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jeudi 9 avril 2015

L'abstention ou le vote blanc contre le FN et la pédagogie de la catastrophe / The abstention or the blank vote against the FN and the pedagogy of the disaster


Source : http://www.christophevieren.fr/2015/04/l-abstention-ou-le-vote-blanc-contre-le-fn-et-la-pedagogie-de-la-catastrophe.html
1 Avril 2015 , Rédigé par Christophe Vieren
Petite analyse des scores du FN au 1er tour des départementales 2015 dans les cantons de municipalités FN ou ex-FN par comparaison avec son score au niveau national.
L'abstention ou le vote blanc contre le FN et la pédagogie de la catastrophe
Un ami ayant le choix entre un FN (la peste ?) et un UMP (le choléra ?) au 2cd tour des départementales 2015 me dit avoir voté blanc. Je lui fais tout d'abord remarquer qu'il subsiste tout de même une différence de gravité dans ces deux maladies.
Pour ne prendre qu'un exemple récent; je l'informais que, le 17 mars, 24 députés européens français avaient voté contre une loi favorable à l'avortement et à la contraception. Sur ces 24 députés, il y avait 23 députés FN (Le Pen père étant absent) et UN député UMP (Hortefeux, qui s'est ensuite rétracté). (Voir ICI)
Je ne reviens pas sur des différences telles les sorties de l'Euro et de l'UE ou d'autres bien plus incompatibles avec nos valeurs humanistes et de démocrates communes.
Il me rétorqua alors qu'une fois le FN aux affaires, les français s'apercevront qu'il fait pire que l'UMP et le PS et qu'on ne les y reprendrait pas deux fois. Rajoutant même que cela les inciterait à voter, par retour de balancier, de l'autre côté de l'échiquier politique.
Petit retour vers le passé
Certes le FN de Le Pen n'est pas le NSDAP d'Hitler. Cependant il y a tout de même de grosses ressemblances. Et comme c'était il y a 80 ans, je me permets de rappeler qu'Hitler est devenu chancelier on ne peut plus démocratiquement et qu'il a ensuite éliminé physiquement ses opposants, les communistes, les syndicalistes et les intellectuels prioritairement, avant de transformer l'Allemagne en dictature. On connait la suite : stigmatisation puis élimination de minorités (juifs, handicapés, roms, homosexuels, ...). 80 millions de morts ! Je referme la parenthèse, comparaison n'étant pas raison.
Revenons en France en 2015.
La pédagogie de la catastrophe et le retour de balancier
Théorie : lorsque des personnes subissent une catastrophe, ils ont tendance à prendre des mesures pour se sur-protéger vis-à vis de ce type de catastrophe. Ainsi, quelqu'un qui s'est déjà fait cambrioler aura tendance à mieux protéger sa résidence. Humain, non ?.
Et en matière d'élus FN à la tête d'exécutifs divers, ça marche ? Voyons voir les faits.
Le FN a déjà dirigé cinq villes (1983 à 2008) et en dirige douze depuis 2014 (10 maires FN + 2 soutenus par le FN).
Dans les 17 cantons que comptent les 12 municipalités dirigées depuis 2014 par un maire FN ou adoubé par ce dernier, le FN conforte ses scores des municipales de 2014, dépassant de 12 points (Marseille-7e et Mantes-la-Ville) à 35 points (Hénin-Beaumont-2e) son score national(25,24 %) !
On va me dire, oui, bon, c'est encore frais, ils avancent masqués, ils préparent les présidentielles/législatives de 2017, . . . . Admettons ! Cela ne change cependant rien à l'enjeu.
Concernant les 5 villes qu'il a dirigées depuis 1983, il y a un seul canton sur les 8 (Dreux-2e) où son score est inférieur (-4 pts) à la moyenne nationalePartout ailleurs il dépasse son score national de 4 (Orange) à 17 pts (Vitrolles) !
Et là, c'est quoi la raison ? Ils ont avancé masqués durant 6 ans, voire 12 ans ou plus ? C'est trop ancien, nos concitoyens ont déjà oublié ? Pas terrible comme vaccin !
Dans un cas comme dans l'autre, le retour de balancier, se fait attendre. Non ?
Ci-dessous, une comparaison des scores réalisés par le FN aux municipales 2014 et aux départementales 2015.
Le FN augmente son score dans toutes ces municipalités
L'abstention ou le vote blanc contre le FN et la pédagogie de la catastrophe
La seule commune où le score baisse est lié au fait qu'il y avait, au premier tour de l'élection départementale 2015, une liste FN (29,13%) et une liste Extrème droite (30,81%) menée par le maire, ex-FN. Le total des deux listes (59,94%) augmente sensiblement relativement à celui du maire à l'élection municipale de 2014 (59,82%) pour laquelle il été soutenu par le FN qui n'y présentait pas de liste !
__________________________
Ci-dessous, les résultats détaillés des premier et deuxième tours des départementales 2015.
