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lundi 30 mai 2022

CDL140 - Désobéir plutôt qu'espérer (NETTOYER XIII)

 

(...Alexandre Soljénitsyne)



Vidéo ICI 


Dans cette vidéo, je propose l'hypothèse (à nouveau) que notre seule voie de salut est la résistance, la désobéissance et le sabotage des plans de cette minuscule minorité de criminels psychopathes milliardaires. Et j'affirme, par ailleurs, que l'espoir que les choses s'arrangent (« Ça va bien aller », comme nous le faisait répéter le gouvernement québécois) est une attitude non seulement toxique, mais extrêmement dangereuse.


Pour illustrer la toxicité et la dangerosité de l'espoir, j'ai choisi de vous lire quelques pages du livre « Treblinka, la révolte d'un camp d'extermination » de Jean-François Steiner. Dans les premiers chapitres de ce livre témoignage, on découvre avec quelle précision perverse et avec quelle méticulosité les « techniciens » nazis réussirent à exterminer 60.000 Juifs dans leur ghetto - pilote de Vilna (Pologne) en 1941, sans essuyer la moindre résistance et la moindre rébellion de la part des prisonniers.


Au fil des paragraphes, je ponctue ma lecture en faisant de nombreux parallèles entre les méthodes employées par les Nazis d'une part, par nos gouvernements d'autre part. Je montre en quoi l'espoir a conduit les 60.000 personnes de ce ghetto à la mort certaine, de la même façon que l'espoir des populations actuelles les conduit irrémédiablement vers l'extermination de masse. Les méthodes psychologiques d'ingénierie sociale sont diaboliquement identiques. Seules les armes de destruction massive ont changé : les fusils des soldats ont été remplacés par les seringues des vaccinateurs… Mais le résultat est le même.


Malgré tout, rien n'est perdu. Il nous reste de sérieuses marges de manœuvre que nous devons saisir de toute urgence avant d'être réduits, définitivement, à de la chair à seringues (à défaut d'être de la chair à canons).


QUELQUES RÉFÉRENCES EN LIEN AVEC LE CONTENU DE CETTE VIDÉO :

— La référence du livre : Treblinka, la révolte d'un camp d'extermination, de Jean-François Steiner, aux éditions Fayard.

— Pour commander le numéro 140 du magazine Nexus, dont le dossier est intitulé : Les « complotistes », dernier rempart contre la tyrannie ?, cliquez sur : https://www.nexus.fr/ 

— Pour approfondir le dossier relatif au traité de l'OMS, visionnez l'excellente émission de Chris (Vivre sainement) en cliquant sur : https://odysee.com/@Vivresainement:f/traite-oms:5 

— Pour mieux comprendre les plans de contrôle total des populations, visionner la très complète émission de Chris (Vivre sainement) en cliquant sur : https://odysee.com/@Vivresainement:f/yuval-noah-harari:dd


QUELQUES RÉFÉRENCES PRATIQUES :

— pour vous inscrire et vous rendre sur Solidarita, cliquez sur https://solidarita.net. En cas de problème, communiquez avec le support de Solidarita à l'adresse : info@solidarita.net 

— pour vous inscrire sur Full Life Channel, cliquez sur https://fulllifechannel.com/channel/JeanJacquesCrevecoeur

— pour inviter vos connaissances à s'inscrire sur ma chaîne privée (ici) : https://formations.emergences.net/iln0002-chaineprivee


Publication de cette vidéo : lundi 30 mai 2022 - Dernière mise à jour des fichiers : 30 mai 2022.



ANNONCE

Vous êtes très nombreux à m'avoir demandé les références utiles pour réveiller ceux qui peuvent encore l'être. Alors, voici un copié - collé de ce que j'ai mis sous la vidéo.

Merci de diffuser !

Jean-Jacques

QUELQUES RÉFÉRENCES EN LIEN AVEC LE CONTENU DE CETTE VIDÉO :

— La référence du livre : Treblinka, la révolte d'un camp d'extermination, de Jean-François Steiner, aux éditions Fayard.

— Pour commander le numéro 140 du magazine Nexus, dont le dossier est intitulé : Les « complotistes », dernier rempart contre la tyrannie ?, cliquez sur : https://www.nexus.fr/ 

— Pour approfondir le dossier relatif au traité de l'OMS, visionnez l'excellente émission de Chris (Vivre sainement) en cliquant sur : https://odysee.com/@Vivresainement:f/traite-oms:5 

— Pour mieux comprendre les plans de contrôle total des populations, visionner la très complète émission de Chris (Vivre sainement) en cliquant sur : https://odysee.com/@Vivresainement:f/yuval-noah-harari:dd

QUELQUES PREUVES CONCERNANT L'ANTICIPATION DE LA VARIOLE DU SINGE

— La preuve des commandes de vaccins contre la variole par Justin Trudeau le 21 avril 2022 : https://achatsetventes.gc.ca/donnees-sur-l-approvisionnement/appels-d-offres/PW-PH-893-81160 

— Il y a plus d’un an, en mars 2021, le NTI (Nuclear Threat Initiative, agence américaine, financée entre autres par Bill Gates) a organisé une simulation basée sur une attaque biologique. Le scénario prévoyait l’apparition de la variole du singe pour le 15 mai 2022, oui, le 15 mai 2022. Vous n’y croyez pas ? Voici les preuves. Je vous conseille la lecture de la page 12 afin de connaitre le déroulement des mois à venir. La date du 15 mai 2022 est vérifiable sur le document du NTI (rédigé en novembre 2021) en page 10 (Monkeypox - Move 1) : https://www.nti.org/wp-content/uploads/2021/11/NTI_Paper_BIO-TTX_Final.pdf 

