Ordre mondial, conflits et géopolitique avec Gérard Chaliand... avec une petite touche de discours décroissant à la fin :-) ?
Les Chroniques de Bassam N°1 Avril 2017
Urgent Syrie - La frontière atteinte ! MAJ
Si l'information est confirmée, c'est un séisme. Les forces loyalistes auraient doublé les rebelles pro-US et atteint la frontière irakienne, coupant l'herbe sous le pied aux plans américano-israélo-saoudiens visant à rompre l'arc chiite.
Plusieurs sources corroborent la nouvelle (ici ou ici) et le ministère russe de la Défense semble l'accréditer. Un site pro-rebelle va dans le même sens, quoique de mauvaise grâce :
Si elle est confirmée, cette offensive éclair est un coup de poignard pour Riyad et Tel Aviv et pèsera d'un grand poids dans les recompositions d'après-guerre.
Dans le dernier billet, nous nous interrogions :
Plus généralement, on peut se demander ce qu'attend l'armée syrienne pour lancer la grande offensive vers Deir ez Zoor, dans les tuyaux depuis des semaines. C'est le grand jalon de la course vers l'est et le contrôle de la frontière irakienne. Or l'avance y est pour l'instant lente, les loyalistes semblant se concentrer partout ailleurs (...)
Au sud, dans la région d'Al Tanaf justement, l'armée syrienne reprend aux rebelles pro-US des territoires qui paraissent secondaires. Certes, on comprend la logique qui prévaut : Al Tanaf est le dernier point proche de la frontière jordanienne où passent les hommes de paille américains. Ensuite, c'est la frontière avec l'Irak contrôlée de l'autre côté par les Unités de Mobilisation Populaire (UMP) chiites irakiennes. Que Damas parvienne à sceller la frontière syro-jordanienne jusqu'à Al Tanaf et les rebelles, n'ayant plus de base arrière ni de ravitaillement, disparaîtront comme neige au soleil.
M'enfin, l'urgence semble tout de même être Deir ez Zoor où l'armée syrienne vient encore de résister difficilement à une puissante attaque de Daech durant une semaine
A la lumière des événements de ce jour, on comprend mieux alors la tactique : fixer les proxies pro-US dans des combats sans intérêt près de la frontière jordanienne pour mieux les doubler beaucoup plus à l'est vers la frontière irakienne. Les Américains n'ont apparemment rien vu venir. Hannibal et Napoléon applaudissent des deux mains...
Et maintenant ? L'armée syrienne est en première ligne face à Daech. Washington et ses rebelles perdront toute légitimité s'ils l'attaquent dans son dos, s'alliant de facto et au grand jour à l'EI. Pour bien enfoncer le clou, les Russes mettent la pression depuis quelques jours et accusent les Américains de ne pas combattre les djihadistes. Le Kremlin préparait-il le terrain ? Connaissant les stratèges russes, on peut le penser. Quant à l'empire, il se retrouve dans une complète impasse...
*****
MAJ - C'est confirmé et le ? du titre est remplacé par un ! Pour la première fois depuis 2014, l'armée syrienne atteint la frontière irakienne. Le blitz a contourné les deux bases américaines et pris complètement de revers les proxies US, apparemment avec la présence de forces spéciales russes pour dissuader tout bombardement intempestif :
Désormais, la carte est celle-ci, qui change considérablement le visage de la guerre et le futur de la paix :
La jonction est faite avec les Unités de Mobilisation Populaires chiites - où l'on se rappelle la visiteà Damas il y a trois semaines de l'émissaire de Bagdad et les déclarations il y a quelques jours du Premier ministre irakien évoquant la coopération avec le gouvernement syrien pour sécuriser la frontière.
Les arpents de désert occupés par les rebelles jordano-US deviennent une coquille vide. Rentreront-ils à Amman ou resteront-ils pour peser (légèrement) sur l'après-guerre ? Les Américains conserveront-ils leurs deux petites bases en territoire syrien pour ajouter de la confusion au règlement du conflit ? On voit mal l'intérêt mais avec l'empire, sait-on jamais...
L'objectif est désormais le poste-frontière d'Al Bukamal-Al Qaim sur l'Euphrate. On se rappelle que ce lieu avait été le point de parachutage par Washington d'un groupe rebelle l'année dernière, opération qui s'était soldée par un fiasco. Des rapports non confirmés font d'ors et déjà état de la retraite de Daech d'Humaymah et de l'aéroport T2. Le Hezbollah peut se frotter les mains, lui qui pourra faire passer tout ce qu'il veut d'Iran au Liban...
