jeudi 4 août 2022

Bernard Werber: Les mystères de nos vies


 

Anne Ghesquière reçoit dans Métamorphose Bernard Werber, l'un des auteurs préférés des français. Une vie peut-elle ressembler à un enchaînement de cartes de tarot ? Bernard Werber nous en apporte aujourd'hui la confirmation en venant nous raconter ses souvenirs et ses inspirations, passés au filtre des 22 arcanes du Tarot de Marseille. Comment trouver sa place dans la vie malgré les épreuves ? Comment faire le pont entre la spiritualité et la science ? Comment dépasser le doute pour remettre de la joie dans nos objectifs ? Et surtout : comment raconter des histoires qui transforment le monde ? A l'aide des Arcanes, allons à la rencontre des mystères de nos vies ! Épisode #313 Avec Bernard Werber, j'aborderai les thèmes suivants (extrait des questions) : • Tu dis que le réel est pour toi une sorte de film et de jeu vidéo et que tu es le spectateur distant de ta vie ? Tu dis que tu vis dans la fuite de ces mondes imaginaires ? • Commençons par l'Arcane N°12, le pendu. A 9 ans, on te découvre une spondylarthrite ankylosante, tu as des crises pendant lesquelles tu ne peux plus bouger. • Qu'est-ce que l'écritothérapie ? • Avoir quelqu'un sur son chemin pour nous encourager, rencontrer des mentors et savoir les reconnaitre ? • Et l'hypnose dans ta vie ? • Pourquoi ne pas laisser les autres décider de son bonheur ? • "On ne s'aperçoit qu'on possède quelque chose qu'au moment où l'on peut l'offrir à autrui". Quelle est ta façon d'enseigner l'écriture ? • Bernard Werber, toi qui est joueur d'échecs, faut-il jouer sa vie ? Qui est mon invitée de la semaine, Bernard Werber ? Bernard Werber est l’un des auteurs préférés des français et traduit dans plus de 30 langues. Son dernier ouvrage “Mémoires d’une fourmi” est paru aux éditions Albin Michel. Quelques citations du podcast avec Bernard Werber : "Pour arriver à tenir l’attention des gens il faut arriver à créer des personnages attachants et pour cela il faut aimer les gens !" "Ne dépendez pas des autres, ne laissez pas les autres décider de votre bonheur." "Lorsque nous somme dans le flow, nous sommes portés par quelque chose qui ne demande plus aucun effort et qui nous emmène vers un endroit que nous ignorons mais qui d’avance nous ravi." #bernardwerber #editionsalbinmichel #memoiresdunefourmi Rejoignez-nous sur notre nouveau site Internet et abonnez-vous à notre Newsletter https://www.metamorphosepodcast.com/ Soutenez notre podcast en rejoignant dès maintenant la Tribu Métamorphose : http://www.patreon.com/metamorphose Retrouvez Métamorphose, le podcast qui éveille la conscience sur : Apple Podcast https://itunes.apple.com/fr/podcast/m... Google Podcasts https://www.google.com/podcasts?feed=... Spotify https://open.spotify.com/show/4hHandf... Deezer https://www.deezer.com/fr/show/70581 SoundCloud https://soundcloud.com/user-629924503... CastBox https://castbox.fm/channel/M%C3%A9tam... TuneIn http://tun.in/pjhbF Suivez l'actualité des épisodes Métamorphose Podcast sur Instagram, découvrez l'invité de la semaine et gagnez des surprises ;-) https://www.instagram.com/metamorphos... Bonne écoute Photo DR

Ukraine SitRep. La ligne de front ukrainienne s’effondre

 source : https://lesakerfrancophone.fr/ukraine-sitrep-la-ligne-de-front-ukrainienne-seffondre

Par Moon of Alabama – Le 3 août 2022

Vous trouverez ci-dessous une traduction automatique légèrement modifiée d’un article paru hier sur le site ukrainien censor.net. Cet article a été publié par Yuri Butusov, un correspondant militaire ukrainien bien connu. Il s’agit à l’origine de la publication sur les médias sociaux de quelqu’un qui se trouvait sur la ligne de front à Pisky, juste au nord-ouest de la ville de Donetsk.


Contexte :

Au cours des deux ou trois derniers mois, la partie ukrainienne a utilisé ses positions dans les environs de la ville de Donetsk pour bombarder plus ou moins aléatoirement la population civile du côté pro-russe. A la suite de sérieuses protestations, le commandement militaire russe a accepté de lancer une opération de contre-artillerie pour mettre fin au harcèlement meurtrier des Ukrainiens.

Ses rapports quotidiens, dont voici celui d’hier, contiennent depuis lors des lignes comme celles-ci presque tous les jours :

Dans le cadre de la guerre de contre-batterie, 2 batteries d’artillerie d’obusiers Giatsint près de Dzerzhinsk et Novhorodskoye, République populaire de Donetsk, ont été touchées.

 

Plus 4 sections de Grad MLRS et 9 sections d’artillerie en position de tir près de Seversk, Kirovo, Artemovsk, Avdeevka, Peski, Orlovka, Shakhterskoye, Velikaya Novoselka en République populaire de Donetsk, Dobropolie dans la région de Zaporozhye, Shirokoye, Bereznevatoye dans la région de Nikolaev, Russkaya Lozovaya et Nortsovka dans la région de Kharkov.

