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lundi 26 août 2024

Des nouvelles des fronts avec Erwan Castel 25 août 2024

" L'otan ne lâchera pas l'Ukraine." E. Castel

 

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Voyage mythique au cœur de l'hybris



D'aucuns, ne regardant que l'aspect politique ou économique ou social du libéralisme occidental, critiquent son paroxysme mondialiste, son hégémonie économique ou la dictature de sa pensée unique.



La paresse intellectuelle consiste à limiter son regard critique aux déclinaisons actuelles de cet Hybris capitaliste suicidaire parvenu à son développement ultime. Or, d'aussi loin que remonte la pensée, philosophique ou religieuse cherchant à mettre en garde l'Homme contre ses propres pulsions délétères, on peut retrouver la même critique anthropologique mais exprimée a travers la dimension psychique des universelles et intemporelles pulsions humaines destructrices pour lesquelles le libéralisme occidental n'est que le plus parfait char de combat pour conquérir le Monde jusqu'à sa destruction.



Pourtant les "Anciens" nous avaient mis en garde contre les tentations   et suicidaires de notre anthropocentrisme et notre cupidité dans une critique radicale de cet Hybris illimité dévorant la Vie.



Ainsi du mythe du roi Midas qui nous met en garde contre cette cupidité qui, dans les plaisirs éphémères apportés détruit en réalité le bonheur recherché.



En remerciement de l'hospitalité recue Silène offrit au cupide roi Midas le pouvoir de transformer en or tout ce qu'il touchait. Mais l'abondance rapidement laissa la place à la tragédie lorsque le roi Midas transforma tout ce qu'il aimait en métal de sa chère fille jusqu'à sa nourriture. Il s'en fût alors voir Dionysos pour dernier le libéré de ce don devenu malédiction. Et après s'être purifié dans la rivière Pactole, le roi Midas fut libéré de son aliénation à la richesse.



Critique radicale de la pulsion mortifère de l'accumulation des biens et des richesses et de l'illimitation de leur prolifération inutile et qui "in fine" ne conduit qu'au malheur et au chaos suicidaire.



L'évolution terminale du capitalisme, dans son aliénation au profit de la valeur d'échange est aujourd'hui comme le roi Midas, infectant toutes les actions et pensées humaines, même les plus naturelles et jusque dans leur sémantique où la société occidentale dégénérée vous parle même de votre "capital santé"...



La seule différence entre ce mythe et la réalité c'est que le libéralisme occidental, roi Midas actuel, est tellement déconnecté d'avec la réalité naturelle et jusqu'à fantasmer sur un transhumanisme délirant, qu'il se plaît à sacrifier sa famille, son espèce et jusqu'aux dons de la Nature pour nourrir son Hybris et surtout, dans son aliénation matérielle devenue folie destructrice, il ne risque pas de faire amende honorable et se débarrasser de son vampirisme dans la rivière d'une décroissance revenant aux besoins naturels réels et abandonnant cette hégémonie militaro-capitaliste qui met aujourd'hui le Monde à feu et à sang.



Il faudra sans nul doute tuer ou enchaîner la bête, mais cela c'est l'histoire d'autres mythes initiateurs...



Les forces ukro-atlantistes ont réalisé un nouveau bombardement terroriste sur la centrale nucléaire de Zaporozhye, située à Energodar sur la rive Sud du Dniepr.



Ce énième bombardement sur le site nucléaire a été réalisé par l'artillerie bandériste. Suite au bombardement, la ville d'Energodar a été déconnectée.



Depuis ce mois d'août les attaques ukro-atlantistes sur la Centrale nucléaire d'Energodar se sont intensifiées, et s'inscrivent sans nul doute dans une aggravation des tensions militaires sur ce front Sud.



Une nouvelle localité vient d'être libérée au Nord de Donetsk. Il s'agit de Novogrodovka (14 000 habitants avant la guerre) un des derniers points d'appui extérieur de la défense extérieure de Krasnoarmeïsk (Pokrovsk).



Ici il faut noter que cette petite ville après quelques combats vifs sur ses périphéries Est et Nord est tombée très rapidement et donc sans trop de destructions importantes.



C'est à la fois



- la conséquence des assauts russes multiples qui, après les dernières libération de Krutoy Yar au Nord et Marinovka au Sud menaçaient d'encerclement Novogrodovka.



- La conséquence d'un effondrement exponentiel des forces de défense ukro-atlantistes de ce secteur qui semblent qui trop épuisées préfèrent maintenant se replier vers Krasnoarmeïsk dès après les premiers combats.



