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dimanche 10 novembre 2024

Trump et Kennedy vont-ils nous rendre la santé? L'heure de vérité est proche! Senta Depuydt

 

Des informations et des réactions que vous ne lirez pas dans la presse mainstream


Article publié le 9 novembre 2024 sur Essentiel News



Trump et Kennedy célèbrent la victoire

Make America Healthy Again“, rendre la santé à l’Amérique: telle est la promesse qui a scellé l’alliance de Robert Kennedy Jr. à Donald Trump et contribué au retour de l’ex-président à la Maison Blanche. Si Robert Kennedy Junior était finalement en position d’assainir le domaine de la santé publique, les répercussions se feraient sans doute sentir à l’échelle mondiale.

A-t-il de réelles chances d’y parvenir?

Une mission personnelle

Dès le départ, le neveu de l’ancien président avait annoncé que son entrée dans la course présidentielle était motivée par son voeu de réformer les politiques sanitaires et de lutter contre la corruption des agences gouvernementales. En avril 2023, le célèbre avocat avait donc pris congé de l’association pour la défense de la santé des enfants “Children’s Health Defense”, dont il est le cofondateur, pour se lancer dans la campagne en tant que démocrate.

Durant 6 mois, il avait espéré avoir l’occasion de reconquérir un parti qu’il estimait corrompu en défiant le président Biden. Mais après avoir été systématiquement mis à l’écart, il avait finalement préféré se présenter en tant que candidat indépendant.

Puis, le 23 août de cette année, Kennedy, le démocrate de longue date, a suspendu sa campagne – et dans un geste que même lui n’avait peut-être pas vu venir – il s’est rallié à l’ancien président Donald Trump et au parti républicain.

Le revirement inattendu

Selon des sources proches de Kennedy, Trump tentait depuis plusieurs semaines de le rallier à lui, craignant que les votes qu’il récolterait ne menacent sa réélection. C’est toutefois l’attentat commis sur Trump le 13 juillet lors d’un rassemblement en Pennsylvanie qui avait précipité les choses.

“Bobby Junior” avait été fortement interpellé par cet évènement qui lui avait rappelé les assassinats de son père et de son oncle. Une conversation téléphonique organisée quelques heures après l’incident, suivie d’une rencontre privée entre les deux hommes deux jours plus tard, ont eu raison de sa méfiance.

En échange de ses voix et de son soutien, Trump lui a promis un rôle qui lui permettrait enfin de réformer la politique sanitaire américaine.

3 promesses 

Dans un message vidéo qui en avait choqué certains et ravi d’autres, Kennedy avait finalement expliqué à ses partisans que voter pour Trump serait la seule manière de lui donner les moyens d’accomplir sa mission.

Il avait ensuite révélé la teneur de son accord avec l’ancien président lors d’un entretien avec le journaliste phare Tucker Carlson  :

Le président Trump m’a demandé de faire trois choses. Premièrement, il veut que j’élimine la corruption, les conflits d’intérêts et le phénomène de ‘capture d’agence’, c’est-à-dire la capture des autorités de santé publique par des intérêts privés, qui ont détourné ces autorités de leur mission première, à savoir la protection de la santé publique.

Oui, et il veut que la corruption soit éliminée.

Deuxièmement, il veut que ces autorités retrouvent leur excellence scientifique d’antan. Il veut que la recherche et le travail scientifique soient à nouveau menés à un niveau fondé sur des preuves empiriques, ce pour quoi elles étaient célèbres dans le monde entier, lorsque nous étions enfants. Elles ont depuis perdu cette réputation, car elles ont été accaparées par l’industrie.

Et troisièmement, il veut mettre fin à l’épidémie de maladies chroniques. Le président Trump m’a dit qu’il voulait voir des résultats concrets et mesurables dans les deux ans. Et je lui ai promis que je pouvais y arriver. Nous n’avons pas encore décidé si cela se fera en tant que secrétaire à la santé (HHS Secretary) ou en tant que responsable de la santé à la Maison Blanche. Mais dans tous les cas, nous mettrons fin aux maladies chroniques ».

“Faites vos valises”



Sur son fil Twitter, Kennedy s’est enhardi à l’approche du jour J, avec un avertissement aux employés de l’agence de sécurité sanitaire, la FDA:

La guerre de la FDA contre la santé publique est sur le point de se terminer. Cela comprend sa répression agressive des psychotropes, des peptides, des cellules souches, du lait cru, des thérapies hyperbares, des agents chélateurs, de l’ivermectine, de l’hydroxychloroquine, des vitamines, des aliments sains, du soleil, de l’exercice, des compléments nutritionnels et de tout ce qui fait progresser la santé humaine et ne peut pas être breveté par l’industrie pharmaceutique.

Si vous travaillez pour la FDA et que vous faites partie de ce système corrompu, j’ai deux messages à vous transmettre : 1. Conservez vos dossiers et 2. Faites vos valises !”

Quel rôle pour Kennedy?

Mais, si Kennedy n’exclut pas d’avoir un poste officiel à la tête du système de santé américain – ce qui lui donnerait une possibilité d’intervenir de manière plus directe dans les politiques sanitaires – il n’ignore pas que le Congrès s’opposerait de toutes ses forces à sa nomination.

Au soir des élections, Howard Lutnick, l’un des membres directeurs de l’équipe de transition de Trump, déclarait sur CNN que: “Kennedy ne serait pas nommé à la tête du HHS”, le département de la santé américain. En revanche, il occuperait plutôt un rôle de conseiller directement rattaché à Donald Trump, supervisant un ensemble d’agences et d’initiatives intergouvernementales.

“Tout ce qu’il souhaite, c’est de pouvoir accéder aux données”, ce qui sous-entend notamment “de pouvoir démontrer que les vaccins ne sont ni sûrs, ni efficaces”. Et c’est bien là ce qui fait trembler tous les fondements de l’industrie pharmaceutique et de la presse à ses ordres.

