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samedi 30 mars 2024

France : des réquisitions ... au service de la guerre atlantiste en Ukraine

Source : http://russiepolitics.blogspot.com/2024/03/france-des-requisitions-au-service-de.html



Les déclarations s'enchaînent et se complètent à merveille. D'un côté, nous avons Borrell nous annonçant, que l'on ne soutient pas les Ukrainiens parce qu'on les aime, mais parce que l'on doit défendre les intérêts atlantistes de l'UE et des Etats-Unis sur le front ukrainien contre la Russie. D'un autre côté, le ministre, quand même français, de la Défense nous déclare qu'il envisage la réquisition dans le domaine industriel pour l'Ukraine. Bref, toute la machine étatique française est mise au service d'intérêts supérieurs et extérieurs à l'Etat. Que les industriels soient mis à contribution quand le pays est en danger et qu'il faut aider l'armée, c'est tout à fait normal. Mais ici, c'est la politique gouvernementale, qui met le pays en danger pour servir des intérêts extérieurs.

La question de la réquisition des forces industrielles revient régulièrement sur le devant de la scène politico-médiatique, depuis que la Russie a décidé de répondre militairement en février 2022 en Ukraine. La France est sommée de passer à l'économie de guerre, l'ère dite "post-industrielle" vient de s'écrouler, mais elle a emporté avec elle le plus gros des industries françaises. Et comme la France doit soutenir l'Ukraine, il faut trouver une solution. 

Rassurez-vous, il ne s'agit pas de relancer la production nationale pour les Français, non ce serait trop "national" justement. Il s'agit de mettre en route l'économie de guerre tant désirée par Macron en France pour soutenir les intérêts atlantistes dont parle Borrell (voir notre texte ici) dans la guerre menée par l'Axe atlantiste en Ukraine contre la Russie.

Ainsi, dès juin 2022, l'on pouvait lire dans le journal Le Monde :

Alors que la guerre en Ukraine a levé le voile sur la faiblesse des stocks d’un certain nombre d’équipements militaires et de munitions dans les pays occidentaux, des discussions très avancées sont en cours, en France, sur la façon d’y remédier. Selon nos informations, des réflexions sont notamment engagées sur un texte législatif permettant la réquisition de matériaux ou de compétences d’entreprises civiles sans que la France soit formellement en guerre, comme l’encadre la loi aujourd’hui. Un projet piloté par la direction générale de l’armement (DGA) en coordination avec les industriels de la défense et plusieurs ministères.

La loi de programmation militaire a ainsi élargi les possibilités en la matière et l'on peut désormais entendre notre ministre de la Défense déclarer penser à réquisitionner, puisque la base légale existe pour les alliés de la France en temps de guerre, afin de fournir le front en Ukraine. Rappelons, qu'il est ministre français et non ukrainien :

Vidéo ici


Le pas est fait, un autre tabou s'est écroulé. Le libéralisme, qui a sa place en temps de paix, est mort sur le front ukrainien. Désormais la France, globaliste et alignée, met sa capacité de production au profit de cette guerre, qui ne concerne en rien l'intérêt national. Comme il est possible de le lire dans Le Figaro :
Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a annoncé ce mardi lors d’une conférence de presse qu’il «n’exclu[ait] pas» de réquisitionner «des personnels, des stocks ou des outils de productions», voire à «imposer aux industriels d’accorder la priorité aux besoins militaires». Il invoque «ce que la loi permet au ministre et au délégué général pour l'armement (DGA) de faire, c'est-à-dire si le compte n'y était pas en matière de cadence et de délais de production».

Et il ne s'agit pas d'un projet à long terme :

Le ministre «ne s’interdit pas de le faire dans les toutes prochaines semaines»

Tel est le sort des pays, qui ont perdu leur souveraineté, que de servir des intérêts extérieurs. Et d'y périr si besoin est.

samedi 8 juillet 2023

La loi de programmation militaire impérative : vers un coup d’Etat masqué ?

