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samedi 30 mars 2024

GAZA : QUAND LIÈGE EN FAIT UNE MONTAGNE par Pierre Heldenbergh

 


Dans la nuit de dimanche, en solidarité avec la population de Gaza, un groupe d’une trentaine de personnes a repeint les 374 marches de la Montagne de Bueren, à Liège, aux couleurs du drapeau palestinien. Audacieux et spectaculaire.

Le Bourgmestre de la ville (Willy Demeyer, PS) et l’échevin de la propreté et de la transition écologique (Gilles Foret, MR), ont estimé urgent et indispensable d’envoyer dès le lendemain une équipe de huit personnes « effacer » illico au karcher cette belle action de solidarité. L’armée israélienne les en remercie.
Ce qui a aussi fait réagir au quart de tour le citoyen Pierre Heldenbergh, personnalité culturelle liégeoise, et ex-directeur des ASBL « Grignoux » et « Barricade ». Si le chantier du tram de Liège avait été conduit avec autant d’empressement, il eût été terminé depuis dix ans (C.S.).

Photo Yannick Bovy

LA SOLIDARITÉ, CE N’EST PAS UNE CRASSE QU’ON NETTOIE ! par Pierre Heldenbergh

Ville de Liège : quand le soi-disant « politiquement correct » méprise tout à la fois
• une formidable expression de solidarité avec un peuple opprimé,
• une œuvre de Street Art parmi les plus grandes d’Europe,
• et une fantastique occasion de voir débarquer des dizaines de milliers de touristes qui seraient venus à Liège pour la voir.

J’ai la chance et le plaisir de connaître personnellement de nombreux échevin.es, élu.es et même bourgmestre de la ville de Liège. Ce message leur est donc un peu adressé.
J’ai aussi la chance et le plaisir d’avoir un fils aîné engagé sur les questions de démocratie, de genre, de solidarité et impliqué dans de nombreuses causes, dont celles des populations écrasées par des nations puissantes et ultra-armées.
Ce midi il vient me dire « Pierre, vient avec moi voir la montagne de Bueren. Les pacifistes ont fait un truc génial ! ». Pendant la nuit de dimanche à lundi, un groupe d’artistes (?) et de pacifistes (?), en tout cas, des personnes qui voulaient soutenir un peuple victime d’un (quasi) génocide dans une guerre totalement injuste et disproportionnée, ont totalement repeint l’entièreté des 374 marches des escaliers de Bueren aux couleurs du drapeau palestinien – un peuple à qui on refuse le droit d’être un état depuis plus de 75 ans.

A midi, mon fils et moi descendons donc vers Hors Château pour découvrir cette œuvre « en vrai », et pas seulement par les photos qui circulent sur les réseaux sociaux et dans les médias. Mais interdiction de monter les escaliers.
Une toute grosse équipe d’entretien de la ville de Liège était déjà en train de tout nettoyer.

Cette attitude a provoqué chez moi trois réactions à chaud :

1. L’art urbain et la liberté d’expression

Liège est connue pour ses fresques murales, comme celles de mon ami Vincent Solheid, ou les grandes expos temporaires sur des bâches d’œuvres d’art contemporain, les installations provisoires d’Alain De Clerck, ou encore par les splendides graffitis (à ne pas confondre avec les tags dont je n’ai jamais compris le sens) réalisés par des artistes reconnu.es au niveau national et même européen.
Bref, la ville se veut ouverte au Street Art, et les autorités communales soutiennent même un projet qui s’appelle Paliss’Art, en lien avec l’asbl Spray Can Arts, pour multiplier les œuvres éphémères ou permanentes sur des centaines de murs sans intérêt.
Cela permet d’embellir une ville et de l’ancrer de manière originale et publique dans des expressions d’art contemporain.
Alors pourquoi une œuvre à la fois gigantesque et solidaire avec un peuple opprimé, qui a certainement dû nécessiter une nuit de travail à un fameux collectif (vous avez vu le nombre de marches à peindre ?), n’a-t-elle pu résister que quelques heures avant d’être nettoyée en vitesse, comme si c’était un simple conglomérat de merdes de chiens et de cacas de pigeons ?

photo Yannick Bovy

2. Une opportunité « touristique » gâchée (même si ce n’est pas vraiment le sujet)

Liège mise énormément sur son ouverture aux touristes du monde entier, même parfois un peu trop, il faut bien l’avouer. Mais c’est un axe important de développement économique et c’est l’un des seuls qui fait vraiment vivre une grande partie des petits commerces et du secteur horeca, avec des répercussions sur nos infrastructures muséales et la fréquentation de nos événements culturels.
Alors là, effacer l’un des plus longs drapeaux jamais peints au cœur d’une ville, à peine quelques heures après qu’il ait été terminé, quel gâchis touristique !
Bien sûr des centaines de milliers de personnes verront les photos de la Montagne de Bueren repeinte, et les diffuseront sur leurs réseaux, etc.
Nous pouvons même espérer que dans les territoires actuellement bombardés, ces photos circuleront aussi et donneront un petit peu de baume au cœur à ces populations maltraitées.
Mais plus personne ne viendra à Liège pour voir cette œuvre temporaire, que les autorités communales se sont empressées d’effacer, comme s’il fallait absolument « invisibiliser » cette action. Pour quelle raison ?
Si les Liégeois.es avaient su cela plus tôt, il y a une dizaine d’années que nous aurions peint le drapeau palestinien sur l’ensemble du trajet du futur tram de la cité ardente… Cela aurait peut-être accéléré les travaux !