— Le 6 décembre 2021, le comité des médicaments de l'Agence Européenne des Médicaments (EMA) a donné son approbation pour la mise sur le marché du técovirimat (TPOXX) pour son utilisation dans le cadre de la variole humaine, de la variole du singe, de la variole bovine et des complications de la vaccination anti-variolique. Lire l'article au complet : http://silicium.blogspirit.com/variole-du-singe/ 

QUELQUES CDL À REVOIR SUR LES THÈMES DE LA DÉSOBÉISSANCE ET DU DÉSESPOIR :

— CDL90 - Du désespoir à la béatitude, cliquez ici pour la visionner

— CDL33 - Se soumettre ou se mettre debout, cliquez ici pour la visionner

— CDL34 - Le devoir de désobéir, cliquez ici pour la visionner

— CDL136 - La désobéissance, seule voie de notre salut (NETTOYER X), cliquez ici pour la visionner

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Émergences-Formations.

dimanche 2 janvier 2022

Exclusif : la carte des sabotages des antennes 5G

Laury-Anne Cholez et Gaspard d’Allens (Reporterre)
15 décembre 2021 à 09h42
Mis à jour le 24 décembre 2021 à 10h08
Durée de lecture : 12 minutes
source : https://reporterre.net/Exclusif-la-carte-des-sabotages-des-antennes-5G



 Antennes-relais brûlées, câbles coupés… Reporterre publie la carte exclusive des sabotages d’infrastructures numériques en France : 140 actes ont été comptabilisés en deux ans. Ils témoignent d’un refus d’une société numérisée et de l’impuissance des mobilisations citoyennes.

[1/3] Cette enquête sur les actes de sabotage contre les infrastructures de télécommunication et contre le déploiement de la 5G comporte trois volets. Demain, nous publierons l’interview de trois saboteurs : quel sens politique donnent-ils à leur action ?


C’est un mouvement qui avance en souterrain, loin des projecteurs, une révolte profonde qui se répand en France. Depuis deux ans, les actes de sabotage contre les infrastructures de télécommunication et contre le déploiement de la 5G se sont multipliés. Des antennes-relais sont incendiées, des câbles de fibre optique sectionnés, des pylônes déboulonnés. Dans la nuit, des personnes brûlent des engins de chantier, s’attaquent avec des disqueuses aux relais téléphoniques ou détruisent à coup de masse des armoires électriques. Rien qu’au mois de novembre dernier, trois antennes sont parties en fumée à Saint-Héand dans le département de la Loire. Quelques jours auparavant, à Toulouse, quatre camionnettes d’une entreprise d’installation de fibre optique étaient enflammées. Dans le Gard, entre Salindres et Barjac, des milliers de personnes ont été privées d’internet après que des câbles aient été coupés à la hache.


Découvrez sur notre carte les sabotages répertoriés par Reporterre :


Prise isolément, chacune de ces affaires pourrait s’apparenter à un simple fait divers. Mises bout à bout, elles tissent, au contraire, la toile d’un récit commun. Ces actions apparaissent dans leurs revendications comme autant de refus de vivre dans une société hyperconnectée, autant de résistances frontales à la numérisation du monde.

Des centaines de sabotages ont été réalisés ces dernières années. Depuis plusieurs mois, Reporterre les répertorie un à un, au gré de leur apparition dans des articles de la presse quotidienne régionale ou sur des sites de revendications et d’informations anarchistes comme Attaque ou Sansnom. Entre janvier 2020 et décembre 2021, nous en avons compté, sourcé et analysé 140 sur tout le territoire. Ils sont probablement plus nombreux. En mai 2021, un rapport interne du ministère de l’Intérieur recensait déjà 174 actes de sabotage en un an. Ce document, dont France Inter a pu se procurer une copie, n’a pas été rendu public. Malgré nos demandes, le ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité nous le communiquer.

De leur côté, les opérateurs de Télécom tiennent aussi le compte. « Chez Orange, environ une antenne par semaine est la cible de vandalisme », confiait en septembre à La Tribune Cyril Luneau, le directeur des relations avec les collectivités locales. Au total, en deux ans, Orange aurait subi 130 attaques dont 61 sur des sites de téléphonie mobile.

Les vendeurs de 5G n’ont pas hésité à en faire massivement la publicité, comme ici dans la capitale. © Laury-Anne Cholez / Reporterre

Il est difficile d’avoir une vision exhaustive du nombre global de sabotages. Les opérateurs comme les autorités restent frileuses quant à leur communication. « Il s’agit même plutôt de ne pas trop ébruiter ces éléments afin d’éviter de donner des idées à certaines personnes », nous explique par courriel Ariel Turpin, le délégué général de l’Avicca (l’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel). Leur crainte est fondée : dans un sondage IFOP, publié en septembre 2020, pas moins de 20 % des personnes interrogées se disaient favorables à la destruction des antennes-relais 5G.

Depuis vingt ans et les fauchages d’OGM (organismes génétiquement modifiés), la France n’avait pas connu une campagne de sabotage aussi massive. Les professionnels de la téléphonie sont plus qu’inquiets. Ils évoquent, dans la presse, un « fléau contre des chantiers vitaux de la nation »Le patron d’Orange Stéphane Richard invite même à « purger »  le débat pour éviter un « Afghanistan de la téléphonie mobile, où il faudra se battre pylône par pylône, commune par commune pour essayer de mettre la 5G »Vincent Cuvillier, le président de l’Ofitem (Association française des opérateurs d’infrastructure de téléphonie mobile) n’hésite pas à parler de « terrorisme numérique ». La surenchère est de mise. Dans Le Figaro, une journaliste décrit les saboteurs comme « une pseudoarmée secrète levée contre la 5G avec de possibles connexions à l’étranger ».

