"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
dimanche 11 mai 2025
samedi 15 février 2025
mercredi 28 février 2024
Non au Nouveau Ministère de la Censure - Appel/pétition de Tocsin à relayer !
NON au nouveau Ministère de la Censure !
Merci de votre signature !

Madame, Monsieur,
Merci de tout cœur d’avoir signé l’appel pour dire NON au nouveau Ministère de la Censure et sauver la liberté d’expression en France !
Viginum et la volonté de fichage des citoyens est un risque mortel pour notre démocratie. Il est SCANDALEUX que le gouvernement prétende nous mettre cette muselière au nom même de la liberté d’expression !
Il est URGENT d’agir avant qu’ils puissent définitivement nous faire taire !
Alors relayez vite l’appel du TOCSIN et cette pétition sur Facebook et vos réseaux grâce au bouton ci-dessous !

- ⇒ Partagez cette pétition sur Facebook grâce au bouton ci-dessus !
- ⇒ Faites circuler notre grande mobilisation nationale en relayant l’appel du Tocsin par email à vos proches, vos amis et vos familles :
https://www.tocsin-media.fr/stop-censure/ - ⇒ Et parlez-en autour de vous !
Avec tout mon dévouement,
Guy de La Fortelle
Co-fondateur de Tocsin
mardi 27 février 2024
La matinale 28/02 : Émission spéciale : Libertés en danger !!
ALERTE ROUGE : le cauchemar d’Orwell en passe de devenir réalité ! Si nous ne faisons rien, toutes les opinions libres seront définitivement bannies en France.
SIGNEZ NOTRE GRANDE PÉTITION CONTRE LE NOUVEAU MINISTÈRE DE LA CENSURE EN FRANCE : https://www.tocsin-media.fr/stop-cens...
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Tous les jours dès 7H30, retrouvez Clémence Houdiakova pour une matinale sans concession sur l'actualité !
Au menu :
00:00 : Introduction et édito
00:03:00 : La dictature passe à l’ouest !
🔷 Adina de Souzy
Artiste peintre, restauratrice de tableaux, a vécu son enfance dans la Roumanie communiste du dictateur Ceaucescu.
Auteur de “Une dictature nommée démocratie : Chronique de la Covidofolie” (Talma studios)
🔷 Slobodan Despot
Créateur du site Antipress, écrivain :
« Le Miel » aux éditions Gallimard
« Le Rayon bleu » aux éditions Gallimard
00:50:00 : La chronique d’Alexandre Cuignache d’Apreval
01:00:00 : La pensée totalitaire en lien avec les déclarations médiatiques sur la guerre.
🔷 Avec Ariane Bilheran
Ancienne Élève de l'École Normale Supérieure (Ulm), Philosophe
Psychologue clinicienne, Docteur en Psychopathologie,
Auteur dernièrement de “Psychopathologie du totalitarisme” (éditions Guy Trédaniel)
🔷Et Maître Virginie de Araujo-Recchia
Avocate au Barreau de Paris
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SIGNEZ NOTRE GRANDE PÉTITION CONTRE LE NOUVEAU MINISTÈRE DE LA CENSURE EN FRANCE : https://www.tocsin-media.fr/stop-cens...
vendredi 16 février 2024
jeudi 9 novembre 2023
Comment nous avons basculé dans le totalitarisme - Ariane Bilheran
Comment nous avons basculé dans le totalitarisme - Ariane Bilheran Comment nous avons basculé dans le totalitarisme 🔷 Avec Ariane Bilheran Philosophe, psychologue, Docteur en psychopathologie Auteur de Le débat interdit (Guy Tredaniel) Pour nous soutenir : https://www.tocsin-media.fr/soutien www.tocsin-media.fr
mardi 30 mai 2023
dimanche 26 mars 2023
Sidaction et totalitarisme
► Soutiens mon travail et mon indépendance : https://www.jeremie-mercier.com/donner/
Alors que chaque jour, la France sombre un peu plus dans le totalitarisme (le faux prétexte actuel est le maintien de l'ordre dans le cadre de la contestation de la réforme des retraites et des projets de méga-bassines), le Sidaction, grand-messe médiatique célébrant les mensonges autour du "SIDA" revient à l'assaut, essayant de convaincre le chaland de rejoindre la secte apocalyptique sidaïste. Et en même temps, les lois les plus effrayantes de contrôle sont votées par les "élus de la République", dans un silence assourdissant : ► https://www.laquadrature.net/2023/03/...
Comme toujours, l'esprit critique est indispensable pour ne pas tomber dans les pièges tendus par le régime totalitaire et ses laquais. Note à soi-même, ils utilisent toujours les bonnes intentions et les bons sentiments pour arriver à leurs fins.
► Reprends le pouvoir sur ta santé : https://www.jeremie-mercier.com
► Rejoins mon canal Telegram pour contourner la censure : https://t.me/DeconfineTaSante
vendredi 17 mars 2023
mercredi 24 août 2022
dimanche 7 août 2022
Perspectives de totalitarisme
source : https://www.dedefensa.org/article/perspectives-de-totalitarisme
• Description de la crise totale où nous sommes engagés, et dont la logique semble conduire au totalitarisme. • Mais comment installer le totalitarisme quand on est aussi incompétents ? • Contribution : dde.org et Alastair Crooke.
