Sud Radio
"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
mardi 22 mars 2022
OTAN : AU SERVICE DE QUI ? - MICHEL MIDI AVEC BRUNO GUIGUE
Zelensky interdit tous les partis d'opposition en Ukraine : silence en Occident
lundi 21 mars 2022
Dans la nuit de samedi à dimanche, le président ukrainien a annoncé la fermeture des 11 partis d'opposition en Ukraine. L'on appréciera à sa juste valeur le silence total des milieux politiques et journalistiques occidentaux, des ONG de défense des "valeurs démocratiques". Mais il est vrai que l'existence d'une véritable opposition n'est depuis longtemps plus une valeur occidentale. Quelle opposition acceptable au monde global pourrait exister, qui ne remettrait pas immédiatement en cause cette globalisation ? Alors, silence, on ferme.
Zelensky a annoncé la décision du Conseil de sécurité et de défense d'interdire l'activité des partis d'opposition. Cela intervient déjà après l'adoption de toute une législation interdisant de critiquer le pouvoir ukrainien sous peine de poursuites pénales, après l'interpellation de différents activistes d'opposition, notamment Elena Berejnaya à Kiev qui était intervenue de manière critique devant l'ONU, après l'interpellation de Victor Medvedchuk, l'opposant numéro un qui plaide pour un dialogue avec la Russie. Mais de tout cela, comme de ce qui suit, les médias et les politiques occidentaux préfèrent ne pas trop parler. Et pour cause, cela casse le mythe de la gentille junte ukrainienne qui se bat pour les valeurs occidentales (la soumission, l'inféodation ?) contre la méchante Russie du vilain Poutine - bouhh!
Ainsi, les 11 partis ukrainiens d'opposition sont désormais hors-la-loi, tant que le conflit va durer.
"Le Conseil national de sécurité et de défense a décidé de suspendre l'activité d'un certain nombre de partis politiques pendant la période de la loi martiale, à savoir, la "Plateforme d'opposition - Pour la vie !", "le parti Sharia", le parti "Nachi", le parti "Bloc d'opposition", "l'opposition de gauche", "l'Union des forces de gauche", "Pouvoir", le Parti socialiste progressiste, le Parti socialiste, le Parti des socialistes, le Bloc de Vladimir Saldo"
Quelques précisions :
"Le plus important de ces partis est la Plateforme d'opposition-Pour la vie, de l'opposant Viktor Medvedtchouk, qui compte 44 élus sur 450 à la Rada, le Parlement ukrainien. Viktor Medvedtchouk est accusé entre autres d'entretenir des relations amicales avec Vladimir Poutine qui serait, selon l'homme politique ukrainien, le parrain de sa fille. Est également concerné le parti Nashi de l'ancien député Yevheniy Mourayev qui ne compte aucun élu. En janvier dernier (soit un mois environ avant le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine), la diplomatie britannique avait accusé Moscou de considérer cet homme politique comme un «candidat potentiel» pour diriger l'Ukraine après avoir reversé par la force le gouvernement. La diplomatie russe avait, alors, démenti catégoriquement ces allégations"
Autrement dit, des partis parlementaires vont être suspendus. Si l'on justifie cette suspension de la vie politique par le temps de guerre, où le moment n'est pas à la réflexion mais à l'écrasement, dans ce cas il faut suspendre le Parlement lui-même en entier et non pas de manière sélective.
Le ministère de la Justice doit prendre immédiatement toutes les mesures et Zelensky de conclure :
"Tout le monde doit prendre soin des intérêts de l'État, des intérêts de l'Ukraine. Parce que c'est pour nous, pour la vie"
Quel est le rapport entre la répression de l'opposition et le bien justement de l'État ? Que les intérêts de la junte gouvernante soit en jeu, oui. Que les intérêts de leurs tuteurs soient directement en jeu, aussi. Mais c'est bien l'intérêt de l'État autant que celui de l'Ukraine qui est ici sacrifié. Car doivent être écrasées toutes les voix appelant à la raison, appelant à prendre en considération l'intérêt national ukrainien et à cesser d'offrir le pays en terrain de jeu atlantiste.
