"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
mardi 31 octobre 2023
vendredi 17 février 2023
En 1999, le parlement européen a constaté que le projet HAARP manipulait l'environnement à des fins militaires
Question parlementaire - E-1446/2004
Parlement européen
Projet HAARP et suivi, par la Commission, de la résolution votée par le Parlement en 1999
29.4.2004
QUESTION ÉCRITE E-1446/04
posée par Paul Lannoye (Verts/ALE)
à la Commission
Dans sa résolution du 28 janvier 1999 sur l'environnement, la sécurité et la politique étrangère (A4-0005/1999)[1], le Parlement a constaté que le projet HAARP manipulait l'environnement à des fins militaires (considérant R), et demandait que HAARP, posant un problème d'envergure mondiale (paragraphe 24), fasse l'objet d'une évaluation par STOA quant à son impact sur l'environnement local et mondial et sur la santé publique en général.
Le paragraphe 26 invitait, par ailleurs, la Commission européenne à examiner les incidences éventuelles, sur l'environnement et la santé publique, du programme HAARP pour l'Europe arctique et à lui faire rapport sur le résultat de ses investigations. Cinq ans plus tard, je n'ai pas connaissance de l'existence d'un tel rapport.
La Commission pourrait-elle m'informer des initiatives qu'elle a prises en la matière?
[1] JO C 128 du 7.5.1999, p. 92.
Rapport sur l'environnement, la sécurité et la politique étrangère Rapporteur pour avis ( Procédure "Hughes"): Mr Olsson, commission de l'environnement, de la santé publique et de la protection des consommateurs
14 janvier 1999
Téléchargement ici
samedi 22 octobre 2022
lundi 3 octobre 2022
La Commission européenne annonce les mesures sanitaires qu’elle recommande aux États membres pour la prochaine vague Covid-19
Source : https://www.nexus.fr/actualite/vaccin/commission-prochaine-vague/
27 septembre 2022
Sur le site de la Commission européenne a été publiée la liste des « mesures concrètes » que les pays de l’UE sont supposés adopter si une énième vague de Covid survient pendant l’automne-hiver 2022.
Vaccin, vaccin, vaccin, la Commission européenne ne change pas de stratégie sanitaire et ne semble avoir presque que cette solution à proposer.
◆ Pas de contrainte actuelle
Pour le moment, la Commission européenne se contente de proposer des mesures concrètes dans son communiqué de presse en français du 2 septembre 2022. Elle demande seulement « instamment aux États membres de mettre en place les stratégies et les structures nécessaires, y compris pour la vaccination et la surveillance contre la COVID-19, afin de réagir rapidement et durablement aux futures épidémies. L’objectif principal des actions proposées par la Commission est d’accroître le recours aux vaccins, y compris les vaccins adaptés et nouveaux, et de veiller à ce que tous les citoyens soient bien protégés. »
◆ Vaccin, vaccin, vaccin
Les mots « vaccin(s) » ou « vaccination », ou « vaccinales » y sont utilisés plus d’une vingtaine de fois. La commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, a notamment déclaré : « La pandémie reste très présente pour nous. […] Pour ce faire, il est essentiel que tous les États membres disposent de stratégies de vaccination solides afin de se préparer à l’automne et à l’hiver, y compris pour le déploiement des vaccins de rappel adaptés nouvellement autorisés. » Et ce malgré « les lacunes en matière de vaccination » qui « doivent être comblées en priorité ».
Résumons les principales mesures envisagées :
– Améliorer la couverture vaccinale du schéma de primovaccination et de la première dose de rappel parmi les personnes éligibles.
– Donner la priorité à l’administration d’une dose de rappel supplémentaire pour des groupes spécifiques de la population.
– Combiner les campagnes de vaccination anti-Covid et antigrippe.
– Faire la promotion des avantages de la vaccination en assurant une communication claire avec les citoyens.
– Développer des stratégies nationales de vaccination précisant quels vaccins, y compris les vaccins nouveaux et adaptés, devraient être administrés à quels groupes de population.
– Garantir une capacité logistique suffisante pour administrer les vaccins dès que des vaccins nouveaux et adaptés sont livrés.
◆ Un pass sanitaire qui échappe au premier regard
Le pass sanitaire n’est pas évoqué dans le communiqué de presse en français. Au sujet de la liberté de circulation, on y lit que « la poursuite des efforts visant à faciliter la libre circulation dans l’UE pendant la pandémie de COVID-19 reste essentielle, tant pour les personnes que pour les marchandises ».
