dimanche 13 mars 2022

Christophe Alévêque : Putain de peuple !


 


PUTAIN DE PEUPLE ! Christophe Alévêque Festival "Que demandent les peuples ? - Nos disques sont rayés #5" Jeudi 10 février 2022 Théâtre du Rond-Point Paris La connerie est-elle devenue l’idéologie dominante juste après la confusion ? L’humoriste Christophe Alévêque ne se sent plus en phase avec l’époque : « Le champ de la liberté d’expression se réduit comme peau de chagrin, je me surprends à faire attention à ce que je dis. Tous les idéaux que je défendais – justice, tolérance, partage, égalité – sont tombés dans l’escarcelle de groupuscules qui ont dévoyé ces beaux principes. On en arrive à un nouvel ordre moral, avec ses milices, sa police de pensée. » L’opinion est devenue la reine du monde, elle a pris le pas sur le peuple. Pourtant, l’opinion c’est le peuple. Pas si simple : l’époque est à la confusion, n’oublions pas. Le manichéisme ambiant règne en maître, on est gentil ou méchant, sinon on fait de la figuration. En période de paix, on se bat les uns contre les autres. Pour s’occuper peut-être ? Fausse liberté, fausse démocratie, faux débats, nous vivons dans la contrefaçon. Sommes-nous devenus des Chinois à l’usine qui se prennent encore pour les héritiers des lumières ? Même le public d’Alévêque, auquel il fait la revue de presse depuis tant d’années, a des réactions parfois qui l’étonnent. On dirait qu’il s’est fragmenté, comme s’il n’y avait plus de peuple, mais, sous l’étouffoir d’un couvre-feu moral de plus en plus pesant, des bulles indépendantes les unes des autres, gavées à la demande par les réseaux sociaux et les sondages. « On finit par se méfier de ses amis parce qu’on ne sait pas s’ils sont pour ou contre la vaccination ou s’ils ont ou non fait la troisième dose de rappel. » Alors, le temps d’une soirée, dans l’intimité de la salle Topor, Alévêque va faire le point avec son public adoré. Programmation Jean-Daniel Magnin Captation Léo Scalco et Sarah-Mei Chan

Fly Rider très déçu à propos de l'Ukraine et de la propagande de guerre et du reste


 

Idriss Aberkane - Neuro-fascisme, intelligence artificielle et résistance


 Sud Radio

Idriss Aberkane, essayiste et auteur de "Le triomphe de votre intelligence - Pourquoi vous ne serez jamais remplacé par des machines" aux éditions Robert Laffont est l'invité d'André Bercoff. Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry ——————————————————————— ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75... 🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/ ——————————————————————— 🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴 ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOffi... ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradiooff... ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr ——————————————————————— ☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://youtube.com/playlist?list=PLa... ##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2022-03-10##
MOINS

Ukrisis-8 : Nos ruines en contreplongée

 


13 mars 2022 (14H00) – « [L]'évangile [libéral] est toujours radieusement vrai… »... Il est vrai que cette citation de David Brooks, qu’Alastair Crooke présente en tête de son texte, possède, au second degré à peine, avec une charge de folle ironie devant la folie du simulacre, le zèle religieux de type psychiatrique, la volonté complètement schizophrénique accompagnant l’épisode maniaque de nous assurer de la véracité indiscutable de l’illusion, enfin une sorte le déferlement de l’hallucination exaltée et extatique... Tout cela ! Tout cela pour nous confondre dans une stupéfaction sans fin : ces gens tiennent droite leur plume et signent dans le distingué New York ‘Times’ qui est le canard de référence, et tout le monde danse, le NYT en premier,  et la civilisation ad hoc de suivre le rythme de quelque chose qui rappelle vaguement la carmagnole, mais au rythme du « credo du libéralisme », sur le pont un peu incliné du ‘Titanic’, mais qu’importe nous tenons le cap ! En avant toute vers les profondeurs !

Je veux dire, –  « [Le] crédo du libéralisme toujours radieusement vrai… », un crédo comme celui de l’Évangile n’est-ce pas, qui connaît une nouvelle heure de gloire grâce à la “démocratie ukrainienne” comme on dirait “démocratie athénienne” (ça sonne pareil) ; laquelle renaîtrait de ce qu’on croirait être ses cendres provoquées par d’incroyables “méchants” chenillés et cliquetant comme d’affreux blindés envahisseurs et violeurs de toutes nos libertés sacrées ; laquelle “démocratie ukrainienne” tient à bout de bras notre liberté, car l’Ukraine lutte en vérité pour l’avenir du monde et notre paradis des “lendemains qui vocalisent, qui modulent, qui contre-utent à décorner les bœufs”...

Aurait-on imaginé, à Hollywood, aux temps lointains des scénaristes à la petite-semaine comme notre civilisation sait fort bon usage, des Scott Fitzgerald et des William Faulkner en manque de $dollars$, de composer scénario plus abracadabrantesque ? Un film qui se serait appelé ‘Kiev’ au lieu de ‘Casablanca’, annonçant que sonne l’heure de la libération, l’heure de la démocratie, avec une Victoria Nuland saluant, larmes-Bergman aux yeux, dans le brouillard des grandes steppes, un Zelenski-Bogart qui va monter à bord d’un MiG-29 polonais loué par l’ l’US Air Force ?

