dimanche 25 janvier 2015

Le drame de Mariupol : bavure ou false flag ? / The drama of Mariupol: smudge or false flag?

Source : http://novorossia.today/le-drame-de-mariupol-bavure-ou-false-flag/


Le drame de Mariupol : bavure ou false flag ?


Propagande, contre propagande et double standard …

Mariupol, le 24 janvier 2015, à 09h15 du matin
Les faits :
- Le 24 janvier matin, les Forces Armées de Novorossiya entament une offensive destinée à libérer la ville de Mariupol occupée par les soudards de Kiev. Cette offensive s’inscrit dans le cadre général des contre-attaques menées par les séparatistes sur l’ensemble du front, suite aux violations du cessez le feu de l’artillerie ukrainienne sur le secteur de Donetsk principalement.
- A 09h15, Alors que des attaques sont réalisées sur les bloc posts tenus a l’entrée de la ville par les forces ukrainiennes, au moins 2 salves de Lance Roquettes Multiples (Grad et Uragan) ont frappé la rue Olimpiska dans le quartier Ordzhonikidzevskyi, à 8 km au Nord Est du Centre de Mariupol.
Le compte rendu des bombardements, le lien :  ICI 
Les dégâts sont importants et les victimes se comptent par dizaines…
- Aussitôt les 2 forces en présence s’accusent mutuellement d’être à l’origine de ces tirs meurtriers ayant frappé une zone résidentielle. La polémique est engagée.
- En fin de journée, alors que le bilan ne cesse de s’alourdir, arrivant à 30 tués et 90 blessés, un premier rapport circonstancier réalisé par les observateurs de l’OSCE définit la responsabilités des tirs incriminés aux séparatistes : Selon l’analyse d’impact, les roquettes Grad provenaient de la direction du nord-est, dans le domaine de Oktyabr (19 km au nord-est de Olimpiiska rue), et les roquettes Uragan de direction de l’est, dans le domaine de Zaichenko (15 km est de Olimpiiska Street), toutes deux contrôlées par la “République populaire de Donetsk” (“RMR”).”
 
L’origine des tirs selon le rapport de l’OSCE
Le rapport circonstanciel, très rapide et succinct de l’OSCE, le lien : ICI
 
 
Le double standard :
Dans ce drame de Mariupol, il est significatif de relever en dehors du duel logique et habituel des propagandes prolongeant les actions de leurs combattants, un double standard flagrant des médias, des autorités représentatives de l’Union Européenne et même des organisations officiellement “Non Gouvernementales” telle que l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) présente sur le front.
Sans remonter aux premiers massacres du mois de février du Maïdan, il est quand même extraordinaire de constater qu’aucune accusation ni même de conclusion a été réalisée par cette même OSCE alors que certains massacres comme celui de Lugansk (2 juin) réalisé par l’aviation de combat ukrainienne ne laisse planer aucun doute quand à l’identité de ses auteurs.
En effet pour rester au mois en cours de Janvier, nous avons assister dans le Donbass à des bombardements massifs sur Donetsk, puis Gorlovka, au massacre du bus de Volnokhava etc… et là, RIEN ! pas d’accusation délivrée par les “experts” de l’OSCE pas même une enquête aboutie, un silence qui en dit long sur leur probité et leur impartialité !!!!
 
Ici à Mariupol quelques heures à peine après les faits, alors que des victimes sont encore en cours d’évacuation et que des combats sont engagés aux abords de la ville, à quelques centaines de mètres du quartier touché par les tirs, ces messieurs nous livrent un premier rapport circonstancier accusateur et sans appel : ce sont les séparatistes responsables des tirs !
Personnellement la hâte de ce rapport bâclé me parait plus que suspecte et révèle l’impartialité de l’OSCE et sa collaboration à la propagande de Kiev…
Pour moi la question demeure : Mariupol : bavure ou false flag ?
 