200 000 € le pylône

Les dégâts occasionnés ont effectivement de quoi leur faire peur. D’après les calculs de Reporterre, le préjudice total de ces sabotages dépasse les dizaines de millions d’euros. « Un pylône d’antenne-relais coûte environ 200 000 euros, confirme à Reporterre Michel Combot de la Fédération française des Télécoms. S’il est détruit, il faut ajouter le coût de l’enlèvement. Pour les transformateurs et les équipements électriques, cela va dépendre du degré de dégradation, ce n’est pas la même chose si c’est une armoire électrique qui est incendiée ou juste un câble qui est coupé. » Dans certains cas, les dégâts peuvent atteindre plusieurs millions d’euros. C’est le cas notamment, à Grenoble en janvier 2020, lorsqu’un site d’Enedis avait été incendié avec une dizaine de véhicules ou encore, en mai 2020, lorsque deux antennes dans le Jura avaient été brûlées. Le site n’avait pas pu être remis en service.

De manière générale, les opérateurs rechignent à dévoiler le montant réel de la facture. Vincent Cuvillier s’avère tout de même un peu plus prolixe. « Si vous prenez en moyenne 200 000 euros par site et que vous multipliez par les 174 actes de dégradation [du rapport du ministère de l’Intérieur], on ne contestera pas le chiffre », déclare-t-il à Reporterre. Soit 34,8 millions d’euros.

Des millions de personnes touchées

Au-delà de ces coûts, les conséquences de ces actes sont également importantes. En septembre dernier, une partie du Tarn a été coupée des réseaux après l’incendie de plusieurs antennes-relais. 52 000 abonnés de Bouygues et de SFR ont été privés de service téléphonique pendant plusieurs jours. En janvier 2021, l’incendie d’un émetteur près de Limoges par un mystérieux « comité pour l’abolition de la 5G et de son monde » avait privé 1,5 million de personnes de télévision et de radio. Un mois auparavant, à proximité de Marseille, un autre incendie avait empêché 3,5 millions de personnes d’accéder à la télévision. Les sabotages touchent aussi de grandes entreprises. À Saint-Héand, dans la Loire, c’est une usine Thales qui n’a pas pu fonctionner correctement pendant plusieurs jours après l’incendie d’une antenne-relais.

Notre chroniqueuse Corinne Morel Darleux, a raconté dans Reporterre comment une série de sabotages coordonnés a paralysé la vallée de la Drôme où elle habite. Le réseau téléphonique ne fonctionnait plus, les distributeurs de billets et les paiements par carte bleue non plus. Cette panne gigantesque est « matière à réflexion », écrivait-elle. « Pendant un instant, les rouages du numérique qui régissent nos vies ont été grippés. Le buraliste se désolait de ne plus pouvoir vendre de jeux à gratter. Les fumeurs cherchaient nerveusement des pièces dans le fond de leur poche pour s’acheter un paquet. Des restaurateurs, déjà fermés pour cause de Covid, ne recevaient plus les commandes à livrer. Les commerçants sur le marché écrivaient des reconnaissances de dette sur des bouts de papier. On naviguait entre exaspération et joyeux bazar. Il a suffi d’un incendie pour bloquer une grande partie de l’activité. »

« Remplacer la cinq G par le point G » sur une affiche dans les rues de Paris. © lw

Depuis plusieurs années, les saboteurs ont identifié les antennes-relais comme étant les nœuds névralgiques par lesquels transitent les flux économiques et se développe le technocapitalisme. Des bulletins anarchistes parlent de « cordon ombilical », d’autres sites de « talons d’Achille ».

« Une manière de desserrer l’emprise de l’État, de casser la surveillance et de bloquer les flux économiques »

Les premières attaques de grande envergure ont commencé dès 2017, avec une série de sabotages en Auvergne-Rhône-Alpes, revendiquées par un groupe défini comme « libertaire » par la presse. Le mouvement s’est poursuivi en 2019 avec de nombreux sabotages menés par des Gilets jaunes, notamment en Alsace et dans la Nièvre« La question de la fibre et des antennes-relais était déjà pas mal discutée dans les assemblées de Gilets jaunes », confie à Reporterre un ancien membre du mouvement. « Beaucoup de tutoriels circulaient sur les réseaux sociaux et dans les manifs pour expliquer comment détruire des radars, saboter des compteurs Linky ou des antennes. À l’époque, c’était déjà vu comme une manière de desserrer l’emprise de l’État, de casser la surveillance et de bloquer les flux économiques », raconte-t-il.

En France, on ne compte pas moins de 50 000 antennes 4G et 18 994 antennes 5G actives. La majorité sont installées sur des terrains isolés qui se prêtent difficilement à la surveillance, et sont donc, de leur propre aveu, facilement attaquables : « Ce n’est pas réaliste aujourd’hui de dire que nous allons installer 66 000 caméras de vidéo-surveillance sur toutes les antennes. Et soyons clairs : quelqu’un qui veut entrer et détruire un site isolé pourra le faire », dit Vincent Cuvillier. Et les modes d’emplois se multiplient sur les sites spécialisés, à base de chiffons, de bidons de kérosène, d’allume-feu et de briquets.

Une dynamique stimulée par la pandémie

Mais c’est véritablement au cours de la pandémie de Covid-19 que ces sabotages ont pris de l’importance et commencé à inquiéter les autorités. Un article du Parisien publié en mai 2020 dévoilait une note confidentielle du Service central du renseignement territorial (SCRT) qui a comptabilité une vingtaine d’attaques au cours du mois d’avril. « L’ultragauche a l’expérience, dit un gradé de la gendarmerie au journal. Ils ne laissent pas de trace, sont difficiles à remonter, mais tout mène à eux. »

Plusieurs appels venus du milieu anarchiste invitent en effet à passer à l’action. « À l’heure où tout le monde ou presque vit confiné dans une bulle domotique connectée à la matrice comme un ersatz de vie, que se passerait-il si un pylône haute tension facile d’accès venait à tomber par terre », s’interrogent des militants.