Pour ce qui concerne les déplacements en provenance de pays tiers, « la Commission a l’intention de proposer prochainement une révision de la recommandation du Conseil en la matière, afin de tenir compte de l’évolution de la situation épidémiologique, de l’augmentation de la vaccination dans le monde entier et de l’évolution des conditions d’entrée dans les États membres ».
Mais quand on prend connaissance du document de 15 pages plus complet dédié aux mesures sanitaires envisagées en cas de nouvelle vague, lequel est disponible seulement en anglais, on y lit page 11 que si les circonstances l’exigent « les États membres peuvent utiliser le certificat numérique COVID de l’UE au cas où la situation de cet automne-hiver obligerait les pays à réintroduire temporairement les restrictions de voyage. Le règlement de l’UE sur les certificats numériques COVID, qui a été prolongé jusqu’en juin 2023, fournit le cadre nécessaire pour gérer l’impact des restrictions sur la libre circulation et pour faciliter les déplacements. […] Le certificat numérique COVID de l’UE a été un succès majeur en fournissant au public un outil accepté et fiable dans toute l’UE (et dans plusieurs pays tiers) et en évitant la fragmentation de multiples systèmes nationaux. […] Si l’utilisation du certificat numérique européen COVID devait être réintroduite, il est important de veiller à ce que chacun puisse obtenir un certificat numérique européen COVID valide. Cela signifie que les États membres doivent continuer à veiller à ce que des capacités de test et de vaccination suffisantes soient disponibles et facilement accessibles. »
◆ Traitements préventifs ou curatifs et vitamines à la trappe
Hormis les soins primaires très brièvement évoqués pour les cas de Covid long, les traitements ne sont pas évoqués.
La stratégie de l’UE en matière de thérapies « vise à constituer un large portefeuille de thérapies sûres et efficaces. En particulier, les antiviraux et les anticorps monoclonaux antiviraux » qui jouent, selon elle, un rôle important dans le traitement des patients atteints de la Covid-19. La Commission précise que « huit produits thérapeutiques COVID-19 de différentes catégories ont été autorisés, dont six antiviraux, traitant différents stades et degrés de gravité de la maladie ». Pas un mot bien sûr sur les molécules anciennes, la vitamine D ou la prévention par le renforcement du système immunitaire.
◆ Autres mesures
Les interventions non pharmaceutiques, comme les masques faciaux ou la limitation de la taille des rassemblements, afin de limiter la propagation du virus, restent en revanche « un élément essentiel de la boîte à outils des États membres ».
Page 7 du document en anglais, on retrouve le recours au télétravail, mais aussi… la vaccination des enfants en milieu scolaire ! Debunker les informations erronées et la désinformation dans les médias grand public et sur les médias sociaux est également préconisé.
L’automne et l’hiver 2022 risquent donc de rester dans le même registre lexical, politique et scientifique que celui des années précédentes…
jeudi 15 septembre 2022
L’Armageddon énergétique de l’Europe vient de Berlin et de Bruxelles, pas de Moscou
Source : https://reseauinternational.net/larmageddon-energetique-de-leurope-vient-de-berlin-et-de-bruxelles-pas-de-moscou/
par F. William Engdahl.
Le 22 août, le prix du marché boursier du gaz naturel dans la plateforme gazière allemande THE (Trading Hub Europe) était plus de 1000% plus élevé qu’il y a un an. La plupart des citoyens se font dire par le régime Scholz que la raison en est Poutine et la guerre de la Russie en Ukraine. La vérité est tout autre. Les politiciens de l’UE et les grands intérêts financiers utilisent la Russie pour couvrir ce qui est une crise énergétique Made in Germany et Bruxelles. Les conséquences ne sont pas accidentelles.
Ce n’est pas parce que des politiciens comme Scholz ou le ministre allemand de l’Économie verte Robert Habeck, ou le vice-président de la Commission européenne chargé de l’énergie verte Frans Timmermans sont stupides ou ignorants. Corrompus et malhonnêtes, peut-être oui. Ils savent exactement ce qu’ils font. Ils lisent un script. Tout cela fait partie du plan de l’UE visant à désindustrialiser l’une des concentrations industrielles les plus écoénergétiques de la planète. Il s’agit de l’Agenda Vert 2030 de l’ONU, également connu sous le nom de Grande Réinitialisation de Klaus Schwab.
