"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
Diverses interviews sur https://soundcloud.com/despotica
Divers articles sur http://log.antipresse.net/, lien sur lequel il est possible de s'abonner pour obtenir le bulletin hebdomadaire ANTIPRESSE. Et le blog http://blog.despot.ch/
Dans le bulletin ci-dessous vous est présentée la philosophie d'ANTIPRESSE.
Christophe
Le bulletin ANTIPRESSE paraît tous les dimanches matin. Il est gratuit, mais vous pouvez le soutenir par vos donations (informations à la fin de ce message).
Vous pouvez consulter ci-après le dernier numéro paru. Si vous le trouvez à votre goût, nous vous serons reconnaissants d'en parler autour de vous. Vos réactions sont les bienvenues sur notre compte twitter (@antipresse_net) ou notre page Facebook (facebook.com/antipresse/)
Bonne lecture !
Slobodan Despot
N° 52 | 27.11.2016
Exergue
Aimer, c’est aider ! Si l’ANTIPRESSE vous plaît, songez à lui faire un don !
Dans ce numéro
Slobodan Despot esquisse une philosophie de l’Antipresse destinée à l’«obscure fraternité des gens normaux».
Pascal Vandenberghe adresse un appel aux lecteurs (et lectrices).
Notre désinvité, le «Saker», nous raconte l’Amérique et l’Empire, la Russie et la russophobie la lutte des idées et des informations, et la manière dont on construit une alliance globale des antiglobalistes!
Antipresse a un an !
Avec ce numéro 52, nous bouclons notre première année d’existence sans avoir manqué un seul dimanche! Pour l’occasion, nous avons proposé un questionnaire aux lecteurs dont l’écho dépasse toutes nos attentes: depuis dimanche dernier, nous avons recueilli quelque 1062 réponses complètes!
Il nous faudra encore plusieurs jours pour dépouiller et analyser cette masse de réactions, mais nous avons déjà un aperçu intermédiaire. Une fois n’est pas coutume, nous avons décidé de vous le communiquer sous forme de vidéo.
https://www.youtube.com/watch?v=EN--BhYqbco
Cette année d’écriture et d’échanges et ce retour enthousiasmant nous confortent dans l’idée de faire de l’Antipresse une véritable communauté. Le petit film proposé sur notre canal YouTube est donc à la fois un bilan sommaire et une esquisse de programme pour les années à venir.
Merci à vous tous, chers lecteurs, pour votre chaleureux soutien!
Parce qu’Anticythère. Antipresse ne se situe pas contre la presse, mais en face ou plutôt devant, comme une antichambre. Nous nous contentons de proclamer : Le dimanche, on doute ! « Etes-vous vraiment sûrs de vouloir pousser la porte suivante ? » demandons-nous à nos lecteurs. C’est comme avec les consommateurs au supermarché. Il suffit quelquefois de les faire hésiter une fraction de seconde pour qu’ils s’aperçoivent de l’inanité de leur pulsion d’achat.
Détestes-tu les journalistes à ce point ?
Pas davantage que les fonctionnaires du fisc, les assureurs ou les psychiatres. Ils font partie des organes du système. Dans un système pluraliste et vigoureux, comme l’Europe d’avant 1914, ils peuvent exister en tant qu’individus et que caractères. Dans un système sclérosé en phase terminale, comme l’URSS de Zinoviev ou l’Europe de Bruxelles, ils n’existent qu’en tant que fonctions. La plupart sont remplaçables par des logomachines, mais pas tous. Des exceptions existent dans tous les pays — les Péan, Hersh, Cockburn, Ulfkotte, Pilger, Elsässer, Mettan —, mais ce sont plutôt des accrocs dans le tissu. On trouve aujourd’hui des architectes qui font du beau : cela n’empêche pas la corporation de transformer nos villes en univers carcéral. Je reste conscient néanmoins que les architectes comme les journalistes sont aussi les produits, et non seulement les façonneurs, des goûts communs. C’est à ces goûts, prioritairement, que nous nous attaquons, et non aux gens.
Te lances-tu toi aussi dans la « réinformation » ?
