"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
Lors de cette 35ème émission, nous avons eu le plaisir de d'accueillir Jérémie Mercier, chercheur et auteur.
Normalien en chimie (ENS Lyon) et docteur en recherches
environnementales (Imperial College London), Jérémie Mercier est un
chercheur indépendant et éducateur en santé au parcours atypique. Il
enseigne les approches de santé qui fonctionnent et dénonce les
mensonges de l'industrie de la maladie.
⮕ Retrouvez le travail de Jérémie Mercier sur son site :
www.jeremie-mercier.com
⮕ Pour se procurer ses livres :
• "Quand les Masques Tombent"
• "J'arrête de creuser ma tombe avec mes dents"
• "L'hygiène émotionnelle" https://www.jeremie-mercier.com/boutique
Cette
émission a pour vocation de répondre à une demande générale
d'informations libres et indépendantes de la part du grand public, qui
n'en peut plus des Fakenews des médias officiels. La censure des GAFAM
(Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) qui fait rage nous pousse à
nous en émanciper. C'est pour cela que nous diffusons l'émission sur
Crowdbunker, Odysee, Telegram, Twitter et sur nos autres canaux à l'abri
de la censure.
Dans l'émission LIBÉREZ L'INFO, nous invitons régulièrement des
experts, des scientifiques et des professionnels dans différents
domaines afin qu'ils répondent aux questions que nous nous posons tous.
Vous pouvez regarder les émissions en différé & les émissions
précédentes (y compris toutes les émissions de l'info en QuestionS), et
également consulter les sources des informations données, sur nos canaux
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Le mois dernier, nous avons reçu Dalila Sadok. Ce mois-ci, nous avons
eu l'honneur de recevoir Hélène Pelosse, une autre des huit survivantes
qui ont témoigné dans le documentaire choc de Pierre Barnerias, "Les
Survivantes".
Née en 1970 à Montréal, Hélène Pelosse est diplômée de Sciences Paris
et de l'ENA. Elle a eu une carrière de haut fonctionnaire dans la
diplomatie multilatérale, essentiellement communautaire. Elle a
notamment travaillé comme directrice de cabinet adjointe de Jean-Louis
Borloo et au cabinet d'Angela Merkel. A 39 ans, elle été élue à la tête
d'une nouvelle agence de l'ONU en charge des énergies renouvelables:
International Renewable Energy Agency (IRENA). Elle été contrainte à la
démission moins de 2 ans après.
A compter de 2012, à 42 ans, elle a commencé à se souvenir.
👉 Pour écrire à Hélène Pelosse : helene.pelosse2@orange.fr
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Dans une perspective critique, tous les points de vue doivent être connus. Voici les explications du harcèlement électromagnétique présentées dans Wikipédia.
Le harcèlement électromagnétique est une théorie du complot incluant l'attaque d'une ou plusieurs personnes de manière répétée et volontaire, à l'aide de moyens électromagnétiques.
Des cas ont été relevés à Cuba, en Chine, en Russie et aux États-Unis
dans des attaques ayant visé des diplomates et agents américains et
canadiens. En dehors de ceux-là, de nombreuses personnes se prétendant
victimes de harcèlement ou de torture électromagnétique ne présentent
pas de preuves suffisantes pour étayer leurs allégations.
Éléments du complot électromagnétique
Thème
Les
sujets se décrivent comme des individus ciblés subissant un harcèlement
électromagnétique effectué à l'aide de moyens technologiques avancés,
les visant personnellement, dans une forme de harcèlement
mental et physique odieuse. Les symptômes courants de ce harcèlement
sont l'entente de voix, souvent désobligeantes et moqueuses, le ressenti
de brûlures 1,2, des maux de tête, maux de ventre, bruits perçants directionnels, acouphènes, phosphènes, manifestations neuropsychiques variées, avec une perception d'intention et de direction très forte.
Dans d'autres cas, des personnes affirment avoir eu un implant greffé dans le cerveau qui amplifie les ondes émises ou reçues. Aux États-Unis, ce phénomène est rapproché de l'enlèvement par les extraterrestres et des allégations de pose d'implant extraterrestre1,3.
