"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
Le livre ici https://fr.calameo.com/read/006598344b9ab86d48c91
À propos de Eléonore Visart de Bocarmé
Eléonore Visart de Bocarmé est née à Bruxelles en 1942. Catholique pratiquante, elle vit comme la majorité de ses concitoyens. A la suite d'une dépression, elle remettra tout en question : la société et notamment la religion et la médecine. Elle comprend que l'humanité doit changer complètement d'attitude envers la vie, humaine et animale et abandonner ses traditions, ses cultures, ses croyances qui l'ont amenée au bord du gouffre, sinon elle risque bien de disparaître. Elle va tenter d'éveiller les consciences par des lettres, des conférences, des livres : Ces chrétiens, ambassadeurs du Christ (1989), Cette vie que nous assassinons (2000), Parcours d'une révolutionnaire, en 2 tomes (2007.
Ce dernier livre, Mon enfant face à l'ennemi invisible
Ce livre est la suite de « Parcours d'une révolutionnaire » paru en 2007
Nous partageons, au fil des pages, la longue quête de l'auteure, son cheminement respectueux de toutes formes de vie sur Terre, sa vision claire et acide d'une existence humaine qui planifie consciemment sa perte.
Réveillons-nous !
Entre désespoir et colère, Eléonore y décrit ses actions dans ce monde en péril.
En miroir, c'est le calvaire de sa fille, atteinte d'un cancer du sein, qu'il nous est donné de vivre au jour le jour. La jeune femme témoigne de son vécu de guerrière, face à ce qu’elle appelle, « l’ennemi invisible
L’auteure propose des solutions pour changer le cours des choses, éviter l’autodestruction de l’humanité et nous faire entrer dans une nouvelle ère.
Désormais, le rayon d’action d’une catastrophe nucléaire en Belgique est étendu à 100 kilomètres autour des centrales nucléaires, ce qui revient à couvrir l'ensemble du territoire. La situation incite les autorités à prendre des mesures de précaution et à rendre les pastilles d'iode disponibles gratuitement dès ce mardi.
Dès ce mardi, les pharmacies belges sont autorisées à distribuer gratuitement des pilules d'iode à tout client qui en demande, conformément au nouveau plan de sécurité nucléaire du ministre de l'Intérieur Jan Jambon. L'information, diffusée lundi par divers médias, a été confirmée par le cabinet du ministre.
Les pilules d'iode visent à limiter le risque de développement d'un cancer de la thyroïde après une catastrophe nucléaire.
Tous les Belges sont concernés, et plus seulement ceux qui vivent dans un rayon de 20 km autour des centrales, car, selon le nouveau plan de sécurité, le rayon d'action est étendu à 100 kilomètres autour des centrales nucléaires, ce qui revient à couvrir l'ensemble du territoire.
Il y a sept réacteurs nucléaires sur le territoire du pays, 25 autres sont situés dans les pays voisins, dans un rayon de 200 kilomètres.
Bien que les autorités belges qualifient comme «extrêmement faibles» les risques d'incidents nucléaires, dans le pays, elles n'excluent pas l'éventualité d'une catastrophe de grande ampleur. Jusqu'à présent, l'accident nucléaire le plus grave en Belgique s'est produit dans l'Institut des éléments radioélectriques en 2008, dans la ville de Fleurus. De l'iode radioactif avait été rejeté dans l'atmosphère.
Les comprimés d’iode des tranquillisants contre l’angoisse nucléaire
La décision de distribuer des comprimés d’iode stable au voisinage des
centrales nucléaires françaises a donné lieu à des commentaires d’experts
médicaux très proches du lobby nucléaire, pour qui seuls les iodes radioac-
tifs auraient des effets néfastes sur la santé (du moins, c’est ce qu’ils pré-
tendent dans les médias). Ainsi, en prenant ces comprimés d’iode stable,
en cas d’accident grave, la population serait totalement protégée. Tout se
passe donc comme si le cocktail de radionucléides qui seraient rejetés en
même temps que les iodes (césium, ruthénium, argent, strontium, plutonium
et autres transuraniens), une fois inhalés et ingérés, n’avaient aucun effet
sur la santé. Il est vrai que, contrairement aux iodes radioactifs, qui ont pour
cible la thyroïde sur laquelle ils se fixent, ces radioéléments ne donneraient
pas d’effets spécifiques facilement identifiables sur des organes particu-
liers. Il serait donc difficile pour les personnes contaminées de les discerner
parmi les maladies « normales » et les experts pourraient facilement camou-
fler leurs effets.
