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mardi 2 janvier 2024

Choc des civilisations vs Realpolitik

Source :  https://www.chroniquesdugrandjeu.com/2023/12/choc-des-civilisations-vs-realpolitik.html

 

En douce hibernation, constatant sereinement que les événements lui ont logiquement donné raison (gel du Grand jeu, inertie en Ukraine etc.), Observatus a néanmoins l'oreille qui tique depuis quelques semaines.

Après les sinistres attaques du Hamas le 7 octobre, une petite musique s'est fait jour, sifflotée par les bras cassés de l'analyse prétendument géopolitique : nous serions résolument entrés dans le choc des civilisations, rien de moins. Diantre...

Confondant allègrement des problématiques intérieures - immigration, intégration - et des événements internationaux, voulant plaquer des concepts théoriques simplistes sur des situations infiniment plus complexes, une certaine droite française saute à pieds joints dans la mare. C'est notamment le cas d'un ancien éditorialiste devenu politicien et des médias qui le soutiennent, dont une chaîne d'infos bien connue au patronyme anglophone.

Pour eux, tout est lié et notre civilisation est attaquée. Karabagh, banlieues, Gaza : même combat !

(A noter que c'est également peu ou prou l'argument de certains à l'autre extrémité de l'échiquier politique, qui font un épatant parallèle entre la "résistance" du Hamas et celle des cités, entre l'armée israélienne et la police française). Entre phares de la pensée humaine, on se retrouve...

Qu'en est-il en réalité ?

Le regretté Kissinger, récemment disparu, avait depuis longtemps fait un sort au choc des civilisations. Parlant de la politique étrangère de son pays - mais que l'on pourrait étendre à la majorité des acteurs de la scène internationale - il résuma tout d'une phrase définitive :

Eh oui, la bonne vieille Realpolitik, moteur des affaires de ce bas monde depuis des siècles...

N'est-ce pas Machiavel qui préconisait déjà que le seul but d'un prince devait être la recherche du pouvoir, indépendamment des questions religieuses et morales ? Une vision qui n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd puisque, au siècle suivant, l'immense cardinal l'appliqua à l'Europe entière. L'homme rouge réussit l'exploit de réduire les places fortes protestantes en France tout en soutenant les mêmes ailleurs en Europe contre l'empire catholique des Habsbourg. Une « raison d’État » qui fera florès.

Il serait trop long de faire la liste de tous les dirigeants ayant usé et abusé de la Realpolitik (bien le bonjour, Herr Bismarck), et venons-en justement à notre ami Kissinger qui en connaissait un rayon dans ce domaine. N'est-ce pas lui qui, nous l'avions évoqué dans un ancien billet, avait été jusqu'à soutenir les Khmers rouges de Pol Pot durant la Guerre froide ?

Le 1er janvier 1979 voit l’établissement de relations diplomatique entre la Chine et les États-Unis et Washington reconnaît le gouvernement de Pékin comme le seul gouvernement légal de la Chine. Fruit d’un long rapprochement entre Washington la Chine maoïste tout au long des années 70 (visite de Nixon à Pékin) et d’une convergence d’intérêts (opposition à l’URSS), cet accord est parachevé par la visite de Deng Xiaoping aux États-Unis le 4 janvier.

Or, le 7 janvier, au Cambodge le gouvernement khmer rouge de Pol Pot est renversé par l'offensive des Vietnamiens. Dans la foulée de la rupture sino-soviétique, les communistes du Sud-est asiatique s’étaient eux aussi divisés. Les communistes vietnamiens, vainqueurs des Français puis des Américains dans leur lutte pour l’indépendance, étaient favorables à Moscou. La Chine de Mao, elle, avait sinon créé du moins fortement soutenu les Khmers rouges au Cambodge. D’obédience maoïste, ces derniers ont, de 1975 à 1978, exterminé le tiers de la population cambodgienne et perpétré de nombreuses attaques en territoire vietnamien, sous le regard complaisant de Washington. Dès 1975, les Américains battus par les communistes vietnamiens ont tenté de contenir et de harceler leurs vainqueurs par le biais des Khmers rouges (cf discussions de Kissinger avec la Thaïlande). Ce soutien indirect et infamant passait par la Chine. Début 1979, les Vietnamiens finissent donc par envahir le Cambodge et mettent fin au régime de Pol Pot qui se réfugie à la frontière avec la Thaïlande.