Un article du Washington Post témoigne des craintes liées à l’arrivée de Kennedy: “l’influence croissante de Kennedy s’est reflétée mercredi soir lorsqu’ Howard Lutnick, coprésident de l’équipe de transition de Trump, a fait un aveu surprenant dans un entretien sur CNN : après une conversation de 2½ heures avec Kennedy, il en était déjà venu à douter de l’importance des vaccins”.

Pourquoi pensez-vous que les vaccins sont sûrs ? … Ce n’est pas démontré, avait déclaré M. Lutnick à la journaliste de CNN, répétant les affirmations de M. Kennedy sur le lien entre les vaccins et l’autisme et sur l’insuffisance des données relatives à leurs effets néfastes.

Lutnick avait ajouté que M. Kennedy souhaitait étudier lui-même les données de santé et même formuler ses propres recommandations:

Je pense qu’il serait intéressant de lui fournir les données. Voyons ce qu’il en sortira”, avait-il relancé.

L’article s’était empressé de rajouter que: “les remarques de M. Lutnick ont été immédiatement rejetées par les experts en santé publique, qui ont déclaré qu’elles risquaient d’ébranler la confiance dans les vaccins qui sauvent des vies” et que “la perspective de voir Kennedy occuper une fonction gouvernementale de haut niveau a alarmé les responsables de la santé publique et les fonctionnaires fédéraux au plus haut point. Il ne devrait pas être autorisé à s’approcher de l’infrastructure de santé publique du pays.

Trump lui donnerait carte blanche…

L’heure d’un réel changement serait-elle proche? Au soir des élections, Trump affirmait toujours vouloir donner libre cours à Robert Kennedy dans le domaine de la santé:

Il est super sur le sujet des médicaments et des vaccins. Qu’il s’occupe de la santé des femmes, des hommes et des enfants, tant qu’il ne s’occupe pas de ce qu’il y a sous mes pieds: le gaz et le pétrole”.

Kennedy pourrait finalement être chargé de diriger un groupe d’experts, chargé d’examiner la sécurité des vaccins – une priorité qu’il avait exhorté M. Trump à poursuivre en 2016, mais que le président avait rapidement abandonnée suite aux pressions exercées par Bill Gates.

Fidèle à son engagement



Mary Holland, professeur dans le domaine des droits humains, présidente de l’association Children’s Health Defense

Dans un article publié au lendemain de la victoire de Donald Trump, l’avocate Mary Holland, présidente de l’organisation Children’s Health Defense qui a été fondée par Robert Kennedy Jr., est revenue sur l’engagement qui a motivé Kennedy tout au long de ce parcours électoral:

Kennedy est resté fidèle à son engagement : mettre fin à l’épidémie de maladies chroniques.

Il n’a jamais faibli. Pour la première fois peut-être dans notre histoire, il a permis de donner aux enfants une voix dans une élection nationale.

Il a rappelé à qui voulait l’entendre que les enfants ne sont ni démocrates ni républicains. Ce sont des enfants. Ils « nagent dans une soupe toxique ». Et ils ont besoin de notre aide.

Lors de la campagne « Make America Healthy Again » avec le président Trump, Kennedy s’est engagé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour éliminer les produits chimiques toxiques de notre alimentation, de notre sol, de notre eau et de notre air.

Concrètement, rappelle Mary Holland:

Il a aussi promis de s’attaquer à la FDA, au CDC, au HHS, au NIH, au NIAID, à l’USDA, à l’EPA, à la FCC et à toute autre agence fédérale qui fait passer les profits des entreprises avant la santé publique.

Plus important encore, Kennedy a promis de faire toute la lumière sur les raisons pour lesquelles un enfant sur 33 est atteint d’autisme dans ce pays.

Maintenant que l’élection est derrière nous, nous espérons que Trump tiendra les promesses qu’il a faites à Kennedy – afin que Kennedy puisse aussi tenir les promesses qu’il a faites au peuple américain.

Un changement sur la santé globale



En 2020, M. Trump avait annoncé un processus de retrait progressif des Etats-Unis de l’OMS. Ceci n’avait toutefois pas été suivi d’effets et le président Biden avait inversé le processus dès son arrivée au pouvoir. Mais avec Kennedy à ses côtés, beaucoup s’attendent à ce que Trump aille plus loin cette fois-ci.

En 2022, Kennedy a alerté le public américain sur l’instrumentalisation de l’agence internationale par l’industrie pharmaceutique et le complexe militaire industriel dans un ouvrage monumental intitulé : “Antony Fauci, Bill Gates et Big Pharma: leur guerre contre la santé publique et la démocratie.”

Il a également dénoncé les dérives totalitaires et la corruption dans le cadre des “Accords sur les pandémies” en cours de négociation à l’OMS depuis 2 ans.

Ensemble, ils pourraient donc torpiller toute tentative de traité de ce type.

Les États-Unis sont actuellement les plus grands donateurs dans le domaine de la santé globale avec un montant annuel estimé à 12 milliards de dollars qui sert notamment à financer l’OMS, le Fonds de lutte contre le sida, l’alliance GAVI pour la vaccination ou les politiques de santé liées au climat.

Les semaines qui s’annoncent devraient permettre de vérifier la réalité des intentions de Donald Trump de “nettoyer le marécage”. Kennedy lui-même en a longtemps douté, avant de le rejoindre. Pour l’instant, leurs déclarations se multiplient, rendant une lueur d’espoir à de nombreux américains.

Emission en direct sur Essentiel News jeudi 14 novembre à 20h30, avec Senta Depuydt et Icaros. N’hésitez pas à poser des questions et réflexions dans les commentaires ci-dessous.


Élections US - La Face du Monde Change Radicalement + L’Arbre Harpe des Fées a été détruit !


 

jeudi 7 novembre 2024

TRUMP, UN PACIFISTE QU'ILS VEULENT ÉLIMINER ? #1


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"La victoire de Trump est comparable à la chute du mur de Berlin !" - François Asselineau

 


mardi 5 novembre 2024

Elections US - dernière ligne droite...


