jeudi 15 septembre 2022

21 septembre 2022 : Un rassemblement unique et inédit pour incarner la Paix et la Nouvelle Terre


 

The Nightingale - Julee Cruise


 

Antikeimenos 1 - Alexandre Douguine

 Source : https://www.geopolitika.ru/en/article/antikeimenos-1

20.06.2022

Ontologie et expérience de l'Antéchrist radical : aspects sémantiques, religieux, sociologiques et de science politique

Traditionalisme et sémiotique

L'objet de cet article est d'interroger la figure de "l'Antéchrist" et le champ sémantique de "la fin des temps" sans référence à une tradition religieuse particulière.

Mais la figure de "l'Antéchrist" (Ο Αντίχριστος) a un tel lien - avec le christianisme. Par conséquent, nous pouvons dire que nous considérons non seulement et pas tellement directement la figure chrétienne de l'Antéchrist, mais aussi ses analogues. Cela nous amène au thème du traditionalisme.

Qu'est-ce que le traditionalisme ? Ce n'est pas une tradition. C'est cette matrice structurelle, ce paradigme qui est commun aux différentes traditions.

Si nous les comparons à la société moderne, au New Age et au paradigme séculier de la science moderne, nous constatons que toutes les traditions et religions particulières ont quelque chose en commun.

La volonté de décrire, d'identifier, de mettre en évidence ce point commun conduit au traditionalisme.

Dans un tel contexte, le traditionalisme peut être compris comme le résultat d'une analyse sociologique de la modernité (avec des conclusions négatives) et d'un comparatisme parallèle de traditions spécifiques. Mais il revendique (par exemple, en la personne de Guénon[1]) autre chose - le "primordialisme", c'est-à-dire que le traditionalisme est une expression de la Tradition Primordiale, qui précède, plutôt qu'elle ne suit, les traditions connues.

Nous n'aborderons pas maintenant la question de savoir si cette affirmation est justifiée. Pour l'instant, il nous suffit que la démarche sociologique reconstituant le traditionalisme ou le paradigme de la société traditionnelle par opposition à la société moderne soit parfaitement valable. Cela seul donne de la crédibilité à Guénon. La question de savoir si sa conviction que le concept sociologique et philosophique de "Tradition" correspond de manière réaliste et historique, ainsi qu'ontologiquement, à une essence sous-jacente qui peut être perçue de manière expérientielle (y compris des formes métaphysiques et spiritualisées d'expérience) est justifiée, cependant, nécessite un examen plus attentif. . C'est-à-dire que l'on peut parler de véritable « primordialité » plutôt que simplement de reconstruction mentale a posteriori proche des généralisations postmodernes est une question ouverte.

La valeur de Guénon dans le contexte du postmoderne est évidente. Mais comment ses idées se rapportent-elles aux structures du Prémoderne ? Et y a-t-il quelque chose dans le Prémoderne qu'il désigne comme sa partie centrale - c'est-à-dire la Tradition Primordiale ?

Notre hésitation nous empêchera de tomber dans le syncrétisme, le New Age, l'occultisme et le néo-spiritualisme. Nous ne rendons pas un verdict, nous disons : acceptons la thèse de la "Tradition" et même de la "Tradition Primordiale" comme un concept certes opérant sociologiquement (structure commune pour des traditions spécifiques) et posons (pour l'instant) entre parenthèses sa validité historique et ontologique.

Abordons le problème du point de vue de la sémiotique. Qu'est-ce qu'une tradition particulière ? Une tradition religieuse, par exemple. C'est le langage[2]. Ce langage est structuré, contient des signes et de la syntaxe, crée (connotatif - pour les structuralistes) des champs de sens, constitue ou décrit (constitue) des dénotations. Dans tous les cas, une tradition particulière a trois strates linguistiques et logiques :

une série de signes (symboles, dogmes, intrigues, mythes, récits), c'est-à-dire la structure du signifiant ;

  • une série de significations (signifiants) correspondant aux signes ;
  • et une série de significations (régissant les relations des première et deuxième rangées - ou la relation des signes de la première rangée entre eux, connotation).

Par exemple, quand un musulman dit "Allah", il veut dire différemment qu'un chrétien veut dire quand il dit "Dieu". Sans une analyse détaillée des trois rangées, nous ne pouvons rien comprendre à une tradition particulière. De la même manière, " L'Antéchrist" n'a de sens (et de signification) qu'en tant que figure du récit chrétien, des dogmes chrétiens ; il se rapporte au Christ de manière complexe (le plus souvent à l'envers) et nous renvoie à un dénotatif (dénoté) qui se constitue exclusivement par la religion chrétienne et réside dans son cadre.Il est possible de parler de l'Antéchrist comme une connotation qui tire son être de sa place conceptuelle dans le système du langage chrétien et de sa structure.

La même chose peut être dite de n'importe quelle figure d'une religion particulière. Par exemple, la Khizra des musulmans ou le prophète Élie des juifs. Certaines choses sont à distance analogues dans d'autres religions, d'autres non.

En outre, il existe des mots d'emprunt et des réinterprétations des mêmes chiffres dans différents contextes. Cela complique l'analyse.