Point d'accointances civilisationnelles ici entre Washington et Pol Pot, évidemment. Il s'agissait de pure Realpolitik et d'intérêts stratégiques bien compris. Dans leur combat pour abattre leur rival soviétique, les Américains étaient prêts à soutenir tout et son contraire, dont on peut d'ailleurs dresser la typologie :

  • des démocraties (Europe de l'Ouest)
  • des dictatures militaires (Amérique du Sud, Asie, Afrique)
  • des djihadistes (Ben Laden en Afghanistan)
  • des maoïstes (Chine, Khmers rouges)

La fin de la Guerre froide n'a évidemment pas mis fin à la "politique réaliste" (ça rend moins bien en français), tout au contraire. Pour ne prendre que quelques exemples récents...

Dans le Caucase, l'Iran islamiste chiite soutient l'Arménie chrétienne attaquée par l'Azerbaïdjan chiite soutenu par l’État juif d'Israël. Visiblement, le choc des civilisations avait piscine.

Il y a quelques années, dans cette conflagration qu'a été la guerre en Syrie, le Hezbollah chiite a sauvé des dizaines de milliers de chrétiens menacés par les inénarrables rebelles modérés (Frères musulmans syriens et Al Qaeda) soutenus par l'Occident et Israël. A cette occasion, relevons ce paradoxe piquant : Israël ferraillait avec le Hamas sur son territoire mais, passé la frontière, le soutenait contre Assad ! Richelieu & les protestants, saison 2.

L'on pourrait continuer longtemps ainsi...

Le choc des civilisations est une théorie primaire pour feignasses intellectuelles, contredite par la simple réalité factuelle. États-Unis, Chine, Russie, Iran, Israël, Europe : la grande majorité des acteurs géopolitiques de la planète ont l'habitude de soutenir l'antithèse de leur penchants civilisationnels ou idéologiques pourvu que ça serve leurs intérêts stratégiques.

Il y a cependant, il est vrai, quelques rares exceptions. Celles-ci concernent principalement les groupes terroristes transnationaux comme Daech ou Al Qaeda. On pourrait y ajouter le Hamas qui, durant la guerre syrienne dont nous venons de parler, a précisément trahi ses principaux soutiens (Iran, Hezbollah), donc s'est assis sur ses intérêts stratégiques, au nom de ses valeurs religieuses c'est-à-dire civilisationnelles.

Relevons également deux pays qui, s'ils poursuivent inlassablement la défense de leurs intérêts stratégiques, essaient autant que faire se peut de moduler ces derniers avec leur système de valeurs : l'Inde et la Turquie.

La première, en butte avec le fondamentalisme sunnite sur son propre sol, tente de garder sur ce point une ligne sans compromission à l'échelle internationale. La seconde, s'appuyant sur ses affinités religieuses ou historiques, utilise régulièrement des entités fréristes (Syrie, Afrique) ou pan-turciques (Asie centrale) pour avancer ses pions.

Tout ceci est certes inégal et Ankara, par exemple, n'hésite pas à s'asseoir sur la défense de ses cousins ouïghours pour se placer sous l'aile protectrice du dragon. Mais ce souci (partiel) de cohérence est suffisamment rare pour être signalé quand le reste de la planète se jette avec fièvre dans les bras de la Realpolitik la plus hardie...

 

mercredi 22 février 2023

Poutine / Biden, le choc des civilisations


vidéo ici

Dans cette nouvelle vidéo, François Asselineau analyse le discours tenu ce 21 février par Vladimir Poutine devant le Parlement et devant de nombreux cadres de l'armée et de la société civile russe et celui que Joseph Biden a prononcé en Pologne. Il ressort de cette analyse une conception des relations internationales diamétralement opposées entre la Russie et les États-Unis. L’opposition entre l’Occident mené par les États-Unis et le reste du monde rallié peu ou prou à la Russie est peut-être encore plus décisive que lors de la guerre froide entre le camp capitaliste et le camp socialiste. Pour Moscou comme pour Washington, il s’agit d’un combat existentiel et c’est ce qui rend justement la situation particulièrement périlleuse. ---- Le site de l'UPR : https://www.upr.fr L'UPR a besoin de vous ! Adhérez : https://www.upr.fr/mode-adhesion/ Faites un don : https://www.upr.fr/mode-don/ Retrouvez toutes nos analyses sur notre site : https://www.upr.fr Abonnez-vous à notre chaine YouTube : https://www.youtube.com/channel/UC7OM... Suivez François Asselineau sur les réseaux sociaux : Twitter : https://twitter.com/UPR_Asselineau Facebook : https://www.facebook.com/asselineau

mercredi 28 janvier 2015

dimanche 18 janvier 2015

Benjamin Netanyahou, grand promoteur de la Troisième Guerre Mondiale « Islam contre Occident » / Benjamin Netanyahou, big promoter of the World War III " Islam against West "

Avant de passer à la lecture de cet article, une image de circonstance qui n'exclut ni la responsabilité des monstres ni celle de ses créateurs.   