Note : La première colonne représente les scores sur le territoire communal, la 2e sur le canton. La première ligne la listes arrivée en tête, la 2e ligne le second, au 1er comme au 2e tour.
Beaucaire
1er tour : FN 53,68 % 49,28 %
2e tour : FN 59,70 % 55,10 % (arrivé 2e : Divers Gauche 13,48 % 22,49 %)
Cogolin
1er tour FN 53,31 % 43,15 % (2e : Union de la Droite 19,49 % 32,02 %)
2e tour : Union de la Droite 42,88 % 53,03 % Elu (en 2e : FN 57,12 % 46,97 %)
Fréjus : FN élu au 1er tour avec 51,17 %
Hayange
1er tour : FN 47,98 % 39,39 %
2e tour : PS 46,67 % 54,70 % Elu (2e : FN 53,33 % 45,30 %)
Hénin-Beaumont (2 cantons, Pas-de-calais)
1er tour
1er canton : FN 55,04 % 46,15 %
2e canton : FN 60,77 % 49,44 % Ballotage
2e tour : FN élu
1er canton : FN 61,78 % 51,84 % (2e : PS 38,22 % 48,16 %)
2e canton : FN 65,21 % 53,78 % (2e : Divers gauche 34,79 % 46,22 %)
Le Luc
1er tour : FN 50,65 % 44,92 % Ballotage
(2e : Union de la Droite 35,39 % 38,02 %)
2e tour : Union de la Droite 47,22 % 52,96 % Elu (2e : FN 52,78 % 47,04 %)
Le pontet : FN élu au 1er tour avec 58,24 % 53,70 %
(2e : UMP 25,86 % 24,79 % ; 3e : Front de Gauche 15,90 % 21,52 %)
Mantes la Ville
1er tour : Union de la Droite 26,88 % 35,01 % Ballotage (2e : FN 37,21 % 28,92 %)
2e tour : Union de la Droite 56,08 % 66,61 % Elu (2e : FN 43,92 % 33,39 %)
Marseille-7e
1er tour : FN 37,34 % 37,34 % Ballotage (2e : Union de la Droite 31,60 % 31,60 %)
2e tour : Union de la Droite 58,21 % 58,21 % Elu (2e : FN 41,79 % 41,79 %)
Villers Cotterêts
1er tour : FN 48,09 % 44,80 % Ballotage (2e : UMP 12,58 % 23,02 %)
2e tour : FN 56,60 % 51,89 % Elu (2e : UMP 43,40 % 48,11 %)
Béziers (3 cantons)
1er tour
1er : FN 46,41 % 44,12 % Ballotage (2e : PS 23,93 % 25,00 %)
2e : FN 46,59 % 45,74 % Ballotage (2e : Union de la droite 20,18 % 21,17 %)
3e : FN 47,19 % 46,86 % Ballotage (2e : Union de la gauche 21,69 % 21,72 %)
2e tour :
1er : FN 54,77 % 54,60 % Elu (2e : PS 45,23 %45,40 %
2e : FN 54,54 % 54,14 % Elu (2e : Union de la Droite 46,59 % 45,74 %:
3e : FN 58,30 % 59,18 % Elu (2e : Union de la Gauche 41,7 % 40,82 %
Camaret-sur-Aigues
1er tour : PS 25,03 % 37,25 % Ballotage (2e : FN 51,55 % 29,91 %)
2e tour : PS 27,28 % 40,82 % Elu (2e : FN 54,85 % 32,76 % ; 3e : UMP 17,88 % 26,42 %)
On va me dire, oui, bon, c'est encore frais, ils avancent masqués, ils préparent les présidentielles/législatives de 2017. C'est possible ! À Béziers le masque ressemble cependant plutôt à un voile.
Anciennes municipalités FN
Voyons maintenant les résultats du 2e tour des élections départementales de 2015 dans les villes que le FN a dirigées antérieurement.
Note : La première colonne représente les scores sur le territoire communal, la 2e sur le canton
Dreux (Eure-et Loire, 32 000 h)
1er tour
1er : FN 33,45% 32,12% (2e : Union de la Droite 31,91 % 30,83%):
2e : FN 21,00 % 27,19 % (2e : UMP 34,70 % 32,59 %)
2e tour
1er : Union de la Droite 61,06 % 61,27 % Elu (2e FN 38,94 % 38,73 %):
2e : UMP 74,11 % 67,13 % Elu (2e : FN 25,89 % 32,87 %)
Orange (Vaucluse, 30 000 h)
1er tour FN 29,13% 31,61% Ballotage (2e : Extrême droite 30,81% 26,98%)
2e tour : Extrême droite 52,90 % 50,03 % Elu (2e : FN 47,10 % 49,97 %)
Marignane (Bouches-du-Rhône, 33 000 h).
1er tour : FN 30,87% 37,30% (2e : Union de la Droite 51,21% 35,03%)
2e tour : Union de la Droite 59,81 % 56,21 % Elu (2e : FN 40,19 % 43,79 %)
Toulon (3 cantons, 168 000 h, Var).
1er tour
1er : Union de la Droite 44,35 % 44,35 % (2e : FN 36,08 % 36,08 %)
2e : Union de la Droite 45,53 % 45,53 % (2e : FN 35,17 % 35,17 %)
3
e : Union de la Droite 45,82 % 42,18 % (2e : FN 32,55 % 35,89 %)
2e tour
1er : Union de la Droite 62,52 % 62,52 % (2e : FN 37,48 % 37,48 %)
2e : Union de la Droite 62,29 % 62,29 % (2e : FN 37,71 % 37,71 %
3e : Union de la Droite 65,66 % 61,39 % (2e : FN 34,34 % 38,61 %
Vitrolles (Bouches-du-Rhônes, 37 000 h)
1er tour : FN 42,64% 36,51% (2e : Union de la Droite 16,08% 30,70%)
2e tour : Union de la Droite 51,9 % 58,95 % Elu (2e : FN 48,1 % 41,05 %)
Sources (y voir les courbes représentant l'évolution des votes FN sur ces cantons) :
Canton de Dreux Canton d'OrangeCanton de MarignaneCanton de Toulon, Canton de Vitrolles.
Et là, c'est quoi la raison ? Ils ont avancé masqués durant 6 ans, voire 12 ans ? C'est trop ancien, nos concitoyens ont oublié ! Déjà ? Pas terrible comme vaccin !
Dans un cas comme dans l'autre, le retour de balancier, se fait attendre. Non ?
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Ce sont les musulmans, les juifs, ou les deux qui amènent la merde en France ?