[1] Guenon, R. La crise du monde moderne. Moscou : Centre Arktovegiya, 1991.

[2] Dugin A. Philosophie du traditionalisme. Moscou: Arktohegya-Centre, 2002.

Nouvelles du « clown world » - Le “Traité d’Insécurité Globale’ est un monstre directement enfanté par l’OTAN

 • Pour rendre compte des nouvelles de l’Ukrisis en cours, on pourrait aussi bien commencer par celles qui semblent avoir le moins d’importance, comme si elles étaient anecdotiques. • Elles ont pourtant une cohérence qui les place  dans la logique du monde nouveau, ou « clown world » comme le surnomme Alex Christoforou. • Elles ont leur place à côté des affaires beaucoup plus importantes, quoique tout aussi « clown world », concernant des grands projets de sécurité/d’insécurité. • Le commentateur a du mal à suivre parce que le diable chevauche en zigzag.

 Pour saluer la reine Elizabeth II, l’ambassade d’Ukraine à Londres, établissement qu’on imagine extrêmement privilégié, a projeté sur ses murs un immense portrait numérisé de la reine, avec la mention d’une grandeur égale, à la droite du portrait, pour que nul ne s’y trompe : « Queer Elizabeth II », – c’est-à-dire, bien lire “Queer” et non, comme certains extraterrestres fort incultes auraient pu l’attendre, “Queen”. Alex Christoforou s’esclaffe à propos de ce qu’il nomme « this clown world » et conseillant aux ‘Ukrotaniens’ de Londres de prendre des leçons d’orthographe ; mais il plaisante sans doute, car il n’est pas sans savoir que le mot est bien ce que l’ambassade d’Ukraine voulait écrire, par marque de respect et d’estime... ‘Queer’ signifie, Wikipédia aidant, et nous-mêmes comprenant qu’il s’agit alors d’une parfaite identification d’Elizabeth II, selon les canons du “monde nouveau” qui la salue :

« Queer est un terme générique pour les personnes qui ne sont pas hétérosexuelles ou qui ne sont pas cisgenres. Signifiant à l'origine “étrange” ou “particulier”, le terme “queer” a commencé à être utilisé de manière péjorative contre les personnes ayant des désirs ou des relations homosexuelles à la fin du XIXe siècle. À partir de la fin des années 1980, les activistes queer, tels que les membres de Queer Nation, ont commencé à récupérer le mot comme une alternative délibérément provocatrice et politiquement radicale aux branches plus assimilationnistes de la communauté LGBT. »

Ainsi le “monde nouveau”, assimilant le wokenisme, les LGTBQ et le juste combat des ‘Ukrotaniens’ de Kiev-Londres, rend-il un juste hommage à la vieille Reine, aux funérailles de laquelle est convié le monde entier, – sauf la Russie et la Biélorussie. Elizabeth préside ainsi, du Woke-Paradis où elle a été installée, la victoire finale de la déconstructuration civilisationnelle. Triomphe du « clown world » d’Alex (23’27” de sa vidéo).

Batiouchka, sur le ‘Saker-US’ a une autre explication. Nous lui en laissons évidemment la responsabilité, car comment la Reine d’un des fleurons du « clown world » pourrait-elle “en avoir assez” (“fed up”), de toutes ces clowneries ? Il y a là un conflit, sinon d’intérêts, dans tous les cas d’interprétation :

« Peut-être sa fin a-t-elle été précipitée par le comportement de son fils, le prince Andrew, de son petit-fils, le prince Harry, et des imbéciles qui habitent le 10 Downing Street, dont elle a dû confirmer la nomination de la dernière en date, deux jours seulement avant sa mort. Pourquoi vivre plus longtemps ? Elle devait en avoir assez de tout cela. C'est la fin, la fin définitive de l'Empire protestant de Grande-Bretagne (1522-2022)... »

Toutes ces nouvelles et “réflexions” peuvent paraître bien dérisoires au regard des drames tragiques qui secouent le “monde nouveau”. Tout de même, BHL se trouvait proche de la voiture de Zelenski, avec l’oiseau à son bord, lorsqu’un accident (sans gravité heureusement, semble-t-il) est survenu retour d’une visite commune à Izium, dans les territoires reconquis par la foudroyante contre-offensive de territoires déserts puisqu’ abandonnés par l’ennemi. La troupe se trouvait en bonne compagnie de protection, comme le précise d’une plume venimeuse RT.com... « Clown world » !

« Le président ukrainien était accompagné de la célébrité française Bernard Henri-Levy. Les photos de la visite partagées par Zelenski sur les médias sociaux montrent l'un de ses gardes du corps arborant un écusson utilisé par les unités SS-Totenkopfverbande dans l'Allemagne nazie. »

Ainsi le commentateur est-il confronté à un rude travail de sélection s’il veut rendre compte de la marche du temps d’une manière qui lui assure un lectorat fidèle et reconnaissant. Les nouvelles données ci-dessus ont ceci de satisfaisant qu’elles sont précises et, disons, assez stables. Ce n’est pas le cas des affaires que nous allons rapidement évoquer ci-dessous, qu’on pourrait juger après tout dans le climat régnant d’inversion, beaucoup moins importantes.

