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Le projet de loi déposé en Russie sur les QR Codes, impliquant finalement la vaccination obligatoire en plus de la surveillance généralisée de la population, ne divise pas la société russe : il acte le divorce entre des élites, majoritairement progressistes et globalistes, et la population. Car à part certaines voix fanatiques et personnellement intéressées, ce projet n'est soutenu ni par la population, ni par les milieux médicaux.
Fin novembre, le Gouvernement russe a déposé deux projets de loi concernant la généralisation des QR Codes en Russie, notamment dans les transports, QR Codes qui existent déjà de facto, sans base légale, dans toutes les entités fédérées, à des degrés divers (voir notre texte ici).
Manifestement, les élites dirigeantes ne s'attendaient pas à un tel mouvement instinctif et général de rejet : la population russe n'a rien perdu de son instinct de survie, ce que l'on ne peut pas dire de ses élites. Quand le président de la Douma a ouvert les commentaires sous son post sur Telegram expliquant les tenants et les aboutissants de ces projets de loi, dans lequel il demande aux gens de s'exprimer, malgré un certain nettoyage, l'on compte près de 720 000 commentaires, quasiment tous négatifs. La violence de la réaction populaire fut telle, que certains, encore plus progressistes que les autres, se sont demandés ouvertement s'il ne fallait pas demander aux forces de l'ordre de vérifier ces gens ... pour extrémisme et propagation de fausses nouvelles. Ce qui a provoqué une nouvelle vague de mécontentement populaire.
D'une manière générale, les QR Codes sont soutenus par moins de 20% de la population dans les différents sondages, publiés puis se faisant très discrets. Les médecins, qui viennent d'être interrogés par l'agence d'information libérale et économique RBK, ne font pas beaucoup mieux - environ un quart soutiennent les QR Codes et leur position face à la vaccination obligatoire est divisée en deux parties égales.
Avec cela, l'on trouve l'incontournable directeur de Gamaley, Gintsburg, continuer à crier partout à l'adoption rapide de ces lois sur les QR Codes, ou encore, par exemple, Peskov, porte-parole du Kremlin, annoncer qu'il n'y a que quelques détails techniques à régler pour qu'elles soient adopter et que le processus d'adoption de ces lois traînent en raison de quelques difficultés techniques, sociales et numériques. La question de la liberté étant manifestement écartée pour raison d'impératif sanitaire, quelle idée de parler encore de liberté aujourd'hui! Heureusement, l'on se souvient encore vaguement du social. La première lecture parlementaire a été prévue pour le 16 décembre et tout le bloc progressiste dirigeant estime que tout doit être réglé pour la fin de l'année, afin qu'elles puissent entrer en vigueur le 1er février, comme prévu.
Le seul détail qu'il reste à régler, manifestement, c'est le peuple. C'est le genre de détail, qui coûte très cher aux élites, quand elles oublient qu'elles n'existent pas sans, justement, ce peuple.