Déréglementation du marché européen du gaz
Ce que la Commission européenne et les ministres du gouvernement en Allemagne et dans toute l’UE cachent soigneusement, c’est la transformation qu’ils ont créée dans la manière dont le prix du gaz naturel est déterminé aujourd’hui. Pendant près de deux décennies, la Commission européenne, soutenue par les mégabanques telles que JP MorganChase ou les grands fonds spéculatifs, a commencé à jeter les bases de ce qui est aujourd’hui une déréglementation complète du marché du gaz naturel. Cela a été présenté comme la « libéralisation » du marché du gaz naturel de l’Union européenne. Elle permet désormais aux échanges non réglementés en temps réel sur le marché libre de fixer les prix plutôt que de conclure des contrats à long terme.
À partir de 2010 environ, l’UE a commencé à promouvoir un changement radical des règles de tarification du gaz naturel. Auparavant, la plupart des prix du gaz étaient fixés dans des contrats à long terme pour la livraison par gazoduc. Le principal fournisseur, la société russe Gazprom, approvisionnait l’UE, et plus particulièrement l’Allemagne, en gaz dans le cadre de contrats à long terme indexés sur le prix du pétrole. Jusqu’à ces dernières années, presque aucun gaz n’était importé par des navires GNL. Avec un changement dans les lois américaines pour permettre l’exportation de GNL à partir de l’énorme production de gaz de schiste en 2016, les producteurs de gaz américains ont commencé une expansion majeure de la construction de terminaux d’exportation de GNL. La construction de ces terminaux prend en moyenne 3 à 5 ans. Dans le même temps, la Pologne, la Hollande et d’autres pays de l’UE ont commencé à construire des terminaux d’importation de GNL pour recevoir le GNL de l’étranger.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les géants pétroliers anglo-américains, alors appelés les « Sept Sœurs », sont devenus le premier fournisseur mondial de pétrole et ont créé un monopole mondial sur le prix du pétrole. Comme l’a fait remarquer Henry Kissinger pendant les chocs pétroliers des années 1970, « Contrôlez le pétrole et vous contrôlez des nations entières ». Depuis les années 1980, les banques de Wall Street, dirigées par Goldman Sachs, ont créé un nouveau marché du « pétrole papier », ou commerce à terme et dérivé de futurs barils de pétrole. Cela a créé un énorme casino de profits spéculatifs qui était contrôlé par une poignée de banques géantes à New York et à la City de Londres.
Ces mêmes intérêts financiers puissants travaillent depuis des années à la création d’un marché du « gaz papier » mondialisé similaire, avec des contrats à terme qu’ils pourraient contrôler. La Commission européenne et son programme « Green Deal » visant à « décarboniser » l’économie d’ici 2050, en éliminant les carburants à base de pétrole, de gaz et de charbon, ont fourni le piège idéal qui a conduit à la flambée explosive des prix du gaz dans l’UE depuis 2021. Pour créer ce contrôle du marché « unique », l’UE a fait l’objet de pressions de la part des intérêts mondialistes pour imposer des changements de règles draconiens et de facto illégaux à Gazprom afin de forcer le propriétaire russe de divers réseaux de gazoducs de distribution dans l’UE à les ouvrir au gaz concurrent.
Les grandes banques et les intérêts énergétiques qui contrôlent la politique de l’UE à Bruxelles avaient créé un nouveau système de prix indépendant parallèle aux prix stables à long terme du gaz russe par gazoduc qu’ils ne contrôlaient pas.
En 2019, la série de directives bureaucratiques sur l’énergie de la Commission européenne de Bruxelles a permis aux échanges sur le marché du gaz, entièrement déréglementés, de fixer de facto les prix du gaz naturel dans l’UE, malgré le fait que la Russie restait de loin la principale source d’importation de gaz. Une série de « hubs » de négociation virtuels avaient été créés pour négocier des contrats à terme sur le gaz dans plusieurs pays de l’UE. En 2020, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais était le centre de négociation dominant pour le gaz de l’UE, ce qu’on appelle la référence du gaz de l’UE. Notamment, le TTF est une plateforme virtuelle d’échanges de contrats à terme sur le gaz entre banques et autres investisseurs financiers, « Over-The-Counter ». Cela signifie qu’il est de facto non réglementé, en dehors de tout marché réglementé. Ce point est essentiel pour comprendre le jeu qui se joue aujourd’hui dans l’UE.
