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samedi 11 novembre 2023

Les habitants de Donetsk sous le feu des Himars : quand les pays de l'Axe répondront-ils de leurs crimes ?

Source : http://russiepolitics.blogspot.com/2023/11/les-habitants-de-donetsk-sous-le-feu.html

Hier, Donetsk a été la cible de trois attaques aux Himars, menées par l'armée atlantico-ukrainienne sur des cibles civiles. Le nombre des blessés et des décédés s'élève ce matin à environ 30 personnes. La Russie a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU à ce sujet. N'oublions pas que tirer sur des cibles civiles est constitutif d'un crime de guerre, pour l'armée qui le commet, et soulève la question de la responsabilité des fabricants des armes utilisées.

Dans l'après-midi, à trois reprises, l'armée atlantico-ukrainienne a tiré sur le centre de Donetsk :

"les forces armées ukrainiennes ont attaqué à trois reprises le district de Voroshilovski à Donetsk à partir du système de lance-roquettes multiples HIMARS avec des missiles à fragmentation M-31 depuis des positions dans la région de Selidovo : à 16h25 (trois missiles), 16h40 (deux missiles) et 18h27 (trois missiles)"

Le nombre de personnes touchées est incertain. Hier soir, l'on annonçait 3 morts et 30 blessés, ce matin le nombre semblerait être passé à 5 :

"Selon des informations mises à jour, à la suite du bombardement d'hier sur Donetsk, cinq personnes ont été tuées, dont le chauffeur d'ambulance et trois employés du département du travail et de la protection sociale du district de Voroshilovsky de la ville."

Un tir direct de missile a touché le bâtiment du Département du travail, qui n'a rien d'une cible militaire. Les services d'urgence ont travaillé la soirée sécuriser le site. Un minibus a été également touché, faisant 4 blessés (trois femmes et un homme). L'on compte, en plus des 13 immeubles d'habitation touchés à Donetsk :

"Dans le village de Gorlovka (district de Nikitovsky), 28 postes de transformation, cinq chaufferies, deux écoles, deux maternelles et un hôpital sont hors tension. Au total, plus de 4,4 mille abonnés se sont retrouvés sans alimentation électrique."

L'on ne fait pas la guerre contre les civils, l'on ne prend pas les civils en otage. Et de tels tirs, sans cible militaire, constituent des violations patentes du droit international humanitaire. La Russie a donc demandé une réunion en urgence du Conseil de sécurité, qui devrait se tenir ce soir à 23h heure de Moscou. Sans en attendre de résultat particulier, il est en tout cas important de mettre les pays de l'Axe atlantiste face à leurs crimes. En attendant d'engager leur responsabilité.

PS : Blogger rencontrant des difficultés aujourd'hui avec les photos et les vidéos, je vous propose d'aller sur le site Russie Politics, pour lire l'article intégral, avec les vidéos correspondantes :

https://russiepolitics.com/les-habitants-de-donetsk-sous-le-feu-des-himars-quand-les-pays-de-laxe-repondront-ils-de-leurs-crimes/

samedi 24 septembre 2022

L'armée ukrainienne bombarde le centre de Donetsk, blessant trois civils - 24.09.2022

 


vidéo ici



  • Pendant la deuxième journée du référendum pour l'intégration de la RPD (République Populaire de Donetsk) au sein de la fédération de la Russie, l'armée ukrainienne a bombardé le centre de Donetsk, blessant trois civils.

    Nous retrouver sur :

    Pour rappel, Donbass Insider est un média totalement indépendant, qui n'est financé par aucun gouvernement, ni aucun milliardaire. Plus d'information sur comment nous soutenir sur cette page : http://www.donbass-insider.com/fr/nous-soutenir/

    lundi 22 août 2022

    DOCUMENTAIRE Le théâtre des opérations militaires

     


    vidéo ici

    RT FRANCE

    @RTFRANCE


    Depuis 2014, le Donbass et la ville de Donetsk sont célèbres pour être au sein d'un conflit interne à l'Ukraine, entre les nouvelles autorités portées au pouvoir par le coup d'Etat du Maïdan et les populations russophones de l'est du pays.


    Mais Donestk est aussi une ville d'art. Et en février 2022, les acteurs de cet univers se sont soudain retrouvés au centre du conflit, certains voyant leur activité interrompue, d'autres se retrouvant mobilisés ou se portant volontaires pour participer à l'opération spéciale décidée par la Russie pour libérer ces populations de la menace que faisait peser Kiev. Comment ces hommes font-ils face à des feux qui ne sont vraiment pas ceux de la rampe?


    RT est allé à la rencontre de Viktor, Iouri, Artiom, du volontaire français François Mauld d'Aymée, tous artistes de la Philharmonie de Donetsk se battant désormais au front, mais aussi à celle de ceux qui, désœuvrés, attendent le retour de leurs collègues et la reprise des spectacles.

    samedi 18 juin 2022

    Ukraine - Jusqu'à l'inversion accusatoire criminelle

    samedi 18 juin 2022

    La plupart des reporters occidentaux et particulièrement les français, me font littéralement gerber car nonobstant de prendre ouvertement partie pour l'Ukraine, ce qui fait d'eux des propagandistes et non des journalistes, ils poussent la violation de leur éthique professionnelle jusqu'à mentir et pratiquer une inversion accusatoire criminelle.

