samedi 30 mars 2024

Quand CHOUARD appelle à voter ASSELINEAU ! (Entretien Nicolas Clément 2017)


 

GAZA : QUAND LIÈGE EN FAIT UNE MONTAGNE par Pierre Heldenbergh

 


Dans la nuit de dimanche, en solidarité avec la population de Gaza, un groupe d’une trentaine de personnes a repeint les 374 marches de la Montagne de Bueren, à Liège, aux couleurs du drapeau palestinien. Audacieux et spectaculaire.

Le Bourgmestre de la ville (Willy Demeyer, PS) et l’échevin de la propreté et de la transition écologique (Gilles Foret, MR), ont estimé urgent et indispensable d’envoyer dès le lendemain une équipe de huit personnes « effacer » illico au karcher cette belle action de solidarité. L’armée israélienne les en remercie.
Ce qui a aussi fait réagir au quart de tour le citoyen Pierre Heldenbergh, personnalité culturelle liégeoise, et ex-directeur des ASBL « Grignoux » et « Barricade ». Si le chantier du tram de Liège avait été conduit avec autant d’empressement, il eût été terminé depuis dix ans (C.S.).

Photo Yannick Bovy

LA SOLIDARITÉ, CE N’EST PAS UNE CRASSE QU’ON NETTOIE ! par Pierre Heldenbergh

Ville de Liège : quand le soi-disant « politiquement correct » méprise tout à la fois
• une formidable expression de solidarité avec un peuple opprimé,
• une œuvre de Street Art parmi les plus grandes d’Europe,
• et une fantastique occasion de voir débarquer des dizaines de milliers de touristes qui seraient venus à Liège pour la voir.

J’ai la chance et le plaisir de connaître personnellement de nombreux échevin.es, élu.es et même bourgmestre de la ville de Liège. Ce message leur est donc un peu adressé.
J’ai aussi la chance et le plaisir d’avoir un fils aîné engagé sur les questions de démocratie, de genre, de solidarité et impliqué dans de nombreuses causes, dont celles des populations écrasées par des nations puissantes et ultra-armées.
Ce midi il vient me dire « Pierre, vient avec moi voir la montagne de Bueren. Les pacifistes ont fait un truc génial ! ». Pendant la nuit de dimanche à lundi, un groupe d’artistes (?) et de pacifistes (?), en tout cas, des personnes qui voulaient soutenir un peuple victime d’un (quasi) génocide dans une guerre totalement injuste et disproportionnée, ont totalement repeint l’entièreté des 374 marches des escaliers de Bueren aux couleurs du drapeau palestinien – un peuple à qui on refuse le droit d’être un état depuis plus de 75 ans.

A midi, mon fils et moi descendons donc vers Hors Château pour découvrir cette œuvre « en vrai », et pas seulement par les photos qui circulent sur les réseaux sociaux et dans les médias. Mais interdiction de monter les escaliers.
Une toute grosse équipe d’entretien de la ville de Liège était déjà en train de tout nettoyer.

Cette attitude a provoqué chez moi trois réactions à chaud :

1. L’art urbain et la liberté d’expression

Liège est connue pour ses fresques murales, comme celles de mon ami Vincent Solheid, ou les grandes expos temporaires sur des bâches d’œuvres d’art contemporain, les installations provisoires d’Alain De Clerck, ou encore par les splendides graffitis (à ne pas confondre avec les tags dont je n’ai jamais compris le sens) réalisés par des artistes reconnu.es au niveau national et même européen.
Bref, la ville se veut ouverte au Street Art, et les autorités communales soutiennent même un projet qui s’appelle Paliss’Art, en lien avec l’asbl Spray Can Arts, pour multiplier les œuvres éphémères ou permanentes sur des centaines de murs sans intérêt.
Cela permet d’embellir une ville et de l’ancrer de manière originale et publique dans des expressions d’art contemporain.
Alors pourquoi une œuvre à la fois gigantesque et solidaire avec un peuple opprimé, qui a certainement dû nécessiter une nuit de travail à un fameux collectif (vous avez vu le nombre de marches à peindre ?), n’a-t-elle pu résister que quelques heures avant d’être nettoyée en vitesse, comme si c’était un simple conglomérat de merdes de chiens et de cacas de pigeons ?