Quand Zelensky dit "c'est pour nous", c'est effectivement pour lui et ses acolytes. Quand il parle de la vie, il parle bien de la sienne et de celle de ses amis.
Mais quel est le rapport avec l'Ukraine et le peuple ukrainien ici ?
Par son silence, l'Occident n'aide pas l'Ukraine, elle soutient et pousse cette junte à aller toujours plus loin, à sacrifier entièrement le pays.
Source : https://russiepolitics.blogspot.com/2022/03/zelensky-interdit-tous-les-partis.html
Ukrisis-10 : Du plaisir de se rouler dans la haine
• En apport à un commentaire destiné à évaluer et à saluer les performances du journalisme français, démocratique et occidental concernant Poutine et la Russie. • La haine nous va bien au teint. • Contribution : dde.org et François Bousquet.
L’auteur que nous citons ici est plutôt un polémiste qui s’intéresse aux aventures idéologiques françaises. On ne peut le qualifier de pro-russe ni d’antirusse, dans le courant de la bataille de communication en cours, – quoi qu’il doive certainement apprécier le goût de la tradition dont font montre les Russes. Il n’empêche qu’étant de la “droite nationale”, ou d’extrême-droite pour les sentinelles vigilantes, à son origine et du temps de la Guerre Froide, François Bousquet dut être également anticommuniste ; et si c’est le cas, il le fut à la façon de Vladimir Dimitrijevic, fondateur des fameuses éditions ‘L’Âge d’homme’ où il travailla comme coéditeur de 1995 à 2002.
Mais là n’est pas notre propos central, qui est au contraire de montrer que l’actuelle Ukrisis est quelque chose qui doit d’abord se traiter du point de vue de la culture, du comportement intellectuel, de l’amour de la littérature (cas de Bousquet) comme apprentissage de la liberté, du caractère, voire de la référence métahistorique bien plus que du point de vue très-vite cochonné en idéologie, et dépendant entièrement des émotions sans contrôle ni crainte de la vulgarité qu’exprime l’affectivisme. C’est pourquoi Bousquet choisit de s’en prendre à cette corporation de journalistes qui choisit, elle et d’un seul mouvement, de se rallier aux tendresses du pouvoir en place et aux consignes de la bienpensance ; cela en fait des antirusses, mais plutôt par la lunette des chiottes que dans les bois chenus de la résistance ukrainiennes tant vantée.
Car c’est une guerre, comme le dit PhG, –
« C’est une guerre où “l’on est contre“ bien plus qu’une guerre où “l’on est pour”. Bien plus qu’une cause à défendre, on y trouve de si nombreuses immondices de la soumission au Système à dénoncer et auxquelles s’opposer ! »
Bousquet, ami de Bernard Lugan et de ses ‘bastons’ mémorables au Quartier Latin, ami d’Alain de Benoist et de Patrick Buisson, bagarreur d’extrême-droite et habitué des déchirements français internes, homme d’‘Éléments’ et de ‘La Nouvelle Librairie’, juge du comportement du monde français de la presse selon les références de la liberté de l’essayiste pamphlétaire. Le tableau n’est pas triste. Il se colore de toutes les nuances de la haine, celle-ci bien calée dans le fauteuil des privilèges des bons serviteurs du pouvoir. Le spectacle est aujourd’hui un déchirement comme l’on vit rarement, au son des “valeurs“ qu’ils ne cessent de décliner, et dont la maitresse absolue, la primus inter pares transgenre, est bien la haine trônant sur son royaume aux échines courbées.
