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mardi 10 janvier 2023

lundi 9 janvier 2023 - Crimes de guerre à Mariupol : ces 3 000 civils victimes de l'armée atlantico-ukrainienne, qui méritent justice !


Source : http://russiepolitics.blogspot.com/2023/01/crimes-de-guerre-mariupol-ces-3-000.html#more


Les médias alignés ne vous parleront jamais de ces crimes de guerre. Car ils ont été commis par leurs hommes. Oui, leurs "hommes". Ce ne sont ni des animaux sauvages, ni des robots qui ont tué plus de 3 000 civils à Mariupol, ce sont des hommes de chair et de sang, mais des hommes qui ont perdu leur âme. Et ce sont eux, que les pays de l'Axe atlantiste continuent à financer et armer contre la Russie. La Russie, elle, ouvre une affaire pénale pour élucider ces atrocités et les autres commises par l'armée atlantico-ukrainienne. Mais pour que cela aboutisse, il va bien falloir avoir le courage de l'action juridique, les effets d'annonce devenant de plus en plus limités en raison de leur démultiplication.

Le Tribunal social international pour l'Ukraine a regroupé des informations concernant les crimes commis à Mariupol et les publications sont disponibles ici en russe sur son site. La ville était découpée en 4 secteurs militaires - A, B, C et D. Chaque unité militaire atlantico-ukrainienne était responsable de son secteur. On notera la présence du bataillon Azov, dans les secteur A et D, et de l'armée régulière dans les autres. Des éléments à charge ont été obtenus, notamment contre Ivan Botchkarev, dit "le Sorcier", membre d'Azov, né à Jitomir, en Ukraine de l'Ouest. Pour exemple : un habitant de la ville a, selon le Sorcier, mal regardé les armements placés au sein de l'école n°42. Il a été interpellé, son domicile fouillé. Comme il avait un passeport russe et des numéros de téléphone russe dans son portable, le Sorcier l'a tué de 4 balles à bout portant et le corps a été déposé avec ceux des autres civils exécutés, non loin de là. Chronique d'une horreur ordinaire. L'on se notera également les civils exécutés simplement parce qu'ils avaient dépassé l'heure d'interdiction de sortie et rentraient chez eux, ceux qui portaient des sachets plastics à proximité d'un centre commercial et semblaient suspects. Exécutions sommaires. Point.

Le Comité d'enquête de la Fédération de Russie, depuis la libération de la ville de cette terreur, a ouvert une enquête pour fixer les faits et établir les responsabilités. Le 30 décembre, le président du Comité d'enquête a tenu une réunion spéciale sur la question et il en est ressorti que l'ampleur du crime commis va bien au-delà de l'entendement.

"Au cours de l'enquête préliminaire des affaires pénales sur les crimes des nationalistes ukrainiens à Marioupol, il a été établi que la répartition des forces et des moyens de défense de la ville était effectuée par des officiers parmi le personnel militaire de la 12e brigade de la Garde nationale de L'Ukraine, qui comprenait également le régiment Azov. Le plan d'action convenu impliquait une répartition de la ville en secteurs avec un domaine de responsabilité individuel (A, B, C et D)."

Et de préciser :

"Pendant la période où les troupes russes organisaient des couloirs humanitaires à travers le secteur A, les soldats de la Garde nationale ukrainienne ont volontairement créé des obstacles à l'évacuation des civils de la ville. Incapables de quitter la ville et se déplaçant à la recherche de nourriture, les civils sont devenus une cible vivante pour les commandos punitifs ukrainiens, qui les ont tués avec divers types d'armes. Ainsi, seulement en avril 2022, les corps de 51 civils ont été retrouvés sur les positions abandonnées par les troupes ukrainiennes, et après la libération complète et l'examen de la ville, leur nombre s'élevait à plus de trois mille."