Le Traité d’Insécurité de Kiev

Ce qui occupe (un peu) les esprits, outre l’espèce de flou considérable et sans cesse augmenté où s’abat le compte-rendu de la “contre-offensive” triomphale de Kharkov, c’est l’étonnant “Traité de Sécurité de Kiev” présenté par les Ukrainiens. Il serait plus convenable de parler, disons d’un “Traité d’Insécurité Globale” (TIG), devant cet étonnant document qui reprend tous les processus américanistes donnant l’apparence de la raison, de la réflexion, de la mesure, pour accoucher d’un superbe monstre qui a fait s’étrangler de fureur les Russes. En quelques mots et, surtout surtout, sans entrer dans les détails...

« L'Ukraine a présenté une proposition de recommandations pour des garanties de sécurité, qui lieraient politiquement et juridiquement le pays et ses États garants dans un partenariat stratégique connu sous le nom de “Traité de Sécurité de Kiev”. [...]

» Kiev suggère que des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie et la Turquie agissent en tant que garants de la sécurité de l'Ukraine. Selon l'approche “multi-niveaux”, un “noyau dur” d’alliés s'engagerait clairement à soutenir l’armée ukrainienne, tandis qu’un groupe plus large fournirait des garanties non militaires fondées sur des sanctions.

» “Nous avons besoin d'une force militaire suffisamment forte pour repousser le désir de vengeance des Russes. Et une force capable de causer des dommages irréparables à l'agresseur si ce désir s'avère irrésistible”, a déclaré le chef de cabinet de M. Zelenski, Andrey Yermak. »

Ces propositions ukrainiennes constituent un document sans guère de précédent d’exigences de soumissions à tous les risques, – réels et fantasmés, – que l’on pourrait faire courir à l’Ukraine, dans le futur prévisible, et même imprévisible. L’ennemi est désigné, bien entendu, et l’on nous laisse aimablement le deviner.

On publie ci-après les réactions de deux personnalités de le direction russe. Elles ne sont pas tendres, bien entendu. Ce document, s’il est présenté comme une proposition, n’est bien entendu pas fait pour être accepté mais pour accroitre encore la tension autour d’Ukrisis.

• La première réaction est de Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, qui n’a pas la plume dans sa poche. Zakharova s’en prend plus spécifiquement à la position que ce “traité” étrange conduirait à imposer aux pays-membres de l’UE, selon une conception qu’elle qualifie de “diabolique”, venue toute droite des cerveaux lucifériens bouillonnant dans les forges du DeepState évidemment américaniste.

« La plupart des mesures incluses dans le document “sont déjà mises en œuvre” par les partisans de Kiev, mais les alliés européens de Washington devraient s'engager à maintenir l'aide financière à l'Ukraine dans un avenir prévisible, a déclaré Mme Zakharova dans une interview mercredi. S'il est signé, le “pacte de sécurité de Kiev" signifiera pour l'Union européenne un “esclavage implacable” dont elle ne se remettra pas de sitôt, a-t-elle affirmé.

» “Un engagement total à soutenir le régime de Kiev signifierait tout simplement l'immolation [pour l'UE]. Et cette proposition s'adresse à des nations qui se demandent comment elles pourront passer l'hiver”, a déclaré Mme Zakharova, en référence aux pénuries d'énergie auxquelles les États membres de l'UE s'efforcent de faire face.

Selon la porte-parole du ministère des affaires étrangères, les pays développés de l'UE sont confrontés à une catastrophe économique et humanitaire après avoir reçu des instructions des États-Unis sur la manière de répondre à la crise en Ukraine.

» La situation est ironique, estime-t-elle, car l'UE est née d'un groupe de nations qui se sont regroupées pour en tirer un avantage économique mutuel en déréglementant le commerce. Aujourd'hui, “ils sont rassemblés” pour que leurs vies deviennent “plus froides, plus pauvres et plus difficiles”, a-t-elle déclaré.

» C'est le plan diabolique de Washington pour détruire ce qu'on appelait auparavant l'espace européen commun. »

• La deuxième réaction, de Medvedev, est à la fois biblique et apocalyptique, choses qui vont très bien ensemble. L’ancien président conserve tout le tonus et l’alacrité qu’il n’a cessé de montrer sur ses divers comptes des réseaux sociaux, spécialement depuis le début de la guerre, le 24 février 2022. Ses termes renvoient autant à la très humaine pathologie de la psychologie qu’aux mythes ancestraux des religions du Livre, Armageddon et Apocalypse à l’appui.

« La proposition de “garanties de sécurité” dévoilée par Kiev mardi est “en réalité un prologue à la troisième guerre mondiale”, a déclaré Medvedev, la qualifiant d’“appel hystérique” aux pays occidentaux engagés dans une guerre par procuration contre la Russie.

» Si l'Occident poursuit son “renforcement effréné du régime de Kiev avec les types d'armes les plus dangereux”, la campagne militaire de la Russie passera à l'étape suivante, où “les frontières visibles et la prévisibilité potentielle des actions des parties au conflit” seront effacées et le conflit prendra une vie propre, comme le font toujours les guerres, a affirmé Medvedev.