La campagne systématique de contre-artillerie a sérieusement détérioré la puissance de feu ukrainienne, déjà faible.

La partie russe a également modifié la direction principale de sa poussée, passant du front nord, dans la direction Sievierdonetsk-Lysichansk-Siversk, à une poussée plus au sud. L’opération offensive actuelle est concentrée au nord-ouest et à l’ouest de la ville de Donetsk, en direction d’Avdivka. Une opération d’enveloppement est en cours au nord et au sud pour entourer cette ville extrêmement bien fortifiée.

Le territoire rouge à gauche de la ligne rouge marque les progrès récents.

Source : Live UA map – Agrandir

Pisky est au sud de cette opération d’enveloppement.

Après d’intenses préparations d’artillerie, les forces russes sont actuellement en train, lentement, lentement, de dégager les lignes de bunkers et de fossés en béton armé qui ont été construits du côté ukrainien au cours des 8 dernières années. Voici maintenant le point vue, pour cette bataille, du côté ukrainien (traduction automatique éditée, pour une traduction alternative voir ceci.) (Note : 300 est l’indicatif militaire des blessés, 200 celui des soldats morts) :

Pisky. Un hachoir à viande

Auteur : Serhiy Gnezdilov

 

Qu’y a-t-il à perdre, que peut-on encore me prendre au sixième jour de mon enfer personnel, à Pisky, à un kilomètre de la première rue de Donetsk, en Ukraine ? Les corps de ceux qui m’étaient plus chers que ma famille gisent sous la chaleur des tranchées, brisés par un calibre 152. Comme je l’ai écrit précédemment, 6 500 obus par satané village en moins d’une journée.

 

Cela fait déjà six jours, et je n’arrive pas à imaginer comment même un petit nombre de nos fantassins a pu survivre à ce barrage de tirs ennemis. Non, je ne me plains pas. Deux mortiers, un de 82 et un de 120, travaillent de notre côté. Parfois, ils se réveillent et « éternuent » deux barils d’artillerie en direction de Donetsk.

 

Nous répondons à peine. Il n’y a pas de tir de contre-batterie, dès le départ, l’ennemi tire des obus d’artillerie dans nos tranchées sans aucun problème, démantèle des positions très fortes et bétonnées en quelques dizaines de minutes, repoussant notre ligne de défense sans pause ni repos minimal.

 

Avant-hier, la ligne s’est rompue, et une rivière de 200 ou 300 [tués/blessés] a été déversée. Je ne publierai pas de statistiques, c’est interdit dans notre pays, mais vous n’avez aucune idée du nombre et du pourcentage de pertes. C’est un sacré hachoir à viande, où le bataillon ne fait que retenir l’assaut avec ses corps.

 

Depuis près d’une semaine, nous attendons au moins une sorte d’aide pour toucher l’artillerie de l’ennemi. Nous, je le répète, sommes frappés en toute impunité avec tout ce dont le système militaire russe est riche. Leur aviation fonctionnait aujourd’hui.

 

Je suis fier du commandement du bataillon qui est resté ici avec nous. Le combattant est avec nous, tout le monde est avec nous, contusionné, le blessé léger est bandé et retourne, après quelques heures, à la position, si vous pouvez appeler ces ravins sans fond ainsi. Il y a une guerre en cours.

 

Mais sans moyen de contre-batterie, elle se transforme en un broyeur à viande insensé, où une quantité folle de notre infanterie est broyée en un jour. Vous voulez vraiment la vérité ? La voici, la vérité toute nue.

 

La réserve se rend sur la position, ferme la brèche, et après cinq minutes, seule une des 15 personnes est encore intacte.

Les corps gisent sur le sol. Si c’est un 300 léger, peut-être que tu auras de la chance, tu t’évanouiras, et tu sortiras à pied, tu atteindras les médecins.

 

Ils viennent de ramener un 300 [blessé]. Il a crié tout le long du chemin : – « Où est le soutien ? Où est l’artillerie ? Pourquoi on nous a abandonnés ? Pourquoi personne ne nous a couverts ? »

 

Je ne sais pas, mon ami, pourquoi personne ne nous a couverts… Il hurle, et j’ai honte d’être encore sain et sauf, seulement bien assourdi. J’ai vomi, je me suis pissé dessus, je suis désolé, et je suis de retour à l’action.

 

Toutes les réserves sont détruites, le matériel militaire est en feu, l’ennemi s’approche et occupe sans problème nos positions après un nouveau barrage d’artillerie. En ce moment, nous perdons Pisky, toutes nos ressources humaines et matérielles sont presque épuisées.

 

Denys, un habitant de Marioupol, qui m’a dit « bien, je fais confiance à l’arrêté [conseiller Zelenski Arestovich], nous rentrerons tous très bientôt« , est mort. Il a été blessé deux fois, ils l’ont pansé directement dans la tranchée, ils lui ont dit, Denchyk, fais-toi évacué, mais il a répondu « les gars, je ne vous abandonnerai pas. » Blessé deux fois, et après la deuxième blessure, il a continué à tirer en retour.