Par cet axe d'attaque russe, les forces russes ne sont plus qu'à 8 km maintenant de Krasnoarmeïsk (Pokrovsk), qui est la clef de voûte logistique d'une grande partie du front ukro-atlantiste dans le Donbass (carte 2).



Alawata

mardi 4 juillet 2023

vendredi 11 novembre 2022

Une cicatrice sur le coeur

 source : https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/11/une-cicatrice-sur-le-coeur.html

Parmi les hypothèses que j'évoquais dans mon dernier article sur Kherson, la pire, c'est a dire le retrait des forces russes de Kherson a été choisie par le général Sourovikine, ce 9 novembre 2022. 

Mais ce général d'experience arrivé depuis 1 mois avait-il vraiment le choix ? 

Malheureusement il semble que non. Car Sourovikine a hérité des fruits pourris de cette  stratégie du "trop peu trop tard" qui caractérise de mars à octobre ces "opérations spéciales" russes en Ukraine...

Ce retrait probable des forces russes de leur tête de pont sur la rive droite au Nord de l'embouchure du Dniepr flottait dans l'air de plus en plus lourdement depuis quelques jours et les optimistes dont je suis avaient du mal à lui accorder de la crédibilité, tout en l'évoquant dans sa dimension catastrophique.

Voici ma réaction. "à chaud" publiée sur mon canal Telegram où je m'efforce d'informer tout au long de la journée des événements liés à ce conflit.

MERDE !

L'Etat-Major russe vient d'annoncer l'abandon imminent de Kherson ! 

SOUROVIKINE : "En raison des bombardements constants, Kherson et les colonies adjacentes ne peuvent pas être approvisionnées et fonctionner, la vie des gens est constamment en danger — L'option la plus rapide est d'organiser la défense le long de la ligne de démarcation du Dniepr — La décision de défendre sur la rive gauche du Le Dniepr n'est pas une tâche facile, en même temps, nous maintiendrons la vie de nos militaires et l'efficacité au combat du groupement de troupes . - La manœuvre sera effectuée dans un avenir proche"

CHOÏGOU : "Je suis d'accord avec vos conclusions et propositions. Procéder au retrait des troupes."

C'est le résultat de cette stratégie du "trop peu trop tard" que je dénonce depuis mars 2022.

1/ Retrait de Kiev, Tchernigov, Soumy...

2/ Défaite à Balaklaïa

3 / Retrait d'Izioum et Koupiansk

4 / Défaite à Krasni Liman 

5 / Et là, retrait de Kherson !

Des dents vont grincer et parler de trahison !

______________________________

Je ne reviendrai pas ici sur les réactions passionnelles en avalanche qui ont fusé sur les réseaux à l'annonce du retrait de Kherson. Toutes ces réactions, que je salue, depuis celles qui défendent aveuglément le fantasme d'une stratégie russe sans faille à celles qui versent dans un fatalisme sombre et défaitiste, démontrent l'intérêt et une prise de conscience lucide des enjeux et des menaces que ce conflit fait peser sur l'Europe et même le Monde.

Pendant cette nuit blanche passée à mon poste à surveiller un horizon grondant dans les premiers frimas de l'hiver, je n'ai pas cessé de ressasser ce choc majeur que constitue le retrait de Kherson:

Kherson est le chef lieu administratif cette région éponyme située au Nord de la Crimée et le seul centre régional à avoir été libéré par l'armée russe dès le 2 mars 2022 soit 1 semaine seulement après le commencement des opérations militaires en Ukraine.

Voyons pour commencer les réactions de 2 hommes qui sont connus pour ne pas garder leur langue dans leur poché :

SUR LE RETRAIT DE KHERSON:

Tout d'abord Yevgeny Prigozhin, le patron de Wagner, a commenté la décision du retrait des troupes russes de Kherson

« Ni moi ni les groupes Wagner à Kherson ne se sont rendus. Bien sûr, ce n'est pas une étape victorieuse dans cette guerre, mais il est important de ne pas agoniser, de ne pas se battre dans la paranoïa, mais de tirer des conclusions et de travailler sur les erreurs. Et ensuite comprendre qui a raison, qui a tort et quelle est l'essence du problème.

Sourovikine doit retirer ses troupes et sauver des milliers de soldats qui sont en fait encerclés sur le territoire ennemi, qui est complètement coupé des voies d'approvisionnement. Qui et pourquoi a donné des instructions pour prendre cette position est une autre question.

La décision prise par Sourovikine n'est pas facile, mais il a agi comme un homme qui n'a pas peur des responsabilités. Il l'a fait de manière organisée, sans crainte, prenant sur lui l'entièreté de la prise de décision.

Je tiens à souligner que l'opération de retrait des troupes est toujours extrêmement difficile. Tourner le dos à l'ennemi est impossible pour quitter la position.