3. Deux peintures, deux mesures

La dernière réaction qui m’est venue, c’est une question que je me pose régulièrement en marchant dans les rues de Liège. C’est le « deux poids deux mesures » dans la politique de « détagage » des services communaux liégeois.
Je l’avais écrit par plaisanterie il y a quelques semaines : si tu habites Liège et que tu veux faire nettoyer la façade de ta maison, ou la porte de ton garage, n’appelle pas une société privée pour le faire. Il suffit d’y peindre toi-même un drapeau palestinien… et la Ville viendra aussitôt nettoyer ton mur gratos au Karcher.
Quelques jours plus tard, les pauvres employé.es du service « détagage » seront ainsi sommé.es de venir respirer d’urgence les vapeurs de dissolvant sur la façade de ton domicile. Peindre un simple morceau de pastèque (ndlr : allusion au drapeau palestinien) dans l’espace public, cela peut même être sévèrement réprimé !!!
Mais si tu n’as « que » de « simples » tags sur ton mur, ou des slogans débiles et racistes, attends-toi plutôt à devoir attendre plusieurs mois !

Ce « deux peintures, deux mesures » me laisse profondément perplexe sur les priorités des autorités liégeoises. Car enfin, de quoi ont-elles peur ?
Exprimer sa solidarité avec des peuples opprimés, dont les médias et nos gouvernements font si peu de cas, ce serait tellement insupportable ?
Réclamer par un dessin, une affichette, ou un slogan, qu’une guerre ignoble s’arrête, c’est insupportable ?
Dénoncer la politique ignoble d’un gouvernement israélien qui réunit pourtant la droite et une extrême droite ouvertement coloniale et raciste, c’est insupportable ?
Et dire qu’il serait temps que les résolutions de l’ONU numéros 46, 48, 49, 106, 111, 127, 171, 228, 236, 237, 240, 242, 248, 250, 251, 252, 256, 258, 259, 262, 265, 267, 270, 271, 279, 280, 285, 298, 313, 316, 317, 331, 332, 337, 338, 339, 340, 347, 350, 362, 368, 369, 378, 390, 425, 426, 427, 444, 446, 449, 450, 452, 465, 467, 468, 476, 478, 484, 487, 497, 498, 501, 508, 509, 515, 516, 517, 518, 519, 520, 573, 587, 592, 605, 607, 608, 611, 636, 641, 672, 673, 681, 694, 799, 904, 1073, 1397, 1435, 1402, 1405, 1435, 1515, 1544, 1583, 1701, 1850, 1860, 2334, 2712 et 2720, soient enfin respectées par les belligérants d’un conflit qui a fait tant de morts innocentes… c’est insupportable ?

photo Yannick Bovy

Pour conclure ce message, j’en appelle aux autorités de la ville de Liège, au bourgmestre, aux échevin.es, et à tous ceux et toutes celles qui pourraient utilement l’entendre :

Laissez les liégeois.es qui le souhaitent exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien, même si c’est parfois sur des murs abandonnés ou sur les marches d’un escalier ;

Si vraiment le « politiquement correct » (?) vous « obligeait » (?) à effacer d’urgence ces messages de paix, profitez-en pour nettoyer aussi tous les tags et toutes les saloperies qui sont écrites autour sur les murs – au lieu d’obliger vos services à se centrer uniquement sur ceux-là. On pourrait sinon croire qu’invisibiliser la résistance à la politique criminelle du gouvernement israélien est pour vous finalement plus important que la seule « propreté » des murs de votre ville.

Et enfin, même si l’action d’une petite ville de Wallonie ne changera certainement pas le déroulement d’un conflit qui dure depuis 75 ans, comment se fait-il qu’en autant d’années, nous n’ayons pas encore jumelé notre cité ardente à une ville ou à un village de Palestine ?
Des villes allemandes, américaines, anglaises, australiennes, autrichiennes, brésiliennes, espagnoles, grecques, hollandaise, iraniennes, irlandaises, italiennes, jordaniennes, marocaines, mexicaines, norvégiennes, péruviennes, polonaises, portugaises, russes, tchèques et turques l’ont fait.
En France, les villes et villages de Chartres, de Dunkerque, de Grenoble, de Lille, de Paray-le-Monial, de Saint-Pierre-des-Corps et de Strasbourg l’ont fait. Mais aucune ville en Belgique !