8 Février 2015 , Rédigé par Christophe VierenPublié dans #Prejuges_et_stigmatisation
   D’où vient le problème de l’atteinte à la laïcité, sinon des juifs ? On le dit, ça ? Eh bien moi, je le dis ! Je rêve ou quoi ? C’est ça notre problème actuellement, ce sont les juifs qui mettent en cause la laïcité ! Ce sont les juifs qui amènent la merde en France aujourd’hui !
   Avoue que, si tu me connais un tant soit peu, tu te demandes : il déconne ou quoi ?
   En tout cas tu te dis : ouh, la, la, il est fou ? Y en a qui ont été condamnés pour moins que cela. Y a même un humoriste qui a été condamné maintes fois pour ce genre de propos depuis qu'il a eu la mauvaise idée de faire ce sketch dans lequel il caricature un colon extrémiste israélien(France3, 2003). Ses spectacles ont même été interdits en 2014 au motif qu'ils présentaient un risque de trouble à l'ordre public. Y a un autre humoriste qui s'appelait Siné, qui même si il a gagné son procès, a été viré pour antisémitisme d'un journal satirique dirigé par un certain Philippe Val (oui, celui qui par la suite, devenu directeur de France-Inter, a fait virer Stéphane Guillon et Didier Porte). Le nom de ce journal satirique où tout est permis ? Charlie Hebdo, oui, oui, Charlie Hebdo. Celui qui revendique une liberté d'expression absolue. Charlie Hebdo, ce journal très drôle où l'on peut ainsi représenter un musulman (un arabe ?) avec une bombe dans le turban (voir ICI, image de droite). Ce journal très drôle où l'on peut représenter Ali - un juif certainement ! - assis sur un pouf avec cette bulle hilarante : " Le Coran ne dit pas si il faut faire quelque chose pour avoir 30 ans de chômage et d'alloc " (voir ICI). Ce journal très fin qui surmonte du texte suivant un dessin de merde (je précise : ce n'est pas le dessin que je qualifie de merde. Il s'agit bien d'un dessin représentant une merde, un étron, une crotte si vous préférez) : " Le Pen la candidate qui vous ressemble " (voir ICI). Charlie Hebdo, ce journal, moribond, tirant à 30.000 exemplaires, est devenu, le 7 janvier 2015, le symbole de la liberté d'expression !
   Justement, revenons à cette chère liberté d'expression absolue (en France, 400 textes de lois la régissent !) et à mes premières lignes : elles ne sont pas de moi, ni même de Dieudonné, et encore moins de Philippe Tesson qui, le 14 janvier 2015, au micro de Radio Classique a dit : " D’où vient le problème de l’atteinte à la laïcité, sinon des musulmans ? On le dit, ça ? Eh bien moi, je le dis ! Je rêve ou quoi ? C’est ça notre problème actuellement, c’est les musulmans qui mettent en cause la laïcité ! C’est les musulmans qui amènent la merde en France aujourd’hui ! ".
Je n'ai donc fait que reprendre ses termes en remplaçant "musulmans" par "juifs". A l'heure où j'écris ses lignes, Philippe Tesson a déjà été invité sur France-Inter et Europe 1 pour s'expliquer. Dieudonné, lui, n'a pas eu cet honneur pour certains de ses propos tout aussi répugnants. A la date de cet article, si le parquet à tout de même ouvert une enquête, je n'ai pas connaissance de mesure prise par un quelconque Ministre de l'intérieur pour empêcher Philippe Tesson de s'exprimer publiquement, ni même de plainte déposée par la LIgue Contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA), pourtant prompt à porter plainte contre Dieudonné et qui fût prompte (mais déboutée) à porter plainte contre Siné. Mais peut-être M. Tesson, 82 ans, est-il trop âgé ? Mais alors ces circonstances atténuantes ne seraient donc applicables qu’aux éditorialistes multicartes, honorablement connus du milieu ? Pas la moindre indulgence, en effet, pour la collection de semi-débiles, qui ont écopé de condamnations à de la prison ferme au même moment. C'est le cas :
   De ce déficient mental, bénéficiaire de l’allocation adulte handicapé, à Bourgoin-Jallieu (Isère) : six mois FERME pour avoir dit “Ils ont tué charlie, moi j’ai bien rigolé. Si je n’avais pas de père ni de mère, j’irais m’entraîner en Syrie”;
   De cet individu qui s'autoproclame fils de Ben Laden, avec lourds antécédents psychiatriques, à Paris : trois mois FERME pour avoir dit “ quand je vois des bombes qui explosent et des policiers qui crèvent, je rigole” ;
   Ou encore celui-ci : trois mois FERME pour avoir écrit sur son mur facebook : “On a bien tapé, mettez la djellabah, on ne vas pas se rendre, il y a d’autres frères à Marseille” ;
 Ou Ahmed, 8 ans, convoqué au commissariat de Nice pour avoir dit "Je suis avec les terroristes"mais qui, interrrogé, ne sera pas capable de dire ce qu'est un terroriste !
   Etc,
   Aucun de ces dangereux individus prestement condamnés (je prends le pari que pour Philippe Tesson, la justice sera plus lente et plus clémente) n'a eu une invitation de repêchage à France InterEurope 1 ou ailleurs. Car bien sûr cette présumée apologie du terrorisme faite par des gamins dans l'enceinte de leur classe est bien plus dangereuse que ces incitations à la haine raciale sur des médias grands publics !!!
   Pour finir, merci à l'humoriste Didier Porte, qui, viré de France-Inter, sévit désormais chezMédiapart et Arrêt sur images, et dont la chronique vidéo (5'50") m'a inspiré ce billet. Merci également à Daniel Schneidermann dont la chronique Tesson, la solution du chiffon m'a apporté certains éclairages. Vous retrouverez les liens sur ces deux chroniques sur le site les-crises : Nouveau dérapage antisémite de Dieudonné ? par Didier Porte.
   Depuis le 11 janvier, je me demandais ce qui avait poussé 4 millions de français à descendre dans la rue, ce qui avait poussé ces centaines de milliers d'autres à s'identifier à Charlie. A ce jour, en dehors de la peur, je crains que cet élan collectif n'aura pas servi la liberté d'expression. A moins de considérer que le million d'euros publics dont va bénéficier Charlie Hebdo - qui ne recevait pourtant jusqu'alors aucune subvention publique - va servir le pluralisme de la presse. Je crains bien au contraire que cet élan collectif va justifier, au nom de la lutte contre le terrorisme, les pires lois liberticides. Pour mémo : 14 lois ont déjà été promulguées en ce sens depuis 1986, la dernière datant de novembre 2014 !
   La liberté d'expression ne restera qu'une coquille vide tant que les médias indépendants ne pourront compter sur le soutien sans faille de nombreux citoyens pour les financer (et les défendre lorsqu'ils sont traînés en justice).