 

On n’a toujours pas pris son corps. Sur les ruines de Pisky, il gît les bras tendus et le regard figé. Il demande à être vengé. Comment puis-je refuser sa dernière requête ? Comment pouvons-nous tous abandonner Dan ? Je crois que Dimka a survécu après tout. Parce qu’il ne pouvait pas mourir, il revenait de l’hôpital et venait de demander sa petite amie en mariage. On dit qu’après la charge, il a simplement disparu. Il s’est endormi avec la terre. Mais, je crois que c’est une erreur, et qu’il est vivant. Un espoir et une attente insensés.

 

Je sais, mon pays n’aime pas penser à voix haute. Mais je n’avais pas le choix entre la victoire et l’arrestation. La vérité doit être entendue, pas les chuchotements dans la cuisine. Bien sûr, ce texte va aller de sa propre vie, car comment ? Oui, l’État ment-il à ses propres citoyens ?

 

Je ne serai pas surpris si quelqu’un dit aujourd’hui : « L’agent du Kremlin Sirozh a parlé du plan brillant des vainqueurs sur le front de Donetsk, pendons-le pour la paix« .

Je m’amuse à dire que tout est sous contrôle. Maintenant, à Pisky, rien n’est sous le contrôle de personne, mais pour une raison quelconque, la situation est étouffée.

 

Sonnez les cloches cassées pendant que nous couvrons Pisky de corps. Il nous faut de l’artillerie. Donnez-nous quelque chose à quoi nous accrocher.

Mettez-vous à la place de Serhiy Gnezdilov, Denys ou Dimka. Ensuite, pensez aux politiciens qui parlent de la résistance ukrainienne héroïque et qui envoient ces hommes se faire massacrer sans aucun profit possible.

Désolé Serhiy, plus d’artillerie ne suffira pas. Les Russes ne feraient que les broyer en quelques jours. Combien des 120 obusiers américains M-777 qui ont été donnés à l’Ukraine existent encore ? Peut-être une dizaine, la plupart endommagés ?

D’autres opérations sont en cours. Au nord du front de Donetsk, il y a une poussée vers Bakhmut (également connu sous le nom d’Artomovsk). Hier, Soledar, au nord de Bakhmut, aurait été en grande partie capturé. Vershyna et Zaiseve, au sud, sont également tombé ou vont bientôt l’être.

La partie ukrainienne a annoncé haut et fort une contre-offensive prochaine sur le front sud, vers la ville de Kherson. Mais le nombre d’unités russes dans cette zone a depuis été augmenté à un niveau qui rend une nouvelle offensive russe vers Mykolaiv (Nikolaev), Kryvyv Rih (Krivoy Rog) ou Zaporitzhia plus probable, contre laquelle le côté ukrainien ne pourra rien faire.

La partie russe mène également une campagne de frappe continue contre les réserves ukrainiennes, les quartiers généraux de brigade et les installations militaires ou les zones de stockage temporaire loin derrière la ligne de front immédiate. Ces attaques moins visibles tuent aussi un grand nombre de soldats ukrainiens. Extrait du rapport militaire d’hier (également ici) :

Suite à une frappe des forces aérospatiales russes sur les positions de combat de la 54e brigade mécanisée des FAU, près de Mar’inka en République populaire de Donetsk, plus de 50 nationalistes du 2e bataillon de cette unité ont été détruits.

 

Des armes de haute précision des forces aérospatiales russes ont frappé sur un point de déploiement temporaire de la Légion étrangère ukrainienne près de la ville de Nikolaev. Ces attaques ont permis d’éliminer jusqu’à 250 nationalistes et 20 unités d’équipement militaire.

Les frappes de haute précision des forces aérospatiales russes ont éliminé jusqu’à 500 nationalistes de la 92e brigade mécanisée des FAU et une grande quantité d’équipements militaires à Merefa et Chuguyiv dans la région de Kharkov.

 

Le bombardement des positions de combat du 16e bataillon de la 58e brigade d’infanterie motorisée des FAU, près d’Artemovsk, a permis d’éliminer plus de 130 nationalistes. Les militaires restants du bataillon, au nombre de 70, ont quitté précipitamment leurs positions et sont partis pour Konotop, région de Sumy, où ils ont été désarmés et déclarés déserteurs.

 

Le 21e bataillon de la 56e brigade d’infanterie motorisée, qui avait subi des pertes importantes près de Peski, a subi le feu de l’artillerie des FAU pendant sa retraite vers Vodyanoye et a été presque entièrement éliminé.

Notez le dernier paragraphe. L’unité de Pisky (Peski), d’où Serhiy Gnezdilov a fait son rapport, battait en retraite vers Vodiane (Vodyanoye), au nord de Pisky (voir la deuxième carte ci-dessus). Sur leur chemin, les Forces armées ukrainiennes (FAU) ont ouvert le feu sur eux, leurs propres militaires, tuant presque tous ceux qui avaient survécu aux attaques russes contre Pisky.