Tel Aviv qui pleure, Téhéran qui rit. Et que dire du grassouillet Seoud qui voit s'effondrer son monde... Corridor sunnite nord-sud : RIP. Qatar et CCG : RIP. Isolement de l'Iran : RIP.
*****
MAJ 2 - Les loyalistes ne perdent pas de temps et fortifient leurs positions nouvellement acquises sur la frontière irakienne :
La MSN occidentale est étrangement muette. Seul Le Temps suisse a évoqué hier l'importance stratégique de la zone, de manière pertinente mais avec retard et sans encore prendre en compte le blitz loyaliste vers la frontière. Sur Al Jazeera, le ton est presque favorable aux "troupes syriennes et ses alliés luttant contre l'EI" (la crise saoudo-qatarie est passée par là...) Quant à la presse de l'opposition syrienne de salon, elle fait grise mine (ici ou ici). On notera l'invraisemblable hypocrisie consistant à dénoncer le mouvement loyaliste comme empêchant la "lutte contre Daech". Ah d'accord...
De l'autre côté, les UMP auraient fait la jonction avec l'armée syrienne (pas tout à fait confirmé encore). Désormais, l'objectif est de remonter ensemble sur Al Bukamal pour étendre le contrôle sur la frontière (polygone rouge) :
source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/06/urgent-syrie-la-frontiere-atteinte.html
Si l'information est confirmée, c'est un séisme. Les forces loyalistes auraient doublé les rebelles pro-US et atteint la frontière irakienne, coupant l'herbe sous le pied aux plans américano-israélo-saoudiens visant à rompre l'arc chiite.
Plusieurs sources corroborent la nouvelle (ici ou ici) et le ministère russe de la Défense semble l'accréditer. Un site pro-rebelle va dans le même sens, quoique de mauvaise grâce :
Si elle est confirmée, cette offensive éclair est un coup de poignard pour Riyad et Tel Aviv et pèsera d'un grand poids dans les recompositions d'après-guerre.
Dans le dernier billet, nous nous interrogions :
Plus généralement, on peut se demander ce qu'attend l'armée syrienne pour lancer la grande offensive vers Deir ez Zoor, dans les tuyaux depuis des semaines. C'est le grand jalon de la course vers l'est et le contrôle de la frontière irakienne. Or l'avance y est pour l'instant lente, les loyalistes semblant se concentrer partout ailleurs (...)
Au sud, dans la région d'Al Tanaf justement, l'armée syrienne reprend aux rebelles pro-US des territoires qui paraissent secondaires. Certes, on comprend la logique qui prévaut : Al Tanaf est le dernier point proche de la frontière jordanienne où passent les hommes de paille américains. Ensuite, c'est la frontière avec l'Irak contrôlée de l'autre côté par les Unités de Mobilisation Populaire (UMP) chiites irakiennes. Que Damas parvienne à sceller la frontière syro-jordanienne jusqu'à Al Tanaf et les rebelles, n'ayant plus de base arrière ni de ravitaillement, disparaîtront comme neige au soleil.
M'enfin, l'urgence semble tout de même être Deir ez Zoor où l'armée syrienne vient encore de résister difficilement à une puissante attaque de Daech durant une semaine
A la lumière des événements de ce jour, on comprend mieux alors la tactique : fixer les proxies pro-US dans des combats sans intérêt près de la frontière jordanienne pour mieux les doubler beaucoup plus à l'est vers la frontière irakienne. Les Américains n'ont apparemment rien vu venir. Hannibal et Napoléon applaudissent des deux mains...
Et maintenant ? L'armée syrienne est en première ligne face à Daech. Washington et ses rebelles perdront toute légitimité s'ils l'attaquent dans son dos, s'alliant de facto et au grand jour à l'EI. Pour bien enfoncer le clou, les Russes mettent la pression depuis quelques jours et accusent les Américains de ne pas combattre les djihadistes. Le Kremlin préparait-il le terrain ? Connaissant les stratèges russes, on peut le penser. Quant à l'empire, il se retrouve dans une complète impasse...
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MAJ - C'est confirmé et le ? du titre est remplacé par un ! Pour la première fois depuis 2014, l'armée syrienne atteint la frontière irakienne. Le blitz a contourné les deux bases américaines et pris complètement de revers les proxies US, apparemment avec la présence de forces spéciales russes pour dissuader tout bombardement intempestif :
Désormais, la carte est celle-ci, qui change considérablement le visage de la guerre et le futur de la paix :
La jonction est faite avec les Unités de Mobilisation Populaires chiites - où l'on se rappelle la visiteà Damas il y a trois semaines de l'émissaire de Bagdad et les déclarations il y a quelques jours du Premier ministre irakien évoquant la coopération avec le gouvernement syrien pour sécuriser la frontière.