   Les commentaires, surtout critiques, sont ouverts et bienvenus ci-dessous.
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Note sur la liberté d'expression et de la presse en France :
Il n’existe pas, en tous cas en France, de principe général de la liberté d’expression. Présenter un tel principe comme l’un des apports de l’universalisme occidental est une filouterie. La loi sur la liberté de la presse, qui régit cette question, lui donne des limites : il est interdit – et pénalement sanctionné – de diffamer autrui ou de l’injurier ; il est interdit d’inciter à la haine raciale. Injures, diffamations, incitations à la haine, sont d’autant plus interdites qu’elles visent des groupes particuliers à raison de leur appartenance réelle ou supposée à une race, à une religion, à un peuple, ou à raison de leur origine, de leur orientation sexuelle, de leur état de santé, etc.

mardi 7 avril 2015

Parlons un peu de la sous-démocratie française / let's talk a little about french sub-democracy


Par Yovan Menkevick 19 mars 2015
Source : http://reflets.info/parlons-un-peu-de-la-sous-democratie-francaise/


laver-cerveau














En France, nous vivons dans une démocratie. Nous vivons dans une démocratie, parce que nos libertés sont garanties, en apparence : celles de déplacement, d’opinion et d’expression, de la presse, de la propriété privée, de la vie privée.
Mais il se trouve, qu’en quelques années, ces « garanties démocratiques », bien qu’établies sur le papier, se sont dégradées. Fortement. Pas pour tout le monde. Pas de la même manière pour tous. Mais le constat est là. Si nous effectuons une photographie des libertés démocratiques françaises en ce mois de mars 2015, il y a de fortes chances qu’elle soit très floue et mène à réviser le jugement précédemment énoncé. Nous vivons en réalité dans une sous-démocratie. Une démocratie qui a le  goût, la couleur, l’apparence, de la démocratie, mais qui n’est plus celle que nous connaissions, il y a quelques années encore. Même si elle était imparfaite et incomplète. Détail de la photo.

