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"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
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Source : https://edition.francesoir.fr/opinions-tribunes/bienvenue-dans-le-monde-de-la-delatio
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Nombre d’entre nous avions pressenti que l’introduction du « pass sanitaire » avec son « appli » tous anti-covid n’était que le prolégomène d’une stratégie de surveillance généralisée. Semblable à celle qui poussait des élus locaux de plus en plus nombreux à multiplier, à grands frais, les caméras de surveillance, les médias hystériques à réclamer toujours plus de « forces de police » et les diverses institutions à déverser par flots diverses injonctions infantilisantes sur le port du masque, la conduite à tenir dans telle ou telle situation. L’apprentissage des règles du tri sélectif remplaçant dans nos écoles celui de la grammaire et de la langue.
Dans ce climat sécuritaire la thématique de la préservation des libertés individuelles et du respect de la vie privée ne constituent plus une alternative efficace face à ces nouvelles formes de totalitarisme. En effet, ce n’est pas tant la liberté individuelle, fille corollaire de la destruction systématique des affiliations communautaires qu’il faut regretter que la disparition systématique des liens de confiance qui liaient consommateur et producteur, paysan et mangeur, malade et médecin, élève et professeur. La confiance qui me lie à l’autre parce que nous sommes interdépendants, nous participons à un destin commun, nous faisons communauté, familiale, professionnelle, religieuse, esthétique etc.
Ce délitement de la confiance entre vendeurs et acheteurs, ruraux et urbains, entre citoyens d’une même ville, entre malades et soignants est remplacé par le renforcement des contrôles et l’inflation des labels, certifications et autres procédures étatiques et bureaucratiques. Contrôles inefficaces d’ailleurs, car ce sont des « tigres de papiers » : contrôle des factures de produits phyto-sanitaires chez les agriculteurs, contrôle de l’adéquation des tonnages vendus et de ceux achetés chez le maraîcher, contrôle des comptabilités, des documents divers par lesquels les employeurs sont censés assurer les bonnes conditions de travail de leurs employés. Sans parler des labels dont le consommateur peine à discerner ceux qui sont de purs objets publicitaires, tels les divers « produits de l’année » et autres promotions et ceux qui traduisent l’obéissance à un cahier des charges estimé vertueux.
Après avoir servi d’armes protectrices dans la grande guerre du commerce international, ces normes attaquent le fonctionnement même du commerce de proximité, comme rapport direct entre un producteur et un consommateur. N’est vendable que ce qui a reçu l’estampille étatique, sans parler des autorisations ou des refus d’autorisation qui touchent maintenant non seulement les produits interdits de vente parce que toxiques, mais aussi tous ceux qui sans être toxiques ne correspondent pas aux canons de la pharmacopée nationale ou européenne1.
Cette inflation de normes et de contrôles a pour effet un renchérissement du coût des produits alimentaires, ménagers, cosmétiques : mon maraîcher paye 1200 Euros par an pour avoir la « certification » bio et ne peut acheter que chez des revendeurs eux-mêmes certifiés (et ayant payé cette même certification) et n’achetant que chez des producteurs « certifiés » !! De plus en plus le consommateur est considéré comme incapable de discerner ce qui est bon pour lui et ce qui est dangereux. Sans d’ailleurs que le Grand Thérapeute qu’est l’Etat soit très cohérent dans ses conseils ! ainsi le cannabis thérapeutique dont nombre de malades se satisfont risque de se voir retirer son autorisation, sans doute à cause de quelques « dérives » récréatives, alors que des spécialités médicamenteuses autrement dangereuses et addictives tels des anxiolytiques ou des analgésiques forts sont distribuées gratuitement, à pleines mains par des généralistes pressés et des pharmaciens avides.
Sans parler de la bêtise des divers concepteurs de ces labels et autres conseils. Ainsi du marquage vert, orange, rouge de la viande de bœuf censé pallier l’ignorance culinaire des ménagères quant aux préparations des divers morceaux aux appellations traditionnelles. Marquage simpliste traduisant tout simplement la différence entre les morceaux tendres et à faible nécessité de cuisson et de préparation et les dits « bas morceaux », base des plats savoureux comme la daube, le pot au feu.
Cette inflation de normes et de procédures, de contrôles et d’autorisations n’est pas seulement néfaste au commerce des biens. Elle insinue un manque de confiance généralisé et à terme, comme nous le voyons de plus en plus, est un accélérateur d’une agressivité générale de tous contre tous.
