Source : http://partage-le.com/2018/08/de-la-royaute-aux-democraties-modernes-un-continuum-antidemocratique-par-nicolas-casaux/
Vivons-nous en « démocratie » ? Bien sûr que non[1] ! Quelle drôle de question[2], me direz-vous. Cependant, si l’on en croit les médias de masse, les membres du gouvernement, les philosophes et autres intellectuels médiatiques, cela ne fait aucun doute : nous vivons évidemment en démocratie. Pour preuve, leur meilleure justification consiste bien souvent à bafouiller quelque chose signifiant à peu près « parce que c’est le nom du régime politique actuel », ou « parce que les institutions actuelles correspondent à ce que l’on appelle la démocratie », bref, une sorte de tautologie qui suggère que nous vivons en démocratie parce que nous vivons en démocratie. En termes de bluff, un joueur professionnel de poker ne ferait pas mieux, ou pas pire, c’est selon. Un rapide examen des institutions étatiques actuelles nous montre, au contraire, qu’elles sont toutes directement issues de régimes politiques qui n’avaient strictement rien de démocratique, pas même l’ombre d’une prétention.
Commençons par la plus détestée : la police. Pas besoin de recourir à des sources controversées pour découvrir l’histoire séculaire de cette triste institution. Le site web officiel de la police nationale l’explique très bien :
« Au XIVe siècle, la hiérarchie royale s’établit comme suit : prévôt dans les prévôtés (de la taille d’une châtellenie ou fief, une grosse commune rurale d’aujourd’hui), bailli ou sénéchal dans les bailliages ou sénéchaussées (de la taille d’un comté, environ d’un quart de département).Ils cumulent des pouvoirs d’administration, de police et de justice. Cette hiérarchie est plus tard coiffée par les intendants, que l’on peut apparenter à nos préfets. […]‘La police consiste à assurer le repos du public et des particuliers, à protéger la ville de ce qui peut causer des désordres’. L’édit que présente Colbert à Louis XIV en mars 1667 résulte de l’évolution des mœurs françaises depuis quelques siècles en matière de sécurité publique. Il envisage une approche globale de la criminalité et constitue l’acte fondateur de la police sous l’ancien régime en clarifiant une situation héritée du moyen-âge [sic].La charge de lieutenant de police qu’il institue a pour but de créer un pouvoir autonome veillant à la bonne marche de la cité, quelque pression qu’il puisse subir. »
Au passage, il faut souligner un point important. À la lecture de leur formulation de l’histoire de la police, on ne ressent absolument pas — et il n’est jamais suggéré — que la « bonne marche de la cité » constitue l’imposition autoritaire et violente d’un ordre social hautement inégalitaire élaboré par et pour une poignée d’autocrates. Le discours étatique, y compris (manifestement) celui de l’État soi-disant démocratique de notre temps, évite toujours l’autocritique, c’est-à-dire la critique de l’État, même de l’État autoritaire, même de l’État royaliste ouvertement et officiellement antidémocratique d’il y a plusieurs siècles. L’histoire étant écrite par les vainqueurs, cela n’a rien de surprenant. Les descriptions des régimes étatiques du passé — royaumes, empires, etc. — que l’on peut lire dans un certain nombre de manuels scolaires traitant de l’histoire française n’insistent que très rarement sur leurs côtés profondément antidémocratiques, autoritaires, inégalitaires. Le même phénomène de culte du pouvoir fait que des Stéphane Bern — des lèche-bottes des descendants des rois et des reines d’autrefois, des nostalgiques des régimes ouvertement despotiques du passé — bénéficient d’émissions sur les principales chaînes de télévision et, plus généralement, de tribunes dans les médias de masse (radios, journaux) ; que de nombreuses rues portent les noms de nobles, de tyrans et de dictateurs ; que les villes sont parsemées de statues à leurs effigies ; que leurs demeures (palais, châteaux, etc.), jugées dignes d’admiration, deviennent des musées ou des attractions touristiques ; que partout, dans la culture dominante, on parle de ces « grands hommes qui ont fait l’histoire » ou qui « ont fait la France », etc. Ce phénomène découle du principe implicite et inhérent à toute société étatique selon lequel l’État (soi-disant démocratique, ou pas), comme ses dirigeants, doit être respecté, glorifié. Du principe qui fait que le pouvoir glorifie le pouvoir.