Dans un long texte où l’on trouve cités le Daily Telegraph dans un commentaire apocalyptique, Lewis Carroll, Jean-Jacques Rousseau, H.G. Wells, Bertrand Russell, W.B. Yeats, Alain Besançon, l’excellent chroniqueur et formidable analyste Alastair Crooke dresse un tableau tragique de la situation de notre-civilisation. Le thème principal en est l’hypothèse irrésistible de la montée d’un totalitarisme qui semble la seule “issue de secours” des élites mondiales de la globalisation, élites-Système plongées dans les effets de leurs erreurs sans nombre comme produit catastrophique de leur détachement de la vérité-du-monde (la vérité-de-situation d’une tragédie-bouffe à l’échelle cosmique) ; mais “issue de secours” dont on devrait vite convenir qu’il faut la voir comme une voie sans issue, en forme d’impasse et de cul-de-sac à la fois pour bien verrouiller l’inefficacité, l’incapacité et la monstrueuse incompétence des susdites “élites-Système”.
Effectivement, dans ces situations de crise totale, l’évolution vers le totalitarisme semble la seule perspective. Le cas s’est déjà produit dans l’histoire, mais sous une forme radicalement différente de celle qui menace aujourd’hui. Jusqu’alors, les totalitarismes naissaient de l’attaque, brutale (“coup”, révolution), ou d’une accession d’apparence légale mais de partis authentiquement révolutionnaires et affichant leur volonté totalitariste, – cela faisant justement leur succès. Dans tous les cas, le totalitarisme venait d’en-dehors du système en place, même si avec diverses complicités internes bien sûr ; l’on peut même dire que cette origine d’“en-dehors” constituait un des fondements de son affirmation totalitaire, et paradoxalement une des conditions du succès de sa mise en place.
Aujourd’hui, ce que nous décrit Crooke selon une analyse qui rencontre de plus en plus d’adeptes, et cela concernant les pays du bloc-BAO, c’est un régime qui se définit comme libéral, progressiste, démocratique, etc., dérivant nécessairement à grande vitesse en raison de la pression d’événements extrêmement rapides, et donc vers un autoritarisme habillé de quelques douceurs & friandises, – “autoritarisme-soft”, “autoritarisme-light”, etc.
C’est à ce point, à notre sens, qu’apparaît une énigme : comment un régime qui se prétend démocratique et libéral, et qui est obligé de produire certaines conditions justifiant cette prétention, notamment du point de vue de la liberté de l’expression, et encore plus dans une époque où la communication est d’une puissance si prodigieuse et d’un accès si universel par un nombre considérable de moyens, – comment se régime peut-il devenir totalitaire, – même “soft”, même “light” ? On répondra aussitôt : le mensonge, bien entendu... Mais nous vivons d’ores et déjà en régime maximal de mensonges, depuis si longtemps, certainement avec une intensité qui peut difficilement être dépassée, depuis 9/11, l’Irak, les guerres diverses, l’Ukraine-2014, le Covid, l’Ukraine-2022, etc., – et nous en sommes toujours dans une disposition où l’on annonce le totalitarisme pour demain, comme solution désespérée, où la crise ne cesse de s’aggraver, absolument hors de contrôle d’un personnel-Système d’une extraordinaire incompétence, dont aucun, absolument aucun régime totalitaire ne voudrait jamais !...
Enfin, nous sommes, dans ces domaines essentiels de la communication, de la perception autorisée, de la manipulation des psychologies, en situation de totalitarisme, et pourtant la crise ne cesse de croître, les menaces de désordre de s’amonceler et de s’aggraver, etc. C’est d’ailleurs une des approches paradoxales les plus remarquables : ce sont bien les menaces de désordre eux-mêmes issus d’une situation absolument totalitaire dans sa substance même, qui justifient, qui appellent les prévisions d’une évolution totalitaire ! Comment faire plus totalitaire quelque chose qui est d’ores et déjà totalitaire si complètement mais qui l’est si mal du point de vue de la technique politique ?! Comment un système aussi dépravé, aussi inefficace, aussi aveugle, aussi corrompu psychologiquement que vénalement pourrait-il parvenir à une telle efficacité de contrainte et de contrôle que ce que demande le totalitarisme ?
Il faut répéter les mots que cite Alastair Crooke, qui décrivent la situation présente, car ces mots viennent d’un des établissements-fanion du Système, un outil fondamental de ce qui devrait devenir le régime totalitaire “souhaité”... Comment les gens et les groupes ainsi décrits par un connaisseur qui est des leurs, peuvent-ils espérer remporter cette folle transformation en un totalitarisme dont l’une des spécifications premières doit être l’efficacité de l’exécution selon une perception totalement réaliste de la situation ?
« C'est l'été avant la tempête. Ne vous y trompez pas, avec les prix de l'énergie qui vont atteindre des sommets sans précédent, nous nous approchons de l'un des plus grands séismes géopolitiques depuis des décennies. Les convulsions qui s'ensuivront seront probablement d'un ordre de grandeur bien supérieur à celles qui ont suivi le krach financier de 2008, qui a déclenché des protestations dont le point culminant a été le mouvement Occupy et le printemps arabe....