Les dernières projections donnent Trump (assez largement) favori. Les outrances des "démocrates" et de la presse prostituée (déchaînée en France aussi) semblent s'être retournées contre eux. Il ne faut toutefois pas vendre la peau de l'écureuil et du raton laveur avant qu'ils aient été tués par les démocrates... Et reste à savoir ce que Donald, Elon et Bobby seront en mesure de faire ou non... à part soutenir les génocidaires au pouvoir en Israël bien sûr. Émission du 4 novembre 2024. Donations et abonnements : https://www.jdmichel.tv/store

mercredi 11 septembre 2024

Querelle sur le pont en forte gite du ‘Titanic’

Source :  https://www.dedefensa.org/article/querelle-sur-le-pont-en-forte-gite-du-titanic

11 septembre 2024 (17H45) – ... Tant il est vrai qu’il faut, pour conclure à propos d’un débat qui n’eut jamais vraiment lieu puisque à trois (Kamala + les deux modérateurs d’ABC) contre un, en venir à cette métaphore de Maria Zakharova, hier matin et superbement dédaigneuse autant que superbe elle-même : “Qui s’intéresse à une querelle sur l’emplacement des chaise-longues un quart d’heure avant la rencontre avec l’iceberg ?”

Voici dans le texte :

« S’exprimant sur Radio Sputnik mercredi, elle [Zakharova] a déclaré qu’elle ne considérait pas cet événement comme de très grande importance. Cela importait autant que l’issue d’une hypothétique querelle à bord du Titanic au cours de sa traversée de l’océan Atlantique, a-t-elle affirmé.

» “Qui a gagné, selon vous ? Pourquoi cela aurait-il de l’importance ? L’iceberg est à 15 minutes”, a-t-elle déclaré.

» Poursuivant la métaphore, elle a déclaré que ni Trump ni Harris n’avaient l’intention ou la capacité de prendre la barre à roue pour changer la trajectoire du navire. L’Amérique est en marche vers un “désastre total et mondial” et le reste du monde essaie de s’y préparer, a-t-elle suggéré. »

La métaphore est réellement excellente, autant que les mensonges et la censure en vitesse surpuissante cette nuit dernière préparent excellement et sans faiblir à l’autodestruction. Je ne sais lequel des deux mènera la barcasse pleines de trous de bois pourri et de sparadraps décollés du bois pourri jusqu’aux catastrophiques chutes du Grand Canyon mais ils auront suscité une grande leçon de chose avant la chute finale. Le mélange mensonges-censure réalisé dans une atmosphère de componction, au milieu des ors et des éclats de ABC.News, le réseau favori et racheté des studios Disney qui créèrent ‘Mickey Mouse’, à leur tour favoris-woke des démocrates et grands amis de Kamala, me convainquit que nous n’étions plus très loin.

C’est alors, me dira-t-on, que j’aurais pu monter sur mon blanc destrier et charger les menteurs et les censeurs, les bateleurs et les saltimbanques du simulacre-bouffe qu’est devenu l’American Dream. J’aurais pu mais n’en ai rien fait : pourquoi, à la fin ? Parce qu’en cet instant fatal du jugement de la tromperie, j’aurais sacrifié au rituel de ce qui n’est plus mon temps, mon époque, mon univers.

Tous ces gens sont grotesques. Je veux dire par là qu’il y a de vrais grotesques, des grotesques irrécupérables, montés à bord en passagers grotesquement clandestins ; et puis les autres, quelques autres, ceux qui le sont moins ou pas du tout, mais qui, en étant obligé de défendre l’enjeu qui est le leur, le font au risque de le devenir. Moi-même, en prenant la tangente pour un instant (vous voyez bien que je suis revenu puisque me voilà en train d’écrire un texte pour vous expliquer comment j’ai pris la tangente), j’ai pu entretenir l’illusion que j’échappais à leurs griffes. Illusion d’un instant, mais je vous l’assure tout de même, – instant d’un bonheur parfait.

... Effectivement, pendant cet instant donc, la fièvre qui habite mes emportements de scrutateurs des événements politiques m’a laissé quelque paix et le “bonheur parfait” a pu se charger d’une lucidité inattendue et extrêmement exigeante. On n’abandonne pas sur un coup du sort les exigences de son devoir principal et absolument intangible comme l’est le Principe même de notre raison d’être.

La perspective des grands champs de la décadence m’est apparue dans toute son énigmatique immensité. J’ai réalisé que rien n’était accompli mais que vraiment, vraiment, tout commençait à s’ébranler en un grondement tellurique, un formidable tremblement souterrain. Effectivement encore, l’événement-bouffe de la “querelle sur le pont en forte gite du ‘Titanic’” m’est apparu autrement que dans son inutilité nihiliste, au contraire comme une borne aux frontières de l’“énigmatique immensité”. J’ai admis qu’il ne pouvait être autrement pour nous tous, que suivre l’irrésistible attraction de la pente cataclysmique de notre destin. Ainsi tout rentrait-il dans l’ordre du désordre ordonné par les forces divines. Même l’inutile et l’insignifiant gagnaient à leur tour une raison d’être : rien de ce qui nous est donné d’affronter ne l’est à fond perdu et, en toutes choses dans cette terrible époque il y a une étape de l’initiation.

En fait, je ne m’attendais certes pas à trouver sous ma plume un terme suggérant une initiation dans le spectacle si consternant et scintillant de lumières faussaires et trompeuses que fut cette querelle sur le pont du grand navire filant vers son destin catastrophique. Mais les dieux se rient bien des hypothèses dont nous parons la chute de nos civilisations, et notamment de celle-ci selon quoi ce “destin catastrophique” doit être illustré d’événements à la mesure de la catastrophe.

D’ailleurs, de quelle mesure s’agit-il ? Là encore, l’on doit s’interroger sur la puissance nécessaire à la réalisation de ce destin catastrophique. Je pense qu’on ferait alors des découvertes bien surprenantes... Enfin, ainsi soit-il.