La « réinformation » n’étant qu’une information différente, elle est sujette aux mêmes lacunes que l’information. L’intention du message prime son contenu.
Aussi l’étendard de la « réinformation » flotte sur une armée d’alter-journalistes excellents, voire héroïque, mais aussi parfois politiquement engagés et qui copient souvent, de manière inconsciente, le système dominant, quoiqu’à signes renversés. S’ils étaient dans les tours de verre des groupes de presse plutôt que dans leurs garages à podcasts, nous informeraient-ils mieux ? Je n’en sais rien. Je n’ai pas de convictions. J’interroge et je m’interroge.
Cela dit, le contenu n’est plus l’enjeu. Qui cherche trouve, même sans sortir des filières canoniques. Il y suffit d’un peu de persévérance. L’enjeu, c’est de saisir comment on apprête le contenu et la finalité de la manœuvre. La méthode, c’est d’apprendre à voir les contenus comme des symptômes, comme les taches du test de Rorschach qui révèlent les penchants profonds. Former le regard ne consiste pas à corriger les lacunes et les déviances du mainstream, mais à l’aider à repérer leur existence et leur système. Une fois que l’œil s’en rend compte, il reconstitue assez bien de lui-même le tableau. Antipresse n’est pas une prédication, mais un itinéraire accompagné.
Pourquoi est-ce gratuit ?
Parce que nous sommes sur l’internet et que l’internet est un domaine où règne la gratuité, ou plutôt la captation des esprits par la gratuité. Cela étant, nous ne sommes pas une start-up surcapitalisée qui puisse travailler à perte des années durant. Antipresse nous mange un temps et des moyens considérables. Nous tendons donc notre « Antirelire » aux lecteurs en leur demandant de nous aider par des dons. Et cela ne marche pas trop mal. Jusqu’ici, nous avons récolté l’équivalent d’un abonnement modique.
Cela le restera-t-il ?
Ce qui me chiffonne, c’est que ce sont toujours les mêmes qui réagissent et qui paient et qu’à mesure que la base d’abonnés s’étend, les taux d’ouverture et d’interaction baissent. De par ma propre expérience, un service gratuit est souvent traité avec désinvolture. Nous envisageons donc diverses formules d’abonnement, depuis l’abonnement patronné, et donc gratuit pour les lecteurs démunis, jusqu’à la version imprimée.
Cette première année a été surtout un test d’endurance et d’opportunité. Notre démarche répond-elle à un besoin ? De toute évidence, oui. Peut-elle le combler sur le long terme ? Sauf accident, nous aurons bouclé le n° 52 fin novembre, autrement dit Antipresse aura paru tous les dimanches depuis un an. Nous en profiterons pour mettre à jour la lettre en fonction de l’expérience accumulée.
Censureras-tu Eric Werner si, dans sa prochaine rubrique « Désenfumage », il intime l’ordre à tes lecteurs de couper leur connexion internet le dimanche matin, jour de sortie d’Antipresse ?
Non, je lui donnerai raison ! Et puis j’en profiterai pour lancer l’Antipresse papier, qui est mon rêve.
Pourquoi le dimanche ?
Parce que c’est le jour du Seigneur et du repos. Les bons chrétiens peuvent nous lire avant leur départ à l’église, les athées et les mécréants nous découvrent après leur petit-déjeuner ou leur sieste postprandiale. Nous préférons nous adresser à des esprits détendus et réceptifs.
Antipresse est-elle de droite, de gauche, d’extrême droite ?
J’ai la morgue de penser que nous sommes antérieurs à ces partages. Dans sa préface à Despotica, Michel Maffesoli m’a révélé un trait profond de ma tournure d’esprit : archaïque, au sens premier du mot. L’esprit d’Antipresse s’en ressent. J’essaie toujours de remonter aux réalités premières. A mes yeux, par conséquent, ces étiquettes ne sont que des hypostases d’un seul phénomène, la modernité révolutionnaire, qui m’apparaît comme un obstacle à la survie de l’humanité civilisée.
Que n’oseras-tu jamais y écrire ?
Des phrases triviales ou mal construites.
Pourquoi les gens que tu interroges sont-ils appelés des « désinvités » ?
