"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
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jeudi 11 juillet 2019
lundi 8 juillet 2019
“ Aidez à financer un nouveau média audiovisuel en ligne, lieu de reconquête de l’espace public pour le plus grand nombre. ” - Aude Lancelin
QG - Le média libre
Les médias français traversent aujourd’hui une des pires crises de leur histoire. La plupart d’entre eux sont tombés sous la coupe de puissances d’argent, et la confiance des citoyens à leur égard ne cesse de se déliter. La vie démocratique en sort incroyablement fragilisée. Les journalistes, assimilés à ceux qui possèdent leurs titres, se voient l’objet d’un soupçon généralisé. C’est peu de dire que les conditions de production d’un débat informé et serein ne sont plus réunies.
Parce que nous croyons que cette situation ne saurait durer davantage, nous avons décidé de lancer le projet QG.

Le projet QG c'est...
Poursuivre l’effort d’un peuple qui s’est remis debout depuis l’hiver 2018. Inspirer et accompagner le combat de ceux qui, depuis les lanceurs d’alerte jusqu’aux "Gilets jaunes", aux militants pour le climat ou les droits fondamentaux, se retrouvent sans leviers face à des gouvernements occidentaux toujours plus répressifs, ou ne trouvent plus de relais suffisamment clairs et indépendants dans les médias traditionnels.
Créer un nouveau média audiovisuel en ligne, un lieu de reconquête de l’espace public accessible au plus grand nombre. Nous proposerons à un public devenu légitimement méfiant à l'égard des médias traditionnels des émissions de débat, des live, des reportages, des entretiens avec des personnalités tenues en lisière des plateaux de télévision habituels, ou qui s’y voient même black-listées depuis des années.

Votre contribution au projet vous donne droit à un pré-abonnement au futur site QG (en ligne fin 2019).
D'ici là, tous les contenus seront en accès libre sur YouTube et sur Facebook.

Pourquoi QG ?
- Parce que nous refusons l’entre soi et la bonne conscience progressiste, parce que c’est le pays entier qu’il faut remobiliser, parce que la création d’une niche de plus pour les BAC+12 ne nous intéresse pas, nous mettrons tout en œuvre pour faciliter l’accès de nos contenus à tous, évitant la connivence au profit d’une authentique éducation populaire.
- Parce qu’aucun travail journalistique libre ne peut pousser à l’ombre d’un quelconque parti politique, QG exclura toute proximité de cette nature. Tous ont trop déçu, et constamment trahi leurs promesses. QG se placera uniquement sous le signe de l’émancipation politique et intellectuelle de tous.
- Parce que nous refusons la logique néolibérale, fondée sur la destruction systématique des services publics, la financiarisation de l’économie, le broyage de l’être humain, QG mettra tout en œuvre pour faire découvrir et soutenir des alternatives à cette lame de fond en train de saccager la planète, les vies, et de laminer partout dans le monde les systèmes démocratiques.
Aux soutiens financiers de QG, nous ne proposons pas d’assister passivement à un spectacle, nous proposons nous unir dans la résistance à l’écrasement des consciences, nous proposons la reconquête de nos droits.
Beaucoup d'entre nous veulent agir mais se sentent broyés par la puissance des médias de masse main dans la main avec l’Etat. QG vous propose un lieu pour partir ensemble à nouveau au combat.
Notre manifeste
Nous avons exprimé nos engagements l’égard du public dans un texte déjà signé par de nombreuses personnalités, intellectuels, artistes et journalistes. Le voici :

Notre comité de soutien


Le financement
Nous savons que toute sujétion capitalistique se paye d’une réduction de la liberté éditoriale, c’est pourquoi nous nous engageons auprès de vous à bannir sur ce nouveau média tout apport financier de nature à entraver cette liberté, ainsi que tout revenu d’ordre publicitaire.
Pour soutenir cette grande levée de fonds populaire, QG sera diffusé dès le 18 juin sur Youtube et Facebook. Mais grâce à votre soutien financier, nous visons dès la fin 2019 à devenir un site audiovisuel en accès semi-payant, à l’image des seuls médias en ligne qui soient parvenus à atteindre l’équilibre depuis une dizaine d'années en France.
Aucun autre modèle n’a jusqu’ici fait ses preuves pour les médias. Tôt ou tard, les difficultés financières détruisent leur indépendance, ils finissent alors dans la poche d’un tycoon des médias comme Xavier Niel, Bernard Arnault ou Patrick Drahi, quand ils ne déposent pas tout simplement le bilan.
Il faut en être tout à fait conscient : seules les perfusions d’argent du CAC 40 permettent aujourd’hui à l’écrasante majorité des grands médias français de vivre. A quelques rares exceptions, tous sont déficitaires à hauteur de plusieurs millions d’euros annuels – la conséquence de cela étant qu’ils défendent pour l’essentiel les intérêts de ceux qui bouclent leurs fins de mois.
Avec QG, nous vous proposons de financer un média qui ne défende que l’intérêt général. Aucun média dans le monde ne survit actuellement sans la contribution de ses usagers. Quelques euros mensuels, c’est un vrai effort pour beaucoup d’entre nous, nous le savons, mais lui seul pourra nous permettre d’échapper collectivement à la pollution des opinions.