Dans tous les cas, je remercie la sublime Maria Zakharova. Je sais bien qu’elle a fait cette remarque en tant que Russe et fièrement russe, qui éprouve du mépris et de la rancune pour cet américanisme-occidentaliste qui a traité et traite la Russie, le fruit de sa passion, avec tant d’indolence et de mollesse. Cette passion, c’est la patriotisme, et Dieu sait si les Russes s’y connaissent, – et chapeau bas... Pour autant, cela n’est plus tout à fait mon cas puisque la France s’est perdue, et c’est pourquoi je crois que Zakharova a éclairé un pan de notre “destin catastrophique” sans y penser, c’est-à-dire en dépassant le seul fruit de son patriotisme russe.

Je veux dire que je ne pense pas que les Russes, malgré tout leur beau patriotisme, détiennent la clef de ce destin. Par contre, ils ont assez de vista pour distinguer sa marche inéluctable. Comme le dit Zakharova, il est temps de se préparer à ce « désastre total et mondial » que va être l’effondrement de l’Amérique. L’on comprend bien ce que dit, peut-être involontairement, cette remarque : “l’effondrement de l’Amérique” est bien la marque de celui de notre civilisation. En cela, point n’est besoin d’être Russe ni d’avoir le patriotisme d’un Russe pour bien le comprendre et en prendre la mesure.

Forte gite, iceberg à 15 minutes, – les amis, le pont va tanguer !

mercredi 14 août 2024

RapSit-USA2024 : L’étrange campagne

 Source : https://www.dedefensa.org/article/rapsit-usa2024-letrange-campagne

09 août 2024 (18h50) – Malgré tous les ingrédients existants pour en faire un événement de type “naturellement-catastrophique”, de ce type auquel nous sommes habitués d’après les schémas des manœuvres des forces cachées, la campagne présidentielle américaniste n’est pas seulement catastrophique (illustration de la crise catastrophique du système de l’américanisme), – elle est singulière, étrange, inattendue... Preuve de leur puissance insaisissable et inconnaissable, les événements parviennent encore à nous surprendre malgré que nous ayons tout imaginé, absolument tout, de l’apocalypse quotidien qui est inscrit sur notre menu comme plat du jour permanent...

Note de PhGBis : «  ...et, en vérité, absolument fondé et justifié. Ici, PhG doit préciser que cette atmosphère catastrophique n’est ni infondée, ni artificiellement fabriquée. Si je prends un seul exemple : moi qui ai vécu un bon quart de ma carrière en Guerre Froide, notamment la  période 1979-1985, j’affirme absolument qu’un seul jour, une seul heure où des soldats US et des soldats Russes auraient pu directement et d’une manière identifiée se trouver face à face était considéré comme un risque colossal d’apocalypse nucléaire. Aujourd’hui, nous vivons sous ce régime depuis plusieurs années (Syrie, Ukraine). Quelles que soient toutes les explications secrètes du monde, il reste que c’est une “atmosphère apocalyptique”... Et ce n’en est qu’une parmi d’autres. »

Donc, je veux dire que ce caractère “singulier, étrange, inattendu” caractérisant les présidentielles est un fait absolument extraordinaire qui doit nous arrêter. Il explique par ailleurs que nous avons du mal à commenter cette campagne comme celles, également apocalyptiques, de 2016 et 2020, mais qui suivaient une  certaine logique ; avec celle-ci, c’est peine perdue et perdue d’avance.

Il y a de nombreuses causes à cela, certaines tactiques de l’un et l’autre camps, d’autres objectives qui forment la majorité des cas. Aucune référence passée n’est disponible pour éclairer notre lanterne.

La fausse-vraie transformation de Kamala

La nomination de Kamala Harris ne fut certainement pas une surprise mais ce fut un choc. Cette femme, décrite quasiment comme d’une totale incompétence dans une mesure jamais vue dans ces milieux, transformant la moindre phrase de plus de cinq mots en “salad’s words”, soudain devenait candidate. Sans être devenue brillante en aucune façon du fait de la nomination, il reste qu’elle existait et, tant bien que mal, jouait le rôle de candidate. Ce fut un choc d’autant plus fort qu’il libérait les démocrates du poids étouffant de tous ces mensonges les poussant à affirmer, comme ils le firent pendant quatre ans, que Biden était en forme parfaite, avait tous ses esprits, sa lucidité. Le contraste était saisissant malgré la “salad’s words” et une réelle dynamique naquit autour de Kamala Harris.

« Ce fut un choc psychologique énorme, remarque un stratège républicain avec cynisme et lucidité, il libéra les démocrates qui, pour quelques jours furent quittes du poids épuisant des mensonges de Joe Biden et crurent qu’ils entraient dans le royaume enchanté de la vérité. En fait, ils ne faisaient que vivre l’ivresse de la transition entre un vieillard producteur de mensonges faisandés à une arriviste ambitieuse réputée inexistante, productrice de mensonges un peu plus frais mais encore plus inconsistants... »

Quoi qu’il en soit, il est vrai que cet épisode secoua l’équipe Trump. Trump lui-même parut perdre de sa maîtrise et de sa verve, et l’on peut se demander si cette perte d’énergie aurait été complètement compensée s’il n’y avait eu l’action salvatrice de J.D. Vance.

L’embarras de Trump et l’aide salvatrice de Vance

Vance avec Trump forment un duo redoutable. Ils ne sont certainement pas ma tasse de thé en tout, – loin de là ! – et notamment pour leur position incroyablement ultra-sioniste en soutien de Netanyahou. Aussi mon jugement concerne-t-il simplement et exclusivement leur efficacité électorale dans cette campagne si étrange et incroyablement animée de hauts et de bas pour les deux camps.

