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dimanche 18 février 2024

AMBASSADE DE RUSSIE EN FRANCE : Déclaration du ministère russe des Affaires étrangères suite à la mort d’Alexeï Navalny

February 18, 2024

La réaction des dirigeants, politiciens et médias occidentaux à l'annonce de la mort d'Alexeï Navalny a une fois de plus mis en avant leur hypocrisie, leur cynisme et l’absence de principes. Le schéma "en toute situation - blâmer la Russie" est en mode action. De plus, pour chaque cas, un scénario prêt à l'emploi est réservé.

Examinons la chronologie👇

Aujourd'hui, le 16 février, vers 14h19, un message sur la mort du condamné Alexeï Navalny dans la colonie pénitentiaire n°3 a été publié sur le site des services pénitentiaires russes dans le district autonome de Iamalo-Nénétsie.

Seulement 15 minutes plus tard, une avalanche d'accusations est apparue:

  • 14h35 - le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billström: "Terribles nouvelles concernant Navalny. Si l'information sur sa mort dans une prison russe est confirmée, ce serait un autre crime monstrueux du régime de Poutine";
  • 14h35 - le ministre norvégien des Affaires étrangères Borge Brende: "Profondément attristé par les nouvelles de la mort de Navalny. Le gouvernement russe porte un lourd fardeau de responsabilité pour cela";
  • 14h41 - le ministre letton des Affaires étrangères Edgars Rinkevics: "Peu importe ce que vous pensez de Navalny en tant que politicien, il vient d'être brutalement tué par le Kremlin. C'est un fait et quelque chose que tout le monde devrait savoir sur la véritable nature du régime russe actuel";
  • 14h50 - le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Lipavsky: "La Russie traite les questions de politique étrangère de la même manière qu'elle traite ses citoyens. Elle est devenue un État cruel qui tue ceux qui rêvent d'un avenir meilleur et plus beau, comme Nemtsov et maintenant Navalny, qui a été emprisonné et torturé à mort";
  • 14h51 - le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné: "Navalny a payé de sa vie sa résistance à un système d'oppression. Sa mort en colonie pénitentiaire nous rappelle la réalité du régime de Vladimir Poutine";
  • 15h02 - le président du Conseil européen Charles Michel: "L'UE tient le régime russe pour seul responsable de cette mort tragique";
  • 15h10 (lors d'une conférence de presse) - le chef du régime de Kiev Vladimir Zelenski: "Il est évident qu'il a été tué par Poutine, comme des milliers d'autres torturés".
  • 15h16 (dans les médias), 16:50 (sur les réseaux sociaux) - le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg: "La Russie doit établir tous les faits, répondre à des questions très sérieuses";
  • 15h20 - le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte: "La mort de Navalny illustre la brutalité sans précédent du régime russe";
  • 15h30 - la présidente moldave Maia Sandu: "La mort de Navalny dans une prison russe est un rappel de l'oppression flagrante du régime à l'égard de la dissidence";
  • 15h35 - le ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock: "Navalny, plus que quiconque, était le symbole d'une Russie libre et démocratique. C'est pourquoi il devait mourir";
  • 15h43 - la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen: "Un sombre rappel de ce que représentent Poutine et son régime";
  • 15h49 - le Premier ministre suédois Ulf Kristersson: "Les autorités russes et le président Poutine personnellement sont responsables que Navalny ne soit plus parmi nous";
  • 16h14 - le chancelier allemand Olaf Scholz: "Navalny a payé de sa vie pour son courage. Cette terrible nouvelle montre à nouveau comment la Russie a changé et quel type de régime est au pouvoir à Moscou";
  • 16h25 - le secrétaire d'État américain Antony Blinken: "La mort de Navalny dans une prison russe ainsi que l'obsession et la peur d'un seul homme soulignent seulement la faiblesse et la corruption au cœur du système construit par Poutine. La Russie en porte la responsabilité";
  • 17h28 - le président français Emmanuel Macron: "Dans la Russie d'aujourd'hui, on met les esprits libres au goulag et on les y condamne à la mort".