S’agissait-il d’une punition pour leur retraite déjà tardive ? Ou était-ce une erreur d’identification de la part d’un observateur de l’artillerie avancée qui pensait que ces forces ukrainiennes en retraite attaquaient des unités russes ? Je ne sais pas, mais…

A propos – le nombre de victimes de l’adversaire donné par le ministère russe de la défense est probablement surestimé (comme tous ces chiffres). Mais même si seulement la moitié des 900 victimes annoncées hier ont réellement été blessées ou tuées la veille, les pertes restent dévastatrices. En 1967, au plus fort de la guerre du Vietnam, les pertes américaines, morts et blessés, étaient au maximum d’environ 200 par jour. Nous en voyons un multiple du côté ukrainien, chaque jour.

Cette situation n’est pas viable. Le gouvernement ukrainien aurait dû abandonner ce combat totalement inégal depuis des mois. C’est un crime immense de le continuer encore plus longtemps.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

Sitrep Ukraine - La lâcheté contre la bravoure - jeudi 4 août 2022

 Source : https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/08/la-lachete-contre-labravoure.html#comment-form

Une nouvelle journée noire pour Donetsk...

Revenant de mon service, un nouveau massacre perpétré au coeur de Donetsk par les forces ukrainiennes m'empêche provisoirement de terminer un point de situation sur les combats de libération du village de Peski qui se déroulent depuis le 1er août sur les lisières Ouest de l'aéroport (Nord de Donetsk), et si j'écris cela en introduction c'est bien parce que les deux évènements sont liés, les soudards de Kiev ne pouvant opposer à la bravoure des forces alliées libérant le Donbass que leur lâcheté criminelle exacerbée par la rage de l'agonisant. Depuis 2014, sur ce modeste blog je cite régulièrement ce dicton "c'est quand un monstre se noie qu'il fait les plus grosses vagues".

Il est plus jamais d'actualité !

Pendant cette matinée du 4 août, les systèmes antiaériens de notre secteur n'ont pas arrêté de tirer leurs missiles contre des roquettes ukrainiennes volant vers Donetsk et qui, par leur saturation atteinte, ont réussi pour certaines à s'abattre au coeur de la cité au milieu des obus de 155 et 152mm qui se joignaient à leur pluie d'acier. Très rapidement  les réseaux militaires et civiles ont à leur tour été saturé par cette nouvelle attaque ukrainienne repoussant une nouvelle fois les limites de l'ignominie criminelle. 

"Korsa"

Car ces bombardements terroriste ukrainiens ont non seulement frappé à nouveau le coeur de la cité républicaine pourtant vide de tout objectif militaire, mais à l'endroit et au moment précis où se déroulait les funérailles nationales du colonel Olya Kachura indicatif "Korsa" Commendant de la division des Lances Roquettes Multiples de 122mm "Grad" de la milice républicaine. "Korsa" que j'ai eu l'honneur de rencontrer près de Yasinovataya était une femme exceptionnelle et loyale engagée sur la front depuis 8 ans, fonçant en permanence de secteur en secteur avec ses "Grad" pour renforcer et souvent sauver des situations critiques. 

Elle a été tuée par un bombardement ukrainien sur le front de Gorlovka ce 3 août 2022 et ce matin avaient lieu les funérailles de cette héroïne décorée à titre posthume des plus hautes distinctions de héros de la République et héros de la Russie. 

Peu avant 11h00 du matin, l'artillerie ukro-atlantiste a violemment bombardé le périmètre où se déroulaient les funérailles de "Korsa" :

La carte miliaire du centre ville de Donetsk au 4 aout à 12h00

Les tirs ukrainiens frappent le théâtre au moment 
précis où se déroule la cérémonie des adieux 
funéraires au colonel Olya Kachura et à laquelle 
assistaient plusieurs personnalités civiles.

Les personnes se précipitent dans les bâtiments et
passages souterrains du quartier mais d'autres sont
surpris avant, et fauchés, tués ou blessés par les tirs 
ukro atlantistes qui vont se répéter plusieurs fois.

A 200 mètres du théâtre, le "Donbass Palace" l'hôtel du 
centre de Donetsk où séjournent de nombreux reporters 
a été lui aussi touché par les bombardements qui ont tué 
1 femme devant l'hôtel se précipitant vers le souterrain.

Ailleurs d'autres quartiers de Donetsk ont été également la cible de bombardements meurtriers, comme celui de Vorochilovsky ou de minage à distance par des roquettes semant des centaines de mines antipersonnelles "Tulip"...

A 14h00, le bilan provisoire de ces nouveaux bombardement terroriste est de

8 tués dont 1 enfant et 6 blessés 

Une nouvelle journée noire pour la ville martyre de Donetsk
doublement endeuillée par la tristesse et le crime abject.

Les services d'urgence déjà en alerte et déployés en ville à cause des précédents bombardements et du minage des quartiers résidentiels par les forces ukrainiennes  interviennent très rapidement, assistés et les militaires présents sur place, et malgré les obus qui continuent de s'abattre sue le centre ville. Plusieurs vies seront ainsi sauvées mais 2  ambulanciers seront également blessés.