Il faut remarquer que Trump n’a pas choisi Vance en fonction de son apport électoral (son électorat) ou de la région d’où il vient (du gentil et tranquille Ohio), mais essentiellement pour des raisons idéologiques et dialectique de dynamique de campagne. Cela diffère complètement des habitudes de choix d’un vice-président qui, en général, ne sert à rien d’autre que d’assurer des voix et rassurer certains soutiens. On s’en est aussitôt aperçu au rôle que tient Vance en adjoint opérationnel du commandent-en-chef et nullement en fournisseur logistique d’un supplément de base électorale.

Trump au meilleur de sa forme est emphatique, grossièrement épique, pompeux et ronflant, agressif et vulgaire avec ses adversaires, selon la doctrine du ‘carpet bombing’, avec des successions de slogans où le ton et l’envol comptent infiniment plus que le contenu. Vance est complètement différent : une diction impeccable et très rapide, tranchante et cinglante, documentée et imparable, frappant directement au centre de la cible, une maîtrise de l’esprit de l’éloquence plutôt que des émotions ; et plutôt une bombe lourde planante à guidage super-précis (une FAB-3000 russe, par exemple) que l’arrosage indiscriminé des zones démocrates. Les deux se complètent donc.

Mais en l’espèce et pour la période envisagée, c’est Vance qui fut le sauveur. Autant l’élan de Trump peut se trouver très fortement affecté par une baisse de régime, autant la fermeté dialectique de Vance parvient assez aisément à maîtriser ces moments de faiblesse. Il connaît sa feuille de route à merveille et il a poursuivi son travail de frappe malgré le passage à vide de l’équipe.

« Presque instantanément, il s’est trouvé partout à la fois, dans des meetings, face à la presse, dans des interviews, bien meilleur dans les réparties improvisées qu’à la lecture de son téléprompteur... » (Victor Davis Hanson)

L’étrange choix de Kamala

Puis vint le moment du choix de son VP par Kamala Harris. La plupart des observateurs pensaient qu’en raison de sa faiblesse politique, Harris serait conduite à choisir une forte personnalité équilibrant ses engagements assez marqués : un démocrate plutôt centriste, équilibrant son radicalisme-Woke affiché, et plutôt ami d’Israël, équilibrant ses tendances à courtiser le camp progressiste pro-palestinien du parti.

Note de PhGBis : « On notera que pour elle non plus, il ne fut guère question des avantages logistiques du VP, mais de ses engagements idéologiques, comme du côté de Vance pour Trump. L’idéologie, et l’idéologie extrémiste, domine tout. »

Finalement, à la sélection finale, tout le monde jurait qu’elle choisirait le gouverneur Josh Shapiro, homme de poids de grande vertu politicienne, même considéré avec respect par des républicains, et par Trump lui-même. Ce fut Tim Walz, ce qui donna à Trump l’occasion d’un long commentaire où il transparaissait entre les mots que la pression d’Obama pour ne pas choisir Shapiro avait pesé lourd.

« “Tout le monde pensait que ce serait Shapiro, mais il s'est avéré que ce n'était pas Shapiro”, a déclaré Trump sur Fox News mercredi. “Je suis convaincu que ce n’est pas pour la raison dont nous parlons. C’est parce qu’il est juif et qu’ils pensent qu’ils vont offenser quelqu’un d’autre”.

« « Je pense qu'il y avait d'autres personnes meilleures que lui, je les connais toutes. Mais j’ai été choqué quand il s’agissait des deux derniers et elle n’a pas choisi Shapiro”, a-t-il ajouté.

» La faction “progressiste” des Démocrates s’était opposée à Shapiro, citant son soutien à Israël et ses critiques des manifestations étudiantes pro-palestiniennes à travers les États-Unis. Certains critiques l’ont surnommé “Genocide Josh” – faisant écho au surnom de “Genocide Joe” donné au président Biden – tandis que d’autres ont souligné les problèmes potentiels qu’un ticket Harris-Shapiro aurait pour attirer les électeurs musulmans, arabes et palestino-américains dans les principaux États charnières.

 « “Vous ne vous sentiriez pas très à l’aise si vous étiez Israël en ce moment avec cette équipe”, a déclaré Trump à Fox News. ”C’est la pire équipe jamais constituée pour un Juif ou pour Israël”. »

Effectivement, le gouverneur du Minnesota Tim Walz n’apporte qu’un renforcement du militantisme de Kamala. C’est de son État, dans la ville de Minneapolis, que partit la saison des émeutes de l’année 2020 avec la mort de George Floyd. Walz se montra d’un féroce laxisme, laissant faire plusieurs jours d’émeutes, de pillages et d’incendie en toute impunité, laissant la rue aux Black Live Matters. Victor Davis Hanson, qui qualifie le duo de « deux Néo-Maxistes », rapporte que

« ...la femme du gouverneur ouvrait la fenêtre le soir pour sentir l’odeur des magasins et des petites entreprises, résultats d’une vie de travail, en train de brûler du fait des émeutiers... Sa fille alla avertir ces émeutiers qu’ils pouvaient être tranquilles, que son père était décidé à ne pas appeler la Garde Nationale... »

Quelques remarques intempestives

L’équipe Harris-Walz, dont on s’interroge sur le fond de la logique du choix, constitue une cible rêvée pour Trump-Vance. Ils constituent aussi un bloc de gauche extrémiste, sans aucun aménagement de modération, tandis qu’en face d’eux le bloc Trump-Vance constitue un bloc de populistes également extrêmes, selon la même recette. Le miracle habituel du Système régulateur dans les présidentielles n’a pas eu lieu ; il n’y a eu aucun rassemblement plus ou moins dans un sens bipartisan, célébrant l’habituelle messe démocratique du Parti Unique,  apaisant les tensions et le clivage entre les deux blocs, et au contraire l’accentuation des deux extrêmes et le creusement de l’abîme d’affrontement. Quels que soient les vainqueurs et les vaincus, quelle que soit la bonne marche ou la marche chaotique du vote, l’antagonisme sera toujours aussi fort, sinon plus fort encore après le vote.