Voici la chose, – “cette citation de David Brooks”, – citation du petit gribouilleur de service, suivie d’une courte question de Crooke, étonnée, d’une ironie fatiguée à force d’avoir à supporter ces sornettes, à peine acerbe, tout juste acidulé, tout juste amarescent disons, du latin ‘amarescere’ qui est dit de “devenir amer”... Car comment peut-on, monsieur David Brooks, comment peut-on arriver à débusquer le génie d’une telle tirade ? Allons, monsieur David Brooks, dites-nous votre secret d’alchimiste de la démocratie...

« David Brooks, dans le New York Times, élève ce sentiment de culpabilité à des niveaux supérieurs :

» “Le credo du libéralisme connaît un second souffle [et] nous rappelle non seulement ce que c'est que de croire à la démocratie, à l'ordre libéral et à l'honneur national, mais aussi d'agir courageusement au nom de ces choses. Ils nous rappellent comment les revers [ont pu] nous faire douter et rester passifs face à l'évangile de la démocratie. Mais en dépit de tous nos échecs, l'évangile est toujours radieusement vrai…” »

» L'Ukraine peut être beaucoup de choses... mais un «“évangile de la démocratie” ? »

Le reste est en effet un superbe travail d’Alastair Crooke, surtout attaché ici à observer, à tenter de prévoir, de mesurer ce que seront les dégâts que nous nous faisons et allons nous faire à nous-mêmes... Nos prodigieuses performances en matière de “guerre de la communication”, notre prodigieuse capacité, presque bénédiction divine, de fabuler, d’affabuler, de singer dans l’arrière-cuisine de l’arrière-caverne de la caverne de Platon ; notre prodigieuse disposition à fabriquer encore et encore des décors de théâtre en carton mâché et dégusté, à égrener de sublimes et stupidissmes narrative que gobent et impriment les journalistes les plus libres du monde, si libre que la soumission leur paraît le havre même protégeant la pureté de cette liberté. Et puis ces horribles bombes ! Et ces émouvantes plaintes entonnées pour toutes les victimes ! Il faut dire que mes compatriotes ont des tonnes et des tonnes de larmes à rattraper, celles qu’ils n’ont jamais versées pour les Serbes, pour les Irakiens, pour les Libyens, pour les Syriens, pour les Houthis...

... Tiens, c’est moi qui ait écrit tout cela ? Ne devrais-je pas consulter du côté du « Cuckoo’s Nest » ? En attendant, laisser la plume à Alastair Crooke, pour qu’il nous donne sa leçon de lucide intelligence.

PhG – Semper Phi

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« Voilà ce qu’est la ‘fièvre de la guerre’ libérale » (*)

Nous savons tous que la couverture médiatique de l'Ukraine par les médias occidentaux a été très chargée, jouant sur les sentiments de sympathie de l'Occident pour (certaines) “victimes” défavorisées, et orientant les sentiments vers une indignation morale qui insiste, – voire exige – une rétribution et une punition pour les auteurs présumés.

David Brooks, dans le New York Times, élève ce sentiment de culpabilité à des niveaux supérieurs :

« Le credo du libéralisme connaît un second souffle [et] nous rappelle non seulement ce que c'est que de croire à la démocratie, à l'ordre libéral et à l'honneur national, mais aussi d'agir courageusement au nom de ces choses. Ils nous rappellent comment les revers [ont pu] nous faire douter et rester passifs face à l'évangile de la démocratie. Mais en dépit de tous nos échecs, l'évangile est toujours radieusement vrai… »

L'Ukraine peut être beaucoup de choses... mais un « évangile de la démocratie » ?

Toute crise grave, bien sûr, est aussi une occasion de mythopoésie, – surtout en période d'anomie, lorsqu'une moitié de la société, découragée, croit que son pays ne s'investit plus en elle et « que les systèmes économiques et politiques (et les gens qui les dirigent), sont empilés contre [elle], – quoi que vous fassiez ».

L'establishment anglo-américain s'est montré habile à comprendre qu'en raison de cette anomie et de l’érosion de notre “canopée sacrée”, un “noble mensonge” peut être utilisé pour donner un dernier souffle à un ordre fondé sur des règles. Son pouvoir inhérent peut être exploité pour générer l'indignation comme casus belli pour le libéralisme mondial. Après tout, quelle meilleure force unificatrice que le “grand projet américain” de la guerre pour stimuler le désir d'une signification nationale réappropriée.

L'Occident a porté la domination de l’“espace d'information” à de nouveaux sommets : il a consolidé les médias, resserré son emprise sur l'information, marginalisé les quelques journalistes d’investigation qui subsistent et réduit le scepticisme à néant en le qualifiant d'apaisement ou de “poutinisme”.  La liberté de pensée en ligne n'est pas autorisée ; les perspectives de diffusion sélectives sont supprimées ou autorisées (par exemple, les sympathies pro-néonazies et la violence à caractère politique contre les Russes et la Russie) ; un monopole de la vérité est ainsi établi. Lorsqu'elle est prise en flagrant délit de fausseté par rapport au dogme, toute intrusion errante est tout simplement “néantisée” du point de vue algorithmique.

Il ne fait aucun doute que l'Occident a raffiné ce mode de combat au plus haut point, mais son succès même diffuse également ses propres agents pathogènes dans les capillaires occidentaux. Une fois mis en branle, ce mode de combat possède tout le pouvoir d’accoutumance des jeux en ligne.  Écrivez le script d'un nouveau scénario, dirigez sa production, puis mettez-le en scène sur vidéo.  Beaucoup ne croiront peut-être pas le résultat, mais ils ne pourront rien faire d'autre que de le regarder en silence, frustrés. La partie est terminée. Vous avez “gagné”.