Quoi qu’il en soit, ce qu’il faut comprendre, et retenir, c’est que la police est une création historique de la royauté dont la « démocratie » moderne a (étrangement) hérité.
Le Sénat et l’Assemblée nationale, pour faire simple (on pourrait remonter encore plus loin dans le temps) sont des produits de la révolution bourgeoise de 1789 (« la constitution thermidorienne de 1795 fait naître le Sénat sous le nom de Conseil des Anciens ; il devint Corps législatif sous le Consulat et l’Empire[3] » ; l’Assemblée nationale, quant à elle, est née en 1789 lorsqu’un groupe de bourgeois, les fameux « députés du tiers état », considérant, avec la mégalomanie habituelle des bourgeois, qu’ils représentent « les quatre-vingt-seize centièmes au moins de la nation », décident de se proclamer Assemblée nationale). Il s’agit donc là aussi d’institutions créées par et pour des régimes non démocratiques.
Même chose pour les ministères : « Au moment de la Révolution française, les mots ministre et ministère deviennent courants et la Constitution de 1791 en fixe le nombre à six : Justice, Intérieur, Contributions et revenus publics, Marine, Guerre, Affaires étrangères[4]. » Le site du ministère de l’Intérieur le vante sans aucune gêne : « Depuis deux siècles, le ministère de l’Intérieur est au cœur de l’administration française : il assure sur tout le territoire le maintien et la cohésion des institutions du pays. » Il y a deux siècles, parce que c’est Napoléon Bonaparte, ce grand démocrate, qui a créé « ce qui a fait, et fait encore, la force de l’État en France : une administration institutionnalisée, indépendante, professionnalisée, hiérarchisée, rationalisée, nerf de la puissance publique. La politique intérieure de Napoléon s’exerça au travers de cette pyramide solide. À la tête de l’État, l’Empereur confia la direction d’un pan de l’action publique à des ministres[5]. » Là encore, à travers son propre discours, on constate que l’État, loin d’être critique à l’égard des régimes étatiques autoritaires et ouvertement despotiques du passé, se vante d’en être l’héritier direct.
Ainsi, de la tyrannie bonapartiste nous avons aussi hérité la Légion d’honneur, le Code civil, le Conseil d’État, et une bonne partie des structures actuelles de l’État. C’est également sous Napoléon Bonaparte que l’institution scolaire commence à prendre sa forme actuelle. Le site web de la Fondation Napoléon l’explique : « Sous le Consulat, Bonaparte met en place de nouvelles institutions qui parviendront jusqu’à nous, tant elles ont paru conformes aux nécessités de notre pays. » C’est-à-dire que les institutions établies par et pour un dictateur ont « paru conformes aux nécessités de notre pays » supposément démocratique. Simple coïncidence.
D’ailleurs, à propos de Napoléon et de la glorification des despotes des régimes étatiques passés, il faut savoir que la Fondation Napoléon, considérée d’utilité publique [sic], bénéficie d’aides publiques, comme lorsqu’elle a eu pour projet d’éditer la correspondance générale de Napoléon Bonaparte. C’est-à-dire que l’argent des contribuables, l’argent des petites gens — celui des descendants des sujets de l’Empire — est utilisé — par les descendants des dirigeants de l’Empire — pour financer cette fondation qui « se donne pour mission de faire connaître l’histoire du Premier et du Second Empire, et de contribuer à la mise en valeur du patrimoine napoléonien ». Qui se donne pour mission, autrement dit, de glorifier tout ce qui se rapporte à ce tyran sanguinaire, ce meurtrier de masse[6] qu’est Bonaparte. Les Guadeloupéens et les Martiniquais, qui subissent toujours les conséquences de la colonisation et qui, en plus de cela, paient le prix de politiques néocoloniales incroyablement irresponsables — avec l’empoisonnement des terres au chlordécone[7] pour au moins un demi millénaire, parfois qualifié de « Tchernobyl antillais », pour ne donner qu’un exemple — doivent se réjouir du fait que leurs impôts servent à glorifier leur Némésis, le « Bourreau des Antilles », Napoléon Bonaparte.