En deux heures (à partir de 14h19), les politiciens occidentaux et leurs serviteurs dans les médias ont réussi, comme s'ils avaient eu les résultats d'un examen médical qui n'avait pas encore été effectué, à enquêter, à accuser Moscou et à rendre un verdict.

Il n'y a pas d'autre explication que celle que toutes ces réactions ont été préparées à l'avance.

Nous pourrions encore croire à cette incroyable rapidité si le monde entier n'avait pas observé pendant de longs mois une "enquête" impuissante sur les attentats contre le gazoduc Nord Stream, qui s'est terminée sans aucun résultat.

Toutes ces déclarations se distinguent par l'absence totale de la moindre allusion à la nécessité d'attendre les résultats de l'expertise médical et de mener une enquête.

Source article : AMBASSADE DE RUSSIE EN FRANCE
https://telegra.ph/D%C3%A9claration-du-minist%C3%A8re-russe-des-Affaires-%C3%A9trang%C3%A8res-suite-%C3%A0-la-mort-dAlexe%C3%AF-Navalny-02-18

lundi 27 mars 2017

Les derniers sont les premiers / The lasts will be the firsts

27 Mars 2017 , Rédigé par Observatus geopoliticusPublié dans #Russie
Non, chers lecteurs, ce titre ne vous invite pas à une exégèse biblique. Vous l'avez deviné, il se rapporte simplement à la propagande chaque jour plus grotesque de la presstituée qui vise à faire croire que ce qui est blanc est noir et que s'il pleut, il fait beau. Les (petites) manifestations d'hier en Russie allaient évidemment attirer les médias occidentaux comme des mouches et nous avons effectivement assisté à un festival.
Dans la course au ridicule que se livrent l'imMonde et le Fig à rot, le second l'a pour une fois emporté haut la main grâce à son inénarrable correspondant à Moscou, le bien-nommé Pierre (poisson d') Avril. Ca commence dès le titre : "Navalny condamné après les manifestations monstres en Russie". Malheureusement pour lui et à son corps défendant, le journalope est tout de même obligé de donner un chiffre - 8 000 manifestants à Moscou. Vous avez bien lu : huit mille. Diablement monstrueux en effet pour une ville de 15 millions d'habitants...
Remarquez, d'autres ont fait encore plus fort. The Reagan Battalion, une publication en ligne du genre tabloïd néo-conservateur, parle sans rire de "millions de manifestants contre le régime dictatorial de Poutine". On le voit, il aurait au moins fallu la Sibérie entière pour tous les accueillir :
Dès lors, le toujours excellent Russia Insider a beau jeu de moquer l'invraisemblable hypocrisie ambiante, en dressant notamment le parallèle avec l'énorme regroupement au Yémen le même jour pour protester contre la guerre saoudienne. Pour Associated Press, l'une des trois agences qui fournissent quasi exclusivement la MSN, ils ne sont que quelques milliers :

Vous me direz, c'est toujours mieux que la presse française saoudisée qui, ne s'embarrassant visiblement plus de complications, n'en parle même pas. Dans le fabuleux (au sens premier du terme) monde des salles de rédaction, Saint-Matthieu est revenu : les premiers sont les derniers, les derniers sont les premiers.
Un dernier mot sur Navalny. On a vu avec le putsch néo-nazi du Maïdan que le système impérial et son bras médiatique, qui n'ont pas de mots assez durs pour fustiger les "racistes", "fascistes" et autres "antisémites" quand ça les arrange (si possible contre les partis anti-système qui montent partout en Occident), peuvent soudain devenir bien silencieux face aux vrais. Navalny est un cas d'école. Souvent épinglé pour des propos tangents, cet antisémite notoire parle régulièrement de "désinfection nécessaire" visant à "éliminer les cafards". Quant l'heure n'est pas au Poutine-bashing, nos médias vont jusqu'à l'admettre (iciici ou ici).
Mais que vienne un événement susceptible de mettre en difficulté le maître honni du Kremlin et c'est l'amnésie volontaire dans un grand élan de schizophrénie propagandiste ; on oublie tout, Navalny devient un pauvre petit opposant emprisonné par l'ogre de Moscou, un combattant de la liberté victime de l'oppression. Les néo-cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît...

source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/03/les-derniers-sont-les-premiers.html