3 000 civils victimes, tuées avec les armes fournies par les pays de l'Axe atlantiste, par des hommes formés par les programmes de l'OTAN et par les pays membres de l'Axe. 3 000 civils. Cela devrait faire réfléchir. D'autant plus que des étrangers ont participé à ce crime de guerre :

"Au cours de l'enquête, de nouvelles informations ont été obtenues sur la participation de mercenaires étrangers dans les unités de l'armée ukrainienne. Ainsi, du témoignage de l'un des prisonniers, il ressort que dans l'unité de la 36e brigade autonome du Corps des Marines, il y avait des citoyens de Grande-Bretagne. Ils servent dans les forces armées ukrainiennes depuis 2020, participant activement aux préparatifs de la conduite d'opérations de combat dans les zones urbaines. De plus, le personnel militaire ukrainien a été formé par des instructeurs allemands pour prendre d'assaut des bâtiments et tirer avec des armes fabriquées à l'étranger. Au cours de la réunion, il a été noté qu'à l'heure actuelle, les informations concernant le financement des activités des mercenaires sur le territoire de l'Ukraine sont en cours d'établissement en détail." 

Tous les bâtiments de la ville n'ont pas encore été vérifiés et des corps sont enterrés sauvagement sous les décombres. Petit à petit, les enquêteurs font remonter à la surface l'ampleur de cette atrocité. Les corps ne peuvent pas toujours être identifés, une base de données ADN va être mise en place pour accélérer le processus d'identification des victimes. Victimes, qui ensuite seront dignement enterrées dans un cimetière.

Sans même parler du préjudice porté à l'infrastructure civile de la ville de Mariupol, qui a été militarisée et a donc servi de cible légitime. Le préjudice est estimé à plus de 176 milliards de roubles.

A ce jour, certains figurants voient déjà leur responsabilité mise en cause :

"Sur la base des informations reçues, une procédure pénale a été ouverte contre le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Zaluzhny, le commandant de l'opération des forces conjointes des forces armées ukrainiennes, le général de corps d'armée Pavlyuk, le commandant du groupe opérationnel-tactique "Vostok" des Forces armées d'Ukraine, le lieutenant-général Sodol, le commandant de la Garde nationale d'Ukraine, le lieutenant-général Lebed, commandant de la 12e brigade opérationnelle de l'Association territoriale orientale de la Garde nationale d'Ukraine le colonel Shlega, commandant de la 12e brigade opérationnelle de la Garde nationale d'Ukraine de l'unité autonome des forces spéciales "Azov", le major Prokopenko et d'autres responsables de la Garde nationale d'Ukraine, des Forces armées ukrainiennes et d'autres formations militaires ukrainiennes sur le fondement de la violation de l'al. 1 de l'art. 356 du Code pénal de la Fédération de Russie." 

Selon l'art. 356 du CP sur l'utilisation de méthodes et de moyens de guerre interdits :

"1. Traitement cruel des prisonniers de guerre ou de la population civile, déportation de la population civile, pillage des biens nationaux dans le territoire occupé, utilisation dans un conflit armé de moyens et méthodes interdits par un traité international reconnu par la Fédération de Russie - sera passible d'une peine privative de liberté d'une durée maximale de vingt ans.

Mais pour que ces déclarations politiques prennent vie, il va bien falloir entrer dans le champ juridique. Espérons que cela fasse sortir la Russie du tout-communicationnel et des grandes menaces de responsabilisation, en russe, sur Telegram (que personne en Occident ne lit), pour réellement commencer le combat juridique. Ces victimes et toutes les autres le méritent!

Publié par Karine Bechet-Golovko

mardi 19 avril 2022

Marioupol - Les soldats du régiment Azov tiraient sur les civils - 16 avril 2022


 18 avr. 2022

Le 16 avril 2022, nous sommes retournés à Marioupol, tout près de l'usine Azovstal où se trouve les dernières troupes ukrainiennes. Nous nous sommes rendus à trois endroits différents autour de l'usine pour discuter avec les civils, qui nous ont raconté comment les soldats du régiment Azov tiraient sur eux et sur leurs habitations. Plusieurs nous ont aussi raconté ce qui s'est passé le 9 mai 2014, mais aussi en janvier 2015, lors du bombardement du district de Vostotchny, qui avait été attribué à la RPD. Nous retrouver sur : - Odysee : https://odysee.com/@donbassinsider:b - Rumble : https://rumble.com/c/DonbassInsider - VK : https://vk.com/donbass_insider - Telegram: https://t.me/donbassinsider

samedi 2 avril 2022

Marioupol - Les autorités municipales ont fui et abandonné les habitants - 28 mars 2022