Écoutez donc la voix furieuse de Bousquet et vous aurez dans l’objet de sa vindicte l’écho d’une France dont certains se demandent sans doute comment elle put jamais être ce « cher pays de mon enfance », sinon par escroquerie, par tromperie et par simulacrerie. Bousquet, donc, le 16 mars 2022, dans son éditorial de Radio-Courtoisie.
dde.org
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Les “2 minutes de haine” contre les Russes
Connaissez-vous Pavlov, le génial Ivan Petrovitch Pavlov (1849-1936) ? Le type même du savant russe : à barbe épaisse pleine de miettes, avec un air de pope à la Dostoïevski et de révolutionnaire endimanché. Très beau, très digne, très 1900. Les Russes qui réussissent dans la vie ont tendance à laisser leur nom associé à l’invention qui les a rendus célèbres : Kalachnikov et son fusil d’assaut, Tupolev qui fait voler les mammouths avec ses gros porteurs, Stakhanov, infatigable marathonien des cadences infernales, Molotov et son cocktail vodka-allumettes-étincelles. Eh bien, c’est le cas d’Ivan Petrovitch Pavlov. De toute évidence, il devait préférer les chiens aux hommes. Ce n’est pas moi qui irait le lui reprocher. Le meilleur dans l’homme, c’est le chien, disait le merveilleux Alexandre Vialatte. Toujours est-il que c’est sur les chiens que Pavlov a exercé ses dons d’observation, qui étaient hors pair et qui lui ont valu le Nobel de physiologie en 1904. C’est lui qui a découvert les réflexes conditionnés chez le chien. Le chien salive d’abord à l’apparition des croquettes, ensuite il salive par anticipation à l’apparition des croquettes, enfin il salive toujours même quand il n’y a plus de croquettes. La russophobie est faite de la même matière. Sa fonction gastrique est similaire à celle du chien. Ses croquettes ? La haine du monde russe, le wokisme anti-slave, la poutinophobie délirante. À la vue d’un Russe, la glande salivaire du russophobe le pousse à aboyer ; et il ne fait plus que cela, aboyer, aboyer, même quand il n’y a plus lieu d’aboyer !
La liste noire de la culture russe
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais c’est fascinant ce qui se passe dans les médias occidentaux depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier. C’est un festival belliqueux antirusse qui tourne en boucle comme un vieux 33-tours rayé. On se croirait plongé dans le 1984 de George Orwell. Dans sa dystopie, Orwell imagine qu’il y a chaque jour les « deux minutes de la haine », rituel quotidien de libération de tout ce qu’il y a de plus cradingue en nous. C’est à la fois un exutoire pour donner libre cours au refoulé, aux frustrations, au ressentiment accumulé, mais plus encore une forme de communion négative, d’orgie fédératrice, de socialisation par la désocialisation, comme dans les rituels avec des poupées vaudous mais qu’on épinglerait cette fois-ci sur des poupées russes.
Eh bien ces « deux minutes de la haine », c’est désormais H24. C’est à qui ira le plus loin dans la russo-satanisation. Tout ce qui est communément interdit est ici encouragé, recommandé, prescrit. Et assurément les Russes n’ont pas droit aux égards que l’on réserve ordinairement aux djihadistes, aux fous d’Allah et aux égorgeurs enturbannés. Vous n’aurez pas ma haine ! Ah, tu parles ! Eh bien, si, vous l’aurez et vous l’aurez avec toutes les options et toutes les variétés. Pas d’amalgames ! Oh que si ! Pas d’essentialisation ! La bonne blague ! Pas d’incitation au racisme ! Que nenni ! Facebook, la plus grosse plateforme de censure mondiale, n’a-t-elle pas décidé de modifier temporairement ses sacro-saintes règles d’utilisation pour autoriser l’appel à la haine des Russes. Tout à l’avenant. Quand ce n’est pas Tolstoï qui est banni, c’est Tchaïkovski qui est déprogrammé, Dostoïevski exclu, Russia Today et Sputnik débranchés, le Bolchoï mis sous embargo, et je ne parle pas de la Fifa et des fédérations d’athlétisme qui appellent au boycott de tout ce qui est russe de près ou de loin, jusqu’aux chats russes qui n’ont rien demandé et que la Fédération internationale féline a banni de ses concours. Et même l’Eurovision, qui a éjecté la Russie. On ne verra donc pas les Pussy Riot gagner le concours ; et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle pour l’art lyrique russe.