D’autres invitaient à « renouer avec l’action directe » au vu des échecs des dernières mobilisations dans la rue, notamment, contre la 5G. Après avoir évoqué un contexte répressif inédit et une impossibilité de se faire entendre par des moyens traditionnels, plusieurs textes engagent ceux qui le veulent à créer un mouvement de « résistance concrète, et pas seulement symbolique », pour « reprendre l’avantage dans la guerre sociale actuelle », à travers des actions de sabotage et de dégradation.

Le contexte politique est en effet propice au retour de l’action directe : d’un côté le gouvernement est passé en force sur la 5G, de l’autre le mouvement d’opposition citoyen patinait depuis le début de la contestation de cette technologie imposée. Les recours juridiques comme les demandes de moratoire n’ont pas obtenu la moindre inflexion dans la mise en place de la 5G.

« Les sabotages se multiplient quand les formes de négociation plus institutionnelles sont en crise »

Contacté par Reporterre, le délégué général de l’association Agir pour l’environnement Stephen Kerckhove observe : « Je n’ai aucun étonnement à voir des gens prendre leur clé à molette. À l’instant où les canaux légaux et institutionnels classiques des associations peinent à obtenir des résultats, ça se décale forcément sur du sabotage. C’est une photographie de notre incapacité collective et de l’irresponsabilité du gouvernement. Cela engendre légitimement une rage folle, je comprends que des gens puissent se mobiliser ainsi. »

Au sein du milieu écologiste, le constat est assez similaire. Le réalisateur Cyril Dion, ancien garant de la Convention citoyenne pour le climat — qui avait d’ailleurs demandé un moratoire sur la 5G — assure aussi « comprendre que des gens en arrivent à ces extrémités ». Le sabotage « peut être utilisé en dernier recours, pour créer un rapport de force, même si l’idéal est évidemment la voie démocratique. Ce qui importe, c’est d’articuler les stratégies »confiait-il naguère à Reporterre. Pour l’historien des sciences François Jarrige, cette situation n’a, en réalité, rien d’étonnant. « Les sabotages se multiplient quand les formes de négociation plus institutionnelles sont en crise », explique-t-il à Reporterre« C’est précisément au moment où les choix techniques sont encore incertains et pas totalement enracinés dans les imaginaires et dans les institutions qu’il est possible d’agir. Il s’est passé la même chose avec les OGM, le nucléaire, mais aussi avec la voiture à ses débuts, et la mécanisation industrielle au XIXᵉ siècle. Aujourd’hui, c’est le tour des infrastructures de communication numérique. »

lundi 12 juillet 2021

Xavier Lemoine : la désobéissance civile, mais comment ?


 FranceSoir Actu - Republions !

Entretien publié le 19 avril 2021 : https://www.francesoir.fr/videos/xavi.... Il avait appelé fin janvier sur LCI à la "désobéissance civile". Des propos qui n'avaient pas rencontré un fort écho... Jusqu'à ces derniers jours où cet extrait devenu viral a connu un retentissement dont il a été le premier surpris !


dimanche 28 février 2021

Coronagates : appel à la désobéissance civile

 

Français Dutch German English



Pour signer, c'est ici : https://www.liberanos.eu/

L’appel

Mesdames,

Messieurs les Ministres, membres des conseils scientifiques, ministres-présidents et autres « décideurs »,

Par la présente, nous vous informons que nous avons désobéi, que nous désobéissons et que nous désobéirons encore.

Nous désobéirons encore parce que nous ne pouvons pas rester cloîtrés chez nous sans juste motif. Nous avons besoin de respirer sans peur et sans masque l’air plus pur de nos campagnes et celui pollué de nos villes. Nous demeurons, plus que jamais, dans le besoin d’entourer nos parents et grands-parents, d’embrasser et câliner nos enfants et petitsenfants, d’enlacer et soutenir nos frères, nos sœurs, nos amis.

Nous ne nous arrêterons plus de chanter, de crier, de rigoler et d’aimer. Nous désobéirons encore parce que nous n’accepterons jamais que vous déclariez dangereuses et hors la loi les joies de la vie, les rencontres, les fêtes familiales et culturelles.

Nous nous engageons à ne pas mettre en danger la vie des autres, au contraire, nous respecterons des règles d’hygiène fondamentales à la vie en société, nous renforcerons notre immunité collective, sans devenir fous d’angoisse, ce qui comme vous le savez affaiblirait notre santé et celle d’autrui.

Nous continuerons à aider nos parents « vulnérables », nos proches, et aînés, à ne pas mourir de solitude ; nos femmes et nos enfants à ne pas être victimes de violence intrafamiliale, qu’elle soit physique, morale ou psychologique. Nous continuerons à faire découvrir en premier nos visages à nos nouveau-nés.

Nous avons décidé de désobéir parce que nous côtoyons chaque jour des femmes et des hommes extrêmement anxieux face à cette « nouvelle » maladie, et qui, parfois, ont souffert, eux-mêmes ou leurs proches. Nous respectons notre prochain et comprenons parfaitement leur légitime désarroi. Mais nous ne mourrons pas par peur de vivre. Nous prônerons le dialogue, ainsi que le bon sens. Nous sommes conscients que, parmi nos semblables, nombreux sont ceux qui doutent et ont, par conséquent, eux aussi, transgressé quelques interdits. A bout de souffle, il n’y a que ces « écarts » qui nous permettent une certaine forme de survie.

D’autant plus que les « flagrants délits » sont les vôtres en premier.