L’équipe
Aude Lancelin, la journaliste à l’origine du projet QG, a un long parcours dans les médias classiques (L’Obs, Marianne, Le Media TV). Un parcours dont elle a tiré la conviction que plus rien de décisif n’était désormais possible dans ces endroits, bousillés par le pouvoir et les intérêts industriels privés. Ces leçons cruelles sur les médias ont été tirées dans plusieurs de ses livres, parmi lesquels « Le Monde libre », prix Renaudot essai 2016.
Il faut refonder ailleurs, à neuf, à partir d’un QG justement, cellule journalistique vouée à mener un vaste combat de reconquête nationale pour retrouver la liberté – autant pour les citoyens que pour les professionnels amenés à y travailler. Les journalistes et collaborateurs qui rejoignent QG partagent cet état d’esprit : parcours de déception dans les médias ordinaires, et conviction redoublée d’une refondation aussi nécessaire qu’urgente.
D’autres journalistes sont d'ores et déjà présents dans l'aventure mais ne peuvent encore dévoiler leur identité, compte tenu de leurs situations salariales actuelles. La rédaction de QG s'étoffera à l'automne. A nos confrères entravés dans leur travail ou actuellement en souffrance dans les grands groupes mainstream, nous lançons également cet appel : organisons la résistance aux maîtres des médias qui saccagent depuis trop d’années notre métier et ont dressé la population contre lui, retrouvons ensemble le goût de la liberté, rejoignez le projet QG.
Rejoignez-nous !
👊👊👊
À quoi servira la collecte
Un média audiovisuel a des coûts structurels importants. QG se lance dès le 18 juin, avec une équipe de professionnels de l’image, et de journalistes, qui pour assurer ce lancement ne se rémunéreront pas. Dès l’automne, les investissements les plus importants, matériel de tournage et de montage, mais surtout conception informatique du site, devront cependant nécessairement avoir lieu.
La collecte lancée avant l’été servira à ces achats en septembre, et d'ici la fin de l'année 2019, à créer un site entièrement autonome, afin de devenir un authentique pure player, et de ne pas être entièrement tributaire de YouTube et de Facebook pour la diffusion des contenus de QG. Votre aide servira à financer cette construction ambitieuse, seule à même de garantir l'indépendance de ce nouveau média.
Ne souhaitant être financés que par ceux qui nous regardent, nous visons dès que possible l’équilibre. Pour cela nous devons être très rapidement des milliers. Souscrivez dès maintenant, rien ne sera possible sans vous.
lundi 24 juin 2019
Aude Lancelin: comment dit-on franc-tireur au féminin?
Après un passage par Le Média de La France Insoumise, Aude Lancelin a repris sa liberté et lance ces jours-ci un nouveau média audiovisuel, appelé Quartier général. Nous avons été intrigués par ce projet qui sonne comme une déclaration de guerre.
Le parcours d’Aude Lancelin dans le journalisme français est à tout le moins atypique. Responsable culture et idées à l’Obs et à Marianne, revenue à l’Obs comme directrice adjointe de la rédaction, elle est brutalement limogée pour divergence idéologique. De cette «opération de police intellectuelle» qui aurait pu l’engloutir, elle tire un livre mordant, Le Monde libre (éd. Les Liens qui Libèrent) où elle dépeint la «servitude des médias» français, notamment à cause de leurs collusions avec la politique et l’argent. Il lui vaut le prix Renaudot de l’essai.