Ici encore l'héroïsme des secouristes de la république
qui défient jour et nuit, la mort et la peur est exemplaire 

Alors que les couards de l'OSCE ont quitté le front depuis février, les observateurs su STKK eux, continuent leur inlassable collectes d'informations et de matériels concernant les bombardements subis par les population civiles du Donbass. Arrivés sur les lieux quelques minutes après les tirs, ils relèvent les trajectoires et angles d'arrivées des obus, grâce aux impacts et gerbes des explosions, identifient les calibres utilisés grâce aux éclats, leur nombre etc... Un travail minutieux qui sera certainement versé au tribunal qui condamnera après la guerre ces ukropithèques criminels de guerre .

Devant et dans le Donbass Palace les enquêteurs
collectent des éclats d'obus de 155mm qui, au vu
de la précision du bombardement TERRORISTE ont 
certainement été tirés par des canons français CAESAR 

Ce bombardement ignominieux frappant la population civile de Donetsk n'est pas le premier ni malheureusement le dernier, et il faut même s'attendre à une augmentation de ces crimes de guerre ukro-atlantistes dans le Donbass au fur et à mesure que le corps de bataille bandériste se fera détruire par les forces alliées libérant leur territoire russe. 

En bombardant depuis 8 ans et de façon exponentielle les populations du Donbass, le régime de Kiev, mieux que n'importe quel référendum local, confirme bien par sa haine russophobe et criminelle que cette terre n'est pas sienne et appartient bien à la grande Russie.

Donetsk méritera sans rougir du titre de "ville héros" de la Russie car depuis 8 ans elle est restée debout sous les orages d'acier, malgré la peur, le sang et les larmes et je préfère ici conclure avec le souvenir de Korsa, cette femme héroïque qui incarne aujourd'hui ce peuple d'Europe en marche pour sa Liberté invincible car ici les hommes et les femmes ne se battent pas pour une idéologie politique ou, un communautarisme particulier, ils ne se battent même pas avec la haine des autres....

Les gens libres du Donbass se battent avec leurs peuples frères de Russie pour l'Amour de leur terre, le leurs traditions, de leurs familles et de leurs enfants. Voilà pourquoi nous serons victorieux !

Erwan Castel

Notes sur Nancy “au Pays des Merveilles-bouffe”

• Pauvre Nancy Pelosi, face à l’ouragan des critiques saluant sa visite à Taïwan : ils me critiquent « Because I’m a woman ». • Mais qu’elle se rassure : finalement, son voyage n’a pas été inutile : il a permis aux Chinois de mettre en pratique (en manœuvres réelles) un plan d’encerclement naval qui pourrait servir au cas où viendrait un jour l’idée inattendue d’envahir l’île dont la Speaker de la Chambre est venue annoncer que les États-Unis la défendront tant qu’elle-même sera à son poste. • Tout le monde attendait une réaction brutale de la Chine, une sorte de nouveau “24 février” de l’autre côté de la planète ; on a eu une réaction ferme et souple, bien dans la tradition chinoise, et symbolique également. • Symbole pour symbole : la visite de Pelosi était symbolique d’un engagement passé, la réaction de la Chine est symbolique d’un engagement décisif dans la GrandeCrise, aux côtés des Russes, des BRICS, du Grand-Sud, etc., contre l’hégémonie américaniste occidentaliste. • Pelosi est venue confirmer la prophétie de William Pfaff en 1992 : « To Finish in a Burlesque of an Empire ».

4 août 2022 – On dirait avec une certaine assurance que tous les actes de politique étrangère américanise pour ralentir la tendance actuelle de rupture de l’ordre mondial unipolaire, de multipolarisation et d’effondrement de l’hégémonie des USA donnent le résultat exactement inverse. On pourrait même avouer une surprise certaine de la rapidité de l’avancement de cette détérioration, comme si l’idéologie américaniste de l’hégémonisme avait passé son le pic du “Principe de Peter” et, sur sa descente accélérée, transformait toute initiative de renforcement en son contraire catastrophique.

Par exemple ? Avant même d’observer les résultats sur la situation de Taïwan, de la Chine et des USA notons un effet somme toute inattendu : après la visite à Taïwan, Pelosi s’est rendue en Corée du Sud. Après l’épreuve, ce devait être du gâteau, – eh bien, ce n’en fut pas du tout, et ainsi a-t-on pu assister à un ballet étonnant réalisé, avec le plus grand succès d’ailleurs, par les principaux dirigeants de cet “allié” indéfectible des États-Unis, pour éviter de rencontrer Pelosi et d’ainsi déplaire à Pékin... La Corée du Sud, bastion du système de l’américanisme en Asie !...

Pour l’anecdote donc, l’évolution de la situation sud-coréenne fut exemplaire :

« Nancy Pelosi est arrivée en Corée du Sud, poursuivant sa tournée asiatique, – laissant dans son sillage une situation tendue à Taïwan où les forces de l'APL chinoise encerclent l'île avec des exercices à  tir réel – mais le président sud-coréen Yoon Suk-yeol ne la rencontrera pas.

» Bien qu’il s’agisse de “vacances” annoncées à l'avance, les spéculations dans la région vont bon train sur l’hypothèse d’une décision intentionnelle alors qu’on savait déjà que Pelosi voulait aller à Taïwan, afin que Séoul puisse éviter de s'attirer les foudres de la Chine. Il se trouve que même le ministre des affaires étrangères Park Jin n'est pas dans le pays, – il n'y aura donc pas non plus de rencontre entre Pelosi et le principal diplomate du pays. [...]