Autrement dit, cette “élection décisive” ne décidera de rien du tout. L’Amérique est définitivement entrée sur la voie de la désintégration, et il n’y aucune raison que l’accélération des événements que l’on observe depuis 2016-2020 ne continue pas ni ne grandisse encore plus.

Jusqu’ici, le chaos intérieur du système de l’américanisme n’est pas encore répercuté directement (un peu indirectement) sur les événements extérieurs. Il semble que nous puissions penser, moi le premier, que cette élection va enfin accélérer une confrontation de ces deux “fronts”. La désintégration de l’intérieur de l’Empire secrète une pourriture qui devrait désormais infecter la politique extérieure, la fameuse politiqueSystème.

Ce sera un grand moment et toutes les crises du monde, qui composent en autant de “sous-crises” notre GrandeCrise, en seront bouleversées. C’est alors qu’il faudra songer à les résoudre, en ce moment magique où les premiers éléments d’un monde nouveau commenceront à apparaître dans le chaos global ainsi créé.

mardi 25 juin 2024

Excellente analyse de Maxim Yusin sur le meilleur résultat pour Moscou aux élections américaines

 
Excellente analyse de Maxim Yusin sur le meilleur résultat pour Moscou aux élections américaines :

«La façon dont les relations avec Moscou se construiront si Trump parvient à remporter les élections et entre triomphalement à la Maison Blanche ressort de la déclaration faite par Robert O'Brien la semaine dernière. Cette personne est considérée comme le principal conseiller de Trump dans le domaine des relations internationales et a toutes les chances d’occuper l’un des postes clés en matière de politique étrangère dans une éventuelle future administration. Selon O'Brien, les États-Unis doivent imposer des « sanctions massives » contre Moscou, ce que, selon lui, le président Biden ne fait pas, se limitant à des demi-mesures.

Les promesses de Trump de mettre un terme au conflit en Ukraine dans les 24 heures pourraient donc bien rester un slogan électoral mordant. En fait, l’administration républicaine se comportera en direction russe de manière encore plus offensive, affirmée et agressive que l’équipe Biden ne le fait aujourd’hui. Le Kremlin s’est déjà adapté à bien des égards à cette équipe, et elle est bien plus prévisible que ses éventuels remplaçants.

Par conséquent, si l’on réfléchit au meilleur résultat des élections américaines pour le Kremlin, il faut admettre que le président Poutine n’a pas été aussi fourbe lorsqu’il a parlé de l’opportunité de la victoire de Biden. Une autre chose est que le 5 novembre aux États-Unis auront lieu non seulement des élections présidentielles mais aussi parlementaires, la composition entière de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat seront renouvelés. Et ici, l’option idéale pour Moscou serait de répéter la situation actuelle, lorsque la Maison Blanche reste sous le contrôle des démocrates et que la Chambre des représentants (et mieux encore, l’ensemble du Congrès) est dominée par les républicains.

Une telle double puissance obligerait les élites américaines à se concentrer sur la politique intérieure, à renforcer les sentiments isolationnistes et à réduire l’activité de Washington sur la scène internationale. Et surtout, dans le sens russo-ukrainien. Ce à quoi cela pourrait ressembler dans la pratique a été démontré par le retard de six mois dans l'allocation de 60 milliards de dollars à Kiev, sur lequel le Congrès n'a pas pu s'entendre, ce qui a eu des conséquences très désastreuses pour les troupes ukrainiennes sur le champ de bataille.»
 

 

lundi 26 février 2024

Biden ou Trump ? Dérision d'un choix accessoire

 Source : https://www.dedefensa.org/article/derision-dun-choix-accessoire

• Biden ou Trump ? Encore un commentateur de haute volée pour donner son point de vue sur l’intérêt de Poutine et de la Russie dans le vote pour le prochain président des USA. • Fiodor Loukianov, personnalité éminente de la direction russe, estime que l’élection de Trump serait du plus grand avantage pour la Russie. • La question se pose-t-elle vraiment ? • Que ce soit Biden ou Trump, l’Amérique entrera dans le cœur brûlant de sa grande crise d’effondrement. • L’événement de la crise a d’ores et déjà dépassé l’événement de l’élection.

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On se rappelle, – il y a fort peu de temps puisqu’il s’agit du 21 février, – que nous posions à Poutine la question de savoir pourquoi il avait dit préférer, au nom des “intérêts de la Russie”, une victoire de Biden plutôt qu’une victoire de Trump en novembre prochain. Cette fois, nous lui posons la question de savoir pourquoi il ne préfèrerait pas une victoire de Trump, inspirés en cela par un texte du commentateur distingué Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de ‘Global Affairs’, président du Conseil sur la Politique étrangère et de sécurité et directeur des recherches au Club de Discussion Internationale de Valdaï ; bref, une plume qui compte.

Il fait une longue analyse du cas de la victoire de Trump, et surtout un portait psychologique assez juste du candidat républicain, permettant de déduire assez logiquement et justement quelle pourrait être son action s’il était élu. Le portrait est assez bien rendu par ce paragraphe, après avoir déterminé, ô sans grande difficulté, que Trump est un ‘businessman’ et rien que cela, et un ‘businessman’ qui, après une carrière consacrée à ses seuls intérêts personnels et familiaux, a mis dans le ‘business’ qu’il pratique, depuis 2015-2016, les intérêts des États-Unis d’Amérique. Tout cela n’est pas héroïque ni tragique mais c’est du solide et du sûr, – contrairement au personnage que les hystériques courants et grouillants font de lui. D’où le portrait :

« La mentalité d'homme d'affaires de l'ancien président est une qualité précieuse. Quelle que soit la dureté d'un homme d'affaires professionnel, son travail n'est pas de détruire mais de multiplier, faute de quoi l'entreprise elle-même perd son sens. Trump a été le premier président américain depuis longtemps (probablement depuis Jimmy Carter) à ne pas lancer une seule nouvelle campagne militaire. Sa rhétorique acerbe en matière de politique étrangère, avec ses attaques cinglantes contre ses adversaires, s'accompagne toujours d'un prudent retour en arrière. Il est prudent et hésite à intervenir dans des situations aux complications incompréhensibles. »

Ce portrait concrétise l’idée qu’avec Trump la politique étrangère des USA sera moins agressive et moins provocatrice que celle des démocrates, – et des républicains-RINO, ou neocon, de Bush à Bush et de Clinton à Obama. Ce n’est pas une révélation sensationnelle mais c’est un constat mesuré qu’il est bon d’exposer aux hystériques déjà signalés. Cela fait un argument pour juger qu’une élection de Trump serait intéressante pour la Russie.