Source : https://edition.francesoir.fr/opinions-tribunes/la-lpm-imperative-serait-elle-le-dernier-masque-en-date-d-un-coup-d-etat

Auteur(s)
Dr Olivier Frot pour France-Soir
Publié le 05 juillet 2023 - 14:30
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Masque
La LPM impérative serait-elle le dernier masque en date d’un coup d’Etat ? 
annca de Pixabay

Les mois d’été ou la période entre Noël et le jour de l’an sont des moments propices au relâchement pour la majeure partie de la population, les polémiques et oppositions disparaissent soudainement comme neige qui fond au soleil. Il faut donc se méfier des lois votées dans ces moments qui sont opportuns pour les gouvernements pour faire voter discrètement des projets. L’embrasement des banlieues qui fait peur aux citoyens et politiques présente les caractéristiques idéales pour faire passer des textes à caractère liberticide. Sous couvert d’une demande accrue de sécurité de peur d’un embrasement généralisé, certains textes liberticides peuvent facilement être votés en toute discrétion. Que cache la nouvelle loi de programmation militaire ?

 

Une procédure inhabituelle

La nouvelle loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 actuellement en discussion comporte des dispositions surprenantes et inquiétantes en matière de réquisitions, profondément attentatoires aux libertés publiques laissées à la discrétion de l’exécutif, dispositions qui commencent à faire réagir ici et là.

La LPM est un exercice qui revient tous les cinq ans depuis la fin des années 1990 qui a vu la suspension du service national militaire et l’instauration de l’armée professionnelle. Les lois de programmation, prévues à l’article 34 de la Constitution de 1958, « déterminent les objectifs de l’action de l’État ». Contrairement aux lois ordinaires ou aux lois organiques, les lois de programmation n’ont normalement pas d’effet autre qu’indicatif. La LPM n’est donc pas prévue par la Constitution pour être une loi impérative, elle n’a pas vocation à inscrire dans le marbre des dispositions pérennes. Essentiellement un outil de prévision budgétaire, la LPM, dans ses constats et prévisions, entend donner une visibilité à moyen terme pour permettre la préparation et le vote des lois de finances annuelles et par suite, conférer aux armées les moyens nécessaires pour remplir leur mission.

Le propre des LPM est au demeurant d’être rarement respectées dans les faits, toujours au détriment des armées.

L’actuel Projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et portant diverses dispositions intéressant la défense, comporte en application de la seconde partie de son titre, des cavaliers législatifs modifiant de manière profonde et pérenne le Code de la défense en s’attaquant de front aux libertés publiques.

Cette facilité procédurale de modifier des dispositions législatives permanentes à l’occasion d’un texte non prévu pour cela, est apparue depuis les trois LPM précédentes (LPM 2009-2014, LPM 2015-2019 et 2018-2025). Mais jusqu’à présent, ces dispositions permanentes ne concernaient que des situations techniques ou statutaires directement liées aux armées, pouvant modifier certains articles du Code de la défense, en particulier en matière de gestion RH des armées ou même pour habiliter le gouvernement à prendre des ordonnances (LPM 2015-2019) dans certains domaines très spécifiques et ne concernant pas les libertés publiques.

La situation actuelle est donc inédite. Le texte est passé en première lecture à l’Assemblée Nationale début juin, en procédure accélérée, donc avec un minimum de débats et voté sans difficulté par le Sénat après l’ajout d’amendements. De retour à l’assemblée, un prochain vote final permettra l’adoption du texte après un passage en commission, pour une promulgation prévue au cours du mois de juillet. Il est facile de se douter que ce vote aura lieu de nuit avec un hémicycle clairsemé comme c’est souvent le cas, surtout pour ce type de texte jugé technique et n’intéressant personne hormis quelques parlementaires membres de la commission de la défense. Et voilà comment, si rien n’est fait, une atteinte fondamentale de plus à la propriété privée et à la liberté individuelle sera perpétrée. Une de plus, on devrait commencer à s’y habituer, depuis la crise Covid.