» Selon le Korea Times, les responsables de Séoul sont très méfiants et nerveux par rapport au timing de la visite de Pelosi.

» “Dans le contexte de l'aggravation de la rivalité entre les États-Unis et la Chine, la Chine a menacé d'entreprendre des actions militaires et pourrait provoquer une réaction similaire de la part des États-Unis, ce qui pourrait éventuellement affecter la Corée du Sud, en raison de l'alliance de cette dernière avec les Etats-Unis”, a déclaré Kim Heung-kyu, directeur du U.S.-China Policy Institute de l'université Ajou, cité dans la publication. »

Biden, ou la sublime incompétence

D’une façon générale, les commentaires, y compris aux USA, vont, dans un sens plus ou moins accentué dans l’analyse, de considérer la visite de Pelosi à Taïwan comme une remarquable initiative symbolique aux effets remarquablement contraires à ceux qu’on attendait du côté de la Speaker et, plus généralement, et malgré de nombreuses réticences, du côté du système de l’américanisme. Par conséquent, et sans effort trop risqué du côté chinois, on a tendance à en faire une évolution marquée de la Chine qui accepte désormais de tenir une position de confrontation directe avec les USA

Il y a un très intéressant et très documenté article d’Ekaterina Blinova dans ‘Sputnik.News, qui réunit nombre de réactions et d’analyses allant assez logiquement dans le sens signalé. Les Russes ont évidemment constamment soutenu haut et fort la Chine dans cette affaire.

« “La visite de Nancy Pelosi à Taïwan est un geste symbolique dans le contexte d’une guerre pour l'avantage géopolitique”, déclare Joseph Oliver Boyd-Barrett, professeur émérite à la Bowling Green State University. “Ses détracteurs, non sans raison, la décrivent et la décrient comme un geste qui pourrait avoir des conséquences très douloureuses pour le monde et pour l'espèce humaine”. »

Les premières critiques vont tout de même à la force qui est censée contrôler la politique étrangère, c’est-à-dire l’administration Biden elle-même. Scott Ritter développe une analyse sévère. Pour lui, l’administration Biden a placé effectivement la Chine en position de confrontation en exprimant involontairement son soutien à une politique qu’il prétend écarter (celle de l’indépendance de Taïwan), c’est-à-dire en n’empêchant pas la visite de Pelosi...

« Quoi qu’il en soit, la visite de Pelosi est elle-même un sous-produit d'une tendance politique, tant aux États-Unis qu'à Taïwan, fondée sur la notion d'indépendance de Taïwan. Si cette perception ne peut être modifiée, la Chine est tenue par sa Constitution de prendre des mesures visant à préserver la souveraineté chinoise sur Taïwan. Cela signifierait, bien sûr, la guerre.

» Il ne fait aucun doute que Nancy Pelosi, en débarquant à Taïwan, a déclenché une terrible alarme chez le tigre chinois. C'est maintenant à Joe Biden de la désactiver.

» La question est maintenant de savoir si le tigre va coopérer. »

Le texte d’Ekaterina Blinova cite notamment un journaliste et auteur US, Daniel Lazare, qui s’attache lui aussi à détailler l’absence de responsabilité, ou l’irresponsabilité de l’administration Biden dans la façon qu’elle a eu de se laver les mains de cette visite dont elle ne voulait pas. Le motif invoqué témoignait involontairement de sa complète impuissance, d’une impuissance assumée comme cause de sa paralysie noyée dans la confusion.

« La manière, dont la Maison Blanche a géré la visite controversée de Pelosi, en dit long sur l'incompétence du gouvernement américain de haut en bas”, estime le journaliste d'investigation et auteur américain Daniel Lazare.

» “Biden aurait pu mettre un terme à cette absurdité quand il le voulait”, déclare Lazare. “Il aurait pu lancer un appel public à ne pas y aller, qui, s'il avait été suffisamment fort, aurait essentiellement laissé Pelosi sans autre choix qu’abandonner. Il aurait pu ne pas lui attribuer un avion officiel. Il aurait pu ordonner à l'USS Ronald Reagan de faire demi-tour afin de montrer que la dernière chose qu'il souhaite est une sorte de confrontation. Mais il n'a rien fait de tout cela. Il s'est accroché à la fiction selon laquelle c'était la décision de Pelosi et que, de ce fait, les Chinois n’avaient aucune raison de s’inquiéter, ce qui ne pouvait être plus absurde”. »

Manoeuvre perdant-perdant

Un autre argument qui apparaît à la lumière de la visite de Pelosi, et qui prend en compte les diverses réactions observées ici et là, dans une occurrence où effectivement les efforts de relance de son hégémonie par les USA donnent constamment un effet contraire (“Principe de Peter”), est celui de l’effet qu’a eu cette visite sur l’image des USA. Là encore, il faut que l’événement se fasse pour qu’on puisse en mesurer les effets, et constater ainsi la détérioration de la capacité d’influence des USA. La constance de cette détérioration est un facteur remarquablement stable dans la situation extrêmement instable que nous traversons.