Je fais moi-même partie des désinvités réguliers des médias de grand chemin. Etre invité, puis remercié au dernier moment est le privilège des vrais gêneurs. J’ai donc élaboré le « portrait-robot » de mon interlocuteur idéal : il doit être suffisamment articulé et « sortable » pour retenir l’attention, mais aussi suffisamment original, délié et imprévisible pour que les rédacteurs aient une petite sueur d’angoisse en le voyant débarquer.
A quand une interview de Raphaël Glucksmann et de sa femme dans Antipresse ?
Mme Glucksmann, née Zguladze, fliquette volante du néocon global team, déléguée auprès de deux régimes particulièrement féroces et corrompus (Géorgie et Ukraine putschiste), doit avoir une vie palpitante, entre citoyennetés multiples, coups d’Etat et valises de biftons. Je serais ravi de lui offrir une tribune — voire l’asile ! — si d’aventure elle décidait de se mettre à table. Quant à son sigisbée parisien, il n’a rien à dire et dispose d’assez de canaux pour nous le faire savoir.
Es-tu toujours d’accord avec tout ce qui est publié dans Antipresse ?
Non, pourquoi ? Il faudrait ?
Quelle est la ligne éditoriale d’Antipresse ?
Chroniquer notre réalité sans trop répéter les lieux communs ambiants. « Une pensée unique. » Ce sera notre devise de l’an II.
Quel est le prochain homme politique en Une d’Antipresse ?
Antipresse n’a pas de « une » et la politique où nous baignons compte bien peu d’hommes.
Antipresse est-il un média français, serbe ou suisse ? Pro européen ou anti ?
Pour plagier le défunt Nouveau Quotidien de Jacques Pilet, nous sommes un média « suisse et européen » d’expression française. Mais avec des vues diamétralement opposées, bien entendu, à celles des eurocrates en fin de course. De même que j’étais antisoviétique et prorusse, je suis anti-UE et proeuropéen. L’UE est cette antiphrase orwellienne qui brouille ce qu’elle prétend pacifier et qui divise ce qu’elle veut unir. Cette construction-là est morte, ce n’est plus qu’un navire fantôme qui court sur son erre. La Suisse constitue un bon promontoire pour scruter le naufrage et repêcher les survivants.
Combien de scoops après un an d’existence ?
Zéro ou cinquante-deux, selon le point de vue. Chacun de nos articles doit être un scoop en termes de fraîcheur de pensée, sinon en « révélations ».
Combien de procès ?
Aucun. Si les procès sont bel et bien des outils de censure, il n’y a pas de quoi les épingler à son revers. Les procès sont une perte de temps et un constat d’échec stylistique. J’évite dans toute la mesure du possible de nourrir la tribu des corbeaux de Daumier.
De quel article es-tu le plus fier ?
Aucune idée. Du point de vue de la satisfaction d’écriture, ce seraient les nouvelles sur le thème du Nouvel Age que j’ai diffusées durant la « grille d’été ». Du point de vue de l’impact, certains articles ont connu une diffusion considérable malgré le caractère confidentiel de la lettre. Je pense notamment au « Camion blanc », consacré aux bizarreries de l’attentat de Nice.
Combien d’abonnés ?
Environ 3300.
Qui l’Antipresse soutiendra-t-elle aux élections présidentielles de mai prochain ?
Nous ne saurions, de Suisse, nous mêler des affaires intérieures d’un pays ami ! Mais si d’aventure nous redevenions une province napoléonienne, je serais avec Etienne Chouard, qui prône le tirage au sort des élites dirigeantes.
Qui rêves-tu d’interroger ?
Alexandre Zinoviev, à titre posthume, si le téléphone spirite fonctionne encore. Il nous a décrit avec tant de lucidité le ratorium post-civilisationnel où nous vivons. Peut-être, de l’autre monde, nous annoncerait-il quelque part une fente de ciel clair.
Entretien réalisé pour le n° 163 de l’excellent magazine Eléments où je publie régulièrement des récits de voyage ainsi qu’une chronique photographique. (Note SD)
CANNIBALE LECTEUR de Pascal Vandenberghe
APPEL AUX LECTEURS (ET LECTRICES!)