Un autre argument, que Loukianov place en premier, et qui l’est certainement en importance parce qu’il englobe tous les autres, concerne justement le climat des hystériques qui s’est mis en place dans le plus formidable déchaînement de haine politique qu’on ait connu, dans de telles conditions d’affrontement civil, de tous les temps modernes.

Note de PhG-Bis : «  C’est une curieuse compétition à évoquer mais je ressens la sensation, et en juge ainsi, que, toutes choses égales par ailleurs, la texture et l’intensité de la haine anti-Trump aux USA, suivis par les troupeaux européens et bêlants, dépasse la haine anti-Hitler telle qu’on l’a connue durant la vie politique du ‘Führer’. »

En conclusion, Loukianov écrit donc, pour résumer son propos des avantages qu’il y aurait pour la Russie à voir Trump élu, et justement dans l’ordre qui importe pour l’importance de la chose :

« Ceux qui pensent que Moscou favorise Trump n'ont pas tout à fait tort, mais ce n'est pas parce que le challenger a un parti pris pro-russe. Car ce n'est pas le cas, [Trump ne s’intéressant pas fondamentalement à la Russie].

» Si le candidat républicain probable finit par l'emporter, deux scénarios sont possibles. Le premier est un combat désespéré à Washington, où beaucoup d'énergie sera dépensée dans des luttes entre partis et à l'intérieur des partis. C'est à l'avantage de la Russie, car l'attention de l'ennemi sera détournée.

» Le second est que la réapparition de Trump, malgré toutes les circonstances extrêmement défavorables, signifie le début d'un véritable changement dans le positionnement international de l'Amérique , – vers un agenda plus étroit et un choix de priorités plus pragmatique, ouvrant de nouvelles opportunités pour le reste du monde. »

Et, pour introduire un commentaire plus général sur l’argument de Loukianov, nous rappellerons ces remarques que nous fîmes dans le texte du 21 février 2024 déjà référencé plus haut. Le thème en était donc “Pourquoi Poutine préfère-t-il que Biden soit élu ?”

« Finalement, l’hypothèse la plus passionnante et la plus séduisante, mais la plus improbable si l’on considère le caractère de prudence de Poutine, nous l’avons trouvé dans un commentaire d’un lecteur de RT.com, et surtout dans cet article (16 février) de ‘Pravda.ru’. En gros, cela revient à dire : gardons Joe encore quatre ans, et il foutra l’Amérique par terre, selon la fameuse sentence d’Obama (“Il ne faut jamais sous-estimer la capacité de Joe de foutre la merde”), – titre et sous-titre de l’article référencé en toute liberté de la presse :

» “Poutine veut que Biden reste au pouvoir pour provoquer la chute de l'empire américain

» “Poutine préfère Biden parce qu'il est en train de ruiner l'Amérique de l'intérieur”. »

RapSit-USA2024 : la terrible frontière Sud

Si l’on veut bien mettre de côté l’idée de l’apaisement relatif de la politiqueSystème avec Trump, – sans nous dissimuler que ce n’est pas rien mais que c’est loin d’être tout, – on découvre à la lumière de nos références auxquelles nous faisons bonne confiance, que l’on débouche sur la même situation avec les deux élus : le désordre inouï entretenu par une haine totale, et la décomposition des Etats-Unis qui s’ensuit sous le coup de crises dévastatrices dont aucune n’est traitée à cause de cette haine suicidaire. Les deux hommes, Biden et Trump, ne sont que les émanations inévitables des deux extrêmes de la haine qui déchire l’Amérique.

La crise de la frontière Sud est un bon point de référence et de fixation de notre prévision évidemment catastrophique, avec le chiffre fantastique de 7,3 millions d’illégaux entrés aux USA depuis que Biden est président, – et jusqu’à 10 millions en prenant les autres entrées illégales que celles de la frontière Sud, –  et un trafic colossal d’une drogue qui fait du Covid une menace folklorique (la fentanyl bien sûr, dont le gouverneur du Texas Abbott vient d’annoncer que 15 000 kilos en avaient été saisis sur la frontière en 2023, – de quoi éliminer toute la population des USA). Cette crise empirera d’une façon ou l’autre, quel que soit l’élu, évidemment dans le sens où on la voit déjà empirer et des deux façons qui chacune s’opposent à l’un et l’autre candidat ; en bref, la crise proliférera quel que soit le président, dans les deux sens opposés, empêchant ainsi toute résolution... Observez déjà des signes de la rapide contamination du désordre dans une situation où le pouvoir fédéral est paralysé par ses problèmes de personnel incompétent et médiocre, de corruption et d’idéologie.

• Dans ce désordre placez par exemple les initiatives des gouverneurs d’une coalition de 27 d’entre eux pour soutenir le Texas, gouverneurs républicains qui sont du côté de Trump. Les États qui ont commencé ou vont commencer à envoyer au Texas des contingents de Gardes Nationaux, – en nombre réduits [entre 50 et 150 Gardes] pour l’instant dans l’intention d’abord de concrétiser leur solidarité opérationnelle, – sont le Dakota du Sud, la Louisiane, la Floride et l’Indiana.

« La gouverneur du Dakota du Sud. Kristi Noem a ordonné aux troupes de la Garde nationale de l’État de se déployer à la frontière sud pour aider le Texas à faire face à des vagues record d’immigration clandestine.

