"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
lundi 20 avril 2020
« Le jour d'après » : la fin du confinement inquiète les renseignements
VIDÉO. Le service central du renseignement territorial craint une radicalisation des mouvements sociaux dans les prochaines semaines, explique « Le Parisien ».
Par LePoint.fr https://www.lepoint.fr/societe/le-jour-d-apres-la-fin-du-confinement-inquiete-les-renseignements-12-04-2020-2371105_23.php#
Modifié le - Publié le | Le Point.fr
Après la crise sanitaire liée au coronavirus, puis la crise économique qui prend chaque jour de l'ampleur, le prochain volet pourrait se dérouler sur le front social. C'est ce que craignent les services de renseignement, révèle Le Parisien. Plusieurs groupuscules contestataires auraient déjà prévu des rassemblements, manifestations et actions coup de poing dès que le confinement serait levé en France.
On ignore encore à quelle date cela surviendra dans l'Hexagone, mais cela n'empêche visiblement pas les militants de s'organiser comme en témoigne la préparation d'un groupe contestataire de Rennes pour des rassemblements annoncés sur Facebook à 11 heures, peu importe le jour. « Le jour d'après est un thème fortement mobilisateur des mouvances contestataires. Le confinement ne permet plus à la gronde populaire de s'exprimer, mais la colère ne faiblit pas et la gestion de crise, très critiquée, nourrit la contestation », expliquent les agents du service central du renseignement territorial (SCRT), dans des analyses datées du 7, 8 et 9 avril.
Alors que la pénurie des masques et de matériel médical provoque déjà de vives réactions, les mouvements contestataires espèrent capitaliser sur la situation en lançant un appel à une jonction des luttes, pour rassembler « Gilets jaunes et blouses blanches ». Le premier samedi après le confinement ou encore le 21 juin, jour anniversaire du décès de Steve Maia Caniço à Nantes, sont des dates déjà cochées dans les calendriers.
Une attestation de déplacement alternative
Ultradroite et ultragauche se retrouvent sur la critique du confinement, même s'ils en font une analyse différente, estime le SCRT. Les premiers dénoncent ainsi une politique « anxiogène menée depuis le début de la crise par des technocrates de l'État », invoquant aussi fantasmes et théories du complot sur l'origine de l'épidémie. Les seconds dressent parfois de surprenants parallèles dans la dénonciation d'un supposé totalitarisme de l'État. Ainsi, un site estime que « la police représente une menace plus grande que le virus lui-même ». Dans les deux cas, les militants espèrent l'arrivée d'un « jour d'après », qui donnera naissance à un nouveau modèle de société.
En attendant, ce sont les symboles qui sont mis à contribution. Ainsi, un média bordelais lié aux Gilets jaunes, singeant le document du gouvernement, a diffusé une « attestation de déplacement révolutionnaire » prévue pour… après le confinement. On y trouve, explique le Parisien, des cases permettant la « participation à des commandos sur demande des assemblées populaires » ou encore les « déplacements entre le domicile et le pouvoir indispensables à l'exercice d'émeutes ». Tout un programme qui ne rassure pas vraiment les renseignements.
Snowden avertit que les États utilisent le coronavirus pour construire « l'architecture de l'oppression »
Et prédit que les mesures prises pour lutter contre le COVID-19 vont persister longtemps
Et prédit que les mesures prises pour lutter contre le COVID-19 vont persister longtemps
Le , par Olivier Famien
Depuis des années, des experts ne manquent pas d’évoquer des menaces de pandémie mondiale. En 2015 par exemple, Bill Gates, le cofondateur de fondation Bill & Melinda Gates, a déclaré lors de la conférence TED 2015 que « si quelque chose tue plus de 10 millions de personnes au cours des prochaines décennies, il s’agira très probablement d’un virus hautement infectieux plutôt qu’une guerre. Pas des missiles, mais des microbes ».
Bill Gates ajouta que cela pourrait être dû en partie au fait que « nous avons investi énormément dans des moyens de dissuasion nucléaire. Mais nous avons en fait investi très peu dans un système pour arrêter une épidémie ». Et de conclure lors de son discours que « nous ne sommes pas prêts pour la prochaine épidémie ».