Tuez tous les Russes, Dieu reconnaîtra les siens !
Quant à Poutine, n’en parlons pas. C’est la synthèse d’Adolf Hitler, de Gengis Kahn, de Dracula et d’Ivan le Terrible. Même Saddam Hussein n’a pas eu droit à un pareil traitement médiatique. Il fait vraiment l’unanimité contre lui. Or, l’unanimité signale toujours un dysfonctionnement majeur dans le régime des libertés. De ce point de vue, la France ne vaut pas mieux que la Russie – et encore en Russie, il s’est trouvé une journaliste pour brandir pendant le JT du TF1 local un panneau anti-guerre. Elle risque gros, j’en conviens. Mais on n’a rien vu de tel en France. Je connais bien les journalistes, j’en suis un. Les journalistes adorent les méchants, ça leur permet de s’habiller en justicier, mais c’est pour sonner l’hallali et achever la bête. Le vocabulaire de la vènerie est riche d’enseignement. La meute, la curée, le chenil. C’est Pavlov qui serait content. Et tout ça aboie en chœur, sans couac. En général, il y a un couac. Cette fois-ci, aucun. Fascinant, je le redis. L’unanimité règne à Paris comme l’ordre régnait hier à Varsovie et aujourd’hui à Kiev.
La cancel culture triomphe même ici, dans un univers qu’elle avait jusque-là relativement épargné, la géopolitique, les relations internationales. La Russie est « cancellisée », effacée, niée, avec une fureur iconoclaste digne des guerres de religion. Et c’est bien une guerre de religion qui est aujourd’hui menée, du moins en présente-t-elle tous les traits, à commencer par le premier et le plus caractéristique d’entre eux : le châtiment collectif, l’éradication définitive de l’ennemi. Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens !
Dans l’ancien ordre du monde, classique, civilisé, qui a prévalu en Europe jusqu’au début du XXe siècle, il n’y avait pas de punition collective. Au Congrès de Vienne, en 1815, c’est Napoléon qui est châtié, pas la France ni les Français. Selon le grand juriste allemand Carl Schmitt, le principal mérite de cette conception du droit international est d’avoir permis d’écarter la doctrine médiévale de « la guerre juste » qui fait de l’ennemi un « criminel » et un « barbare » à éliminer, et non un adversaire avec lequel on pouvait conclure une paix. Alors oui, les Russes auront toute notre haine, mais pas d’amalgame surtout !
François Bousquet
Source : https://www.dedefensa.org/article/ukrisis-10-du-plaisir-de-se-rouler-dans-la-haine
Guerre d’Ukraine – 21 mars – Jour 26 – Point de fin de journée
- parcourrier-strateges
- 22 mars 2022
Le Courrier des Stratèges publie quotidiennement un bilan de l’évolution de la Guerre d’Ukraine. Avec une double perspective, croisée: la guerre sur le terrain; et le conflit stratégique global que les Etats-Unis essaient d’organiser contre la Russie – en prenant le risque très clair d’une escalade entre puissances nucléaires. Nous sommes dans une "crise des missiles de Cuba" au ralenti. L'instinct de survie et l'intelligence l'emporteront-ils sur le potentiel d'auto-destruction de l'humanité?
Point militaire:
+ Si l’on prend au sérieux la carte de @Rybar ci-dessus, on arrive au constat simple que l’armée russe contrôle, après trois semaines de guerre, entre 130 et 150 000 km² hors Crimée et républiques sécessionnistes. Soit 20 à 25% du territoire ukrainien dans les frontières de 2013.