 Donbass Insider

Le 28 mars 2022, nous nous sommes rendus à Marioupol, pour évaluer l'évolution de la situation. Sur place nous avons trouvé des civils qui sont restés un mois dans leurs caves, et qui nous ont expliqué comment les autorités de la ville, et entre autre le maire, ont fui la ville et abandonné les habitants à leur sort. Nous retrouver sur : - Odysee : https://odysee.com/@donbassinsider:b - VK : https://vk.com/donbass_insider - Telegram: https://t.me/donbassinsider

mardi 29 mars 2022

La bataille de Marioupol : au cœur des forces russes du Donbass


 Livre Noir

Ce reportage a failli ne jamais sortir en raison des pressions innombrables. Tout cela pour un simple travail de terrain. Notre reporter Erik fait partie des rares équipes de journalistes occidentaux présentes du côté russe du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Parmi la première équipe de journalistes européens à pénétrer à Marioupol, il vous raconte dans ce reportage exceptionnel ce qui se joue ici dans le Donbass. Un travail de terrain, d’analyse, au sujet d’une guerre qui risque de bousculer la scène internationale. Merci de vos partages, commentaires et abonnements. (Les dernières images de Marioupol sur le reportage datent de jeudi 24 mars 2022. Reportage tourné entre le 17 et le 25 mars.) 🔴Pour nous soutenir, vous pouvez souscrire à cet abonnement spécial “reportages de guerre”. 100% des sommes seront investis dans des reportages en zones de conflits et vous aurez accès à tous les documentaires exclusifs. Merci aux déjà 600 abonnés : https://livrenoir.fr/reporter-de-guerre/ Un reportage en version longue sera dailleurs bientot disponible pour ces abonnés. Avis aux auditeurs : 1. Pour entrer à l’intérieur de Marioupol, nous avons évidemment été guidé par un séparatiste pro-russe. Mais sans que cela soit dans le cadre d’un reportage dit “embeded” avec l’armée. Être ainsi accompagné est incontournable dans une zone de guerre où les bombardements pleuvent (le lendemain de la première visite d’Erik, un collègue chinois a ainsi été blessé au même endroit). En particulier lorsqu’on couvre la partie de celui qui assiège. 2. Nous ne prétendons pas généraliser comme nous le précisions d’ailleurs au début du reportage. Nous sommes évidemment vigilant. Nous nous contentons de montrer ce que nous avons vu et de décrypter sur un moment T. 3. Nous avons couverts les deux côtés : Ukraine pendant 8 jours au début du conflit puis Donbass pro-russe. Pour entrer, nous avons suivi la procédure habituelle d’un dépôt de dossier. Et avons même passé près de 8 jours d’attente avant d’entrer, après 6 jours de voyage. 4. Les critiques qui nous reprochent d’être dans le Donbass doivent avoir à l’esprit que ces deux derniers mois, France 2, Ouest France et Libération étaient sur place en ayant suivi la même procédure. En période de guerre, il est du rôle des journalistes que de couvrir les deux côtés. Sans que cela veuille dire qu’il y a un parti pris. Attention: notre monteur a commis une erreur. Pour le premier interview d’une réfugiée, la partie mise n’est pas celle qui correspond à la traduction. Donc demain on vous met ici un lien de l’interview exact (et complet) comme ça les russophones verront bien que c’était simplement une erreur. Mais le texte lu est bien dans l’interview Bon visionnage à tous. #marioupol #donbass #ukraine

jeudi 17 mars 2022

La bataille pour Marioupol

 

Position ukrainienne planquée dans un immeuble détruite par un tir précis de char.

Dernière minute : 

Au moment où je termine cet article, l'instrumentalisation occidentale de la destruction du théâtre dramatique de Marioupol que j'évoque en deuxième partie est bien confirmée et dans un paroxysme qui accrédite bien la théorie d'une opération ukrainienne sous faux drapeau destinée à faire monter d'un cran les soutiens militaires à Kiev et les sanctions économiques contre Moscou. 

Les ukrainiens, qu'il soient militaires ou civils semblent bien être sacrifiés sur l'autel des intérêts de Washington qui dans sa propagande belliciste accuse aujourd'hui le président russe d'être un "criminel de guerre" (Biden le 16 mars 2022). 