    Ainsi de TF1 qui a pourtant envoyé une nouvelle équipe de reporters sur le terrain, à Donetsk et qui prétend que les bombardements subis par la population de la ville (et qui plus est avec de nombreuses munitions françaises) sont des bombardements russes ! 

    Voici le travail réalisé par Michel Collon sur ce
    nouveau "médiamensonge" des Torquemada de
    cette russophobie occidentale hystérique.

    J'ai toujours pensé que les journalistes exercent un des plus beaux métiers du Monde et vital, surtout en cette période troublée et d'hypercommunication dans laquelle nous vivons. Mais force est de constater que les médias dans leur immense majorité sont soumis aux lobbys politiciens et économiques qui contrôlent par la possession économique ou la censure politique ce 4ème pouvoir pourtant essentiel à la bonne santé sociétale. La conséquence pathétique est que le journaliste, volontaire ou contraint, n'est plus que le thuriféraire d'une doxa imposée par la main qui le nourrit.

    Mais le pire peut-être est que les médias en Occident et particulièrement en France sont devenus des officines propagandistes détournant le pouvoir de l'information jusqu'à la travestir dans une dynamique inquisitoriale où le journaliste ne cherche plus à décrire comprendre et faire comprendre dans le respect de l'esprit critique de son public ce qu'il voit mais à exciter par l'image l'émotion pour mieux imposer ou suggérer un narratif de procureur. 

    La guerre est une tragédie trop grave pour que le journaliste manipule la vérité pour servir une idéologie quelconque et encore moins des intérêts partisans, car cela insulte les victimes,  l'éthique de sa profession, et fait de lui non seulement un porte parole impartial mais surtout le complice de crime de guerre dont je me permets de lui rappeler que, selon la jurisprudence exercée à Nuremberg en 1946 et qui fait référence, elle peut le conduire à la peine maximale une fois la victoire des peuples achevée !

    La logique et le bon sens voudraient que les hommes et les femmes, reporters de guerre, exercent collectivement un pression éthique sur leurs rédactions pour lesquelles leur travail est indispensable à leur existence. Mais malheureusement le temps des corporations de métier et des vrais syndicats indépendants qui pouvaient exiger le respect des éthiques  professionnelles a laissé la place à l'individualisme des carriéristes, des gamellards, des jaloux et des courtisans grâce auquel le patron domestique les consciences de ses employés et les soumet à la dictature du "politiquement correct"... Très rares sont les journalistes qui résistent (grâce à une expérience, un professionnalisme et une personnalité exceptionnels)  à cette servitude volontaire, et depuis que je suis dans le Donbass je n'en ai pas vu plus que de doigts valides dans la main gauche de Django Reinhardt.

    Par ailleurs, qu'un gouvernement autorise des reporters étrangers à venir couvrir depuis son territoire un conflit militaire, même si leur politique éditoriale leur est plutôt défavorable est tout à son honneur au nom justement de cette liberté de la presse qui définit, lorsqu'elle est interdite, une sortie de civilisation. Mais lorsque les services de presse ou le ministère des Affaires Etrangères qui doivent normalement observer leur travail permettent (par négligence ou corruption) à des reporters étrangers de travestir la vérité par des inversions accusatoires gravissimes, cela relève tout simplement d'une faiblesse politique et d'une incompétence professionnelle. Et cela est valable également pour les propagandistes qui prétendent soutenir leur combat !

    Il appartient aux pouvoirs politiques et juridiques de faire respecter les droits mais aussi les devoirs des reporters et, lorsqu'il mentent, de les renvoyer manu militari dans leur chenil jusqu'à ce que leur rédaction envoie enfin de vrais journalistes respectueux des victimes de la guerre, de leur profession... et d'eux mêmes.

    A bon entendeur salut !

    Erwan Castel

    Au matin de ce 18 juin les bombardements continuent sur Donetsk avec parmi les munitions tirées pas moins de 87 obus de 155mm. 
    Rédactions de TF1, de BFM TV, écoutez bien : 155 mm 
    donc ? : Calibre OTAN, donc ?: pas calibre russe ! 


    Source : https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/06/jusqua-linversion-accusatoire-criminelle.html

    mardi 31 mai 2022

    Ces écoles éventrées de Donetsk, qui n'intéressent pas les médias atlantistes

     

    mardi 31 mai 2022



    Au moins 6 morts et 15 blessés dans le centre de Donetsk après une attaque hier de l'artillerie lourde ukrainienne. Que des civils. Deux écoles touchées. Aucune, absolument aucune, réaction internationale pour ce qui est un crime de guerre. Mais l'Ukraine est soutenue, pour son malheur, par l'Occident, elle est donc du côté du "Bien". Etrange "bien" que celui qui autorise de viser des civils, de tirer sur des écoles. En toute impunité. Une telle désertion morale ne peut conduire qu'à la catastrophe de tout un peuple.

    Les forces armées ukrainiennes ont attaqué hier matin le centre de Donetsk à l'artillerie lourde. 6 missiles à sous-munitions ont été tirés, certains parlent d'armes américaines, faisant au moins 6 morts et 15 blessés, dont un adolescent né en 2009.