Sauf que ce n'est pas le cas. Ce jeu génère sa propre dynamique. Il y en a toujours un autre, à portée de main, pour remplacer la raillerie du dernier joueur à l'égard de Poutine ; pour saluer le nouvel acte de bravoure désintéressé de la victime ; pour spéculer sur d'autres actes criminels prévus contre elle.  Et ainsi, la demande de châtiment et de punition est investie d'un élan imparable. La logique de sa structure fait qu'il est presque impossible pour tout dirigeant politique de s'opposer à la marée montante.

C'est là où nous en sommes. Trois réalités tellement séparées les unes des autres qu'elles ne se touchent en aucun point. Il y a la réalité des opérations psychologiques qui n'a presque aucune ressemblance avec la réalité de la situation militaire sur le terrain. En fait, elles se manifestent comme des inversions polaires l’une de l’autre : une résistance héroïque contre une armée russe défaillante, démoralisée et handicapée. Alors que la réalité est que « Poutine n'est PAS fou et l'invasion russe n'est PAS un échec ».

Ensuite, il y a les réalités contradictoires d'une Europe et des USA unis dans « une entreprise économique et morale de puissance sociale et de moral de combat » (bien qu'au prix d'une certaine abnégation/autoflagellation pour eux-mêmes) pour punir la Russie. L'autre réalité est qu’un “monde en guerre”, – que cette guerre soit cinétique ou financière, – sera un désastre pour l'Europe (et l’Amérique).

La guerre est inflationniste.  La guerre est contractionniste (et inflationniste aussi). Tout, – le pétrole, le gaz, les métaux, etc., – augmente vertigineusement, et toute la chaîne de production alimentaire est soumise à des pressions de toutes parts. Mais cette situation est clairement moins désastreuse pour un super fournisseur de produits alimentaires et de matières premières comme la Russie.

La troisième série de réalités contradictoires est, d'une part, la focalisation exclusive et sans contexte sur les événements en Ukraine, qui efface ce moment d’inflexion politique et économique mondiale, et, d’autre part, l’énorme phénomène qu’est le mégaprojet Russie-Chine pour forcer un retrait et une protection de l’ensemble de l’ordre hégémonique “fondé sur des règles”.

Il y a d'autres réalités contradictoires  (comme celle de la Russie isolée et évincée par opposition à la réalité qu'une grande partie de la planète ne soutient pas les sanctions punitives américaines et européennes), – mais peu importe.

La question n'est pas seulement de savoir ce qui se passe lorsque ces réalités se heurtent, mais ce qui se passe lorsque l'une ou l'autre “réalité”, qui a déjà une charge hyperémotive et moralisatrice, est forcée de prendre pleinement conscience qu'elle a eu TORT ?

C'est le pathogène inhérent au fait de pousser à l’extrême le champ de bataille de la domination de l'information. Il faut se poser la question suivante : dans quel sens les émotions se transformeront-elles si tout le battage médiatique tombe à plat et que le “méchant” gagne la partie ? Les gens se retourneront-ils contre leurs dirigeants actuels ou choisiront-ils de redoubler d'efforts et de réclamer davantage de “guerre” alors que leurs instincts se rebellent contre le constat d'échec infligé à leurs convictions quasi-religieuses ? L’issue de ce dilemme psychique peut déterminer si nous nous dirigeons vers une escalade et une guerre étendue, ou non.

Des responsables du renseignement américain ont affirmé mardi que Poutine est “désespéré” de mettre fin au conflit en Ukraine, certains suggérant en privé qu’il pourrait même faire exploser une arme nucléaire tactique dans une ville ukrainienne pour y parvenir. Alimenté par ses déceptions, Poutine pourrait avoir recours à une petite arme nucléaire : « Vous savez, la doctrine russe veut que l'on escalade pour dés-escalader, et je pense donc que le risque augmenterait, conformément à la doctrine », a déclaré Burns, directeur de la CIA et ancien ambassadeur des États-Unis à Moscou.

Nous y voilà... la prochaine étape de l'escalade. Elle est maintenant attribuée à Poutine, mais le fait est qu'elle a été rendue publique par la CIA. Est-ce une préparation du terrain ? Il est peu probable qu'une escalade à ce niveau soit envisagée, tant que l’option d’enfoncer la Russie dans un bourbier ukrainien reste fermement envisagée. Si la narrative de la guerre psychologique, – dont dépendent tant de choses, – ne résiste pas à la réalité du terrain, l'opinion publique exigera des réponses. Pourquoi ont-ils été conduits sur “The Primpose Path” ? Le revers de la “canopée sacrée” serait immense.

Des laboratoires biologiques ont été découverts en Ukraine qui auraient un lien avec les Etats-Unis : Interrogée à leur sujet, Victoria Nuland a étonnamment admis leur existence, mais a déclaré « qu'elle craint que la Russie ne les obtienne et qu'elle est sûre à 100%  que, s'il y a une attaque biologique, elle viendra de la Russie. ».  Jeudi, les médias britanniques titraient en première page : « Poutine prépare une attaque aux armes chimiques en Ukraine ».  Il est clair que le facteur peur est renforcé pour soutenir une stratégie d’insurrection à long terme contre la Russie en Ukraine occidentale.  Il s'agit, comme l'a laissé entendre David Brooks, du dernier souffle pour la défense de l'ordre mondial libéral.