» “Et alors, les nations occidentales ne pourront pas s'asseoir dans leurs maisons propres, en riant de la façon dont elles ont soigneusement affaibli la Russie par procuration. Tout sera en feu autour d'eux. Leur peuple récoltera pleinement sa peine. La terre sera en feu et le béton fondra”, écrit M. Medvedev, avant de citer un verset de la Bible tiré de l'Apocalypse 9:18.

» “Pourtant, les politiciens bornés et leurs stupides groupes de réflexion, faisant tourner pensivement un verre de vin dans leurs mains, parlent encore de la façon dont ils peuvent traiter avec nous sans entrer dans une guerre directe. Des idiots ennuyeux qui n'ont pas reçu d'éducation classique”. »

Il n’empêche : bien que réagissant dans des registres différents, les deux intervenants qui font partie de la direction russe, et qui n’ont sans doute pas les mêmes degrés de démarche spirituelle, citent instinctivement la référence diabolique. Cela fait partie d’un climat intellectuel qui s’exacerbe de plus en plus en Russie, renforçant les conditions pour une montée gravissime aux extrêmes. A tant en faire, les États-Unis et leur domesticité la plus empressée convainquent de plus en plus d’observateurs d’une dimension maléfique chez eux, qui dépasse la simple rhétorique de rencontre.

Qu’ils aient intoxiqué toute  cette domesticité, justement, et possédante de tant de moyens de communication, n’ôte strictement rien à la vérité-de-situation, et même ne cesse au contraire de la renforcer tant le simulacre est de plus en plus visible. Nous n’avons nul besoin d’être pro-russes, ni intoxiqués par l’acte de la propagande, ni par l’excellente tenue du rouble, pour s’effrayer de cette extraordinaire effondrement de toutes les conceptions de lucidité, de dignité, de moralité intuitive, au profit d’un climat d’exacerbation et d’hystérisation des perceptions. Cette affaire ne concerne pas les seuls Russes, elle nous concerne tous.

Universalité du « clown world »

Le mélange de ces informations, commençant en apparence par les plus futiles, mais nullement les moins significatives à notre sens, est absolument une marque de l’essence,  – si l’on peut dire, – de ce « clown world » dont font aussi bien partie la Reine transformée en ‘Queer’ que le ‘TIG’ visant à perpétuer les conditions scandaleuses de chantage, d’escroquerie et éventuellement d’orientation génocidaire de l’actuel gang international.

Toutes les apparences de la ‘légitimité” selon l’américanisme est introduit là où c’est possible, comme le processus menant au ‘Traité”, sorte de grotesque simulacre d’un Minsk-3 enrobé de toutes les apparences du travail bureaucratique sérieux à la mode de Washington D.C. Il s’agit du résultat d’un travail commandé par Zelenski à une commission d’“experts” plantureusement subventionnés en dollars fraîchement imprimés, constituée ad hoc sous la présidence du Danois Rasmussen, prédécesseur à l’OTAN du Norvégien Stoltenberg. (Les Nordiques semblent très appréciés pour donner une face  réjouissante d’intelligence et de sérieux à ces simulacres de démarches intellectuelles). Le “Traité d’Insécurité Globale’ est donc un monstre directement enfanté par l’OTAN.

Les connexions entre ce monde de la bureaucratie de sécurité “nationale“, le monde de l’entertainment (allusion à BHL, visiteur renouvelable à volonté de Zelenski) et tout ce qui fait penser ou adhérer à l’application des doctrines-Woke sont ici évidentes et logiques. L’ensemble, avec diverses autres connexions qui sont acceptables pourvu qu’elles soient de type-moderniste, représente une démarche d’une puissance et d’une rapidité extraordinaires, aussitôt intégrée dans le processus de bureaucratisation dont l’OTAN est la référence incontournable. L’excellent aspect, dans ce « clown world », c’est que les fabricants de cette monstruosité sont incapables d’une vue générale et globale d’une part, et d’autre part de la perception du poids considérable à la fois des simulacres et de leur aspect satanique selon des correspondances qui sont totalement déséquilibrées et invertis bien entendu par rapport à la référence de la vérité-de-situation. (Mettre un BHL à portée d’un champ de bataille sera toujours saugrenu et, à un moment ou l’autre, confirmant le rôle du clown, discréditera l’aspect tragique du champ de bataille, enlevant à la cause sa valeur d'exemple et d'entraînement, et par conséquent sa légitimité.)

Le « clown world » devrait grandement peiner à s’imposer comme un  « Brave Clown World », c’est une caricature du “Brave New World”, qui ne sait pas se tenir, qui n’a aucune idée de ce qu’est une certaine tenue du simulacre, lorsqu’on veut que ce simulacre soit pris pour vrai. Il est un peu trop visiblement ce qu’il tente de dissimuler pour passer pour un simulacre acceptable ; c’est une sorte d’usine à gaz de simulacre...

 

Mis en ligne le 15 septembre 2022 à 18H30

jeudi 15 septembre 2022 Où est l'armée ukrainienne ?

 


Où est l'armée ukrainienne ?

Je vais ici essayer d'apporter succinctement 2 réponses: l'une opérative et l'autre organique.

