dimanche 16 novembre 2025

Sagesse de la vie joyeuse

 Source : https://www.lavie.fr/ma-vie/sens-et-sante/sagesse-de-la-vie-joyeuse-74309.php

Comment retrouver l'élan et la confiance après un moment douloureux ? La philosophe Claire Marin fait appel à des penseurs pour nous aider à puiser en nous les forces nécessaires. Voici leurs conseils pour une philosophie de la joie au quotidien.
 
Par Claire Marin, philosophe
 
Publié le 11/06/2021 à 13h17, mis à jour le 11/06/2021 à 13h17 • Lecture 4 min.
 

• PRISCILLA DU PREEZ/UNSPLASH

Tous, nous traversons des moments douloureux, des passages à vide, des périodes où l’on se sent démuni, désemparé, seul. Une rupture, un échec peuvent nous plonger dans une profonde tristesse et nourrir un fort sentiment d’impuissance. On se replie sur soi, on restreint le cercle de ses activités, on limite les échanges avec les autres. On déserte le monde. On se sent alors incapable de retrouver l’élan et la confiance nécessaires à une véritable inscription dans l’existence.

Pourtant, dit le philosophe Baruch Spinoza, cette capacité est en nous. Nous pouvons apprendre à réveiller la joie en nous, pour retrouver avec elle cette « puissance d’agir » dont la tristesse nous a dépossédés. Nous pouvons, assez simplement, devenir les artisans de notre propre félicité.

Cultiver les émotions joyeuses

Dans l’Éthique, un texte publié en 1677, Spinoza fait l’éloge de la joie. Ce texte fondamental dans l’histoire de la philosophie occidentale est le lieu d’une redéfinition essentielle de la place des émotions dans notre vie. La théorie des affects de Spinoza distingue les affects joyeux, qui augmentent notre puissance d’agir, des affects tristes, qui la diminuent.

Spinoza en dégage une éthique des émotions : il faut « s’affecter de joie », cultiver les émotions joyeuses en nous pour connaître une vie créatrice et heureuse. La joie ouvre en nous un espace, comme le dit très poétiquement le philosophe contemporain Jean-Louis Chrétien, elle produit une « dilatation » de l’être, à rebours de la souffrance qui le contracte.

Débarrassons-nous donc des représentations qui accordent à la tristesse une valeur morale, cesser de croire que « nos larmes, nos sanglots, notre impuissance, notre peine et notre crainte » pourraient satisfaire une quelconque divinité ou nous conférer une forme de vertu. Il s’agit bien au contraire, nous dit le philosophe, de développer de nouvelles habitudes, comme la capacité à nous réjouir. Non seulement il faut apprendre à nous affecter de joie, mais c’est à cette condition seulement que nous participerons à la perfection, affirme sans ciller Spinoza.

Comment faire ? Certes, il ne suffit pas de décider un matin de devenir joyeux pour expérimenter comme par magie ce sentiment. Mais si nous ne pouvons pas commander nos affects, nous pouvons en revanche agir sur les circonstances qui les favorisent ou les interdisent. C’est ainsi que Spinoza nous livre quelques conseils pour une philosophie de la joie au quotidien.

Il s’agit pour chacun d’entre nous d’identifier ce qui le met dans une disposition joyeuse, ce qui fait naître en lui les premières étincelles de plaisir et d’entretenir les situations qui propagent de la légèreté et une belle énergie en nous. Il y a, selon Spinoza, une sagesse dans le fait de savoir prendre du plaisir. « Il est donc d’un homme sage d’user des choses et d’y prendre plaisir autant qu’on le peut. »

Spinoza nous invite alors à nous « refaire » et à « réparer » nos forces en goûtant aux plaisirs simples du quotidien. Manger et boire selon nos envies (« modérément », précise-il tout de même), s’entourer de parfums, de plantes, s’envelopper de « parures », stimuler son corps dans les jeux qui l’exercent, se laisser emporter par la musique, distraire par les spectacles. Ces plaisirs, qu’on pourrait estimer futiles, deviennent essentiels en ce qu’ils stimulent en nous une disposition au bonheur. « Nulle règle de vie n’est meilleure et plus recommandable », conclut le philosophe. Telle est donc la manière dont nous pouvons ordonner notre vie : se faire du bien en s’appuyant sur la beauté et la saveur des choses autour de nous pour retrouver le goût de la joie.

Lutter contre la tristesse du monde

Mais cette éthique personnelle pourrait donner l’impression d’oublier le monde extérieur, les relations à autrui, dans la violence et la souffrance qu’ils peuvent engendrer. Que faire face aux sentiments négatifs qu’ils produisent aussi ? C’est la question que se pose le philosophe contemporain Gilles Deleuze, relisant, trois siècles plus tard, l’œuvre de Spinoza.