Le gouvernement actuel est coutumier de ces détournements de procédure, la réforme des retraites ayant été passée par une loi de finances rectificative de la sécurité sociale. Or, il peut compter sur la mansuétude d’un Conseil Constitutionnel qui lui semble totalement acquis et ne joue plus, depuis longtemps, son rôle de contre-pouvoir, notamment en matière de libertés publiques.

 

Un pouvoir "hors norme" confié à l’exécutif sans contrôle ni autorisation du Parlement

L’article 23 du projet de la LPM propose une nouvelle rédaction de l’article L .2212-1 du Code de la défense, autorisant les réquisitions.

Dans sa rédaction actuelle, ce Code est assez restrictif et prévoit la possible réquisition des prestations nécessaires pour assurer les besoins de la défense. Il en fixe les conditions par un renvoi dans article L.2212-1, aux dispositions des articles L.1111-2 et L. 2141-3 du même Code. Ces dispositions concernent « les menaces et les risques susceptibles d’affecter la vie de la Nation, notamment en ce qui concerne la protection de la population, l’intégrité du territoire et la permanence des institutions de la République, et de déterminer les réponses que les pouvoirs publics peuvent y apporter » . Nous n’en connaissons pas d’exemples récents et ce procédé de réquisition, en théorie connu dans les armées, aurait pu être appliqué dans de rares cas, inconnus de l’auteur de ces lignes. Parmi ces réponses, l’article L.2141 auquel il est aussi renvoyé, prévoit la mobilisation générale et la mise en garde, qui « consiste en certaines mesures propres à assurer la liberté d'action du Gouvernement, à diminuer la vulnérabilité des populations ou des équipements principaux et à garantir la sécurité des opérations de mobilisation ou de mise en œuvre des forces armées et formations rattachées ».

La rédaction du nouvel article L.2212-1 du Code de la défense dans l’actuel projet de loi, est intégralement réécrite, ce qui est inhabituel car l’usage du législateur est de remplacer des termes ou des morceaux de phrases. Le premier alinéa est ainsi rédigé : « En cas de menace, actuelle ou prévisible, pesant sur les activités essentielles à la vie de la Nation, à la protection de la population, à l’intégrité du territoire ou à la permanence des institutions de la République ou de nature à justifier la mise en œuvre des engagements internationaux de l’État en matière de défense, la réquisition de toute personne, physique ou morale, et de tous les biens et les services nécessaires pour y parer peut être décidée par décret en Conseil des ministres. Ce décret précise les territoires concernés et, le cas échéant, l’autorité administrative ou militaire habilitée à procéder à ces mesures ».

À la lecture rapide de ces dispositions, on n’y trouverait pas grand-chose à redire, pensant que finalement il appartient à l’État, en cas de péril imminent, d’avoir recours à tous les moyens possibles pour assurer la défense de la Nation. Mais il convient d’examiner les raisons qui ont conduit le législateur (en réalité, l’administration gouvernementale qui a rédigé ce projet) à revoir complètement une rédaction existante qui semblait pourtant remplir l’objectif recherché. On notera tout d’abord que les renvois à d’autres articles, présents dans la rédaction actuelle dudit Code, ont été supprimés : l’article lui-même exprime la motivation autorisant la réquisition. Une lecture attentive de ces nouvelles dispositions ouvre ainsi des perspectives inquiétantes.

 

Les perspectives possibles d’application de la loi

La motivation autorisant la réquisition apparaît floue, très large et permet au gouvernement (au président ?) d’y mettre ce qu’il veut : la menace peut être actuelle ou simplement prévisible (comment définir qu’une menace soit prévisible ? On a vu les écarts monstrueux entre les prévisions informatiques de l’Imperial College en matière de Covid et la réalité constatée) et relever de divers domaines énumérés dans l’article, notamment les engagements internationaux de la France. Le processus est enclenché par un décret en Conseil des ministres qui, faut-il le rappeler, est présidé par le président de la République.