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Mais revenons-en à l’imposture démocratique. Un des seuls arguments avancés par ceux qui croient vivre en démocratie consiste à affirmer que l’élection est synonyme de démocratie. Sauf que pas du tout. La « démocratie » (le pouvoir du peuple) n’est pas synonyme de « régime électoral » (la délégation du pouvoir à un petit groupe de gouvernants), au contraire[8].
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Et d’ailleurs, nous pourrions continuer encore et encore. La majorité des institutions qui régissent actuellement notre société sont des produits des régimes tout sauf démocratiques du passé. La duperie est grotesque d’une organisation sociale qui, d’un côté, se proclame radicalement différente (« démocratique ») de celles qui l’ont précédée (royautés, empires, etc.) et, de l’autre, se fonde précisément sur leurs institutions. Et pourtant, il s’agit d’un procédé très commun dans la société marchande. Les commerciaux professionnels de la sphère anglophone parlent de rebranding. Le rebranding est « une stratégie marketing qui consiste à trouver un nouveau nom ou un nouveau symbole pour une marque établie de longue date, afin de lui donner une identité différente, nouvelle, dans l’esprit des consommateurs, des investisseurs, des concurrents et autres acteurs. »
Ce même procédé a d’ailleurs donné naissance au mal nommé « développement durable ». Lorsqu’ils se sont rendus compte que tout ce dont ils faisaient (et font) frénétiquement l’éloge, et qu’ils regroup(ai)ent derrière le concept du « développement », précipitait une catastrophe écologique (et sociale) globale, et quand ils ont réalisé que l’opinion publique commençait à s’en inquiéter, les dirigeants étatiques et corporatistes du monde ont conjointement décidé, après quelques réunions (comme la Conférence de Stockholm), d’employer, à la place du terme « développement », l’expression « développement durable ». Quelle imagination féconde, me direz-vous. Certes, mais là n’est pas l’important. Ce qu’il faut voir, c’est que fondamentalement, rien n’a changé[9]: la planète est toujours en train d’être détruite (mais par la production d’ampoules basse consommation plutôt que haute consommation, de réfrigérateurs ou de téléviseurs A+++ plutôt que E-, de plastique soi-disant biodégradable en plus du pas du tout biodégradable, de véhicules roulant au biodiesel en plus de véhicules roulant au pétrole, etc.). Seule la manière de qualifier ce qui était et ce qui est encore entrepris a changé. D’où la continuation de la catastrophe.
De la même façon, nos « démocraties » modernes sont des rebrandings des régimes autoritaires du passé. Sous son nouveau vernis, l’État reste l’État : une organisation sociale fondamentalement antidémocratique. Seule son appellation a changé.
Nicolas Casaux
Relecture : Lola Bearzatto
P. S. : Je ne prends pas ici le temps de revenir en détail sur ce qu’est une vraie démocratie, je considère que le lecteur comprend qu’il s’agit d’une organisation sociale élaborée par et pour l’ensemble de ses membres, dans laquelle ils ont tous voix au chapitre, etc. Ceux qui voudraient en savoir plus peuvent, par exemple, se procurer l’excellent ouvrage Démocratie, histoire politique d’un mot aux États-Unis et en France de Francis Dupuis-Déri.
- http://partage-le.com/2018/01/8605/ ↑
- https://youtu.be/8Tt9hRY7Uk8 ↑
- https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9nat_(France) ↑
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Minist%C3%A8re_fran%C3%A7ais#Historique↑
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Ministres_de_Napol%C3%A9on_Ier#La_conception_du_r%C3%B4le_de_ministre_sous_le_r%C3%A8gne_de_Napol%C3%A9on↑
- http://melanine.org/?Douceur-Coloniale ↑
- https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/06/07/scandale-du-chlordecone-aux-antilles-l-etat-a-fait-en-sorte-d-en-dire-le-moins-possible_5311379_3244.html ↑
- https://www.ledevoir.com/lire/370322/la-democratie-trahie-par-l-election↑
- http://partage-le.com/2016/02/cet-insoutenable-mot-de-developpement-par-fabrice-nicolino/ ↑
La révolution française... une superproduction de plus de 5h...