+ Les meilleurs experts occidentaux, comme Bill Roggio, que nous citons régulièrement, commencent à comprendre que la Russie s’était préparée pour une guerre d’une certaine durée. Au départ, on s’étonnait de ne pas voir plus d’avions russes dans le ciel de l’Ukraine (le différentiel est quand même de 200 sorties par jour pour les Russes contre 5 ou 10 maximum pour les Ukrainiens). Mais en fait les Russes ont privilégié la destruction préalable par des missiles de toutes les infrastructures ukrainiennes: “Au cours de la première semaine de la guerre, on ne sait pas exactement combien de frappes russes ont atteint leurs cibles, mais Piotr Lukasiewicz, analyste à Polityka Insight, un institut de recherche basé à Varsovie, a déclaré qu’elles avaient sérieusement endommagé les centres de commandement et de contrôle ukrainiens. Ils ont mis hors d’état de nuire un important centre de commandement et de communication au début avec des frappes de précision (…) Progressivement, les Ukrainiens perdent leurs radars ou leurs systèmes d’alerte. Nous devons envisager la possibilité que les Russes retiennent le gros de leur force aérienne jusqu’à ce que les défenses aériennes ukrainiennes soient suffisamment dégradées. La Russie semble compter sur les missiles à longue portée pour frapper les installations clés de la défense aérienne. La mise hors service d’un réseau de défense aérienne sophistiqué ne se fait pas du jour au lendemain. Cela peut prendre des semaines pour y parvenir. Si cela est vrai, cela prouve que les Russes étaient préparés à une longue campagne“. (C’est nous qui soulignons)
+ L’armée russe et les troupes des républiques sécessionnistes gagnent progressivement la bataille de Marioupol. Ils se sont emparés de l’aéroport. Ils ont proposé plusieurs fois aux combattants ukrainiens de se rendre mais ces derniers semblent vouloir pratiquer la politique du pire. Les langues se délient dès que les civils se sentent en sécurité, auprès de l’armée russe. Tous les témoignages convergent pour confirmer que les Ukrainiens empêchaient les civils de quitter la ville, afin de ne pas perdre boucliers humains et cibles à transformer en victimes de la barbarie russe. Nous recommandons le reportage d’Erik Tegner, de la chaîne YouTube Livre Noir, qui est sur place.
+ Que retiendront les historiens: la propagande occidentale qui explique que les Russes sont des barbares et des “criminels de guerre” ou les communiqués du gouvernement russe. S’il s’agissait du gouvernement américain, ils seraient reproduits tels quels, non: “Malgré les couloirs humanitaires qui s’ouvrent quotidiennement, les nationalistes ukrainiens continuent de retenir plus de 4 500 000 civils comme “bouclier humain” à Kiev, Kharkov, Tchernigov, Sumy et plus de 20 autres grandes agglomérations bloquées, ainsi que 6 825 citoyens étrangers de 23 États étrangers.En outre, dans les ports maritimes de l’Ukraine, en raison du danger élevé de mines créé par les autorités de Kiev dans leurs eaux intérieures et leur mer territoriale, les équipages de 67 navires de 15 pays étrangers restent bloqués. Au cours de la journée écoulée, sans la participation des autorités de Kiev, 16 054 personnes ont été évacuées des zones dangereuses de l’Ukraine, des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk vers la Russie, dont 4 631 enfants, au total, 346 760 personnes, dont 73 614 enfants, ont déjà été évacuées depuis le début de l’opération militaire spéciale. La frontière d’État de la Fédération de Russie a été franchie par 40 392 véhicules personnels dont 1 867 par jour. Tous les points de contrôle contiennent le nombre nécessaire de bus confortables, équipés de lieux d’hébergement temporaire des réfugiés, de leur repos et de repas chauds, des centres médicaux mobiles ont été déployés, un stock de médicaments a été créé. Un travail individuel est organisé avec chaque personne arrivant en Russie, une assistance médicale et psychologique est fournie.