Nous désobéirons encore parce que nous ne supportons plus vos incohérences, vos mensonges, votre manque d’empathie, votre intolérance, votre censure et votre refus de répondre aux questions légitimes, votre manque de transparence et hostilité à tout débat démocratique.

Quand l’état que vous pilotez infantilise et condamne des pans entiers de sa population, qu’il conduit nos aînés, nos commerçants, nos restaurateurs, nos artisans, nos artistes, nos coiffeurs, nos étudiants, nos jeunes et leurs familles, à la ruine, à la misère, à la rue et au suicide !

Quand cet état s’érige en donneur de leçons, en sauveur, alors qu’il a détruit et détruit encore nos services publics, qu’il étrangle nos hôpitaux et nos soignants par des décennies de coupes budgétaires. Et un an de crise sanitaire n’a vu aucune amélioration de leur situation.

Alors que l’État se prétend à la hauteur de la situation, nous demeurons dubitatifs : où étiez-vous donc quand il aurait fallu agir contre ce qui nous rend malades ? … Les polluants qui saturent nos poumons, la malbouffe qui détruit notre santé au quotidien, le travail toujours plus abrutissant voué au bien-être des actionnaires, les écrans et jouets connectés qui nous empêchent de penser ? Vous allez maintenant nous faire croire que vous vous souciez du bien commun ?

Nous désobéirons encore parce que nous ne croyons pas aux coûteux remèdes miracles sortis des boites de Pandore des firmes pharmaceutiques, en lice pour celle qui touchera le pactole en premier, alors que ces multinationales se protègent préventivement contre les effets secondaires d’un vaccin que l’État nous vend comme inoffensif, tout en avouant qu’il ne sait même pas s’il nous protège.

Nous rejetons l’arrogance de ceux qui gèrent une maladie nouvelle à coup de protocoles d’interdictions et bannissent toute autre option, alors que l’absence de débat est flagrante et la censure sévit sans vergogne.

Nous pensons que l’écoute respectueuse d’opinions divergentes, tout comme les compétences acquises par les praticiens de terrain, l’utilisation de remèdes anciens, bon marché, la recherche indépendante et le débat public permettraient de gérer et d’anticiper de futurs développements de cette maladie, mais aussi de « sauver des vies » et d’éviter les « dégâts collatéraux », pour employer le vocabulaire guerrier que certains parmi vous affectionnent… Nous savons que nous avons une probabilité de 99 % de mourir d’un cancer, d’une maladie cardiovasculaire, cérébrovasculaire, et même, pourquoi pas, de vieillesse plutôt que de ce virus.

N’oublions pas ce qu’a répété toute sa vie Albert Jacquard, ce grand humaniste, généticien et biologiste français, mort en 2013 des suites d’une leucémie (époque où l’on pouvait mourir d’autre chose que du virus SARS-CoV-2…) : « Je suis les liens que je tisse avec les autres. Les autres ne sont pas notre enfer parce qu’ils sont autres ; ils créent notre enfer lorsqu’ils n’acceptent pas d’entrer en relation avec nous ».

Nous désobéirons donc pour ne pas être contaminés par votre enfer, vos muselières, vos anathèmes, vos diktats et vos discours relayés servilement par des médias aux ordres. Nous désobéirons pour que le monde de demain ne soit pas pire que celui d’avant et, surtout, qu’il soit meilleur, juste et décent, respectueux de la Terre et de tout ce qui y vit.

Nous appelons à boycotter tous ceux qui nous méprisent et nous précarisent sans complexe. Nous souhaitons vivement rendre la désobéissance contagieuse pour qu’ensemble nous prenions conscience de notre pouvoir de guérison. Que nous décidions ensemble de notre avenir commun, par des mesures prises en respectant les droits et nos institutions démocratiques, et non en les bafouant à coup d’état d’exception et autres.

Si l’argent et le pouvoir sont vos moteurs, les nôtres sont la liberté, ainsi que le droit, dans le respect du bien commun.

Comme le citait avec tant de justesse l’auteur Frédéric Gros, « À partir du moment où on obéit comme des machines, désobéir devient un acte d’humanité ».

Télécharger l'appel au format pdf.

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Réaction19 (France)

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RéinfoCovid (France)

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In Dutch

docs4opendebate.be

We vragen hier een open debat, waar alle experten aan bod komen zonder enige vorm van censuur… We pleiten voor een beëindiging van alle maatregelen en vragen een onmiddellijk herstel van onze normale democratische bestuurs- en rechtsstructuren en van al onze burgerlijke vrijheden.

International (multi-lingual)

Great Barrington Declaration

« As infectious disease epidemiologists and public health scientists we have grave concerns about the damaging physical and mental health impacts of the prevailing COVID-19 policies, and recommend an approach we call Focused Protection ».

Qui sommes-nous ?

Cet appel a été rédigé à l’initiative d’Annie Thonon, réalisatrice retraitée de la chaîne publique belge (RTBF), et Alexandre Penasse, journaliste (Kairos). L’idée étant de donner de la visibilité à tous ceux qui s’opposent aux politiques anti-covid liberticides mises en place par nos États. L’appel a dans un premier temps été soumis à des proches, sans être rendu public. Nous avons ainsi obtenu le soutien d’une centaine de personnes de tout milieu et tout âge dont vous trouverez les noms ci-dessous. Nous espérons briser le spectacle de l’unanimité véhiculé par les médias, nous souhaitons créer de la solidarité et du débat. Chaque signataire se déclarant co-responsable, nous serons tous dans la défense de chacun.

mercredi 15 avril 2020

Déconfinement le 11 mai en France... Le peuple dispose désormais d'un puissant levier de changement.