Les arpents de désert occupés par les rebelles jordano-US deviennent une coquille vide. Rentreront-ils à Amman ou resteront-ils pour peser (légèrement) sur l'après-guerre ? Les Américains conserveront-ils leurs deux petites bases en territoire syrien pour ajouter de la confusion au règlement du conflit ? On voit mal l'intérêt mais avec l'empire, sait-on jamais...
L'objectif est désormais le poste-frontière d'Al Bukamal-Al Qaim sur l'Euphrate. On se rappelle que ce lieu avait été le point de parachutage par Washington d'un groupe rebelle l'année dernière, opération qui s'était soldée par un fiasco. Des rapports non confirmés font d'ors et déjà état de la retraite de Daech d'Humaymah et de l'aéroport T2. Le Hezbollah peut se frotter les mains, lui qui pourra faire passer tout ce qu'il veut d'Iran au Liban...
Tel Aviv qui pleure, Téhéran qui rit. Et que dire du grassouillet Seoud qui voit s'effondrer son monde... Corridor sunnite nord-sud : RIP. Qatar et CCG : RIP. Isolement de l'Iran : RIP.
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MAJ 2 - Les loyalistes ne perdent pas de temps et fortifient leurs positions nouvellement acquises sur la frontière irakienne :
La MSN occidentale est étrangement muette. Seul Le Temps suisse a évoqué hier l'importance stratégique de la zone, de manière pertinente mais avec retard et sans encore prendre en compte le blitz loyaliste vers la frontière. Sur Al Jazeera, le ton est presque favorable aux "troupes syriennes et ses alliés luttant contre l'EI" (la crise saoudo-qatarie est passée par là...) Quant à la presse de l'opposition syrienne de salon, elle fait grise mine (ici ou ici). On notera l'invraisemblable hypocrisie consistant à dénoncer le mouvement loyaliste comme empêchant la "lutte contre Daech". Ah d'accord...
De l'autre côté, les UMP auraient fait la jonction avec l'armée syrienne (pas tout à fait confirmé encore). Désormais, l'objectif est de remonter ensemble sur Al Bukamal pour étendre le contrôle sur la frontière (polygone rouge) :
source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/06/urgent-syrie-la-frontiere-atteinte.html
ALEP : Pierre Le Corf visite le QG des CASQUES BLANCS, OSCARS à HOLLYWOOD le 10.03.2017 [Vidéo]
La photo ci-dessus est une capture d'écran d'un reportage de la chaîne Al Jazeera sur les casques Blancs au moment où ils occupaient encore le bâtiment visible dans la vidéo. Comme vous pouvez le constater, l'affichette avec le logo de EI/JAN que l'on peut voir dans le reportage de Pierre était déjà bien présente exactement au même endroit.
Dons de soutien à Pierre : We are superheroes
Quelques images que j'ai prises hier [10/03/2017] qui vous donneront une autre perspective sur les casques blancs et différents mensonges des médias et gouvernements. Des vérités sur la guerre en Syrie, à Alep. Hôpitaux totalement détruits et Casques Blancs neutres, héros à Alep? Un oscar? Une nomination au prix Nobel de la paix? A quel prix allons nous continuer à MENTIR et à tuer, à justifier cette guerre, à soutenir des groupes terroristes, à maintenir un pays au bord de l’étouffement comme les autres avant? Je compile rapidement quelques images que j'ai prises hier qui vous donneront une autre perspective.