Tout ce battage médiatique, – armes nucléaires tactiques, armes biologiques et chimiques, – peut-il vraiment nous conduire à la guerre ?  James Carden, dans son article, affirme que c'est possible, – et que ça l’a été. Il cite un exemple :

« Dans une lettre privée écrite en 1918, le chancelier allemand récemment déchu a admis qu’à l'approche de la Grande Guerre, “il y avait des circonstances particulières qui militaient en faveur de la guerre, notamment celles où l’Allemagne, en 1870-71, est entrée dans le cercle des grandes puissances” et est devenue “l’objet d'une envie vengeresse de la part des autres grandes puissances, en grande partie, mais pas entièrement, par sa propre faute”.

» Pourtant, Bethmann voyait un autre facteur crucial à l'œuvre : celui de l'opinion publique. “Comment expliquer autrement, demande-t-il, le zèle insensé et passionné qui a permis à des pays comme l'Italie, la Roumanie et même l’Amérique, qui n’étaient pas impliqués dans la guerre à l'origine, de n'avoir aucun répit avant de s'être eux aussi plongés dans le bain de sang ? Il s'agit certainement de l'expression immédiate et tangible d'une disposition générale à la guerre dans le monde”. »

Face à la perspective que Poutine puisse parvenir à ses fins, sans guerre générale, comment l'Europe et l'Amérique pourraient-elles réagir ?  Elles pourraient réagir très différemment.

Tout d'abord, nous devons nous rappeler que l'un des objectifs de cette “fièvre de guerre” a toujours été de lier l'Europe aux États-Unis et à l'OTAN, et d’empêcher la Russie et la Chine de coopter l'Europe dans le projet d'intégration économique du grand Hartland asiatique, – laissant ainsi les États-Unis comme une “île” maritime isolée, stratégiquement parlant.

Les néo-conservateurs purs et durs ont obtenu des résultats positifs : Nordstream 2 est annulé, – laissant l'Europe sans une source d'énergie sûre et bon marché. Dès le départ, le projet européen a été conçu comme un mariage entre les ressources russes et la capacité de production européenne. Cette option est désormais révolue.  L’UE s'est entièrement liée à la “fièvre” et à la sphère américaine. Et elle a érigé un “rideau de fer” contre la Russie (et par extension la Chine).  Elle s'est “sanctionnée” dans un paradigme d'énergie et de produits de base à coût élevé et s'est transformée en un marché captif pour les grandes entreprises énergétiques américaines et la technologie américaine.

L'UE a toujours aimé s'imaginer comme un imperium libéral. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Son ‘Re-Set’ de Davos, conçu pour prendre de vitesse l'Amérique, n'existe plus. Les quatre “transitions” clés sur lesquelles Bruxelles comptait pour faire passer son influence du niveau national et au niveau mondial supranational sont caduques : les réglementations sanitaires mondiales du “passeport vert”, le climat, l'automatisation et les cadres réglementaires monétaires, – pour une raison ou une autre, – ont échoué et ne sont plus à l’ordre du jour.

L'UE comptait sur ces transitions pour imprimer une énorme quantité d'argent. Elle en a besoin pour liquider un système surendetté. En l'absence de ce point d'ancrage, elle envisage de créer une caisse noire (hautement inflationniste) (apparemment pour la défense et le remplacement de l'énergie russe), financée par des euro-obligations. (Il sera intéressant de voir si les “quatre pays économes” de l'UE adhèrent à ce stratagème de mutualisation de la dette).

Pourtant, l'inflation, – déjà élevée et qui accélère, – est à l'origine de la crise à laquelle Bruxelles est confrontée. Il n'y a pas grand-chose à faire à ce sujet, compte tenu des sanctions que l'UE a prises à l'encontre de la Russie, – tous les prix augmentent vertigineusement. Quant à l'autre lacune, l’Europe n'a aucune chance de trouver 200 milliards de mètres cubes de gaz ailleurs pour remplacer la Russie, que ce soit en Algérie, au Qatar ou au Turkménistan, – sans parler du fait que l'UE ne dispose pas des terminaux GNL nécessaires.

Les Européens sont confrontés à un avenir sombre fait de flambée des prix et de contraction économique. Pour l'instant, ils ne peuvent offrir que peu de dissidence politique aux élites qui les contrôlent. Les cadres d'une véritable opposition (par opposition à une opposition symbolique) en Europe ont été en grande partie démantelés dans le zèle de Bruxelles à réprimer le “populisme”.  Les citoyens européens supporteront cette perspective dans une colère maussade (jusqu'à ce que la douleur devienne insupportable).

Aux États-Unis, cependant, le “populisme” n'est pas mort. Quelque 30 membres du Congrès du GOP ont choisi de se retirer lors des prochaines élections de mi-mandat. Nous pourrions bien assister à une recrudescence du sentiment populiste américain en novembre. Le fait est que le populisme américain est traditionnellement conservateur sur le plan fiscal. Et il semble que Wall Street évolue également dans cette direction : c'est-à-dire qu’il pourrait se préparer à abandonner Biden et à soutenir une plus grande rigueur fiscale.

C'est potentiellement énorme. Cette semaine, le directeur de la Réserve fédérale a déclaré que si une partie de l'inflation américaine record peut être attribuée à la Fed, le Congrès est également responsable.  Cela se traduit en gros par “Arrêtez les grosses dépenses, Biden !”. La Fed a besoin de l'espace nécessaire pour augmenter les taux d'intérêt.  Le directeur de la Citi Bank s'est exprimé dans le même sens.