Il est maintenant acté que sur le front de Kharkov, les forces ukro-atlantistes ont obtenu un franc succès militaire n'en déplaise aux autruches propagandistes pro-russes qui, refusant de regarder la réalité en face" gardent leur têtes enfouies dans la merde des rodomontades ridicules des communiqués officiels ou, pour les moins idiots, nous racontent aujourd'hui que Izioum et Koupiansk n'étaient "stratégiquement pas importants". 

Aujourd'hui le plus important est de savoir si cette offensive ukrainienne réussie sur le front Nord est le commencement d'un reflux général des troupes russes ou comme l'évoque même en hypothèse le propagandiste atlantiste Goya une "anomalie" dans la progression des opérations militaires sur le front russo-ukrainien. 

Pour ma part, au vu des situations tactiques actuelles, et je l'avoue d'un optimisme résolument pro-russe (mais que j'essaye de ne pas être aveuglant) je pense que la percée ukrainienne au delà de Balaklaïa a été rendue possible grâce à un concours de circonstances (diversion dans le Sud, rapport de force à l'avantage de Kiev, audace du côté ukro-atlantise, impéritie du côté russe etc) qui ne pourra jamais plus se renouveler pour la simple et bonne raison que l'Etat-Major ukro-atlantiste a joué et sacrifié à Balaklaïa son unique joker qui est l'effet de surprise.

En effet, sans rentrer dans un SITREP détaillé que je réserve pour plus tard, on peut observer un stabilisation des fronts malgré des niveaux d'affrontements toujours élevés et même une initiative opérative qui est en train de revenir dans les mains de l'Etat-Major russe (même si il y aura probablement encore quelques attaques ukro-atlantistes) 

Situation générale du front russo-ukrainien au 14 septembre 2022

Il demeure toutefois sur le front des points critiques et des menaces nouvelles provoqués par des pressions offensives ou des concentrations ukrainiennes :

1 / Dans le secteur de Krasni Liman, sur le front Nord Donbass

Affaiblies par la dispersion de leurs unités sur la nouvelle ligne de front aà l'Est de Kharkov (et qui doit prendre en compte la ligne frontalière Nord avec la Russie) et bloquées par d'importants tirs de barrage de l'artillerie et de l'aviation russes les forces ukrainiennes ont reporté leurs attaques le long de la rivière Donets (Siversky Donets) sur laquelle elles peuvent injecter des renforts venant de Slaviansk qui n'est plus sous une menace immédiate puisque Izioum été abandonné par les russes menacés d'encerclement.

Sur la rivière Donets les forces ukrainiennes, à partir de la tête de pont réalisée au Nord de Slaviansk mènent des attaques continuelles sur Krasni Liman (Liman pour les ukrops), la première ville au Nord de la République Populaire de Donetsk à avoir été libérée le 27 mai dernier à l'issue d'un assaut combiné de 3 trois jours. Ces attaques ukro-atlantistes sont triplées par des pressions à l'Ouest, venant des forêts du secteur de Svlatogorsk, et à l'Est, venant de la deuxième tête de pont réalisée à Ozerne. 

Cette ville de Krasni Liman (Liman) qui comptait environ 20 000 habitants avant la guerre est très importante car:

  • c'est un bastion de la ligne de front russe, vers l'Est le long de la rivière Donets et aujourd'hui vers le Nord le long de la rivière Oskol Sur les flancs de ce secteur sont deux points Svatlogorsk (N-W Slaviansk) qui est actuellement contesté entre les 2 armées et Yampol à l'Est et qui est aussi menacé par des attaques ukrainiennes.
  • c'est un carrefour important, routier et ferroviaire à partir duquel les forces de Kiev peuvent engager une progression le long de la rive gauche de la Donets vers l'Est, les frontières de la République Populaire de Lougansk et les villes de Severodonetsk et Lisichansk.
  • Politiquement et symboliquement pour Kiev, Krasni Liman, si elle été réoccupée même provisoirement, serait la première ville importante située sur le territoire de la République Populaire de Donetsk a été reprise aux forces alliées.
C'est entre autres pour toutes ces raisons que dans le cadre de la mise en place d'une nouvelle phase stratégique (et probablement même d'un nouveau format du conflit) l'Etat Major russe a envoyé en urgence d'importants renforts dans ce secteur de KrasniLiman / Yampol pour bloquer et détruire les attaques ukro-atlantistes.

Renforts russes arrivant à Krasni Liman

Plus à l'Est d'autres attaques ukrainiennes visent le secteur de Bilogorovka (au Nord-Est de Seversk) mais sont repoussées

2 / Dans le secteur de Davidoff Brod, sur le front Sud  

Sur le front Sud les unités ukrainiennes qui avaient lancé depuis le 27 août plusieurs vagues d'assaut sur 8 directions différentes, tentent de vouloir élargir, à défaut de pouvoir les prolonger) les petits saillants réalisés dans les secteur d'Andrivka (à partir de leur tête de pont sur la rivière Ingoulets) et au Nord Est au delà de Visokopollia, près de la rive droite du Dniepr.