En 2021, seulement 20% de toutes les importations de gaz naturel vers l’UE étaient du gaz GNL, dont les prix étaient largement déterminés par les transactions à terme sur le hub TTF, la référence de facto du gaz dans l’UE, détenue par le gouvernement néerlandais, le même gouvernement qui détruit ses fermes pour une réclamation frauduleuse de pollution à l’azote. La plus grande part des importations de gaz européen provenait de la société russe Gazprom, qui fournissait plus de 40% des importations de l’UE en 2021. Ce gaz était acheminé par des contrats à long terme dont le prix était largement inférieur au prix de spéculation actuel du TTF. En 2021, les États de l’UE ont payé une pénalité estimée à environ 30 milliards de dollars de plus pour le gaz naturel que s’ils s’en étaient tenus aux prix indexés sur le pétrole de Gazprom. Les banques ont adoré. L’industrie et les consommateurs américains non. Ce n’est qu’en détruisant le marché du gaz russe dans l’UE que les intérêts financiers et les partisans du Green Deal ont pu créer leur contrôle du marché du GNL.
Fermeture du gazoduc de l’UE
Avec le soutien total de l’UE pour le nouveau marché de gros du gaz, Bruxelles, l’Allemagne et l’OTAN ont commencé à fermer systématiquement les gazoducs stables et à long terme vers l’UE.
Après avoir rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021 en raison de territoires contestés, l’Algérie a annoncé que le gazoduc Maghreb-Europe (MGE), lancé en 1996, cesserait de fonctionner le 31 octobre 2021, date d’expiration de l’accord correspondant.
En septembre 2021, Gazprom a achevé son gazoduc sous-marin Nord Stream 2, d’une valeur de plusieurs milliards de dollars, qui traverse la mer Baltique depuis la Russie jusqu’au nord de l’Allemagne. Ce gazoduc doublera la capacité de Nord Stream 1, qui passera à 110 milliards de mètres cubes par an, ce qui permettra à Gazprom de ne plus subir d’interférences avec les livraisons de gaz via son gazoduc Soyouz qui traverse l’Ukraine. La Commission européenne, soutenue par l’administration Biden, a bloqué l’ouverture du gazoduc par un sabotage bureaucratique. Finalement, le 22 février, le chancelier allemand Scholz a imposé une sanction sur le gazoduc en raison de la reconnaissance par la Russie de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk. Avec la crise gazière croissante depuis, le gouvernement allemand a refusé d’ouvrir Nord Stream 2 malgré le fait qu’il soit terminé.
Puis, le 12 mai 2022, bien que les livraisons de Gazprom au gazoduc Soyouz traversant l’Ukraine n’aient pas été interrompues pendant près de trois mois de conflit, malgré les opérations militaires russes en Ukraine, le régime de Zelensky à Kiev, contrôlé par l’OTAN, a fermé un important gazoduc russe traversant Lougansk, qui acheminait le gaz russe à la fois vers son Ukraine et vers les États de l’UE, déclarant qu’il resterait fermé jusqu’à ce que Kiev obtienne le contrôle total de son système de gazoducs traversant les deux républiques du Donbass. Cette section de la ligne Soyouz ukrainienne a entraîné une réduction d’un tiers du gaz acheminé par Soyouz vers l’UE. Cela n’a certainement pas aidé l’économie de l’UE à un moment où Kiev suppliait ces mêmes pays de l’OTAN de lui fournir davantage d’armes. Soyouz a été ouvert en 1980 sous l’Union soviétique, avec du gaz provenant du champ gazier d’Orenbourg.