Vous avez été une étoile montante de la presse de grand chemin française. Depuis Le Monde libre, vous en êtes devenue une critique résolue. Après les années de gloire et les années de conflit, quelle leçon tirez-vous de votre parcours?
Une étoile montante, vous êtes bien aimable. J’ai surtout l’impression d’avoir vécu des années de combats, de mises à l’écart, avec parfois quelques retours en grâce, miraculeux mais fugitifs. Au fil du temps, j’ai fini par expérimenter des bûchers invraisemblables. Cela vient à peine de s’achever, je l’espère, avec la fondation de QG.
Vous considérez-vous irrémédiablement incompatible avec le système pour lancer aujourd’hui votre propre média?
Avec le système des médias du CAC 40, absolument. J’ai vécu depuis le début des années 2000 l’effondrement de la presse française détruite par l’argent, les fausses valeurs, l’absence d’exigence intellectuelle, et la gauche en peau de lapin qui a fini par accoucher d’Emmanuel Macron en 2017. Je ne pense pas, hélas pour ma tranquillité, qu’un accommodement raisonnable quelconque soit possible avec ce monde-là. Pas pour moi, en tout cas. Je crée donc un média qui sera celui du peuple, de la reconquête collective de notre espace public.
Quelle est selon vous la racine du mal qui ronge le système médiatique français? Peut-on encore le sauver?
Le degré de médiocrité et d’imposture intellectuelle atteint par les médias français aujourd’hui atteint des proportions ahurissantes, que même le public, pourtant déjà hostile aux journalistes, est encore loin d’imaginer. C’est Alain Accardo qui le dit, notamment dans son dernier livre paru en 2017, Pour une socioanalyse du journalisme, considéré comme une fraction emblématique de la nouvelle petite bourgeoisie intellectuelle (Agone), et je partage entièrement ce constat. On ne pourra assainir vraiment le système médiatique que par des lois rétablissant le règne de l’intérêt général dans ce domaine. Un gouvernement qui régulerait les monopoles capitalistiques par exemple, ou défendrait à certains actionnaires en affaires avec l’État de posséder des chaînes de télé ou des titres de presse. Mais tous les partis qui portent ce programme-là sont impitoyablement tenus à l’écart des marches du pouvoir par ces mêmes médias. C’est un cercle vicieux bien sûr.
Pensiez-vous, il y a dix ou quinze ans, que vous en arriveriez un jour à comprendre voire partager le sort des opposants soviétiques, turcs ou sud-américains?
Très franchement j’ai eu très tôt le sentiment que le théâtre des opérations allait être rude. L’hypocrisie, la violence intellectuelle, et désormais managériale, l’existence d’un authentique Ministère de la vérité orwellien dans les médias, fonctionnant en symbiose avec le pouvoir politique, tout cela n’annonçait rien de bon.
Vous ne dissimulez pas vos convictions de gauche radicales. Votre Quartier général sera-t-il un relais de ces convictions?
Je ne suis pas d’extrême-gauche. Loin de là. Je pense même que la question de l’incarnation, et du rapport au pouvoir, est gérée de façon calamiteuse dans les milieux gauchistes et anarchistes. C’est le paysage politique français qui s’est déplacé toujours plus vers la droite, et non moi qui suis devenue bolchevique. En réalité je n’ai pas tellement bougé depuis tout ce temps. Le catholicisme rouge m’a sans doute donné dès l’adolescence un puissant goût de la justice. Le goût d’autrui aussi, quel que soit cet autrui. Une certaine forme de radicalité peut-être, admettons, mais alors au sens de Pasolini.