Rupture des contrats

Une démocratie, même représentative, a vocation à maintenir un contrat entre ceux qui demandent la confiance du « peuple » (les électeurs) et ce même peuple. Le plus connu est le contrat social et nous en avons déjà parlé dans les colonnes numériques de Reflets. Celui-ci est largement entaillé, avec un gros canif. Mais au delà du contrat social, il y a d’autres contrats qui ne peuvent pas normalement être rompus, dans une démocratie. Celui de la séparation de l’exécutif politique et de la justice, ce qu’on appelle « l’indépendance de la Justice ». Les contrats d’une démocratie comme la démocratie française sont donc nombreux, et l’on peut, en vrac, citer l’égalité de droit, devant la justice, la non-discrimination, l’accès aux services publics, la liberté d’expression, la propriété privée, la liberté de circulation, la protection de la vie privée. Le problème est que ces quelques exemples de contrats de « droits et de libertés » sont tous, aujourd’hui, quasi intégralement, rompus.
736965401_smallL’égalité devant la justice n’est plus qu’une vaste fumisterie, il suffit de s’intéresser aux verdicts énoncés à l’encontre de personnalités influentes, du monde économique ou politique comparés à ceux énoncés pour le vulgaire citoyen pour s’en rendre compte. Si vous n’êtes pas noir ou arabe, vous devriez faire l’expérience de vous promener dans une grande ville comme Paris en tant que tel (dans la peau de…) : les contrôles pour cette partie de la population sont permanents, les vexations policières généralisées. La discrimination est institutionnalisée au sein des forces de l’ordre. Faire l’expérience de vivre un temps dans une banlieue pourrie d’une grande ville permet aussi de comprendre que l’accès aux services publics n’est plus du tout un droit, mais un parcours du combattant. Comme dans certaines campagnes, mais d’une autre manière. La liberté d’expression a été depuis peu largement réduite : le législateur a fait basculer des propos contestables, du délit de presse vers le pénal, et il suffit, sur Internet, de ne pas soutenir la thèse gouvernementale sur les événements du Moyen-orient pour risquer une censure administrative, sans juge, et donc totalement politique.
controle-faciesLa possibilité de mettre « sur écoute » votre logement sans qu’un juge ne puisse examiner votre cas, laisse entendre que n’importe quels barbouzes un peu zélés sont désormais protégés juridiquement pour surveiller qui ils veulent, avec toute l’approximation et la subjectivité [parfois motivée par des convictions idéologiques ?] desdits barbouzes. Qu’ils fassent un métier difficile, ces personnels du renseignement, n’est pas une raison pour leur donner tous les droits, sans contrôle. En tout cas, dans une démocratie normale, bien qu’imparfaite. C’est donc dans une sous-démocratie que cela est possible.
Circuler en France est devenu une gageure, entre les robots contrôleurs de vitesse, la fouille des coffres des véhicules, les placements en garde à vue des automobilistes qui contestent l’attitude parfois provocatrice des forces de l’ordre, les règles incompréhensibles et le racket organisé des municipalités sur les stationnements, qui peut encore croire que la liberté de circuler est garantie [correctement] dans ce pays ?
Quant à la vie privée, sachant qu’elle passe énormément par Internet et qu’Internet est désormais déclaré ennemi national, que l’Etat peut aller fouiller les données de chaque citoyen sans qu’aucune autorité judiciaire ne puisse autoriser ou non cette surveillance, il est bien clair qu’elle n’existe plus.

Terroriser la population, c’est démocratique ?

Manuel Valls est venu expliquer il y a peu à des lycéens qu’il fallait « qu’ils s’habituent à vivre avec le danger [du terrorisme] ». Mais Manuel Valls a aussi peur du Front national, pour la France. La meilleure réponse politique a un problème — qui est pour l’heure ponctuel, celui de trois candidats au djihad qui massacrent des journalistes et des clients d’un supermarché —  est-elle d’utiliser les mêmes armes que ceux que l’on veut combattre ? Terroriser les terroristes ? Et la population avec ? Une démocratie digne de ce nom n’est normalement pas aussi faible qu’elle en viendrait à utiliser les mêmes méthodes que ceux qui aimeraient la faire tomber. Normalement. Mais une sous-démocratie, elle, est prête à toutes les bassesses pour maintenir le système qu’elle a pourtant dégradé au point qu’il n’est plus qu’une pâle copie de l’original. Et c’est bien là que le bât blesse, et que la population commence à sentir que quelque chose cloche, ne tourne plus rond.
valls-apprenez-la-peur
« Jeunes gens, ayez la trouille, et habituez-vous à ça… »
Si ceux qui sont au pouvoir ont peur, d’un parti politique, par exemple, pour lequel une part plus ou moins grandissante de la population vote, cette population doit penser en retour, qu’en réalité, le pouvoir politique a peur d’elle. Et un pouvoir qui a peur de sa propre population — au point de la mettre sur écoute administrative — par exemple, n’est pas démocratique, et est très inquiétant. Chacun est capable de le comprendre. Rassurer avec des instances « indépendantes », des commissions et autres comités ne change rien à l’affaire, puisque toutes ces structures ont démontré par le passé qu’elles ne servaient à pas grand chose, étant bien trop lourdes et peu dotées pour garantir quoi que ce soit.

