"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
vendredi 3 janvier 2025
lundi 9 décembre 2024
samedi 27 avril 2024
mercredi 5 juillet 2023
Otan-Russie : la guerre va-t-elle s'étendre sur toute l'Europe ? Ce qui est sûr, c'est que nos "représentants" s'y préparent.
En situation de guerre, la réquisition n'est pas un concept nouveau mais il faut savoir qu'elle est réactualisée.
Et pendant ce temps... "Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt (...)" (les émeutes ?) Proverbe chinois.
Vidéo ici
Des sources officielles pour les skeptiques :
https://www.defense.gouv.fr/loi-programmation-militaire-2024-2030-grandes-orientations
Les sénateurs adoptent le projet de LPM 2024-2030
Après l’Assemblée nationale le 7 juin, le Sénat a adopté ce jeudi 29 juin en fin d’après-midi le projet de loi de programmation militaire, à 314 voix pour et 17 contre. Prochaine étape : la commission mixte paritaire, fixée au jeudi 6 juillet.
Commencé en début de semaine, l’examen en première lecture par le Sénat du projet de loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, qui prévoit une enveloppe globale de 413 milliards d'euros sur sept ans, s’est terminé ce jeudi 29 juin.
À 314 voix pour et 17 contre (et 12 abstentions), les sénateurs se sont positionnés, avec des modifications, en faveur du texte présenté par Sébastien Lecornu, le ministre des Armées.
« La LPM acte du retour d'une compétition plus dure entre les grandes puissances, sur fond de prolifération nucléaire. »
Sébastien Lecornu
- Ministre des Armées
L’Assemblée nationale avait déjà adopté le texte le 7 juin. Le 6 juillet, députés et sénateurs tenteront de s'accorder sur une version de compromis en commission mixte paritaire. Le texte devrait être définitivement adopté autour du 14 juillet.
Le dossier de la LPM 2024-2030
La loi de programmation militaire 2024-2030 : les grandes orientations.
Voir le dossiersamedi 17 juin 2023
LES "ÉLITES" EUROPÉENNES ABANDONNENT LEUR POUVOIR AUX AMÉRICAINS ! - Emmanuel Todd
ÉLUCID
184 k abonnés
2 998 vues 17 juin 2023 FRANCE
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▶ Emmanuel TODD est anthropologue, démographe et historien. Il revient à nouveau sur Élucid pour analyser cette fois-ci le déclin de l'Europe, et plus exactement, l'abandon soudain et violent du pouvoir de la part des "élites" européennes, au profit d'une puissance extérieure, à savoir les États-Unis.
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00:01:43 - 00:08:49 : Présentation, raisons de s'intéresser aux élites
00:08:49 - 00:13:43 : Abandon du projet européen au profit des États-Unis
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00:29:12 - 00:32:38 : Perte de rationalité dans le projet occidental
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01:26:53 - Question finale
dimanche 19 juin 2022
18 juin : Poutine prône une révolution européenne contre l’élite occidentale
Juin 2022 – Source Nicolas Bonnal
Source https://lesakerfrancophone.fr/18-juin-poutine-prone-une-revolution-europeenne-contre-lelite-occidentale
L’élite occidentale devient folle : reset, pénurie, tyrannie sanitaire et numérique, sabbat des sorcières. Elle se radicalise comme Hitler en 45, quand il souhaitait l’anéantissement de son peuple. Ses héritiers socialistes, écologistes et mondialistes sont à la hauteur. Seule peut nous sauver une révolution populaire. Sinon ce sera la mort et le camp.