    Dans le centre de la ville, les deux écoles N°22 et N°5 ont été touchées, faisant le plus de victimes. Un homme est par ailleurs décédé suite à des tirs sur la rue Dinamitchkaya et un autre au carrefour de la rue Général Antonov et 50 ans de l'URSS.

    Tous des civils. Ici, à Donetsk, les écoles ne sont pas transformées en site militaire, comme l'a fait l'armée ukrainienne notamment à Mariupole. Ici, des enfants y apprennent et des enseignants y travaillent. Tirer sur des écoles est un crime de guerre, un crime grave, car ce sont des sites particulièrement protégés par les conventions de Genève.

    Pourtant, nous n'avons entendu aucune condamnation internationale et l'information est passée très discrètement et sans aucune indignation dans les médias français, insistant que c'est "selon Moscou". Et personne ne cherche à savoir ce qu'il s'est passé, aucun journaliste main stream ne se déplace rapidement pour prendre une interview des victimes, pour diffuser des photos des blessés. De ce jeune adolescent, mort. Silence. Ce qui n'est pas montré, ce qui n'est pas dit, n'existe pas et si cela n'existe pas, nous pouvons continuer comme si de rien n'était. 

    En revanche, vous pouvez voir les photos de Svetlana Kissileva sur son Telegram canal ici et ici, qui ne seront jamais montrées en Occident, par peur de réveiller un peuple confortablement endormi dans son hypocrisie criminelle. Certaines sont trop violentes pour être publiées ouvertement ici, mais je vous conseille réellement d'aller les regarder et de réfléchir à la douleur humaine, qui s'en dégage. Voici un aperçu :



    Source : https://russiepolitics.blogspot.com/2022/05/ces-ecoles-eventrees-de-donetsk-qui.html#more

    jeudi 17 mars 2022

    Un Tochka U de l'armée ukrainienne tue une vingtaine de civils à Donetsk - 14 mars 2022

     


    Vidéo ici 


    Donbass Insider

    @donbassinsider

    Le 14 mars 2022, à 11 h 30, l'armée ukrainienne a tiré un missile Tochka U sur le centre-ville de Donetsk. Bien que la défense anti-aérienne de la RPD ait réussi à abattre le missile, une des boîtes de sous-munitions a explosé, tuant une vingtaine de civils et faisant une trentaine de blessés.

    mardi 27 avril 2021

    Que vient-il de se passer en Ukraine ?

     

    Par The Saker – Le 25 avril 2021 – Source The Saker’s Blog

    https://lesakerfrancophone.fr/que-vient-il-de-se-passer-en-ukraine

    Avant de nous pencher sur ce qui vient de se passer en Ukraine, nous allons d’abord rappeler la séquence des événements qui ont conduit à la situation actuelle. Je vais essayer de faire un court résumé (en sautant beaucoup de détails) point par point :

    1. Nous ne savons pas si Ze avait initialement l’intention de mettre fin à la guerre dans l’est de l’Ukraine, mais ce que nous savons, c’est qu’il a non seulement échoué à la faire cesser, mais qu’à bien des égards, sa politique a été encore pire que celle de Porochenko. Il s’agit peut-être du phénomène bien connu d’un politicien supposé « favorable à la paix et au bonheur » qui est accusé d’être « faible » et donc de ne pas être « présidentiel » ; ce politicien doit montrer que sa « force » est le « patriotisme », c’est-à-dire agir de manière imprudente sur le front extérieur. C’est ce que nous constatons chez les politiciens prétendument « libéraux », comme les Démocrates aux États-Unis et les travaillistes en Israël. Historiquement, les « libéraux » ont le plus souvent débuté des guerres. Ze a montré sa faiblesse presque dès le premier jour, et les Ukronazis ont immédiatement saisi cette opportunité pour s’engager dans une campagne massive pour lancer une guerre contre la Russie, à plusieurs niveaux. Cela a abouti à :
    2. Une répudiation quasi-officielle des accords de Minsk et de la formule Steinmeier par Kiev, suivie d’une forte augmentation des déclarations belliqueuses et, plus crucial encore, un déplacement à grande échelle des forces (y compris des chars, de l’artillerie lourde, des MLRS et même des missiles balistiques !) vers la ligne de contact. Dans le même temps, les politiciens ukrainiens ont commencé à faire des déclarations affirmant que a) l’armée ukrainienne était capable et désireuse de « libérer » toutes les terres ukrainiennes « occupées par la Russie », y compris le Donbass et la Crimée, b) que la Russie allait de toute façon attaquer l’Ukraine et c) que l’Occident devait aider l’Ukraine parce que seules les forces ukrainiennes empêchaient les hordes russes asiatiques ivres d’envahir non seulement l’Ukraine, mais aussi le reste de l’Europe. Puisque l’Ukraine n’a tout simplement pas de logique, cela pose la question de la raison d’être des États-Unis (et, dans une moindre mesure, du Royaume-Uni) pour ces actions. Elle est assez simple :
    3. Forcer la Russie à intervenir ouvertement pour protéger la population du Donbass de l’inévitable génocide que les Ukronazis auraient infligé à la population de la LDNR.