» Le carnage est déjà arrivé dans le monde en développement, avec des coupures de courant de Cuba à l'Afrique du Sud. Le Sri Lanka n'est qu'un exemple parmi une cascade de pays à faible revenu où les dirigeants risquent d'être chassés du pouvoir dans un feu d'artifice ignominieux de sécheresses pétrolières et de défauts de remboursement de prêts.
» Mais l'Occident ne va pas échapper à cet Armageddon. En fait, à bien des égards, il semble même en être l'épicentre - et la Grande-Bretagne serait son Ground Zero. En Europe et en Amérique, un système d'élite technocratique construit sur la mythologie et la complaisance s'effondre. Sa fable fondatrice - qui prophétisait l'enrôlement glorieux des États-nations dans le gouvernement mondial et les chaînes d'approvisionnement - s'est métastasée en une parabole des périls de la mondialisation.
"» Cette fois, les élites ne peuvent pas se soustraire à la responsabilité des conséquences de leurs erreurs fatales... Pour dire les choses simplement, le roi est nu : l'Establishment n'a tout simplement pas de message pour les électeurs face aux difficultés. La seule vision de l'avenir qu'il peut évoquer est celle du Net-Zero, – un programme dystopique qui porte à de nouveaux sommets la politique sacrificielle de l'austérité et la financiarisation de l'économie mondiale. Mais il s'agit d'un programme parfaitement logique pour une élite qui n'est plus en phase avec le monde réel. »
Lisez donc ce portrait formidable, presque comme une fresque surhumaine, que trace Alastair Crooke de notre situation présente, au bord de l’abîme, dégringolant dans l’abîme, disparaissant dans ce trou noir sans fond que nous avons nous-mêmes creusé, et que même nous continuons à creuser au long de la chute comme si nous voulions que cette chute soit encore plus profonde, plus éperdue, plus enfouie, creusant au fond comme l’on fait pour une chute sans fond... Nous sommes tellement mauvais, tellement nuls, tellement transparents par absence de substance, qu’il nous paraît extrêmement difficile que nous puissions jamais arriver, dans cet océan chaotique de désordre, à parvenir à imposer l’ordre immonde, – mais ordre tout de même, – du totalitarisme...
Lisez le texte d’Alastair Crooke (“Conflicts Forum’s Weekly Comment”) en date du 5 août 2022
dde.org
mardi 12 juillet 2022
Guerre et totalitarisme
Jérémie Mercier
mercredi 6 juillet 2022
Wallonie : Décret pandémie, le totalitarisme d'État en marche
Vidéo ici
Kairos Presse
@Kairospresse
Le « décret pandémie » wallon, modifiant le Code wallon de l’Action sociale et de la Santé en ce qui concerne la promotion de la santé et la prévention, aura été voté dans le plus grand silence le 03 février 2022. Pourtant, les droits qu’il octroie associé au flou de nombreux de ces articles signe la possibilité totalitaire de l’expression du pouvoir. Quelques extraits: « Les inspecteurs d’hygiène régionaux, les médecins ou les infirmiers visés au paragraphe 1er ont le droit de s’introduire en tout lieu ayant été fréquenté par la ou les personnes atteintes d’une maladie infectieuse ou par les animaux contaminés ou suspectés de l’être » (…) « Les inspecteurs d’hygiène régionaux, les médecins ou les infirmiers visés au paragraphe 1er ordonnent si nécessaire l’isolement, le traitement et, si nécessaire, la mise à mort et l’incinération d’animaux contaminés ou suspects de l’être » (…) « Les inspecteurs d’hygiène régionaux, les médecins ou les infirmiers visés au paragraphe 1er ordonnent si nécessaire l’isolement des personnes contaminées ou susceptibles d’avoir été contaminées, pour une période qui ne dépasse pas celle de leur contagiosité. Cet isolement s’effectue, selon les circonstances :
a) au sein d’un service hospitalier pertinent au vu de la situation sanitaire donnée et identifié par la décision d’isolement adoptée par le médecin de l’Agence en charge de la surveillance des maladies infectieuses à la suite d’une concertation avec l’hôpital concerné;
b) à domicile;
c) dans un autre lieu approprié à cet effet.
Au vu de la dramatique gestion par les pouvoirs publics du Covid-19, de la censure et des mensonges sur l’absence de traitements, le taux de mortalité, la saturation des hôpitaux, l’efficacité des vaccins, ce décret ne ferait qu’entériner la fabrique du faux et donnerait encore plus de pouvoirs à des gouvernements criminels.