Puis vint le gazoduc russe de Jamal, qui traversait la Biélorussie et la Pologne jusqu’en Allemagne. En décembre 2021, deux mois avant le conflit ukrainien, le gouvernement polonais a fermé la partie polonaise du gazoduc, interrompant la livraison de gaz de Gazprom à bas prix en Allemagne et en Pologne. Au lieu de cela, les compagnies gazières polonaises ont acheté du gaz russe dans les entrepôts des compagnies gazières allemandes, via la section polono-allemande du gazoduc Jamal, à un prix plus élevé dans un flux inversé. Les compagnies gazières allemandes ont obtenu leur gaz russe par le biais d’un contrat à long terme pour un prix contractuel très bas et l’ont revendu à la Pologne avec un énorme bénéfice. Cette folie a été délibérément minimisée par le ministre vert de l’économie Habeck, le chancelier Scholz et les médias allemands, bien qu’elle ait entraîné une hausse des prix du gaz allemand et aggravé la crise du gaz en Allemagne. Le gouvernement polonais a refusé de renouveler son contrat gazier avec la Russie et achète son gaz sur le marché libre à des prix nettement plus élevés. En conséquence, il n’y a plus de livraison de gaz russe à l’Allemagne via Jamal.
Enfin, la livraison de gaz via le gazoduc sous-marin Nord Stream 1 a été interrompue en raison de la réparation nécessaire d’une turbine à gaz fabriquée par Siemens. La turbine a été envoyée dans une installation spéciale de Siemens au Canada, où le régime anti-russe de Trudeau l’a retenue pendant des mois avant de la libérer à la demande du gouvernement allemand. Pourtant, ils ont délibérément refusé d’accorder la livraison à son propriétaire russe, mais plutôt à Siemens Allemagne, où elle se trouve, car les gouvernements allemand et canadien refusent d’accorder une exemption de sanctions juridiquement contraignante pour le transfert vers la Russie. Par ce moyen, le gaz de Gazprom à travers Nord Stream 1 est également réduit de façon spectaculaire à 20% de la normale.
En janvier 2020, Gazprom a commencé à envoyer du gaz depuis son gazoduc TurkStream à travers la Turquie, puis vers la Bulgarie et la Hongrie. En mars 2022, la Bulgarie a unilatéralement, avec le soutien de l’OTAN, coupé ses approvisionnements en gaz depuis TurkStream. Le président hongrois Viktor Orban, en revanche, a obtenu de la Russie la poursuite de l’approvisionnement en gaz de TurkStream. En conséquence, la Hongrie ne connaît aujourd’hui aucune crise énergétique et importe du gaz russe par gazoduc à des prix contractuels fixes très bas.
En sanctionnant ou en fermant systématiquement les livraisons de gaz à partir de gazoducs à long terme et à faible coût vers l’UE, les spéculateurs gaziers, via le TTP néerlandais, ont pu profiter de chaque hoquet ou choc énergétique dans le monde, qu’il s’agisse d’une sécheresse record en Chine ou du conflit en Ukraine, ou encore des restrictions à l’exportation aux États-Unis, pour surenchérir les prix de gros du gaz dans l’UE. À la mi-août, le prix à terme au TTP était 1000% plus élevé qu’il y a un an et augmentait quotidiennement.
La folie des prix les plus élevés en Allemagne
Le sabotage délibéré des prix de l’énergie et de l’électricité devient encore plus absurde. Le 28 août, le ministre allemand des Finances Christian Lindner, seul membre du cabinet issu du parti libéral (FDP), a révélé qu’en vertu des termes opaques des mesures complexes de réforme du marché de l’électricité de l’UE, les producteurs d’électricité d’origine solaire ou éolienne reçoivent automatiquement le même prix pour leur électricité « renouvelable » qu’ils vendent aux compagnies d’électricité pour le réseau que le coût le plus élevé, c’est-à-dire le gaz naturel !
Lindner a appelé à une modification « urgente » de la loi allemande sur l’énergie afin de découpler les différents marchés. Le ministre fanatique de l’économie verte, Robert Habeck, a immédiatement répondu que « nous travaillons dur pour trouver un nouveau modèle de marché », mais en avertissant que le gouvernement doit veiller à ne pas trop intervenir : « Nous avons besoin de marchés qui fonctionnent et, en même temps, nous devons fixer les bonnes règles pour que les positions sur le marché ne soient pas abusées. »
En fait, Habeck fait tout pour construire l’agenda vert et éliminer le gaz et le pétrole ainsi que le nucléaire, les seules sources d’énergie fiables à l’heure actuelle. Il refuse d’envisager la réouverture de trois centrales nucléaires fermées il y a un an ou de reconsidérer la fermeture des trois autres en décembre. Alors qu’il déclarait dans une interview à Bloomberg : « Je n’aborderai pas cette question de manière idéologique », il déclarait dans la foulée : « L’énergie nucléaire n’est pas la solution, c’est le problème ». Habeck ainsi que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont déclaré à plusieurs reprises que davantage d’investissements dans l’éolien et le solaire peu fiables était la réponse à une crise du prix du gaz que leurs politiques ont délibérément créée. À tous égards, la crise énergétique suicidaire que traverse l’Europe a été « fabriquée en Allemagne », et non en Russie.