Comme Bill Gates, Edward Snowden, le lanceur d’alerte qui a mis à nu en 2013 les opérations de surveillance menées par la NSA, vient de déclarer lors d’une interview donnée par visioconférence que « tous les universitaires, tous les chercheurs qui ont examiné cette question savaient que cela allait arriver ». « Il n’y a rien de plus prévisible qu’une pandémie dans un monde où nous vivons les uns sur les autres dans des villes surpeuplées et polluées ». « Même les agences de renseignement [le savaient], je peux vous le dire de première main, car elles lisaient les rapports qui prévoyaient la pandémie », dénonce Edward Snowden. C’est à croire que ces gouvernements n’ont pas vraiment pris ces alertes au sérieux. Conséquence, le monde entier fait les frais d’une pandémie incontrôlable qui fait tomber chaque jour des hommes, des femmes et même des enfants par centaines.
Pour faire face à la pandémie, la Chine qui a été le premier à être touché a dû mettre en place des mesures très strictes qui lui ont permis de sortir de cette crise sanitaire. Entre autres mesures, nous avons par exemple le confinement, mais aussi des actes de répression contre les contrevenants et le renforcement de la censure sur internet. En quelque trois mois, les mesures prises par la Chine auraient permis de maîtriser la progression du virus au sein de la population, à en croire les chiffres publiés par les autorités chinoises. Pour une population de plus d’un milliard d’habitants, la Chine a rapporté seulement 81 907 cas confirmés de malades du virus pour 3 336 décès et 77 455 guérisons. En France, pour une population qui est estimée à un peu plus de 67 millions d’habitants, l’on enregistre actuellement 112 950 cas de personnes contaminées pour 13 197 décès et 24 932 guérisons. En Belgique, pour une population de 11,46 millions d’habitants, l’on enregistre présentement 26 667 personnes contaminées, 3 019 décès et 5 568 guérisons. En Suisse, pour 8,57 millions d’habitants, l’on a pour l’instant 24 551 contaminés, 1 002 décès et 11 100 guérisons. Sur la base de ces chiffres, l’on pourrait se dire que les régimes autocratiques sont mieux armés que les régimes démocratiques pour gérer cette crise. Pour Snowden, cela n’est pas vrai. Même si la Chine peut faire des choses que la France, les États-Unis, l’Angleterre, etc. ne peuvent pas faire, pour lui, cela ne signifie pas que ce que font les pays autocratiques est en fait plus efficace.
Si pour le lanceur d'alerte, les mesures que la Chine a utilisées ne sont pas aussi efficaces, le fait que la propagation du virus a été maîtrisée en Chine a attiré l’attention de nombreux pays. Plusieurs gouvernements n’ont pas hésité à demander conseil et à suivre le modèle de la Chine en commençant par confiner les gens. D’autres pays sont allés plus loin en commençant à faire usage d’applications de contact tracing (suivi des personnes pour les avertir assez tôt d’un risque de contagion lorsqu’elles ont été exposées à une personne classée comme contaminée). Et à mesure que la crise sanitaire s’intensifie, chaque gouvernement n’hésite pas à user des moyens qu’il juge adéquats pour s’en sortir. Pour éviter le cafouillage au niveau des applications de contact tracing, l’UE a appelé à la mise en œuvre d’une application de suivi paneuropéenne.
Analysant les mesures prises dans l’urgence pour faire face à la pandémie, Joseph Cannataci, le rapporteur spécial des Nations unies, a mis en garde les États en déclarant que « les dictatures et les sociétés autoritaires commencent souvent face à une menace ». Et d’ajouter que « c’est pourquoi il est important d’être vigilant aujourd’hui et de ne pas céder toutes nos libertés ».
Edward Snowden est également de cet avis et déclare qu’à « mesure que l’autoritarisme se répand, que les lois d’urgence se multiplient, que nous sacrifions nos droits, nous sacrifions également notre capacité à arrêter le glissement dans un monde moins libéral et moins libre ».
« Croyez-vous vraiment que lorsque la première vague, la deuxième vague, la 16e vague du coronavirus sera oubliée depuis longtemps, ces capacités ne seront pas conservées ? Que ces ensembles de données ne seront pas conservés ? Peu importe comment il est utilisé, ce qui est construit est l’architecture de l’oppression », avertit Snowden.
Source : YouTube
Et vous ?
Comment jugez-vous les mesures prises par les gouvernements pour lutter contre la propagation du coronavirus ?
Pensez-vous que les mesures comme le suivi des personnes prises aujourd’hui sont en train de construire une société d’oppression ?