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lundi 6 juin 2022
2022 Ariane Bilheran et Slobodan Despot sur la Chaîne Humaine - Penser le totalitarisme
Ariane Bilheran Officiel
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mardi 1 février 2022
dimanche 26 décembre 2021
Totalitarisme sanitaire avant 3ème guerre mondiale - Politique & Eco n°324 avec Valérie Bugault
Valérie Bugault
lundi 13 décembre 2021
Enki Bilal : « D’ici 4 ou 5 ans, l’imaginaire sera l’ennemi public numéro un »
« Avec la rupture numérique actuelle, je crois que nous sommes plus proches de Matrix que de Brazil ! »
« La planète sera notre juge de paix »
« C’est bel et bien une dictature culturelle qui se met en place ! »
« Il faut jouir d’une liberté absolue, une liberté pure »
« Toujours viser la complexité : cette ambition doit être la boussole de l’humanité »
« La science-fiction donne des clés de compréhension incroyables »
« Avec la rupture numérique actuelle, je crois que nous sommes plus proches de Matrix que de Brazil ! »
« (…) En parlant de cette toile numérique, cela me fait penser aux visions exposées dans deux films. D’un côté, il y a Brazil de Terry Gilliam, et de l’autre Matrix des Wachowski. Le premier se déroule dans une ambiance orwellienne totalitaire où tout est parfaitement huilé. Sauf qu’un jour, le système déraille à cause de la chute malencontreuse d’un insecte dans l’imprimante de l’ordinateur central du Service des recoupements. Il faut noter ici qu’il s’agit d’une machine mécanique et non numérique. Ce grain de sable remet en cause l’ordre établi car au lieu de se lancer à la poursuite d’Archibald Tuttle, un dissident au régime, la police arrête un innocent, Archibald Buttle. D’une certaine manière, c’est un peu le monde ancien où il y avait cette volonté de tout contrôler et peut-être la capacité de le faire.
Au contraire, Matrix repose tout entier sur la logique même d’une accélération constante. Une matrice virtuelle existe en effet, parallèlement à notre monde et permet d’asservir les êtres humains. Avec la rupture numérique actuelle, je crois que nous sommes plus proches de Matrix que de Brazil ! Non seulement nous ne parvenons pas à ralentir, encore moins à marquer des temps de pause, mais il faut également prendre conscience de la puissance du numérique, cette machine-là ne se grippe pas. Et puis, il y a ce que nous voyons mais également des forces invisibles qui sont à l’œuvre, par exemple toutes celles qui pullulent sur le Darknet.
Je considère ainsi que ceux qui cherchent à réaliser des comparaisons avec des situations passées se trompent. L’ampleur et la déflagration du choc numérique requièrent de nouveaux outils d’analyse, il faut changer de logiciel. Certes, il existera toujours une rhétorique réactionnaire qui ne voudra pas de cette révolution… mais ses partisans sont ceux qui vont être éjectés les premiers. Ils le sont déjà d’ailleurs. Nous n’avons pas d’autre choix que de faire confiance à ce nouveau chemin numérique, pour le meilleur comme pour le pire. Qui peut raisonnablement croire qu’il est aujourd’hui possible de stopper cette dynamique ? »
© Casterman
« La planète sera notre juge de paix »
« Je préfère le terme de planétologie à celui d’écologie car il dit plus immédiatement encore le défi auquel nous faisons face et la posture au monde que nous devrions adopter : la défense de la planète tout entière. La planétologie, c’est pour moi l’idée selon laquelle la planète doit être l’étalon avec lequel on juge toute idée ou action. (…) La planète sera notre juge de paix. C’est pourquoi la planétologie est avant tout humaine, au sens où les sujets de la pollution, de l’extinction massive d’espèces animales ou du dérèglement climatique doivent nous prendre aux tripes. Ce n’est pas parce que ces phénomènes se produisent à l’autre bout du monde ou ignorent les frontières qu’ils ne sont pas de notre responsabilité.
Je crois d’ailleurs que la planétologie devrait être un enseignement scolaire obligatoire dès le plus jeune âge. Il faut développer ce lien à la nature et le renforcer sans cesse pour l’endurcir. Allez tiens, un peu d’utopie ! Imaginons que dans un futur proche je sois le ministre de l’Éducation de tous les pays, ce qui sous-entend déjà qu’il y aurait un gouvernement mondial. Ma première mesure serait de rendre la planétologie obligatoire à l’école. Ce cours aurait pour objectif d’expliquer ce qu’est la planète Terre. Les professeurs montreraient aux élèves sa petitesse et sa fragilité dans le cosmos qui nous entoure. Ils leur diraient que c’est notre unique lieu de vie, que si nous la détruisons, il n’y a pas de plan B. Ils partageraient cette leçon que la planète est notre maison, la seule que nous ayons. Et puis, peut-être que pour les plus chanceux, grâce à un fou comme Elon Musk qui sera encore là, probablement avec une barbe blanche, ils pourraient faire un tour de la Terre pour mieux apprécier l’offrande qu’elle nous fait, celle de nous accueillir, de nous tolérer. (…)
La planétologie est une relation viscérale au monde qui nous entoure. (…) Tant que nous n’aurons pas cette idée chevillée au corps, dans nos pensées et nos actions, il sera très difficile de s’en sortir. »
© Casterman
« C’est bel et bien une dictature culturelle qui se met en place ! »
« Quand je vois toutes les actions menées au nom de la cancel culture, j’ai peur. J’ai peur car je n’oublie pas que lorsqu’une dictature arrive au pouvoir, la première chose qu’elle fait, c’est d’écarter certain·e·s écrivain·e·s et artistes ou de choisir quelles sont les œuvres autorisées et quelles sont celles à éliminer. Or, ce qui est nouveau c’est que cette fois-ci, ce n’est pas nécessairement le gouvernement politique en place qui agit en ce sens, en tout cas pas en France. Ce sont certaines personnes et certaines communautés qui jouent aujourd’hui ce rôle. (…)
Au rythme auquel vont les choses, je m’attends, d’ici quatre ou cinq ans, à vivre dans une société où les imaginaires seront fortement proscrits. L’imaginaire sera l’ennemi public numéro un. Il faut dire que c’est un suspect idéal puisqu’il est le garant de la liberté, du vagabondage, de l’irrévérence et de l’autonomie intellectuelle. Or, quand la volonté est celle d’un contrôle strict, voire d’une imposition coercitive d’idées ou de croyances, alors ces valeurs doivent disparaître au plus vite. En toute honnêteté, si je devais attendre le retour d’une dictature, j’aurais imaginé que celle-ci soit politique ou économique. Je me suis lamentablement trompé, c’est bel et bien une dictature culturelle qui se met en place !
