche 16 juillet 2017 à l'occasion des commémorations du 75e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv, à Paris (AFP)
Roxanne D'Arco's picture
7 février 2018
Dernière mise à jour : 
08 février 2018
C’était un jour de mémoire en France. Le 16 juillet 2017, Emmanuel Macron fait un discours à l’occasion des commémorations de la rafle du Vél d’Hiv, en région parisienne. Au détour d’une phrase, le président de la République lâche soudain : « Nous ne cèderons rien à l’antisionisme car il est la forme réinventée de l’antisémitisme ».
Il n’en fallait pas plus pour que Dominique Vidal, journaliste et historien, réplique avec un nouvel ouvrage, Antisionisme = antisémitisme ? Réponse à Emmanuel Macron, qui vient de paraître aux éditions Libertalia.
Pourrait-on condamner l’antisionisme un jour en France ? Que signifie cet amalgame ? Est-il spécifique à la France ? Et quel impact sur la liberté d’expression ? L’auteur répond aux questions de Middle East Eye.
Middle East Eye : On comprend bien que c’est la déclaration d’Emmanuel Macron, qui confond antisionisme et antisémitisme lors des commémorations du 75e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv, d’ailleurs en présence de Benyamin Netanyahou, qui vous a poussé à écrire Antisionisme = antisémitisme ? Réponse à Emmanuel Macron. Qu’est-ce qui vous a indiqué qu’un livre était justement la meilleure réponse à apporter ?
Dominique Vidal : J’étais déjà surpris, la veille, le 15 juillet 2017, d’apprendre que Benyamin Netanyahou avait été invité. C’est quand même la première fois qu’un Premier ministre israélien est convié à la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv. C’était déjà étrange…  J’étais donc d’autant plus attentif et j’ai écouté en direct tous les discours, dont celui d’Emmanuel Macron, que j’ai trouvé excellent. C’était pédagogique et remarquable.
On pourrait le considérer dans le prolongement du discours de Chirac [le premier président français à reconnaître la responsabilité du pays dans la rafle du Vél d’Hiv, en 1995] qui tenait en deux phrases [« (…) ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l’occupant a été secondée par des Français, par l’État français »]. Alors que là, Macron expliquait pourquoi la France était responsable de la déportation et du génocide des juifs qui vivaient alors en France. D’ailleurs, on dit souvent des juifs français, mais il y a avait beaucoup d’étrangers. La majorité des 75 000 juifs de France déportés, c’était des juifs étrangers.
On ne peut laisser traîner l’idée que le délit d’opinion pourrait être instauré en France. Ce serait contraire à la Constitution, à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et à toutes les lois, y compris européennes
Donc j’étais très content de suivre ce discours. Et à la fin, j’entends cette phrase : « Nous ne cèderons rien à l’antisionisme car il est la forme réinventée de l’antisémitisme ». Je me dis que j’ai mal entendu et me précipite sur les sources officielles. Je vois que la phrase existe, que donc l’antisionisme est une forme réinventée d’antisémitisme !
J’ai donc décidé le soir-même d’écrire un livre. Dans cette phrase de Macron, il y a, d’une part, une erreur historique majeure sur les rapports entre les juifs et le sionisme, et d’autre part, une faute politique, qui consiste à ouvrir la voie à un délit d’opinion, qui n’existe plus en France depuis la guerre d’Algérie [entre 1954 et 1962]. Je me souviens encore des journaux de l’époque avec les espaces blancs, parce que la censure faisait disparaître des articles !
On ne peut laisser traîner l’idée que le délit d’opinion pourrait être instauré en France. Ce serait contraire à la Constitution, à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et à toutes les lois, y compris européennes. On est dans quelque chose d’absurde historiquement et politiquement.
Middle East Eye : Le sionisme était-il majoritaire à ses débuts auprès des communautés juives de par le monde ?
DV : Dans différentes périodes, à des degrés divers, le sionisme a été une idéologie marginale parmi les juifs. C’est un point étonnant pour beaucoup de monde. Visiblement, le président de la République ne sait pas qu’entre 1897, date du premier congrès sioniste mondial, et 1939, l’immense majorité des juifs, soit 90 à 95 % des juifs du monde entier, ne veulent pas du projet de Théodore Herzl [journaliste et écrivain austro-hongrois considéré comme « le père du sionisme »].
Dans différentes périodes, à des degrés divers, le sionisme a été une idéologie marginale parmi les juifs
Le projet des communistes juifs, c’est la révolution. On a vu ensuite que c’était plus compliqué… Le projet des bundistes [de l’Union générale des travailleurs juifs, présente dans l’Empire russe], c’est l’autonomie culturelle des juifs là où ils vivent, et c’était surtout à l’est.