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Bill Gates ajouta que cela pourrait être dû en partie au fait que « nous avons investi énormément dans des moyens de dissuasion nucléaire. Mais nous avons en fait investi très peu dans un système pour arrêter une épidémie ». Et de conclure lors de son discours que « nous ne sommes pas prêts pour la prochaine épidémie ».
Comme Bill Gates, Edward Snowden, le lanceur d’alerte qui a mis à nu en 2013 les opérations de surveillance menées par la NSA, vient de déclarer lors d’une interview donnée par visioconférence que « tous les universitaires, tous les chercheurs qui ont examiné cette question savaient que cela allait arriver ». « Il n’y a rien de plus prévisible qu’une pandémie dans un monde où nous vivons les uns sur les autres dans des villes surpeuplées et polluées ». « Même les agences de renseignement [le savaient], je peux vous le dire de première main, car elles lisaient les rapports qui prévoyaient la pandémie », dénonce Edward Snowden. C’est à croire que ces gouvernements n’ont pas vraiment pris ces alertes au sérieux. Conséquence, le monde entier fait les frais d’une pandémie incontrôlable qui fait tomber chaque jour des hommes, des femmes et même des enfants par centaines.
Pour faire face à la pandémie, la Chine qui a été le premier à être touché a dû mettre en place des mesures très strictes qui lui ont permis de sortir de cette crise sanitaire. Entre autres mesures, nous avons par exemple le confinement, mais aussi des actes de répression contre les contrevenants et le renforcement de la censure sur internet. En quelque trois mois, les mesures prises par la Chine auraient permis de maîtriser la progression du virus au sein de la population, à en croire les chiffres publiés par les autorités chinoises. Pour une population de plus d’un milliard d’habitants, la Chine a rapporté seulement 81 907 cas confirmés de malades du virus pour 3 336 décès et 77 455 guérisons. En France, pour une population qui est estimée à un peu plus de 67 millions d’habitants, l’on enregistre actuellement 112 950 cas de personnes contaminées pour 13 197 décès et 24 932 guérisons. En Belgique, pour une population de 11,46 millions d’habitants, l’on enregistre présentement 26 667 personnes contaminées, 3 019 décès et 5 568 guérisons. En Suisse, pour 8,57 millions d’habitants, l’on a pour l’instant 24 551 contaminés, 1 002 décès et 11 100 guérisons. Sur la base de ces chiffres, l’on pourrait se dire que les régimes autocratiques sont mieux armés que les régimes démocratiques pour gérer cette crise. Pour Snowden, cela n’est pas vrai. Même si la Chine peut faire des choses que la France, les États-Unis, l’Angleterre, etc. ne peuvent pas faire, pour lui, cela ne signifie pas que ce que font les pays autocratiques est en fait plus efficace.
Si pour le lanceur d'alerte, les mesures que la Chine a utilisées ne sont pas aussi efficaces, le fait que la propagation du virus a été maîtrisée en Chine a attiré l’attention de nombreux pays. Plusieurs gouvernements n’ont pas hésité à demander conseil et à suivre le modèle de la Chine en commençant par confiner les gens. D’autres pays sont allés plus loin en commençant à faire usage d’applications de contact tracing (suivi des personnes pour les avertir assez tôt d’un risque de contagion lorsqu’elles ont été exposées à une personne classée comme contaminée). Et à mesure que la crise sanitaire s’intensifie, chaque gouvernement n’hésite pas à user des moyens qu’il juge adéquats pour s’en sortir. Pour éviter le cafouillage au niveau des applications de contact tracing, l’UE a appelé à la mise en œuvre d’une application de suivi paneuropéenne.
Analysant les mesures prises dans l’urgence pour faire face à la pandémie, Joseph Cannataci, le rapporteur spécial des Nations unies, a mis en garde les États en déclarant que « les dictatures et les sociétés autoritaires commencent souvent face à une menace ». Et d’ajouter que « c’est pourquoi il est important d’être vigilant aujourd’hui et de ne pas céder toutes nos libertés ».
Edward Snowden est également de cet avis et déclare qu’à « mesure que l’autoritarisme se répand, que les lois d’urgence se multiplient, que nous sacrifions nos droits, nous sacrifions également notre capacité à arrêter le glissement dans un monde moins libéral et moins libre ».
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Source : YouTube
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