De façon corollaire, la mémoire est également en grand danger. D’ailleurs, il n’y a aujourd’hui plus aucun devoir de mémoire car la cancel culture fait un tri de la mémoire des hommes… et des femmes, bien sûr. Au nom de quel principe faudrait-il garder tel souvenir plutôt qu’un autre ? Toute mémoire n’est pas reluisante et ne nous présente pas sous notre meilleur visage, mais je crois qu’il faut apprendre à regarder en face ce que nous avons fait et ce que nous sommes. Vouloir « gommer » est très dangereux. Quand je vois les débats pour savoir quelle statue il faudrait déboulonner et au nom de quoi, c’est ubuesque ! (…)
Nous ne devons pas oublier notre passé, il faut l’interroger et y revenir constamment. Je dirais même qu’il faut encore croire qu’il peut nous apprendre des choses sur aujourd’hui et demain. C’est un combat qui commence maintenant pour sauver notre culture. »
© Casterman
« Il faut jouir d’une liberté absolue, une liberté pure »
« Pour être le monde, il faut jouir d’une liberté absolue, une liberté pure. C’est la seule façon à mes yeux d’avoir une vision, c’est-à-dire de proposer une grammaire du monde, avec ses règles et ses exceptions. Cette démarche est inattaquable. Bien sûr, mes albums de bande dessinée peuvent tomber des mains de certaines personnes. Le lecteur peut détester ce que je fais, ou au contraire adorer, mais en aucun cas dire c’est bien ou c’est mal. (…) Mon indépendance est tout ce que j’ai de plus cher, la chose à défendre coûte que coûte. L’indépendance c’est être capable de penser par soi-même, de s’arrêter sur un sujet et de se demander ce que l’on en pense, véritablement. Aujourd’hui, avec le flux ininterrompu d’informations qui ne cesse de circuler, la tâche est ardue. Il faut éviter de penser par procuration. (…)
Le meurtre de Samuel Paty est un traumatisme d’une immense violence. Un traumatisme qui risque de se répéter, malheureusement. Je ne suis pas un dessinateur comme ceux de Charlie Hebdo ou Hara-Kiri mais je suis leur frère. J’admire ce qu’ils font. Cette irrévérence noble. Ce talent pour tordre l’actualité, pour la violenter, je dirais même pour la violer parfois. Ce sont des compagnons de l’audace, de l’humour gras, des blagues foireuses. On peut trouver que ce n’est pas toujours bon mais c’est la loi du genre, c’est salubre, et il y a de la vie dans ce qu’ils font. À travers cet événement, c’est donc toute la liberté d’expression qui est en sursis. Un combat de tant de siècles…
Je pense véritablement que selon la réponse que nous formulons face à une telle attaque, nous faisons un choix de civilisation. D’un côté, ceux qui veulent museler cette liberté d’expression, qu’importe au nom de quelles idéologies, religions ou desseins politiques. De l’autre, ceux qui veulent la défendre comme ce qu’ils ont de plus cher. La fracture est là et elle est en train de scinder notre monde. Alors, comme tous ceux qui les soutiennent, je dis à Charlie Hebdo de continuer tous azimuts car ils expriment une vitalité qui doit demeurer indestructible. Nous ne devons pas baisser la garde et reculer. Nous sommes du côté de la vie ! »
© Casterman
« Toujours viser la complexité : cette ambition doit être la boussole de l’humanité »
« Modestement, je dirais qu’il faut combattre la pensée simpliste (…) et toujours viser la complexité. L’ambition peut être modeste mais elle doit être la boussole de l’humanité. C’est la raison pour laquelle mes œuvres font la part belle à l’hybridation, à la transformation et aux relations entre le passé, le présent et l’avenir. J’essaie de montrer les intrications et les enchevêtrements entre les choses. C’est une lutte permanente et non un état que l’on atteint à un moment donné.
C’est d’ailleurs ainsi que je conçois mon rôle en tant qu’artiste, en prenant en compte cette complexité et en adoptant une vision globale sur le monde. Disons que je ne m’assigne pas cette tâche précisément mais je pense que l’artiste est le monde s’il parvient à faire cela. Il s’exprime en son nom bien sûr mais il le fait aussi au nom du grand mystère de la vie, des premières origines aux contrées lointaines du futur en passant par tous les événements que nous vivons, ici et maintenant. C’est une conscience que je garde toujours en moi. Et je me rends compte que l’os que j’ai envie de ronger c’est celui du monde, dans sa complexité et dans sa globalité. Difficile de dire pourquoi et d’où cela vient. Je me souviens que ma fascination pour H. P. Lovecraft est par exemple liée à la cosmogonie et à la cosmologie qu’il a su développer. (…)
Toute ma démarche est un combat contre une pensée et une conception du monde qui seraient simplistes et binaires. D’ailleurs, je ne crois pas à l’atteinte de vérités uniques et immuables. Ainsi, dans mes œuvres, tout est une question de nuances, de fausses pistes, de faux-semblants, d’illusions. Je peins la complexité, seule façon d’essayer de comprendre le monde, ce qui nous arrive, et peut-être qui nous sommes vraiment.