« Le fait que Pelosi et la Maison Blanche aient ignoré les avertissements de la Chine ne renforce aucunement l'image des Etats-Unis, bien au contraire, préviennent les observateurs. Selon Lazare, ce dernier incident va “saper d'autant plus la position [des États-Unis] en (indiquant) à quel point il est un leader mondial peu fiable”.

» “Biden avait cité ses propres militaires, indiquant qu’ils désapprouvaient la visite”, explique Joseph Oliver Boyd-Barrett, professeur emeritus à Bowling Green State University. “Le fait qu’il se présente au monde comme un dirigeant incapable d’imposer son autorité au numéro trois de sa hiérarchie, ou qu’il n’ait pas l’autorité nécessaire pour demander simplement aux commandants des escortes militaires de Pelosi de faire demi-tour, en mettant Pelosi dans une cage si nécessaire, scelle son image de faiblesse désespérée ou de complicité honteuse dans une manœuvre immonde. Il est extrêmement peu probable que l'un ou l'autre de ces cas soit à l’avantage de quiconque aux Etats-Unis,  à part les milieux de la cabale neocon qui domine la politique étrangère américaine.”

» “Ne vous y trompez pas, la Chine a perçu le voyage de la présidente de la Chambre à Taïwan comme une pure provocation”, poursuit le professeur, ajoutant que la position de Pékin est “tout à fait compréhensible à la suite de nombreux facteurs.” Ces facteurs comprennent la guerre tarifaire de Trump avec la Chine, l'encerclement militaire américain de la République populaire, les opérations de liberté de navigation de Washington en mer de Chine méridionale, ainsi que l’“hostilité des États-Unis à l’égard des initiatives économiques [la Nouvelle Route de la Soie] de la Chine”, selon le professeur.

» “Il faut maintenant ajouter à ces pommes de discorde les relations de plus en plus étroites de la Chine avec la Russie, son importance en tant qu’alliée de la Russie dans l’opposition à la guerre provoquée par l'OTAN avec la Russie au sujet de l'Ukraine, et son rôle en tant qu'importante consommatrice de pétrole et de gaz russes pour éviter les sanctions”, note-t-il. »

Même les Taïwanais ont perdu beaucoup dans cette affaire, sans renforcer en quoi que ce soit leur position, explique Boyd-Barrett. Ils ont perdu beaucoup parce qu’ils ont des échanges considérables avec la Chine continentale, et que Pékin a aussitôt lancé contre Taïwan une série de sanctions et de mesures de restriction.

« L’élite néolibérale taïwanaise peut trouver un certain réconfort dans ses relations étroites avec les États-Unis et l'aide militaire que cela représente. D'autres seront plus dubitatifs, notamment les nombreux Taïwanais dont la prospérité dépend des affaires et du commerce avec le continent. La Chine continentale est la première destination des exportations de Taïwan. »

Encerclement naval de Taïwan

Les Chinois eux-mêmes argumentent évidemment en faveur de leur cause, pour renforcer un jugement selon lequel ils sortent renforcés de cet étrange épisode. L’article consulté donne la parole à un chercheur universitaire de Shanghai, qui met notamment en évidence les avantages stratégiques “discrètement” mis en place par la Chine, et notamment l’ensemble d’exercices en conditions réelles de guerre, emboités les uns dans les autres autour de Taïwan.

Ainsi réalise-t-on  dans des conditions opérationnelles réelles le schéma d’un encerclement naval et aérien qui serait utilisé lors de l’invasion de l’île, – si invasion il y a, ou devient nécessaire, ce qui sera chose faite avec quelques Pelosi de plus... Voici donc les explications de Huang Zonghao, chercheur au centre de recherche sur Taïwan de l'université Jiao Tong de Shanghai.

« “La Chine a réagi très rapidement et a immédiatement annoncé les exercices militaires. [Ces exercices] diffèrent de tous les exercices précédents par leur ampleur, puisqu'ils ont couvert six zones autour de l'île. Par le passé, la plupart des avions militaires chinois présents dans la zone d'identification de la défense aérienne de Taïwan volaient au nord-est ou au sud-ouest de cette zone, ils évitaient de croiser des avions militaires et contournaient les navires de guerre. Maintenant, nous profitons de cette occasion pour mener des exercices militaires complets hors de toutes ces restrictions, et il est probable que nous utiliserons cette espèce de jurisprudence pour mener ce type d'exercices militaires de manière permanente.”

» Selon Huang, une fois que ce type d'exercices et de manœuvres sera devenu une norme, certains préparatifs militaires pourront être effectués pour la libération de Taïwan à l'avenir. Le chercheur souligne que, plus important encore, les récents exercices de l'Armée populaire de libération symbolisent le fait que la puissance militaire de la Chine s'est très clairement étendue au Pacifique occidental et a même défié la stratégie américaine établie dans la région. “C’est le résultat le plus important", déclare Huang.

» Le chercheur note que certains internautes ont réagi avec beaucoup d'émotion à l'atterrissage de Mme Pelosi à Taipei, se demandant pourquoi Pékin n’avait pas envoyé des avions de chasse pour intercepter et escorter l'avion de la présidente de la Chambre des représentants. “Personnellement, je ne pense pas que c'était nécessaire”, note Huang, ajoutant que cela aurait pu attiser un sentiment antichinois aux États-Unis tout en n'apportant aucun fruit tangible pour Pékin.