Les personnes victimes de harcèlement électromagnétique peuvent également être victimes de « stalking », qui consiste à être constamment sous la surveillance d'une ou plusieurs personnes (gang-stalking)4.
La visée du harcèlement est un contrôle mental, dont la forme extrême serait le lavage de cerveau,
concept controversé au sein des sciences sociales et psychologiques,
mais qui serait pratiqué par des groupes politiques ou sectes
religieuses5.
Origines
Les
théories du complot par contrôle mental se sont développés avec les
avancées biomédicales : transplantation d'organes, biotechnologies de la
reproduction, techniques de réanimation et soins intensifs, avec
intrusion de la technologie dans la sphère de la culture et de l'intime.
Elles s'appuient aussi sur le développement des drogues récréatives et
psychédéliques (ectasy, LSD...) montrant la possibilité de provoquer des états de conscience modifiés6.
Manifestation
contre les armes psychotroniques, Moscou, 1997. On peut lire « 10
septembre, journée internationale contre les armes psychotroniques »,
« Sous attaque psychotronique, la libre expression et les élections
démocratiques sont impossibles » et « SOS ! Russie en Danger ! Le
massacre psychotronique continue ! ».
Les individus ciblés se réfèrent à des informations déclassifiées
provenant de revues militaires ou de la sécurité nationale, ou de la
presse7documents à l'appui de leurs allégations selon lesquelles les gouvernements exercent des manipulations mentales8. Les gouvernements auraient développé une technologie qui permettrait d'envoyer des voix dans la tête des gens (voice to skull), les amener à ressentir certaines choses et ne plus être eux-mêmes1. Il s'agit essentiellement des programmes de recherches des services secrets américains menés au cours de la guerre froide, au motif que les soviétiques auraient mené les mêmes9.
Le projet MK-Ultra
(1953-1964, et MK-Search jusqu'en 1972), révélé par de nombreux
ouvrages à partir des années 1970, était l'un de ces programmes. Ce
programme fédère 149 sous-projets menés dans l'illégalité (de façon non
éthique), sans le consentement et à l'insu des sujets testés
(prisonniers, malades mentaux...). Il s'agissait de découvrir des moyens
de manipulation mentale8, à partir, par exemple, d'électrochocs, de LSD,
à l'exemple de Karen Wetmore, une victime qui a publié son expérience.
Ces recherches n'ont abouti à aucun résultat scientifique probant10,11
Le projet HARP est, lui aussi, un authentique projet de recherche, consacré à l'étude de l'ionosphère. Il existe depuis 1990 et est mené en Alaska.
Le fait qu'il soit soutenu par l'armée américaine a fait suggérer qu'il
s'agirait en fait de recherches sur une arme météorologique, de rupture
des communications et réseaux informatiques de l'ennemi et une arme
électromagnétique de contrôle mental par ondes et fréquences
particulières12.
Dans la foulée, se sont surajoutés de nombreux programmes imaginaires comme :
« RHIC-Edom » (pour Radio-Hypnotic Intracerebral Control-Electronic Dissolution of Memory) pour fabriquer des assassins par ondes et radiations. Cet acronyme est apparu en 1967, dans un ouvrage intitulé Were We Controlled ? affirmant que Lee Harvey Oswald et Jack Ruby ont été programmés par la CIA ;
« Monarch » pour provoquer par hypnose, et stimuli audio-visuels une personnalité multiple
et contrôler l'une d'entre elles. Ce programme est décrit en 1995 dans
des ouvrages d'auteurs-conférenciers. Il s'agissait d'un recyclage de
croyances américaines sataniques et occultes des années 1970-1980. Depuis, le projet Monarch est devenu une conspiration complète en lien avec d'autres (Illuminati, Skull and Bones) 13.
Communautés
Les
révélations de ces projets, ainsi que la présentation détaillée de ces
armes et procédés secrets, font l'objet d'une abondante littérature
suscitant la formations de communautés, pouvant se réunir en congrès
annuel notamment aux États-Unis. Ces groupes peuvent développer une
sous-culture et générer une activité commerciale (leaders
auteurs-conférenciers, vente de livres, conférences payantes, vente de
méthodes, produits et appareils permettant de se défendre contre le
contrôle mental)14.