Liège est jumelée avec Cologne (Allemagne), Cracovie (Pologne), Esch-sur-Alzette (Luxembourg), Gand (Belgique), Lille (France), Lubumbashi (Congo), Nancy (France), Plzen (Tchèquie), Port-Vila (Vanuatu), Porto (Portugal), Rotterdam (Pays-Bas), Saint-Louis (Sénégal), Szeged (Hongrie), Turin (Italie) et même Volgograd – anciennement Stalingrad (Russie).
Nous avons fait un premier pas courageux en 2014 en officialisant un partenariat avec Ramallah. Ne serait-il pas temps, ne fut-ce que pour le symbole, d’enfin transformer ce partenariat en jumelage ? Et pour marquer le moment historique de ce jumelage – de repeindre ce jour-là les escaliers de Bueren aux couleurs de Ramallah ? ; – ))

Merci de m’avoir lu…
Pierre Heldenbergh (Liège).

photo fred romero

Le communiqué de presse :
LES ESCALIERS DE BUEREN À LIÈGE REPEINTS AUX COULEURS DE LA PALESTINE

Durant la nuit du 17 au 18 mars 2024, un groupe de personnes a repeint les célèbres escaliers de Bueren (374 marches), à Liège, aux couleurs du drapeau de la Palestine.

Wallonie | Publié le 18/03/2024
Solidarité avec le peuple et la résistance palestiniennes
Contre le génocide et la colonisation israéliennes.

Ce geste symbolique, qui s’inscrit à la suite d’actions similaires dans plusieurs villes de France et de Belgique (Marseille, Paris, Lyon, Nantes, Bruxelles, …), vise à montrer la solidarité de Liège avec le peuple Palestinien qui subit la colonisation, l’apartheid et les violences au quotidien de l’État israélien et de ses alliés depuis plus de 75 ans, ainsi qu’un génocide depuis le 7 octobre 2023.
Il vise aussi à soutenir les revendications du peuple Palestinien : un arrêt immédiat des meurtres et des violences à Gaza et en Cisjordanie ainsi qu’un retrait total et inconditionnel de l’armée israélienne de ces territoires occupés. Doivent s’en suivre un processus de décolonisation, de réhabilitation des territoires de la Palestine et de réparation pour toutes les pertes humaines, matérielles et écologiques provoquées par la colonisation.
Plus de 31.000 Palestinien·nes assassiné·es, 70 000 autres blessés, plus de 17 000 orphelins qui ont pour certains vu leurs parents se faire tuer sous leurs yeux !

La famine de masse comme arme de guerre, l’usage d’armes au phosphore blanc (qui continuent à tuer longtemps après leur explosion dévastatrice), la destruction délibérée de terres agricoles et d’équipements d’assainissement des eaux, la pollution durable volontaire des sols et des nappes phréatiques, plus de 60% des bâtiments réduits en poussière, la contamination des eaux qui « menace de redéfinir l’épidémiologie de la résistance aux antimicrobiens à Gaza et au-delà » (source : OMS), des centaines de milliers d’enfants gravement malades, une santé mentale des habitant·es décimée, des parties entières de la bande de Gaza rendues inhabitables.
Selon l’OMS les agissements de l’armée israélienne indiquent que « nous verrons plus de gens mourir de maladies que nous n’en voyons tués par les bombardements ». Et sans oublier toutes les destructions délibérées du patrimoine culturel et humain palestinien (écoles, universités, mosquées, lieux historiques, etc.) et de toutes les infrastructures de santé.

C’est un peuple entier et tout son avenir que le gouvernement israélien d’extrême droite cherche à détruire ! Et face à cela, nous sommes révolté·es par l’immobilité du gouvernement et des partis belges, qui malgré les belles déclarations d’intentions de certains, n’ont toujours RIEN fait de concret pour tenter d’y mettre fin.
L’Europe doit prendre ses responsabilités et assumer que ce n’est pas en sacrifiant les Palestinien·nes qu’elle règlera ses propres crimes antisémites d’hier et d’aujourd’hui.
Par ailleurs, nous refusons le discours binaire selon lequel soutenir la résistance et les droits fondamentaux des palestinien·nes équivaudrait à renier les droits des autres personnes vivant sur ces territoires aujourd’hui disputés.

Par sa nature colonisatrice et sa politique guerrière et meurtrière, c’est bien l’État israélien lui-même (et ses soutiens) qui rend impossible toute possibilité de paix entre les peuples.
Si certain·es seront peut-être choqué·es de voir le patrimoine historique liégeois ainsi paré, nous les invitons à rediriger leur indignation là où elle est nécessaire, ici et maintenant, pour faire bouger les lignes et stopper ce génocide.
La pluie ou la commune (si elle tient à se mettre en porte-à-faux du large soutien liégeois au peuple palestinien) effaceront cette peinture bien assez vite. Les blessures et la colère générées par les massacres d’Israël et le laisser-faire de nos gouvernants seront quant à elles ineffaçables.