Je refuse, en tant que citoyen Français de soutenir une politique criminelle. Histoire d’illustrer un peux mieux de quoi je parle dans ma lettre au Président de la République alors que des nuages de poussière de guerre arrivant d'Irak rendent l'air presque irrespirable, en moins de 2 heures je repasse en image par deux hôpitaux en état correct, je dois avancer sur des tonnes de médicaments réservés aux groupes terroristes et interdits aux civils, je traverse les restes des bâtiments asservis par Al-jaïch al-hour (Free Syrian Army), Jabhat al-Nosra (or Fatah al-Cham, Al-Qaïda) … bâtiments des White Helmets (casques blancs) qui comme les habitants le rappellent, aidaient principalement les terroristes, les civils … quand la caméra tournait et parfois uniquement, portaient parfois des armes, ont exécuté des soldats Syriens, participé à des exécutions des tribunaux Islamiques (lien), volaient les victimes, etc mais un point crucial: la quasi-totalité des membres étaient affiliés à des groupes terroristes cités plus haut. Regardez la vidéo sur les casques blancs de mon amie Vanessa Beeley témoignages - nous étions ensemble pendant certains de ces témoignages quand elle m’a accompagné pour distribuer les jouets à la libération. Une autre vidéo intéressante compilant de nombreuses images que l’on ne vous a jamais montrées. Je mets un bémol dans mon témoignage, il y a probablement eu des exceptions, probablement que certains des Casques Blancs étaient des civils pourvus de bonnes intentions, qui étaient sous les bombes des avions (non pas gratuites, c'est une guerre, mais en réponse aux tirs de djihadistes depuis des zones civils tirant sur les zones uniquement civiles de l'Ouest et massacrant une population qui représentait 90% d'Alep dans le silence des médias) aidaient de vrais gens qui mouraient de par leur proximité des groupes armés, qui s'en servaient comme boucliers humains (tirant même depuis les hôpitaux ...) c'est une réalité, mais la réelle majorité étaient des djihadistes (prouvé par les documents retrouvés sur place) ils étaient ceux qui apportaient la mort au dessus de la tête de ceux qui finissaient sous les décombres, et finalement dans leurs camions, et dans leurs vidéos, il ne faut pas oublier les situations de causes à effet, c'est quand même ironique et assez vicieux.
La réalité dépasse la fiction ici, dans ce quartier, se touchent (tous dans des écoles qu’ils ont transformées comme vous pouvez le voir dès le début) le siège de Al Nora, le Croissant Rouge du Qatar, l’hôpital M10 et surtout le quartier général des casques blancs, la video n’est pas bien montée etc mais une image vaut mille mots et c’est essentiel pour que vous compreniez à quel point le mensonge est gros … à quel point il faut que nous demandions à cesser de soutenir cette guerre ainsi que les sanctions contre le peuple Syrien, en tant que partie prenante du terrorisme. Encore une fois, bien que je vous partage ce que l'on peut appeler des preuves, je n'ai toujours pas la prétention de vous dire quoi penser, faites vous votre propre opinion.
Pierre Le Corf - By Bertrand Riviere à mars 11, 2017
source : https://gaideclin.blogspot.be/2017/03/alep-pierre-le-corf-visite-le-qg-des.html
source : https://gaideclin.blogspot.be/2017/03/alep-pierre-le-corf-visite-le-qg-des.html
« Voyage au pays de Bachar » : entretien avec Raphaël Berland
Alors que son documentaire « Voyage au pays de Bachar » est en ligne sur Viméo
https://vimeo.com/ondemand/voyageaupaysdebachar/214782704
depuis le 26 avril dernier, Raphaël Berland, notre journaliste citoyen, vous propose ici un précieux témoignage de son voyage en Syrie.
L’occasion pour lui de revenir sur la genèse de ce voyage et du documentaire auquel il a donné naissance. En particulier, nous avons souhaité nous entretenir avec lui sur la situation de la liberté de la presse dans une Syrie en guerre, et sur le soutien de la population syrienne envers Bachar Al Assad, le président syrien.
Fidèle à notre ligne éditoriale, nos poursuivons notre objectif de contextualisation les événements. En effet, les situations de crise internationale sont trop souvent simplifiées et présentées de manière très manichéenne dans les grands médias traditionnels. Raphaël nous fait part également de souvenirs de voyage qui n’ont pas été filmées (et donc qui ne figurent pas dans le documentaire), qui ont marqué son séjour. Un témoignage indispensable.
À noter que pour la première fois dans l’histoire de notre média, nous avons pris la décision de publier le documentaire en location (1 euro) et en achat (2 euros) sur Vimeo. Le Cercle est connu pour n’avoir jamais cédé aux sirènes de l’argent et avoir toujours refusé toute publicité sur son site internet. Nous avons également publié l’ensemble de nos 600 reportages (auto-produits) et 1 800 articles en accès libre et gratuit. Nous avons toutefois pris la décision d’une publication payante de ce documentaire au regard des frais inhabituels que nous avons du engager pour la réalisation de cette vidéo. Le prix reste toutefois accessible au plus grand nombre.
Un documentaire qui vient également marquer l’anniversaire des 5 ans du Cercle qui a ce mois-ci franchi les étapes remarquables des 30 000 abonnés YouTube et des 10 millions de vues sur la plateforme ! Succès remarquable qui vient récompenser le travail de toute une équipe de journalistes citoyens bénévoles. Merci à tous pour votre soutien sans faille et tellement précieux.
Nico Las (TDH)
source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2017/05/19/voyage-pays-bachar-raphael-berland/