Interprétations
Psychopathologie
Les
expériences de harcèlement électromagnétique ou de « contrôle mental »,
ou encore de « surinfluence » selon le terme français des années 1960,
peuvent relever d'hallucinations, de troubles délirants ou de psychose15, comme celles d'enlèvements extra-terrestres,
ou de visites de parents décédés, ou encore d'expériences vécues dans
des camps de rééducation. Il peut être difficile de convaincre ces
personnes que leur croyance pourrait être basé sur un délire extérieur.
Le premier cas documenté de délire d'influence par une machine est celui du patient nommé James Tilly Matthews, décrit en 1810, et considéré comme le premier cas historique de schizophrénie paranoïde.
Les expériences ressenties par Matthews seraient à rapprocher des
comptes-rendus personnels publiés sur le net, et se diffusant par le
biais de communautés en ligne partageant de telles croyances et
expériences. Les auteurs de ces machinations électroniques ne seraient
pas seulement les gouvernements, la police, les francs-maçons,
politiciens ou journalistes, mais aussi des personnes du voisinage,
considérées comme « bad guys » (gens mauvais)16.
Cependant, un tel rapprochement pose problème, car selon les critères de diagnostic psychiatrique américain (DSM),
le délire d'influence ou de persécution ne peut inclure une croyance
partagée par la culture ou la sous-culture du sujet. Une étude pointe
ainsi le paradoxe psychiatrique du net, où des individus « très
probablement influencés par des croyances délirantes » parviennent à
former une communauté sous-culturelle, ce qui devrait conduire à
repenser les critères de diagnostic du DSM-IV sur le délire d'influence,
à l'ère d'internet16.
Psychologie sociale
En 1965, Richard Hofstader
défend l'idée d'un style paranoïde pour le différencier d'une psychose
ou d'un délire paranoïaque. Il le met en relation avec le maccarthysme
et l'extrême-droite américaine. Le style paranoïde fait référence à un
complot de dimension mondiale, considéré comme force motrice de
l'Histoire. L'activiste paranoïde est un pédant, accumulant
minutieusement des détails factuels, pour déboucher soudainement, de
façon fulgurante, sur une conclusion générale extravagante17.
D'autres auteurs, comme Raoul Girardet,
insistent sur le fait que ces croyances s'ancrent dans le réel et dans
les faits, mais « dans une vision et un récit mythologique »18, ou encore citant Paul Valéry « le mélange de vrai et de faux est plus faux que le faux ».
En 1987, Carl Graumann et Serge Moscovici
soulignent l'importance du leadership et du comportement des foules, du
ressentiment face à la peur (d'un ennemi démoniaque) et à l'agressivité
(contre un monde inégal, injuste ou incompréhensible)18.
Anthropologie sociale
L'anxiété
post moderne, le besoin de sens, la recherche de simplification d'un
monde complexe, la demande de savoir doublée du sentiment d'ignorance et
d'impuissance, seraient autant d'éléments nourrissant une pensée symbolique.
Le harcèlement électronique, comme les autres théories du complot,
s'inscrirait dans un processus de formation des mythes et légendes,
propres au XXIe siècle,
dans un cadre mondialisé par internet, où tout utilisateur peut avoir
accès à une culture ou sous-culture de type initiatique19.
Le complotisme électronique serait un réenchantement négatif d'un monde technologique dépourvu de la notion de sacré19.
Les mythes modernes seraient symptomatiques du vécu social, histoires
fausses au sens propre, elles sont vraies au figuré en disant les peurs
et les désirs de ceux qui les racontent20.
Législation sur les armes électromagnétiques
Le contenu de cet article ou de cette section est peut-être sujet à caution et doit absolument être sourcé ().