+ A Kiev, des drones d’observation russe ont repéré un entrepôt de l’armée ukrainienne (munitions, artillerie, camions militaires) caché dans un ancien centre commercial. Les troupes russes l’ont visé à l’artillerie. Cet épisode nous dit que les Ukrainiens n’ont pas, à Kiev, de défense antiaérienne capable d’abattre les drones russes, qui sont nombreux à survoler la ville.
+ Le Ministre russe de la Défense a confirmé l’utilisation, pour la première fois sur un champ de bataille, de l’arme hypersonique: “Le ministère russe de la Défense a analysé les résultats de la destruction des actifs de l’infrastructure militaire de l’Ukraine par les complexes de missiles d’aviation Kinzhal avec des missiles aérobalistiques hypersoniques. Des entrepôts souterrains protégés d’armes d’aviation ukrainiennes et d’unités de combat pour les systèmes de missiles Tochka-U situés à Delyatin, dans la région d’Ivano-Frankovsk, ainsi que de grands dépôts de carburant à Konstantinovka, dans la région de Nikolaev, ont été détruits. Le Ministre a déclaré: “Je voudrais attirer votre attention sur le fait que l’utilisation d’un missile aérobalistique hypersonique du complexe Kinzhal a été effectuée à partir d’une portée de plus de 1 000 kilomètres. Le temps de vol du missile hypersonique a été inférieur à 10 minutes. Du fait de la vitesse hypersonique et de l’énergie cinétique ultra-haute, l’ogive du complexe de missiles Kinzhal a détruit un arsenal souterrain protégé situé dans une zone montagneuse, construit à l’époque soviétique pour stocker des munitions et des missiles spéciaux. La destruction d’un grand dépôt de carburant à Konstantinovka par le missile hypersonique Kinzhal est due à son invisibilité et à son invulnérabilité à tous les moyens de défense aérienne et antimissile de l’ennemi. L’utilisation au combat du système de missiles d’aviation Kynzhal a confirmé son efficacité à détruire des moyens spéciaux ennemis hautement protégés. Les frappes sur l’infrastructure militaire de l’Ukraine par ce système de missiles se poursuivront dans le cadre de l’opération militaire spéciale. Je tiens à souligner que le système Kinzhal est utilisé avec une tête conventionnelle. Bien que les experts soient bien conscients des capacités de cette arme, non seulement en termes de portée, mais aussi en termes de type de charge“.
Comment affirmer plus clairement que l’arme hypersonique est la clé de voûte d’une révolution militaire que les armées occidentales n’ont pas vu venir?
+ Zelenski n’arrivant pas à se décider à négocier sur le fond, les troupes russes continuent leurs avancée: encerclement continué de Nikolaïev, jonction des troupes venant du nord et du sud pour finir d’enfermer l’armée ukrainienne qui attaque le Donbass; combats d’Izoum; renforcement de l’encerclement de Kharkov et Kiev. Faudra-t-il que les Russes aient fait passer sous leur contrôle toute les territoires à l’Est du Dniepr pour que les Ukrainiens négocient sérieusement?
Le conflit géostratégique mondial
+ Le gouvernement américain perd-il les pédales? Le Secrétaire d’Etat Anthony Blinken vient d’annoncer des sanctions contre un certain nombre de responsables chinois accusés de présider à un génocide des Ouïghours! Et cela quelques heures seulement après avoir demandé à nouveau à la Chine de se joindre aux sanctions contre la Russie.
+ Le Wall Street Journal croit savoir que les Américains s’apprêteraient à livrer à l’Ukraine du matériel antiaérien soviétique acquis “secrètement” par les Etats-Unis à l’époque de la Guerre froide.
+ Une note d’analyse chez Goldman Sachs prend au sérieux les risques que le dollar perdent son statut de monnaie mondiale.
+ La Hongrie considère l’introduction de sanctions énergétiques contre la Russie comme une “ligne rouge”, a déclaré le ministre des affaires étrangères Peter Szijjártó. En revanche la Bulgarie dit vouloir se passer du gaz russe dès qu’elle le pourra.