Prenons quatre exemples. Tout d’abord, sur un plan strictement militaire, l’actuel conflit ukrainien et l’implication croissante de l’UE et de l’OTAN sont de nature à conduire la France dans un engrenage fatal. La réquisition des personnes physiques pourrait permettre au président, sur un simple décret, de réquisitionner par exemple, des personnes pour les envoyer combattre, selon des critères physiques et psychiques décidés par le gouvernement. Dans la pratique, les armées ne disposent plus des capacités de gérer une mobilisation et les personnels réquisitionnés n’ont plus de formation militaire depuis la fin du service, mais on constate souvent que nos dirigeants vivent davantage dans le monde de la théorie que dans la réalité.

Autre exemple : on pourrait imaginer une « urgence climatique », menace considérée comme prévisible faisant par ailleurs l’objet d’engagements internationaux de la France, pour réquisitionner (= confisquer, dans la pratique) des logements énergivores classés G ou encore des véhicules personnels Crit’air 4, car leur situation compromettrait gravement la vie de la Nation : il suffira de l’affirmer avec le relais médiatique habituel. Un simple décret permettra ensuite de spolier les gens concernés.

Une urgence pandémique, compte tenu des accords en cours avec l’OMS pourrait avoir les mêmes effets, surtout si l’on considère que le gouvernement a classé les vaccins anti-Covid parmi les biens à double usage, faisant l’objet d’un contrôle pour l’exportation. Or, les biens à double usage concernent directement la défense nationale. Donc ce texte, s’il est adopté, pourra être appliqué lors de la prochaine pandémie déclarée par l’OMS. Comme la réquisition s’applique aux personnes physiques, on peut imaginer qu’en cas de pandémie du type Covid-19, il soit possible de déplacer les personnes refusant une vaccination imposée par le gouvernement, dans des camps d’internement. Cela s’est vu en Australie.

Dernier exemple : on a vu comment le gouvernement (et l’UE) ont confisqué les avoirs russes ou fait fermer une entreprise comme RT France, dans des conditions de légalité qu’il reviendrait d’étudier. Il sera donc encore plus facile et rapide de le faire, sans présager du détestable signal envoyé aux investisseurs étrangers. 

Ces exemples peuvent sembler caricaturaux ou excessifs mais ce texte le permettra, à la discrétion du président de la République. Or, la gestion de la crise Covid nous a habitués à des tels excès, avec ses plages dynamiques surveillées par des policiers surarmés ou les auto attestations de sortie. On peut maintenant s’attendre à tout, même à l’improbable.

Un amendement déposé par le gouvernement, adopté au Sénat, prévoit enfin que les personnes concernées s’opposant à la réquisition seraient passibles d’un délit puni d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 15 000 euros (article L. 2211-5 du projet de loi).

Le rôle du Parlement se limite au strict minimum, la place de l’exécutif, déjà considérable par la Constitution de la Ve République, s’accroît chaque jour. En matière d’emploi des forces armées, il convient de rappeler que l’article 35 de la Constitution de 1958 impose un vote du Parlement après quatre mois d’opération extérieure : cela fait plus d’un an que des troupes françaises sont déployées en Roumanie et dans les pays baltes (y en a-t-il en Ukraine aussi ?), sans qu’aucun vote ne soit intervenu. Manifestement cela ne dérange ni l’opposition NUPES ni le RN. Aux élections présidentielles en 2017 et en 2022 il fallait faire barrage… barrage à quoi ? Aujourd’hui la France, « démocratie défaillante » selon The Economist, en proie au chaos, ressemble de plus en plus à une démocrature où un exécutif tout-puissant veut toujours plus de pouvoir discrétionnaire et de contrôle sur les simples citoyens mais n’est même pas capable d’assurer la sécurité des biens et des personnes, les événements de ces derniers jours l’ont bien prouvé.

Il serait urgent que ladite opposition se réveille et entrave le coup d’État permanent de la République macronienne.

Olivier Frot est diplomé de Saint-Cyr et docteur en droit.

vendredi 7 juillet 2023

Réquisition des personnes et des biens : une loi 100% dingue !


 

Loi de programmation militaire de la France : quels intérêts ce Gouvernement va-t-il défendre au prix de la Nation ?