L'étymologie du terme « arme psychotronique » vient de la contraction
de psyché et électronique, pour nommer l'effet de l'électronique ou de
l'électromagnétisme sur le psychisme et le système nerveux central. Le
mot psychotronique est le terme tchèque pour désigner la parapsychologie La psychotronique serait une pseudo-science qui aurait été créée en Tchécoslovaquie dans les années 1960, sorte d'équivalent matérialiste à la parapsychologie bourgeoise21. On peut donc traduire le terme d'"arme psychotronique" par celui d'« arme parapsychologique ».
Des recherches ont été entreprises pour réaliser de telles armes durant la guerre froide22.
Chez les Soviétiques, les recherches ont surtout portées sur l'exploitation de l'effet de Frey,
un phénomène auditif induit par l'action d'un rayonnement micro-onde
sur le cerveau, qui n'est nullement un phénomène parapsychologique21.
Cependant, un certain nombre de pays ont légiféré sur les armes
psychotroniques. Mais le fait que ces législations existent n'impliquent
pas l'existence de ces armes ni même que les états croient à
l'existence de ces armes23.
En France
Les autorités appellent le harcèlement électronique « AGRÉMI », pour « agressions électromagnétiques intentionnelles »24. Mais cette appellation ne concerne que les attaques contre les systèmes informatiques et non contre les personnes.
« Tente zone blanche » pour se protéger des ondes électromagnétiques, à base de fibres de coton et de lin (bio) et de fibres de cuivre, présentée au salon Primevère 2018.
En 2004, le députéClaude Goasguen, pose une question écrite à François d'Aubert, ministre de la recherche, sur la recherche et le développement des psychotechnologies. Dans sa réponse le ministre mentionne, à titre d'exemples, les images subliminales, les drogues, et l'inhalation de nanoparticules
comme technologies susceptibles d'affecter la psyché humaine. Il
précise qu'en tant que ministre de la Recherche, seules les recherches
officielles peuvent être concernées par sa réponse. Ces recherches sont
encadrées. Il ne mentionne pas l'électromagnétisme, l'électronique, ni
d'arme psychotronique, parapsychologique ou télépathiques25.
Les victimes de harcèlement électromagnétique ont cependant la
possibilité de saisir la justice au moyen de preuves. Toute personne
peut par exemple solliciter l'Agence nationale des fréquences (ANFR) pour la réalisation de mesures de l'exposition aux ondes électromagnétiques.
Fin 2016, une trentaine de diplomates en poste à Cuba, américains et canadiens, présentent des symptômes neuropsychiques et sensoriels de type « commotion cérébrale ». Les autorités américaines rendent publics les faits en 2017, parlant « d'attaques soniques »26, puis d'armes à micro-ondes27,28.
En 2018, un diplomate américain, en poste en Chine, présente des
symptômes similaires. La presse parle d'« attaques acoustiques »29.
En le New York Times révèle que l’enquête officielle désigne comme principal suspect une attaque par micro-ondes, les acouphènes et les sons perçus étant dus à l'effet de Frey21.
L'Académie nationale des sciences
américaine conclut finalement que la source la plus plausible de ces
attaques est des radio-fréquences pulsées et dirigées, qui comprennent
les micro-ondes, mais en laissant ouverte l’influence possible de
facteurs psychologiques et sociaux30,31.
Interprétations psychologiques
Le rapport de l'Académie nationale des sciences a été commenté et discuté par plusieurs experts dans le magazine Newsweek
en 2017. Ces experts avertissent qu'un réel diagnostic n'est guère
possible, sans informations supplémentaires et accès direct aux 22
victimes32. Selon Mark Hallett, chef de la section du contrôle moteur humain à l'institut national américain des troubles neurologiques : « D'un point de vue objectif cela ressemble plus à une hystérie collective qu'à autre chose ». Cette hystérie collective serait due à l'environnement anxiogène des diplomates américains en poste à Cuba32.
Selon Alan Carson, ancien président de l'association britannique de neuropsychiatrie : « Ce
que l'on ressent dans un trouble fonctionnel est un élément
déclencheur... Une combinaison d'anxiété et de croyance et d'attente
déforme ce sentiment ... Si l'on attend que quelque chose se produise,
les informations reçues seront faussées de manière tout à fait réelle
... Cela peut-être transmis de personne à personne ... Si une personne a
cette expérience assez fortement et déclenche cette pensée dans
l'esprit de quelqu'un d'autre, cela peut aussi arriver »32 .