+ L’Inde confirme ses achats de pétrole russe à prix réduit. Le pays a besoin de 5 millions de barils par jour. Il en a déjà acheté 15 millions. D’autre part, le gouvernement indien ne semble pas vouloir renoncer à se fournir militairement en Russie.
+ Jean-Yves Le Drian met en garde contre une crise alimentaire mondiale du fait de la guerre d’Ukraine. Beau témoignage d’une pensée stratégique !
Le tweet ci-dessus est simple et efficace. L’Occident se prend pour la communauté internationale. Mais en face du milliard d’Occidentaux, ce sont 4 milliards d’individus dont les gouvernements ne se sont pas joints aux sanctions occidentales.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/03/22/guerre-dukraine-21-mars-jour-26-point-de-fin-de-journee/
Guerre en Ukraine - Retour sur un nouveau mensonge médiatique
mardi 22 mars 2022
Dans la nuit du dimanche au lundi 21 mars 2002 un centre commercial de Kiev a été détruit. Mais était-il encore réellement un centre commercial ? |
Après les contes occidentaux des bombardements russes de la centrale de Zaporodje (à Ernegodar), de la maternité et du théâtre de Marioupol, j'en passe et des meilleurs, voici celui d'un centre commercial qui aurait été volontairement bombardé par les forces russes au Nord Ouest de Kiev, pour y faire un massacre parmi les civils. Et ce sermon cathodique de passer en boucle depuis 48h sur les lobotomiseurs médiatiques occidentaux !
Je tiens à préciser en préambule que je nie pas des pertes civiles collatérales lors des bombardements russes ou ukrainiens appuyant des combats en zone habitée. C'est la dramatique réalité des guerres urbaines que les capacités des armes modernes amplifient.
Mais il faut savoir raison garder et surtout discerner les actions militaires attentionnées, celles inévitables, et celles qui délibérément mettent la population civile en danger mortel.
Pour illustrer cette dernière réflexion l'exemple de ce bombardement russe sur Kiev est significatif à la fois des tirs de précision que l'armée russe applique sur des objectifs militaires géolocalisés et le déploiement recherché des forces ukrainiennes au milieu de quartiers résidentiels pour utiliser cette même population comme bouclier humain.
1/ L'artillerie ukrainienne au milieu des civils
Lorsqu'une bataille urbaine est engagée jusqu'à une situation d'encerclement serré d'une ville il est impossible pour ceux qui la défendent de ne pas se positionner dans ses quartiers, mais dans la géographie urbaine des villes modernes il existe de nombreux espaces ouverts comme par exemple les parcs et les zones industrielles qui ont de très faibles densité démographiques. A titre personnel je me souviens des unités de mortier républicaines défendant Donetsk dans le quartier de l'aéroport où j'habitais alors et prenant position dans des zones inhabitées pou prévenir des pertes civiles en cas de contre batterie ukrainienne.
Dans de nombreux articles depuis 8 ans j'ai montré, images à l'appui, cette procédure criminelle ukrainienne de "planquer" leurs unités d'assaut et d'artillerie entre les habitations civiles et les récentes batailles de Volnovakha et Marioupol le montrent de façon éclatante.
A Kiev et de nombreuses autres villes, cette tactique criminelle visant à éviter des bombardements massifs sur leurs positions est systématiquement utilisée par les forces ukrainiennes. Et voici pour l'illustrer les tirs d'un Lance Roquettes Multiples ukrainien positionné directement à côté d'immeubles d'habitations au centre de Kiev:
2/ Les tirs de précision des forces russes
Depuis le 24 février, et dans une guerre symétrique moderne de haute intensité, on peut observer une nouvelle stratégie russe qui privilégie les tirs de précision à des destructions massives (lesquelles peuvent être cependant choisies si nécessaire) et surtout à des assauts frontaux d'infanterie et de chars qui sont extrêmement coûteux en hommes et matériels. De plus la présence dans les zones urbaines disputées d'une population civile bloquée, voire maintenue de force au milieu des combats est un facteur important pour opérer avec un maximum de prudence.