Source de l'article : http://www.cercledesvolontaires.fr/2015/01/16/benjamin-netanyahou-grand-promoteur-de-la-troisieme-guerre-mondiale-islam-contre-occident/
Auteur : Raphaël Berland
L’attaque du Charlie Hebdo s’inscrit totalement dans le « Choc des Civilisations », non pas tel qu’il fût prophétisé par Samuel Huntington en son temps, mais bien tel qu’il a pris forme depuis le 11 septembre 2001 jusqu’à nos jours. Ce Choc des Civilisations que nous vivons hélas, Occident contre Islam, je m’y intéresse de près depuis les attentats des « Twin Towers » et du Pentagone. En effet, nous devrions tous vivre en Paix et en Harmonie, même si cela peut sembler bien utopique actuellement. Or, c’est tout le contraire qui se passe, et cela empire…
Je me rappelle très bien qu’à l’époque, déjà, Benjamin Netanyahou était monté au créneau pour désigner l’ennemi. Pourquoi ce Choc ? Est-il inéluctable ? Qui attisent les tensions ? À qui profite ce Choc des Civilisations ? Pendant toutes ces années, mon approche journalistique n’a pas été guidée par un dogme ou une idéologie particulière, mais par le désir sincère de comprendre, en s’appuyant sur une démarche citoyenne et honnête.

« Choc des Civilisations », Késako ?

D’abord, qu’est-ce que j’entends par « Choc des Civilisations » ? Loin de moi l’idée selon laquelle l’Islam et l’occident seraient inéluctablement, ontologiquement incompatibles, voir antagonistes par nature. On pourrait résumer ce Choc des Civilisations à plusieurs éléments, plusieurs événements récurrents :
attentat-11-septembre-300des attentats « djihadistes » ou des attaques perpétrés par des groupes se réclamant de l’Islam, et perpétrés dans des états occidentaux.
– des guerres de représailles de la part de pays occidentauxenvers des pays où la population est majoritairement musulmane.
– une diabolisation de l’Islam, une suspicion excessive envers les citoyens musulmans dans les pays occidentaux, des actes islamophobes en augmentation constante.
– un retour et parfois une crispation identitaire chez certains citoyens musulmans dans les pays occidentaux, mais aussi chez les autres citoyens.
– un très profond sentiment d’injustice vécu par les populations musulmanes (à la fois en occident et dans les pays musulmans) face aux guerres menées par l’occident en terre musulmane, et face à leurs conséquences dramatiques.
C’est un cercle vicieux qui nous emmènent vers toujours plus de haine, de guerres, d’attentats, et de guerres civiles également ; aussi bien au Proche et Moyen-Orient, qu’en Afrique et en Europe. Nous nous retrouvons embarqués dans une « guerre contre le terrorisme sans fin », puisqu’il n’existe pas d’ennemi précis.
Lorsqu’on étudie de prêt les attentats dits « djihadistes », on s’aperçoit qu’une partie d’entre eux sont en fait perpétrés par des états, mais maquillés pour qu’ils apparaissent aux yeux de tous (enquêteurs, journaux, opinion publique) comme étant bien le fait de djihadistes. Ces états sont bien souvent occidentaux (services anglais, israéliens, américains et français principalement) ou alliés des occidentaux (turcs, saoudiens, pakistanais…). On appelle cela une « opération sous faux drapeau », et c’est malheureusement monnaie courante dans l’Histoire des attentats et des événements qui ont justifiés officiellement des déclarations de guerre.
A ce sujet, et puisque certains lecteurs réprouvent déjà mon texte -car on leur a dit tout le mal qu’il fallait penser des «complotistes »-, je répéterais cette fameuse phrase, si pleine de sens : « Il y a deux sortes d’idiots : ceux qui voient des complots partout, et ceux qui n’en voient nulle part »…