 Source : http://russiepolitics.blogspot.com/2023/07/loi-de-programmation-militaire-de-la.html


Ces derniers jours, les réseaux sociaux et les médias alternatifs ont largement diffusé des extraits du projet de loi de programmation militaire de la France pour les années 2024 à 2030. Les dispositions en jeu sont celles du nouveau chapitre II du Titre Ier "Réquisitions pour les besoins de la défense et de la sécurité nationale" du Code de la défense. Ce Chapitre prévoit la possibilité de réquisitionner les biens et les personnes, lorsqu'un danger menace la sécurité du pays. Cette disposition fait peur, car elle rappelle qu'il existe en cas de guerre un intérêt supérieur à l'intérêt individuel, ce à quoi les Français ne sont plus habitués depuis bien longtemps. Mais à ce nihilisme individualiste s'ajoute un problème Ô combien plus grave pour la France : peut-on sérieusement affirmer que ce Gouvernement défend l'intérêt national ? En allant plus loin, on peut même penser, que c'est justement la politique de ce Gouvernement, qui met la Nation en danger. D'où l'anachronisme de ces dispositions et les risques de déstabilisation qu'elles contiennent.

Le projet de loi de programmation militaire de la France pour les années 2024 à 2030 a déjà été adopté le 7 juin par l'Assemblée nationale à une majorité écrasante de 408 pour et 87 contre, vote qui s'est globalement répété devant le Sénat le 27 juin (314 pour et 17 contre). Désormais, le projet doit passer demain 6 juillet devant la Commission mixte paritaire, pour harmoniser le texte et les modifications apportées.

Au-delà des grands objectifs pompeux annoncés sur le site du ministère de la Défense, on n'y trouve finalement rien d'exceptionnel. Un renforcement du budget, comme exigé par l'OTAN. Une protection des minorités sexuelles, comme exigée par la globalisation. Toujours pas de service militaire, mais une journée dénuée de sens, comme le culte individualiste post-moderne l'exige. Bref, rien de nouveau, la France ne retrouvera pas sa capacité militaire et tel est bien le but. Dans un monde globalisé, auquel elle se soumet, elle doit être en mesure d'apporter le soutien qui lui est demandé (d'où la timide relance de production militaire), mais elle ne doit surtout pas avoir les moyens de sa souveraineté (si jamais l'envie en prenait à nos dirigeants, sait-on jamais ...).

Or, cet exercice de style somme toute assez peu intéressant a provoqué une véritable vague médiatique dans les réseaux sociaux et les médias alternatifs sur le mode : vous vous rendez compte, ils veulent pouvoir réquisitionner les biens et les hommes si besoin se fait sentir. Bref, nous et nos biens. 

Pour comprendre, je vous renvoie au Chapitre II du Titre Ier du Code de la défense, ainsi formulé dans le projet de loi de programmation (à lire ici) :

 

 

Le principe de proportionnalité est posé. Il s'agit donc bien de mesures exceptionnelles, lorsqu'une menace exceptionnelle pèse sur notre pays. Des mesures, qui doivent prendre fin lorsque le danger disparaît.

Le champ d'application est précisé ici :

 

 

 

Evidemment, ces mesures sont exécutoires d'office et entraînent une responsabilité pénale, pour celui qui s'y oppose, de 5 ans d'emprisonnement et de 500 000 euros d'amende. L'abus d'autorité est également sanctionné.

La violente réaction, émotive et instinctive, que l'on retrouve ici ou là, montre l'anachronisme de ces dispositions, à la fois au regard du culte individualiste et de l'absence de souveraineté de la France.

Cela fait plus de 50 ans, que les Français sont reprogrammés au culte de leur nombril, élément fondamental de leur vie, le seul qui vaille la peine d'être défendu. Le reste, ce qui entoure ce nombril tout-puissant, n'est là que pour le servir. Or, tout à coup, la Nation réapparaît. Massive. Elle fait de l'ombre au nombril, qui ne veut pas être déchu, d'un culte aussi confortable que dénué de sens.