Selon John Stone : « L'épidémie aurait pu commencer avec une ou deux personnes souffrant de maux de tête
et de problèmes auditifs et s'est propagée dans une atmosphère très
stressante et au moment où l'on parle d'attaque sonique ». Ce neurologue
affirme que les anomalies détectées dans le cerveau
d'un des diplomates ne résultent pas forcément d'un traumatisme
cérébral car des troubles psychiatriques peuvent transformer le cerveau
et créer de pareilles lésions. C'est parce que ces gens sont réellement
malades qu'ils parlent d'armes secrètes, conclut-il32.
Une analyse critique du rapport de l'Académie a été publié en 2020 dans Journal of the Royal Society of Medicine(en)33. Selon les auteurs du commentaire,Robert Bartholomew(en) sociologue et Robert Baloh neurologue, il s'agirait d'une réaction collective face au stress, un syndrome traumatique, similaire au syndrome post-traumatique.
Devant l'impossibilité de conclure, faute de preuves politiques et
scientifiques d'une attaque contre les diplomates américains, ils posent
cette question : « Qu'est-ce qui est le plus
probable, que les diplomates ont été la cible d'une nouvelle arme
mystérieuse défiant les lois de la physique et dont il n'existe aucune
preuve concrète, ou qu'ils présentent des symptômes d'origine
psychologique dus au stress ? »33.
Interprétations biotechnologiques
En le docteur Charles Rosenfarb, directeur médical au département d'État, auditionné par le sénat, exclut tout phénomène d'hystérie collective.
En , le professeur Kevin Fu, informaticien et membre du groupe de recherche sur la sécurité et la confidentialité à l'université du Michigan,
propose que les troubles dont ont souffert les diplomates s'expliquent
par la présence de dispositif d'écoute défectueux. Les diplomates
américains sont logés dans des résidences où habitent également des
officiels cubain. Ils auraient été espionnés à leurs domiciles par des micros
déposés par les services de renseignements cubains, et les officiels
cubains auraient été espionnés par les services américains. Ces
dispositifs d'écoutes croisés auraient causé une défaillance, les micros
se seraient mis à produire des ultrasons qui ont provoqué les troubles
chez les diplomates américains32,34.
En le New York Times révèle que l’enquête officielle a conclu à une attaque par micro-ondes, les acouphènes et les sons perçus étant dus à l'effet de Frey21.
En 2021, le neurologue James Giordano35
part du fait que certaines personnes ayant souffert du syndrome de La
Havane ont été probablement victimes de systèmes d'énergie micro-ondes
les visant personnellement. Il écarte les causes psychologiques,
chimiques ou autres. En tant que conseiller de la défense américaine,
il se prononce pour l'identification des pays faisant des recherches
technologiques de ce type. Il en appelle à la nation tout entière pour
identifier la nature et la source du problème, évaluer le risque et la
menace, et organiser la parade. Il salue les efforts de l'administration
Biden d'accorder les ressources nécessaires pour l'étude du syndrome de la Havane36.
Inde
Depuis, d'autres cas se sont multipliés dans le monde. En août 2020, l’armée chinoise aurait fait usage d’armes à micro-ondes contre les militaires indiens, dans des litiges frontaliers de la région du Ladakh
(Himalaya), à plus de 4 000 m d'altitude. Harcelés, les soldats indiens
ont subi malaises, nausées et vomissements avant de battre en retraite37.
Incidence des cas de Covid par 100 000 habitants, par comté, États-Unis, 4 juillet 2020. Ce type de carte, corrélée avec la densité des antennes 5G, s'est diffusé via les réseaux sociaux.