[ Petit insert : quelques propos édifiants de François Hollande à propos du complotisme (15/01/2009) : http://www.dailymotion.com/video/x81fnm_pour-hollande-le-gouvernement-inven_news ]

En ce qui concerne les guerres de l’occident contre des musulmans, elles sont très nombreuses, ces dernières années. «Guerres de représailles » en Afghanistan, au Pakistan, en Irak. Ce furent les premières. Puis il y eut le « printemps arabe» pour lequel l’occident a prétendu aller « se battre pour la démocratie » en Libye et en Syrie, avec le résultat que l’on sait. Désormais l’occident se bat également contre des islamistes au Mali, au Nigéria, en Centrafrique, au Yémen, en Somalie… Ces guerres comportent leurs lots d’horreurs, et participent à l’effondrement durable et quasi complet du système étatique des ces pays (on parle d’ailleurs de « somalisation » pour caractériser ce phénomène). Et les feux allumés embrasent également les pays frontaliers… Égypte, Tunisie, Turquie, Liban, Jordanie, etc.
En résumé, ces guerres sont justifiées officiellement par le « besoin de sécurité » des pays occidentaux (Israël compris), mais parfois également par la nécessité « d’exporter la démocratie », quand ce n’est tout simplement pas pour « venger nos concitoyens qui ont été sauvagement assassinés ».

Pourquoi accuser Benjamin Netanyahou ?

C’est vrai, ça ! Pourquoi lui ? Parce qu’il est juif ? Serais-je antisémite ? Noooooon… Plus sérieusement, n’est-ce pas Netanyahou qui nous a averti des graves menaces qui planaient sur notre pays ?

En même temps, bien que Netanyahou cherche là visiblement à se positionner comme un ami qui veut nous protéger, cet avertissement sonne comme une menace. Netanyahou donne l’étrange sentiment d’être la personne qui a éteint la lumière dans la « pièce très sombre » dont il parle… Mais vous n’avez que faire de mon intuition, me direz-vous…
Et bien, nous pouvons avoir une confirmation de l’étendue de sa duplicité, de sa fourberie même, grâce à la vidéo qui suit, dans laquelle il avoue à des colons israéliens que les accords d’Oslo, c’est de la merde, que les palestiniens n’ont qu’à s’asseoir dessus, et qu’il a bien arnaqué tout le monde, Bill Clinton le premier ; bref, qu’il n’y a pas à s’inquiéter, que c’est « settlement as usual »*

Enfin, pour bien avoir le décor en tête, je vous encourage à visionner ci-après le documentaire « Diffamation », réalisé par un israélien, qui démontre très clairement comment le souvenir de la Shoah est utilisé sans aucune honte à des fins politiques (avec menaces d’accusations, et accusations abusives d’antisémitisme). Une des séquences choquantes est le voyage d’adolescents israéliens en Pologne ; les adultes encadrants maintiennent les ados dans une psychose vis-à-vis des habitants, qui seraient la plupart encore antisémites…

Sur le sujet, et si vous avez le cœur toujours bien accroché, vous pouvez risquez un œil à cette vidéo dans laquelle, à l’occasion d’une visite de musée de l’armée israélienne, on constate que le lavage de cerveau commence dès le plus jeune âge… Toute une génération d’israéliens est élevée, conditionnée à haïr non seulement les palestiniens, mais également tous les arabes.

Mais d’où vient le terrorisme ?
De Ben Laden et compagnie, non ?

oussama-ben-ladenPour beaucoup de mes concitoyens, s’il y a bien quelqu’un à blâmer dans toute cette histoire, c’est Oussama Ben Laden ! Et bien non, grosse erreur… Ce n’est pas lui qui est le coordinateur ni même le commanditaire des attentats du 11 septembre. Sans rentrer dans les détails, car il faudrait un dossier tout entier, je vous livre deux éléments qui devrait faire réfléchir. Premièrement, Ben Laden n’a jamais revendiqué les attaques du 11 septembre. Il a même nié y être lié d’une quelconque façon, dans une interview qu’il a accordée à un journal pakistanais dans les semaines qui ont suivi l’attentat. Il expliquait notamment que le meurtre de civils et d’innocents étant contraire à l’Islam, il ne visait que des cibles militaires, comme l’USS Cole (navire de guerre américain touché par un attentat en 1998). Par ailleurs, le FBI n’a jamais inculpé Ben Laden pour les attentats du 11 septembre. Mais si ce n’est pas Ben Laden qui est à l’origine de cet attentat effroyable, alors qui est-ce ?
En réalité, le « terrorisme islamiste » moderne est né en Afghanistan et au Pakistan, juste avant et pendant la guerre déclarée par l’URSS à l’Afghanistan en 1979 ; ses créateurs sont américains. Hillary Clinton elle-même l’avoue devant une commission d’enquête parlementaire américaine :