À l’ouest, le problème ne se posait quasiment plus dans ces termes. On avait une émancipation qui avançait. Et puis, il y a avait des juifs orthodoxes, donc religieux, pour qui l’établissement d’un État juif, où que ce soit, était un blasphème. Pour eux, il ne pouvait y avoir un État juif que le jour où le messie viendrait.
MEE : Le génocide aurait donc changé la donne pour le sionisme ?
DV : Il y a le génocide, et je dirais surtout l’après-génocide. Des centaines de milliers de survivants se retrouvent dans l’impossibilité de rentrer chez eux. Il y a des pogroms en Pologne. Le retour est très difficile à imaginer.
Des soldats soviétiques sont photographiés près de prisonniers juifs en Pologne après leur libération d'un camp de la mort nazi (Getty Images)
Ils veulent tous aller aux États-Unis mais il n’y a plus de visas depuis la loi Johnson-Reed de 1924 [qui autorise l’entrée aux États-Unis d’un contingent égal à 2 % seulement de la population de chaque groupe ethnique recensé en 1890], donc une bonne partie d’entre eux part en Palestine. D’abord illégalement, puis légalement après la proclamation d’Israël en mai 1948.
Aujourd’hui, la majorité des juifs continue à ne pas vivre en Israël. Faut-il les qualifier d’antisionistes et donc d’antisémites ?
Mais lorsqu’on fait les comptes, la plupart des migrations ne sont pas des choix sionistes, elles sont obligées, par exemple pour les juifs des pays arabes. Aujourd’hui, la majorité des juifs continue à ne pas vivre en Israël. Faut-il les qualifier d’antisionistes et donc d’antisémites ? Des millions de juifs seraient antisémites par refus du projet sioniste ? Ça n’a strictement aucun sens historiquement ! Emmanuel Macron s’est pris les pieds dans le tapis.
MEE : Pourquoi avez-vous tenu à développer ces points dans votre livre ?
DV : Cette partie est importante parce qu’elle montre pourquoi certaines aberrations et certains dérapages idéologiques peuvent amener à nier la réalité de l’Histoire. Le fait que le sionisme est minoritaire ne le condamne pas. C’est un point de vue qui se défend. Je ne le partage pas, d’autant moins que je suis d’origine juive, que mon père était à Auschwitz et que je ne pense pas pour autant – ni lui d’ailleurs – qu’on doive quitter la France pour aller vivre en Israël.
MEE : Vous dénoncez cette phrase d’Emmanuel Macron comme étant inappropriée historiquement mais aussi politiquement. En quoi l’est-elle sur ce second plan ?
DV : Si vous ajoutez les questions politiques elles-mêmes, on est là dans quelque chose de grave. Certains conseillers disent à qui veut l’entendre : « Nous n’avons pas invité Benyamin Netanyahou à la cérémonie ». Il se serait invité comme il l’avait fait à la manifestation du 11 janvier 2015. Mais on lui a donné la parole. Pourquoi, s’il n’était pas invité ?
On lui confère une parole officielle… en plus de tout confondre et de donner l’impression que les juifs victimes de la rafle seraient aujourd’hui représentés par le Premier ministre israélien, l’un des pires de l’Histoire d’Israël ! C’est quand même une drôle de confusion. J’ajoute au passage que lorsque le président Macron s’adresse à Netanyahou, il dit « Cher Bibi », ce qui instaure une certaine intimité. Imagine-t-on que l’autre réponde « cher Manu » ? C’est assez gênant.
Emmanuel Macron reçoit Benyamin Netanyahou à son arrivée à l'Élysée, le 15 juillet 2017 (AFP)
Concernant cette fameuse phrase, des conseillers expliquent qu’elle n’y était pas dans le discours initial et aurait été ajoutée, possiblement par un conseiller. Mais Emmanuel Macron l’a dite, je l’ai entendue ! Je veux bien le croire, mais cela conduit alors à une réflexion sur la fonction de président de la République. Est-ce qu’il s’agit de lire des textes avec lesquels on ne serait pas d’accord ? Rétrospectivement, on sent qu’il y a une certaine gêne autour de cet événement. Donc raison de plus, selon moi, pour enfoncer le clou. L’Histoire, c’est l’Histoire, qu’elle plaise ou non à Benyamin Netanyahou et à l’extrême-droite israélienne.
MEE : En France, sommes-nous dans une période où l’on confond tout pour ne pas justement critiquer la politique d’Israël, qui cherche, par exemple, à tout simplement annexer les territoires colonisés (ce que permettrait la loi du 6 février 2017, actuellement gelée par la Cour suprême) ?
DV : On est, en Israël, dans une évolution législative qui veut dire en clair : jamais deux États. Et surtout, vu qu’on parle d’annexer les Palestiniens avec leurs terres, c’est une forme d’apartheid à l’israélienne, et assumée.
En tant que journaliste depuis 1973, je constate qu’il n’y a plus le même enthousiasme à travailler sur cette question. On sent que les confrères et les consœurs ont peur
On va, ou on veut, créer une espèce d’interdiction de critique de la politique israélienne. Mais à mon avis, ça ne passera jamais.
En France, avec toutes les pressions possibles à l’intérieur comme à l’extérieur, on n’imagine pas que le Conseil constitutionnel valide la création d’un délit d’opinion, qui est anticonstitutionnel. On n’imagine même pas que le gouvernement puisse accepter qu’un tel projet puisse être discuté.