Changer (au moins) de République

Il reste à discuter des solutions pour redresser la barre et régénérer cette sous-démocratie, la remettre sur pieds. Pour en faire de nouveau une démocratie complète ? François Hollande s’est fait élire sur de nombreuses promesses de « régénération démocratique », et le coup du  « moi président » n’est pas pour rien dans son élection.  « Lui président » ? C’est une dégradation de la démocratie encore plus importante que son prédécesseur. D’où la désertion des urnes d’une part importante de la population. Le FN n’est pas en train de grossir en termes de nombre de voix, puisque en réalité il est au même niveau qu’il y a 13 ans : autour de 5 millions d’électeurs. C’est simplement l’effet mécanique de l’abstention qui le mène en tête des suffrages.
premier-partiMais c’est dans une sous-démocratie, peuplée de citoyens épuisés, écœurés, apeurés, qu’un parti normalement minoritaire peut devenir majoritaire. Au fond, si c’est la peur qui guide l’ensemble, que ce soit ceux qui ont peur des étrangers, des terroristes, de perdre leur identités ou ceux qui ont peur de l’extrême droite, de l’abstention, de l’Europe, du manque d’Europe, de l’euro, de la sortie de l’euro, des minorités, de l’exclusion, il n’y a pas d’issue favorable en vue. La seule issue est — pour ceux qui ont encore le pouvoir de se faire entendre, les ténors du système politique — de proposer un changement de système politique. Une majorité d’observateurs et de responsables politiques a établi que celui-ci était à bout de souffle, qu’il ne correspondait plus aux attentes citoyennes, qu’il n’était plus adapté à l’époque actuelle ? Ils n’ont qu’à proposer de créer une nouvelle République à minima, avec une nouvelle Constitution, aidée par les citoyens, grâce à la création d’Assemblées constituantes.
Parce que si cette sous-démocratie actuelle n’est pas rapidement dissoute au profit d’une nouvelle qui déterminera les fondamentaux d’une démocratie telle qu’on peut l’envisager au XXIème siècle, la suite des événements risque d’être excessivement pénible. Violente aussi, par force. Pour une partie de la société, qui déjà, en bave un peu trop. C’est un choix. Hollande peut faire l’histoire, en fin de compte. Ou au contraire, devenir le fossoyeur de ce qu’il restait d’encore un peu enviable au pays des Lumières. Moi président a intérêt à bien réfléchir à tout ça. Vraiment.

jeudi 2 avril 2015

La dictature est à notre porte / The dictatorship is in our door

http://calebirri.unblog.fr/2015/04/01/la-dictature-est-a-notre-porte/

Posté par calebirri le 1 avril 2015

Quand une nation commence à obliger son peuple à voter (qui plus est sur des machines électroniques) ; quand un pays peut censurer n’importe quelle expression sans contrôle judiciaire ; quand un gouvernement impose ses lois malgré l’opposition populaire (et même parlementaire) ; quand un Etat s’apprête à surveiller vos déplacements, vos conversations, vos ordinateurs ; quand les élus se voient chaque jour attaqués (puis relaxés) pour corruption par un pouvoir judiciaire aux ordres ; quand on sait que le budget militaire est le seul budget maintenu et que les armées patrouillent devant nos bâtiments publics, on peut dire sans trop exagérer que toutes les conditions pour établir une dictature sont réunies.

Maintenant, il ne reste plus que la révolution. Pas celle qui permettra au peuple de se libérer de son joug pour établir une nouvelle démocratie non, mais celle qui permettra à la dictature de devenir légitime : rappelons ici la formule de George Orwell « on ne fait pas une dictature pour sauver une révolution, on fait une révolution pour établir une dictature ».

Et cette révolution, c’est peut-être la sortie de la Grèce ; à moins que ce ne soit un autre attentat. Ou bien encore une catastrophe naturelle. Et pourquoi pas une révolte populaire, ou l’arrivée au pouvoir du FN ? Ce qui est certain, c’est que toutes les conditions sont réunies pour qu’un gouvernement autoritaire qui se retrouverait demain au pouvoir ait la capacité technique d’exercer un contrôle et une surveillance de masse sur son peuple. Et c’est à la faveur d’un drame ou d’une catastrophe que cette dictature prendra forme.

Mais si vous n’avez rien à cacher, diront les plus malins, alors pourquoi ne pas se laisser surveiller ? Nous abreuvons aujourd’hui gratuitement, et volontairement, tous les banques de données du monde entier par nos actions quotidiennes, et nous nous plaindrions de la récolte de ces dernières pour des raisons de « vie privée » ? Alors que le terrorisme frappe chaque jour des civils innocents ?

