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mardi 4 octobre 2016

Le marché va massacrer la Deutsche Bank jusqu’à son renflouement !! » L’édito de Charles SANNAT / The market is going to massacre Deutsche Bank until its bailing out!! Charles SANNAT's Editorial

« 

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Le problème avec l’odeur du sang c’est qu’elle attire les requins, les charognards et, de façon générale, tous ceux qui ne sont pas forcément pétris de bonnes attentions.
Le sang appelle le sang et cette réalité animale est également vraie sur les marchés financiers. Aujourd’hui, la dépouille à achever avant dépeçage c’est évidemment la Deutsche Bank.
Vous pourrez voir dans cet article qui est une traduction un terrible graphique qui montre peu ou prou où se trouve la Deutsche Bank aujourd’hui comparée à la situation de la « feue » Lehman Brothers… Autant dire que la ressemblance fait froid dans le dos.
Le marché continuera de pousser DB à la baisse jusqu’à son renflouement (Gundlach)
Comparaison Deutsche Bank / Lehman

Comparaison Deutsche Bank Lehman

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la Deutsche Bank était quelque peu sortie des radars médiatiques en raison des soucis rencontrés par sa concurrente, Commerzbank, qui a fini par confirmer la rumeur d’un plan de licenciement portant sur près de 10 000 postes, soit 20 % de ses effectifs, et la suspension de ses dividendes. Mais le répit fut de courte durée pour DB, qui commence à voir certains de ses clients « hedge funds » retirer leurs billes… Le risque d’assister à un nouveau « Lehman » est plus que jamais d’actualité.
Un plan de sauvetage se profile-t-il ? Peut-être. Dans cet article de Zero Hedge, on apprend que Jeffrey Gundlach se méfie comme de la peste de la Deutsche Bank, un dossier devenu « trop binaire » :
« Les marchés sont paralysés alors que les investisseurs atterrés se rappellent au bon souvenir de la crise de 2008 à cause de Deutsche Bank, un établissement financier dont la taille représente la moitié de son pays d’origine, qui semble être au bord du précipice et qu’Angela Merkel refuse d’aider avant les prochaines élections allemandes. Que faire, faut-il acheter comme ils l’ont toujours fait durant ces 7 dernières années, ou vaut-il mieux attendre plus de clarté de la part des « renfloueurs-en-chef » avant d’allouer du capital à une nouvelle transaction risquée, qui pourrait bien devenir un nouveau Lehman ? Jeffrey Gundlach n’a pas arrangé les choses lorsqu’il a déclaré à Reuters que la prudence doit être de mise avec les titres de la Deutsche Bank vu qu’un plan de sauvetage gouvernemental n’est pas une impossibilité.
« Je préfère m’en tenir éloigné. C’est impossible à analyser, » a déclaré Gundlach à propos des titres Deutsche Bank et de sa dette. « C’est trop binaire.
Pour ceux qui parient contre l’action Deutsche Bank, leur tentative pourrait être futile, à moins de couvrir leurs positions short (courtes) juste avant le plus bas à venir, une stratégie que le marché cherchera activement à mettre en œuvre.
« Le marché va pousser à la baisse Deutsche Bank jusqu’à ce que les promesses de support soit faites. En cas de besoin, ils recevront de l’aide. » Et que se passera-t-il ensuite ? « Un jour, le titre Deutsche Bank bondira de 40 %, ce sera le jour du plan de sauvetage du gouvernement. Cette hausse pourrait avoir lieu en l’espace d’une minute, » a déclaré Gundlach. « Il s’agit d’un événement totalement imprévisible. »
À moins que le gouvernement décide de ne pas renflouer DB, comme l’a déclaré Merkel. Ce faisant, elle perd toute marge de manœuvre, pour des conséquences qui ne pourront être que néfastes. (…) »
La Deutsche Bank peut-elle être renflouée et les clients ruinés ?
C’est la seule question à mon sens qui vaille et je pense que la réponse sera affirmative, car oui… il y aura sauvetage et on le sait depuis des années et les marchés vont désormais achever la « bête ». Quels seront donc le contour du sauvetage ? That is the question !!
Non la Deustche Bank ne fera pas faillite, mais oui, ses actionnaires et ses clients seront mis à contribution et Angela Merkel risque de faire un exemple européen de la rigueur allemande dans la gestion d’une faillite bancaire « contrôlée » d’une banque systémique.
La probabilité pour que le gouvernement allemand, avec ou sans la BCE, sauve la banque en perdition contre la ruine des actionnaires, des porteurs obligataires et des clients dans la limite des 100 000 euros est à mon sens très forte.
Même si les banques sont encore sauvées, elles ne le seront pas exactement de la même manière que lors de la crise précédente et tous les mécanismes juridiques et techniques ont été prévus dans les législations européennes.
Normalement, c’est l’Italie qui aurait dû ouvrir le bal avec ses banques. Mais Renzi n’a pas voulu ruiner la totalité de ses citoyens avant le referendum qu’il a lancé pour le mois de novembre me semble-t-il. L’Italie n’a donc pas appliqué les dernières lois sur les « faillites » bancaires, ce qui a déclenché un fort courroux outre-Rhin, calmé par une promesse probable d’activation… après le vote !
Plus que jamais vous devez vous demander si votre banque est solide, car sur ce registre, toutes ne se valent pas et il y a de réelles différences entre elles. C’est pour cette raison que juste avant l’été j’avais consacré beaucoup de temps à étudier le bilan et la situation des banques françaises afin de savoir où mettre son argent et comment choisir la banque la plus sûre. Pour en savoir plus, c’est ici.
Sinon, sachez que tous ceux qui s’abonnent à la lettre STRATÉGIES ont également accès d’office et en cadeau aussi bien au Guide spécial placements 2016 qu’au dossier spécial « comment choisir la banque la plus sûre ? ». Plus de renseignements ici.
Il est déjà trop tard. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire charles@insolentiae.com
Pour écrire à ma femme helene@insolentiae.com