Edit
Notons que, contrairement à Nantes où le maire de la ville a décidé de ne pas retirer la fresque, les autorités locales liégeoises (Willy Demeyer, bourgmestre PS, et Gilles Foret, échevin MR) se sont empressés d’effacer toute trace de ce soutien à la Palestine.


samedi 27 août 2022

Les Conversations - Eric Verhaeghe : fin stratège de la contre-révolution

 


vidéo ici

  • Il est étonnant que le peuple qui a donné tant de résistants à la cause de sa liberté, esprits fiers qu’il a longtemps dénommés "héros", se prenne à présent à les nommer "Complotistes", comme si la Résistance, de glorieuse, devenait à présent honteuse. Or, c’est une même veine qui court à travers les âges, telle que l'incarne aujourd’hui, parmi tant d’autres, Eric Verhaeghe : il a connu la vie modeste d’une famille déshéritée de Liège, ce cap avancé de la France en Europe ; il a connu les universités françaises, puis l’ENA ; il a connu un grand nombre d’entreprises publiques, semi-publiques ou privées, dirigeant d’importants organismes comme l’APEC (Association pour l’emploi des cadres) ; il connait à présent la dissidence intellectuelle, conscient de ce qu’une société dont le modèle est à bout de souffle, et dont il connait tous les ressorts, peut engendrer de drames ou de délires, et décidé à les dénoncer au mépris même de sa carrière : c’est ainsi que, très au fait des méthodes nouvelles de la guérilla intellectuelle, il lança des sites de "réinformation" bien informés, tel le célèbre "Courrier des Stratèges", entre autres initiatives détonantes. Au fond, c’est le parcours et le portrait d’un homme à la fois très actuel et très moral que trace notre conversation, étonnante à bien des égards.

    mercredi 17 août 2022

    Liège - Les promoteurs au service de l'éco-destruction

     


    vidéo ici

  • Sur le site de la Chartreuse, à Liège, se passe ce qu'il se passe toujours dans nos démocraties frelatées: des individus, sous le seul prétexte d'avoir été élus, se font les serviteurs zélés du privé qui par cet intermédiaire politique s'accapare le bien commun. Cette fois-ci, cela concerne le "poumon" de Liège, site naturel de plus de 30 hectares appelé "La Chartreuse", véritable écosystème au cœur de la Cité ardente. Matexi veut y développer un projet de 74 logements... avec à terme, certainement l'idée de ne pas s'arrêter là. Kairos s'y est rendu, le premier jour où ceux qui s'opposaient à ce qu'on leur impose risquaient d'être expulsés.

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    samedi 4 décembre 2021

    L’ASBL d’éducation permanente D’Une Certaine Gaieté (Liège) en grève contre le Covid Safe Ticket

     3 Déc 2021

    source : https://www.todayinliege.be/lasbl-deducation-permanente-dune-certaine-gaiete-asbl-en-greve-contre-le-covid-safe-ticket/

    Reconnue et soutenue par la Fédération Wallonie-Bruxelles, son action se situe à la croisée des champs de l’éducation populaire et de la culture. L’association d’éducation permanente et pluridisciplinaire “D’une certaine gaieté” est ancrée dans la (contre-)culture vue sous l’angle du paradoxe.

    En tant qu’éditrice, elle devait participer aux Fugueurs du Livre, le salon de la petite édition, qui se tiendra normalement ces 4 et 5 décembre au Musée Curtius, à Liège. Selon les règles en vigueur dans les musées de la Ville de Liège le Covid Safe Ticket allait leur être demandé comme à tous les exposants. “Cela impliquait donc, de facto, que les permanent.e.s, bénévoles ou collaborateur.ice.s de D’une certaine gaieté auraient dû posséder un CST pour pouvoir effectuer leur travail associatif.”

    Du coup, ils ont annulé leur présence à l’événement et on décidé de faire grève: « Le covid est un problème de santé très préoccupant qui affecte nos vies depuis de nombreux mois et c’est pourquoi nous ne pouvons plus accepter qu’on s’en serve comme d’un prétexte pour nous imposer des mesures infantilisantes, inopérantes et politiquement dégueulasses. En conséquence, nous avons donc décidé, non seulement de ne pas participer aux ‘Fugueurs du Livre’ mais d’enclencher, au-delà, un mouvement de grève au finish : nous ne participerons plus, d’aucune manière, à la mise en œuvre du Covid Safe Ticket et ce jusqu’à ce qu’il soit abrogé !