Le retrait des troupes avec des pertes minimes est la plus grande réussite de Sourovikine, il ne fait pas honneur aux armes russes, mais met l'accent sur les qualités personnelles du commandant.

Lorsque Sourovikine a été nommé à ce poste, il a parfaitement compris ce qui se passerait en octobre-novembre et savait parfaitement quelles seraient les étapes à venir."

Ensuite, le Président de la Republique de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, qui a également soutenu la décision du général Sourovikine de retirer les troupes de Kherson:

«Kherson est une zone très difficile sans la possibilité d'un approvisionnement régulier et stable en munitions et la formation d'un arrière solide et fiable. Pourquoi cela n'a-t-il pas été fait dès les premiers jours de l'opération spéciale ? C'est une autre question.

Mais dans cette situation difficile, le général a agi avec sagesse et clairvoyance - il a évacué la population civile et a ordonné un regroupement"

Ceci dit, ce retrait reste une cicatrice au cœur que l'Etat Major devra rapidement soigner car: 

Kherson est un symbole politique 

Cette ville de près de 300 000 habitants est aussi un symbole de l'histoire et l'identité russes de cette rive septentrionale de la Mer Noire. Fondée en 1778 par le prince Potemkine sous l'égide de l'impératrice Catherine II, cette ville devient le centre administratif et culturel de la Novorossiya abritant également les chantiers navals d'où sortira la première flotte russe de la Mer Noire, basée à Sébastopol. Potemkine sera d'ailleurs inhumé en sa cathédrale apres sa mort.

 Kherson est un point stratégique 

Située sur la rive droite du Dnieor et à proximité de son embouchure, cette ville est essentielle pour protéger les accès continentaux vers la Crimée, mais aussi organiser des offensives en direction de Nikolaïev puis Odessa ainsi que vers Krivoï Rog, 

Enfin il ne faut pas oublier que Kherson est indissociable des rares franchissements existant par dessus le Dniepr dans ce secteur 2 routiers et 1 ferroviaire), et du barrage hydroélectrique de Kakhovka d'où part également le canal de Crimée alimentant la péninsule russe en eau potable. 


Pourquoi cette humiliation

Appelons un chat un chat et une défaite, même anticipée par un retrait volontaire, une defaite. Mais au lendemain des discours patriotiques célébrant le rattachement référendaire de cette région à sa Mère Patrie, son abandon est même ressenti par beaucoup comme une humiliation, et à juste titre.

Je pense qu'avec Kherson, la Russie paie le prix fort de la demi mesure de sa stratégie que j'ai résumé depuis mars à ce "trop peu, trop tard", auquel se rajoutent les inevirables dysfonctionnements et impérities  d'un commandement (englué dans une rigidité proceduriale) déouvrant les modes opératoires d'un nouveau type de conflit pour lequel les forces ukro-atlantistes se préparaient depuis 8 ans. 

Pour rester sur ce front de Kherson, le retrait auquel nous assistons était prévisible du moment où les forces russes n'avançait plus au milieu d'une steppe ressemblant à un champ de tir sans localités ou coupure naturelle pour y solidifier une vraie défense. 

La fragilité de cette tête de pont russe était prévisible dès mars, lorsque les colonnes russes, trop peu nombreuses avait échoué à prendre le contrôle de Nikolaïev en traversant, plus en amont le Boug Méridional sur laquelle cette ville est posée comme un verrou sur la route vers Odessa. Non seulement Nikolaïev est resté sous le contrôle des forces ukro-atlantistes mais elle est devenue la base arrière de toutes leurs offensives sur Kherson commencées fin août 2022.

Par manque d'effectifs, l'Etat Major russe en concentrant ses moyens offensifs sir le Donbasd a pris le risque de laisser pourrir les situations bancales des fronts Nord et Sud. Et devant les difficultés à progresser dans le Donbass cesx2 fronts latéraux ont fini par céder, d'abord dans le Nord en septembre, puis en octobre dans le Sud. Et avant que n'arrivent les renforts des mobilisés appelés trop tardivement  pour compter les brèches.

Et maintenant ?

Alors que les pluies embourbaient les offensives ukro-atlantistes, que les forces russes leur infligeaient des pertes de plus en plus lourdes, le général Sourovikine a suand même décidé du rerait de la rive droite du Dniepr, donc de Kherson. 