Ce matin, sur France Inter, j'entendais le témoignage d'une mère refusant de remettre sa fille à l'école le 11 mai. Ses arguments : l'année scolaire est de toute façon foutue et la santé doit prévaloir sur le reste. 

Cette forme de "désobéissance civile", si elle s'opère de façon massive, peut constituer un puissant levier de changement. C'est le moment ou jamais d'essayer de faire redémarrer une autre forme d'économie. Une économie qui redémarrerait progressivement, aux conditions du peuple (santé, démocratie, social, écologie, etc.)... des conditions qui seraient posées au sein même des entreprises ou des services publics (voir les propositions de Bernard Friot).  

Malgré la présence de moins en moins furtive des drones, il est encore permis de rêver :-). 

Stay at home.

Christophe

mercredi 22 janvier 2020

Liste d'actions de désobéissance civile

COMMENT DÉSOBÉIR ? QUELQUES LISTES
3 DÉCEMBRE 2019 / VICISS HACKSO / CONSTRUIRE
Face à face entre gendarmes et cinq femmes costumées en Marianne, samedi 15 décembre, sur les Champs Elysées lors de la manifestation des Gilets Jaunes. / © Valéry Hache / AFP
Actuellement je suis en train de finaliser le premier jet d’un très gros bouquin sur l’autodétermination qui m’a amené notamment à faire des recherches sur la résistance et sur la désobéissance civile, dans le champ historique et philosophique, en contexte de guerre, hors guerre, sous des formes « destructrices », « non violentes », altruistes ou non. Pour mieux comprendre le phénomène, j’ai étudié aussi le contraire,notamment les cas extrêmes tels que les obéissants aux génocides durant la Seconde Guerre (Eichmann, Stangl) et durant le génocide de 1994 au Rwanda (800 000 morts en 3 mois). Par exemple le dossier sur la personnalité altruiste, qui étudie les sauveteurs, ces désobéissances et résistants altruistes durant la Seconde Guerre mondiale, est issu de ces recherches.
Je suis assez frustrée de ne pas pouvoir vous partager cela maintenant, alors voici un résumé très synthétique des leçons que j’ai retenu de cette recherche. En cette fin d’année qui annonce des chamboulements dans le paysage politico-social, il me semblait pertinent d’en proposer une petite synthèse maintenant et vous présenter des livres formidables à ce sujet.

Comment désobéir ?

Liste philosophique


La philosophie désobéissante et des désobéissants, à commencer par La Boétie qu’on vient de citer, ne va pas nous donner un tuto dogmatique comme réponse, il s’agit plutôt d’un grand cri pour nous réveiller, nous sortir de l’apathie de l’obéissance. Voici la liste qui en ressort, principalement issue de La Boétie et Thoreau :
  • On peut désobéir lorsqu’on veut être libre, et être libre, c’est être responsable, et être responsable c’est donner du sens à sa et à la vie, concrètement, dans l’action, la prise en main des situations.
  • On peut désobéir quand on supprime notre adoration du ou des chefs.
  • On peut désobéir en cessant de surestimer le coût, les conséquences négatives de la désobéissance.
  • On peut désobéir en cessant de se détourner/divertir des questions importantes.
  • On peut désobéir en refusant de s’habituer, de s’accommoder à l’obéissance.
  • On peut désobéir en cessant d’avoir peur (du chaos, du jugement des autres, de l’ostracisation, des conséquences…).
  • On peut désobéir en cessant d’être zélé, de surobéir, de servir le/les tyrans, les autorités aliénantes.
  • On peut désobéir en arrêtant d’idolâtrer, supérioriser l’autorité, les dominants, les tyrans et les tyranneaux (expression de La Boétie pour désigner la cour rapprochée du tyran, qui surobéissent pour dominer d’autres, pour gagner des petits conforts et avantages).
  • On peut désobéir en refusant le confort de la soumission et de la déresponsabilisation.
  • On peut désobéir en refusant de se couper de la réalité, aussi moche et atroce soit-elle.
  • On peut désobéir en refusant d’agir de façon automatique.
  • On peut désobéir en étant guidé par sa propre conscience et non celle d’idéologues, de dogmatiques, d’autorités aliénantes…
  • On peut désobéir en ne laissant pas un autre penser à notre place.
  • On peut désobéir en se découvrant irremplaçable pour aider autrui à être plus libre et non lui être soumis ou vouloir le soumettre.
  • On peut désobéir en découvrant l’impossibilité de se dérober à la tâche (de désobéir, d’agir, d’œuvrer selon notre conscience).
  • On peut désobéir en découvrant l’impossibilité de continuer à obéir car cela reviendrait à un suicide psychique.
  • On peut désobéir en refusant la « neutralité » car la neutralité a pour effet de masquer sa responsabilité,d’œuvrer dans une complicité passive.
  • On peut désobéir par la reconnaissance des déterminismes, des causes extérieures multiples et non pas uniques.
  • On peut désobéir en reconnaissant que la liberté est illusoire, et que se libérer consiste non pas à atteindre un libre arbitre mythologique mais à se libérer des illusions de la liberté.
  • Désobéir ne consiste pas à opposer raison et émotion, en privilégiant l’un ou l’autre, mais bien à réconcilier l’un et l’autre, l’un offrant un cadre à l’autre, et réciproquement.

Comment désobéir ?