» Noem, une républicaine, a déclaré que 60 soldats de la Garde nationale du Dakota du Sud seraient déployés à la frontière entre les États-Unis et le Mexique plus tard ce printemps, sur une base continue sur une période de trois mois.

» “La frontière est dans une zone de guerre, donc nous envoyons des soldats“, a déclaré Mme. Noem le 20 février. » [...]

« Dans une décision récente, le gouverneur de la Louisiane. Jeff Landry, un républicain, a déclaré que son État enverrait 150 soldats de la Garde nationale, qui travailleraient en trois rotations de 50 hommes, pour un déploiement de 90 jours au Texas.

» “Parce que le président ne fera pas son travail, parce que le gouvernement fédéral n'agira pas, parce que le Congrès refuse de mettre en place un plan d'immigration solide qui protège ce pays et permette aux gens d'entrer et de sortir de ce pays comme cela a été fait. depuis le début, les États vont agir”, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Baton Rouge. »

• D’un autre côté, l’énorme crise de l’immigration accompagnée de celle de la drogue-tueuse touche désormais toutes les grandes villes des USA, principalement dans les États progressistes qui suivent la politique extrémiste et ont déclaré leurs “villes ouvertes” sur leur territoire, donc non contrôlées pour la circulation des illégaux avec les contingents de la mortelle fentanyl qui se glissent dans cette circulation incontrôlée.

Voyez sur tweeterX un instantané de la situation à New York, la ville-phare de l’américanisme au sein d’un des États les plus progressistes (démocrates) des USA

« Ces dernières semaines, New York a été submergée par une vague de crimes commis par des immigrés clandestins.

» L'attaque contre la police à Times Square, la fusillade à Manhattan, une série de vols à Brooklyn, tout cela est l'œuvre d'immigrés illégaux.

» “Ce qui se passe dans les pays du tiers monde se produit dans les rues de New York, tous les jours, dans n'importe quel quartier, sans aucune conséquence”, a déclaré Vickie Paladino, membre du conseil municipal de New York, originaire du Queens. »

Et c’est ainsi que les Perses se percèrent...

... Où l’on voit en effet, par simple logique des antagonismes de haine et des répartitions géographiques de plus en plus illustratives de ces antagonismes, que les deux candidats hériteront d’une situation dont le caractère explosif aura été minutieusement préparé par le laxisme et l’impuissance de l’administration Biden d’un côté, de l’autre par l’abattage irrésistible et provoquant d’un Trump de presque 80 ans qui en paraît 60.

• Un Biden, même sur un brancard, restera un Biden totalement contrôlé par les extrémismes de son hyper-gauche globaliste.

• Un Trump réagira en ‘businessman’ : pour lui, les États progressistes qui s’opposent à lui deviendront des freins à l’ordre et à la prospérité. Il les combattra de toutes ses forces, appuyé sur la coalition des gouverneurs “rouges” (paradoxale couleur des États républicains sur les cartes électorales).

Cela conduit finalement à la conclusion que le choix de préférence énoncé pare Poutine n’a pas grande importance. Quel que soit l’élu, le fait même de l’élection suscitera une accélération majeure de la crise intérieure du système de l’américanisme. Le président russe se trouvera dès lors, comme le reste du monde d’ailleurs, devant l’événement majeur de la GrandeCrise : dans un système dont les structures pourries sont essentiellement américanistes, un effondrement accéléré de la matrice de l’américanisme.

Cela s’appelle “le Moment de Vérité”. « L’événement de la crise a d’ores et déjà dépassé l’événement de l’élection » : cela signifie que l’élection ne sera que le détonateur qui permettra à la crise d’exposer tous les effets de son extrême puissance d’ores et déjà prête à exploser. Nous n’en serons plus à chercher des traces éparses de vérité-de-situation ni à gratter des fonds de tiroir pour livrer quelques armes à un Zelenski en train de fixer sa résidence secondaire, mais bien à affronter le moment fatal du basculement de l’histoire dans la métahistoire. Il est vrai que cette période se prête aux descriptions les plus sombres chez ceux qui,  désespérément, gardent les yeux ouverts pour mieux comprendre ce que chacun a à subir dans cet immense tourbillon crisique.

Ces phrases terribles du sombre Lucrèce, le philosophe le plus angoissé de la Rome qu’on imagine en train de perdre son empire sur elle-même après l’avoir établi sur le monde ne caractérisent-elles pas le sort du citoyen de la Grande République devant la perspective d’un choix inutile, comme si la métahistoire avait déjà décidé de son sort ?

Lisez ces lignes et ces mots et demandez-vous s’ils ne parlent pas d’eux, – et de nous tous en même temps :

« Si seulement les hommes, qui ont bien, semble-t-il, le sentiment du poids qui pèse sur leur esprit et les accable de sa pesanteur, pouvaient aussi comprendre l’origine de ce sentiment, d’où vient cette énorme masse de malheur qui oppresse le cœur, ils ne mèneraient plus cette vie dans laquelle, le plus souvent, nous le voyons, personne aujourd’hui ne sait vraiment ce qu’il veut, où chacun cherche toujours à changer de place comme s’il était possible par là de déposer le fardeau qui pèse sur nous ! Tel, souvent, sort d’une vaste demeure pour y rentrer sans tarder, découvrant qu’il n’est pas mieux dehors. Le voilà qui court en hâte vers sa maison de campagne, à bride abattue, comme s’il volait au secours de son logis en flammes ! Dès qu’il en a touché le seuil, il bâille, ou sombre dans un profond sommeil, en quête d’oubli — à moins qu’il ne regagne précipitamment la ville qu’il lui tarde de revoir. C’est ainsi que chacun se fuit soi-même, et cet être qu’il nous est impossible de fuir, auquel malgré soi, on reste attaché, on le hait — on est malade et on ne comprend pas la cause de son mal. »

 

Mis en ligne le 25 février 2024 à 17H20