Wall Street va-t-il changer de camp (il a soutenu Biden lors des dernières élections), et ainsi agrandir la marge de la probable majorité républicaine au Congrès ?  Si tel est le cas, avec une majorité suffisante, tout peut devenir (politiquement) possible.  Le conservatisme républicain traditionnel (c'est-à-dire avant le flirt avec les faucons néoconservateurs) est très prudent vis-à-vis de l'aventurisme étranger.

« Qu’il s'agisse des ‘Black Live Matters’, du coronavirus ou maintenant de l'Ukraine, chaque question est abordée en termes apocalyptiques et avec une peur gargantuesque. Mais, pour ce qui est de toutes ces frayeurs :

» Les ‘déplorables’ ont déjà donné ».  (... En paraphrasant)

Alastair Crooke

 

Note

(*) En adaptant cette phrase de « This is what liberal war fever looks like » (James Carden, dans ‘The Spectator’)

Source : https://www.dedefensa.org/article/ukrisis-8-nos-ruines-en-contreplongee

"Quand le vin est tiré, il faut le boire !"

L'Histoire humaine nous apprend que d'autres guerres existent et qu'elles se concentrent toutes aujourd'hui  autour de l'épicentre ukrainien et dans un paroxysme jamais atteint : Guerre idéologique, Guerre métapolitique, Guerre économique, Guerre de l'information, Guerre militaire...

Chaque guerre est différente de la précédente mais s'impose toujours au monde par une mécanique d'enchaînements d'événements, d'intérêts, de décisions et d'idéologies dont l'inertie à un moment semble échapper au contrôle de la raison et entraîner inexorablement le Monde vers une autre de ces tragédies dont pourtant les mémoires historiques de notre toute jeune espèce terrestre sont remplies.

Ainsi de ce nouveau conflit européen gravissime, commencé en avril 2014, sous management des services étasuniens par leurs putschistes de Kiev, et lançant contre un peuple russe vivant dans les frontières de l'Ukraine une opération militaire criminelle et à caractère génocidaire. 

Depuis le 24 février, après avoir échoué à faire entendre raison aux occidentaux, la Fédération de Russie a décidé de mettre fin à cette purulence atlantiste grandissant sur ses frontières occidentales et de "traiter le mal par le mal".

Ce conflit était prévisible: 

  • A cause de la problématique caractérisant la géopolitique moderne qui, en méprisant avec ses frontières étatiques artificielles les identités naturelles, culturelles, et historiques des peuples constitue le terreau de conflits successifs inéluctables,
  • A cause de l'évolution hégémonique de l'OTAN qui depuis l'effondrement de l'URSS, alors qu'elle aurait du disparaitre à l'instar du Pacte de Varsovie, est sortie de son espace et de sa fonction défensive pour devenir l'Hégémon belliciste du capitalisme,
  • A cause de la nouvelle crise systémique insoluble et mortelle du capitalisme et qui pousse une nouvelle fois sa ploutocratie mondialiste comme après les crises de 1907 et 1929 à vouloir jouer le joker de la guerre pour tenter une réinitialisation économique,
  • A cause de la servitude des appareils étatiques aux intérêts économiques d'une élite financière hors sol et apatride, et qui mettent à son service toutes les ressources de leurs absolutismes politiques jusqu'au sacrifice de leurs propres peuples,
  • A cause des idéologies dogmatiques qui, du monothéisme universaliste au droitdelhommisme cosmopolite, détruisent la diversité naturelle des peuples, au profit d'une pensée unique artificielle, protéiforme et universaliste détruisant leur sens commun pour les mettre en servitude,
  • Etc...
Et aujourd'hui, alors que quelques éveillés comme les situationnistes par exemple tiraient la sonnette d'alarme depuis longtemps, le monde occidental se réveille brutalement, un pied au dessus de l'abîme d'une troisième guerre mondiale, mais sans pour autant ouvrir les yeux et regarder la direction à suivre pour éviter la chute ! 

Pire que cela : on a l'impression que les occidentaux "persistent et signent" dans leur folie belliciste et suicidaire !

Après que les principes sécuritaires demandés par la Russie à force patience, diplomatie et pédagogie depuis 25 ans ont été systématiquement rejetés et par ceux là mêmes qui les invoquent pour justifier nombre de leurs propres guerres à travers le Monde, l'inévitable, que prévoyait en 1997 un sénateur étasunien nommé Biden, est non seulement arrivé, mais ces fous à lier, à commencer par ce Biden devenu président de la première puissance mondiale jettent aujourd'hui de l'huile sur le feu de cette guerre européenne dont ils ont allumé la mèche sur le Maïdan en février 2014.

Le naïf, l'idiot, le soumis, l'égocentrique (cumuls fréquents) ont en commun de croire qu'une guerre, c'est lorsque des hommes rougissent de leur sang la terre piétinée par la folie humaine. Or l'Histoire humaine nous apprend que d'autres guerres existent et qu'elles se concentrent toutes aujourd'hui  autour de l'épicentre ukrainien et dans un paroxysme jamais atteint:
  • Guerre idéologique
  • Guerre métapolitique
  • Guerre économique
  • Guerre de l'information
  • Guerre militaire...
Dans cette confrontation, il est nécessaire de combattre d'abord sa paresse intellectuelle et surtout de ne pas sombrer dans un manichéisme de pensée qu'une position occidentale, dans un matraquage propagandiste irrationnel et quasi théologique, tente d'imposer au Monde et dans un simplisme dogmatique qu'adoptent malheureusement nombre de "pro-russes" sacrifiant eux aussi leur pensée critique sur l'autel d'engagement idéologique fantasmé. 