Vous pouvez également vous abonner à ma lettre mensuelle « STRATÉGIES » qui vous permettra d’aller plus loin et dans laquelle je partage avec vous les solutions concrètes à mettre en œuvre pour vous préparer au monde d’après. Ces solutions sont articulées autour de l’approche PEL – patrimoine, emploi, localisation. L’idée c’est de partager avec vous les moyens et les méthodes pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.

 « À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

lundi 3 octobre 2016

« Devez-vous redouter la faillite de la Deutsche Bank et vous précipiter aux abris ? » L’édito de Charles SANNAT / " Do you Have to dread the bankruptcy of Deutsche Bank and precipitate you in shelters? " Charles SANNAT's Editorial

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Bon, j’espère que vous avez peur. Vous tremblez ? Vous flippez ? Vous avez acheté vos derniers sacs de riz pour la grande famine de 2017 ? Non parce que je ne sais pas si vous êtes au courant mais la Deutsche Bank va s’effondrer et le monde entier avec, le 32 septembre 2016 à 7h56 minutes et 76 secondes…
Bon je me moque, mais n’imaginez pas que d’un coup, d’un seul je sois devenu un éléphant rose… Enfin, si j’écoute ma femme, je suis bien devenu un éléphant… mais pas rose j’veux dire !!
Bien, soyons sérieux. La situation est grave. Devez-vous avoir peur?
P’têt ben qu’oui… P’têt ben qu’non…
Je m’explique avec la traduction des raisonnements tordus de nos dirigeants et de nos marchés financiers qui ne vacillent pas plus que ça, compte tenu du danger potentiel.
Comme la Deutsche Bank est d’une taille largement systémique, si elle tombe, le monde entier tombe, donc elle sera sauvée. Conclusion : plus c’est grave, moins c’est pire !
Oui mais on n’a pas les moyens de la sauver ! Bien sûr que si… Il suffit d’imprimer les billets nécessaires. Mario Draghi fait d’ailleurs déjà chauffer les machines en sous-sol.
Oui mais avec tous les produits dérivés quand même… C’est vrai, mais c’est du notionnel (des engagements potentiels comme une caution par exemple), en vrai c’est un peu moins pire. De combien ? Difficile à dire ! Mais on s’en fiche… On créera le pognon nécessaire.
Ou mais l’inflation… Pas de crainte ! Sur le court terme, ce n’est pas de l’argent qui « circule » en fait. Vous devez comprendre que pour que l’inflation existe, il faut que l’argent circule de plus en plus vite, qu’il y ait de plus en plus d’échanges et de transactions; bref, d’activités économiques ! Tant que l’argent créé sert à financer ou à combler des trous qui ont déjà été faits, cela n’aura aucun impact ou très mineur sur l’inflation. C’est ce que l’on appelle une « trappe à liquidité ». Plus clairement, la quantité de nouvelle monnaie créée sert à équilibrer des bilans mais rien de plus. À ce compte-là, la création monétaire peut être bien plus importante que ce que l’on pense.
Pire, il n’y a aucune raison pour que des banques centrales, qui n’ont pas hésité à mettre en place des taux négatifs, impriment les billets qui viendraient à manquer… et ne pas le faire équivaudrait à un suicide économique collectif.