Et Poutine a mis les pieds dans le plat hier. On lisait dans ZeroHedge hier :
Le président russe Vladimir Poutine a souligné dans de nouvelles remarques faites devant le Forum économique international de Saint-Pétersbourg que les sanctions antirusses ne sont revenues que pour blesser les peuples de l’UE et de l’Occident en général, au milieu de la flambée du gaz et de la nourriture les prix, les craintes d’inflation et les graves pénuries de la chaîne d’approvisionnement. Il a déclaré la fin du monde unipolaire tel que nous le connaissons…
Le webzine US peu enjoué a ajouté :
Le président russe a critiqué la décision de l’Union européenne d’imposer des sanctions antirusses, la qualifiant de « folle » et « pas bien réfléchie ». Poutine a déclaré que leur objectif était d’écraser l’économie russe d’un seul coup, mais qu’ils n’y sont pas parvenus. Au lieu de cela, les politiciens européens ont porté un coup sérieux à leurs propres économies, provoquant une forte inflation, a souligné le président. Il a estimé les coûts de la « fièvre des sanctions » à environ 400 milliards de dollars cette année seulement et a noté que les mesures deviendront un fardeau pour les gens ordinaires.
Et de citer Poutine :
Il est clair pourquoi ils ont mené cette campagne de propagande, ce qu’étaient tous ces sorts sur les taux de change de 200 roubles pour 1 dollar et les affirmations selon lesquelles notre économie s’effondrerait. Tout cela était – et reste – un outil dans la guerre de l’information, une tentative de pression psychologique sur la société russe, a-t-il poursuivi, soulignant en outre que « certaines monnaies mondiales se suicident ».
Comme le nazisme (autre spiritualité humanitaire, belliciste et écologiste, lisez les libertariens américains) l’euro-mondialisme est nihiliste suicidaire :
À propos de l’UE, il a déclaré: « L’Union européenne a complètement perdu sa souveraineté politique et ses élites bureaucratiques dansent sur l’air de quelqu’un d’autre, acceptant tout ce qu’on leur dit d’en haut, causant du tort à leur propre population et à leur propre économie. »
Et là le grand Vladimir qui les épouvante, nos nazis suicidaires aux ordres des oligarques malthusiens, depuis vingt ans déjà, enfonce vraiment le clou :
ZeroHedge : Il a dit qu’il y aura un « changement d’élites » en Occident dans le cadre du virage « révolutionnaire » initié par la guerre d’Ukraine et le dépassement américano-européen : « Un tel détachement de la réalité, des exigences de la société, conduira inévitablement à une montée du populisme et à la croissance de mouvements radicaux, à de graves changements sociaux et économiques, à une dégradation et, dans un avenir proche, à un changement des élites », a déclaré Poutine.
Moscou peut attendre ; il ne fallait pas se fâcher avec son pompiste (n’en déplaise à McCain), sauf que ces tarés schwabiens ont décidé de nous affamer, de nous congeler et de nous terroriser au passage :
À l’arrière-plan, Moscou décide cette semaine d’augmenter la pression sur l’Europe en réduisant drastiquement les flux de gaz naturel pour ses plus gros clients en Europe occidentale, entraînant une flambée des prix de l’énergie.
Le président russe Vladimir Poutine, dans des déclarations publiées le même jour que l’annonce de l’approbation préliminaire de la candidature de von der Leyen à l’UE, a souligné le « coût » croissant pour l’Europe de sa position pro-ukrainienne intransigeante et des sanctions antirusses. Il a estimé que l’Union européenne subira « des pertes d’au moins 400 milliards de dollars » en raison des multiples vagues de sanctions imposées à Moscou jusqu’à présent.
L’occident méphitique et rabique est seul responsable donc de ce qui lui arrive :
Il a une fois de plus rejeté la responsabilité du ralentissement économique mondial, déclarant à la place que l’inflation, les coûts de l’énergie et la crise alimentaire sont tous liés aux politiques de l’Occident. Il a en outre prédit un développement potentiellement désastreux pour l’approvisionnement alimentaire mondial, déjà menacé, selon les dépêches : Poutine a prédit que la pénurie d’engrais pourrait pousser les prix des denrées alimentaires encore plus haut, ajoutant que la Russie pourrait augmenter ses exportations d’engrais et de céréales.
Il a également affirmé que les « prévisions sombres » sur l’état de l’économie russe ne se sont pas réalisées et que son gouvernement a réussi à stopper la montée de l’inflation intérieure. « Après un pic de 17,8%, l’inflation est désormais à 16,7% et continue de baisser », a-t-il déclaré, notant que les finances publiques sont stables et que les autorités prennent des mesures pour refroidir davantage l’économie.