Autant sur le front de Kharkov, les rodomontades de la propagande ukrainienne s'appuient sur des succès réels, autant sur le front de Kherson, on assiste à une nouvelle offensive ukrainienne essentiellement dans les fantasmes des communiqués kiéviens, à l'exception du secteur de Davidoff Brod, sur la gauche du saillant ukrainien d'Andrivka où effectivement plusieurs attaques sérieuses de Kiev menace cette localité qui contrôle la route descendant vers le Dniepr.


Ailleurs sur ce front Sud de Kherson, les informations qui réussissent à traverser le brouillard de guerre, tant du côté ukrainien que russe confirment les pertes importantes subies par les forces ukro-atlantistes lors de leurs attaques (entre 3000 et 6000 tués selon les sources) et qui enlisent leurs mouvements opératifs, mais aussi en revanche les dégâts infligés aux ressources logistiques russes dans la profondeur (dépôts, ponts etc) et qui paralysent pour le moment des contre offensives russes vers Krivoï Rog ou Nikolaïev.

Même si les succès tactiques annoncés par Kiev ne sont souvent que dans l'imaginaire de ses communiqués propagandistes, comme par exemple la capture de Viselivka, une localité située à 10 km au Nord Ouest de Kherson mais qui est jusqu'ici resté sous le contrôle des forces russes, des combats violents continuent d'animer ce front Sud. 

La Go pro assourdie de casque d'un soldat ukrainien 
capture l'attaque d'une position russe sur le front Sud 

L'Etat Major russe a de son coté, dans la continuité des destructions des centrales électriques amorçant la radicalisation de ses opérations militaires, engagé un bombardement stratégique du barrage hydro-électrique de Krivoï Rog avec des bombardiers stratégiques Tupolev 95..Le (ou les) missile de croisière tiré, sur ce barrage de 400 mètres de long a provoqué une inondation locale et surtout un élargissement de la rivière Ingoulets, rendant quasi impossible son franchissement par les unités ukrainiennes et qui, dans leur tête de pont d'Andrivka se retrouvent isolées.


3 / Ailleurs sur les fronts de Donetsk et Zaporodje

L'étau à l'Est et au Nord de Kharkov s'étant desserré avec  le retrait russe vers les frontières de Lugansk et de Belgorod, des unités ukrainiennes de ce secteur ont pu être déplacées vers le front de Donetsk pour venir renforcer notamment.

  • la ligne de front ukrainienne entre Donetsk et Gorlovka (ou un saillant républicain a commencé le contournement d'Avdeevka).
  • la ligne de front ukrainienne de Marinka dont les quartiers orientaux ont déjà été conquis par les milices républicaines,
  • la ligne de front de Vougledar, au Sud de Donetsk qui est le centre de toutes les attentions car ici, une percée ukrainienne vers Sud menacerait Volnovakha et Marioupol.
Enfin sur le front de Zaporodje ont été observées également plusieurs renforcements et concentrations blindées ukrainiennes qui pourraient être la préparation d'attaques en direction de Nikopol, Marioupol ou le long de la rive gauche du Dniepr, vers Energodar et le front de Kherson.

Bombardier stratégique russe Tupolev 95

En cette mi-septembre, le front russo-ukrainien reste équilibré malgré la percée ukrainienne sur le secteur de Kharkov et les forces russes ont engagé visiblement une réorganisation de leur dispositif avec des renforts importants en cours d'arrivée, une augmentation des moyens avec par exemple l'engagement sur le front de bombardiers stratégiques et une extension des objectifs aux infrastructure socio-économiques critiques qui supportent l'effort de guerre ukro-atlantiste. 

Et à priori, ce n'est que le début...

En attendant les combats continuent sur l'ensemble du front avec une intensité qui n'avai pas été vue en Europe depuis la Seconde Mondiale, et là aussi je pense (malheureusement) que ce n'est qu'un début !


Vous avez remarqué aussi ? ces soldats "ukrainiens" parlent anglais avec le parfait accent de soudards anglo-américains..

Cela me permet d'aborder la deuxième réponse à la question initiale :

L'OTAN est maintenant factuellement sur le front  !

Après avoir lancé successivement en Ukraine une stratégie de formation et normalisation croissante de son armée en prévision de son intégration dans l'OTAN puis une stratégie d'équipement exponentielle par des aides militaires de plus en plus lourdes et offensives, l'OTAN, via ses ressources aéroportées et spatiales de renseignement électronique, l'alliance atlantique opère depuis 7 mois une stratégie d'engagement directe et graduée. 

  • via ses ressources de guerre et d'assistance électroniques offensives 
  • via l'encadrement de ses proxy ukrainiens, 
  • via ses volontaires dans les bataillons spéciaux ukrainiens et légion internationale, 
  • via ses mercenaires des Sociétés Militaires Privées (Academi, Mozart),

Au début ce n'étaient que quelques Bayraktars TB2 turcs passant dans le ciel ukrainien vers le front ou la Mer Noire, puis ce furent des lance roquettes français Apilas et des systèmes antichars étasunien Javelin pointant timidement leurs museaux sur le parapet d'une tranchée du Donbass, un groupe d'observateurs étasuniens ici ou d'instructeurs britanniques et canadiens là vociférant sur un terrain d'exercices les manuels techniques et tactiques de l'OTAN. Aujourd'hui ces silhouettes d'acier ou de chair sont omniprésentes et dans des nombres de plus en plus importants.