Pour les plus curieux d’entre vous, voici une vidéo de Zbignew Bresinsky datant de cette époque (1979). Collector ! On y voit clairement l’actuel conseiller en politique étrangère d’Obama manipuler des afghans, en jouant sur leur ferveur religieuse, afin de les envoyer se battre contre l’URSS. Il s’en vante d’ailleurs dans une interview accordée au Nouvel Observateur en 1997 et relatée ici.
Dire que la plupart des guerres qui ont suivi le 11 septembre (en tout cas celles qui s’inscrivent dans ce Choc des Civilisations) étaient prévues et planifiées à l’avance, ce n’est pas être complotiste, c’est au contraire être bien renseigné, et avoir écouté le témoignage du Général américain Wesley Clark :

On peut légitimement commencer à penser qu’il y a anguille sous roche, voir même qu’il y a quelque chose qui pue, qui pue très fort. Pour ceux qui n’ont pas peur de vomir, parce qu’ils souhaitent regarder la réalité en face avant tout, je vous suggère fraternellement l’interview du cinéaste américain Aaron Russo, dans laquelle il raconte les confidences queNicolas Rockefeller lui aurait faites à propos des attentats du 11 septembre, avant que ceux-ci n’aient lieu.
On pourrait également mentionner le  rapport du PNAC. En effet, le « Plan for a New American Century » ou plan pour un nouveau siècle de domination américaine sur le monde, est un document publié en 2000 et co-signé notamment par Dick CheneyDonal Rumsfeld et Paul Wolfowitz, qui seront un an plus tard les plus hauts responsables de l’administration deGeorge W. Bush. Ce fameux rapport estimait que « le processus de transformation, même s’il apporte un changement révolutionnaire, sera probablement long en l’absence d’un événement catastrophique et catalyseur – comme un nouveau Pearl Harbor »
OK. Mais en lisant l’indispensable ouvrage des américains John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt, « Le Lobby israélien et la politique étrangère américaine », on se rend compte que les sionistes américains ont une influence prépondérante concernant la politique étrangère américaine au Proche et au Moyen-Orient. Excellents, ces livres ! Surtout quand ils sont aussi bien sourcés et rigoureux dans leurs analyses.

A propos des liens incestueux entre sionisme et antisémitisme…

comprendre-etat-israel-153On continue donc avec l’ouvrage de Yakov Rabkin, universitaire canadien, qui démontre dans « Comprendre l’Etat d’Israël » que le sionisme chrétien a précédé historiquement le sionisme juif, que le sionisme juif était ultra-minoritaire au départ au sein de la communauté juive d’Europe, de Russie et des Etats-Unis, et complètement étranger à la mentalité des juifs séfarades. Il explique que l’antisémitisme était nécessaire à la promotion de l’entreprise sioniste. Car tant que les juifs européens se sentaient bien en Europe, ils n’avaient aucune envie d’émigrer en Palestine. De même, les juifs qui vivaient depuis longtemps en Palestine, ou qui s’étaient installés depuis peu mais en accord avec les populations locales vivaient en harmonie avec les chrétiens et les musulmans. Ces juifs vivant en Palestine voyaient donc d’un très mauvais œil l’arrivée de juifs suprématistes.
Ainsi, Yakov Rabkin nous relate les propos de Ruth Blau activiste juive, et femme deAmram Blau, grand rabbin antisioniste fondateur de Netourei Karta : « L’analyse que font les sionistes des Arabes est une aberration pour un juif orthodoxe qui, comme mon mari, est né dans la veille ville de Jérusalem au début du siècle. On a transformé les Arabes en une sorte d’ennemi universel du peuple juif. Cela est complètement faux. Juifs et Arabes vivaient en paix côte à côte jusqu’à ce que les Anglais, puis les sionistes jugent qu’il était dans leur intérêt de semer la discorde » (« Les Gardiens de la Cité : Histoire d’une guerre sainte », Flammarion,‎ 1978).
Là, nous commençons à toucher au nœud gordien du problème…
Une des nombreuses cartes d'Eretz Israël
Une des nombreuses cartes d’Eretz Israël