Cette idée d’embrasser la complexité est peut-être une forme d’éthique que je me suis forgée moi-même, je ne sais pas… Ce qui est certain c’est que je n’aime pas chez l’humain la malhonnêteté intellectuelle, cette disposition de l’intelligence à masquer les choses plutôt qu’à essayer de les comprendre. Pour prendre un exemple trivial, je déteste le questionnaire de Proust. Je déteste ce genre d’artifices qui simplifient la pensée à outrance. Encore une fois, aujourd’hui j’ai le sentiment que le réductionnisme intellectuel s’impose partout, cela fait des ravages. Cela ne veut pas dire que tout ce que j’avance est la vérité mais j’essaie de faire honneur à notre intellect en m’efforçant de réfléchir au monde qui se présente à moi. »
© Casterman
« La science-fiction donne des clés de compréhension incroyables »
« L’éducation doit l’emporter sur tout. Une éducation universelle pour tous dès le plus jeune âge, non sectaire, non obscurantiste. Donc, exit les religions. Qu’elles restent dans les sphères privées. C’est la priorité des priorités, cela l’a toujours été mais je crois que nous l’avons un peu oublié aujourd’hui. En développant cette exigence de l’ouverture sur le monde, de l’humain, du respect de la nature, tout deviendrait ensuite beaucoup plus facile.
J’ai toujours défendu la création artistique et en particulier la science-fiction. Je suis désolé de le dire mais pour moi certains textes de science-fiction dépassent largement des œuvres adoubées par la « culture officielle ». Je le dis et je l’assume ! (…) Imagine un peu un professeur de français qui aurait compris que les enjeux à venir ont des réponses pertinentes chez Asimov, Lovecraft, Philip K. Dick, H. G. Wells ou aujourd’hui Damasio, et qui mettrait ces textes au programme plutôt que Hugo, Proust ou Zola…
On a souvent considéré que la science-fiction n’était pas à la hauteur du monde culturel, or aujourd’hui, on voit les clés de compréhension incroyables qu’elle donne. Pour moi, cette littérature est une façon pertinente de regarder le monde, de penser ce qui nous arrive. J’ajoute même que je suis convaincu que la science-fiction permet de porter un regard acéré sur le monde, un regard politique, au sens où elle a les deux pieds ancrés dans le réel à tel point que parfois celui-ci nous revient à la figure ! »
jeudi 2 décembre 2021
Primum non nocere
En 2016, lors de sa première campagne présidentielle, le Président français, Emmanuel Macron avait expliqué qu’il était pour une société écologique mais pas pour une société amish. Il affirmait cela alors que ses opposants politiques à gauche lui reprochaient son soutien au diesel. (1)
Il a repris cette image quatre ans plus tard, à propos de la 5G. En septembre 2020, devant un parterre de patrons du numérique ravis, il a alors affirmé :
«Oui, la France va prendre le tournant de la 5G parce que c'est le tournant de l'innovation. (...) J'entends beaucoup de voix qui s'élèvent pour nous expliquer qu'il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile !» (2)
Lors de ce discours, le Président Macron a, par ailleurs, écarté l’idée de mettre en place un moratoire sur la 5G, comme le demandaient certaines associations environnementales. Les écologistes ont réagi avec humour à cette affirmation. Ils se sont fait appeler “les Amish de la Terre” avant d’aller manifester avec des bougies devant le palais de l’Elysée. (3)
Pour autant, au-delà de la “petite pique” relevée par les journalistes ou du mépris affiché par le Président de la République, il faut voir dans cette opposition constante entre société amish et société du progrès, un véritable programme politique. Il s’agit d’un révélateur de la pensée d’une partie des élites mondialisées de notre époque. Ne vous y trompez pas, cette politique est en train d’être déployée en Occident.
De l’humanisme au transhumanisme
Le Président de la République se décrit comme un progressiste. C’est une conviction profonde. Il y a eu les progrès techniques du XXe siècle dont le diesel. Il y a maintenant la 5G, l’intelligence artificielle et les vaccins. Il y aura les villes connectées, la reconnaissance faciale et le contrôle social pour le bonheur de tous. Il y aura ensuite, la fin de la mort et la conquête spatiale. C’est exactement le projet transhumaniste.