Une question à ces grands patriotes des réseaux sociaux : si la France est réellement en danger, vous allez rester chez vous ? Tant qu'on peut faire son petit business, le reste, quelle importance. Un pouvoir ou un autre, de toute manière, il y aura toujours besoin de commerçants ou de fonctionnaires ... C'est ça? On l'a déjà vu en 40.

A cela s'ajoute un autre problème : la France n'est plus souveraine. Quels intérêts va-t-elle alors défendre au-delà des belles formulations, malheureusement dénuées de sens, que l'on retrouve à l'article 1er bis ? Et c'est bien tout le problème. Le 3° point de cet article laisse entendre toute l'ampleur de l'atteinte portée à la souveraineté nationale :

"3° De concourir à la sécurité collective et à la défense de la paix dans le cadre de ses alliances, du cadre multilatéral international et de ses partenariats. La stabilité et la paix en Europe restent au cœur des préoccupations de la stratégie de défense de la France. Celle-ci passe à la fois par le renforcement de la politique européenne de défense et de sécurité afin de garantir l’autonomie stratégique de l’Europe et par la construction d’un pilier de défense européen solide au sein de l’OTAN. À ces fins, la France joue un rôle actif au sein de l’Union européenne et de l’OTAN, pourvoyeuse de sécurité comme Nation-cadre et comme partenaire incontournable. La France s’attachera à développer, avec ses partenaires européens, un renforcement de son engagement dynamique dans l’OTAN, notamment au travers de coopérations ;"

La France, avec ces mesures exceptionnelles ne va pas défendre l'intérêt national, mais l'intérêt globaliste, soit régional avec l'UE, soit universel avec l'OTAN. Or, cet intérêt, comme on le voit avec la guerre en Ukraine, va à l'encontre de l'intérêt national. Il est même possible d'affirmer, que c'est justement la politique de ce Gouvernement qui met en danger l'intérêt national français. 

Ce problème, il faudra bien le régler. Ou se préparer à partir défendre l'Atlantisme contre la France.

Publié par Karine Bechet-Golovko à 11:06 

Libellés : armée, France, globalisation, loi

mercredi 5 juillet 2023

Otan-Russie : la guerre va-t-elle s'étendre sur toute l'Europe ? Ce qui est sûr, c'est que nos "représentants" s'y préparent.

En situation de guerre, la réquisition n'est pas un concept nouveau mais il faut savoir qu'elle est réactualisée. 

Et pendant ce temps... "Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt (...)" (les émeutes ?) Proverbe chinois.


Vidéo ici

Des sources officielles pour les skeptiques :

https://www.defense.gouv.fr/loi-programmation-militaire-2024-2030-grandes-orientations

Les sénateurs adoptent le projet de LPM 2024-2030 

 Résultat du vote du projet de loi de programmation militaire 2024-2030 par le sénat, le 29/6/23

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 29 juin 2023

Après l’Assemblée nationale le 7 juin, le Sénat a adopté ce jeudi 29 juin en fin d’après-midi le projet de loi de programmation militaire, à 314 voix pour et 17 contre. Prochaine étape : la commission mixte paritaire, fixée au jeudi 6 juillet.

Commencé en début de semaine, l’examen en première lecture par le Sénat du projet de loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, qui prévoit une enveloppe globale de 413 milliards d'euros sur sept ans, s’est terminé ce jeudi 29 juin.

À 314 voix pour et 17 contre (et 12 abstentions), les sénateurs se sont positionnés, avec des modifications, en faveur du texte présenté par Sébastien Lecornu, le ministre des Armées.

« La LPM acte du retour d'une compétition plus dure entre les grandes puissances, sur fond de prolifération nucléaire. »

Sébastien Lecornu

  • Ministre des Armées

L’Assemblée nationale avait déjà adopté le texte le 7 juin. Le 6 juillet, députés et sénateurs tenteront de s'accorder sur une version de compromis en commission mixte paritaire. Le texte devrait être définitivement adopté autour du 14 juillet.