Un sympathisant de la cause palestinienne participe à une manifestation devant l’Opéra de Paris contre la visite du Premier ministre israélien en France le 31 octobre 2012 ( Reuters)
Le projet de loi de Francis Khalifa, le président du CRIF [Conseil représentatif des institutions juives de France], visant à sanctionner l’antisionisme est un projet qui n’est pas dicible pour un ministre. Toutes les pressions n’y feront rien. Il n’y aura pas de loi créant un délit d’opinion. En revanche, toute l’agitation autour de ce projet va faire pression sur les gens. Et, en tant que journaliste depuis 1973, je constate qu’il n’y a plus le même enthousiasme à travailler sur cette question. On sent que les confrères et les consœurs ont peur.
MEE : Le CRIF, justement, estime aussi que le mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) est illégal…
DV : Je crois que cette discussion de loi contre l’antisionisme vise, en réalité, à contrer le mouvement BDS. Le CRIF a beau dire que c’est interdit, ce n’est pas vrai. Il n’y a pas de loi qui interdise le boycott en France. Une directive a été signée en ce sens par Michèle Alliot-Marie [ancienne ministre de la Justice entre 2009 et 2010, sous Nicolas Sarkozy], mais ce n’est « qu’une » directive au parquet. En plus, la plupart des parquets n’ont pas suivi. Il y a eu très peu de procès.
Je crois que cette discussion de loi contre l’antisionisme vise, en réalité, à contrer le mouvement BDS
La directive disait que le BDS constituait « une forme d’incitation à la haine raciale [qu’il faut] donc poursuivre ». Christiane Taubira [ancienne ministre de la Justice de 2012 à 2016, sous François Hollande], pour qui j’ai beaucoup d’estime, n’a pas eu le courage de l’abroger, ce qu’elle aurait pu faire sans la moindre difficulté. Je le regrette beaucoup…
Outre cela, il y a un arrêt de la Cour de cassation sur l’affaire de Colmar [2009], mais ça n’a pas de valeur générale. Et les avocats ont porté l’affaire devant la Cour de justice européenne. On n’a pas encore le résultat, mais Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, a déclaré à plusieurs reprises que pour l’Union européenne, le BDS entre dans le cadre de la liberté d’expression. Ça ne garantit pas le jugement, mais ça donne une idée.
MEE : Pourquoi la vraie cible serait-elle le mouvement BDS ?
DV : Quand on dit BDS, on pense au bon petit militant qui entre dans son supermarché et va refuser d’acheter des oranges de Jaffa ou des dattes de la vallée du Jourdain. C’est tout à fait légitime et sympathique. Mais ce n’est pas ça, le BDS ! La réalité, c’est que le fond de pension de la Norvège, le plus grand d’Europe, s’est retiré des territoires occupés et d’Israël. Et il y en a d’autres ! C’est quelques-unes des plus grandes entreprises mondiales qui se retirent. La plupart des grandes banques des pays nordiques sont partis.
L’ancien ministre israélien des Finances, Yaïr Lapid, qui n’est pas du tout un révolutionnaire, a estimé en 2015 que le mouvement BDS ferait perdre 44 milliards de dollars en dix ans à Israël. La limite à la spirale de folie des dirigeants de l’extrême-droite israélienne, c’est ça. Et c’est aussi ce qui permet de faire réfléchir les gouvernements.
MEE : Pour revenir à la France, Emmanuel Macron n’est pas le premier à faire l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme, Manuel Valls le fait depuis quelques années… Est-ce une particularité française ?
DV : C’est la particularité de deux pays en Europe, ce sont d’ailleurs les seuls pays au monde, puisqu’aux États-Unis, le débat est ouvert. Là-bas, deux voix se font entendre : l’une qui est pro-israélienne, et une seconde, plutôt critique de la politique d’Israël, exprimée par J Street, par exemple.
Autre point perturbant, c’est qu’Israël devient l’enfant chéri de toute l’extrême droite européenne. Ils sont engagés contre l’islam, contre les migrants… et Israël est au premier rang contre l’islam
En France, ces deux voix existent mais elles n’ont pas le même écho. Le CRIF, c’est quelques milliers de personnes non représentatives de la majorité. En face, il y a l’Union juive française pour la paix, mais c’est une petite association. Il y a aussi des intellectuels, des groupes, mais il est vrai que les deux courants ne s’expriment pas de manière égale.
L’autre pays où l’on rencontre ces difficultés, c’est l’Allemagne, mais pour des questions historiques évidentes. C’est très difficile pour un Allemand de critiquer Israël.
« Autre point perturbant, c’est qu’Israël devient l’enfant chéri de toute l’extrême droite européenne. Ils sont engagés contre l’islam, contre les migrants… et Israël est au premier rang contre l’islam. C’est très effrayant d’entendre les partis d’extrême-droite en Europe, de voir des gens qui sont ou ont été antisémites, être pro-israéliens.