Dans ses Dialogues, il nous met en garde contre la tentation de céder aux sirènes du pessimisme et à l’angoisse. « Nous vivons dans un monde plutôt désagréable, où non seulement les gens, mais les pouvoirs établis ont intérêt à nous communiquer des affects tristes. La tristesse, les affects tristes sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir. Les pouvoirs établis ont besoin de nos tristesses pour faire de nous des esclaves (…) ont besoin de nous persuader que la vie est dure et lourde. »

À nous donc de lutter contre ce monde triste qui tend à nous priver de notre propre puissance. C’est à cette condition seulement que nous serons véritablement libres. À nous de distinguer les relations qui nous nourrissent de celles qui nous épuisent, d’éviter autant que possible les cadres asphyxiants, les situations anxiogènes.

C’est aussi dans notre relation aux autres et dans notre lecture des événements que nous devons aussi cultiver la joie. Ainsi conclut Deleuze, « ce n’est pas facile d’être un homme libre : fuir la peste, organiser les rencontres, augmenter la puissance d’agir, s’affecter de joie, multiplier les affects qui expriment un maximum d’affirmation ». 

Si le ton est polémique et les termes, plus tranchés, la leçon de Spinoza reste vive : ne pas céder au piège de la tristesse, trouver autour de nous les ressources pour cultiver les émotions positives qui nous relient aux autres et pour devenir à notre tour l’une de ces personnes qui diffusent autour d’elles la sérénité et la joie. Quoi de plus réjouissant que de participer, même modestement, au bonheur des autres ?

Claire Marin, philosophe, enseigne en classes préparatoires aux grandes écoles. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages, dont Hors de moi (Allia, 2008), un témoignage sur son vécu d’une maladie auto-immune. Son dernier ouvrage, Rupture(s). Comment les ruptures nous transforment, est paru au Livre de poche.

Cet article a été publié dans le numéro 7 de Sens et Santé, en mars/avril 2018.

Uprising - Muse (lyrics)

 Pleine d'énergie cette chanson... 


 

Source : https://www.lacoccinelle.net/299962-muse-uprising.html

Uprising
Insurrection

The paranoia is in bloom, the PR
La paranoïa est en en pleine effervescence*, les médias*
The transmissions will resume
Retransmettent*
They'll try to push drugs
Leur intention de nous pousser au vice (à l'usage de drogues)*
Keep us all dumbed down and hope that
Afin de nous abrutir en espérant*
We will never see the truth around
Que l'on ne se rende compte de rien
(Alors jetons nous / Joins nous ! * (dans la bataille / à corps perdus) ! )

Another promise, another scene, another
Une autre promesse, une autre mise en scène*
A package not to keep us trapped in greed
Un emballage destiné à nous inciter à ne pas revendiquer davantage
With all the green belts wrapped around our minds
Avec toutes les ceintures vertes (1) encerclant nos esprits*
And endless red tape to keep the truth confined
Et une muselière / un sceau intemporel scellant la vérité
(So come on ! )
(Joins nous* ! )

They will not force us
Ils ne ne peuvent nous forcer*
They will stop degrading us
Ils arrêterons de nous rabaisser*
They will not control us
Ils ne nous contrôlerons pas
We will be victorious
Car nous vaincrons* !

Interchanging mind control
Interchangeons les rôles*
Come let the revolution take its toll if you could
Laisse la révolution éclater si tu sens prêt*
Flick the switch and open your third eye, you'd see that
A presser la détente et ouvrir ton esprit, tu verras que
We should never be afraid to die*
Nous ne devrions pas avoir peur de mourir*
(So come on ! )
(Joins nous* )

Rise up and take the power back, it's time that
Elève toi et reprend le pouvoir, il est temps que*
The fat cats had a heart attack, you know that
ceux qui s'engraissent aient une crise cardiaque*
Their time is coming to an end
Et qu'ils arrivent à terme*
We have to unify and watch our flag ascend
Unisson nous et assistons à la levée de notre drapeau*

They will not force us
Ils ne ne peuvent nous forcer*
They will stop degrading us
Ils arrêterons de nous rabaisser*
They will not control us
Ils ne nous contrôlerons pas
We will be victorious
Car nous vaincrons* !

Hey. . hey... hey. . hey !
Hey. . hey... hey. . hey !

They will not force us
Ils ne ne peuvent nous forcer*
They will stop degrading us
Ils arrêterons de nous rabaisser*
They will not control us
Ils ne nous contrôlerons pas
We will be victorious
Car nous vaincrons* !

Hey. . hey... hey. . hey !

Contenu modifié par Clos

 

(1) Green Belts : Les Ceintures vertes
Dans l'urbanisme britannique, la ceinture verte (Green belt) est un concept créé pour contrôler la croissance des villes, tout d'abord appliqué à Londres par le ministre de l'aménagement Duncan Sandys. L'idée de la "ceinture verte" est d'entourer une agglomération d'une zone non-bâtie, où l'urbanisation sera limitée, afin de maintenir un espace où l'agriculture, les forêts et les loisirs de plein air pourront se développer. Le but principale de la politique des ceintures vertes est d'empêcher l'étalement urbain.

(source : http : //fr. wikipedia. org/wiki/Ceinture_verte_(Royaume-Uni) )

*Traduction approximative, de ce que j'ai compris du texte (09.11.2020)