"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
Il restera l’un des visages immortels de Gaza,
témoin de son génocide et symbole de la résilience humaine face à
l’indicible barbarie. Khaled Nabhan, ce grand-père au cœur brisé mais
indomptable, s’est éteint ce 16 décembre 2024, emporté par les flammes
d’un conflit qui ne connaît ni répit ni pitié.
mise à jour le 16/12/24
Le décès de Khaled Nabhan, symbole de la souffrance palestinienne
Ce lundi 16 décembre 2024, Khaled Nabhan, une figure marquante du
drame humanitaire dans la bande de Gaza, a succombé lors d’un
bombardement israélien dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre
de Gaza. Son nom était devenu tristement célèbre après ses adieux
bouleversants à sa petite-fille, Reem, victime d’une frappe aérienne. La
phrase qu’il avait prononcée dans une vidéo devenue virale, « Rym… Rouh
Errouh » (« L’âme de l’âme »), reste gravée dans la mémoire collective
comme un symbole de la douleur et de la résilience des familles
palestiniennes.
Une tragédie familiale au cœur de la guerre
En 2023, avant sa mort, Khaled Nabhan fouillait encore les décombres
de sa maison détruite pour retrouver des souvenirs de ses
petits-enfants, Reem, 3 ans, et Tarek, 5 ans, tués dans leur sommeil
lors d’une frappe aérienne israélienne. Dans une vidéo poignante, on le
voyait embrasser une poupée appartenant à Reem, un des rares objets
rescapés du bombardement. Ces images ont ému le monde entier, illustrant
la brutalité du conflit qui ravage Gaza depuis 437 jours.
Khaled, grand-père aimant et pilier de sa famille, vivait avec ses
petits-enfants et leur mère, Maysa, après le départ de leur père pour
travailler à l’étranger. Ils partageaient des moments simples et
heureux, immortalisés dans des vidéos où Reem riait en jouant avec son
grand-père. Mais ces instants de bonheur ont été anéantis par la guerre.
La destruction de la bande de Gaza : une crise humanitaire sans précédent
Depuis le début de l’offensive israélienne en octobre 2023, Gaza est
plongée dans une spirale de violence. Plus de 14 800 Palestiniens,. Les
frappes aériennes ont réduit des quartiers entiers en ruines, laissant
des milliers de familles endeuillées et déplacées. Le secrétaire général
de l’ONU, António Guterres, a qualifié Gaza de « cimetière pour les
enfants », dénonçant une crise qui dépasse le cadre humanitaire pour
devenir une véritable tragédie humaine.
Khaled Nabhan restera dans les mémoires comme le visage d’un drame
insupportable. Dans une vidéo déchirante, on le voyait préparer les
corps de Reem et Tarek pour leur dernier voyage, coiffant les cheveux de
sa petit-fille comme elle aimait les porter. « Je l’embrassais, mais
elle ne se réveillait pas », disait-il en pleurs.
Son histoire incarne la douleur de milliers de familles à Gaza,
confrontées à la perte de leurs proches dans une guerre qui n’épargne
personne. Alors que les frappes continuent, les témoignages comme celui
de Khaled Nabhan rappellent l’urgence de trouver une solution pour
mettre fin à ce génocide.
Politique éducative, politique migratoire, politique de la ville, sentiment d'appartenance... Quelques idées maîtresses d’une récente interview de Marcel Gauchet.