    Et d’ajouter: “Nous nous rendons évidemment parfaitement compte qu’il y a quelque chose d’absurde voir d’irrationnel à lancer un tel mouvement de grève alors que nous ne sommes que 7 personnes mais, après mûre réflexion, nous avons fini par penser que tenir des discours absurdes et irrationnels dans le cadre de la gestion de cette pandémie, ne devrait plus rester la prérogative des membres des différents gouvernements de ce pays.


    mardi 1 décembre 2020

    Coronagates - manifestation à Liège contre le couvre-feu - Violences policières - Compte rendu Medic

    Ce samedi 28 novembre, à 21h dans le centre-ville de Liège, a eu lieu une manifestation contre les mesures sécuritaires du gouvernement, comme le couvre-feu, et en faveur de mesures sanitaires solidaires. Nous étions présent·es parmi plus de 700 personnes qui s’étaient déplacées.

    Après un peu plus d’une heure, le cortège, qui était parti de la place Saint-Lambert malgré le dispositif policier intimidant, a été stoppé. Environ 400 personnes se sont retrouvées bloquées sur le pont Maghin par des autopompes et des policiers armés qui coupaient les accès de part et d’autre. Le reste a pu s’échapper avant que les barrages ne soient parfaitement en place. Nasser un si grand groupe, dans le noir, sous pression, au-dessus de la Meuse qui était très basse et froide, était irresponsable. Heureusement, aucun accident n’a été à déplorer à ce niveau-là.

    Nous avons relevé de nombreux actes violents totalement disproportionnés de la part de la police. Tout d’abord, lors des arrestations, une vingtaine de personnes ont été plaquées au sol, et parfois tabassées à la matraque alors qu’elles étaient déjà neutralisées et bien que certaines d’entre elles n’avaient opposé aucune résistance. Trois d’entre elles se sont déclarées blessées lors de leur arrivée au commissariat selon la police. Une personne a été blessée au crâne, au point que du sang coulait dans ses cheveux. Entre trois et six arrestations judiciaires ont eu lieu, selon les informations policières qui se contredisent sur ce point.

    En outre, en-dehors de la nasse, un cycliste qui venait de l’extérieur de la manifestation a été lui aussi plaqué au sol, et roué de coups par des policiers armés pendant environ 7 minutes. Cela s’est déroulé derrière des barrières de chantier, déplacées par un officier pour cacher la victime. Une technique d’étranglement a été utilisée, ainsi qu’un genou sur la nuque et il a été tiré par les pieds. Alors qu’il commençait à avoir vraiment des difficultés à respirer, ses cris de douleurs et ses appels au secours ont attiré l’attention de citoyen·nes habitant la rue qui ont pu filmer la scène. La vidéo sera bientôt publiée ici.

    De plus, nous pointons de nombreux faits d’humiliations et des agissements qui s’apparentent à de la torture, tout au long de l’intervention policière, du début de la nasse jusqu’au relâchement des personnes détenues. Nous avons pu en observer, d’autres nous sont revenus grâce à de nombreux témoignages.

    Tout d’abord, la police nous a empêché de procurer des couvertures de survie aux personnes qui ont été longtemps immobilisées dans la nasse, au-dessus de l’eau et à découvert complet du vent glacial.

    Ensuite, la cinquantaine de personnes, dont deux sont mineures, qui n’étaient pas identifiables sur place et ont été emmenées en garde-à-vue au commissariat rue Natalis, se sont vues maltraitées à plusieurs égards. Parmi elles, une manifestante s’est vue refusée la possibilité d’uriner malgré des demandes répétées, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus se retenir. Les policiers l’ont forcée à nettoyer elle-même, ce qui en plus d’être volontairement humiliant est aussi illégal. Une autre personne, à qui l’accès aux toilettes a aussi été interdit, s’est urinée dessus tandis qu’elle et les autres étaient retenues par terre (pendant plusieurs heures), mains colsonnées dans le dos, dans le parking du commissariat. Un policier a alors utilisé son téléphone personnel pour le prendre en photo tout en se moquant. Il a refusé de donner son matricule. En cellule, les personnes assignées hommes n’ont pas reçu de couvertures, certaines ont donc passé la nuit en slip et t-shirt malgré le froid. Elles n’ont reçu ni eau ni nourriture. Les personnes assignées femmes n’ont pas reçu à manger non plus alors que l’arrestation a duré jusqu’à 10 heures du matin le lendemain pour certain·es.

    Tout au long de l’arrestation, des pressions ont été exercées par des menaces et des mensonges, tels que « On va vous garder 24h puis vous envoyer en centre fermé » ou « Vous aller perdre vos allocations si vous ne donnez par votre identité ».

    Les policiers ont essayé d’allumer les téléphones portables et ont fouillé dans ceux qu’ils ont pu, portant gravement atteinte à la vie privée des manifestant·es. S’ajoute à cela le fichage politique généralisé opéré grâce à des photos individuelles de chaque participant·e prises lors de l’identification.

    Enfin, nous déplorons le non-respect, dans les ordres de la police, des précautions appropriées par rapport au coronavirus, en particulier à la fin de la nasse. En garde-à-vue, il y avait une quinzaine de personnes par cellule, sans aération.