S’il n’est pas possible pour les individus d’identifier les cancers radio-
induits non spécifiques, alors il n’est pas nécessaire pour les gestionnaires
et leurs conseillers scientifiques d’en tenir compte, d’autant plus que ces
cancers n’apparaîtraient que plus tardivement. Les iodes radioactifs ayant
un effet spécifique sur la thyroïde, et cela à relativement court terme (on
l’a vu après Tchernobyl avec l’apparition des cancers chez les enfants bié-
lorusses), il n’est donc pas possible de les négliger dans les gestions post-
accidentelles. Ainsi, le comprimé d’iode stable devient miraculeusement
l’antidote absolu contre les effets des rejets radioactifs en cas d’accident
nucléaire grave.
Quelques précisions sur les prises d’iode stable
L’iode stable est administré préventivement pour saturer la thyroïde et
empêcher qu’elle n’absorbe ensuite les iodes radioactifs rejetés dans les
accidents nucléaires. Dans cette situation, la thyroïde serait protégée des
effets du rayonnement causés par ces iodes radioactifs ingérés ou inhalés.
(Nous ne discuterons pas ici des contre-indications médicales qui ne sont
peut-être pas aussi anodines qu’on nous l’assure.)
Les experts de la Commission internationale de protection radiologique
(CIPR) dans la publication 63 de 1992 (Principes pour l’intervention pour
la protection du public en cas d’urgence radiologique) donnent quelques in-
dications sur les procédures à respecter pour que la prise d’iode stable soit
efficace. Remarquons que ces experts ont attendu pour nous livrer leurs
réflexions que Tchernobyl ait montré indiscutablement le développement
de problèmes thyroïdiens, entre autres des cancers, chez les enfants des
régions contaminées en Biélorussie, Ukraine et Russie. L’effet désastreux
sur la population prenant directement conscience qu’elle avait été contami-
née, malgré les dénégations officielles, n’est certainement pas étranger au
souci soudain porté aux iodes radioactifs chez les experts internationaux et
les gestionnaires nationaux.
La rapidité de la prise d’iode est le point important
La CIPR précise : « L’absorption d’iode radioactif est généralement
stoppée cinq minutes après l’administration de cent milligrammes d’iode
stable (pour les adultes). » (art. 70) Encore faut-il que cette ingestion d’iode
stable soit faite avant que l’iode radioactif ait agi notablement en saturant la
thyroïde, ce qu’indique l’article 71 : « Le bénéfice maximum est clairement
obtenu en prenant les tablettes d’iode stable avant l’exposition aux iodes
radioactifs ou le plus tôt possible après. L’administration quelques heures
après l’exposition à une incorporation unique d’iode radioactif peut réduire
l’activité de la thyroïde d’un facteur pouvant aller jusqu’à 2. Une petite ré-
duction de la dose à la thyroïde pourrait être obtenue si l’administration d’io-
de stable est retardée au-delà de six heures et l’action protectrice est nulle
au-delà de douze heures après que l’ingestion/inhalation d’iode radioactif a
cessé. » Ainsi, la CIPR indique que l’efficacité d’une prise d’iode stable pour
réduire les effets des iodes radioactifs est très petite après un délai de six
heures pour les personnes sous un panache d’iodes radioactifs.
Prenons ces six heures comme référence. Pour les habitants proches
du réacteur à problèmes, il faudrait que le directeur de la centrale donne
l’alerte suffisamment longtemps avant le début des rejets pour que tous les
gens concernés soient correctement informés (par exemple, qu’ils aient le
temps de rentrer chez eux chercher leur comprimé) sinon leur protection
serait réduite, voire illusoire, du moins pour le réacteur de leur voisinage,
mais pas forcément pour un désastre sur les autres sites. Un vent normal
de 20 à 30 km/h transporterait l’iode radioactif à une distance comprise
entre 120 et 180 km en six heures. C’est la distance au-delà de laquelle il
serait éventuellement possible de se protéger. Un vent plus violent de 40
km/h porte la distance à 240 km. Enfin, dans la vallée du Rhône particu-
lièrement nucléarisée, si le mistral ou la tramontane soufflent à une vitesse
d’environ 60 km/h, la distance que l’on pourrait protéger se situe au-delà
de 360 km. On voit, compte tenu de l’implantation des centrales nucléaires
dans notre pays, que c’est l’ensemble du territoire qu’il faudrait protéger et
non pas la population des quelques kilomètres au voisinage des réacteurs.