Dominique Vidal, Antisionisme = antisémitisme ? Réponse à Emmanuel Macron (Libertalia, février 2018)

source : http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/interview-dominique-vidal-confondre-antisionisme-et-antis-mitisme-est-une-erreur-majeure

vendredi 16 juin 2017

[Politique de l'autruche] Le Parlement européen adopte une définition de l’antisémitisme tendant à criminaliser la critique d’Israël / [Burying of heads in the sand] The European Parliament adopts a definition of the anti-Semitism tending to criminalize the criticism of Israel

Le 1er juin, le Parlement européen a adopté une résolution « sur la lutte contre l’antisémitisme » appelant les États membres et les institutions bruxelloises à prendre des mesures supplémentaires pour combattre « les discours de haine et toutes les formes de violence à l’égard des citoyens juifs européens ».
Le texte, promu activement par le Congrès juif européen et approuvé à une écrasante majorité, demande que la définition canonique de l’antisémitisme prévalant au sein de l’Union européenne soit celle qu’utilise l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah, qui tend à amalgamer critique d’Israël et antisémitisme.
La « définition opérationnelle » proposée par cette organisation intergouvernementale (en anglais, International Holocaust Remembrance Alliance – IHRA) a beau préciser que « les critiques d’Israël similaires à celles émises contre un autre pays ne peuvent être considérées comme antisémites » (même s’il s’agit d’une comparaison avec l’Afrique du Sud de l’apartheid ?…), elle dit également que les cas d’antisémitisme « pourraient inclure le fait de prendre pour cible l’État d’Israël, conçu comme une collectivité juive ».
Tel Aviv, pour s’immuniser contre les réprobations et le respect du droit international, en particulier quant à sa politique de colonisation et au traitement des Palestiniens, essaie d’amalgamer critique d’Israël et antisémitisme.
Le mot « Israël » est mentionné huit fois dans le texte de la définition… L’IHRA se montre très ambiguë sur ce qui différencie l’antisémitisme d’une critique radicale de la politique israélienne (et, a fortiori, de l’antisionisme). Ainsi, des personnes et des organisations pro-palestiniennes, par exemple, risquent d’être – encore plus que maintenant – accusées d’antisémitisme et poursuivies en justice à cause de cette définition tendancieuse.
Le mouvement BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions), déjà injustement attaqué et calomnié par les chiens de garde d’Israël, sera probablement dans le collimateur. Mais l’intimidation inhérente à la criminalisation de la critique d’Israël risque aussi de favoriser l’autocensure. Plus généralement, c’est un nouveau recul de la liberté d’expression.
Dans un communiqué, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) s’est félicité de l’adoption de la résolution par le Parlement européen, approuvant le fait qu’elle « identifie […] l’antisionisme à une nouvelle forme d’antisémitisme ».
Tel Aviv, pour s’immuniser contre les réprobations et le respect du droit international, en particulier quant à sa politique de colonisation et au traitement des Palestiniens, essaie d’amalgamer critique d’Israël et antisémitisme. Ce stratagème a été amplement relayé en France par des responsables politiques (Manuel Valls, entre autres) ou des intellectuels médiatiques (Bernard-Henri Lévy, pour ne citer que le plus emblématique). Gageons qu’ils ont fait bon accueil à la résolution du Parlement européen. M. Netanyahou aussi.
source : https://ruptures-presse.fr/actu/parlement-europeen-adopte-definition-antisemitisme-criminalise-critique-israel-antisionisme/
Marre de cette dictature ? https://www.upr.fr/