    Alors que les manifestant·es souhaitaient visibiliser les réalités des plus impacté·es par le couvre feu, la ville et l’état confirment leurs politiques sécuritaires et répressives. Le couvre-feu n’est décidément pas une mesure sanitaire. Solidarité avec toutes les personnes enfermées, violentées et/ou verbalisées par la police, partout ! 

    Si vous avez été témoins ou victimes de la répression exercée lors de cette soirée, que vous avez des informations, des images, concernant des personnes manquantes à l’appel ou que vous avez reçu une amende, contactez cortegedebraises@riseup.net.

    mardi 14 avril 2020

    Liège, Belgique, Coronavirus, Mein Führer... : violences policières

    UPDATE, 14 avril : Exil hors de chez soi, suite et fin.
    Je tiens à prendre une nouvelle fois la parole concernant mon témoignage de ce lundi 13 avril. Tout d'abord je tiens à remercier le département de philosophie, professeur.e.s, personnels et condisciples, pour leur aide et leur soutien, ainsi que toutes celles et tous ceux qui m'ont donné des conseils pour un suivi de ce qui s'est déroulé dimanche dernier.
    Une plainte va être introduite dans un premier temps au comité P, les blessures ont été constatées par un médecin. Concernant les demandes de la presse, je vous renvoie vers mon avocat, Maître Bronlet. Si besoin, vous pouvez prendre contact avec ce dernier par mail robin.bronlet@progresslaw.net.
    Nous cherchons également tous les témoignages, que ce soit ceux des bénévoles ou des personnes ayant pu être témoin des faits. Si vous êtes témoins et/ou si vous avez des enregistrements, on vous invite à les envoyer également à l'adresse ci-dessus.
    Merci pour votre soutien,
    L.D.
    Exil hors de chez soi
    (écrit ce lundi 13 avril par un de nos étudiants de master)
    Hier, je me suis fait rosser par les flics et j'ai fini la nuit au poste.
    Dimanche, je suis allé au « food not bombs », c'est-à-dire à une distribution hebdomadaire et gratuite de nourriture se déroulant dans le centre-ville de Liège à destination de tous ceux et toutes celles qui le veulent mais en particulier pour les plus précaires.
    Deux flics en cycliste sont présents : ils veulent embarquer un vieux monsieur venu chercher de la nourriture et qui ne comprend pas trop ce qui lui arrive, répétant qu'il vient simplement chercher à manger. M'approchant, un des deux, particulièrement nerveux, me demande de circuler, de respecter la « distanciation sociale ». Lui faisant remarquer qu'il est le premier à la transgresser, que je viens chercher à manger et que je ne comprends pas qu'on veuille arrêter une personne qui vient chercher à manger, ça le met en rogne. Il fait mine de sortir une arme à sa ceinture (matraque ou bombe à spray, je ne reconnais pas ce que c'est), avant de m'agresser verbalement. Il s'énerve et me fait comprendre que je vais finir au poste. D'emblée ce flic, que ses collègues appellent Logan car aucun de ceux qui interviendront n'auront de badge, me met un coup de poing au niveau du torse m'envoyant contre un volet métallique. Lorsque je lui fais remarquer qu'il vient de me frapper arbitrairement, il me rétorque qu'il m'a juste repoussé. « Le poing fermé ? », lui dis-je. Il réitère alors son geste, de manière plus forte.
    Après m'être fait déjà cogner deux fois, je décide de me protéger en rentrant dans le bâtiment où avait lieu la distribution de nourriture. Les deux flics me sautent dessus afin de me sortir pendant que les bénévoles du lieu, eux, essayent désespérément de me faire rentrer. Du côté des flics des coups pleuvent en direction de ces derniers, lâchant leur prise je me retrouve de nouveau à l'extérieur, blessé à la main, mes vêtements déchirés.
    Un des bénévoles, me voyant blessé, sort avec du matériel de premier secours. A peine a-t-il le temps de me donner une compresse que les flics lui intiment l'ordre de rentrer dans le bâtiment et de refermer la porte. Le flic qui m'a frappé à deux reprises me demande ma carte d'identité que je lui tends, face à la violence subie je tourne en rond, meurtri et passablement énervé. Le second flic m'ordonne de mettre mes mains sur le mur et fait mine de prendre à nouveau une arme à sa ceinture. Des renforts, d'autres flics, arrivent. Un premier combi avec deux autres flics, vite accompagné de plusieurs combis et du PAB. Une bonne quinzaine de flics, avec ou sans gants, avec ou sans masques, dont certains armés de FN et mitraillettes interviennent. L'un des premiers flics venus en renfort m'ordonne de remettre mes mains contre les murs, d'écarter les jambes et il accompagne son ordre d'une tentative de balayette pour écarter mes jambes. Je retire ma jambe avant que le coup n'atteigne sa cible. Mal m'en a pris. Il me saute alors dessus, sur le dos et par derrière, nous tombons lourdement sur le sol. Cela va ensuite très vite : les flics se mettent sur moi à une demi-douzaine pour exercer un plaquage ventral. J'ai un flic sur chaque membre, un sur le dos et un dernier sur la nuque. Chacun de mes membres est forcé de se plier dans une position non-naturelle, douloureuse, soumise à une totale incapacité et à un arbitraire des plus brutal. Ma tête sur le sol, la pression fait que j'ai l'impression que mes lunettes vont se briser, puis très vite c'est une sensation d'étouffement qui me saisit. Je ne sais plus respirer. J'halète. Mon masque de protection rend davantage malaisée une inspiration. Je répète inlassablement que je ne sais pas respirer mais la pression continue, se maintient, se renforce. Après un temps qui me paraît très long, malgré l'angoisse, je suis enfin redressé. Je respire. J'entends au loin un autre flic ordonner à quelqu'un, que je ne vois pas, d'arrêter de filmer et de dégager.