photo Yannick Bovy

2. Une opportunité « touristique » gâchée (même si ce n’est pas vraiment le sujet)

Liège mise énormément sur son ouverture aux touristes du monde entier, même parfois un peu trop, il faut bien l’avouer. Mais c’est un axe important de développement économique et c’est l’un des seuls qui fait vraiment vivre une grande partie des petits commerces et du secteur horeca, avec des répercussions sur nos infrastructures muséales et la fréquentation de nos événements culturels.
Alors là, effacer l’un des plus longs drapeaux jamais peints au cœur d’une ville, à peine quelques heures après qu’il ait été terminé, quel gâchis touristique !
Bien sûr des centaines de milliers de personnes verront les photos de la Montagne de Bueren repeinte, et les diffuseront sur leurs réseaux, etc.
Nous pouvons même espérer que dans les territoires actuellement bombardés, ces photos circuleront aussi et donneront un petit peu de baume au cœur à ces populations maltraitées.
Mais plus personne ne viendra à Liège pour voir cette œuvre temporaire, que les autorités communales se sont empressées d’effacer, comme s’il fallait absolument « invisibiliser » cette action. Pour quelle raison ?
Si les Liégeois.es avaient su cela plus tôt, il y a une dizaine d’années que nous aurions peint le drapeau palestinien sur l’ensemble du trajet du futur tram de la cité ardente… Cela aurait peut-être accéléré les travaux !

3. Deux peintures, deux mesures

La dernière réaction qui m’est venue, c’est une question que je me pose régulièrement en marchant dans les rues de Liège. C’est le « deux poids deux mesures » dans la politique de « détagage » des services communaux liégeois.
Je l’avais écrit par plaisanterie il y a quelques semaines : si tu habites Liège et que tu veux faire nettoyer la façade de ta maison, ou la porte de ton garage, n’appelle pas une société privée pour le faire. Il suffit d’y peindre toi-même un drapeau palestinien… et la Ville viendra aussitôt nettoyer ton mur gratos au Karcher.
Quelques jours plus tard, les pauvres employé.es du service « détagage » seront ainsi sommé.es de venir respirer d’urgence les vapeurs de dissolvant sur la façade de ton domicile. Peindre un simple morceau de pastèque (ndlr : allusion au drapeau palestinien) dans l’espace public, cela peut même être sévèrement réprimé !!!
Mais si tu n’as « que » de « simples » tags sur ton mur, ou des slogans débiles et racistes, attends-toi plutôt à devoir attendre plusieurs mois !

Ce « deux peintures, deux mesures » me laisse profondément perplexe sur les priorités des autorités liégeoises. Car enfin, de quoi ont-elles peur ?
Exprimer sa solidarité avec des peuples opprimés, dont les médias et nos gouvernements font si peu de cas, ce serait tellement insupportable ?
Réclamer par un dessin, une affichette, ou un slogan, qu’une guerre ignoble s’arrête, c’est insupportable ?
Dénoncer la politique ignoble d’un gouvernement israélien qui réunit pourtant la droite et une extrême droite ouvertement coloniale et raciste, c’est insupportable ?
Et dire qu’il serait temps que les résolutions de l’ONU numéros 46, 48, 49, 106, 111, 127, 171, 228, 236, 237, 240, 242, 248, 250, 251, 252, 256, 258, 259, 262, 265, 267, 270, 271, 279, 280, 285, 298, 313, 316, 317, 331, 332, 337, 338, 339, 340, 347, 350, 362, 368, 369, 378, 390, 425, 426, 427, 444, 446, 449, 450, 452, 465, 467, 468, 476, 478, 484, 487, 497, 498, 501, 508, 509, 515, 516, 517, 518, 519, 520, 573, 587, 592, 605, 607, 608, 611, 636, 641, 672, 673, 681, 694, 799, 904, 1073, 1397, 1435, 1402, 1405, 1435, 1515, 1544, 1583, 1701, 1850, 1860, 2334, 2712 et 2720, soient enfin respectées par les belligérants d’un conflit qui a fait tant de morts innocentes… c’est insupportable ?