La liste psycho-sociale


Ici, ces leçons me proviennent principalement des études autour de l’expérience de Milgram, de l’autoritarisme et de la dominance sociale. C’est presque la même chose que ce qui est dit dans les écrits de La Boétie, excepté que cela a pu être testé et validé scientifiquement.
  • On peut désobéir lorsqu’on a préalablement accepté de ressentir pleinement les émotions extrêmement négatives que suscitent l’acte d’obéissance.
  • On peut désobéir plus facilement lorsqu’on a fait de petits actes d’opposition, même petits, à une ou à des autorités (distribution de tracts, manifestations, non acquiescement…).
  • On peut désobéir plus facilement si on a conscience et connaissance des dérives épouvantables de l’obéissance à des ordres ou à des idéologies destructrices (c’est à dire toute idéologie prônant la déshumanisation de certains individus ou groupes d’individus).
  • On peut désobéir plus facilement si on maintient son aversion à la souffrance, si on ne coupe pas son empathie (ce qui implique de pas dénier les différentes émotions que l’on peut ressentir).
  • On désobéit plus facilement lorsque les autorités sont incohérentes ou que des tiers soulignent leurs dérives ; à l’inverse on obéit davantage si l’autorité est proche de nous physiquement et que des tiers ne commentent pas leurs dérives.
  • On peut désobéir plus facilement si l’on voit littéralement la souffrance que cause notre obéissance sur autrui ; la distance (physique et/ou mentale) de la souffrance d’autrui participe au contraire à augmenter l’obéissance.
  • On peut désobéir plus facilement si on se regarde littéralement dans un miroir durant l’acte destructeur.
  • On peut désobéir plus facilement si on interagit beaucoup avec l’autorité et qu’on a donc pu constater qu’elle ne changerait pas d’avis, n’entendrait pas raison ; cela permet de voir aussi l’absence de justification valable/légitime/éthique à ces ordres, ces injonctions ou politiques.
  • On peut désobéir en étant complètement dans l’émotion, en pleurant, en « perdant la face », en ayant une apparence « fragile ». L’émotion dite négative n’est pas une faiblesse, mais une force qui permet de dire non. Les soldats désobéissants vomissaient parfois toutes leurs tripes devant les horreurs, partaient en hurlant, n’avaient plus du tout une apparence « forte » et c’est cet état émotionnel d’urgence qui leur a permis de désobéir, fuir, voire de se rebeller.

Comment désobéir ?

La liste d’action


Cette liste ci-dessous provient de sources historiques, psycho-sociale/historique, philosophique, d’essais sur la non-violence ( et par “non-violence”, il ne faut pas l’entendre ici par “non casse” comme on l’entend souvent aujourd’hui dans les médias), d’écrits divers et variés de désobéissants et résistants, de services de renseignements et de hackers. Je mettrais les sources à la fin.
⇒ en hackant les contrôles, les « verrous », les symboles de pouvoir et tout ce qui représente ou bloque littéralement la liberté, l’autonomie, l’autodétermination, l’empowerment, la satisfaction des besoins fondamentaux des personnes.

Le site du FBI rendu inaccessible par DDOS par anonymous en 2012

⇒ en occupant et en défendant des zones, de façon autodéterminée, d’un contrôle ou d’une dominance nuisible, insensée, destructive et/ou contraire à la dignité humaine.

Notre-Dame-des-landes, barricade Bison Futé : https://www.flickr.com/photos/jey-oh/13868284193/in/album-72157643993144014/

⇒ en sabotant

Camover, un collectif allemand qui détruit les caméras de surveillance

⇒ en arrêtant d’obéir, de faire

⇒ en obéissant à autre chose ; par exemple, des chauffeurs Uber ont manifesté tout simplement en respectant le Code de la route parce qu’implicitement on leur demandait le contraire ; plusieurs ont été « licenciés » suite à cette action :

⇒ en s’infiltrant dans les milieux problématiques puis en détournant de l’intérieur les mécanismes de destructivité.
Dans cette vidéo ci-dessus, dans cette infiltration il s’agissait surtout de blaguer, mais on voit que cela a eut des conséquences :

⇒ en décidant que l’autorité n’a plus du tout de pouvoir, que ces règles ne sont pas en vigueur et en vivant et en mettant en place le modèle de vie qu’on veut vivre.
⇒ en détournant son travail pour en faire autre chose, en se donnant d’autres quêtes plus sensées, autodéterminées et autodeterminantes, altruistes.
⇒ en libérant l’information (connaissances, lançage d’alerte, publication de données, de témoignages révélant les envers du décor, piratage)

⇒ en donnant gratuitement ce qui est censé apporter du profit à des dominants

Alexandra Elbakyan, robin des bois de la science, créatrice de l’indispensable sci-hub : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandra_Elbakyan

Ici, Léo de Dirtybiology explique très bien en quoi les éditeurs sont un problème et donc en quoi cela légitime l’utilisation de sci-hub par exemple  :

⇒ en aidant et en soutenant autrui

Cela peut se faire furtivement, publiquement, l’un n’est pas « moralement » meilleur que l’autre, tout dépend des situations, et de l’efficacité possible de l’action. Les terrains d’actions peuvent être très divers, allant de la place publique, de la rue, dans l’entreprise ou institution problématique, sur internet (notamment dans une démarche hacktiviste par exemple).
Hacker, gripper, détourner tout ce qui cause de la destructivité n’est pas violent, c’est au contraire faire acte de non-violence, puisqu’il s’agit de condamner ou d’enlever de la violence. On n’accuse pas de violence le médecin d’avoir ouvert un corps infecté pour en retirer l’infection. Cependant, en bon docteur, ne confondons pas le mal réel de l’infection avec la personne qui la porte : ceux qui perpétuent des dominations, les injustices et les oppressions, les tyranneaux et la la garde, l’esprit de cour qui copie le tyran, comme le cite La boétie sont également aliénés par leurs rôles, passent totalement à côté d’une autodétermination puissamment heureuse, font l’erreur d’un mauvais calcul quant à leur existence.