    Celui qui m'a sauté sur le dos et son collègue me mettent alors dans un combi. Le vieux monsieur y est déjà. Il n'a aucune protection. Quant aux deux premiers flics cyclistes, les responsables de l'altercation, ils sont repartis en « oubliant » de rendre ma carte d'identité à ses collègues. Celui qui m'a sauté sur le dos rentre à l'avant du côté passager. Son collègue rentre également dans la voiture et d'un air passablement énervé lui dit : « Dis ! Tu pourrais prévenir quand tu sautes sur quelqu'un ! Moi aussi j'aime ça, j'aurais voulu participer ». Nous nous retrouvons donc à quatre dans le combi, deux à l'arrière et deux à l'avant, je le suis seul à porter un masque. A l'extérieur il y a un attroupement de flics, de combis. Puis, toute sirène hurlante, accompagnés d'au moins un autre combi, nous nous dirigeons vers Natalis. S'ensuit la litanie des micro-humiliations, des micro-menaces, du poids d'un arbitraire qui s'assume et se sent légitime. Arrivé dans les caves de Natalis, une commissaire, elle masquée, me fait part de mes droits. Quand je lui demande les raisons de mon arrestation, elle me parle du fait que j'aurais refusé de donner mes papiers. Je lui réponds que ce n'est pas le cas vu que c'est un de ses collègues qui les a. Elle me parle ensuite de trouble à l'ordre public. Lorsque je lui demande si se faire taper dessus par ses collègues est un trouble à l'ordre public, elle me répond que les personnes qui m'ont frappé ne sont pas présentes. Je lui désigne à côté d'elle celui qui m'avait sauté dessus quand un autre flic, s'énervant de la tournure de la conversation, me pousse vivement vers les couloirs, arguant que je ne suis qu'un contestataire, que je ferais mieux de me taire. La fouille se passe. On me coupe la ficelle de mon pantalon « parce que c'est la procédure » et on me jette dans une geôle.
    Je vais passer un peu moins de six heures en cellule, sur un matelas dégueulasse où l'on peut encore retrouver des traces de sang. La pièce est particulièrement exiguë, l'air irrespirable, vicié, une lueur vive et une caméra me dardent inlassablement. Attenante à la mienne, d'autres personnes sont également en cellule. A ma droite, le vieux monsieur ne cesse de répéter qu'il venait chercher à manger. A ma gauche, une femme sans-abri arrêtée parce qu'éméchée en rue. Elle veut sortir et voir ses parents. Elle alterne entre des phases de plainte, des phases de pleurs et des phases de silence. Dans d'autres cellules, ça crie, ça geint, ça cherche de l'aide désespérément. Et lorsque ça s'agite de trop, le flic en poste menace de couper les microphones. Les longues heures sont ponctuées de cris, de nouveaux arrivants avec leur lot de menace, d'humiliation policière. A un moment donné, j'entends un flic saluer son collègue présent par le sobriquet de « Mein Führer ». A d'autres moments, quand les « sauvages », c'est-à-dire nous, sommes calmes nous les entendons rire, discuter. « La banalité du mal », pensais-je.
    Au bout donc de plusieurs heures, je suis enfin relâché. Je n'ai jamais reçu les motifs de mon arrestation, je n'ai eu à signer aucun papier hormis celui concernant la restitution de mes affaires. Nulle mention sur une quelconque explication des violences que je viens de subir. Hélas, je ne fus pas le seul à les avoir subies. Ma compagne, inquiète de ne pas me voir revenir, a retourné ciel et terre pour me retrouver, comprendre ce qui s'était passé. Alertée qu'on m'avait probablement embarqué, elle tente désespérément d'avoir d'autres informations. Les coups de téléphone n'auront comme seule conséquence que les agents essayent de lui tirer les vers du nez, renvoyant à ma propre responsabilité l'arrestation. Lorsqu'elle retéléphone pour communiquer aux agents de Nathalis le numéro de mon avocat, ce dernier rétorque « S'il a un avocat, ça veut dire qu'il a des antécédents ! ». Rien n'y fait, elle raccroche. Les heures d'angoisse et de colère se succèdent, elle prend donc son vélo et se dirige vers Natalis. Elle rentre à l'intérieur, demande à quelle heure je vais sortir, l'un des agents lui répond « Bientôt. Enfin, j'espère… Pour vous... » A force de patience, l'un des collègues de l'agent précédent consent à lui répondre que je sortirai dans trois quarts d'heure. Cela fait déjà un moment que ma compagne attend dehors. Je ne sortirai que plus de deux heures plus tard, un peu après minuit... Nous rentrons enfin chez nous.
    Ce matin, au réveil, je me sens particulièrement courbaturé, je suis contusionné. Si je porte des traces au niveau de la nuque et du torse, j'ai des douleurs aux jambes et particulièrement à la main gauche. Je me sens troublé, non pour être intervenu dans une situation indigne envenimée par une intervention grotesque, dangereuse et démesurée lors d'une distribution de nourriture, mais bien pour la violence que moi et mes compagnons d'infortune avons subie et surtout pour celle, plus invisible, qu'a subie ma compagne.
    Ce matin, j'apprends par voie de presse que les personnes ne respectant pas le confinement risquent, non plus des sanctions administratives communales, mais bien du pénal. Deux-trois jours auparavant, un jeune, Adil, est mort d'une intervention policière car il était à l'extérieur. C'est amer que j'écris, amer face à l'arbitraire qui a tué il y a quelques jours et par lequel, hier, j'aurais pu également y passer.
    Merci d'avoir pris la peine de me lire.
    LD.