Rédiger un texte chaque semaine pour Antipresse est à la fois jouissif pour moi (surtout parce que ça m’oblige et me permet à la fois de m’aérer l’esprit) et très chronophage: comment trouver chaque semaine une heure ou deux (et parfois plus…) à y consacrer? That is a question! Et il n’est pas question pour moi, par respect pour les lecteurs d’_Antipresse_, de «fournir pour fournir». (Un soir, dans une auberge où, entouré de ses confrères, il rédigeait à la plume son récit de l’étape du jour du Tour de France, Antoine Blondin (1), bien imbibé d’alcool comme à son habitude, se leva d’un bond, prit son encrier, le vida d’un trait, et s’écria: «Ce soir je bois de l’encre, demain je pisse de la copie!».)
Alors après en avoir parlé avec l’honorable Slobodan, maître des lieux, je vous propose, lecteurs et lectrices d’_Antipresse_, de devenir si vous le souhaitez contributeurs de «Cannibale lecteur». Proposition d’autant plus intéressée de ma part que je connais assez quelques-un(e) s d’entre vous pour savoir qu’ils sont non seulement de très bons lecteurs, mais aussi tout à fait capables de très bien écrire. Il serait dommage de s’en priver.
Cela dit, il y aura quelques conditions à remplir.
D’abord, de respecter les règles que je m’étais fixées à moi-même lors du premier «Cannibale Lecteur» (Antipresse n°39), et que je rappelle ici:
Article 1: Halte à la tyrannie de la nouveauté! Ce n’est pas parce qu’un livre est «nouveau» qu’il est particulièrement remarquable. À l’inverse, nombre d’auteurs ou de livres anciens méritent qu’on les (re) découvre.
Article 2: Seuls les livres méritant positivement d’être mis en valeur y trouveront leur place. Laissons aux «critiques littéraires» le soin de démolir ce qui ne leur plaît pas, et consacrons plutôt l’espace et le temps impartis pour défendre ce qui vaut la peine de l’être.
Article 3: Le salut est aux antipodes du «mainstream». Pour les lecteurs d’_Antipresse_ cela va peut-être sans dire, mais cela va mieux en le disant. Les livres en «tête de gondole» ou faisant l’unanimité n’auront pas besoin de nous pour être défendus.
À ces premières règles s’en ajoutent quelques nouvelles pour les contributeurs «externes»:
Article 5: L’envoi d’un texte ne signifie pas une garantie de publication. Slobodan et moi-même déciderons de ce que nous souhaitons publier (ou pas) en toute liberté, sans avoir à nous justifier en cas de décision de ne pas publier.
Article 6: Les textes retenus pourront faire l’objet de propositions de modifications, corrections ou remarques, qui seront naturellement soumises (par mail) à son auteur avant publication.
Article 6: les textes devront être signés de votre vrai nom (pas de pseudo): nous œuvrons à visage découvert.
Article 7: l’auteur s’engage à envoyer un texte inédit et à certifier qu’il en est bien l’unique auteur.
Article 8: Le choix des livres présentés est totalement libre (romans, essais, ouvrages de sciences humaines et sociales, d’art, etc.), mais l’auteur vérifiera au préalable que les livres chroniqués sont disponibles en librairie, de façon à ce que les lecteurs intéressés puissent se les procurer sans difficulté.
Article 9: les textes devront faire au minimum 2’500 signes et au maximum 5’000 signes, espaces comprises (2).
Article 10: les textes publiés par Antipresse sont fournis par leurs auteurs à titre gracieux.
Nous voici donc avec nos «dix commandements»!
Les textes (en format Markdown ou Word) devront être envoyés uniquement par mail à l’adresse suivante: redaction@antipresse.net
À vos plumes ou claviers!
Pascal Vandenberghe
(1): Surtout connu pour son roman Un singe en hiver, devenu un film culte dans l’adaptation d’Henri Verneuil, apparenté au mouvement littéraire des Hussards, Antoine Blondin fut aussi un grand journaliste.