La Révolution française est un film historique français de Robert Enrico et Richard T. Heffron sorti en 1989. Le film existe aussi en version plus longue, montée pour la télévision.
Réalisé avec un budget de 300 millions de francs pour accompagner les célébrations du bicentenaire de la Révolution française, le film fut un échec commercial1,2. Il se divise en deux parties :
- « Les années lumière » (réalisé par Robert Enrico)
- « Les années terribles » (réalisé par Richard T. Heffron)
« Les années lumière » regroupe les événements de 1789 jusqu'à l'assaut des Tuileries, lorsque le roi Louis XVI fut enfermé avec sa famille au Temple, le 10 août1792 ;
« Les années terribles » regroupe les événements du 10 août 1792 à la fin de la Terreur, avec l’exécution de Robespierre.
Le conseiller historique de la série est Jean Tulard, historien spécialiste de la période révolutionnaire.
Les événements relatés dans les deux parties de La Révolution française sont nombreux. Les producteurs ont voulu relever le défi inédit de couvrir l’ensemble de la période révolutionnaire, et donc tous ses principaux événements (ce qui en fait d'ailleurs un film pédagogique, malgré son parti pris clairement dantoniste). L'œuvre passe cependant très vite sur la guerre de Vendée qui n’est mentionnée que quatre fois, notamment par Robespierre et Desmoulins, qui dénonce le massacre d’ « un peuple entier ». Le film se termine sur l’exécution de Robespierre et Saint-Just en 1794 et omet d'évoquer la suite des événements. Toutefois, la Révolution française s'étend jusqu'en 1799, année du coup d'État de Napoléon Bonaparte.
La première partie du film retrace les événements suivants :
- La réunion des États généraux.
- Le serment du Jeu de Paume et l'instauration de l'Assemblée constituante.
- La prise de la Bastille.
- L'instauration de la Commune de Paris.
- La nuit du 4 août.
- La déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.
- Les journées des 5 et 6 octobre 1789.
- La fête de la Fédération.
- La fuite de Louis XVI et son arrestation.
- La fusillade du Champ-de-Mars.
- L'instauration de l'Assemblée nationale législative.
- Le débat sur la guerre entre Brissot et Robespierre puis la déclaration de guerre à l'empereur d'Autriche (20 avril 1792).
- La journée du 20 juin 1792.
- L'instauration de la Commune insurrectionnelle de Paris.
- La journée du 10 août 1792.
La seconde partie du film retrace les événements suivants :
- L'enfermement de Louis XVI et de sa famille au Temple.
- Les massacres de Septembre et l'instauration de la Terreur.
- La bataille de Valmy.
- L'instauration de la Ire République et de la Convention nationale.
- Le procès de Louis XVI et son exécution.
- L'instauration du tribunal révolutionnaire et du Comité de salut public.
- Les affrontements entre les Montagnards et les Girondins qui aboutissent aux journées du 31 mai et du 2 juin 1793.
- L'assassinat de Marat.
- Le procès de Marie-Antoinette et son exécution.
- La Grande Terreur.
- Le procès des Hébertistes.
- Le procès des Dantonistes.
- La fête de l’Être suprême
- La chute de Robespierre.
- L’exécution de Robespierre.