Le Pr Schlumberger de l’Institut Gustave-Roussy concluait de la façon
suivante son article intitulé « Les cancers de la thyroïde après Tchernobyl »
publié dans la très officielle revue de la Société française de radioprotec-
tion, Radioprotection (1994, vol. 29, n° 3, p. 397-404) : « L’accident de
Tchernobyl a montré que les populations vivant à plusieurs centaines de
kilomètres de la centrale (région de Brest notamment) (il s’agit de la région
de Brest-Litovsk en Biélorussie, à la frontière polonaise) peuvent être for-
tement contaminées et développer dans les années qui suivent un cancer
de la thyroïde.
Ceci montre que les plans d’intervention doivent être établis au niveau
d’un pays, voire d’un continent. » On voit que la distribution d’iode dans un
périmètre de 5 km autour des centrales françaises est un signe de panique
irrationnelle et d’incompétence notoire des autorités qui seraient chargées
de gérer une « urgence radiologique » (terme pudiquement utilisé officielle-
ment pour catastrophe nucléaire). Irrationalité non pas par rapport à l’éven-
tualité d’un désastre nucléaire mais par rapport à l’efficacité de ces autori-
tés pour gérer de tels événements. À moins bien sûr que ces distributions
de comprimés d’iode stable ne soient pas envisagées pour protéger les
thyroïdes de la population mais pour réduire ce que les experts en catas-
trophes industrielles nomment maintenant le « risque psychologique » qui
pourrait conduire les habitants près des centrales nucléaires à exiger rapi-
dement leur mise à l’arrêt. En cas d’accident grave, ce « risque psychologi-
que » pourrait amener des « turbulences sociales » particulièrement redou-
tées des gestionnaires. Ils espèrent qu’une population qui se croit protégée
demeure plus calme. En somme, ces comprimés d’iode stable n’auraient
qu’un rôle de tranquillisant. De plus, on essaie par cette procédure de res-
ponsabiliser les gens. En somme, s’il leur arrive des ennuis de santé après
un accident nucléaire, ce sera parce qu’ils n’ont pas pris correctement leur
iode stable. C’est la victime qui devient responsable. Une trouvaille ! Quelques problèmes
Faut-il donner les comprimés aux enfants quand ils vont à l’école ? Faut-il
les confier aux enseignants ?
Faut-il que les gens qui quittent leur habitation emportent les comprimés
avec eux ?
Faut-il que les étrangers aux communes concernées se déclarent à la
mairie pour obtenir leurs comprimés ?
Comment procéder pour les gens qui habitent hors de la zone concernée
par les comprimés et vont travailler dans cette zone ? Devront-ils se décla-
rer dans les mairies, faudrait-il les ficher ?
Faut-il avertir les touristes qui ont l’intention de se rendre dans des zones
à haut risque qu’ils devront avoir leur comprimé ? Où pourront-ils l’obtenir ?
Dans les agences de tourisme ? Dans les syndicats d’initiative ? Dans les
mairies ? Ces organismes distributeurs devront-ils être ouverts en perma-
nence 24 h/24 ?
Si l’information pour la prise d’iode est faite par radio, ne faudrait-il pas
fournir à la population des récepteurs à piles pour le cas où l’accident nu-
cléaire s’accompagnerait d’une panne de courant ?
Finalement le système soviétique qui interdisait à la population de se dé-
placer hors du lieu de résidence sans une autorisation, simplifierait notable-
ment la gestion de ces comprimés d’iode stable. L’organisation autoritaire
de la société est probablement la meilleure solution pour gérer l’énergie
nucléaire !
Roger Belbéoch’h
Lettre d’information du Comité Stop Nogent-sur-Seine, n° 77 Septembre 1997