Rassurez-vous, tout le monde ne sera pas « surveillé » – regardez qui sont les ennemis publics les plus en vue : Snowden, Manning, Assange… de dangereux individus, des traitres à la Nation, etc… Les terroristes, eux, sont introuvables. Peut-être n’ont-ils pas Facebook, ou pas de portable ?

En réalité, pour la plupart ces nouvelles lois seront inutiles. Ils n’ont effectivement « rien à cacher ». Mais ce n’est pas ceux-ci qui intéressent les renseignements. Ceux qui sont indirectement visés sont ceux qui veulent dénoncer « ceux qui ont quelque chose à cacher ». Pas les dealers à la petite semaine, pas les resquilleurs des allocations, tout cela n’est rien. Mais bien plutôt les lanceurs d’alertes, les journalistes un peu trop fouineurs, les analystes « hétérodoxes »… ce sont ceux-là que nos gouvernements veulent empêcher de (leur) nuire. Car s’il y en a qui trichent, trompent et volent (et pas qu’un peu), ce sont justement ceux qui, pour ne pas qu’on les confonde, qu’on les dénonce, qu’on les attrape, font voter des lois qui empêchent aux citoyens vigilants de rendre public ce qui dérangerait leurs petites affaires…

Comme dans 1984 : les pauvres, « la masse populaire », n’intéresse guère les services de renseignements. Il n’ont pas besoin d’autre chose que du pain et des jeux paraît-il. Les riches, « l’élite », elle, ne sera pas non plus surveillée (elle pourra éteindre son « télécran » – se déconnecter). Il ne manquerait plus que ça ! Reste une petite frange de la population. Ceux qui sont assez éduqués et qui disposent d’assez de temps et d’énergie pour s’informer, réfléchir, prendre du recul, sont ceux qui peuvent un jour ou un autre « tomber » sur « quelque chose », et il ne faudrait surtout pas qu’ils parlent. Imaginez qu’à TF1 on diffuse que les « bons » Etats protègent les terroristes, fomentent des coups d’Etat, volent le peuple et lui mentent… Il faut d’abord aux agents du gouvernement savoir « ce que vous savez », pour ensuite pouvoir vous empêcher de parler. Sans contrôle judiciaire cela va de soi. Et au moyen d’un délit « d’exception » comme celui « d’apologie du terrorisme ». Une étape supplémentaire manquait à cet arsenal autoritaire, c’est-à-dire le droit pour un gouvernement de contrôler toutes les communications de ses administrés.

Après, on pourra toujours dire que cela ne nous concerne pas, mais le jour où l’on vous dira que ce que vous pensez n’est plus adapté à ce qu’on vous demande de croire il sera trop tard : vous serez en infraction. Alors c’est vrai qu’aujourd’hui cela ne semble pas si grave. Par petites touches successives chaque loi nouvelle renforce un peu plus les pouvoirs de la police au détriment de ceux de la justice. Et supprime toute possibilité future de contestation. Et cela est très grave. Il suffira au nouveau dictateur de dire qu’un terroriste est quelqu’un qui ne pense pas comme lui pour pouvoir faire arrêter légalement tous ses opposants. Vous aurez beau alors contester vigoureusement en frappant à la porte de la chambre 101, il vous faudra vous soumettre de gré ou de force à la police de la pensée. Vous ne serez déjà plus libre.

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr

mardi 24 mars 2015

Voter P$ ? Impossible !

Source : http://www.jennar.fr/?p=4184

Un parti qui trompe le peuple et qui refuse de l’entendre n’a aucune vocation à représenter le peuple. Le recul du P$ est insuffisant pour être de nature à créer l’indispensable espace pour reconstruire une gauche digne de Jaurès.
Ils brandissent la peur du FN alors que ce sont leurs politiques qui nourrissent le FN.
Ils appellent au front républicain, mais qu’est-ce donc que ce front si ce n’est l’alliance de ceux qui vident la République de tout contenu social ?
Ils appellent au vote utile, mais voter P$, c’est utile pour qui ? Les salariés, les précaires, les chômeurs ? Non ! Voter P$, c’est utile pour le MEDEF, les banquiers et les carriéristes de ce parti. Voter P$, c’est offrir nos pays à la dictature des multinationales appuyées par l’Union européenne.
Voter P$, c’est voter pour le nucléaire, pour les fabricants de pesticides, de produits chimiques, pour les exploitants des autoroutes, pour l’agriculture industrielle, pour tous ceux qui font du profit au détriment de l’intérêt général.
Dimanche, je vote blanc. Parce que voter, est un devoir civique. Pas question de voter P$ dont je souhaite la disparition.
rmj