Cette vision de l’homme a été décrite par Ray Kurtzveil, ingénieur en chef chez Google dans le livre Humanité 2.0 (4) ou encore par Yuval Noah dans Sapiens. (5) Ce dernier livre a été un best seller mondial. Ces idées séduisent le monde. Elles fédèrent de nombreux adeptes à commencer, en France, par le Dr Laurent Alexandre pour qui la société se divise entre les inutiles, comme les gilets jaunes et les “dieux” qui acceptent d’être “augmentés”.(6)
Ce mouvement tire ses racines de l’humanisme profane. À la Renaissance et aux temps des Lumières les penseurs ont voulu changer l’homme grâce à l’éducation, la culture et le droit. Ils croyaient en l’apparition d’un homme nouveau. (7)
Aujourd’hui, l’idée est la même. Toutefois, c’est par la technique, notamment grâce à l’intelligence artificielle, que les transhumanistes espèrent améliorer l’espèce humaine. Pour Ray Kurzweil, les machines deviennent de plus en plus intelligentes au point de pouvoir penser tandis que les hommes s’augmentent grâce aux machines. Il imagine une société où les deux “espèces” pourraient cohabiter avec des cyborgs, des chimères et d’autres hybrides dignes de frankensteins. (8)
Un cyborg est un organisme cybernétique, c’est un être humain sur lequel ont été greffé d’autres éléments : un membre en métal, de l’électronique, et pourquoi pas des ports USB… Ce sont les androïdes des bandes dessinées que les scientifiques d’aujourd’hui ne sont pas loin de pouvoir créer. (9) Une chimère est un organisme vivant issu d’une hybridation entre différents génotypes. (10)
Avec ses manipulations génétiques, électroniques et informatiques, les transhumanistes espèrent obtenir le rallongement de la vie, l’élimination des maladies et à terme de la mort, l’élimination de la souffrance et l’augmentation des capacités intellectuelles, physiques, sensorielles et émotionnelles des hommes. (7)
Pour eux, les questions du moment sont : Jusqu'où peut-on repousser les limites du corps humain ? L’homme va t’il disparaître s’il ne s’augmente pas ? L’être humain peut-il faire l’amour à un robot ? (12)
La chirurgie génétique change la donne
La révolution numérique opérée depuis les années 2000 est avant tout une histoire de données et de prédictions. On a réuni dans de grands centres informatiques des masses d’information sur le passé des hommes afin de prédire leur futur. C’est pour l’essentiel un grand jeu de probabilités.
Dans le même temps, les connaissances en matière de génétique se sont considérablement accrues avec le séquençage complet du génome humain qui a été achevé en avril 2003 par deux équipes de scientifiques concurrentes. (13) Cela fait presque 20 ans.
Et en l’état actuel des connaissances scientifiques, il est possible d’intervenir sur ce génome. C’est ce que fait naturellement l’évolution au fil des générations. Mais il est désormais possible d’avoir recours à de la chirurgie génétique. On change alors l’information contenue dans le génome. Cela peut se faire grâce à différentes technologies. La plus connue ou citée est le CRISPR cas 9. (7,13) Elle permet de travailler sur votre génome comme l’on travaillerait sur un document Word. Il suffit de changer les lettres du code génétique (G,A,T,C) pour modifier votre génome.
Deux types de modifications peuvent être apportées. Elles sont :
correctives s’il s’agit de modifier une anomalie ou une erreur de codage.
mélioratives s’il s’agit d’augmenter une performance par exemple enzymatique. (7)
La première relève du soin. Elle sera utile en cas de problème génétique ou même de cancer. Par exemple, il sera possible d’ici quelques années de corriger la moelle osseuse d’un patient atteint d’un myélome. Cela évitera les difficultés liées aux greffes.
La deuxième relève de l’amélioration des capacités de l’organisme vivant. C’est quelque chose qui se pratique déjà en laboratoire sur des animaux mais aussi sur des cellules humaines. (7)
Allez-vous devenir post-humain ?
Ce type de chirurgie génétique intéresse directement les transhumanistes. Ils espèrent ainsi créer une nouvelle “espèce” d’homme, celle qui viendrait après Homo sapiens. Le livre de Harari sonne comme le testament d’une vieille famille. Place désormais à l’homme augmenté dont la génétique aura été optimisée.
Pour les transhumanistes, la chirurgie génétique, associée à la médecine prédictive, devrait permettre de retarder la mort, voire de la vaincre. Ainsi, dans les années qui viennent, les patients devraient prendre des traitements destinés à éviter des maladies probables. Avec la chirurgie génétique, une opération bénéficierait aux patients et à leurs enfants. De la même manière, une erreur lors de l’intervention aurait des effets sur les descendants. (7,13)
Cette logique existe déjà dans la société. C’est une actrice célèbre qui se fait enlever les seins parce qu’elle a un gène susceptible de déclencher un cancer du sein. La vaccination participe également de cette logique : c’est un traitement que l’on prend, alors que l’on est en bonne santé, pour éviter un mal possible. En clair, le public est déjà prêt pour ce changement.
Le coronavirus a t’il accéléré le mouvement ?
Le SARS CoV 2 venu de Chine semble avoir permis de confirmer la tendance de fond qui touche nos sociétés contemporaines. En effet, des populations entières ont vu leurs libertés fondamentales sensiblement réduites au nom de la prévention.
Ce sont des modélisations effectuées à partir de données, notamment chinoises, qui ont convaincu les gouvernements de confiner leurs populations et de créer des cadres juridiques spécifiques. En France, dès le mois de novembre 2020 est créé un “état d’urgence sanitaire”, qui permet à l'exécutif de se passer plus ou moins du Parlement.
De très nombreuses personnes en bonne santé ont par ailleurs, bon gré, mal gré, accepté de tester à grande échelle des thérapies géniques expérimentales au nom du risque lié à une maladie.