Venant de la part d'un pouvoir étasunien qui, pour ne parler que des 30 dernières années, a détruit plus de 5 millions de vies civiles, il fallait oser qualifier le président russe de criminel de guerre alors qu'il n'est que le destructeur des intérêts de sa ploutocratie mondialiste ! 

Un immeuble d'habitations de Marioupol sous le
porche duquel se cache un char ukrainien, utilisant
la population civile comme bouclier humain. 

Les combats pour le contrôle de Marioupol font désormais rage dans le centre ville de cette grande ville portuaire et industrielle du Donbass, où depuis 10 jours plusieurs unités ukrainiennes parmi lesquelles de nombreux volontaires et radicaux nationalistes se sont retranchées devant l'avancée des troupes russes et républicaines.

La libération de Marioupol qui est une priorité pour le bon déroulement des opérations militaires conjointes dans le Donbass est devenue une urgence absolue compte tenu de la situation humanitaire catastrophique dans laquelle vivent des dizaines de milliers de civils encore pris au piège des combats et des bombardements et pour nombre d'entre eux bloqués  par les unités spéciales ukrainiennes qui les utilisent comme des boucliers humains.

Entre les bombardements et les combats, Marioupol 
est devenu un enfer pour la population mais aussi les
combattants qui s'affrontent dans certains quartiers
pour contrôler une rue, un immeuble ou un étage...

Pour l'Etat Major russe Marioupol est un objectif majeur car c'est :

  • un bastion militaire et symbolique très important des forces armées ukrainiennes,
  • le plus grand port de la mer d'Azov et 2ème ville de la République populaire de Donetsk,
  • une grande concentration de bandéristes et néo-nazis dont le régiment spécial Azov,
  • une population civile importante et en danger mortel à sauver urgemment...

Depuis plusieurs jours et au prix de lourdes pertes unités d'assaut russes et républicaines ont réussi à prendre pied dans les périphéries Nord Ouest et Sud Est de la ville à partir desquelles elles ont entamé une progression vers le centre en nettoyant les résistances ukrainiennes disséminées dans les immeubles d'habitations, les étages, les toits d'immeubles dont certains ont été transformés en réseaux de défense fortifiés.

Malgré les dramatiques et inévitables pertes civiles  
de tous les combats en zone urbaine encore habitée,
 les forces russes et républicaines tout en poursuivant 
leurs progressions offensives s'efforcent de limiter 
au maximum les bombardements massifs, préférant
aller au contact des positions ukrainiennes à détruire
mais parfois au prix de pertes importantes comme ici
Lors des précédentes attaques russo-républicaines à l'Est de la ville, les unités ukrainiennes qui étaient organisées en petits groupes antichars mobiles se sont repliées dans le centre ville mais ont réussi à conserver sur la rive gauche de la Kalmius le contrôle de l'usine métallurgique du quartier Azovstal qui est située au Nord du port industriel le long de cette rivière devenue la nouvelle ligne de front orientale de Marioupol

Sur les berges non urbanisées de la Kalmius, 
des frappes de lance-roquettes multiples de 
217mm "Cheburashka", un système d'armes 
"made in DNR" et fabriqué dans les usines 
d'armement de Donetsk, qui détruit le 15 mars 
des positions ukrainiennes de ce nouveau front

Selon les sources civiles locales réussissant encore à communiquer, un certain nombre de micro-districts ont été encore libérés par les forces russo-républicaines, à l'ouest de Marioupol  (17e, 16e microdistricts), et également au Nord de la ville (probablement les 21e, 22e et 23e), Dans les quartiers du cinéma "Savona" et de l'Académie de police, les forces russes ont renforcés leurs avants postes, dans une progression en direction du pont enjambant la rivière Kalmius et qui est le cordon ombilical des unités nationalistes retranchées dans le complexe industriel d'Azovstal.

Ce complexe industriel d'Azovstal a été transformé en bunker labyrinthique sur plusieurs niveaux et ilots de structures de béton et d'acier. Autour de leur futur tombeau les radicaux nationalistes d'Azov voient s'approcher les unités de choc tchétchènes tandis que les forces russes et républicaines nettoient aux alentours les derniers ilots de résistance ukrainiens (un ratissage qui peut durer encore plusieurs jours).