source : New Eastern Outlook
traduction Réseau International
samedi 11 juin 2022
La Commission européenne vient de fixer la politique de la France pour 2022 - François Asselineau
LE CRI DES PEUPLES Poutine révèle les véritables causes de la crise alimentaire mondiale
Source : https://lecridespeuples.fr/2022/06/06/poutine-revele-les-veritables-causes-de-la-crise-alimentaire-mondiale/
Interview avec Rossiya TV, 3 juin 2022.
Le Président a répondu aux questions de Pavel Zarubin de la chaîne de télévision Rossyia 1.
Source : kremlin.ru
Traduction : lecridespeuples.fr
Pavel Zarubin : M. le Président, nous venons de suivre votre rencontre avec le chef du Sénégal, qui est aussi le leader actuel de l’Union africaine. Il a exprimé, et en fait au cours de la semaine dernière, de nombreux pays ont exprimé leur inquiétude, non pas tant au sujet de la crise alimentaire, mais ils craignent une famine à grande échelle parce que les prix mondiaux des denrées alimentaires sont en hausse, tout comme les prix du pétrole et du gaz, Ces questions sont liées.
Naturellement, l’Occident en rend la Russie responsable. Quelle est la situation réelle à ce stade, comment évolue-t-elle ? Et que pensez-vous qu’il va se passer sur les marchés de l’alimentation et de l’énergie ?
Vladimir Poutine : Oui, en effet, nous assistons à des tentatives de faire porter à la Russie la responsabilité de l’évolution du marché alimentaire mondial et des problèmes croissants qui s’y posent. Je dois dire que c’est une autre tentative de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. Mais pourquoi ?
Premièrement, la situation du marché alimentaire mondial ne s’est pas aggravée hier, ni même avec le lancement de l’opération militaire spéciale de la Russie dans le Donbass, en Ukraine.
La situation s’est dégradée en février 2020, pendant les efforts déployés pour contrer la pandémie de coronavirus, alors que l’économie mondiale était à l’arrêt et qu’il fallait la relancer.
Les autorités financières et économiques des États-Unis n’ont rien trouvé de mieux que d’allouer des sommes importantes pour soutenir la population et certaines entreprises et secteurs économiques.
En général, nous avons fait presque la même chose, mais je vous assure que nous avons été beaucoup plus précis, et les résultats sont évidents : nous l’avons fait de manière sélective et avons obtenu les résultats souhaités sans affecter les indicateurs macroéconomiques, notamment la croissance excessive de l’inflation.
La situation était tout à fait différente aux États-Unis. La masse monétaire aux États-Unis a augmenté de 5,9 trillions en moins de deux ans, de février 2020 à la fin de 2021 – une productivité sans précédent des machines à imprimer la monnaie. La masse monétaire totale a augmenté de 38,6 %.
Apparemment, les autorités financières américaines pensaient que le dollar était une monnaie mondiale, et qu’il se répandrait, comme d’habitude, comme les années précédentes, se dissoudrait dans l’économie mondiale, et que les États-Unis ne le ressentiraient même pas. Mais cela ne s’est pas produit, pas cette fois-ci. En fait, les gens décents – et il y en a aux États-Unis –, le secrétaire au Trésor a récemment déclaré qu’ils avaient fait une erreur. Il s’agissait donc d’une erreur commise par les autorités financières et économiques américaines – cela n’a rien à voir avec les actions de la Russie en Ukraine, c’est totalement sans rapport.
Et c’était le premier pas – et un grand pas – vers la situation actuelle défavorable du marché alimentaire, parce que, en premier lieu, les prix des aliments ont immédiatement augmenté, ils ont augmenté. C’est la première raison.
La deuxième raison est la politique à courte vue des pays européens, et surtout la politique de la Commission européenne en matière d’énergie. On voit ce qui se passe là-bas. Personnellement, je pense que de nombreux acteurs politiques aux États-Unis et en Europe ont profité des préoccupations naturelles des gens concernant le climat, le changement climatique, et ils ont commencé à promouvoir cet agenda vert, y compris dans le secteur de l’énergie.