    Quelle était la qualité de ce plan ? Je dirais que c’était un plan très solide qui, pour les États-Unis, signifiait une situation gagnant-gagnant. Voici comment les choses auraient dû se passer :

    Tout d’abord, les forces ukrainiennes auraient attaquer la LDNR, probablement selon trois axes : un entre la ville de Gorlovka et Donetsk, un frontal attaquant Donetsk proprement dit, non pas pour envahir la ville, mais pour immobiliser les forces de la LDNR en protection de leur capitale, et un au sud dans le but d’atteindre la frontière russe. Ainsi, les défenseurs de la LDNR devraient défendre leur capitale tout en risquant d’être enveloppés sur deux axes. N’oubliez pas que la LDNR n’a pas de profondeur stratégique (Donetsk est pratiquement sur la ligne de front) et que les défenseurs de la LDNR ne pourraient pas échanger de l’espace contre du temps.

    Aparté : j'ai vu certains "experts" dire que puisque les Ukrainiens ont posé un très grand nombre de mines, il est évident qu'ils ne vont pas attaquer car ils perdraient du temps - et peut-être des hommes - à traverser ces champs de mines. Premièrement, il n'y a aucun moyen de savoir si ces mines sont vraies ou fausses (de toute façon, de nombreuses mines sont équipées d'un minuteur) mais, deuxièmement, plus important encore : une force d'attaque veut toujours se concentrer à un endroit précis de la ligne de contact, ce qui signifie que les forces d'attaque doivent non seulement attaquer, mais aussi se protéger des contre-attaques ennemies : les champs de mines sont très efficaces pour assurer ce type de protection. Les mouvements "défensifs" peuvent, et font, en réalité, partie intégrante de tout plan offensif.

    Bien entendu, la grande question était la suivante : les forces de la LDNR pouvaient-elles arrêter les Ukronazis ? Il y a ceux qui disent que oui, et ceux qui disent que non. Plutôt que de suggérer une réponse, examinons les deux possibilités :

    Option 1 : les forces de la LDNR réussissent à arrêter l’invasion ukrainienne

    Ce serait, de loin, le meilleur résultat pour la Russie, mais pour la LDNR, ce résultat, bien que meilleur qu’une défaite, entraînerait probablement beaucoup de morts et de destructions. Nous savons que l’armée ukrainienne et les forces de la LDNR ont été profondément réformées et restructurées depuis 2014. De manière cruciale, les forces de la LDNR sont passées du statut de milices auto-organisées et disparates à celui de force militaire conventionnelle capable de mener des opérations combinées de niveau opérationnel. Cela serait-il suffisant pour arrêter une force ukrainienne plus importante ? C’est possible. Mais ce n’est en aucun cas certain, non seulement parce que la guerre est une chose imprévisible au départ, mais aussi parce que nous n’avons vraiment aucun moyen de savoir dans quelle mesure l’armée ukrainienne a été réformée. Si ce qu’ils ont reçu est le même type de « formation » que les Géorgiens dans les années qui ont précédé le 08.08.08, il y a de bonnes raisons d’en douter. Cependant, les dirigeants de la LDNR n’ont pas fait preuve de bravade et n’ont pas agité de drapeaux ridicules. Ils ont pris la menace très au sérieux, ce qui nous indique qu’ils n’étaient pas du tout certains de ce qui pourrait se passer ensuite.

    Examinons maintenant l’option 2 :

    Option 2 : les défenses de la LDNR finissent par s’effondrer en un ou même plusieurs endroits

    Que se passe-t-il si les forces de la LDNR ne parviennent pas à arrêter les Ukrainiens ? À ce moment-là, la Russie n’aurait absolument pas d’autre choix que d’intervenir pour sauver les habitants du Donbass (dont plus d’un demi-million ont déjà un passeport russe !). Je ne discuterai pas ici des options qu’une contre-attaque LDNR+Russie aurait ou de la quantité de terres occupées par l’Ukronazi que la Russie pourrait ou devrait libérer (ce n’est pas le sujet ici). Dans ce cas, deux choses sont absolument certaines :

    1. La Russie vaincrait complètement toute combinaison de forces ukrainienne

    2. Les États-Unis et l’OTAN déclareraient un état de quasi guerre avec la Russie et créeraient quelque chose de similaire au mur de Berlin le long de la ligne de contact qui résulterait d’une contre-attaque russe.

    Dans ce scénario, le plus grand perdant serait, bien sûr, l’Ukraine. Mais l’autre perdant serait la Russie, car au lieu d’avoir « simplement » affaire à un régime nazi cinglé à côté, la Russie serait maintenant confrontée à un Occident hystériquement paranoïaque et russophobe. À la fin d’une telle guerre, la Russie serait confrontée à quelque chose de similaire à ce qui s’est passé à la fin de la guerre de Corée : un cessez-le-feu suivi de décennies de tensions.

    Le grand gagnant serait les États-Unis : leur principal instrument de colonisation de l’Europe (l’OTAN) trouverait enfin un but à son existence (arrêter les Russes, bien sûr), le NordStream2 et d’autres coopérations entre l’UE et la Russie seraient presque totalement gelées, rendant l’économie européenne non compétitive face aux États-Unis, et le Complexe militaro-industriel américain aurait beaucoup de plaisir à vendre du matériel militaire très cher, mais pas très efficace, à tous les pays européens. Et cette victoire stratégique américaine ne coûterait pas un seul soldat aux États-Unis ! Pourquoi ne pas aimer un tel résultat ?