Les tchétchènes de Kadyrov en pointe

Adam Delimkhanov, député tchétchène de la Douma d'État,
prépare les soldats des forces spéciales de Kadyrov pour 
l'assaut sur Azovstal. La chasse aux bandéristes se poursuit

Unité de tchétchènes en approche de Azovstal


 

Désormais, les forces aérospatiales et les unités d'artillerie russes sont en action intensive pour réduire au maximum les forces ukrainiennes repliées dans la zone industrielle de Azovstal et qu'abordent au sol les unités d'assaut russo-républicaines et les forces spéciales tchétchènes.

Ici un drone d'attaque russe équipé d'un
tube antichar de type "Kornet D" détruit 
des véhicules blindés ukrainiens dans la
zone industrielle de Azovstal, près du port.

Un false flag en puissance 

Un ultime drame semble avoir été joué au théâtre dramatique sous la houlette des criminels du régiment Azov: le bâtiment a explosé après que des civils fuyant les zones bombardées y aient été installés par des nationalistes de cette unité spéciale. Or, cette zone comme on peut le voir sur les abords du bâtiment n'a pas été bombardée et l'explosion semble même provenir de l'intérieur. Alors que le bilan de cette explosion n'est pas encore connu (mais on peut craindre le pire), la suspicion d'un massacre organisé pour le faire porter ensuite sur les forces russes est très forte. Mais je doute que ce soit la version qui va être choisie par les médias ukro-atlantistes et ce avant même que l'enquête concernant cette explosion commence.

Le théâtre dramatique de Marioupol où, selon un militant
du régiment Azov capturé plus de 1000 personnes avaient 
été emmenées par son unité a été détruit par une explosion 
en dehors des bombardements russes ou républicains.

Cette destruction du théâtre dramatique de Marioupol avec ses nombreuses victimes sera certainement, dans les heures qui viennent instrumentalisée pour exciter encore plus l'hystérie russophobe qui ne semble plus connaître de limite et pousse chaque jour un peu plus le Monde dans le gouffre d'une troisième conflit mondial.


En conclusion

Même si les forces russes et ukrainiennes gagnent inexorablement du terrain sur les forces ukrainiennes, la bataille de Marioupol risque de continuer tant que des derniers fanatiques y seront retranchés comme dans cette immense usine métallurgique de Azovstal, le bastion du régiment Azov et fortifié pour son ultime combat à outrance.

BTR 70T ukrainien détruit dans les rues de Marioupol



Dans les zones conquises de Marioupol, ici sur la 
rive gauche de la Kalmius, les forces spéciales 
tchétchènes de Ramzam Kadyrov sécurisent les
quartiers et traquent les militants du Secteur Droit.

Erwan Castel

Source : https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/03/la-bataille-pour-marioupol.html

mardi 8 mars 2022

Situation de Marioupol au 8 mars

 mardi 8 mars 2022


Dernière minute : 

Quelques civils seulement (23 recensés à 13h00) et des villages périphériques comme Sartana au Nord Est de Marioupol ont pu quitter les zones bombardées vers le territoire contrôlé par les forces républicaines de la République Populaire de Donetsk, mais à 16h00 aucune information signalait une évacuation depuis la ville portuaire elle-même, soumise aux radicaux nationalistes qui refusent toujours toute évacuation des civils de leurs postions défensives.

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La situation  à Marioupol devient plus tendue chaque jour tant sur le plan humanitaire pour les quelques 400 000 civils pris en otage dans la cité assiégée que sur le plan militaire avec des combats au sol qui ont commencé sur ses faubourgs Est. 

1 / Les corridors humanitaires pour évacuer les civils.

Ce 8 mars 2022, les autorités russes et ukrainiennes vont tenter pour la quatrième fois de procéder à l'évacuation des civils de plusieurs villes assiégées: principalement Tchernigov, Soumy, Kharkov et Marioupol où les combats et bombardements s'intensifient. 