    dimanche 29 avril 2018

    MOBILISATION CYCLISTE DEVANT LE CONSEIL COMMUNAL de Liège ce LUNDI 30 AVRIL 2018 À 18H


    carte


    Rassemblement devant le conseil communal en solidarité avec les cyclistes de la masse critique malmenés par la police vendredi soir et pour réclamer notre place dans l'espace public.

    Prenez vos vélos et vos calicots !

    À Liège, 90% de l'espace public est consacré à la voiture. Malgré les promesses, le vélo est systématiquement le grand oublié des aménagements. Chaque jour, nous risquons nos vies dans la circulation. Pourtant, le déplacement à vélo apporte la solution aux problèmes urbains actuels : pollution, congestion automobile, sécurité routière.
    À l'heure où des aménagements sont urgemment nécessaires pour garantir notre sécurité et la fluidité de déplacement pour tous les usagers, la politique cyclable de la ville de Liège semble se résumer à la répression des cyclistes.

    Communiqué suite aux événements : https://www.facebook.com/notes/masse-critique…

    Vidéo de l'intervention policière : https://www.facebook.com/mcliege/videos/57103…

    Le rendez-vous est fixé à 18h à l'arrière de l'hôtel de ville. S'en suivra une petite action « Die-in à vélo » (voir photo).
    Nous ne bloquons pas le trafic, nous sommes le trafic !


    .... "Nous sommes deux personnes ayant participé à la dernière masse critique (qui était très belle) et nous nous posons quelques questions toutes simples sur l'action des polices à Liège :

    - Pourquoi la police a-t-elle décidé de bloquer la circulation pendant plus d'une demi-heure alors que le cortège de la masse critique ne l'a jamais ralentie plus de quelques minutes (grand maximum) depuis sa création ?

    - Pourquoi la police est-elle rentrée dans un rond-point rempli de vélos (dont des "tall-bikes") de manière dangereuse, en sens inverse et en plein milieu du cortège ? Dans quel but exactement ?

    - Pourquoi le peloton anti-banditisme est-il mobilisé pour intervenir contre (ce qui a été jugé comme) une entrave à la circulation ? Allô... ?

    - Pourquoi le chef de la police, lorsqu'on lui demande son nom répond : "Je m'appelle Imperator" ?

    - Si l'objectif de la police était de respecter la loi, donc de suivre les principes de nécessité et de proportionnalité, pourquoi a-t-elle sorti - devant des enfants entre autres - boucliers, matraques, armes automatiques et... taser ? spray ? (on cherche toujours à savoir). Pourquoi la personne qui a été embarquée a-t-elle subi une technique de placage ventral non nécessaire et disproportionnée ? Pourquoi une personne aveugle a-t-elle été séparée de son compagnon ? Était-ce vraiment nécessaire ?

    - Pourquoi l'intervention (privation de liberté et contrôle des identités, ainsi qu'une arrestation) a-t-elle eu lieu sans qu'aucun avertissement n'ait été donné par hauts parleurs comme le prévoit la loi ?

    - Pourquoi vous êtes si tristes et moches ?"
    "