photo Yannick Bovy

Pour conclure ce message, j’en appelle aux autorités de la ville de Liège, au bourgmestre, aux échevin.es, et à tous ceux et toutes celles qui pourraient utilement l’entendre :

Laissez les liégeois.es qui le souhaitent exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien, même si c’est parfois sur des murs abandonnés ou sur les marches d’un escalier ;

Si vraiment le « politiquement correct » (?) vous « obligeait » (?) à effacer d’urgence ces messages de paix, profitez-en pour nettoyer aussi tous les tags et toutes les saloperies qui sont écrites autour sur les murs – au lieu d’obliger vos services à se centrer uniquement sur ceux-là. On pourrait sinon croire qu’invisibiliser la résistance à la politique criminelle du gouvernement israélien est pour vous finalement plus important que la seule « propreté » des murs de votre ville.

Et enfin, même si l’action d’une petite ville de Wallonie ne changera certainement pas le déroulement d’un conflit qui dure depuis 75 ans, comment se fait-il qu’en autant d’années, nous n’ayons pas encore jumelé notre cité ardente à une ville ou à un village de Palestine ?
Des villes allemandes, américaines, anglaises, australiennes, autrichiennes, brésiliennes, espagnoles, grecques, hollandaise, iraniennes, irlandaises, italiennes, jordaniennes, marocaines, mexicaines, norvégiennes, péruviennes, polonaises, portugaises, russes, tchèques et turques l’ont fait.
En France, les villes et villages de Chartres, de Dunkerque, de Grenoble, de Lille, de Paray-le-Monial, de Saint-Pierre-des-Corps et de Strasbourg l’ont fait. Mais aucune ville en Belgique !

Liège est jumelée avec Cologne (Allemagne), Cracovie (Pologne), Esch-sur-Alzette (Luxembourg), Gand (Belgique), Lille (France), Lubumbashi (Congo), Nancy (France), Plzen (Tchèquie), Port-Vila (Vanuatu), Porto (Portugal), Rotterdam (Pays-Bas), Saint-Louis (Sénégal), Szeged (Hongrie), Turin (Italie) et même Volgograd – anciennement Stalingrad (Russie).
Nous avons fait un premier pas courageux en 2014 en officialisant un partenariat avec Ramallah. Ne serait-il pas temps, ne fut-ce que pour le symbole, d’enfin transformer ce partenariat en jumelage ? Et pour marquer le moment historique de ce jumelage – de repeindre ce jour-là les escaliers de Bueren aux couleurs de Ramallah ? ; – ))

Merci de m’avoir lu…
Pierre Heldenbergh (Liège).

photo fred romero

Le communiqué de presse :
LES ESCALIERS DE BUEREN À LIÈGE REPEINTS AUX COULEURS DE LA PALESTINE

Durant la nuit du 17 au 18 mars 2024, un groupe de personnes a repeint les célèbres escaliers de Bueren (374 marches), à Liège, aux couleurs du drapeau de la Palestine.

Wallonie | Publié le 18/03/2024
Solidarité avec le peuple et la résistance palestiniennes
Contre le génocide et la colonisation israéliennes.