On le pressentait dans ces mots inouïs du président d’un pays qui se croit civilisé : « Je veux emmerder les non vaccinés ». On l’a constaté dans la rue, dans les magasins, dans les files d’attente devant les cinémas, les laboratoires d’analyse, quand on nous demandait de mettre un masque. Mais aussi quand nous-mêmes nous regardions d’un air méchant, méprisant sans même nous en rendre compte les pauvres gens qui y croyaient encore.
On le sent maintenant, dans les villes notamment, où s’opposent par injures et parfois coups les automobilistes, les cyclistes, les piétons. Les barrières et les inscriptions qui maculent l’espace urbain engendrent un brouillage des repères spatiaux et une perte des réflexes de bon sens. Ainsi les piétons regardent-ils attentivement le petit bonhomme vert, sans plus se préoccuper de tourner la tête à gauche et à droite avant de traverser. D’ailleurs ne sont-ils pas dans leur droit ? Quant aux cyclistes, tout occupés qu’ils sont à défendre les leurs face aux automobilistes honnis et pollueurs, il leur arrive de ne pas songer aux faibles fourmis piétonnières qu’ils écrasent par excès d’arrogance écologique. On devrait pourtant se souvenir d’Œdipe ! Et l’on a vu récemment une altercation aboutir à l’écrasement du cycliste par le véhicule auquel il tentait d’inculquer le bon usage du partage de la piste.
Cet énervement généralisé (intensification de la vie des nerfs, Simmel) n’est que renforcé par l’afflux de « forces de l’ordre », ces policiers et autres miliciens se promenant en groupe, armes en bandoulière, par l’érection de plus en plus de barrières et autres signalisations des dangers divers et variés, et ceci tant à la ville qu’à la campagne. Ainsi des diverses « alertes », orange ou rouge, pour la chaleur l’été ou le froid l’hiver, sans parler des chutes de neige et du brouillard ! Messages distillés à longueur de panneaux à bandes déroulantes dans les rues et de messages en pied d’images télévisuelles. Sans parler des images stigmatisantes sur les paquets de cigarettes, des obligatoires injonctions à bouger, manger équilibré, 5 fruits et légumes etc. dont l’effet est plus qu’incertain !
Mais la conséquence la plus grave de cette course généralisée à la sécurité et à la protection contre tous les dangers de la vie commune est le climat de suspicion voire l’incitation à la délation qu’elle produit.
On savait depuis longtemps que la délation était un puissant instrument de contrôle pour le fisc et l’URSSAF notamment. Mais le délateur au moins s’exposait à un contrôle sévère de ses propres comptes. Mais on voit de plus en plus la délation considérée comme un acte héroïque. Qui peut même aboutir à justifier moralement des comportements immoraux voire illégaux. Certains journalistes n’hésitent pas à soustraire illégalement des documents, à enregistrer des conversations privées, à exploiter les conflits et les ressentiments privés. Ainsi du vol de dossiers médicaux à l’IHU de Marseille et de leur publication, par exemple. Des écoutes des conversations entre un avocat et son client utilisées dans un procès récent.
Tous ces comportements malhonnêtes et immoraux sont justifiés au nom de La Vérité, du Bien. Pourtant l’adage selon lequel on ne lutte pas contre l’aliénation avec des moyens aliénés (Josef Gabel) est bien ancien.
Politiques, administrateurs, journalistes usent donc de plus en plus de divers moyens de surveillance des simples citoyens.
Et maintenant ce sont les citoyens qui sont poussés à se surveiller les uns les autres. On connaissait les opérations dites « voisin vigilant » où il s’agissait de jeter un œil sur la maison de son voisin absent et de faire fuir quelques potentiels voleurs ; mais l’aspect communautaire du projet de défense contre les intrusions extérieures le parait d’un brin de solidarité.
En revanche les procédures dites « lanceurs d’alerte » quand il s’agit de dénoncer son voisin, son amant, son mari, ses amis nous introduisent, quel que soit le bien fondé de cette dénonciation, dans un univers pourri.
La récente histoire de ce héros auto-proclamé par avocat et chaine d’info sécuritaire interposés traduit ce glissement dans une société de délation généralisée.