Mon opinion
En préambule, je tiens a préciser que la véritable enquête étant a mener, avec minutie et neutralité, je me garderai de conclure ici à telle ou telle responsabilité arrêtée, mais a aborder les hypothèses et leurs développements.
L’HYPOTHÈSE D’UNE BAVURE…
Depuis le début du conflit, nous constatons :
- Que les combats se déroulent principalement dans des zones urbaines toujours habitées par la population.
- Que l’usage de l’artillerie est quasi systématique et notamment avec des armes de saturation de zone (LRM).
Sans diminuer la responsabilité des forces en présence sur la ligne de front, il serait miraculeux que des “dommages collatéraux” n’interviennent pas pendant les combats et les tirs d’artillerie. Affirmer le contraire pour l’un ou l’autre des belligérant serait une malhonnêteté intellectuelle, qui pour le coup deviendrait coupable.
Dans le cas de Mariupol, le quartier touché est à moins de 400 mètres de la ligne de front…
L’HYPOTHÈSE D’UN TIR DÉLIBÉRÉ… 
Côté ukrainien, nous sommes habitué depuis le début de l’opération spéciale à des bombardements délibérés depuis Slaviansk jusqu’à Donetsk, réalisés sur les quartiers résidentiels, les infrastructures énergétiques, hospitalières ou scolaires du Donbass. Les témoignages humains et visuels sont innombrables et sans appel, et on peut sans exagération évoquer de la part de Kiev, une intention génocidaire… Et ici le silence de l’OSCE est un aveu éclatant d’une complicité criminelle des organisations occidentales prétendument neutre.
Donc imaginer que le quartier de Ordzhonikidzevskyi ait été la cible de l’artillerie ukrainienne est une possibilité suggéré par la logique de terreur appliquée par l’armée de Kiev.
La question est de savoir : Pourquoi tirer sur la population alors que la ville est attaquée par les séparatistes ?, or c’est dans les conséquences potentielles de l’événement  qu’il faut chercher la réponse éventuelle.
En effet, dans le passé nous avons observé à chaque fois que les combattants ddes putschistes pro-occidentaux de Kiev sont en difficulté, des provocations sont réalisées pour tenter d’inverser le cours de l’Histoire. Ainsi en est-il des tireurs du Maïdan qui font échouer les négociations avec le gouvernement Ianoukovitch, des mensonges concernant une intervention russe, ou de la destruction du Boeing MH17, qui cherchent a provoquer une intervention extérieure salvatrice ou plus récemment les propositions de cessez le feu pour obtenir une trêve réparatrice.
En l’occurrence depuis le début de la semaine, les Forces gouvernementales sont en très grande difficulté, et leurs lignes sont enfoncées progressivement par les unités séparatistes qui depuis la libération de l’aéroport de Donetsk leurs infligent de graves revers et de lourdes pertes..
A QUI PROFITE LE CRIME…
Les forces ukrainiennes du secteur Sud ont été récemment dégarnies en envoyant  sur le front Nord pour tenter de juguler l’hémorragie dans le secteur de Donetsk et Debalcevo et il est probable Mariupol ne résiste pas à une offensive séparatiste.
L’armée de Kiev ne semble plus avoir de réserves opérationnelles et risque même un nouvel effondrement. Les autorités de la Novorossiya ont bien signifié à Kiev qu’elles ne se laisseraient plus berner par des promesses perfides de cessez le feu jamais respecté.
Donc, seule une intervention extérieure de l’OTAN ou de l’ONU pourrait sauver la situation militaire catastrophique de Kiev et stabiliser à nouveau un front qui s’effondre de partout.
Mais il faut que cette intervention soit dirigée contre les républiques de Donetsk et Lugansk, sur le terrain et dans les médias, pour réétudier par exemple la demande de Kiev, initialement refusée, de les qualifier d’ “organisations terroristes”.
Un drame comme celui de Mariupol,  qu’il soit provoqué ou exploité, est justement pour Kiev, un prétexte idéal pour tenter de provoquer une intervention extérieure sous mandat international et “manu militari”, stopper l’offensive des Forces Armées de Novorossiya.
L’accusation hâtive de l’OSCE, le tollé médiatique engagé, les protestations hystériques des occidentaux, en donnant la priorité à l’exploitation politique et partiale du drame plutôt qu’à la recherche honnête de la vérité, sont un outrage fait aux victimes tués par le seul coupable réel : la guerre…
 
A suivre…
Erwan Castel
Mariupol le 24 janvier 2015, 30 morts et 90 blessés…
__________