L’idée de vacciner les femmes enceintes a été acceptée alors qu’il s’agissait auparavant d’une ligne rouge. (14) L’OMS a profité de l’épidémie de SARS CoV 2 pour supprimer, de ses communications, la notion d’immunité naturelle. (15)
Désormais, la seule immunité possible est vaccinale et seule la technique protège l’homme contre les méfaits de la nature. Demain, c’est elle qui l’augmentera pour lui permettre d’éviter toutes les maladies. La covid 19 ressemble à un galop d’essai.
La réalité derrière les promesses
Malgré l’enthousiasme des transhumanistes, il existe un décalage entre leurs promesses et le réel. Ainsi, lors de l’épidémie de coronavirus, les modélisations avaient prévu des centaines de milliers de morts en quelques mois au Royaume-Uni et en France.
Non seulement ces prédictions hasardeuses ne sont jamais produites mais il apparaît de manière certaine que l’épidémie aura été beaucoup moins grave que ce qui a été annoncé. Une étude récente reprise à la télévision par l’épidémiologiste Martin Blachier, précise qu’en 2020, l’année noire du coronavirus, seules 2% des hospitalisations ont été causées par le virus. (16)
Par ailleurs, la facture environnementale de tous ces oracles modernes à base de données est absolument colossale. Le poids du numérique dans la pollution globale ne cesse d’augmenter. La pollution numérique serait désormais supérieure à celle causée par le trafic aérien !
En clair, le coût écologique du modèle transhumaniste est largement sous-évalué alors même que son efficacité à prédire l’avenir semble surestimé.
Cela n’a pas empêché nos gouvernements d’accélérer la marche forcée vers une société du “QR code” et de la vaccination obligatoire et récurrente.
Or, à ce jour, personne ne sait exactement quelles seront les conséquences à long terme sur la santé humaine de ces thérapies géniques expérimentales.
Nos scientifiques, gouvernants et journalistes avancent à grande vitesse vers un modèle séduisant en apparence mais terriblement incertain, et semblent avoir oublié toute forme de prudence dans leur démarche. Ils nous engagent à leur suite sans se préoccuper des risques liés à ce modèle.
Amish et 5G?
Comment résoudre l’équation entre ceux qui prônent le modèle transhumaniste, comme le Président Macron et ceux qui le redoutent ?
Les Etats-Unis ont montré une voie possible. Elle est institutionnelle et juridique. Si le Président français peut se moquer d’une population de Suisses allemands implantée en Amérique et vivant comme au XIXe siècle, c’est que ces derniers ont obtenu le droit de vivre selon leurs traditions.
La République américaine ne se sent pas menacée par l’existence d’un groupe humain non vacciné, non connecté et non motorisé.
Une autre voie possible, en tout cas dans le domaine de la médecine, est de favoriser une approche “low tech” à l’hôpital. C’est le modèle que défend le Dr Louis Fouché, réanimateur à l’IHU de Marseille. Il estime que les progrès des 15 dernières années en réanimation sont liés à une meilleure coordination entre les services et une meilleure prise en charge des patients.
Pour lui, le progrès doit se situer au niveau humain dans la communication et la coopération entre les uns et les autres. Or le progrès technique peut produire l’effet inverse. Par exemple, certains médecins ne touchent plus les patients, ne se parlent pas entre eux, et se contentent d'exécuter des ordres formulés par des ordinateurs à partir de base de données. (17)
L’avenir proche de l’humanité pourrait dépendre de sa capacité à aborder ces sujets d’une manière libre, discutée et éthique.
Affaire à suivre…
Jérôme
Responsable communication
Fondation Hippocrate
Références :
(1) https://www.lefigaro.fr/politique/je-suis-pour-une-societe-ecologique-mais-pas-amish-macron-utilisait-deja-cette-expression-en-2016-20200916
(2) https://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2016/11/18/35003-20161118ARTFIG00092--deux-jours-de-la-primaire-macron-donne-des-gages-a-la-droite.php
(3) https://www.huffingtonpost.fr/entry/les-ecolos-repondent-avec-humour-aux-propos-de-macron-sur-les-amish_fr_5f61296fc5b6e27db134252f
(4) http://www.singularity.com/
(5) https://www.audible.fr/pd/Sapiens-Une-breve-histoire-de-lhumanite-Livre-Audio
(6) https://www.youtube.com/watch?v=ROPT8ij72-U
(7) https://www.youtube.com/watch?v=kgzfJvkXXUs
(8) https://www.cairn.info/revue-la-cause-du-desir-2013-2-page-140.htm
(9) https://www.futura-sciences.com/tech/definitions/robotique-cyborg-8458/
(10) https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/biologie-chimere-10446/
(11) https://www.pourlascience.fr/sd/genetique/le-projet-genome-humain-une-mine-de-decouvertes-21431.php
(12) https://www.transhumaniste.com/
(13) https://www.afm-telethon.fr/glossaire/crisprcas9-90754
(14) https://naitreetgrandir.com/fr/nouvelles/2021/01/25/covid-19-doit-on-vacciner-femmes-enceintes/
(15) https://www.aimsib.org/2021/10/03/covid-19-immunite-naturelle-versus-immunite-vaccinale/
(16) https://www.lefigaro.fr/sciences/avec-seulement-2-de-patients-covid-en-2020-les-hopitaux-ont-ils-vraiment-ete-satures-par-la-pandemie-20211112
(17) https://www.youtube.com/watch?v=r1hOyShXHak