Il est clair qu'il y a derrière cette "décision difficiles" pour reprendre mes termes du Chef d'Etat Major des ordres politiques s'inscrivant certainement dans le cadre d'accords "secrets" entre Moscou et Washington, et qui vraisemblablement ne dureront que le temps du dépouillement des votes du Midterm étasunien

Sur le front, nous entrons dans la période boueuse et, à part dans les villes, peu de mouvements operatifs sont à attendre avant l'arrivée du général Hiver "durcissant la steppe devant les pas des chevaux"

Pendant cette période, le général Sourovikine réorganiser ses corps de bataille qui seront alors renforcés par les renforts arrivant pour, je l'espère de tous mes vœux lancer cette offensive d'hiver dont les russes ont le secret, libérer ma totalité du Donbasd et reprendre Kherson jusqu'à Odessa, sans ou lier Karkhov...

Mais  ne faudra pas trop tarder car le temps profite aussi à l'ennemi et la cicatrice sur le cœur saigne.

Erwan Castel


samedi 29 octobre 2022

samedi 29 octobre 2022 L'OTAN en guerre contre la Russie

 Source : https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/10/lotan-en-guerre-contre-la-russie.html


L'évènement militaire de ce 29 octobre 2022 est une nouvelle série d'attaques ukrao-atlantistes réalisées contre la base navale de Sébastopol en Crimée.

Je ne reviendrai pas ici sur la stratégie exponentielle d'équipement des pays occidentaux au profit des forces armées ukrainiennes mais de la stratégie d'engagement des forces de l'OTAN sur le théâtre d'opérations russo-ukrainien et qui vient de franchir ce 29 octobre 2022 un nouveau cap avec une série d'attaques contre la base de la flotte russe de la Mer Noire, à Sébastopol.

Cette nuit une vague de drones aériens (entre 12 et 16 selon les sources) a attaqué sans succès la base de la flotte de la Mer Noire, abattus par la défense antiaérienne de Sébastopol. 
L'artillerie antiaérienne de Sébastopol en action

Plus tard, aux premières heures matinales, une seconde attaque a été lancée cette fois avec des drones marins dont certains ont réussi à traverser la défense russe pour toucher 2 bâtiments de surface : la frégate lance missiles de classe 11356R "Amiral Makarov, qui a été endommagée ainsi que le dragueur de mines "Ivan Golubets" qui escortait les exportations céréalières quittant Odessa. En outre une digue du port a été également touchée dans la baie voisine de Yuzhnaya.

Or il s'avère dès à présent que cette attaque contre la base navale russe de Sébastopol a été non seulement faite avec l'assistance d'un soutien aérien électronique de l'OTAN, mais également avec des drones d'attaque marins britanniques très vraisemblablement pilotés à distance par des spécialistes de sa majesté le roi de la perfide Albion.

Attaque des drones marins britanniques 

Alors que les propagandistes pro-russes racontaient comme à leur habitude ridiculement contre productive que tous les drones avaient été abattus ou pire que les fumées qui s'élevaient sur la côte étaient celles de pneus  brulés pour un exercice des mobilisés, les propagandistes ukro-atlantistes tentaient de nous faire croire que la flotte de la Mer Noire n'existait plus pour donnait plus de crédit à une victoire médiatique certaine.

Ce qui est sûr, c'est que l'OTAN est ici l'acteur principal des attaques, tout comme lors de celle contre le croiseur Moskva le 13 avril dernier et qui devait provoquer son naufrage. 

1 / L'assistance aérienne électronique 

Les aéronefs de renseignement de l'OTAN reniflent le conflit depuis 2015, drones d'observation stratégiques ou avions de guerre électronique, de plus en plus fréquemment et en plus grand nombre jusqu'à assurer une permanence quotidienne le long des frontières russes et de la ligne du front du Donbass pendant 8 ans. Le Pentagone a reconnu plusieurs fois que les informations collectées par ses ressources aériennes mais aussi satellitaires été transmises à l'Etat-Major ukrainien lorsqu'elles le concernaient.

Depuis février les aéronefs de l'OTAN qui au dessus de l'Ukraine ont passé le relais à une constellation de satellites militaires et privés, se sont repliés dans l'espace international de la Mer Noire ou ceux de pays de l'OTAN (Pologne, Roumanie, pays baltes etc)

Ainsi, au même moment que se déroulaient les attaques contre Sébastopol des aéronefs de l'OTAN étaient en mission dans le même secteur !


2 / L'armement spécialisé de l'OTAN

Concernant les drones marins qui ont atteint leurs cibles, ce ne sont pas des armes ukrainiennes comme l'étaient par exemple les missiles anti-navires "Neptune" qui ont frappé le "Moskva" en avril, mais des drones "high tech" de la Royal Navy.


A priori le type de drone utilisé est un modèle de drone "ultra" perfectionné de conception britannique et dont il 
est hautement improbable que le service maitrisé soit assuré par des opérateurs ukrainiens mais bien par des spécialistes de l'OTAN.