Aujourd'hui et sans vouloir paraître un oiseau de mauvais augure, de même lorsque j'annonçais en mai 2014 que l'extension internationale de cette guerre du Donbass était inévitable, je pense - en espérant de toutes mes forces me tromper - que nous sommes entrés de plein pied dans cette 3ème guerre mondiale dont la tectonique augmentant continuellement depuis l'effondrement de l'URSS a fini par faire exploser son volcan ukrainien.

Les populations du Donbass sont bombardées depuis 8 ans dans un conflit qui
 a fait 15000 morts, des dizaines de milliers de blessés, des centaines de milliers de
déplacés, des millions de destructions et dans l'indifférence générale occidentale !
Ici, Kristina et son bébé Kira tuées par un bombardement ukrainien le 27 juillet 2014
au coeur de la ville de Gorlovka, une cité minière à 50 km au Nord de Donetsk. 

La décision de la Russie d'employer la manière forte pour imposer des principes sécuritaires pourtant internationalement reconnus (crise Est-Ouest de 1961 ou sommet de l'OSCE d'Istanbul et d'Astana de 2010 par exemple) n'est pas un choix mais un devoir pour éviter l'asphyxie totale par l'OTAN de son espace sécuritaire vital. Et ceci n'est en aucun cas l'expression d'une quelconque apologie de la guerre et encore moins une indifférence aux souffrances humaines qu'elle provoque mais une constatation amère, aux limites de la misanthropie, du prix que les peuples doivent payer depuis des millénaires pour garantir leur sécurité et leurs libertés.

Cette troisième guerre mondiale a commencé le jour où l'effondrement de l'Union soviétique a libéré l'Hégémon mondialiste des territoires géographiques et idéologiques dans lesquels elle confinait les ambitions militaires et économiques d'une ploutocratie capitaliste hors sol. Et qu'il soit bien noté ici que je ne défends pas une idéologie particulière par rapport à une autre mais simplement constate que cette guerre froide, par son équilibre imposé, était finalement bien plus salutaire que cette paix chaude provoquée par un mondialisme débridé et qui, de révolutions colorées en guerres asymétriques en passant par des terrorismes instrumentalisés, a finalement mené le Monde au bord d'un abîme insondable.


La IIIème guerre mondiale de l'information

Depuis la restauration de l'économie et de la puissance militaire russes, alors que la logique aurait voulu qu'elle soit à nouveau respectée dans le concert des nations, on a observé au contraire une russophobie occidentale croissante en parallèle d'une expansion continuelle de l'OTAN dans la zone d'influence russe et des opérations de déstabilisation de plus en plus radicales menées jusqu'à à ses frontières. Ce "Russian bashing" exponentiel et qui renait des cendres psychologiques encore chaudes de la Guerre Froide (révélées par les lapsus réguliers de responsables occidentaux utilisant encore en 2022 le terme "soviétique" pour parler de la Russie), n'est pas que la conséquence des nouvelles tensions et confrontations Est-Ouest mais surtout le conditionnement mental des populations occidentales à une nouvelle guerre mondiale et leurs sacrifices sociaux, économiques et physiques.


Cette guerre de l'information, elle n'est pas nouvelle dans l'esprit et l'Histoire regorge de ces conditionnements psychologique des populations aux sacrifices dit "patriotiques" ou idéologiques mais qui ne servent souvent en réalité que les intérêts d'une élite qui au contraire profite sans vergogne des guerres auxquelles elle ne participe jamais. En revanche, ce qui est nouveau et qui va donner à cette guerre mondiale de l'information ce sont:
  • Les vecteurs infinis de communication, via les médias officiels, les médias alternatifs, l'internet mais aussi les productions culturelles, la publicité, saturant l'environnement d'une dépendance consumériste occidentale,
  • L'instrumentalisation des émotions par des stratégies de communication paradoxalement de plus en plus virtuelles mais qui, par un matraquage visuel choquant empêchent toute analyse, qui pour être rationnelle doit être complète et dépassionnée,
  • L'inculture des occidentaux consuméristes, socialement individualisés mais médiatiquement massifiés, qui sacrifiant leur esprit critique, confondent l'Histoire et les idées avec l'historiographie et les idéologies propagandistes étatiques.
Voici une excellente mise au point réalisée par le média "Livre Noir" concernant la propagande mensongère ukro-atlantiste:


L'asservissement physique, mental, économique, culturel a malheureusement toujours existé dans l'Histoire humaine mais souvent ceux qui y étaient soumis gardaient en conscience leurs vraies libertés bafouées. Aujourd'hui, les servitudes modernes, souvent volontaires ont rejoint dans leurs expressions l'intégrisme des servitudes idéologiques qu'elles servent au point que les propagandistes eux mêmes finissent par croire à leurs propres mensonges !