(2): C’est l’occasion de préciser que le mot «espace» utilisé dans le sens de blanc entre deux mots est féminin…
Le désinvité de la semaine
LE SAKER : «A LEUR GLOBALISATION, NOUS OPPOSONS UNE RÉSISTANCE GLOBALE!»
On l’appelle simplement le «Saker» (faucon sacre). C’est un Suisse d’origine russe, polyglotte et cultivé, et son nom de plume se confond avec celui de son site. Il est le fondateur d’un des blogs les plus influents de ces dernières années : Vineyard of the Saker. Lancé à l’origine aux Etats-Unis comme le journal de bord d’un Européen expatrié, exaspéré par la propagande antirusse, le Saker a acquis un lectorat fidèle et passionné depuis les événements d’Ukraine et de Syrie qui ont marqué une intensification des opérations de l’«Empire» contre les intérêts de la Russie.
Aujourd’hui, le Saker a essaimé dans le monde entier. En France, en Amérique du Sud, en Russie, en Italie, en Serbie et même en Océanie, des adeptes venus de tous les horizons idéologiques — du marxisme au royalisme — ont commencé par traduire ses articles, puis ont développé leurs propres déclinaisons du «Vignoble du Faucon». A la chronique de la guerre menée contre la Russie et de sa farandole de partis pris et de mensonges, ils ajoutent leur propre regard sur les désastres de la globalisation et leurs répercussions dans leurs propres zones géographiques.
Par-delà le contrepoint très utile qu’il fournit au matraquage antirusse des médias de grand chemin, le réseau global-antiglobaliste du Saker témoigne aussi des nouvelles alliances en train de se former grâce aux nouveaux outils de communication. Sa constitution fait référence à la fois à la communauté du logiciel libre, aux résistances transversales, et, au bout du compte, à une conscience nouvelle, globale et locale à la fois, des dangers d’esclavage et d’annihilation qui menacent l’humanité sous tous les cieux et en toutes les langues… Comme à l’époque soviétique, on y découvre des journalistes «officiels» écrivant sous des identités d’emprunt, des stratégies développées pour contourner la censure, des sacrifices personnels consentis pour faire vivre la parole de vérité.
Ce grand entretien téléphonique avec le Saker fait partie des incursions les plus passionnantes d’Antipresse dans le bruit du temps présent. Il constitue, entre autres choses, un témoignage de première main sur la réalité du système d’écrasement de l’humain où nous vivons, et donc les USA étaient jusqu’ici l’épicentre.
Entretien audio vec Slobodan Despot sur SoundCloud (50 min).
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Pain de méninges
L’homme et la machine
«Un jour, la machine a paru. Le capital l’a épousée. Le couple a pris possession du monde. Dès lors, beaucoup d’hommes, surtout les ouvriers, sont tombés sous sa dépendance. Liés aux machines quant à leur travail, au patron quant à leur salaire: ils se sentent moralement réduits et matériellement menacés. Et voilà la lutte des classes! Elle est partout, aux ateliers, aux champs, aux bureaux, dans la rue, au fond des yeux et des âmes. Elle empoisonne les rapports humains, affole les États, brise l’unité des nations, fomente les guerres.
Car, c’est bien la question sociale, toujours posée, jamais résolue, qui est à l’origine des grandes secousses subies depuis trente-cinq ans. Aujourd’hui, c’est la même question, toujours posée, jamais résolue, qui pousse le monde vers un drame nouveau. C’est elle qui fournit de prétextes la tyrannie qui s’étend sur les deux tiers de l’Europe et de l’Asie. C’est elle qui, chez nous, procure aux séparatistes tant de concours désespérés. C’est elle qui empêche la prospérité de prendre son essor pour adoucir les misères humaines. Ah! les pays libres peuvent bien déployer leur propagande et se ruiner en armements, l’épée de Damoclès demeurera suspendue tant que chaque homme ne trouvera pas dans la société sa place, sa part, sa dignité.»
— Charles de Gaulle, discours de Bagatelle, 1er mai 1950. (Signalé par François Miclo)
Promotion
L’ANTIPRESSE a son dress code : un logo imprimé en lettres d’argent sur un t-shirt noir en coton organique de première qualité (voir image).
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Rappel
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