Au printemps 2020, surtout aux États-Unis et au Royaume-Uni, une
théorie d'un complot 5G-Covid se diffuse sur les réseaux sociaux. Elle
se base sur des cartes géographiques établissant une corrélation entre
les cas de Covid et la densité des pylônes d'antennes 5G. Cette théorie
est soutenue par plusieurs célébrités (présentateur télé, boxeur,
chanteur, acteur...). Les thèmes sont multiples39 :
le virus n'existe pas, la maladie est d'origine
électromagnétique, celle de la 5G ; le virus existe, mais il est produit
par la 5G ; la 5G favorise l'infection en affaiblissant le système
immunitaire ;
la 5G et le virus sont de même origine chinoise ; la 5G-Covid est une stratégie satanique annonçant l'Apocalypse ; la 5G-Covid est une cabale techno-capitaliste pour contrôler les citoyens ;
L'apparition de ces théories est rendu possible par l'accès public aux données
sur le net et à la « démocratisation » de leur analyse effectuée par
des internautes. Ici, le partage des informations ne conduit pas
forcément à un partage des savoirs, notamment celui des difficultés
méthodologiques d'interprétation de corrélations géographiques
apparentes39 (Cum hoc ergo propter hoc).
Graffiti contre la 5G, Genève 2019.
La diffusion de ces rumeurs confirme l'idée que les théories du
complot sont liées entre elles (la croyance à une théorie du complot
favorise l'adhésion à une autre) avec croyance simultanée en des thèses
opposées (par exemple : la princesse Diana
a été assassinée / elle a organisé sa propre mort dans un accident).
Ceci implique que ces théories pourraient reposer sur un même mécanisme
psychologique sous-jacent40.
Ce genre de croyances a pu aboutir à des actes de vandalisme
contre le réseau 5G et d'agressions contre le personnel des
télécommunications, surtout au Royaume-Uni
(au moins 77 pylônes détruits en 2020) à un point tel que le
gouvernement a du intervenir sur la mise en danger du fonctionnement des
urgences médicales39.
Ces actes de violences seraient le résultat de l'association de
trois facteurs : des croyances complotistes, un sentiment de colère (ou
d'anxiété et de peur), et une personnalité de type paranoïaque41.
Dans la fiction
Le harcèlement électronique est aussi le sujet d'œuvres de fictions comme le roman de Richard Condon, Mandchurian Candidate (1959) publié en France sous le titre Un crime dans la tête, et adapté plusieurs fois au cinéma, la première adaptation étant Un crime dans la tête de John Frankenheimer
(1962). On y raconte la programmation d'un assassin manipulé par une
mère maléfique et agent communiste. Ce roman paraît préfigurer l'assassinat de Kennedy (1963) et celui de Martin Luther King (1968) donc rendre compte d'une réalité plausible6.
Vladimir Volkoff
raconte dans l'une de ses œuvres l'histoire d'un psychiatre russe
dissident qui découvre aux Etats-Unis des programmes de recherche
faisant recours à l'exposition à des ondes électromagnétiques et à la
privation sensorielle (Le Berkeley à 5 heures, Charme slave: la machination ou la poupée russe).
Bibliographie
Études
Véronique Campion-Vincent, La société parano : Théories du complot, menaces et incertitudes, Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot » (no 639), , 185 p. (ISBN978-2-228-90232-8), chap. III (« Assiégés ! Du contrôle mental à la science maléfique »).
Témoignages
(en) Karen Wetmore, Surviving Evil : CIA Mind Control Experiments in Vermont, Manitou Communications, , 325 p. (ISBN9780981537634).
(en) V. Bell, « ‘Mind control’ experiences on the internet: implications for the psychiatric diagnosis of delusion », Psychopathology, vol. 39, no 2, , p. 87-91 (DOI10.1.1.99.9838).
Jan-Willem van Prooijen et Mark van Vugt, « Conspiracy Theories: Evolved Functions and Psychological Mechanisms », Perspectives on Psychological Science, vol. 13, no 6, , p. 770–788 (ISSN1745-6916, PMID30231213, PMCID6238178, DOI10.1177/1745691618774270).
Daniel Jolley et Jenny L. Paterson, « Pylons ablaze: Examining the role of 5G COVID‐19 conspiracy beliefs and support for violence », The British Journal of Social Psychology, , p. 10.1111/bjso.12394 (ISSN0144-6665, PMID32564418, PMCID7323354, DOI10.1111/bjso.12394).