Aujourd'hui le regard ne peut pas se porter du côté ukrainien sans apercevoir un obusier de 155mm, d'un système antichar étasunien ou antiaérien britannique, un véhicule blindé turc ou français etc...

Obusiers automoteurs polonais de 155mm "Krab"
devant un HUMMVEE étasunien vers Kharkov.

Véhicules de combat légers étasuniens MAXXPRO 
pour les reconnaissance sur le front de Kharkov

Ici une unité d'infanterie mécanisée ukrainienne
équipée de vieux FV103 Spartan britanniques

Incroyable !, plus je regarde des vidéos ukrainiennes pour y identifier les aides militaires militaires occidentales plus je comprends de mieux en mieux les ukropithèques lorsqu'ils parlent.... "Bizarre bizarre, vous avez dit "bizarre" ? Comme c'est bizarre !" (L Jouvet) 

Groupe de soldats occidentaux anglophones en 
reconnaissance sur le front de Kharkov 

Autre groupe anglophone à l'entrée d'Izioum 

Pour terminer cette légère incursion dans l'arsenal de l'OTAN ukrainien, voici un exemple intéressant à double titre :

Un BMP du bataillon spécial "Terror" composé de 
nationalistes bélarusses croise sur le front un
 camion lourd tactique étasunien M984A4 HEMTT 
dans sa version réparation récupération.

Le deuxième point intéressant visible sur cette vidéo propagande du bataillon spécial "Terror" est son chevron d'unité dans l'angle supérieur droit. Ce bataillon est né d'une scission ultra nationaliste du régiment de volontaires bélarusses «Kalinovsky» que j'ai déjà présenté au moment des combats pour Severodonetsk Ces nationalistes , enformant leur bataillon ont tenu a marqué son caractère violent et nazi avec son nom "Terror" et son symbole d'unité qui n'est autre que celui de la 32e division SS Volunteer Grenadier (Infantry) "30 Januar" (en référence à la date d'accession au pouvoir d'Adolf Hitler et qui a existé du 30 janvier au 8 mai 1945. Au moins l'idéologie animant ces soudards est clairement revendiquée !


Le HIMARS, bête noire de la logistique russe 

Le 12 juillet dernier, après l'engagement initial des systèmes d'artillerie de précision occidentaux HiMARS and Co (M182, M270, MARS 2), j'avais fait un premier rapport sur leurs actions sur le front russo-ukrainien que j'avais intitulé "un problème urgent à régler". Et mon inquiétude a malheureusement été confirmée au fil des destructions occasionnées par les HIMARS, tandis que les propagandistes de salon enfermés dans leurs fantasmes péroraient "le problème est maintenant réglé" dès qu'une poignée d'HIMMARS avait été détruits près de Kharkov.

Le fait est que le problème est toujours là et qui plus est, même augmenté, par le nombre plus important des lanceurs, des stocks de munitions (encore 2 x 600 millions de dollars attribués ce mois ci par Washington dont partie importante pour les HIMMARS) et surtout l'arrivée sue le champ de bataille des missiles ATACMS , ces autres munitions tirés par ce système d'arme et qui offrent aux ukro-atlantistes une portée de tir précis de 300 km, ce qui leur permet désormais soit de reculer plus encore à l'abri des ripostes russes les lanceurs, soit de prendre pour cibles des objectifs civils et militaires dans la profondeur du territoire russe (Koursk, Belgorod, Rostov/Don Crimée par exemple).

Salve de roquettes HIMARS sur le front de Kherson

Les roquettes et missiles HIMMARS sont sans conteste, avec les missiles antichars JAVELIN aux résultats également importants, l'aide militaire occidentale à Kiev la plus significative car ils sont la cause de destructions multiples de dépôts, Etats Majors, ponts qui sont essentiels à la conduite des opérations russes, principalement dans leur composante logistique. Là aussi, rien ne sert de se voiler la face mais plutôt de regarder à la fois les dégâts provoqués par ces systèmes d'armes et la lenteur à réagir de l'Etat-Major russe, alors que l'HIMMARS, connu du renseignement militaire russe depuis la guerre en Irak notamment est arrivé en Ukraine dès la... mi juin 2022 !

Bilan des tirs HIMARS pour juillet, le premier mois de leur engagement

Bilan des tirs HIMARS pur la semaine du 5 au 11 septembre 2022
Sur cette deuxième cartographie dont les chiffres sont à prendre au conditionnel car
émanant de sites occidentaux, on peut observer par les tirs des HIMARS que ce sont
principalement leurs cibles logistiques situées sur le front Sud qui sont traitées avec
4 concentrations repérables : le secteur de Kherson, ceux du saillant d'Andrivka, de
Nova Kakhovka sur le Dniepr et enfin de Vesylovka sur le front de Zaporodje

Là encore l'implication de l'OTAN dans l'engagement des HIMARS, comme dans ceux des obus spéciaux guidés de 155mm ou des missiles anti navires "Harpoon" ne se limite pas à la simple fourniture des arme, des munitions et de la formation des servants, mais aussi et surtout d'une assistance électronique (satellites ou avion) sans laquelle le guidage jusqu'à leurs cibles avec une précision exceptionnelle (moins de 5 m pour les HIMARS) ne pourrait se faire. Et je rappelle encore ici que le système HIMARS est une arme très difficile à détruire car elle est doté d'une grande portée d'une automatisation qui réduit considérablement sa mise en œuvre et d'une mobilité rapide qui lui permet de se replier hors de portée avant de revenir sur d'autre points de tir. 