Comme pour les drones aériens, plusieurs drones marins semblent avoir été lancés vers leurs cibles certainement pour obtenir plus d'effet destructeur mais aussi saturer les systèmes de défense russe et réussir pour quelques uns d'entre eux à traverser leurs boucliers. 

Ici un drone marin britannique qui a été détruit
par un hélicoptère MI 8 des gardes côtes russes 

De la co-belligérance à la belligérance 

Non loin de la Crimée se trouve la base d'Ochakov (dans l'embouchure du Boug Méridional à l'Ouest de Kherson) qui abrite le "73ème centre des opérations spéciales maritimes", qui avant février était encadré par environ 300 membres des SBS et SAS britanniques, officiellement "instructeurs". Cette base officieuse de l'OTAN a ouvert en 2017 et je doute fort que tous les SBS soient partis en février !

En réaction à cette nouvelle attaque contre Sébastopol, la Russie a décidé de suspendre sa participation à "l'accord sur les céréales" et a interpeller l'ONU au sujet de cette attaque d'aujourd'hui et celle contre les North Stream I et II de la Baltique qui portent sans conteste la signature de l'OTAN dans leur exécution et constituent donc de facto un "casus belli" contre la Russie.

L'OTAN participe directement depuis avril à des attaques "ukrainiennes" contre les ressources et les forces russes, dans une probabilité croissante devenue aujourd'hui certitude. Quelle sera la réponse de la Russie sachant qu'elle a été déjà promise en cas de ce type de scénario. 

Moscou se doit de réagir vite et fort car sinon les discours forts du Kremlin sur la défense forte du sanctuaire national se dégonfleront comme des ballons de baudruche invitant les ukro-atlantistes à pousser toujours plus loin dans l'inadmissible leurs attaques provocatrices. 

Le temps des "opérations spéciales" est bel est bien terminé, celui de la guerre doit commencer !

Erwan Castel

lundi 24 octobre 2022

dimanche 23 octobre 2022 - Kherson sera t-il un nouveau Stalingrad ?

 Source : https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/10/kherson-sera-t-il-un-nouveau-stalingrad.html

Photo: Vyacheslav Madiyevskyy/Reuters

Malgré leur défaite cuisante subie lors de leurs dernières attaques sur le front de Kherson, les forces ukrainiennes, poussées par un régime de Kiev lui-même pressé par Washington, semblent vouloir lancer une nouvelle offensive contre cette ville stratégique située sur l'embouchure du Dniepr, espérant la conquérir avant l'arrivée de l'Hiver qu'annoncent depuis quelques jours des pluies automnales de plus en plus froides.

Véhicules blindés ukrainiens détruits lors d'attaques 
menées sur le front de Kherson en octobre 2022.

Le nouveau Commandant en chef des opérations militaires russes, le général Sourovikine, n'est pas seulement en train de mettre en œuvre un nouveau format stratégique sur le front russo-ukrainien mais également d'imposer un nouveau style de communication dans lequel il n'hésite pas à dire la vérité, même lorsqu'elle déplait. Ainsi a t-il déclaré sans ambages que la situation sur le front de Kherson était "tendue" 

Dans une malhonnêteté outrancière les médias occidentaux annoncent la défaite imminente de la Russie à la simple annonce faite par le Commandement russe de "conseiller aux  habitants de Kherson d'évacuer la ville" en raison de la menace d'une offensive ukrainienne imminente. "L'armée russe assurera avant tout l'évacuation en toute sécurité de la population" a déclaré le Général Sourovikine commandant en chef des opérations militaires russes sur le front russo-ukrainien. Ces évacuations ne sont pas forcées mais proposées et sur la base du volontariat.

Evacuation des civils de Kherson

Si ces journalistes occidentaux n'étaient pas ces chiens de garde fanatiques d'une propagande ukro-atlantiste stupide, ils remarqueraient qu'une fois encore les forces russes donnent une priorité à la sécurité des populations civiles en créant des corridors humanitaires dans les villes qu'il assiègent ou défendent, contrairement aux forces ukrainiennes qui par exemple à Marioupol ont délibérément bloqué une grande partie des habitants pendant la bataille meurtrière qui s'y est déroulée en mars-avril. 

La menace qui pèse aujourd'hui sur les populations de Kherson est double: à la fois l'offensive potentielle des forces ukro-atlantistes qui ne manqueront pas de bombarder la ville, et d'autre part la destruction possible du barrage hydro-électrique de Kakhovka qui déclencherait une inondation du secteur (voir § plus bas)

Evacuation des civils de Kherson loin de la zone potentielle des combats 

Justifiant tragiquement l'initiative russe d'organiser l'évacuation volontaire de la population civile de Kherson avant une probable bataille, les forces ukro-atlantistes ont commis sur les bords du Dniepr un nouveau crime de guerre, bombardant un embarcadère où se trouvaient justement des civils en cours d'évacuation. Les forces ukro-atlantistes ont tiré dans la soirée du 20 octobre plusieurs roquettes chargées de shrapnels anti personnels sur une évacuation de civils en cours. 