Il est clair qu’une élite globale bonne pour Nuremberg tire parti de la guerre pour liquider l’Europe et les peuples africains, latino-américains ou asiatiques qui résistent :
Cependant, dans les déclarations de Poutine, il a souligné à propos de la crise de la production d’engrais et de nourriture déclenchée à la suite de la guerre que « la Russie ne peut pas être blâmée pour cela », tout en disant que ce n’est pas encore le problème d’aujourd’hui, suggérant qu’une action appropriée et une réponse de l’Occident pourraient apaiser la crise à venir.
On répète l’élément-clé de cet appel du 18 juin : « Il a dit qu’il y aura un « changement d’élites » en Occident dans le cadre du virage « révolutionnaire » initié par la guerre d’Ukraine et le dépassement américano-européen… »
On va voir ce que Borne et autre nous réservent demain, et comment finiront l’incroyable commission Leyen et l’apocalyptique administration Biden. Pour reprendre le vers d’Hölderlin, « là où croît le danger là aussi croit ce qui sauve ».
Mais Guy Debord moins optimiste disait :
Le destin du spectacle (de la démocratie libérale avancée…) n’est pas de finir en despotisme éclairé.
Car les peuples sont pour l’instant bien dégonflés.
dimanche 1 mai 2022
dimanche 6 mars 2022
Guerre du gaz : l'Europe prend les Européens en otage
vendredi 4 mars 2022
Alors que Frans Timmermans annonce le retour au mythe de l'indépendance totale de l'Europe face au gaz russe et aux énergies fossiles, ce même gaz russe n'est soudainement plus pompé et ne passe plus par les gazoducs de Gazprom en Allemagne et en Pologne. Les populations auraient-elles été concertées sur l'interruption idéologique de fourniture en gaz ? Certes, l'intervention militaire russe en Ukraine semble permettre tous les excès, mais peut-être pourrait-on encore penser à l'intérêt des Européens - si cela n'est pas déplacé, bien sûr ?
L'Europe est objectivement "dépendante" du gaz russe et des énergies fossiles, comme le rappelle très justement et très clairement Géo, dans cet article du 3 mars de cette année :
"Et ce, par crainte de faire encore flamber le prix du pétrole et du gaz, qui ont déjà atteint des prix record ces derniers jours. Mais aussi parce que l'Europe "n'a pas d'alternative" à l'énergie fossile provenant de Russie, insiste Sophie Méritet, maître de conférences en économie à l’Université de Paris Dauphine-PSL, spécialisée dans l'énergie."
Mais Timmermans, se déplaçant semble-t-il dans un monde parallèle, déclare qu'il faut aller très vite vers les énergies renouvelables, "que c'est possible, mais cela va prendre du temps", donc il faut faire très vite. L'on ne peut pas dire que le discours soit très novateur et puisque cela n'a pas marché jusque-là, il faut y revenir.
Soit. Et en attendant, l'économie doit fonctionner et elle a besoin d'énergie, les gens ont besoin de vivre normalement et ils ont besoin d'énergie.
Or, l'on apprend très discrètement dans la presse russe que :
"Le pompage de gaz par le gazoduc Yamal-Europe à travers la Pologne vers l'Allemagne a été arrêté. Selon l'opérateur de transport de gaz Gascade, cela s'est produit le matin du 3 mars - malgré le fait que Gazprom avait réservé la capacité du gazoduc pour toute la journée."
Il serait très intéressant de savoir qui a pris cette décision et quels intérêts stratégiques elle poursuit ...
Karine Bechet-Golovko
Source : https://russiepolitics.blogspot.com/2022/03/guerre-du-gaz-leurope-prend-les.html
jeudi 3 mars 2022
« Faut-il une guerre pour faire naître l’Europe Fédérale ? » L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 3 Mar 2022 | A la une, Monnaie et Inflation | 30 commentaires
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Mamamouchi 1er a parlé.