Quelles solutions alors au problème HIMARS ?

Il existe bien sûr plusieurs type de solutions contre la menace des HIMARS/
  • Attaques directes lorsqu'ils sont dans la portée des ripostes terrestres et aériennes rapides,
  • Destructions par missiles lorsqu'elles sont repérées de leurs dépôts de munitions et bases,
  • Destructions par missile Nadol des satellites US qui les appuient, mais c'est un grand pas vers...
Le système "Polonez" un équivalent de l'HIMARS produit par le Bélarus

La semaine dernière est apparue une solution possible avec l'acquisition par la Russie de systèmes d'artillerie équivalents au HIMARS, produit au Belarus suite à une coopération militaro-technique entre Minsk et Pékin. Ce système d'armes de type HIMARS s'appelle "Polonez" car, ironie du sort il a été initialement conçu par les usines ZTEM d'une Pologne qui  est le soutien russophobe le plus hystérique de l'Ukraine (avec les pays baltes). D'une portée de 300 km (comme d'ATACMS) et d'une précision assistée par les satellites russe (militaires ou Glonass) ce lance roquette multiples bélarusse pourrait offrir une réponse adéquate à l'HIMARS étasunien. A suivre...

En conclusion

A priori, le conflit russo-ukrainien n'est malheureusement pas prêt de se calmer eu égard aux ingérences occidentales de plus en plus ouvertes et offensives au sein de forces ukrainiennes qu'il convient d'appeler définitivement "ukro-atlantistes", tant la "patte" de l'OTAN est aujourd'hui visible et audible partout sur le front.

D'aucuns prétendent que si le président russe Vladimir Poutine s'est isolé momentanément dans sa résidence de Sotchi sur les bords de la Mer Noire, c'est parce qu'il est en plein désarroi et même, selon certains chacals des plateaux télé, menacé dans son pouvoir après la victoire ukrainienne près de Kharkov. 

Libre à ces thuriféraires des fantasmes russophobes de croire encore au Père Noël !

Je pense pour ma part, si toutefois la venue de Vladimir Poutine à Sotchi est liée à la situation tendue du front russo-ukrainien, que nous assistons ici de la par d'un président assumant en conscience ses responsabilités, à la nécessaire "solitude du chef" au moment de prendre une décision grave. 

Sachant que ce conflit est une guerre existentielle pour la Russie acculée sur ses frontières, 

Sachant que l'Ukraine résiste à la coercition initiale des "opérations spéciales" russes,

Sachant que la cobelligérance technique de l'OTAN est devenue une belligérance factuelle,

Sachant que grâce à l'OTAN et pour elle; l'Ukraine menace aujourd'hui l'intégrité de la Russie, 

Le président Poutine, n'a pas d'autre choix que de relever le gant de l'OTAN jeté au visage de la Russie par le valet ukrainien du mondialisme, et sous les applaudissements serviles des collabos capitalistes. Le chef du Kremlin, quel que soit son nom, porte sur ses épaules l'avenir de la Fédération et le poids de l'Histoire au cours de laquelle la Russie a été poussée par les occidentaux depuis 30 ans, malgré tous ses efforts diplomatiques, économiques et militaires vers un nouveau chaos mondial, dont il disait il y a quelques années dans un avertissement qu'il voulait dissuasif que "personne ne sortirait vainqueur".

Ce qui est sûr c'est que la Russie ne peut pas capituler et disparaître, et se laisser happée par ce vampirisme mondialiste (on voit le résultat en Europe de l'Ouest !). Et même si le pouvoir en Russie est majoritairement soutenu par ses peuples, même si la majorité des autres peuples (Asie, Afrique, Inde...) soutiennent Moscou dans cette résistance commune et juste contre un monde multipolaire, relever le défi et faire évoluer encore plus ce combat vital vers son paroxysme est un devoir qui doit peser sur l'âme.

Cette lutte existentielle de la Russie, qui est devenue aujourd'hui un conflit symétrique de haute intensité est encore poussée plus loin vers cette nouvelle guerre mondiale de plus en plus  inévitable. Et il est naturel que l'homme qui accepte cette destinée, même s'il n'a pas d'autre choix, veuille écouter le silence des dieux et les murmures du vent et de la mer pour mieux assumer sa responsabilité politique et son devoir historique.

Au lieu de se gausser de la méditation de Vladimir Poutine à la croisée des destinées, les vautours de guerre occidentaux devraient plutôt s'en inquiéter car la colère de l'Ours russe est en train de se réveiller pleinement devant cette folie de l'OTAN qui veut nous entrainer tous une nouvelle fois, dans le paroxysme meurtrier de cette Tragédie humaine plurimillénaire.  

Erwan Castel