Bilan provisoire : 4 tués 11 blessés dont plusieurs enfants et des journalistes

Bombardement nocturne de Kherson par des
roquettes HIMARS de l'OTAN, 4 roquettes dont
3 interceptées et 1 qui va frapper l'embarcadère 

Près de 20 000 civils volontaires ont déjà été évacués de la ville de Kherson.

Sur le front autour de Kherson, il y aurait un corps de bataille ukro-atlantiste de plusieurs dizaines de milliers de soldats (60 000 selon certaines sources et sur le point de lancer une offensive imminente sur la ville, avant les élections étasuniennes du "Midterm" pour lesquelles Biden veut justifier les aides militaires par une victoire stratégique et aussi avant l'arrivée du général Hiver qui va compliquer les offensives dans une steppe inondée.

Situation générale du front de Kherson au 21 octobre 2022
Ici sont cerclés les 3 secteurs où les ukro-atlantistes ont mené des attaques depuis le 15 octobre

Depuis la semaine dernière, sur plusieurs secteurs du front de Kherson, les forces ukro-atlantistes sont passés à l'attaque en menant des reconnaissances offensives lourdes au Nord Est, le long du Dniepr et sur la rivière Ingoulets et au Nord-Ouest venant du front de Nikolaïev.

Vraisemblablement l'objectif de ces attaques renforcées n'est pas seulement d'évaluer les défenses russes et de les affaiblir, mais de créer une brèche dans leur dispositif par où pourrait s'engouffrer une offensive plus importante.

Résumé vidéo "Rybar" des opérations sur le
front de Kherson du 15 au 19 octobre 2022.

Les principales attaques ukro-atlantistes se sont faites en direction de Berisav / Novaïa Kakhovka pour tenter d'obtenir le contrôle de la centrale hydroélectrique de Kakhovka et du passage par dessus le fleuve qu'elle offre et par lequel passe actuellement un grande partie de la logistique russe (également via des pontons flottants posés près du barrage endommagé par les HIMMARS). Cet axe offensif a été activé dès le 15 octobre avec 2 Groupes Bataillonnaires Tactiques issus principalement des 60e Brigade mécanisée et 17e Brigade blindée ukrainiennes.

Pour le moment, à part la capture temporaire de 2 ou 3 petits hameaux agricoles au Sud de Davidov Brod, ces attaques ukrainiennes ont été repoussées avec de lourdes pertes. 

Ukrainiens avant l'attaque sur le front de 
Kherson, dans un M113 de l'oncle Joe.

Les mêmes après leur attaque repoussée par les forces russes




Etc.... des dizaines d'images macabres de soldats ukrainiens 
apparaissent chaque jour sur les réseaux russes et ukrainiens.

Chacune de ces reconnaissances offensives renforcées ukro-atlantistes a été repoussée par les unités de défense russes, notamment celles du 45ème régiment parachutiste et les autres unités des 83e, 11e et 80e brigades aéroportées, sans oublier les troupes de marine de la 126e Brigade de défense côtière qui ont encaisser le premier choc ennemi. 

M113 A étasunien abandonné sur le front de Kherson

Les forces ukro-atlantistes, lors de ses offensives "n'ont pas réussi à atteindre leurs objectifs" de l'aveu même d'Arestovitch, le porte parole du président ukrainien, et ont subi des pertes humaines et matérielles très importantes.

Par exemple, le long du Dniepr, dans le secteur de Berisav, les forces ukro-atlantistes qui avaient engagé 2 groupes bataillons renforcés avec un total d'environ 50 véhicules blindés en direction de Novaya Kamenka et Sukhanovo ont été brisées par les forces terrestres, l'artillerie et l'aviation russes en moins d'une journée de combat. Contraintes de se replier en catastrophe sur leur positions de départ, les forces de Kiev ont laissé sur le terrain 15 chars et 10 véhicules blindés, de nombreux tués et blessés. Leurs pertes sur ces deux seuls secteurs du front s'élèvent à plus de 200 soldats (tués et blessés) auxquels il faut rajouter de nombreux prisonniers dont plusieurs officiers.


Les combats qui se déroulent autour de Kherson sont particulièrement violents et les forces russes paient également très cher le prix de leurs victoires. Sur ce secteur de Berislav, les forces russes en repoussant les attaques ennemies ont perdu 43 soldats, 6 chars 9 véhicules blindés 2 obusiers calibre 152 mm.

