Dans cette nouvelle offensive ukrainienne vers Koupiansk et Izioum on peut observer l'action prépondérante des systèmes d'artillerie de l'OTAN, en particulier les HIMARS & Co (M184, M270, MARS 2) qui font des dégâts sensibles sur les ressources logistiques, de commandement et les voies stratégiques russes. Ne pas oublier que sans l'appui direct et offensif des ressources de guerre électronique de l'OTAN (satellites) les acquisition de leurs objectifs et les guidages de leurs munirions ne pourraient pas être réalisés par ces lance roquettes multiples "officiellement" servis par des ukraiiens.
Le pont de Koupiansk sur l'Oskol (par où devaient
passer les renforts russes) après les tirs HIMARS
La réaction russe
A défaut de n'avoir pas su évaluer à sa juste menace l'offensive ukrainienne en préparation depuis fin août devant Balaklaïa et surtout de l'anticiper, l'Etat Major russe a en revanche réagi immédiatement dès que le saillant ennemi s'est développé au Nord jusqu'aux portes de Koupiansk ("mieux vaut tard que jamais"). Une dizaine de brigades d'artillerie, de blindés et d'infanterie mécanisée sont en cours de déploiement et des tirs de barrage massifs de l'artillerie ont commencé pour défendre ce secteur stratégique et vital pour la santé logistique du front russe dans le Nord Donbass.
La question est de savoir s'ls arriveront à éviter la capture de la ville...
Lance Roquette Multiple russe de 300 mm
BM 30 "Smerch" en réaction près d'Izioum
sur l'avant des attaques ukrainiennes.
En revanche le secteur d'Izioum est beaucoup plus difficile à renforcer car, plus éloigné des réserves stratégiques, quasi encerclé et menacé par une offensive sortant de Slaviansk. Qui plus est la situation sur Koupiansk où des premiers combats ont commencé dans les faubourgs de la ville à imposé à l'Etat Major russe, dans le déploiement urgent de ces renforts de donner une priorité absolue à la défense de ce carrefour logistique vital au front russe, quitte à abandonner provisoirement la base arrière d'Izioum de ce front russe au Nord de Slaviansk.
Depuis 2 jours ce sont des milliers de véhicules
de combat russes qui convergent vers l'Ukraine
et le front de Kharkov. Une tempête d'acier est
en mouvement et cette fois elle sera sans pitié.
En riposte à cette offensive ukrainienne sur le front Nord, les forces aérospatiales russes ont également intensifié leurs bombardements stratégiques sur les bases arrières et les dépôts de l'ennemi.
Double frappe de missiles russes sur un dépôt
ukrainien à Tchougouïev, au Sud Est de Kharkov
En conclusion
Après février où Moscou a été contraint de choisir l'option militaire pour assurer sa sécurité frontalière occidentale, septembre sera je pense un deuxième tournant stratégique dans cette confrontation entre la Russie et l'OTAN, car la résistance ukro-atlantiste contraint maintenant la Russie à changer de format dans son combat existentiel post soviétique.
En attendant rien ne sert de jouer à la politique de l'autruche et il est important de comprendre pour mieux s'en éloigner que les fantasmes insouciants et narcotiques des propagandistes lorsqu'ils s'évaporent laissent souvent la place à la déprime voire au défaitisme.
Etre réaliste solidifie dans les épreuve la foi et l'optimisme !
La menace d'une guerre mondiale, qui rôde autour de la Russie depuis près de 20 ans, finit aujourd'hui de s'imposer à l'Europe avec ce nouveau tournant du conflit russo-ukrainien tandis que l'Ukraine, dans sa folie suicidaire sans limite vient, entre Koupiansk et Izioum de signer son arrêt de mort.
Reste à savoir si l'OTAN voudra continuer à l'accompagner jusqu'à l'échafaud !
Certes la Russie mène un combat légitime car existentiel et une résistance victorieuse contre un mondialisme amoral dont la volonté de soumettre les peuple à la dictature de sa marchandise n'est plus à prouver, mais la Russie a toujours cette faiblesse qui est le revers de son éthique de vouloir garder toujours ouverte la porte des négociations et par conséquent de subir l'hégémonie de l'OTAN :
- Depuis 2007, malgré des mises en garde répétées du Kremlin et une première intervention militaire russe en Géorgie, l'OTAN continue de progresser vers la Russie.
- Depuis 2014, malgré des avertissements de plus en plus explicites, Kiev poursuit des violations des accords de Minsk et sa procédure d'intégration dans l'OTAN.
- Depuis février, rejetant le traité de sécurité collective proposé, l'OTAN contraint la Russie à choisir l'option militaire et s'engage dans une cobelligérance aux côtés de Kiev,
- Depuis juin, le pouvoir de Kiev augmente ses bombardements jusqu'au territoire russe avec la participation active des ressources de l'OTAN (armes et appui électronique).
Aujourd'hui la stratégie perverse de l'OTAN qui consiste à provoquer factuellement des conflits (via des proxy ou des false flags) mais à en faire juridiquement porter la responsabilité à leurs adversaires lorsque ce derniers n'ont plus d'autre choix que de réagir violemment, continue sur le front ukrainien.
Sans les aides militaires, financières, politiques et médiatiques des mondialistes, cela fait longtemps que le régime de Kiev serait revenu à la raison en restaurant l'indépendance politique et la neutralité militaire de l'Ukraine. Mais Washington, continuant à contraindre la Russie à une radicalisation de ses relations avec l'Occident a décidé, une fois de plus de forcer l'ours à plus de fermeté en excitant de plus en plus contre lui ses chiens ukrainiens.
Ce bombardement incendiaire russe de positions ukrainiennes sur le front de
Koupiansk préfigure le tempête de feu qui va s'abattre bientôt sur l'Ukraine.
Ce à quoi nous assistons aujourd'hui avec ses offensives suicidaires des forces ukro-atlantistes, c'est à la fin des opérations militaires spéciales russes en Ukraine, non pas avec leur abandon mais au contraire avec une augmentation radicale des effectifs, des moyens et des objectifs russes, ce que voulait éviter initialement le président Poutine pour ne pas répondre au projet de chaos mondial voulu par Washington.
Mais comme les enjeux de ce conflit en Ukraine sont existentiels, à la fois pour la Russie qui défend sa sécurité civilisationnelle mais également la ploutocratie mondialiste qui veut réinitialiser son économie agonisante et l'Ukraine qui est sacrifié sur l'autel de l'OTAN, Moscou n'a malheureusement pas d'autres choix que de suivre cette dynamique mortifère qui, comme en 1914 mène le Monde au seuil d'une nouvelle boucherie européenne !
Et si cette logique, par malheur, couronnait cette confrontation eschatologique, la guerre sera à la mesure de la folie et des technologies grandissantes de ce monde post-moderne amoral.
Erwan Castel