Tout semble aller bien, sauf les recommandations non qualifiées et sans fondement sur ce qu’il faut faire dans le secteur de l’énergie. Les capacités des types d’énergie alternatifs sont surestimées : l’énergie solaire, l’énergie éolienne, tout autre type d’énergie, l’énergie hydrogène – ce sont probablement de bonnes perspectives d’avenir, mais aujourd’hui, elles ne peuvent être produites en quantité suffisante, avec la qualité requise et à des prix acceptables. Et dans le même temps, ils ont commencé à minimiser l’importance des types d’énergie conventionnels, y compris, et surtout, les hydrocarbures.
Quel a été le résultat de tout cela ? Les banques ont cessé d’accorder des prêts parce qu’elles étaient sous pression. Les compagnies d’assurance ont cessé d’assurer les transactions. Les autorités locales ont cessé d’attribuer des parcelles de terrain pour développer la production et ont réduit la construction de transports spéciaux, y compris les pipelines.
Tout cela a entraîné une pénurie d’investissements dans le secteur énergétique mondial et, par conséquent, une hausse des prix. Le vent n’a pas été aussi fort que prévu au cours de l’année écoulée, l’hiver s’est éternisé et les prix ont instantanément grimpé.
Pour couronner le tout, les Européens n’ont pas écouté nos demandes persistantes de préserver les contrats à long terme pour la livraison de gaz naturel aux pays européens. Ils ont commencé à les liquider. Beaucoup sont encore valables, mais ils ont commencé à les réduire. Cela a eu un effet négatif sur le marché européen de l’énergie : les prix ont augmenté. La Russie n’a absolument rien à voir avec cela.
Mais dès que les prix du gaz ont commencé à augmenter, les prix des engrais ont suivi, car le gaz est utilisé pour produire certain de ces engrais.
Tout est interconnecté. Dès que les prix des engrais ont commencé à augmenter, de nombreuses entreprises, y compris dans les pays européens, sont devenues non rentables et ont commencé à fermer leurs portes. La quantité d’engrais sur le marché mondial a chuté et les prix ont grimpé en flèche, à la grande surprise de nombreux politiciens européens.
Cependant, nous les avions prévenus à ce sujet, et cela n’est en aucun cas lié à l’opération militaire russe dans le Donbass. Cela n’a rien à voir avec cela.
Mais lorsque nous avons lancé notre opération, nos soi-disant partenaires européens et américains ont commencé à prendre des mesures qui ont aggravé la situation tant dans le secteur alimentaire que dans la production d’engrais.
À propos, la Russie représente 25 % du marché mondial des engrais. En ce qui concerne les engrais potassiques, Alexander Lukashenko m’a dit ceci – mais nous devrions le vérifier, bien sûr, même si je pense que c’est vrai – en ce qui concerne les engrais potassiques, la Russie et la Biélorussie représentent 45 % du marché mondial. C’est une quantité énorme.
Le rendement des cultures dépend de la quantité d’engrais apportée au sol. Dès qu’il est devenu évident que nos engrais ne seraient pas sur le marché mondial, les prix ont instantanément grimpé, tant pour les engrais que pour les produits alimentaires, car s’il n’y a pas d’engrais, il est impossible de produire la quantité requise de produits agricoles.
Une chose en entraîne une autre, et la Russie n’y est pour rien. Nos partenaires ont eux-mêmes commis une multitude d’erreurs et ils cherchent maintenant un coupable. Bien sûr, la Russie est le candidat le plus approprié à cet égard.
Pavel Zarubin : Par ailleurs, on vient d’apprendre que l’épouse du dirigeant de nos plus grandes entreprises d’engrais a été incluse dans le nouveau train de sanctions européen.
A quoi tout cela va-t-il aboutir selon vous ?
Vladimir Poutine : Cela va aggraver une situation déjà mauvaise.
Les Britanniques et plus tard les Américains – les Anglo-Saxons – ont imposé des sanctions sur nos engrais. Puis, ayant compris ce qui se passait, les Américains ont levé leurs sanctions, mais pas les Européens. Ils me disent eux-mêmes lors de contacts : oui, il faut y penser, il faut faire quelque chose, mais aujourd’hui ils n’ont fait qu’aggraver cette situation.