La IIIème guerre mondiale économique

Lorsque des responsables politiques occidentaux engagés dans une avalanche exponentielle de sanctions économiques contre la Russie appellent à intensifier les représailles économiques contre la Russie, évoquant même une mise sous embargo totale de la Fédération, ils démontrent pathétiquement:
  • Leur servilité de larbin idéologique servant une ploutocratie dominante,
  • Leur déconnexion avec la réalité des interdépendances économiques,
  • Leur mépris des peuples sacrifiés sur l'autel de la marchandise,
  • Et surtout qu'un embargo ou blocus économique est juridiquement un acte de guerre !
"Sanctions" économiques contre la Fédération de Russie

Les occidentaux hésitent a entrer de plein pied dans un conflit militaire direct de peur de subir un enlisement ou pire une défaite mortelle, et pourtant il leur faut étendre comme un vampire leur domaine et développer cette économie de guerre qui, dans une fuite en avant criminielle, tente de retarder leur inéluctable effondrement systémique.

Depuis plusieurs décennies, la stratégie des USA ,qui hébergent aujourd'hui cette ploutocratie capitaliste apatride utilisant leur puissance pour son expansion mondialiste, est de faire leurs guerre surtout à partir de proxy: Etats dépendant de leur manne financière, organisations terroristes, Sociétés Militaires Privées, qui provoquent le chaos dans les pays non alignés, particulièrement lorsque ces derniers disposent de ressources énergétiques convoitées, contrôles les routes stratégiques ou se trouvent dans la zone d'influence de la Russie, de l'Iran ou de la Chine par exemple.

Dans le cas de l'Ukraine, l'objectif des occidentaux est 
  • de menacer la Russie par une militarisation atlantiste sur ses frontières, 
  • de déstabiliser la région pontique, ce "pivot stratégique" entre Europe et Eurasie
  • d'engager les ukrainiens dans une guerre contre les populations russes 
  • de provoquer une intervention russe radicale 
  • Afin de pouvoir déclencher une guerre économique à outrance contre la Russie. 
Et cette guerre mondiale économique que veulent les USA contre la Russie leur permettra, dans ses effets collatéraux, de soumettre encore plus les pays européens serviles à la dictature de sa marchandise idéologique. 

Et peu importe aux faucons étasuniens si des centaines de milliers d'ukrainiens meurent au milieu de leur pays détruit et il se trouvera certainement un psychopathe occidental à déclarer dans quelques années, comme cette Madeleine Albright à propos des 500 000 enfants irakiens morts sous le blocus et les bombes de l'OTAN, : "Ca en valait la peine !".


La IIIème guerre mondiale militaire

Aujourd'hui le monde occidental semble vouloir persister dans sa folie suicidaire concernant la Russie en général et l'Ukraine en particulier, en continuant à soutenir les forces armées ukrainiennes devenues progressivement depuis 2014 les auxiliaires, pour ne pas dire les idiots utiles, d'une alliance atlantique devenue un vecteur de déstabilisation mondial comme le démontre les chaos qu'elle a organisé en Asie centrale, au Levant et jusqu'au Maghreb.

Aides militaires aux forces ukrainiennes en guerre contre la Russie

De même qu'il est foncièrement malhonnête de vouloir faire démarrer la chronologie de cette guerre en Ukraine au 24 février 2022, alors qu'elle sévit depuis 8 ans dans le Donbass il est tout aussi malhonnête d'oublier que ce conflit contre les populations russes de Donetsk et Lugansk ne s'est internationaliser que maintenant. En réalité les aides militaires occidentales à l'effort de guerre ukrainien contre sa population russe ont commencé progressivement depuis 2015 avec des programmes de formation, d'équipement, de normalisation et de contrôle mené par l'OTAN et qui aujourd'hui risquent de basculer vers un engagement direct des forces occidentales dans les combats :
  • Renseignement militaire opérationnel au profit des forces de Kiev (engagé depuis 7 ans),
  • Guerre électronique à priori engagée ponctuellement depuis mars (à confirmer),
  • Assistance technique et logistique augmentées exponentiellement depuis janvier,
  • Mise à disposition de l'effort de guerre ukrainien de ressources logistiques militaires de pays tiers appartenant à l'OTAN,
  • Déploiement de mercenaires occidentaux sur le front ukrainien, individuels ou collectifs,
  • Implication de forces spéciales de l'OTAN dans des missions de combat ukrainiennes,
Ces deux derniers points me paraissent de plus en plus évident car l'urgence imposée par les opérations militaires en cours ne permet plus aux forces ukrainiennes d'attendre les cycles de formation - même accélérés - aux emplois des armes modernes occidentales qui leur sont livrées massivement depuis 2 semaines d'autant plus que le Pentagone a déclaré ce 10 mars 2022 que les États-Unis envisagent d'envoyer d'autres armes sophistiquées, notamment des systèmes de défense aérienne, plus importants que les actuels systèmes de missile antiaérien portatif; c'est à dire des systèmes d'armes sol-air plus sophistiqués que les actuels "Stinger" et dont l'emploi nécessite une formation spécialisée et longue... sauf si des spécialistes déjà formés, sous couvert de société militaires privées par exemple, débarquent en Ukraine avec eux !


La IIIème guerre mondiale métapolitique

Le massacre de Verden, en octobre 782

Si dans les temps anciens nombre de guerres ont cherché leur justification derrière des idéologies idylliques dont elles n'étaient en réalité que des hérésies grossières, force est de constater que cette stratégie de dissimulation des motivations réelles et qui a l'avantage également de leurrer les foules et motiver les soldats est toujours d'actualité, seuls les narratifs ayant changé. 

Là où hier les soudards de Charlemagne brûlaient les villages germains au nom de la religion  de l'amour christique, les nouvelles hordes occidentales détruisent des villes au nom de la démocratie.
Je suis sincèrement désolé si je heurte ici les croyances de personnes parmi lesquelles je compte de nombreux amis mais rassurez vous, je sais faire la différence entre la Foi, le Sacré, la Religion, et surtout l'Eglise qui souvent trahit dans l'Histoire les croyants jusqu'à être l'hérésie de ses propres références..