Ce geste symbolique, qui s’inscrit à la suite d’actions similaires dans plusieurs villes de France et de Belgique (Marseille, Paris, Lyon, Nantes, Bruxelles, …), vise à montrer la solidarité de Liège avec le peuple Palestinien qui subit la colonisation, l’apartheid et les violences au quotidien de l’État israélien et de ses alliés depuis plus de 75 ans, ainsi qu’un génocide depuis le 7 octobre 2023.
Il vise aussi à soutenir les revendications du peuple Palestinien : un arrêt immédiat des meurtres et des violences à Gaza et en Cisjordanie ainsi qu’un retrait total et inconditionnel de l’armée israélienne de ces territoires occupés. Doivent s’en suivre un processus de décolonisation, de réhabilitation des territoires de la Palestine et de réparation pour toutes les pertes humaines, matérielles et écologiques provoquées par la colonisation.
Plus de 31.000 Palestinien·nes assassiné·es, 70 000 autres blessés, plus de 17 000 orphelins qui ont pour certains vu leurs parents se faire tuer sous leurs yeux !

La famine de masse comme arme de guerre, l’usage d’armes au phosphore blanc (qui continuent à tuer longtemps après leur explosion dévastatrice), la destruction délibérée de terres agricoles et d’équipements d’assainissement des eaux, la pollution durable volontaire des sols et des nappes phréatiques, plus de 60% des bâtiments réduits en poussière, la contamination des eaux qui « menace de redéfinir l’épidémiologie de la résistance aux antimicrobiens à Gaza et au-delà » (source : OMS), des centaines de milliers d’enfants gravement malades, une santé mentale des habitant·es décimée, des parties entières de la bande de Gaza rendues inhabitables.
Selon l’OMS les agissements de l’armée israélienne indiquent que « nous verrons plus de gens mourir de maladies que nous n’en voyons tués par les bombardements ». Et sans oublier toutes les destructions délibérées du patrimoine culturel et humain palestinien (écoles, universités, mosquées, lieux historiques, etc.) et de toutes les infrastructures de santé.

C’est un peuple entier et tout son avenir que le gouvernement israélien d’extrême droite cherche à détruire ! Et face à cela, nous sommes révolté·es par l’immobilité du gouvernement et des partis belges, qui malgré les belles déclarations d’intentions de certains, n’ont toujours RIEN fait de concret pour tenter d’y mettre fin.
L’Europe doit prendre ses responsabilités et assumer que ce n’est pas en sacrifiant les Palestinien·nes qu’elle règlera ses propres crimes antisémites d’hier et d’aujourd’hui.
Par ailleurs, nous refusons le discours binaire selon lequel soutenir la résistance et les droits fondamentaux des palestinien·nes équivaudrait à renier les droits des autres personnes vivant sur ces territoires aujourd’hui disputés.

Par sa nature colonisatrice et sa politique guerrière et meurtrière, c’est bien l’État israélien lui-même (et ses soutiens) qui rend impossible toute possibilité de paix entre les peuples.
Si certain·es seront peut-être choqué·es de voir le patrimoine historique liégeois ainsi paré, nous les invitons à rediriger leur indignation là où elle est nécessaire, ici et maintenant, pour faire bouger les lignes et stopper ce génocide.
La pluie ou la commune (si elle tient à se mettre en porte-à-faux du large soutien liégeois au peuple palestinien) effaceront cette peinture bien assez vite. Les blessures et la colère générées par les massacres d’Israël et le laisser-faire de nos gouvernants seront quant à elles ineffaçables.

Edit
Notons que, contrairement à Nantes où le maire de la ville a décidé de ne pas retirer la fresque, les autorités locales liégeoises (Willy Demeyer, bourgmestre PS, et Gilles Foret, échevin MR) se sont empressés d’effacer toute trace de ce soutien à la Palestine.


Ils OSENT TOUT ! C'est même à ça qu'on les reconnaît...