    Pour la Russie, ce serait un très mauvais résultat. Oui, la Russie a les moyens d’affronter militairement les États-Unis et l’OTAN, mais politiquement et économiquement, cela nuirait aux intérêts russes, non pas de manière critique, mais de manière substantielle.

    Ensuite, il y a ceci : l’Ukraine est un État en faillite totalement désindustrialisé, pire que de nombreux pays africains. Alors qu’il y a beaucoup de poudre aux yeux, autant en Ukraine que dans les médias occidentaux, la pandémie de COVID et ses conséquences horribles en Ukraine sont devenues impossibles à dissimuler ou à nier, en particulier pour le peuple ukrainien lui-même. À l’heure actuelle, l’Ukraine entière est comme un vase dans un magasin : si vous le cassez, il vous appartient et vous devez le réparer. Même si nous excluons une issue où les chars russes s’arrêteraient aux frontières occidentales de l’Ukraine et choisissons une option intermédiaire où les Russes s’arrêteraient au fleuve Dniepr, cela aurait des conséquences énormes pour les Russes, notamment :

    1. La ligne de front entre les Ukronazis et les forces de la LDNR+Russie serait massivement étirée et deviendrait beaucoup plus longue, mais chaque kilomètre de cette ligne de contact devrait être protégé. Ce qui soulève la question suivante : protégé par qui ?
    2. La partie russe hériterait soudainement de plusieurs grandes villes (Tchernigov, Kharkov, Poltava, Dniepropetrovsk, Zaporozhia, Mariupol, Berdiansk, etc.) Non seulement les Russes devraient débarrasser ces villes des insurgés ukrainiens et des forces en présence, mais ils devraient également les reconstruire et nourrir une population bien plus importante que la population actuelle de la LDNR.
    3. L’économie russe ne peut tout simplement pas supporter le fardeau de ce qui est actuellement une Ukraine dirigée par des nazis et qui s’est transformée en un énorme trou noir aspirant d’énormes ressources et ne produisant rien (à l’exception d’Ukrainiens qui émigrent). Actuellement, la Russie investit actuellement des milliards de roubles pour reconstruire la Crimée (que les nazis ont toujours détestée et négligée – sauf pour se construire des manoirs sur la mer Noire) mais ne fait que maintenir la LDNR à flot.

    C’est l’Occident consolidé (US+UK+UE) qui a détruit l’Ukraine, et les Russes n’en tireront profit qu’en rendant l’Occident responsable de réparer ce qu’il a cassé, et cela n’arrivera pas puisque l’UE n’a pas les moyens de le faire maintenant, tandis que les USA ne sont pas directement menacés par cette situation et n’ont donc aucune raison d’intervenir au-delà de s’assurer que le régime de Kiev reste a) furieusement anti-russe et b) totalement sous le contrôle des USA.

    Ainsi, ni l’option 1 ni l’option 2 n’étaient souhaitables pour la Russie. Poutine a donc créé l’option 3.

    L’option 3 de Poutine

    En réponse à l’escalade apparemment inarrêtable vers la guerre, personne à l’Ouest ne s’attendait à cela : Poutine a utilisé le prétexte d’exercices militaires réguliers pour augmenter rapidement et de façon spectaculaire les capacités russes près de l’Ukraine : La Russie a déplacé deux armées (58e et 41e) et trois divisions aéroportées (7e, 76e et 98e) vers les régions occidentales de la Russie (y compris la Crimée). Les Russes ont également déplacé la quasi-totalité de leur flottille de la mer Caspienne vers la mer Noire. D’autres navires de guerre russes sont entrés dans la mer Noire par le Bosphore. Ensuite, les six sous-marins diesel-électriques avancés de type 636.3 (probablement les plus silencieux de la planète, car à vitesse de croisière normale, ils produisent moins de bruit que le milieu environnant, ce qui en fait des trous noirs acoustiques) sont partis en patrouille. Enfin, la Russie a déployé ses systèmes de missiles de défense côtière Bal et Bastion, transformant ainsi toute la mer Noire en un champ de tir russe.) Et, surtout, la Russie a fait tout cela très publiquement, en plein jour, en annonçant officiellement ses mouvements militaires et sans s’embarrasser d’aucun type de camouflage ou de tromperie.