Voir également Israel Shahak
Les sionistes ayant créé une fracture ouverte avec les palestiniens et avec les autres nations arabes, ils ne cherchent pas le compromis avec ses voisins. Israël n’a pas de constitution, parce qu’il n’a jamais souhaité délimiter ses propres frontières (en cela, cet état est dans l’illégalité depuis sa création en 1948). Les sionistes cherchent à étendre leur territoire autant qu’ils peuvent, par étape, jusqu’à atteindre l’étendue d’ « Eretz Israël », territoire mythique aux frontières floues, mais bien plus larges que les frontières actuelles d’Israël, même en incluant les moignons de territoire qu’on appelle aujourd’hui « La Cisjordanie et Gaza ».
Les sionistes imaginent qu’Israël est entouré d’un milliard et demie d’ennemis : les arabes, les musulmans. Et à force d’agir avec ce phantasme en tête, ils ont donné naissance à cet antagonisme mortifère pour l’Humanité. Car à présent, les sionistes ont besoin d’alliés, étant donné que les juifs israéliens ne sont que quelques millions, et donc très très largement en infériorité numérique. Ces alliés, qu’ils souhaitent entraîner dans leur folle entreprise guerrière contre le monde musulman, c’est bien sûr l’occident.
Dans cette perspective, on comprend mieux les attentats comme ceux du 11 septembre. C’est une manière pour les élites sionistes de forcer la main à l’occident.
Et pour vous aider à mieux réaliser le fondement du problème, je vous propose cette petite devinette : qui a dit « J’ai une idée formidable : attirer des antisémites honnêtes, et les inciter à détruire des propriétés juives » ? Je vois des mains qui s’agitent au fond de la salle… Non ! Il ne s’agit pas d’Adolf Hitler. Visionnez cette vidéo, et vous aurez la réponse :

Et oui ! Il s’agit de Theodor Herzl, qui est pourtant considéré par tous comme le père fondateur du sionisme.

Retour aux attentats de Charlie Hebdo

Qui importe le conflit ? Franchement, des fois, on est en droit de penser que ce sont nos hommes politiques.
Ainsi, Maître Gilbert Collar, du Front National, déclare à l’Assemblée Nationale : « On ferait bien, sur certains points, de s’inspirer de la législation israélienne. Eux ont l’expérience ! ». On cherche à calquer ce qui se passe ici avec ce qui se passe là-bas.
Ce n’est pas un phénomène nouveau. En effet, Nicolas Sarkozy avait déjà fait appel à « l’expertise israélienne » : « Le ministre israélien de la sécurité publique Gideon Ezra et le préfet de police Moshe Karadi sont partis dimanche 11 décembre 2005 pour une visite de quatre jours en France pour conseiller les acteurs locaux sur les méthodes de traitement du type anarchie qui s’est produite au cours des émeutes des banlieues de Paris ces dernières semaines » (LeGrandSoir). Comme si les jeunes de banlieue étaient l’équivalent des palestiniens !

Festival de récupération politique

Benjamin Netanyahou et François Hollande à la Grande Synagogue de Paris, après la grande manifestation Je Suis Charlie à Paris