Voici une courte vidéo d'un combat d'infanterie menée par une unité russe sous le feu ennemi et qui vous montre l'extrême difficulté du terrain, cette steppe plate et ouverte jusqu'à l'horizon, ou les unités doivent se mettre à découvert dès qu'elles progressent. 

Assaut de l'infanterie russe sur le front de Kherson
Ici un groupe russe progresse vers un hameau. 
Plusieurs blessés ("300") mais le combat continue

L'hémorragie ukrainienne continue de plus belle

Les force ukro-atlantistes lorsqu'elles passet à l'offensive subissent logiquement des pertes encore plus importantes et sans pouvoir les justifier par des victoires stratégiques ni même tactiques significatives. Ces pertes sont cachées aux médias par le commandement politico-militaires et mêmes aux familles des tués qui pour certaines commencent à poser des questions dérangeantes.
 
Ainsi des familles de la 24e Brigade ukrainienne, un "bataillon punitif" considéré comme étant une unité d’élite. Mais ces derniers temps, les autorités de la région de Lvov, où elle est basée ne cessent d'envoyer des nouveaux soldats, pour remplacer des "disparitions" qui s’enchaînent et deviennent massives, Les familles sortent dans la rue et demandent des comptes.
Derrière les communiqués, la réalité de la guerre 

Dans le seul secteur de Kherson, une estimation porte à 9600 le nombre des soldats ukrainiens tués au cours des deux derniers mois pour quelques arpents de steppes sans importance militaire... 

Une hécatombe !

Arestovitvh, le porte parole de la marionnette Zelensky a reconnu que les forces ukrainiennes n'avaient pas atteint leurs objectifs...

Vu les pertes subies, cette déclaration reste un doux euphémisme....

La réalité est que la servilité sacrificielle du pouvoir kiévien à la stratégie russophobe et europhobe des USA va tout simplement sortir l'Etat ukrainien de l'Histoire et la faire redevenir cette "Ukraïna" : ces "marches" ("limes") bordant traditionnellement les contours de l'empire russe et lui offrant la profondeur stratégique nécessaire pour protéger ses centres névralgique (et ceux des autres "empires" voisins) qui sont sur sa façade occidentale.

Combien de morts, de temps perdu, de destructions, de sang et de larmes faudra t-il encore pour que l' "homo" de moins en moins "sapiens sapiens" revienne à respecter ce "bon sens" commun qui est fils des lois de la Nature.

Si Kiev ne capitule pas l'Ukraine disparaît !


Sur fond de chantage nucléaire, une menace bien réelle 

Alors que de chaque côté du front les catastrophistes se cristallisent sur l'emploi potentiel nucléaire dans un false flag occidental destiné a engager à son tour une réaction nucléaire russe, une menace majeure encore plus plausible qu'un bombardement grave de la centrale d'Energodar entraînant une contamination régionale, pèse sur la région de Kherson.


En amont de Kherson se trouve le barrage hydroélectrique de Kakhovka

Depuis plusieurs semaines, la potentielle destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka, en amont de Kherson est au coeur des préoccupations russes et de la propagande ukro-atlantiste qui, comme d'habitude cherche à incriminer par avance la partie russe de la rupture potentielle du barrage que les forces ukrainiennes bombardent pourtant régulièrement depuis juillet.

Cette centrale hydroélectrique de Kakhovka est l'une des dix plus grandes centrales hydroélectriques d'Ukraine. Il s'agit de la sixième étape de la cascade d'installations hydroélectriques sur le fleuve Dniepr. Le barrage de Kakhovka a généré en amont une retenue d'eau de plus de 13 milliards de mètres cubes dont la superficie du réservoir (2 155 km²) est approximativement égale à celle de Moscou.  .

Que se passera-t-il si le barrage est détruit par l’armée ukrainienne? 

Un tsunami fluvial qui inondera au minimum 65 km2 dont une grande surface urbaine!
  • La hauteur de la vague pourrait atteindre 4,8 mètres et la largeur du déversement pourrait être de 5 kilomètres,
  • 2 heures et demi après la rupture du barrage, la vague atteindra sa pleine puissance, 
  • L'eau se précipitera à environ 25 km/h, inondant très rapidement les quartiers bas de la ville comme le micro-district d'Ostrov,
  • La vague déferlante atteindra la périphérie de Kherson en 2 heures, le niveau d'eau maximal (+ 5 mètres) en 14 heures,
  • L'inondation durera 3 jours et détruira la quasi totalité de Kherson.
Le Pentagone avait déjà simulé ce scénario sachant qu'il était connu également des concepteurs soviétiques qui avait renforcé la structure pour résister à des frappes de missiles.. En 2004, le journal de Kherson "Gryvna" avait évoqué à nouveau ce scénario catastrophe dans un article intitulé "Pas prêt pour une apocalypse locale".