    Pour ceux qui ignorent les réalités militaires, cela a donné l’impression que la Russie « menaçait l’Ukraine ». C’est un non-sens absolu. Tout ce que la Russie doit faire pour menacer l’Ukraine est de rappeler aux Ukrainiens que les armes russes à longue portée sont suffisantes pour anéantir l’armée ukrainienne et que la Russie peut utiliser ces armes à distance sans déplacer la moindre force. Non, le véritable objectif de ces mouvements russes n’est pas l’Ukraine, mais l’Occident lui-même, en particulier toute force occidentale suffisamment folle pour décider d’entrer en guerre et d’aider militairement l’Ukraine. Pourquoi ? Là encore, je vais vous donner mon point de vue sur la façon dont la situation aurait pu évoluer :

    1. Premièrement, les Ukrainiens attaquaient la LDNR. Les forces de la LDNR encaissent le coup initial et tentent de contenir l’avancée ukrainienne.
    2. Les Russes déclarent alors une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la zone d’opérations et frappent les forces ukrainiennes qui avancent avec leur formidable puissance de feu. L’issue de l’opération ne fait aucun doute.
    3. Les pays de l’OTAN et de l’UE décident d’intervenir, par exemple en envoyant plusieurs bataillons polonais en Ukraine. Les forces américaines et britanniques mènent des opérations de reconnaissance en volant près (ou même au-dessus) de la ligne de contact et en envoyant des forces spéciales. Après quelques avertissements (ou pas), les Russes décident d’abattre un de ces avions ou drones de renseignement. L’Occident décide de « montrer sa solidarité » en lançant des cyber-attaques contre la Russie, en imposant encore plus de sanctions et en envoyant encore plus de forces en Ukraine occidentale.

    À ce stade, les États-Unis, l’OTAN, l’Union européenne et la Russie seraient au bord d’une guerre majeure. Mais voici l’élément crucial : en déplaçant si rapidement deux armées et trois divisions aéroportées (une force énorme, bien plus grande et plus capable que n’importe quelle combinaison de forces de l’OTAN !), la Russie a prouvé à l’OTAN qu’elle peut rapidement obtenir un énorme avantage numérique partout où une force de l’OTAN pourrait décider d’attaquer. Inversement, aucun pays de l’OTAN n’a la capacité de concentrer ses forces conventionnelles aussi rapidement et sur n’importe quel point de la ligne de front.

    Aparté : comparer la taille des forces revient à "compter des haricots" et est inutile. La taille d'une force n'a pas vraiment d'importance, ce qui compte c'est le rapport des forces le long des secteurs clés et de la ligne de front (en supposant qu'il y ait un "front", qui parfois n'existe pas vraiment) et à un moment précis.

    Gardez également à l’esprit que, contrairement à la plupart des forces aéroportées occidentales, les forces aéroportées russes sont entièrement mécanisées, elles disposent même de quelques chars, de nombreux véhicules blindés, de leur propre artillerie et d’une capacité à se déplacer très très rapidement (souvenez-vous de la Rusbat en Bosnie qui s’est rendue à Pristina presque du jour au lendemain ?) Les forces aéroportées occidentales sont des forces d’attaque conçues pour imposer l’hégémonie impériale occidentale dans le monde entier, elles doivent donc être beaucoup plus légères. Les Russes n’ont pas besoin d’envoyer des forces aéroportées au-delà de la frontière, ils ont besoin qu’elles défendent la Russie et qu’elles soient déployées à moins de 1000 km des principales forces russes. Ainsi, la Russie a « sacrifié » la mobilité stratégique de ses forces aéroportées pour leur donner une mobilité tactique et opérationnelle et une puissance de feu dont les forces aéroportées occidentales ne peuvent même pas rêver. Que pourraient donc faire ces trois divisions dans le contexte d’une attaque ukrainienne ?

    Eh bien, elles pourraient faire ce pour quoi elles sont principalement conçues, se déployer derrière les lignes ennemies, détruire (ou tenir) des cibles stratégiques (comme des ponts, des centrales électriques, des bases de missiles, etc.) tenir un emplacement stratégique ou représenter une menace par l’arrière aux Ukrainiens. Mais cela ne tient pas compte de la réforme majeure que les forces armées russes ont subie. Il s’agit également de forces à haute mobilité et à haut niveau de préparation qui pourraient, par exemple, être déployées pour protéger la force russe de maintien de la paix en Transnistrie (un tel mouvement serait également protégé par les capacités de tir à longue portée de la flotte de la mer Noire et des forces aérospatiales russes). Des unités AB russes pourraient également être déployées à l’arrière de l’Ukraine pour créer le chaos et perturber les lignes d’approvisionnement ukrainiennes. Enfin, toute force polonaise menaçant d’intervenir pourrait être rapidement attaquée et détruite. Là encore, cela mettrait en colère les politiciens occidentaux, et c’est à ce moment-là que les Russes pourraient faire passer leurs armées de l’autre côté de la frontière pour montrer que toute combinaison de forces occidentales serait anéantie. Cela ne laisserait à l’Occident que deux options : se replier ou utiliser le nucléaire. Et le recours au nucléaire ne semble pas être une option que l’Occident souhaite exercer, donc le repli serait la seule option viable. Jusqu’à présent (les choses pourraient changer à l’avenir car qui sait jusqu’à quel point l’OTAN peut agir follement ?)

    Enfin, Poutine s’est adressé directement à l’Occident dans son discours devant l’Assemblée fédérale lorsqu’il a déclaré :

    Le sens et le but de la politique russe sur la scène internationale – je n’en dirai que quelques mots pour conclure mon discours – est d’assurer la paix et la sécurité pour le bien-être de nos citoyens, pour le développement stable de notre pays. La Russie a certainement ses propres intérêts que nous défendons et continuerons à défendre dans le cadre du droit international, comme tous les autres États. Et si quelqu’un refuse de comprendre cette évidence ou ne veut pas mener un dialogue et choisit un ton égoïste et arrogant avec nous, la Russie trouvera toujours un moyen de défendre sa position.