» “En fait, la projection de puissance de la Chine s'est étendue bien au-delà du détroit et directement dans le Pacifique occidental”, souligne-t-il. “Pour ce qui est de contenir les efforts d'indépendance de Taïwan, c'est un grand pas en avant. La pression exercée sur le Parti démocratique progressiste de Taïwan va également s'accroître”. »

« Because I’m a woman »

La lecture de tels articles, tous aussi critiques du geste de Pelosi, peut donner une impression d’unilatéralisme : pourquoi ne pas développer  les arguments adverses, sinon par désir de censure dont on sait qu’elle est si grande dans nos pays pour tout ce qui concerne la puissance, la finesse et l’habileté des États-Unis ? Mais non, la réponse est plus simplement qu’il n’y a pas d’arguments adverses.

Il n’y a rien qui puisse sérieusement justifier le voyage de Pelosi dans les conditions dramatisées de communication qu’on sait, et qui ont été par ailleurs créées par elle-même, par ses atermoiements, les fuites dans la presse qu’elle a favorisées, les sous-entendus et ainsi de suite. D’ailleurs, comme on l’a vu hier avec l’article de Thomas Friedman, l’establishment lui-même ne trouve aucune justification positive à ce voyage (« un acte “totalement imprudent, dangereux et irresponsable” »).

Et Pelosi, que nous dit-elle ? C’est-à-dire : quels sont ses arguments ? Aucun, puisqu’elle se contente d’expliquer qu’elle est une victime, que toutes ces critiques s’abattent sur elle « because I’m a woman ». Enfin quelque chose de sérieux...

ZeroHedge.com’ ironise durement sur l’intervention de Pelosi en Corée du Sud, – elle avait le temps de développer puisqu’elle n’avait personne d’important à qui parler.

« Maintenant que la Speaker est en sécurité à Séoul, en Corée du Sud, – où ni le président Yoon Suk-yeol ni le ministre des affaires étrangères du pays ne la rencontreront, le premier étant commodément en “vacances” et le second se trouvant au Cambodge voisin, – tout ce qu'elle a offert jusqu'à présent comme “explication” à la montée en flèche des tensions régionales, et alors que Taïwan se trouve désormais dans la ligne de mire directe d'une superpuissance dotée de l'arme nucléaire, c’est que les gens lui en veulent d’être allée à Taïwan parce qu'elle est une femme.

» Oui, elle a effectivement déclaré mercredi matin au côté de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen : “Ils n'ont rien dit quand des hommes [divers sénateurs et députés-hommes du Congrès à Taïwan en avril] y sont allés”.

» Que dire d'autre ?... Elle joue les victimes woke et innocentes (mais au fait, qui peut nous dire aujourd’hui “qu'est-ce qu'une femme ?”), tandis que les Taïwanais s’entraînent aux exercices dans leurs bunkers de défense d'urgence face à la possibilité d'une grave agression militaire chinoise. »

Comme disait Pfaff...

Il est vrai que les seuls et ardents défenseurs du voyage de Pelosi ont été pour la plupart des républicains antichinois radicaux, tous avec en tête la dénonciation qu’ils feront, à la veille des élections de novembre, d’une administration Biden qui a désavoué à demi-mot son déplacement, faisant ainsi entre les lignes cause commune avec Pékin. Bref, deux jours après, la dimension bouffe (tragédie-bouffe, “politiqueSystème-bouffe”) prend irrésistiblement le dessus.

...Et aussitôt nous vient à l’esprit l’article visionnaire de notre vieux compagnon William Pfaff. Il l’écrivit le 12 mars 1992, en commentaire du fameux plan-Wolfowitz de “domination mondiale” des États-Unis par la force, sous le titre de « To Finish in a Burlesque of an Empire ? » :

« Il s'agit d'un plan de leadership mondial américain par l'intimidation. C'est un programme politiquement et moralement informe et stérile, dont l’issue logique serait de faire des États-Unis eux-mêmes cette “menace mondiale résurgente/émergente” que le Pentagone prétend combattre justement grâce à ce plan. Est-ce là ce que veulent les Américains ? Finir dans la caricature burlesque d’un Empire ? »

Wolfowitz et ses divers compères de la bande des neocons avaient mis en musique ce que nous nommons la “politiqueSystème”. Pfaff avait bien compris que tout cela se terminerait en “politiqueSystème-bouffe”. Privée de présidente et de ministre des affaires étrangères sud-coréennes opportunément envolées en “vacances” pour n’être point vus en sa présence, Dame Pelosi en est la digne et solitaire égérie.

Il était donc essentiel, pour parfaire le tableau et ‘canceller’ ses critiques, qu’elle se wokenisât (doux néologisme qui sied à la situation) en victime féminine et féministe du patriarcat stratégique qui est la marque des événements que nous imposent les dieux. Il ne reste plus à Pelosi, avant les élections de novembre, qu’à “canceller” les dieux et tous leurs Olympes masculino-réactionnaires .

Source : https://www.dedefensa.org/article/notes-sur-nancy-au-pays-des-merveilles-bouffe