Les 3 précédentes tentatives d'évacuation, n'en déplaise aux ukro-atlantistes accusant stupidement les forces russes, ont échoué du seul fait du refus inhumain des radicaux nationalistes (militaires ou politiques) de voir quitter ces boucliers humains des villes assiégées car leur présence, imbriquée à celle des soldats ukrainiens tempère sensiblement les bombardements terrestres et aériens russes qui, malgré des pertes civiles collatérales inévitables s'efforcent d'être aussi précis que possible sur leurs cibles militaires, logistiques et de commandement...

Ma petite mise au point orale au sujet des 
civils bloqués dans les villes assiégées:

Dans des articles récents j'ai développé cette situation humanitaire dramatique et démontrer la prise en otage inadmissible autant que logique des populations civiles par les soldats ukrainiens encerclés (articles iciici et ici notamment).

Et hier, une autre preuve de cette volonté des forces ukrainiennes au combat de faire des civils des boucliers humains a été interceptée par les ressources électroniques du renseignement militaire républicain : 

Conversation entre un officier ukrainien indicatif "Agathe" et son subordonné, indicatif "Hibou 1" lors de la bataille de Volnovakha au Nord de Marioupol:
  • SAVA 1: "près de la 4ème maison j'observe des locaux, beaucoup avec des sacs, ils veulent se barrer dans le corridor des "sépars". Tu m'entends ?"
  • AGAT: "quoi ? répète, putain !"
  • SAVA: "les civils veulent partir avec leurs sacs, Que dois t-on faire ?
  • AGAT: "Freine les, ramenez les dans leurs maisons et qu'ils y restent !, TANT QU'ILS SONT LA LES RUSSES NE NOUS BAISERONT PAS AVEC LEURS GRADS"
  • SAVA: "Agat, peut-être qu'on les emmerde ? laissez les se barrer"
  • AGAT: "t'es un putain de connard ? ... suivi d'autres insultes et jurons
  • AGAT; "tant qu'ls sont là les grads ne nous baiseront pas !!!" et autres grossièretés
  • AGAT: "T'as compris ?"
  • SAVA: "Compris, accepté."

La grande interrogation maintenant est de savoir si le gouvernement ukrainien, dont les représentants ont accepté lors de la 3e réunion de négociations du 7 mars d'organiser enfin ces corridors humanitaires ont réellement une autorité sur leurs soldats confrontés à la réalité du terrain et qui tremblent pour leur carcasses...

Si cette 4ème tentative d'évacuation des zones de combats échoue on saura que l'équipe Zelensky ne contrôle plus rien sur le terrain et que le sort de centaines de milliers de civils est entre les mains de psychopathes tel que les soudards d'Azov qui, au lieu de se battre en soldats, sont prêts à tout pour tenter de sauver leurs peaux.

2 / Les combats ont commencé aux portes de Marioupol

Lisière Est de Marioupol

Rappel: 

Marioupol, 2ème plus grande ville de la République Populaire de Donetsk et principal port industriel de la mer d'Azov est encore occupée par les forces ukrainiennes, constituant avec Kharkov au Nord un de leurs principaux bastions résistant encore aux forces russes et républicaines qui, depuis le 4 mars 2022 l'ont encerclé par une jonction Est-Ouest de leurs opérations.

400 000 civils sont pris au piège au milieu de plusieurs milliers de combattants ukrainiens dont une part importante de radicaux nationalistes représentés par le régiment spécial "Azov". En dehors des tentatives d'activation des corridors humanitaires (entre 10h00 et 16h00) les bombardements et les combats se poursuivent.

Vue aérienne des lisières Est de Marioupol assiégée

L'étau autour de Marioupol se resserre chaque jour un peu plus les forces républicaines ayant forcé les forces ukrainiennes a abandonné plusieurs de leurs positions extérieures, notamment au Nord Est et Sud Est de la ville. La progression se fait très lentement à cause des positions ukrainiennes organisées et fortifiées, des mines dispersées partout dans leur périmètre et surtout de la présence de civils contraints de rester sur la zone des combats. 