 

« J’ai la plus grande détestation pour [l'agité-poudré du bocal] » - Anne-Sophie Chazaud


 La soumission des Français est effrayante!
🔷 Avec  Anne Sophie Chazaud
Essayiste et chroniqueuse. Auteur de “Liberté d'inexpression, Des formes contemporaines de la censure” (l'Artilleur)
Pour nous soutenir : https://www.tocsin-media.fr/soutien

Philippe Geluck : « Ce livre démontre comment l’enquête Dutroux a été sabotée »


 

ASSANGE, LE MESSAGE 29.3.2024 — Le briefing avec Slobodan Despot


 Où il est question de repérer le fil rouge des événements qui nous affolent, et de leur interprétation, et où l’on essaie de faire la part du réel et des manipulations psychiques. S'abonner à l'Antipresse: go.antipresse.net/abo/

France : des réquisitions ... au service de la guerre atlantiste en Ukraine

Source : http://russiepolitics.blogspot.com/2024/03/france-des-requisitions-au-service-de.html



Les déclarations s'enchaînent et se complètent à merveille. D'un côté, nous avons Borrell nous annonçant, que l'on ne soutient pas les Ukrainiens parce qu'on les aime, mais parce que l'on doit défendre les intérêts atlantistes de l'UE et des Etats-Unis sur le front ukrainien contre la Russie. D'un autre côté, le ministre, quand même français, de la Défense nous déclare qu'il envisage la réquisition dans le domaine industriel pour l'Ukraine. Bref, toute la machine étatique française est mise au service d'intérêts supérieurs et extérieurs à l'Etat. Que les industriels soient mis à contribution quand le pays est en danger et qu'il faut aider l'armée, c'est tout à fait normal. Mais ici, c'est la politique gouvernementale, qui met le pays en danger pour servir des intérêts extérieurs.

La question de la réquisition des forces industrielles revient régulièrement sur le devant de la scène politico-médiatique, depuis que la Russie a décidé de répondre militairement en février 2022 en Ukraine. La France est sommée de passer à l'économie de guerre, l'ère dite "post-industrielle" vient de s'écrouler, mais elle a emporté avec elle le plus gros des industries françaises. Et comme la France doit soutenir l'Ukraine, il faut trouver une solution. 

Rassurez-vous, il ne s'agit pas de relancer la production nationale pour les Français, non ce serait trop "national" justement. Il s'agit de mettre en route l'économie de guerre tant désirée par Macron en France pour soutenir les intérêts atlantistes dont parle Borrell (voir notre texte ici) dans la guerre menée par l'Axe atlantiste en Ukraine contre la Russie.

Ainsi, dès juin 2022, l'on pouvait lire dans le journal Le Monde :

Alors que la guerre en Ukraine a levé le voile sur la faiblesse des stocks d’un certain nombre d’équipements militaires et de munitions dans les pays occidentaux, des discussions très avancées sont en cours, en France, sur la façon d’y remédier. Selon nos informations, des réflexions sont notamment engagées sur un texte législatif permettant la réquisition de matériaux ou de compétences d’entreprises civiles sans que la France soit formellement en guerre, comme l’encadre la loi aujourd’hui. Un projet piloté par la direction générale de l’armement (DGA) en coordination avec les industriels de la défense et plusieurs ministères.

La loi de programmation militaire a ainsi élargi les possibilités en la matière et l'on peut désormais entendre notre ministre de la Défense déclarer penser à réquisitionner, puisque la base légale existe pour les alliés de la France en temps de guerre, afin de fournir le front en Ukraine. Rappelons, qu'il est ministre français et non ukrainien :

Vidéo ici


Le pas est fait, un autre tabou s'est écroulé. Le libéralisme, qui a sa place en temps de paix, est mort sur le front ukrainien. Désormais la France, globaliste et alignée, met sa capacité de production au profit de cette guerre, qui ne concerne en rien l'intérêt national. Comme il est possible de le lire dans Le Figaro :
Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a annoncé ce mardi lors d’une conférence de presse qu’il «n’exclu[ait] pas» de réquisitionner «des personnels, des stocks ou des outils de productions», voire à «imposer aux industriels d’accorder la priorité aux besoins militaires». Il invoque «ce que la loi permet au ministre et au délégué général pour l'armement (DGA) de faire, c'est-à-dire si le compte n'y était pas en matière de cadence et de délais de production».