En revanche, il y a un vrai problème politique pour l’Allemagne !
Haaaaa Angela… ma belle et douce Angela… enfin douce, pas tant que ça avec les pays qui ne gèrent pas bien leurs finances. Haaaa, notre Angela, celle qui serre les cordons de la bourse et veille à la bonne utilisation des deniers publics.
Imaginez Angela obligée de quémander à Mario Draghi, l’italien laxiste, et à François Hollande, le patapouf élyséen, 1 000 milliards d’euros pour sauver sa Deutsche Bank… Je ne suis pas sûr qu’elle y survive politiquement parlant, et surtout ce serait la fin de la rigueur germanique en Europe, tout le monde réclamant son trillard, mon trilliard, ton trillard !!
Impossible, et c’est là que le sauvetage inéluctable de la Deutsche Bank devient complexe.
Il est économiquement très simple. Politiquement beaucoup plus ardu.
Vers des problèmes des banques…. pas allemandes !
Pour s’en sortir la tête haute, le plus probable est de faire ressortir les difficultés de banques étrangères comme les espagnoles, les italiennes et évidemment une ou deux portugaises.
Face à la crise bancaire européenne et non pas uniquement « allemande », la BCE, appuyée par la grande mansuétude allemande et grâce à la bienveillance de la chancelière Angela, viendra sauver les banques européennes de la déroute à quelques semaines de la réélection du petit père du peuple François qui pourra proclamer :  » J’ai sauvé l’Europe… c’est important l’Europe… »
Alors faut-il paniquer ?
Pas plus que d’habitude mais pas moins. Ce nouvel épisode vous montre à quel point rien n’est réglé, et à quel point vous devez vous débancariser et migrer au maximum vers des actifs tangibles. Or, terre, un peu de cash mais point trop et éventuellement vos biens professionnels sont les seules choses valables dans lesquelles investir. Enfin, n’oubliez pas quelques sacs de riz et boîtes de conserve. Cela ne vaut rien aujourd’hui ou presque rien.
Car si la Deutsche Bank devait s’effondrer, et tout le système avec… alors nous ne parlerions plus que de survie dans un chaos indescriptible. C’est la raison pour laquelle je pense qu’ils sauveront encore une fois les banques, a minima, et tout recommencera dans deux ans.
Il est déjà trop tard. Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire charles@insolentiae.com
Pour écrire à ma femme helene@insolentiae.com

Vous pouvez également vous abonner à ma lettre mensuelle « STRATÉGIES » qui vous permettra d’aller plus loin et dans laquelle je partage avec vous les solutions concrètes à mettre en œuvre pour vous préparer au monde d’après. Ces solutions sont articulées autour de l’approche PEL – patrimoine, emploi, localisation. L’idée c’est de partager avec vous les moyens et les méthodes pour mettre en place votre résilience personnelle et familiale.


 « À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

source : http://www.insolentiae.com/devez-vous-redouter-la-faillite-de-la-deutsche-bank-et-vous-precipiter-aux-abris-ledito-de-charles-sannat/