Quelles seront sa forme et sa ligne? Son modèle de financement?
Le média du peuple, par le peuple et pour le peuple. Personne d’autre ne pourra le financer. Ni les industriels intéressés à peser sur la politique du pays, ni la publicité. Nous nous lancerons à la rentrée 2019 grâce à une grande levée de fonds à laquelle nous invitons chacun à contribuer d’ici la mi-juillet sur la plateforme de financement participatif KissKissBankBank. La conscience de cette urgence-là, celle de retrouver des espaces de réflexion et d’information non pollués par l’État et les grands groupes industriels est dans la plupart des esprits maintenant, il faut agir désormais.
La défense de positions sociales et politiques affirmées est-elle compatible avec un journalisme d’information?
Absolument. Jaurès ne disait pas autre chose dans son premier éditorial de «l’Humanité». La fermeté des convictions n’exclut pas le respect scrupuleux des vérités factuelles. C’est cet esprit-là qu’il faut retrouver aujourd’hui, à l’inverse d’un journalisme qui brandit sans cesse l’objectivité et la neutralité pour mieux extorquer le consentement des gens dans leur dos, au service d’une poignée de grandes fortunes intéressées au maintien d’un ordre social impitoyable.
Vous avez suivi et commenté avec passion le mouvement des Gilets jaunes. Que vous a-t-il enseigné? Apporté?
Avec le soulèvement des «Gilets jaunes», j’ai retrouvé qui j’étais vraiment. J’ai pu réconcilier mon sentiment de révolte avec mes origines populaires — ce que des mouvements comme «Nuit Debout» en 2016, que j’avais également suivi de très près, ne m’avaient pas permis de faire. Une distance intérieure demeurait. J’ai appris énormément de choses sur le peuple durant ces six mois bouleversants, les plus incroyables de ma vie politique. Et il ne s’agit pas d’une parenthèse refermée, le mouvement est en cours de transformation, non pas d’extinction. Le peuple français n’a pas encore fini d’étonner le monde.
LA CAUSE DES FEMMES EST-ELLE GAGNÉE? POUR UNE FEMME INDÉPENDANTE COMME VOUS, QUE SIGNIFIE LE CONCEPT DE FÉMINISME?
On le supputait, mais on le sait désormais, des opérations de communication mondiale comme #MeToo ont été un échec. Rien n’a bougé depuis. Je ne suis pas «féministe» au sens ordinaire, et sans doute à cause de ma culture classique, l’écriture inclusive m’est particulièrement pénible à lire. Je pense en revanche que les femmes sont victimes dans nos sociétés de violences d’une profondeur qu’on peine même encore à se figurer complètement. L’exercice du pouvoir chez une femme est, par exemple, une chose qui déchaîne les pulsions les plus obscènes chez beaucoup de salariés mâles, quelle que soit la puissance du déni à ce sujet. Or il ne faut jamais s’habituer à l’injustice quelle qu’elle soit.
VOTRE TRAJECTOIRE EST FAITE DE RÉSOLUTION ET DE REFUS. QUELLES INFLUENCES, QUELLES LECTURES ONT ALIMENTÉ LA TÉMÉRITÉ DE VOTRE CŒUR?
Le socle intime c’est la littérature et la philosophie. Les grands pamphlétaires, les mystiques, ou les tireurs d’élite qui mettent irrésistiblement leur flèche dans le noir de la nature humaine: Kafka, Flaubert, Nietzsche, Karl Kraus, entre autres. Le privilège inestimable des positions que j’ai occupé durant toutes ces années dans la presse française, c’est aussi d’avoir pu rencontrer très tôt les plus puissants créateurs de concepts de mon temps. Je pense dans le désordre à Baudrillard, Badiou, Rancière, Muray, Meyronnis, Michéa, Vidal-Naquet, ou encore Annie Le Brun. Raison pour laquelle jamais je ne regretterai d’avoir choisi ce métier, aussi cruel qu’ait pu être le chemin.
- Propos recueillis par Slobodan Despot.
- Article de Aude Lancelin paru dans la rubrique «Désinvité» de l’Antipresse n° 186 du 23/06/2019
samedi 22 juin 2019
Les gilets jaunes ont-ils été vaincus ? Avec François Boulo et Stathis Kouvélakis - débat animé par Aude Lancelin sur le nouveau média "QG, le média libre"
Lors de ce débat, François Boulo explique notamment le piège du vote en faveur du Rassemblement national. Un piège mis en place par Macron et dans lequel se sont engouffrés une partie des gilets jaunes, non pas par idéologie, mais par la volonté de vaincre le président en place. Aujourd'hui, et au vu des résultats des dernières élections, celui-ci doit bien se lécher les babines. Chouette, pour les prochaines présidentielles, ce sera encore lui ou le chaos...
ET MERDE REVEILLEZ-VOUS LES GENS !
Ce vote en faveur du RN n'a évidemment rien de subversif, bien au contraire. A se demander si Marine et Emmanuel ne travaillent pas main dans la main.
mardi 18 décembre 2018
[Gilets jaunes] Analyses d'Aude Lancelin et d'Eric Hazan
samedi 21 avril 2018
[Lutte contre le management] LE MONDE LIBRE #1 - LE MANAGEMENT NOUS DETRUIT-IL ? / THE FREE WORLD 1 - DOES THE MANAGEMENT DESTROY US?
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