Et il ne s'agit pas d'un projet à long terme :

Le ministre «ne s’interdit pas de le faire dans les toutes prochaines semaines»

Tel est le sort des pays, qui ont perdu leur souveraineté, que de servir des intérêts extérieurs. Et d'y périr si besoin est.

Billet du mardi : Borrell reconnaît que l'Occident ne se bat pas en Ukraine pour l'Ukraine

Source : http://russiepolitics.blogspot.com/2024/03/billet-du-mardi-borrell-reconnait-que.html



Au moins les choses sont dites, il ne peut plus y avoir de doute : l'Axe atlantiste ne se bat pas en Ukraine dans l'intérêt de l'Ukraine. Ces pays utilisent l'Ukraine pour y défendre leurs propres intérêts. A savoir, l'existence de leur monde, de leur pouvoir globaliste qui passe par la capitulation de la Russie et ce, s'il le faut, au prix de l'Ukraine ... et manifestement des pays européens. Ecoutez Borrell, dans un rare moment d'intégrité morale sur CNN.

CNN vient de diffuser une interview de Borrell ... assez étonnante. Vers la 4e minute, le dirigeant de la diplomatie européenne, qui ne cesse de demander aux Etats-Unis d'envoyer toujours plus d'armes et de moyens pour alimenter ce conflit en Ukraine contre la Russie et qui insiste lourdement sur l'innocence de l'Ukraine dans le massacre à Crocus City Hall, déclare tranquillement, que le soutien à l'Ukraine ne signifie pas une grandeur d'âme ou une compassion, qu'il ne s'agit pas même d'aider les Ukrainiens, mais de défendre les intérêts de l'UE et des USA face à la Russie. Car le Russie ne peut pas gagner.

Les médias russes ont repris et sous-titrés en russe cet extrait de l'interview en anglais :


La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères n'a pas manqué l'occasion de mettre les points sur les i :
"Pour la première fois, un représentant des régimes occidentaux a parlé aussi ouvertement de l’essence de ce qui se passait. Il ne s’agit pas ici de « l’amour pour les Ukrainiens », que les Occidentaux ont déjà pratiquement détruits. Mais de la volonté des États-Unis de maintenir leur hégémonie, de conserver un rôle de plus en plus important dans les affaires mondiales. Il ne reste aucune trace de l'édification dans l’approche américaine des relations internationales. Les démocrates libéraux ne savent que détruire, estimant que cette compétence est une garantie de domination. Et la tâche de l'Union européenne, au stade actuel, est de fournir obligeamment les cartouches achetées avec l'argent de ses propres citoyens, dont personne n'a demandé l'avis."

Il est vrai que la déclaration de Borrell est inattendue. L'on comprenait bien que les Atlantistes n'avaient cure de l'Ukraine et des Ukrainiens, sinon pourquoi conduire le pays à la ruine et à l'autodestruction ? Mais ici, il va encore plus loin. Il assume parfaitement la rupture entre les élites globalistes en Europe et aux Etats-Unis et les peuples de ces pays, et l'intérêt national dans ces pays. 

Les élites globalistes, actuellement aux commandes en Occident, défendent en Ukraine leur survie, leur pouvoir. Et pour le conserver, elles doivent détruire la Russie, ce que Borrell reconnaît. 

Et pour cela, elles sont prêtes non seulement à détruire l'Ukraine, ce qui est déjà mission accomplie puisque le pays n'existe plus ni politiquement, ni juridiquement, ni économiquement, ni socialement, mais également les pays européens et s'il le faut les Etat-Unis. Surtout si Trump redevient Président. 

Ces élites globalistes sont apatrides. Ce sont des parasites.

L'édito d'Alexis Poulin, dans un oeuf de Pâques, avec le cadeau surprise d'une loi de censure !


 

L'agité-poudré du bocal s'en va en guerre !


 

L'agité-poudré du bocal anonce la Guerre (parodie)