Parmi les scénarios imaginés: tirs massifs de missiles sur le barrage, mouillage de mines  flottantes en amont, sabotage ...

Aujourd'hui les menaces qui pèsent sur le barrage de Kakhovka dans le contexte des combats qui se déroulent juste en amont du site, sont devenues plausibles.

Et la centrale nucléaire d'Energodar, toujours dans le collimateur de Kiev

Dans le contexte des frappes russes ciblant les ressources énergétiques ukrainiennes, l'envie de reprendre le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporodje (qui fournissait 25 % de l'électricité ukrainienne avant février), libérée par les forces russes début mars, est devenue une obsession du commandement ukro-atlantiste. 

2 assauts fluviaux ont été déjà déjoués, partant du secteur de Nikopol, sur la rive opposée du Dniepr, et des attaques terrestres sont également régulièrement tentées ou en préparation depuis le Nord Est et le Sud Ouest afin de longer la rive Sud du fleuve jusqu'au site nucléaire.

Le 21 octobre 2022, les forces ukro-atlantistes ont à nouveau tenté de s'emparer par un 3ème assaut fluvial du site d'Energodar où se situe la centrale nucléaire de Zaporodje (la plus grande de la région) et qui est située en amont du barrage de Kakhovka, sur la rive Sud de la retenue d'eau éponyme.

Vers 4h du matin, deux escadrons de l’armée ukrainienne ont essayé de débarquer sur la rive gauche du réservoir de Kakhovka pour s’emparer du site. L’opération impliquait 37 embarcations, 12 lourdes et 25 légères, chargés de militaires ukrainiens.

Les forces russes qui sécurisent le périmètre de la centrale, ont repoussé l’attaque en éliminant plus de 90 militaires et 14 embarcations.

En outre, la partie nord de la ville d’Energodar et les environs du site nucléaire ont essuyé 13 tirs de la part de l’armée ukrainienne. Par tir de riposte, tous les points d’artillerie ennemis ont été neutralisés.

Le bâtiment administratif d'Energodar (1 km de 
la centrale) frappé lors du bombardement précédant
l'assaut des commandos ukro-atlentistes sur le site

En conclusion 

Les forces russes quant elles ne progressent pas comme sur les fronts de Donetsk ou d'Artemovsk, bloquent les attaques ukrainiennes en leur infligeant de lourdes pertes, comme sur les fronts de Koupiansk et Kherson.

Kherson est un verrou essentiel à la tenue du front Sud qui ne l'oublions pas protège aussi l'accès à la Crimée, et on risque d'observer durant ces prochains jours des batailles très dures dans cette steppe pontique où les enjeux des opérations en cours sont autant politiques que militaires et ont des répercussions jusqu'aux élections du "Midterm" étasunien pour lequel Biden voudrait se présenter avec les lauriers d'une victoire ukro-atlantiste...

Kherson sera probablement la bataille à partir de laquelle tout basculera vers la capitulation de Kiev, ou l'enlisement dans la durée de ce conflit mondial qui se cache encore derrière de doux euphémismes propagandistes. L'Ukraine, ce grand pays d'Europe est aujourd'hui territorialement disloqué, est humainement saigné, économiquement détruit et plongé dans l'obscurité à l'approche d'un hiver qui risque d'être très très long pour les familles ukrainiennes attendant l'arrivée de front des cercueils...

De son côté, étape par étape la Russie monte en puissance sur le front, telle la force tranquille d'un ours réveillé mais confiant: mobilisation partielle, loi martiale, et maintenant économie de guerre pour augmenter la pression offensive sur Kiev jusqu'à la capitulation de ce laquais de l'OTAN.

Cependant l'optimisme ne doit pas sous estimer l'adversaire qu'affrontent les forces russes : une armée fanatisée qui n'a plus rien à perdre et soutenue par plus de 40 pays occidentaux qui la droguent de leurs aides militaires, financières, narcotiques et médiatiques...

Plus la Russie s'approche de la Victoire plus son ennemi international est dangereux car son amoralité l'autorise à toutes les folies suicidaires inimaginables

Erwan Castel

"Je ne suis plus disposé à sacrifier des soldats russes dans
une guerre de guérilla contre des hordes de fanatiques armés
par l'OTAN. Nous avons suffisamment de forces et de moyens
techniques pour conduire l'Ukraine à une capitulation totale"
Général Sourovikine, Commandant du front russo-ukrainien