- Titre : La Révolution française
- Réalisation : Robert Enrico et Richard T. Heffron, assisté de Frédéric Auburtin
- Scénario : David Ambrose, Daniel Boulanger, Robert Enrico, Richard T. Heffron et Fred A. Wyler
- Photographie : François Catonné et Bernard Zitzermann
- Montage : Anne Baronnet
- Musique : Georges Delerue
- Décors : Jean-Claude Gallouin
- Son : Bernard Le Roux, Jean-Charles Ruault et Claude Villard
- Effets spéciaux : Georges Démétrau et Émilio Ruiz del Rio
- Production : Alexandre Mnouchkine
- Société de production : Les Films Ariane
- Budget : 300 millions de francs français (45 millions d'euros)
- Durée du tournage : 6 mois (2 équipes) début du tournage en février 1988
- Nombre de techniciens : 380
- Nombre de comédiens : 200
- Nombre de figurants : 36 000
- Nombre de costumes : 15 000 et 3000 perruques
- Durée : 360 minutes
- Pays : France, Italie, Allemagne, Canada, Royaume-Uni
- Langue : Français. Anglais
- Format : Couleur
- Lieu de tournage : Studios de Joinville, Tarascon (prise de la Bastille), Bordeaux (quartier des cordeliers à Paris), Environs de Nevers (Bataille de Valmy), Hôtel de la Marine (Les tuileries), Château de Vaux-le-Vicomte (Versailles), Château de Versailles. Ville de Compiègne (première scène du film et quelques scènes de révolte)
Distribution
- Klaus Maria Brandauer (VF : Bernard Murat) : Danton†
- François Cluzet : Camille Desmoulins†
- Jean-François Balmer : Louis XVI†
- Jane Seymour (VF : Béatrice Delfe3) : Marie-Antoinette†
- Andrzej Seweryn : Robespierre†
- Marianne Basler : Gabrielle Danton†
- Peter Ustinov (VF : Roger Carel) : Mirabeau†
- Sam Neill (VF : Pierre Arditi) : La Fayette
- Claudia Cardinale : la duchesse de Polignac
- Vittorio Mezzogiorno (VF : Michel Vigné) : Marat†
- Jean-François Stévenin : Louis Legendre
- Marc de Jonge : Santerre
- Michel Duchaussoy : Jean Sylvain Bailly†
- Philippine Leroy-Beaulieu : Charlotte Corday†
- Christopher Lee : Charles-Henri Sanson
- Henri Serre : M. de Launay†
- Serge Dupire : Billaud-Varenne
- Jean Bouise : Maurice Duplay
- Marie Bunel : Lucile Desmoulins†
- Gabrielle Lazure : Marie-Louise de Savoie, princesse de Lamballe†
- Dominique Pinon : Jean-Baptiste Drouet
- Christopher Thompson : Saint-Just†
- Raymond Gérôme : Jacques Necker
- Jean-Pierre Laurent : général François Hanriot†
- Yves-Marie Maurin : le duc de La Rochefoucauld-Liancourt
- Hanns Zischler : Goethe
- Michel Galabru : l'abbé Jean-Sifrein Maury
- Massimo Girotti : l'envoyé du Pape
- François-Éric Gendron : Bertrand Barère
- Georges Corraface : Jacques-René Hébert†
- Jean-Pierre Stewart : Brissot†
- Geoffrey Bateman : Cléry
- Michel Melki : Jacques Alexis Thuriot de la Rozière
- Jean Bouchaud : l'abbé Sieyès
- Jean-Yves Berteloot : Axel de Fersen
- Claude Aufaure : un curé
- Anne Létourneau : Madame Elisabeth†
- Louise Latraverse : Madame de Tourzel
- Katherine Flynn : Madame Royale
- Sean Flynn : le Dauphin
- Michel Motu : le précepteur du premier Dauphin
- Alain Frérot : Simon
- François Lalande : M. Duplessis-Laridon
- Geneviève Mnich : Mme Duplessis
- André Penvern : Charles, comte d'Artois
- Sebastian Roché : le marquis de Dreux-Brézé
- Marion Grimault : Louison Chabry
- Georges Trillat : Fournier
- Philippe Chemin : le lieutenant de Flue
- Jacques Penot : Jean-Joseph Mounier
- Steve Kalfa : Collot d'Herbois
- Jacques Ciron : Joseph Ignace Guillotin
- Louise Boisvert : Simone Évrard
- Daniel Briquet : Jérôme Pétion
- Daniel Langlet : Jean-Baptiste Sauce
- Hans Meyer : le duc de Brunswick
- Steve Gadler : Vergniaud†
- Fabienne Tricottet : Éléonore Duplay
- Jerry Di Giacomo : Pierre-Louis Roederer
- Michel Voletti : Chambon
- Daniel Lombart : Lindet
- Richard De Burnchurch : l'abbé Edgeworth
- Jean-Philippe Chatrier : Hérault de Séchelles†