Cela va aggraver la situation sur le marché mondial des engrais, et donc les perspectives de récoltes seront beaucoup plus modestes, et les prix continueront à monter – c’est tout. C’est une politique absolument myope, erronée, je dirais même tout simplement stupide, qui mène à une impasse.
Pavel Zarubin : Mais la Russie est accusée par de hauts fonctionnaires d’empêcher les céréales qui sont réellement là, dans les ports ukrainiens, de partir.
Vladimir Poutine : Ils bluffent, et je vais vous expliquer pourquoi.
D’abord, il y a des choses objectives, et je vais les mentionner maintenant. Le monde produit environ 800 millions de tonnes de céréales, de blé par an. On nous dit maintenant que l’Ukraine est prête à exporter 20 millions de tonnes. Donc, 20 millions de tonnes sur 800 millions de tonnes, cela représente 2.5 %. Mais si nous partons du fait que le blé ne représente que 20 % de tous les produits alimentaires dans le monde – et c’est le cas, ce ne sont pas nos données, elles proviennent de l’ONU – cela signifie que ces 20 millions de tonnes de blé ukrainien ne représentent que 0.5 %, pratiquement rien. C’est le premier point.
Deuxième point : les 20 millions de tonnes de blé ukrainien sont des exportations potentielles. Aujourd’hui, les organismes officiels américains disent également que l’Ukraine pourrait exporter six millions de tonnes de blé. Selon notre ministère de l’agriculture, le chiffre n’est pas de six mais d’environ cinq millions de tonnes, mais bon, supposons qu’il soit de six, en plus elle pourrait exporter sept millions de tonnes de maïs – c’est le chiffre de notre ministère de l’agriculture. Nous sommes conscients que ce n’est pas beaucoup.
Au cours de l’année agricole 2021-2022, nous exporterons 37 millions de tonnes et, je pense, nous porterons ces exportations à 50 millions de tonnes en 2022-2023. Mais ceci est tout à fait à propos, soit dit en passant.
Quant à l’expédition de céréales ukrainiennes, nous ne l’empêchons pas. Il y a plusieurs façons d’exporter des céréales.
La première : vous pouvez l’expédier via les ports contrôlés par l’Ukraine, principalement dans la mer Noire – Odessa et les ports voisins. Nous n’avons pas miné les approches du port : c’est l’Ukraine qui l’a fait.
J’ai déjà dit à tous nos collègues à de nombreuses reprises : laissez-les déminer les ports et laissez partir les navires chargés de céréales. Nous garantirons leur passage pacifique vers les eaux internationales sans aucun problème. Il n’y a aucun problème. Allez-y.
Ils doivent déminer et relever les navires qu’ils ont coulés exprès en mer Noire pour rendre difficile l’entrée dans les ports du sud de l’Ukraine. Nous sommes prêts à le faire ; nous n’utiliserons pas le processus de déminage pour lancer une attaque depuis la mer. Je l’ai déjà dit. C’est le premier point.
Deuxième voie d’exportation : il existe une autre possibilité, les ports de la mer d’Azov – Berdyansk et Mariupol – sont sous notre contrôle, et nous sommes prêts à assurer une sortie sans problème de ces ports, y compris pour les céréales ukrainiennes exportées. Allez-y, on vous en prie.
Nous travaillons déjà sur le processus de déminage. Nous terminons ce travail – à un moment donné, les troupes ukrainiennes ont posé trois couches de mines. Ce processus touche à sa fin. Nous allons créer la logistique nécessaire. Ce n’est pas un problème, nous le ferons. C’est le deuxième point.
La troisième voie d’exportation est qu’il est possible d’acheminer les céréales d’Ukraine via le Danube et la Roumanie.
La quatrième voie d’exportation est que c’est également possible via la Hongrie.
Et cinquièmement, il est également possible de le faire via la Pologne. Oui, il y a quelques problèmes techniques, car les voies sont de différents écartements et les bogies des roues doivent être changés. Mais cela ne prend que quelques heures, c’est tout.
Enfin, le moyen le plus simple est de transporter des céréales via la Biélorussie. C’est le moyen le plus simple et le moins cher, car de là, il peut être expédié instantanément vers les ports de la Baltique et, plus loin, vers n’importe quel endroit du monde.
Voir notre dossier sur la situation en Ukraine.
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