    En même temps, malheureusement, tout le monde semble habitué à la pratique des sanctions économiques illégales et politiquement motivées et aux tentatives brutales de certains acteurs d’imposer leur volonté aux autres par la force. Mais aujourd’hui, cette pratique dégénère en quelque chose d’encore plus dangereux – je fais référence à l’ingérence directe récemment révélée au Belarus dans une tentative d’orchestrer un coup d’État et d’assassiner le président de ce pays. Et il est caractéristique que des actions aussi flagrantes n’aient pas été condamnées par le soi-disant Occident collectif. Personne n’a semblé le remarquer. Tout le monde a fait comme si rien ne s’était passé.

    Mais écoutez, vous pouvez penser ce que vous voulez du président ukrainien [Viktor] Yanukovych ou de [Nicolas] Maduro au Venezuela. Je le répète, vous pouvez les aimer ou les détester, y compris Ianoukovitch qui a failli être tué, lui aussi, et écarté du pouvoir par un coup d’État armé. Vous pouvez avoir votre propre opinion sur la politique du président du Belarus, Alexandre Loukachenko. Mais la pratique consistant à organiser des coups d’État et à planifier des assassinats politiques, y compris ceux de hauts fonctionnaires – eh bien, cela va trop loin. Cela dépasse toutes les limites.

    Il suffit de mentionner l’aveu fait par les participants à la conspiration concernant un siège planifié de Minsk, y compris des plans pour bloquer les infrastructures et les communications de la ville, et un arrêt complet de tout le système électrique de la capitale du Belarus ! Cela signifie en fait qu’ils préparaient une cyberattaque massive. Qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? Vous savez, vous ne pouvez pas tout faire d’un seul coup d’interrupteur.

    Il y a manifestement une raison pour laquelle nos collègues occidentaux se sont obstinés à rejeter les nombreuses propositions de la Russie visant à établir un dialogue international sur l’information et la cybersécurité. Nous avons présenté ces propositions à de nombreuses reprises. Ils évitent toujours de discuter de cette question.
    Et s’il y avait eu une véritable tentative de coup d’État au Belarus ? Après tout, c’était le but ultime. Combien de personnes auraient été blessées ? Que serait-il advenu de la Biélorussie ? Personne ne pense à cela.

    Tout comme personne ne pensait à l’avenir de l’Ukraine pendant le coup d’État dans ce pays.

    Pendant ce temps, les mouvements inamicaux envers la Russie se sont poursuivis sans relâche. Certains pays ont pris l’habitude de s’en prendre à la Russie pour n’importe quelle raison, le plus souvent sans aucune raison. C’est une sorte de nouveau sport, à celui qui criera le plus fort.

    Face à cela, nous nous comportons avec une extrême retenue, je dirais même avec modestie, et je le dis sans ironie. Souvent, nous préférons ne pas répondre du tout, non seulement aux gestes inamicaux, mais même à l’impolitesse pure et simple. Nous voulons entretenir de bonnes relations avec tous ceux qui participent au dialogue international. Mais nous voyons ce qui se passe dans la vie réelle. Comme je l’ai dit, de temps en temps, ils s’en prennent à la Russie, sans raison. Et bien sûr, toutes sortes de petits Tabaquis courent autour d’eux comme les Tabaquis courent autour de Shere Khan – tout est comme dans le livre de Kipling – ils hurlent pour rendre leur souverain heureux. Kipling était un grand écrivain.

    Nous voulons vraiment maintenir de bonnes relations avec tous ceux qui sont engagés dans la communication internationale, y compris, soit dit en passant, ceux avec lesquels nous ne nous entendons pas ces derniers temps, pour ne pas dire plus. Nous ne voulons vraiment pas brûler les ponts. Mais si quelqu’un prend nos bonnes intentions pour de l’indifférence ou de la faiblesse et a l’intention de brûler ou même de faire sauter ces ponts, il doit savoir que la réponse de la Russie sera asymétrique, rapide et dure.

    Ceux qui sont à l’origine de ces provocations qui menacent les intérêts fondamentaux de notre sécurité regretteront ce qu’ils ont fait comme jamais.

    Poutine menace très très rarement, mais lorsqu’il le fait, les gens l’écoutent parce qu’ils comprennent que ses avertissements ne sont jamais du bluff et que lorsqu’il promet quelque chose, il a les moyens de réaliser sa menace (dans ce cas, 2 armées à armes combinées et 3 divisions aéroportées, toutes soutenues par des armes russes à longue portée et hypersoniques et, si tout échouait, par la triade nucléaire la plus moderne et la plus robuste de la planète). Quant à ce qui serait une « ligne rouge » russe, Poutine a décidé de laisser délibérément ce point ambigu en déclarant seulement : « Je dois simplement être clair, nous avons suffisamment de patience, de responsabilité, de professionnalisme, de confiance en nous-mêmes et de certitude en notre cause, ainsi que de bon sens, lorsque nous prenons une décision de quelque nature que ce soit. Mais j’espère que personne ne pensera à franchir la « ligne rouge » à l’égard de la Russie. Nous déterminerons nous-mêmes dans chaque cas concret où elle sera tracée. » L’objectif de cette ambiguïté stratégique est de laisser l’Occident dans l’incertitude quant au moment où il peut agir ou non. Cela maximise tout simplement l’effet dissuasif du reste de son discours.