Car au fond, si c’est par peur d’être considéré lui-même comme dealer que ce brave propriétaire est allé dénoncer son sous-locataire, c’est-à-dire son locataire non déclaré, dont le paiement du loyer ne donnait peut-être lieu à aucun paiement d’impôt, on peut dire tout simplement qu’il n’était pas très futé. Car sans doute le fisc pour qui toute activité même illégale (même le commerce illégal de drogue !) dès qu’elle est connue justifie un paiement d’impôt ne l’oubliera pas ! S’il voulait contribuer aux grandes opérations très médiatisées d’éradication des trafics illégaux, il s’y est mal pris, car on peut imaginer que la police n’aime pas perdre son temps à poursuivre les trafiquants de bouts de chaîne plutôt que de remonter aux gros fournisseurs. Quant à vouloir racheter son propre péché de marchand de sommeil en exigeant honnêteté et civisme de ses locataires peut être sans papiers, disons qu’il s’agit là d’une morale qui n’a rien d’éthique. Un simple placage de principes généraux, au contraire d’une véritable solidarité à l’égard de son prochain. Il ne peut y avoir de respect des règles de vie commune qu’entre personnes qui se respectent et s’entraident.
Le climat d’agressivité et de délation généralisée induit par nos dirigeants peut leur sembler propre à affermir leur pouvoir ; diviser pour mieux régner.
Mais ces élites devraient craindre pour leur pouvoir et leur vie. Car à force de traiter les petites gens comme des êtres sans intelligence ni charité, à force de les manipuler les uns contre les autres, ils risquent d’être piétinés eux-mêmes par ces meutes qu’ils auront trop excitées.
1- Dans les dernières années de sa vie, François Mitterrand s’est soigné, sans se cacher, avec des produits non conventionnels. A sa mort, le concepteur de ces « compléments » s’est vu renvoyer de son laboratoire. Puis le commerce de ces produits fut interdit en France. Maintenant il n’est plus licite de les importer dans n’importe quel pays européen. Sans qu’il n’y ait eu aucun effet néfaste autre que peut être inciter certains malades du cancer à tolérer moins de traitements agressifs et aux effets pas toujours prouvés.
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Publicis Health paiera 350 millions d’euros pour son implication dans la crise des opioïdes
Suite à un accord scellé, jeudi 1er février, entre Publicis Health, filiale américaine de Publicis, et Letitia James, procureure de l’Etat de New York, le géant français de la publicité va payer aux Etats-Unis 350 millions de dollars (environ 320 millions d’euros) pour son implication dans la crise des opioïdes. Lire la suite
Source : https://www.francesoir.fr/videos-l-entretien-essentiel/effets-secondaires-de-la-vaccination-composition-des-vaccins-arn-le-pr
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DEBRIEFING - Juste à temps pour Noël : La lettre aux autruches et aux tubes digestifs de Nicolas Vidal !
Nicolas Vidal, fondateur de Putsch média et animateur de la matinale de la radio Tocsin vient dans ce debriefing présenter ce livre sorti il y a quelques jours, juste à temps pour trouver son chemin dans les hottes de Noël.
Quarante-six pages sur un ton enflammé et décalé sous forme d’une lettre ouverte à ces autruches et tubes digestifs qui selon Nicolas Vidal forment le... ventre mou de la France. Ceux qui pendant les manifs des Gilets jaunes ou contre la perte des libertés fondamentales (l’instauration du pass sanitaire, par exemple) préféraient manger une glace et vaquer à leur passe-temps favori : la consommation. Une drogue dure venue d’Amérique à grand renfort de publicité et de communication.
“Donne au peuple du pain et des jeux, il ne se révoltera pas. Donne-lui la peur et l'inconfort, il se baissera pour prendre un pavé au sol”, écrivait Jean Dufaux dans son album de bande dessinée Murena, paru en 2013.
Avec la crise sanitaire de 2020, les Français ont eu peur. Cependant, ils n'ont peut-être pas été assez atteints pour donner raison à Jean Dufaux. Avant qu’il ne soit trop tard, Nicolas Vidal, fidèle à son approche “punchy” de l’information, présente son diagnostic et lance un appel : si vous ne faites pas quelque chose pour vous, faites-le au moins pour vos enfants.
Avec Paris-Match, nous avions le poids des mots et le choc des photos, avec Putsch, nous avons le choc des mots imagés de Nicolas.
A lire et à offrir à tous ceux qui souhaitent ne plus être abrutis par les messages des écrans et qui devraient faire usage de leur cerveau pour s’impliquer un peu plus dans le débat politique qui les concernent directement.
France Soir interview Nicolas Vidal ici : https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/juste-temps-pour-noel-la-lettre-aux-autruches-et-aux-tubes-digestifs-de