Opérations militaires républicaines du 7 mars 2022 à Marioupol

Le 7 mars, après l'annulation des corridors humanitaires par les forces ukrainiennes, les milices républicaines appuyées par les forces russes ont mené des attaques sur les défenses périphériques de la ville depuis 3 directions :

  • Au Sud Est du district de Livoberezhni, les milices de la RPD, avec l'appui de l'aviation russe ont attaqué les défenses de l'avenue Pobedy ("av. de la Victoire"),
  • Au Nord Ouest du même district de Livoberezhni, d'autres attaques républicaines sont engagées la M14, une voie d'accès principale et rapide vers la ville,
  • Au Nord Est dans le district de Kalmiuskyi, quartiers de Vostochny et Mirny des opérations sont en cours pour réduire le saillant ukrainien près de Stary Krim,
  • A l'Ouest, dans le quartier d'Osaviakhim, les forces républicaines ont réussi à prendre pied dans ce quartier (info confirmée par l'Etat Major russe).

Les infos sont très parcellaires et de plus infectées par les discours propagandistes qui pour les uns annoncent une libération de Marioupol imminente et pour les autres des défaites russo-républicaines cinglantes aux portes de la cité. 

Je pense pour ma part que toutes les attaques reportées ci dessus par des flèches rouges n'ont pas connus les mêmes résultats d'une part parce qu'elles n'ont pas rencontré les mêmes résistances mais aussi certainement parce qu'elles n'avaient pas les mêmes objectifs :

Lorsqu'on regarde la carte des opérations on observe une avancée effective des forces républicaines au Nord Ouest de Marioupol et, diamétralement opposées à cette offensive, des attaques menées, à priori sans conquête territoriales, sur des voies pénétrantes importantes (M14 et avenue Pobedy) qui permettent d'arriver au centre ville très rapidement et donc doivent bénéficier d'une défense solide et profonde. Je pense, mais ce n'est qu'une hypothèse personnelle que ces attaques sur le flanc Est de Mariupol avant pour objectif d'y fixer les forces de réserves ukrainiennes le temps que sur le flanc Ouest les autres opérations militaires russo-républicaines puissent prendre pied dans les faubourgs. Et la chronologie des actions, leur éloignement géographique, la densité des appuis russes à l'Est semblent confirmer que les attaques sur ce flanc oriental d la ville avaient pour objectif certes de tester les défenses ukrainiennes mais surtout d'yn faire diversion pour faciliter la progression de l'autre côte de la ville.

Parmi les unités républicaines qui ont abordé les 
faubourgs de Marioupol se trouvent des éléments
du bataillon "Vostok" , aujourd'hui 11ème Régiment

Parallèlement à ces opérations militaires, la guerre psychologique est également en train de monter en puissance, tant du côté ukrainien, où des intimidations et menaces sont proférées par les nationalistes contre la population civile mais aussi contre les soldats qui penseraient à se rendre, que du coté russo-républicain où des tracts et des messages radio sont lancés pour appeler la population à s'abriter et les ukrainiens à se rendre pour l'épargner ainsi qu'eux mêmes :

Exemple des tracts largués sur Marioupol et appelant les forces 
ukrainiennes à se rendre sans combattre pour éviter un massacre 

Les heures prochaines seront sans nul doute décisives tant pour la population civile qui attend désespérément de pouvoir fuir ce chaudron urbain infernal que pour les forces républicaines qui espèrent un délitement de la cohésion défensive ukrainienne au sein de laquelle le comportement fanatique et suicidaire des radicaux d'Azov ne fait pas l'unanimité.

Espérons qu'au mieux les forces ukrainiennes s'effondrent moralement et se rendent, au pire que les civils puissent enfin sortir de ce piège mortel car le pire des scénarios serait que les forces russo-républicaines entrent dans une zone urbaine au milieu de soldats fanatiques et de civils pris en otage !

Les rues de Marioupol sont désertées dans 
l'attente de la bataille qui se rapproche

Et cette situation dramatique de Marioupol n'est pas isolée, le même scénario se répétant aujourd'hui à Tchernigov, Soumy, Kharkov, et probablement demain à Mykolaïev, Kramatorsk, Kiev etc...

Sans compter qu'à un moment donné les forces russes qui doivent respecter leurs calendrier opérationnel devront user de moyens plus lourds pour garantir leurs victoires rapidement et forcer le pouvoir de Kiev à capituler pour que l'Ukraine retrouve le chemin de la neutralité et de l'indépendance !
 
Erwan Castel


Source : https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/03/situation-de-marioupol-au-8-mars.html