    Et, aujourd’hui, les Russes ont « clarifié » que le détroit de Kerch n’est pas fermé au trafic, pas même au trafic ukrainien. « Tout » ce que la Russie a fait, c’est déclarer certaines zones d’exclusion à des fins d’exercices militaires, mais le trafic sous le pont de Crimée reste ouvert. C’est vrai. Et combien de temps faudra-t-il à la Russie pour (vraiment) refermer ce détroit ? Minutes. Cette menace tacite est avant tout une menace pour les Ukrainiens, leur montrant combien il serait facile pour la Russie de couper leurs lignes de communication s’ils menaçaient la Russie.

    Oui, Poutine a gagné cette manche assez élégamment, sans qu’un seul soldat russe ne meure. Mais le problème est que cet indéniable succès russe ne résout en fait rien. Toutes les causes qui ont conduit le régime ukrainien à amener toute la région au bord de l’abîme sont toujours présentes. À l’intérieur de l’Ukraine, rien n’a changé et, au contraire, les choses ont même empiré : censure totale des chaînes de télévision d’opposition, persécutions politiques (y compris tortures et enlèvements), même rhétorique guerrière. L’économie est en ruine et les Ukrainiens émigrent par millions (tant vers la Russie que vers l’UE), les escadrons de la mort nazis continuent de jouir d’une impunité totale et, bien sûr, la catastrophe totale de la Covid-19 (l’Occident donne aux Ukrainiens des armes mortelles à utiliser contre les Russes, mais pas de vaccin, et il y a beaucoup plus de gens qui meurent du de la Covid-19 en Ukraine que sur les lignes de front ! Ce sont les « valeurs » « européennes » et « occidentales » à l’œuvre…)

    Bien sûr, il semble que la combinaison des hésitations européennes et du risque que les membres de l’élite dirigeante à Kiev soient physiquement éliminés par des frappes russes, peut-être combinée à la prise de conscience par l’administration « Biden » qu’une explosion totale de l’Ukraine mettrait à mal les relations américano-européennes (il y aura beaucoup de reproches à faire), a abouti à l’actuelle impression de désescalade.

    Malheureusement, et malgré le sursis actuel, une guerre entre la Russie et l’Ukraine reste probablement inévitable. À l’heure actuelle, le gros des forces russes retourne dans ses zones de déploiement normales, et certaines resteront probablement sur place. Nous pouvons également être sûrs que les Russes procéderont à un important examen après action pour déterminer ce qui a mal tourné et ce qui doit être modifié. En conséquence, la prochaine fois, les Russes déplaceront leurs forces encore plus rapidement.

    Mais qu’en est-il des États-Unis, de leurs mandataires de l’OTAN et du régime ukrainien ?

    Les États-Unis continuent de faire des pieds et des mains pour tenter de reprendre le contrôle d’une situation internationale qui a échappe manifestement à tout contrôle du prétendu hégémon mondial. Plus important encore, la situation interne des États-Unis est vraiment critique, de nombreuses crises très graves se produisant simultanément. Oui, il y a aussi beaucoup de poudre aux yeux dans les médias américains, mais la plupart des gens voient et savent ce qui se passe réellement. Ce qui signifie que les États-Unis sont aussi faibles qu’instables. Enfin, à en juger par les faibles capacités intellectuelles des décideurs américains, nous devons toujours nous attendre à quelque chose de stupide, voire de dangereux, ou les deux, de la part de cette administration pour et par les fous de l’Éveil (d’autant plus que la « diversité » a maintenant complètement remplacé la « compétence »).

    L’OTAN et l’UE sont dans une impasse. Alors que certains pays deviennent « totalement fous » (la République tchèque et les habituels 3B+PU), d’autres tentent désespérément de maintenir l’ordre (l’Allemagne). Quant au régime de Kiev, il s’accroche avec peine au pouvoir et n’a plus d’autre choix que de redoubler d’efforts, encore et encore et encore. Et surtout, la junte de Kiev continuera à accuser la Russie d’être responsable d’absolument tout et n’importe quoi (environ 99 % de ce que la classe politique ukrainienne fait aujourd’hui, c’est haïr la Russie et menacer de la vaincre militairement).

    Rien de tout cela ne peut être qualifié de « paix » au sens propre du terme (des gens meurent chaque jour, presque tous des civils). Le pire, c’est que les mêmes causes ne peuvent conduire qu’aux mêmes résultats et qu’il n’y a pas grand-chose que l’on puisse faire pour changer cela. Ainsi, au mieux, ce que nous voyons n’est qu’un sursis. Mais tant qu’une bande de voyous néo-nazis continuera à détenir le pouvoir à Kiev, la guerre sera une quasi fatalité. La véritable paix ne viendra que lorsque les Ukronazis seront soit morts, soit emprisonnés, soit de retour au Canada. Jusque-là, il n’y aura pas de paix, seulement des différentes intensités de guerre.

    The Saker

    Traduit par Wayan, relu par Hervé pour le Saker Francophone