Cela va aller de plus en plus mal.
Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie a-t-il dit.
Il y a deux ans, il nous disait… “nous sommes en guerre”, contre le virus.
Ne chipotons pas et allons à l’essentiel.
Vous l’avez compris l’essentiel ce sera votre “pouvoir d’achat”, en attendant votre “pouvoir de vivre” ou non sous les bombes russes.
Tout dépendra des choix qui seront faits par nos élites.
Macron et tous les autres européistes, sont des europathes. Ils veulent toujours plus d’Europe et voir leur rêve d’Europe Fédérale devenir enfin réalité.
Je sais que presque tous croient à la fable de “l’Europe c’est la paix”, même si les faits leurs montrent et démontrent que l’Europe, actuellement est en guerre.
C’est la faute du méchant Poutine, nous, nous y sommes pour rien. C’est évidemment faux. Les drames sont toujours la conséquence de chaînes de causalité généralement beaucoup plus complexes et nuancées qu’un simple “c’est la faute à Poutine”.
Ne chipotons pas et allons à l’essentiel.
Une fois vitrifié savoir qui a commencé nous fera une belle jambe.
Les Empires comme les nations naissent dans la guerre.
Historiquement, je ne connais pas beaucoup d’exemple de nation, ou d’empire ayant émergé dans la paix le bonheur et la félicité.
La création de tous les Etats modernes européens est une histoire profondément sanguinaire, et oui, l’histoire est tragique.
Certains de nos europathes voient cette crise comme l’occasion d’aller vers plus d’Europe, l’Europe de la défense, l’Europe de la sécurité. Les peuples soumis à la peur accepteront bien des compromis et l’abandon des derniers restes de leur souveraineté.
Je ne vous dis pas que nos europathes veulent la guerre avec la Russie pour faire plus d’Europe, mais disons que les évènements leur permettent d’avancer vers plus d’Europe. Autant en profiter.
Le problème c’est qu’en voulant plus d’Europe, et la guerre et les tensions leur permettant d’avancer plus vite sur cet objectif central pour tous les europhiles, il y a un risque non négligeable qu’ils prennent presque “goût” à tout cela. Et c’est à partir de ce moment-là que les choses deviennent dangereuses parce que l’on veut aller trop loin dans une logique inadaptée et souffrant d’un biais de raisonnement terrifiant.
L’Europe Fédérale va-t-elle émerger de la troisième guerre mondiale ?
Ne sous-estimez pas la portée de cette question. Elle est centrale et ce risque, ce soir, ne peut plus être écarté totalement.
En attendant, le mamamouchi du Palais, nous a expliqué que d’ici quelques jours nous aurions un plan de résilience.
Le “plan de résilience économique et social”
Un “plan de résilience économique et social” sera annoncé mardi prochain par Jean Castex devant l’Assemblée nationale. En effet les conséquences de la guerre en Ukraine, et les sanctions entre Moscou et les Occidentaux vont “immanquablement” affecter la croissance française.
Comment ?
Essentiellement par l’inflation.
L’inflation pulvérise ses records en Europe et la guerre devrait l’aggraver
Alors même que la guerre en Ukraine n’avait pas encore commencé, les chiffres de l’inflation sont mauvais.
“L’inflation dans la zone euro a pulvérisé un nouveau record en février, à 5,8 % sur un an, toujours propulsée par la flambée de l’énergie, mais aussi désormais de l’alimentation, alors que la guerre en Ukraine fait craindre une folle envolée.
En janvier, l’inflation avait atteint 5,1 %, ce qui représentait déjà le niveau le plus élevé enregistré par l’office européen des statistiques depuis le début de cet indicateur en janvier 1997 pour les 19 pays ayant adopté la monnaie unique. Depuis novembre, il s’est hissé chaque mois un nouveau sommet historique“.
Je ne sais pas encore quels seront les contours du plan résilience économique et social, mais je peux vous dire déjà les conséquences économiques directes de la guerre en Ukraine.
Pénuries et inflation.