9 Réponses pour “Voter P$ ? Impossible !”

  1. barnier a dit :
    absolument d’accord ! je voterai blanc au second tour ! quant au fn cela fait 32 ans que le PS a fait grandir le fn ! pour mieux agiter le drapeau brun pour mieux appliquer, dociles, les lois « gentilles » imposées par l’ordre capitaliste. A Une question résonne et résonne : à quand le réveil ?
  2. pierre guérin a dit :
    Je suis d’accord sur le principe.
    Mais, en l’occurrence, ce n’est peut-être pas aussi simple, s’agissant d’une élection locale et le FN qui peut aussi se nourrir de l’abstention, pouvant faire beaucoup de mal localement (Cf. Béziers et autres).
  3. Melou a dit :
    Cher Raoul,
    Nous partageons le contenu de ton message.
    Nous aussi, nous irons comme tu l’exprimes, voter avec un bulletin blanc.
    Hormis les votes détestables vers le FN, ce qui est aussi incompréhensible, c’est le comportement de nombreux militant(e)s socialistes déçu(e)s, qui constatent la politique de droite menée par le gouvernement, et qui sont incapables d’en tirer des conclusions positives par un vote différent, afin d’instaurer les conditions d’une réelle et radicale alternative de gauche sociale et écologique. De vrais moutons frileux, pour le vote utile !
    Espérons qu’à Grenoble, le tandem PG avec les VERTS battra le PS au second tour.
    Nous espérons qu’avec l’arrêt de tes conférences, tu vas pouvoir ménager ta santé.
    Nous t’embrassons.
    Toute notre amitié.
    Francis et Jackie
  4. obermeyer a dit :
    Le Ps qui nous gouverne obtient 20% aux élections départementales, avec 50% d’abstention. Ce qui veut dire que seul un électeur sur dix apprécie sa politique …
    Quelle est aujourd’hui la légitimité de ce gouvernement, si ce n’est la farce des institutions de la 5eme république ? Dimanche prochain, FDG ou rien !
  5. RV a dit :
    Oui bien sur, mais comment se fait-il que nous, soyons si inaudibles ?
    Le tir de barrage des médias est assez haut mais quand même.
    J’aime bien votre P$ mais il me semble que l’on pourrait tout aussi bien interpeller l’U€.
    Alors, pas question de voter P$, mais nous proposons encore et toujours de réformer l’U€ ! Est-ce crédible ? Est-ce porteur ?
    un lecteur assez désemparé . . .
  6. Raoul Marc Jennar a dit : 
    à RV : j’ai longtemps pensé que l’UE était réformable, mais l’adoption du traité de Lisbonne, l’adoption du MES et du TSCG, les pratiques de l’UE (et des gouvernements de l’UE) à l’égard de la Grèce m’ont convaincu que l’UE n’est pas réformable. Je suis fondamentalement pour une union des peuples d’Europe, mais prioritairement fondée sur un principe inaliénable : la souveraineté populaire. Rien à voir avec cette dictature technocratique qu’est l’UE.
  7. JOFFRE a dit :
    1) les élus du FN le seront d’abord par les bulletins de vote pour le FN
    2) je n’ai pas vocation à être condamné à perpète à voter à droite (qu’elle soit PS,UMP,UDI, Modem avec des reflets verts mais aussi rouge etc…) pour que rien ne change. Donc aucun état d’âme pour ne pas même participer à cette parodie de prise d’otage de ma conscience : je n’irai pas voter au 2 ème tour (comme depuis 2012).
    Par contre je suis prêt à prendre les chemins du Maquis (j’habite au pied de Glières!) non pour fuir mais pour refaire ce que beaucoup trop pense irrefaisable et pas d’actualité. Combattre… le FN, certes, mais aussi le capital (rose bleu orange…) qui s’en sert.
    Parce que les possédants recourreront toujours au même moyen quand la puissance de leur biens-mal- acquis sera menacée: la guerre. Le tapis bleu blanc rouge déroulé au FN et autres extrêmes droites ailleurs, via les Médias de toute forme, les conflits entretenus ou créés, comme mèche d’un conflit plus large à venir (l ‘Ukraine) les annonces passées inaperçues ou presque comme celle de Junker sur une armée européenne. Tout se met en place pour le cas où Syriza enfanterai en espagne en Irlande en italie, en france et ailleurs.
    Si la France ne pèse pas dans le plateau de la Grèce face à l’Allemagne, elle remet la collaboration en marche.
    SJ
  8. nuria a dit :
    En effet , le chantage PS porte atteinte à notre choix de vote . Le brouillage et la confusion, parfois avec la complicité de certaines listes dites de G, accentue ce chantage en appelant à voter pour le PS . FN ou pas, le vote blanc s’impose. Quant à l’UE , la dictature technocrate et le chantage permanent (la Grèce en est l’exemple flagrant) font que nous ne pouvons plus accepter cette institution mortifère pour nos démocraties et notre souveraineté.
  9. Sylvie Rabatel a dit :
    J’ai dit à ma famille que j’ai voté Chirac et je m’en suis mordu les doigts, j’ai voté Hollande et je m’en suis mordu le doigts et maintenant, je voterai blanc.
    Ma famille voterai n’importe quoi pour éviter le FN. Ils sont très âgés et n’ont pas oublié Vichy.