Benjamin Netanyahou et François Hollande à la Grande Synagogue de Paris, 

après la grande manifestation Je Suis Charlie à Paris
Lorsqu’Avigdor Libermann, ministre des affaires étrangères de Netanyahou, profite de l’attentat du Charlie Hebdo pour faire la promotion de l’émigration en Israël, il y a quelque chose de très malsain. Premièrement parce qu’Avigdor Libermann est un homme politique racialiste (pour ne pas dire raciste), d’extrême-droite. Je n’ai pas le courage d’aller chercher sur Internet des citations de ses propos odieux à l’encontre des palestiniens. Et Deuxièmement parce que Coulibaly n’a pas cherché, semble-t-il à tuer des juifs. D’après ses déclarations, il s’était donné pour mission de tuer des policiers. Et quand il a eu son accident de voiture sur l’avenue près de Porte de Vincennes, il s’est réfugié dans la première rue qui venait (une impasse), et dans le premier commerce qui se trouvait là (une épicerie « hyper » cacher).
Donc, dire que ses victimes ont été tuées parce que juives est une escroquerie.
On continue avec le discours de Manuel Valls, ce « petit prédicateur de la haine », qui nous rappelle les heures les plus sombres de l’histoire…
http://www.dailymotion.com/video/x2enqfu_manuel-valls-sur-dieudonne-que-la-justice-soit-implacable-avec-ces-predicateurs-de-haine_news
Mais le pire est à venir, avec deux discours de Netanyahou, dont l’un prononcé dimanche après la manifestation, à la Grande Synagogue de Paris, en présence de François Hollande, « l’idiot utile » de service. Son interprète n’est autre qu’Habib Meyer, député UDI qui n’hésite pas à mentir à l’étranger pour faire passer les français pour des antisémites…
« Voici la vérité : notre ennemi commun est l’Islam radical. Pas l’Islam, mais l’Islam radical. ça, c’est la vérité. Israël est aujourd’hui aux côté de l’Europe, mais je voudrais que l’Europe soit aussi aux côté d’Israël. Tout comme le monde civilisé se tient aujourd’hui aux côté de la France contre le terrorisme, il doit se tenir de la même façon aux côté d’Israël qui combat le terrorisme. C’est exactement le même terrorisme. Ceux qui ont massacré des juifs dans une synagogue à Jérusalem et ceux qui ont massacré les journalistes et les juifs à Paris appartiennent à la même mouvance terroriste mondiale. Il faut les condamner de la même manière, et les combattre de la même manière. »

Dans le second discours, prononcé le 9 janvier à Tel Aviv aux côté de l’ambassadeur de France, le premier ministre israélien déclare « la guerre aux Forces de l’Islam », ni plus ni moins ! Tout un programme…. Merci qui ? Merci Bibi** !!
Ces terroristes ont tué des journalistes à Paris. Ils ont décapité des travailleurs sociaux en Syrie. Ils ont kidnappé des écolières au Nigeria. Ils ont dynamité des églises en Irak. Ils ont massacré des touristes à Bali. Ils lancent des rockets sur les civils de Gaza ; et font leur possible pour construire l’arme nucléaire en Iran. Ils portent différents noms : ISIS, BOKO HARAM, HAMAS, AL SHABAB, AL QAIDA, HEZBOLLAH. Mais ils sont tous animés par la même haine et le même fanatisme sanglant. Ils cherchent tous à détruire nos libertés et à nous imposer une tyrannie moyeanâgeuse et violente.
C’est un combat mondial. Traduire en justice les meurtriers de Paris en est le commencement. Ensuite devra suivre une vaste agression contre les forces de l’Islam dans le monde entier. C’est le combat que chacun doit mener.

On appréciera au passage l’amalgame grossier entre des groupes qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. Netanyahou cherche ainsi à diaboliser deux contre-pouvoirs à son hégémonie dans la région : Le Hezbollah libanais, et l’Iran.

Conclusion

Voilà, je pense vous avoir présenté l’essentiel des éléments qui me font dire qu’aujourd’hui, celui qui attise les haines entre les peuples, c’est bien Benjamin Netanyahou, le faux ami aux paroles mielleuses. Lui seul, avec ses amis sionistes aux plans infernaux, a le mobile fou de provoquer une troisième guerre mondiale entre l’occident et le monde musulman. Il espère en tirer les marrons du feu, comme le rabbin Rav Ron Chaya l’explique très bien avec son allégorie du combat de coqs.

À l’heure où « l’opinion publique » est émue par l’effroyable assassinat de caricaturistes français, n’oublions pas que dans l’Histoire, le premier caricaturiste assassiné fut… palestinien ; et que ses assassins étaient… le Mossad(services secrets israéliens). C’étaient en 1987, comme nous le rappelle Gilles Munier dans cet article.
larry-silverstein
Larry Silverstein.
Son alibi pour le 11 septembre vaut son pesant de cacahuètes…
D’ailleurs, j’ai une dernière devinette pour la route : qui est le célèbre ami de Larry Silverstein, cet américain qui a acquis pour un bail de 99 ans les Twin Towers deux mois avant les attentats du 11 septembre, et qui a gagné 4,65 milliards de dollar sur ce drame grâce aux assurances souscrites ? Je vous le donne dans le mille : Benjamin Netanyahou…
Allez… Cherchez, et vous trouverez ;-)
Raphaël Berland


* « Colononisation, comme d’habitude » ; en référence à l’expression « Business as usual »
**Bibi : surnom de Benjamin Netanyahou