En à peine plus de 1000 ans l'Occident est passé d'une théologie politique à une politique théologique où les Droits de l'Homme ont remplacé la bible sur le même autel d'une pensée unique, dogmatique et hégémonique, et tandis que les mots et les armes évoluaient dans des capacités de destructions mentales et physiques exponentielles, les banquiers ont remplacé les princes et les journalistes sont devenus les nouveaux clercs de grand-messes cathodiques. L'hégémonie d'un "Homme nouveau" universaliste paulinien a passé le relais à celle d'un Nouvel Ordre Mondial sorrosien 

Je ne rentrerai pas ici dans les faux débats de la guerre idéologique préférant dans mon coeur païen avoir comme seule référence le grand livre de la Nature mais, lorsque j'observe le niveau de la décadence occidentale dont les derniers épiphénomènes actuels (transhumanisme, transgenrrisme, migrationnisme, wokisme etc,) rappellent pathétiquement dans leurs intégrismes délirants ces obscurantismes monothéistes qui ont mené et cherchent encore à mener des communautés vers d'autres folies anthropocentristes. 

Si je suis heureux d'être du côté, même imparfait, de la Fédération de Russie car elle reste un bastion des valeurs traditionnelles et naturelles des communautés de l'Etre tout en étant tourné vers l'avenir, je suis également triste que l'Homme moderne, qui a en main toutes les clés de sagesse et de science pour que soit joué à nouveau toute la symphonie de l'Harmonie persiste à vouloir s'extraire de l'Ordre de la Nature et dans des délires de dominations criminels et suicidaires. 

Et de douter sincèrement que notre espèce depuis plusieurs millénaires mérite l'appellation de "Sapiens Sapiens"

Respecter les réalités naturelles de la diversité des peuples est le cap des mes engagements successifs refusant dans une radicalisation croissante les délires étatiques hors sol, leurs idéologies hypocrites, hégémonies militaro-industrielles, mythes nationaux et absolutismes communautaristes mortifères ou bellicistes, et j'ai trouvé, dans la Fédération de Russie le cadre métapolitique le plus proche de ce qu'on appelle la "notion d'empire" et qui aujourd'hui est à l'avant garde du combat mené d'une monde multipolaire contre un monde - un système devrait-on dire plutôt tant il est "hors sol - unipolaire.

Pour mener avec succès ce combat titanesque, la Fédération de Russie devra certainement mettre de côté temporairement certains de ses principes, pour assurer sa sécurité intérieure, renforcer sa gouvernance et détruire également l'ennemi intérieur... comme le font tous les pays en guerre...

Mais je reste confiant dans les objectifs métaphysiques finaux de cet immense "heartland" qu'est la Russie et qui utilise le même mot ("mir") pour désigner à la fois le Monde et la Paix !


Conclusion

Le monstre Scylla aux multiples têtes

"Quand le vin est tiré il faut le boire !" dit un proverbe français et je pense qu'il peut s'appliquer à cette guerre déclenchée en Ukraine il y a 8 années par les ukro-atlantistes et qui depuis le 24 février montre dramatiquement au Monde toute la dimension internationale des enjeux et des menaces que représente cette région pontique qui est au coeur de l'Europe.

Reste à savoir si les occidentaux, qui ont ouvert la bouteille se contenteront de cette gueule de bois que constituera bientôt l'échec cuisant de leur démentielle stratégie atlantiste de l'Ukraine (et des autres pays "non alignés") ou si, dans un alcoolisme incontrôlé et une dépendance suicidaire à l'ivresse de leur hégémonie militaro-industrielle il vont vouloir continuer à boire jusqu'au coma éthylique de l'humanité ! 

J'invite tous ceux qui ont la patience de lire ces lignes jetées sur l'écran étoilé d'un vieux smartphone à ne pas se laisser entrainer par leurs passions dans les ornières de fantasmes creusés avec les pelles du mensonge et de la manipulation mentale par les propagandes s'affrontant da chaque côté des fronts militaire, économique, métapolitique...

Qu'ils soient pro-occidentaux ou pro-russes je conchie avec véhémence tous ces larbins propagandistes occidentaux, à l'instar de ces français, de BHL à Moreau, qui du fond abyssal de leur paresse intellectuelle ou de leur inculture générale, essayent d'analyser l'Histoire en mouvement a travers le prisme de leurs croyances manichéistes, car c'est justement ce genre de vision fantasmée qui sème le chaos à travers le Monde depuis des millénaires !

Car nous sommes entrés dans cette IIIème guerre mondiale poussés par cette obstination des occidentaux à vouloir imposer depuis des siècles la litanie de leurs pensées uniques esclavagistes et  l'absolutisme de leurs systèmes hégémoniques. Et si la guerre militaire en Ukraine se terminera cette année, et sans nul doute par la victoire des forces armées de la Fédération de Russie, elle n'est - malheureusement - que le premier théâtre d'opérations d'un nouveau type de conflit mondial protéiforme et décomplexé, qui s'était annoncé en Serbie (1999), en Géorgie (2008) et qui finalement a éclaté dans le Donbass en 2014.

Sursum Corda !

Erwan Castel

Source : https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/03/quand-le-vin-est-tire-il-faut-le-boire.html