- Bruce Myers (VF : Marc de Georgi) : Couthon†
- Ronald Guttman : Herman†
- Yves Beneyton : Fouquier-Tinville†
- Véronique Leblanc : Rosalie Lamorlière
- Muriel Brenner : Louise Danton
- Nathalie Fillion : Françoise Hébert†
- Michel Subor : Vadier
- Renaud Alcade : le Marseillais
- Graeme Allwright : le marchand de brochures
- Davide Ambrose : le marquis de Blacons
- Jean-Gilles Barbier : un homme
- Brigitte Bellac : une femme
- Olivier Belmont : un laquais
- Jean-Marie Bernicat : Monsieur Desmoulins
- Tomasz Bialkowski : un général autrichien
- Jean Boissery : le duc de Choiseul
- Jean-Paul Bonnaire : un bourgeois
- Jean-Claude Bourlat : le professeur de Louis le Grand
- Jean-Pol Brissart : un paysan
- Franck Capillery : un cavalier
- Steve Carretero : Robespierre jeune
- Bruno Cécillon : le délégué de l'Hôtel de ville
- Sylvain Clément : un paysan
- Jean-Pierre Dargaud : un invalide
- Jean-Pierre Delamour : le colonel de la garde suisse
- Diane Delor : l'amie de Mirabeau
- Éric Denize : un garde du corps
- William Doherty : un médecin
- Pierre Dourlens : un homme
- Jean-Claude Dumas : un invalide
- Eric Eider : un garde
- Yannick Evely : le crieur du Palais-Royal
- André Farwagi : un élu de Guise
- Luc Faugere : Bellon
- Michel Feder : le croupier
- Mireille Franchino : une femme
- Georges Fricker : le vicomte de Noailles
- Luc Gentil : un promeneur
- Michel Godon : un gentilhomme
- Raphaëline Goupilleau : Mme Drouet
- Nicole Gueden : Mme Desmoulins
- Denis Hecker : un curé
- Jacques Hermitte : un paysan
- Matthew Jocelyn : le tricheur
- Renaud Kerval : le greffier
- Philippe Landoulsi : un officier du régiment des Flandres
- Jean-Jacques Bihan : l'apprenti charpentier
- Bernard Lepinaux : Hulin
- François Levantal : Romeuf
- Mario Luraschi : un hussard
- Richard Magaldi : un homme
- Benji Marcus : le premier Dauphin Louis-Joseph de France
- Renaud Marx : le marchand d'estampes
- Jean-Luc Masquelier : un émeutier
- Jean-Gabriel Nordmann : le duc d'Aguesseau
- Alain Payen : un officier
- Jacques Plee : l'évêque de Nancy
- Dominique Ratonnat : un lieutenant
- Sady Rebbot : le président du conseil municipal
- Frédéric Rostand : le vicomte de Beauharnais
- Liliane Rovère : une femme
- Maximilien Seide : un enfant
- Bernard Spiegel : l'orateur breton
- Philip-James Valentini : Desmoulins jeune
- Yvan Varco : le vicomte de Montmorin
- Nadia Vasil ; une femme pauvre
- Jacques Vincey : le premier commissaire
- Michel Winogradoff : un homme
- Frédéric Witta : un officier municipal
- François Aguettant : un officier municipal
- Jay Benedict : un clerc
- Dany Bernard : un prêtre
- Marc-André Brunet : un garde national
- Bernard Celeyron : François-Christophe Kellermann
- François Clavier : l'archevêque de Paris
- Robert Eliot : un officier prussien
- Jean-Claude Fernandez : un homme
- Thierry Der'ven : un homme
- Sylvie Flepp : une femme
- Alexandre-André Glickman : un médecin
- Peter Hudson : Boissy-D'Anglas
- Isabelle Lafon : Catherine Évrard
- Rudy Laurent : un homme
- Jean-Marie Lemaire : Carnot
- Mike Marshall : un lieutenant
- David Martin : Jean-Baptiste Coffinhal
- Frédéric Merlo : un vendeur de journaux
- Michel Ouimet : un garde d'état-major
- Bruno Raffaelli : le président du jury
- Jean Ralph : un homme
- Louison Roblin : une femme
- Rémy Roubakha : un homme
- Nicolas Serreau : un garde national
- Jimmy Shuman : un secrétaire
- Patrick Tessari : Maillard
- Geoffroy Thiebaut : Barras
- Gérard Touratier : l'espion de Saint-Just
- Benoît Vallès : un lieutenant
- Guy Verame : un officier municipal
Ce sont les propres enfants de Jane Seymour qui interprètent les enfants de la reine Marie-Antoinette. Édouard Baer, alors inconnu, interprète le furtif rôle d'un pendu.