samedi 24 janvier 2015

Gilad Atzmon rencontre Robert Faurisson - 10 juin 2014 / Gilad Atzmon meets Robert Faurisson - June 10th, 2014

Un entretien entre deux personnalités sulfureuses... qui ne laissera personne indifférent.

Cette rencontre est forcément troublante : Atzmon, musicien et militant antisioniste britannique d'origine israélienne dialogue avec Faurisson, un historien révisionniste vivant en France.

L'intérêt de visionner cette rencontre ? Tenter de décrypter l'actualité, s'émanciper, se former, s'informer, (s)'interroger.  

Pour paraphraser Luz à propos de la dernière Une de Charlie Hebdo, cet entretien, démerdons-nous avec... mais surtout, sans haine et sans violence.

Présentation des deux intervenants...  selon Wikipédia (bien entendu, ne vous contentez pas de cette source) :

Gilad Atzmon : "Gilad Atzmon (en hébreu גלעד עצמון, né le 9 juin 1963) est un jazzman et militant antisioniste britannique, né en Israël et résidant actuellement à Londres.
Musicalement, il a collaboré avec Shane McGowanRobbie WilliamsSinéad O'ConnorRobert Wyatt et Paul McCartney.
Politiquement, il est un partisan affirmé de l'antisionisme, et de l'antijudaisme ; il considère ainsi le judaïsme comme une« idéologie qui mène le monde à une catastrophe et nous devons arrêter (la catastrophe) »1. C'est un partisan d'Israël Shamir2 et Paul Eisen2, des anti-sionistes et un pro-palestinien. En 2008, il considère les sionistes comme responsables du krach financier3. Il est également sujet de controverses, qualifié d'antisémite par une autre partie des militants pro-palestiniens et antisionistes4,5, il se défend de tout antisémitisme déclarant n'avoir rien contre les individus6."  Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilad_Atzmon

Robert Faurisson : "Robert Faurisson, né le 25 janvier 1929, est un militant négationniste français réputé antisémite et proche de l'extrême droite ainsi que des mouvancesnéonazies. Initialement enseignant en lettres à l'université dans les années 1970, il devient, au début des années 1980, l'acteur continu d'une série de scandales et de procès médiatiques. Sa recherche de célébrité contribue à en faire une icône des négationnismes d'extrême droite mais aussi d'ultra-gaucheen France dans les années 1980 et 1990, puis plus largement d'une partie de l'antisionisme des années 2000, en Occident comme dans le monde arabo-musulman.
Il ajoute au négationnisme fondateur de Paul Rassinier et de Maurice Bardèche, déjà consacré au mythe du « complot juif » destiné à culpabiliser les États occidentaux et à les contraindre à financer l’État d'Israël, la fixation sur le motif emblématique de la négation de l'existence des chambres à gaz. Il y contribue également avec l'apparente crédibilité d'une démarche hypercritique pseudo-scientifique, unanimement disqualifiée sur le plan académique, qui le fait finalement qualifier de « faussaire de l'histoire » par Robert Badinter, notamment à travers plusieurs affaires judiciaires. Il est condamné à plusieurs reprises en France pour « incitation à la haine raciale » et « contestation de crime contre l'humanité »." Source :  http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Faurisson

Lien de l'entretien : 
http://www.dailymotion.com/video/x2e7359_gilad-atzmon-rencontre-robert-faurisson-10-juin-2014_school?start=5
Un site parmi d'autres s'intéressant de près à Faurisson et aux "détails" de la Shoah : http://www.phdn.org/

Et encore cet interview de Faurisson en 2011...