Pénuries et inflation vont durablement marquer l’année 2022. Si la guerre dure en Ukraine, il faudra la financer, mais il faudra aussi et surtout du matériel, beaucoup de matériel et l’on détourne toujours le matériel pour l’armée qui devient prioritaire. Moins de voitures pour les civils, moins de puces électroniques pour nos téléphones. Que fera la Chine dans 6 mois si cela dure encore et toujours ?
Pénuries donc.
Mais aussi inflation. Via les coûts de l’énergie, du gaz, mais pas uniquement. L’Ukraine est l’un des greniers à blé du monde, et aussi un immense producteur d’engrais et de produits azotés. Nous risquons de voir les prix alimentaires exploser et voir aussi des pénuries apparaître, car les prix négociés dans les contrats cadre de la grande distribution sont déjà intenables pour les fabricants et nos PME.
Si la tension ne redescend pas très rapidement et si la diplomatie ne nous permet pas de trouver très vite une porte de sortie par le haut, alors les prochains mois seront très compliqués.
En ce mercredi des cendres, mes poules et moi, avons eu un pressentiment funeste.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
Source : https://insolentiae.com/faut-il-une-guerre-pour-faire-naitre-leurope-federale-ledito-de-charles-sannat/
vendredi 25 février 2022
« La guerre ! Et maintenant ? » L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 25 Fév 2022 | A la une, Affaires européennes | 58 commentaires

Mes chères impertinentes, chers impertinents,
La guerre en Ukraine. Et maintenant ?
Sacrée question n’est-ce pas ?
Tout d’abord, en termes analytiques, la guerre en Europe, l’implication de la France alignée sur les intérêts de l’Otan, mais également, les impacts économiques importants qui vont frapper les pays européens dans les prochains jours ne vont pas simplifier notre quotidien. Je vous propose un rapide tour d’horizon des conséquences économiques à court terme mais avant une petite mise en garde et une réflexion qui me semble importante.
Une guerre en Europe n’est jamais courte.
L’Europe est un vieux continent avec beaucoup d’histoire. Nous en connaissons un rayon en guerres, massacres, pogroms, génocides et autres tueries de masse.
Je dirais même que nous sommes parmi les meilleurs au monde dans cet art de s’entretuer.
Une guerre en Europe n’est jamais courte. Jamais. Disons que d’un point de vue statistiques depuis la guerre de 100 ans, nous nous écharpons consciencieusement pendant de longues durées. Remarquez ce n’est pas « que » depuis la guerre de 100 ans. Il y a bien longtemps Jules César et la guerre des Gaules qui a durée des années aussi.
La dernière fois que nous nous sommes étripés en plein cœur de l’Europe c’était en ex-Yougoslavie. Cela a duré de 1991 à 2001. Notre pays, la France y était impliqué. D’ailleurs l’actuel chef d’état-major de l’armée, alors jeune capitaine, a repris un pont qui avait été occupé par les Serbes sous les ordres de Chirac.
Il n’y a jamais de petite guerre en Europe, et les guerres en Europe réveillent toujours ce que François Mitterrand appelait les « forces telluriques ». Si le pire n’est jamais sûr, il ne faut pas être naïf. Un assassinat d’archiduc est suffisant pour déclencher une 1ère guerre mondiale que personne ne voulait à l’époque.
Personne ne sait où la situation actuelle va nous mener. Il n’y a pas de petite guerre en Europe. Jamais. Espérons que, cette fois, nous saurons faire mentir l’Histoire.
Suspension de la campagne et report des élections ?
Plus grave, peut-on imaginer une campagne électorale dans une telle situation ?
L’une des premières victimes de la guerre russe en Ukraine pourrait bien être le processus électoral français avec la suspension de la campagne et peut-être même le report des élections à un moment plus calme.
Les premières victimes de la guerre sont toujours la vérité… et les élections.
Il n’y a pas de petite guerre en Europe.
L’inflation va exploser.