Des livres sur la désobéissance autodéterminée


Ce ne sont là que listes, brèves et synthétiques; évidemment les livres que nous allons présenter vous offriront mille fois plus d’entrain que cette ultra-synthèse.
Les furtifs, Alain Damasio c’est rare que je mette de la fiction dans mes sources, mais ici c’est plus qu’approprié. C’est un chef d’œuvre. Et plus encore, c’est une prouesse de créateur, c’est proprement hallucinant tout ce qu’a donné Alain Damasio à cette œuvre, et on sent cette énergie, ce dépassement, l’œuvre nous transfuse de ce don si total. C’est une ode à la furtivité, à l’extension créatrice, à la liberté, à la désobéissance constructive, à la résistance civile chaleureuse, à l’engagement autodéterminé, et il y a tellement, tellement d’humanité dans ce monde-là. Il y a une injection massive de maturité socio-émotionnelle et de l’intelligence dans cette histoire, à un tel niveau d’altruisme que ça vous arrache des larmes de bonheur.
Discours de la servitude volontaireÉtienne de La Boétie. Si vous ne devez lire qu’un seul essai court sur la désobéissance, choisissez celui-là : La Boétie avait déjà tout saisi ce qu’il y avait à savoir de l’obéissance et de la désobéissance, et cela est condensé en un texte là aussi puissant en énergie, fort d’image marquantes, de phrases qui restent. Certes les formulations non modernes peuvent rebuter, mais on s’y habitue et finalement on se rend compte que le texte est beaucoup plus accessible qu’il n’y paraît au premier abord.
La Désobéissance civileDavid Thoreau ; là encore il s’agit d’un classique sur la désobéissance, qui personnellement m’a moins marqué car il est très lié aux questions de l’époque dont il est plus difficile de saisir l’exact climat, contrairement à l’ouvrage de La Boétie qui parle de tyran et de liberté de façon plus conceptuelle. Cependant, encore une fois, on sent quelque chose de puissant qui anime la réflexion.
Désobéir, Frédéric Gros, une excellente synthèse et voyage à travers la philosophie de la désobéissance, là encore extrêmement énergisant. Il est extrêmement accessible à lire sans perdre en cette magie qu’à la philosophie de nous donner du ciment à nos concepts éparpillés, de lier magnifiquement ce qui était confus, et de mettre de l’essence dans nos moteurs psychiques.

Des livres sur les désobéissants


The altruistic personnality, rescuers of jews in Nazi EuropeSamuel P. Oliner, Pearl M. Oliner, 1988 ; on en a fait un résumé ici, on y voit une désobéissance par altruisme, les témoignages sont absolument incroyables de courage tout en étant d’une simplicité sidérante.
Sans armes face à Hitler, Jacques Semelin, 1998 ; Pour sortir de la violence, Jacques Semelin, 1983 Les deux ouvrages comportent des exemples de résistance civile extrêmement inspirants, et Jacques Semelin est un excellent professeur, je recommande absolument tous ses ouvrages.
Mémoires Vives, Edward Snowden 2019, le meilleur mode d’emploi pour désobéir dans nos contextes actuels : D J’ai vraiment eu la joie de découvrir par ses mots quelqu’un qui aurait très bien être pu être ce pote geek/hacker qu’on a eu lycée, quelqu’un d’accessible, normal, mais qui est tombé comme beaucoup d’Américains dans une forme d’obéissance par peur du terrorisme. Il raconte comment il a changé en s’éveillant politiquement, en découvrant ce à quoi il servait, puis enfin comment il a désobéi.
La non-violence, Semelin et Mellon, 1994 décrit précisément des actes de désobéissance civile, mais si je le mets en valeur ici c’est surtout parce que j’en ai marre du grand n’importe quoi qui est dit sur le concept de « non-violence » qui est complètement tordu ; par exemple casser des vitrines lors d’une énième manifestation est un acte de non-violence et les pouvoirs n’ont encore rien voulu entendre, présentant cela comme la pire des violences ; et à l’inverse, effacer des tags parce ce serait des mots violents envers les policiers est violent. Ce livre est parfait pour comprendre ce que voulait vraiment dire non-violence.
Désobéir en démocratie, la pensée désobéissante de Thoreau à Martin Luther King, Manuel Cervera-Marzal 2010. un excellent résumé historique, conceptuel, mais aussi sous l’aspect juridique de la désobéissance civile en démocratie. Là encore, la définition de non-violence n’est pas tordue.


Et ce formidable documentaire sur Aaron Schwartz :
Et ce formidable documentaire sur Aaron Schwartz :


Sources


Et voici le reste des sources avec lesquelles j’ai construit mes « listes », par ordre d’année de publication :
  • Révolution non violente, Martin Luther King, 1963
  • Soumission à l’autorité, Stanley Milgram, 1974
  • Au fond des ténèbres, un bourreau parle : Franz Stangl commandant de TreblinkaGitta Sereny, 1974
  • L’Éthique des hackers, Steven Levy, 1984
  • Des hommes ordinaires : le 101e bataillon de réserve, Christopher R. Browning, 1992
  • Purifier et détruire, usages politiques des massacres et génocides, Jacques Semelin, 2005
  • Magda et André Trocmé, figures de résistance, textes choisis par Pierre Boismorand, 2008
  • L’Éthique hacker, Pekka Himanem, 2001
  • Un si fragile vernis d’humanité, Banalité du mal, banalité du bienMichel Terestchenko, 2005
  • Désobéissance civile et démocratieHoward Zinn, 2010
  • Anonymous, Nicolas Danet et Frederic Bardeau, 2011
  • Hacker : au cœur de la résistance numérique, Amaëlle Guitton, 2013
  • Un million de révolutions tranquilles, Bénédicte Manier, 2016
  • Rôle des mécanismes d’autorégulation dans la soumission à l’autorité, Johann Lepage, 2017
On a aussi parlé de désobéissance ici, sous l’angle du hack social :