Ces opérations militaires sont aussi l'occasion pour l'Etat Major russe de démontrer le niveau opérationnel de ses unités de combat, l'efficacité de sa chaîne logistique, et l'efficacité redoutable de ses dernières armes technologiques.
Les missiles russes, qu'ils soient sol sol, air-sol ou sol-air, défient depuis 20 jours tous les système de défense ukrainiens et montrent leur capacité à détruire à 1000 km de distance avec une précision métrique des cibles bétonnées et enterrées, comme lors du premier engagement du missile hypersonique Khinzal sur un dépôt ukrainien enterré. Dans la vidéo ci après on peut observer la précision et la puissance des missiles air-sol russes dans la bataille de Marioupol qui détruisent des entrepôts de l'aciérie "Azovstal" réutilisés par les forces ukrainiennes.
3/ Le bombardement du centre commercial "Retroville"
Ayant la supériorité aérienne depuis les premiers jours de leurs opérations militaires, les forces russes sont en mesure de localiser (avec des drones notamment) puis de les détruire avec précision (missiles, aviation ou artillerie) des objectifs militaires prioritaires comme par exemple des postions d'artillerie, leurs dépôts et postes de commandement.
Regardons précisément, grâce aux vidéos des drones russes couvrant cette opération de bombardement et que les médias occidentaux qualifient de "criminelle" ce qui s'est réellement passé sur ce centre qui visiblement n'est plus en activité commerciale.
1 / LRM de 122 mm "Grad" en action dans la périphérie de Kiev
2 / Suivi du camion de recomplétement roquettes jusqu'au dépôt
3 / Géolocalisation du dépôt militaire dans le centre commercial
4 / Destruction du dépôt avec un missile russe Kalibr ou Iskander
Lorsque des unités militaires en opération subissent des tirs massifs de la part de l'artillerie ennemie (ce qui est le cas avec l'utilisation de lance roquettes multiples Grad) elles doivent en priorité neutraliser cette force d'artillerie ou ses approvisionnements. Dans ce conflit, les batteries d'artillerie d'une part sont disséminées dans l'espace et d'autre part changent en permanence leurs positions pour éviter au maximum de subir des tirs de contre-batterie. L'idéal est donc de les atteindre par leur logistique qui elle utilise des dépôts fixes.
C'est ce qui a été fait ce 21 mars sur Kiev, et dans la nuit pour limiter au maximum les victimes civiles collatérales.
En conclusion
Alors comment croire ce nouveau conte de la propagande occidentale qui prétend nous présenter un nouveau massacre perpétré par les russes en Ukraine ? Car, malgré les 8 victimes annoncées dans les communiqués ukrainiens et qui sont chacune un drame humain, si l'intention de l'Etat Major russe avait été de faire un carnage, le bombardement aurait été réalisé en journée et non la nuit, et cela aurait été fait avec plusieurs armes à fort rayonnement plutôt qu'avec un missile concentré sur sa cible.
S'il est regrettable d'observer des victimes parmi la population civile se retrouvant à proximité immédiate des bombardements et des combats en cours, s'il est malheureusement logique que des propagandes peu scrupuleuses instrumentalisent cet inévitable drame des combats modernes en zone urbaine, il est surtout intolérable que des soldats, non seulement ne cherchent pas à protéger les civils (évacuation humanitaire des villes, éloignement de leurs positions des zones résidentielles) mais les mettent volontairement en danger mortel au seul prétexte d'essayer de se protéger des frappes adverses.
Dans ce dernier cas, et conformément aux conventions internationales, nous sommes en présence de crime de guerres.
Erwan Castel
Source : https://alawata-rebellion.blogspot.com/
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