Tournage[modifier | modifier le code]
Les scènes reconstituant la prise de la Bastille ont été tournées devant le château du roi René à Tarascon.
La bataille de Valmy a été tournée à Huez, près de Bona dans la Nièvre, sur les 20 hectares environ du terrain de Pierre Laporte. Ce tournage a duré une semaine avec 400 soldats volontaires appelés du contingent venus du 7e régiment d'artillerie de Nevers, du 602e régiment de circulation routière de Dijon, du 511e régiment du train d'Auxonne, 30 civils, une quinzaine de chevaux avec autant de cavaliers et l'équipe technique de près de 200 personnes. Le moulin a été reconstitué sur la colline. Les soldats volontaires pour figurer dans le film ont dû se laisser pousser les cheveux et la barbe pour se rapprocher le plus possible de la réalité historique.
Les scènes se déroulant à la prison du Temple ont été tournées au château de Vincennes, et celles présentant les États généraux à Bordeaux.
La scène se déroulant à Nancy a été tournée dans l'enceinte du château de Fontainebleau en novembre 1988 avec des appelés du contingent Élèves Officiers de Réserve de la base aérienne de Villacoublay et des musiciens de la Garde Républicaine. Les costumes ont été faits sur mesure avec essayage dans les anciens studios de "L'Île aux enfants" à Joinville le Pont. Cette scène, qui dure un peu plus de 2 minutes à l'écran, a nécessité 18 heures de tournage, notamment à cause d'une météo capricieuse caractérisée par des éclaircies et des périodes humides. Mario Luracchi était présent sur les lieux pour gérer ses chevaux qui devaient rester immobiles. Des périodes de "dégourdissement" étaient nécessaires.
Autour du film[modifier | modifier le code]
- La séquence consacrée au 9 thermidor présente une version raccourcie des événements : dans le film, les députés robespierristes ne sont pas arrêtés mais s'enfuient à l'hôtel de ville de Paris. Dans les faits, Robespierre et consorts sont arrêtés, mais relâchés dans un second temps puisqu'aucune prison parisienne ne voulait prendre la responsabilité de les retenir.
- Le film se termine sur une citation apocryphe de Danton4 :
« Nous avons brisé la tyrannie des privilèges en abolissant ces pouvoirs auxquels n'avait droit aucun homme. Nous avons mis fin au monopole de la naissance et de la fortune dans tous ces grands offices de l'État, dans nos églises, dans nos armées, dans toutes les parties de ce grand corps magnifique de la France.
Nous avons déclaré que l'homme le plus humble de ce pays est l'égal des plus grands. Cette liberté que nous avons acquise pour nous-mêmes nous l'avons affectée aux esclaves et nous confions au monde la mission de bâtir l'avenir sur l'espoir que nous avons fait naître.
C'est plus qu'une victoire dans une bataille, plus que les épées et les canons et toutes les cavaleries de l'Europe et cette inspiration, ce souffle pour tous les hommes, partout en tout lieu, cet appétit, cette soif de liberté jamais personne ne pourra l'étouffer. »
- Il s'agit, avec Le Grand Bleu, de l'un des derniers films dans lequel apparaît Jean Bouise, mort quatre mois avant la sortie du film.
- Le propre fils de Robert Enrico, Jérôme Enrico, a réalisé un documentaire de 55 minutes sur les coulisses du tournage : La Révolution française, journal du film (1989).
Éditions en vidéo[modifier | modifier le code]
Le film est sorti en DVD le 11 juin 2009, puis est réédité fin 2010.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise_(film)
Et puis, Robespierre... l'ombre d'un doute
Sans oublier Danton incarné par Depardieu