Facture de gaz, prix de l’énergie, cela va exploser à la hausse. Il faudra payer le coût des sanctions contre la Russie qui seront également dévastatrices pour les économies européennes. Nous en paierons donc tous le prix. Cela aura un impact direct sur l’inflation.
Il n’y a pas de petite guerre en Europe.
Il n’y a pas de petite guerre en Europe.
Des risques sur les approvisionnements.
En 3 semaines les trains partis du centre de la Chine arrivent à la gare de Valenton en région parisienne. Ce train qui passe notamment par le Kazakhstan, la Russie et la Pologne circule deux fois par mois. Et la SNCF, qui l’exploite, n’a pas trop de difficultés à le remplir. Ce sont des dizaines de containers.
Le transport aérien est également très fortement impacté puisque l’espace aérien au dessus de l’Ukraine est fermé et également aussi au-dessus de la Russie. Du coup ce sont des détours importants pour aller jusqu’en Asie.
A l’est c’est aussi toutes les usines qui produisent par exemple des engrais…
Il n’y a pas de petite guerre en Europe.
Des risques sur l’alimentaire.
L’Ukraine c’est aussi le grenier à blé de la Russie et l’un des greniers du monde. Les prix des céréales est déjà en train d’exploser.
Il n’y a pas de petite guerre en Europe.
La BCE va devoir intervenir.
Des risques sur les marchés financiers qui s’effondrent, mais aussi la nécessité de faire face aux conséquences économiques qui seront massives, notamment pour l’Allemagne déjà en récession et qui va s’enfoncer très profondément en terrain négatif puisque l’Allemagne et l’industrie germanique dépendent à 60 % du gaz russe.
La BCE interviendra rapidement et dès que ce sera nécessaire, et nous risquons de bien rapidement voir les banques centrales plutôt que de « normaliser » leurs politiques monétaires, faire tourner les rotatives de plus belles.
Après la faute aux subprimes, après la faute au Covid, ce sera la faute à Poutine.
VICA
Volatil, Incertain, Complexe et Ambigu. Nous entrons à nouveau dans une période VICA, c’est dans ces moments-là que des fortunes se perdent ou se créent.
A propos d’ambiguïté et de complexité. Je vous laisse sur cette dernière indiscrétion. Mais chut, c’est un secret.
« La Russie a attaqué ce matin dans la région de Gostomel avec une opération héliportée d’ampleur avec des commandos associant hélicoptères d’attaque Kamov Ka-52a et Mi-8 Sapsan. Si la Russie annonce avoir détruit 11 aérodromes militaires, il est en un qu’elle a préservé. Et pour cause. C’est dans cette zone qu’est située, à proximité de Kiev, la base des Antonov An-124 exploités par l’Occident, et notamment la France pour les opérations de transport stratégique hors gabarit (y compris parfois des satellites envoyés en Guyane). Les autres appareils du même type sont exploités par… l’armée russe. A ce stade, la confusion la plus totale règne en Ukraine, notamment dans cette zone proche de la frontière. L’Ukraine était historiquement une République clé dans la construction aéronautique russe, et c’est toujours le cas sans l’appartenance à la fédération russe.
Des avions importants pour la France
La France comptait notamment sur les Antonov An-124 pour déménager Barkhane du Mali puis du Sahel. Un An-124 peut lever entre 100 et 150 tonnes (ou quatre à six hélicoptères de manœuvre) selon l’altitude et la température du terrain. La France les exploite depuis 1994 et le Rwanda. Ils ont notamment servi en Afghanistan, en Centrafrique et au Sahel. Cette mainmise sur les An-124 révèle, si besoin était, que la Russie a clairement planifié l’invasion de l’Ukraine et cible, en outre, des ressources qu’elle va pouvoir utiliser à son seul profit ».
Poutine nous couillonne dans les grandes largeurs et nos soldats de Barkhane risquent de rester plus longtemps au Mali… loin de la Russie de Poutine et du théâtre d’opération européen. La guerre cela se prépare, longtemps, très longtemps à l’avance, Poutine s’y prépare depuis 10 ans intensivement.
Il n’y a pas de petite guerre en Europe.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT