jeudi 7 août 2014

Les mensonges des médias occidentaux autour du conflit ukrainien mènent le monde au désastre... Une manifestation pour la paix s'impose d'urgence / The lies of the western media around the Ukrainian conflict lead the world to the disaster... A demonstration for the peace is immediately imperative

1 Les USA, pour tenter de ralentir leur déclin, entrainent le monde vers le chaos et la tyrannie…Par Pierre Leconte 

Source : http://leblogalupus.com/2014/07/26/les-usa-pour-tenter-de-ralentir-leur-declin-entrainent-le-monde-vers-le-chaos-et-la-tyranniepar-pierre-leconte/
L’Empire américain est doublement engagé, au plan économique et monétaire d’une part et au plan stratégique et géopolitique d’autre part, pour tenter de ralentir son déclin, dans une entreprise systématique de destruction de ses adversaires comme des ses supposés « alliés ».
Au plan économique et monétaire, les manipulations domestiques et internationales auxquelles se livrent les USA (via leur Federal Reserve et leurs grandes banques « too big to fail ») sur la plupart des paramètres (statistiques faussées) et des actifs (monnaie, taux d’intérêt, actions, obligations, etc. « dirigés ») ne sont plus à démontrer, de telle sorte qu’il n’y a plus un seul marché libre dans le monde entier dont on puisse connaitre précisément la situation réelle !
Quant au plan stratégique et géopolitique, les USA, visant à empêcher toute alliance entre l’Europe et la Russie (toujours leur obsession du contrôle du « heartland » eurasien !) comme à saboter l’émergence de toute solution pacifique au Moyen Orient avant que ce soit le tour de l’Asie, installent des conflits régionaux qui nécessairement prendront suffisamment d’ampleur pour qu’ils auto-détruisent les Etats qui s’y laissent entrainer.
Raisons pour lesquelles Israël a reçu des USA carte blanche afin de poursuivre l’occupation et la destruction de la Palestine comme de son peuple et l’Ukraine idem à l’égard de la partie de sa population russophone réclamant son indépendance. Tout cela permettant aux Américains, au mépris du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et d’autres règles internationales élémentaires, de sanctionner ceux des Etats du Moyen Orient qui soutiennent encore les Palestiniens et la Russie accusée de s’ingérer dans la question ukrainienne, alors même que depuis des années les USA ne font rien pour trouver une solution à la situation israélo-palestinienne et qu’ils mettent en place l’encerclement de la Russie par l’OTAN, tout en organisant coup d’Etat sur coup d’Etat en Ukraine et ailleurs.
Nous ne nous prononçons évidemment pas sur le point de savoir qui a raison ou a tort dans ces conflits (les Israéliens ou les Palestiniens, les Russes ou les Ukrainiens) mais seulement sur la méthode employée par les USA pour les créer et les envenimer dans le seul but d’empêcher toute coexistence pacifique internationale selon la pratique vieille comme le monde consistant à diviser pour régner. 
Les Ukrainiens sont un peuple traumatisé par l’histoire, très violent et très appauvris, dont la guerre civile pourrait ressembler à une autre Syrie, cette fois-ci au milieu de l’Europe…  Ce que la Russie ne laissera pas se produire parce qu’elle ne peut tolérer d’avoir à sa frontière un tel baril de poudre… D’où le risque de vraie guerre en Europe qui augmentera au fur et à mesure de la tension, dont les dirigeants de l’Union européenne et de ses États-membres n’ont pas pris la juste mesure, tout en ayant commis l’erreur majeure de participer au coup d’Etat de février 2014 à Kiev monté par les USA. 
D’ailleurs, les USA se moquent évidemment des Israéliens comme des Ukrainiens, qui ne sont que des pions sur leur échiquier, ce qu’ils visent c’est la déstabilisation la plus radicale possible et par tous moyens de l’ensemble des pays arabes du Moyen Orient et de la Russie, en grande partie pour éviter de perdre leur contrôle direct ou indirect des ressources gazières et pétrolières internationales qui sonnerait le glas de leur pétrodollar. Ce qui n’est pas nouveau puisque les guerres, les dissimulations et les provocations américaines (qui ont tué des centaines de milliers de personnes) en Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Soudan, ex-Yougoslavie, etc., ont amplement démontré tout cela. Sans oublier l’intérêt plus récemment manifesté par les USA de faire cesser les achats de gaz et de pétrole russes par l’Union européenne, qui pourrait alors constituer un nouveau marché pour les exportateurs de gaz et de pétrole de schistes US permettant ainsi de rentabiliser cette technique qui ne l’est pas encore, tout en accroissant la dépendance globale de l’Europe vis-à-vis des USA et en renchérissant très fortement le coût de l’énergie en Europe (ce qui la fera se tenir « tranquille » et permettra ensuite à Washington de s’occuper du « cas » chinois !).
Heureusement que la Russie, après son opération éclair de récupération de la Crimée avec l’accord majoritaire de la population locale, où elle ne pouvait pas accepter de laisser l’OTAN et la flotte US s’installer à Sébastopol sa base historique stratégique peuplée de nationaux russes depuis Catherine II, s’abstient pour le moment d’intervenir militairement en Ukraine. Ce qui est plutôt responsable, contrairement à la propagande occidentale visant à la faire passer pour l’agresseur et compte tenu du massacre des russophones ukrainiens qu’elle ne défend pas militairement alors qu’elle serait fondée à le faire. Retenue de la Russie qui risque de ne pas durer si l’Union européenne n’aide pas à trouver une solution fédérale permettant de faire vivre ensemble tous les Ukrainiens ou bien de les séparer en deux Etats. Etant donné qu’il n’y a rien à attendre de l’ONU, de l’OSCE et autre « machin » (pour reprendre l’expression gaullienne) qui ne servent à rien dans la prévention ou la résolution des conflits puisque, comme la plupart des autres organisations internationales (FMI, Banque mondiale, etc.), elles sont alignées sur les USA (sur le territoire desquels elles sont généralement installées et qui payent l’essentiel de leur budget ou bien obtiennent la majorité de leurs droits de vote).
Nous allons donc assister à de plus en plus de coups tordus (comme la destruction de l’avion de la Malaysian Airlines dans laquelle Moscou n’a pas de responsabilité étant donné que c’est probablement un missile sol/air de l’armée ukrainienne ou tiré depuis un avion de chasse de l’armée ukrainienne -peu importe d’ailleurs sauf pour les malheureuses victimes et leurs proches puisque la vérité restera cachée- qui l’ont abattu pour en « faire porter le chapeau » à la Russie voire justifier une intervention de l’OTAN sur le terrain en Ukraine contre les « terroristes de Donetsk ») et au développement de conflits de toutes natures dans l’ensemble Afrique, Moyen Orient, Balkans, Caucase, Europe, Russie, dont les USA espèrent rester relativement indemnes puisque leur « pays-continent » largement sanctuarisé (sauf du terrorisme international) en est suffisamment éloigné. Mais qui nécessairement provoqueront chez eux une rechute en récession, laquelle est probablement à leurs yeux secondaire par rapport au risque de perdre leur hégémonie mondiale. Cette stratégie américaine du pire n’a en réalité pas d’avenir, parce que tôt ou tard les BRICS et beaucoup d’autres pays situés sur les cinq continents parviendront à remettre en cause l’hégémonie impériale US, mais permet aux USA de gagner de temps tout en occasionnant beaucoup de dégâts aux autres pays. Ce qui permettra aussi aux dirigeants des USA d’expliquer à leur opinion publique le krach boursier, qui pourrait se produire en octobre-novembre 2014 (au moment des élections de mi-mandat qu’Obama et les « Démocrates » perdront) voire avant, en le mettant sur le compte de la « méchante » Russie ou de la « méchante » Chine; alors qu’il ne sera la conséquence que de l’exubérance irrationnelle de leur propre politique monétaire de Quantitative Easing ultra-keynésienne et des manipulations par les principaux acteurs de Wall Street. 
Indépendamment de leurs politiques de déstabilisation globale, les USA font l’objet d’une régression antidémocratique gravissime parce qu’ils sont devenus un Etat policier quasi dictatorial orwellien, dans lequel la NSA et autres services secrets et de renseignement installent « Big Brother » en écoutant et en fichant tant leurs concitoyens que les ressortissants du monde entier avec la collaboration active des sociétés privées d’informatique, de communication, d’internet et des technologies de l’information peu regardantes en matière d’éthique. C’est George Bush Junior qui a entamé ce processus mais c’est Obama qui le développe sans aucun état d’âme alors qu’il était supposé rétablir les libertés démocratiques. Idem pour la façon dont les USA disent le droit international et le font appliquer, alors qu’aucun texte juridique mais seulement leur usage de la force les y autorise. A cet égard, on se demande sur quelle base légale internationale prennent-ils des sanctions individuelles ou collectives contre ceux qu’ils veulent pénaliser (les banques suisses, BNP-Paribas et autres entreprises par exemple) ou exclure (l’Iran, la Russie et consorts par exemple) des relations économiques et politiques internationales ?
Si la plupart de leurs supposés « alliés », l’Union européenne au premier chef (comme la France l’avait fait au temps de Charles de Gaulle), au lieu de se coucher devant les diktats US, refusaient les pratiques illégales des USA, ils devraient les cesser. L’Union européenne doit donc impérativement faire preuve de résistance en rejetant le traité de libre-échange transatlantique, le Facta ou autre mécanisme de contrainte des banques non américaines et exiger le démantèlement de l’OTAN sur son territoire ou sortir de son commandement intégré. Parce qu’au rythme où vont les choses, si l’on ne coupe pas le « cordon ombilical » avec eux, les USA nous entrainerons tous vers le chaos et la tyrannie.
Sur quelques pratiques US:
 
 
Pendant qu’Obama agit en pyromane, alors qu’il devrait agir comme un pompier s’il se comportait en véritable homme d’Etat digne de diriger la première puissance mondiale, les médias US et britanniques organisent la plus grande campagne de désinformation jamais conduite contre un chef d’Etat en temps de paix, Poutine en l’occurrence, ce qui augure mal de la suite:

2 Une civilisation se termine et nous devons en bâtir une nouvelle

LE DERNIER APPEL
vendredi 1er août 2014
source : http://www.reporterre.net/spip.php?article6204
« Nous sommes pris au piège de la dynamique perverse d’une civilisation qui ne fonctionne pas si elle ne croît pas et qui, avec sa croissance, détruit les ressources naturelles qui la rendent possible. (...) Une civilisation se termine et nous devons en bâtir une nouvelle. » Et vite ! Voici le Manifeste« Le dernier appel » lancé il y a peu en Espagne.

Il y a peu en Espagne, le manifeste "Le dernier appel" a été lancé par plus de 250 chercheur-e-s, militant-e-s, syndicalistes, politiques de différents partis, etc., afin d’alerter sur l’effondrement écologique et social à venir si rien n’est fait pour y remédier.
En peu de jours, ce manifeste a reçu plus de six mille signatures et a été diffusé largement au travers des réseaux sociaux et de la presse en Espagne et bien au-delà, en anglais, en portugais, en italien, en grec, en esperanto... Le voici en français.

Les citoyennes et citoyens européens, dans leur grande majorité, pensent que la société de consommation actuelle peut « s’améliorer » dans le futur (et qu’elle devrait le faire). En même temps, une bonne partie des habitants de la planète espère se rapprocher petit à petit de nos niveaux de bien-être matériel.
Néanmoins, ces niveaux de production et de consommation ont été atteints au prix de l’épuisement des ressources naturelles et énergétiques et d’une rupture des équilibres écologiques de la Terre.
Vers un effondrement de civilisation
Rien de tout cela n’est nouveau. Les chercheur/ses et scientifiques les plus lucides tirent la sonnette d’alarme depuis le début des années 1970 : si les tendances de croissance actuelles (économique, démographique, d’utilisation des ressources, de génération de pollution et d’augmentation des inégalités) se poursuivent, le résultat le plus probable sera l’effondrement de la civilisation.
Aujourd’hui, les nouvelles indiquant que la voie de la croissance est un génocide au ralenti s’accumulent. La baisse de la disponibilité d’énergie bon marché, les scénarios catastrophiques du changement climatique et les tensions géopolitiques pour les ressources montrent que les tendances de progrès du passé s’écroulent.
Face à ce défi, ni le mantra superficiel au sujet du développement durable ni le simple fait d’adopter les technologies éco-efficaces ou ladite « économie verte »— qui dissimule la marchandisation généralisée des ressources naturelles et des services écosystémiques — ne suffisent. Les solutions technologiques censées lutter contre les nombreuses crises environnementales ou contre le déclin énergétique ne suffisent pas non plus.
De plus, la crise écologique n’est pas quelque incident isolé. Elle est essentielle et affecte bien des aspects de la société : alimentation, transport, industrie, urbanisation, conflits militaires… En fin de compte, elle concerne le fondement de notre économie et de nos vies.

- Pollution au-dessus de New-York -
L’impasse
Nous sommes pris au piège de la dynamique perverse d’une civilisation qui ne fonctionne pas si elle ne croît pas et qui, avec sa croissance, détruit les ressources naturelles qui la rendent possible. Notre culture, qui idolâtre la technologie et le marché, oublie que nous sommes, fondamentalement, dépendants des écosystèmes et interdépendants.
La planète ne peut pas soutenir la société productiviste et consumériste. Nous avons besoin de bâtir une nouvelle civilisation capable d’assurer une vie dans la dignité pour une énorme population humaine (aujourd’hui, plus de 7,2 milliards de personnes), en constante croissance, qui habite un monde dont les ressources sont en déclin. Ce but ne peut être atteint que si nous changeons radicalement de mode de vie, de formes de production, de conception des villes et d’aménagement du territoire.
Et, plus que tout, il ne peut être atteint qu’au moyen de changements radicaux dans les valeurs qui orientent ces notions. Nous avons besoin d’une société axée sur la récupération de l’équilibre avec la biosphère et pour qui la recherche, la technologie, la culture, l’économie et la politique sont des moyens pour avancer vers cet objectif.
Pour y arriver, toutefois, nous aurons besoin de toute l’imagination politique, de toute la générosité morale et de toute la créativité technique dont nous disposons.

- Dessin de El Roto : « La solution à la crise est très simple : il faut juste consommer plus pour relancer l’économie et consommer moins pour ne pas bousiller la planète. » -
Une profonde rupture politique avec l’hégémonie en vigueur
Mais, pareille Grande Transformation se heurte à deux obstacles titanesques : l’inertie du mode de vie capitaliste et les intérêts des groupes privilégiés. Afin d’éviter le chaos et la barbarie vers lesquels nous nous dirigeons actuellement, nous avons besoin d’une profonde rupture politique avec l’hégémonie en vigueur et d’une économie qui soit destinée à satisfaire les besoins sociaux dans les limites imposées par la biosphère, et non pas l’augmentation du bénéfice privé.
Aujourd’hui en Espagne, l’éveil de la dignité et de la démocratie qu’a signifié le« Mouvement indigné » du 15M (depuis le printemps 2011) est en train de jeter les bases d’un processus constitutionnel qui ouvre des possibilités à d’autres formes d’organisation sociale.
Cependant, il est essentiel que les divers projets alternatifs prennent conscience des implications associées aux limites de la croissance. Ainsi, doivent-ils proposer des changements beaucoup plus audacieux. La crise de régime et la crise économique ne pourront être surmontées qu’en même temps que le sera la crise écologique.
Dans ce sens, les anciennes politiques fondées sur les recettes du capitalisme keynésien sont loin d’être suffisantes. Ces politiques nous ont amenés, dans les décennies qui suivirent la 2e guerre mondiale, à un cycle d’expansion qui nous a conduits au bord des limites de notre planète.
Un nouveau cycle d’expansion n’est pas envisageable : il n’existe ni la base matérielle, ni l’espace écologique, ni les ressources naturelles qui le permettraient

- Naufrage d’un pétrolier -
Le siècle le plus déterminant de l’histoire de l’Humanité
Le 21e siècle sera le siècle le plus déterminant de l’histoire de l’Humanité. Il sera une épreuve remarquable pour toutes les cultures et les sociétés, voire, pour l’espèce dans son ensemble. Une épreuve qui décidera de la continuité de notre présence sur la terre et de la possibilité de qualifier d’« humaine » la vie que nous organiserons à l’avenir.
Nous sommes confrontés au défi d’une transformation dont le calibre est analogue aux grands événements historiques tels que la révolution néolithique ou la révolution industrielle.
Mais, attention : la fenêtre d’opportunité est en train de se refermer. Certes, il existe dans le monde entier de nombreux mouvements de résistance qui poursuivent la justice environnementale (l’organisation « Global Witness » a enregistré près d’un millier d’écologistes morts au cours des dix dernières années, au cours de leur lutte contre des projets miniers ou pétroliers, alors qu’ils défendaient leurs terres et leurs eaux).

- Logo de Ultima Llamada (le dernier appel) -
Une civilisation se termine et nous devons en bâtir une nouvelle
Mais nous disposons de cinq ans tout au plus pour établir un débat large et transversal sur les limites de la croissance et pour bâtir démocratiquement des alternatives écologiques et énergétiques qui soient tout à la fois rigoureuses et viables. Nous devrions être en mesure de convaincre de grandes majorités en faveur d’un changement de modèle économique, énergétique, social et culturel.
Outre la lutte contre les injustices causées par l’exercice de la domination et de l’accumulation de la richesse, nous parlons d’un modèle qui prenne en compte la réalité, qui fasse la paix avec la nature et qui rende possible le « vivre bien » dans les limites écologiques de la Terre.
Une civilisation se termine et nous devons en bâtir une nouvelle. Ne rien faire ou en faire trop peu nous mènera directement à l’effondrement social, économique et écologique. Mais si nous commençons aujourd’hui, nous pouvons encore être les protagonistes d’une société solidaire, démocratique et en paix avec la planète.

Source : Le Dernier Appel (Ultima Llamada)
Première mise en ligne le 29 juillet 2014.
Photos : Wikipedia / Domaine public
(Crédit photo Terre : NASA / Bill Anders)
Source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2014/07/31/massacre-en-ukraine-ce-que-revele-les-documents-secrets-du-president-porochenko/

BHL-Porochenko-300La semaine dernière, l’Ukraine a décrété une troisième mobilisation obligatoire, soit plus de 60 000 réservistes (1). Cette mesure a engendré un vague mécontentement dans la partie ouest de l’Ukraine où plusieurs villes et villages ont procédé à des manifestations et blocages de routes (2). Les familles ont de plus en plus peur de voir leurs proches mourir au combat. Ces dernières semaines, nous avons pu voir le gouvernement ukrainien devenir de plus en plus impopulaire à cause de l’augmentation de la pauvreté, et des mesures liberticides (interdictions de plusieurs groupements politiques et de plusieurs médias) et la poursuite de la guerre. Cependant, la propagande a empêché les habitants de connaître l’étendue des dégâts à l’est du pays.
Ce rapport officiel destiné au président Porochenko et publié par The Vineyard of the Saker donne une idée précise de la mesure du désastre humanitaire qui se réalise en ce moment même dans le Dombass et révèle pourquoi la mobilisation a été ordonnée : L’armée ukrainienne, malgré sa lente avancée vers l’est, subit de très lourdes pertes jour après jour.
Les phrases suivantes sont les plus révélatrices :
[Semaine du 14 Juillet:]
- Augmentation catastrophique du nombre de déserteurs (de 3473 personnes, soit 47%),  et 1 847 personnes, 25% pour la semaine d’avant.
- Augmentation importante du nombre de disparus  (1344 personnes, 47%),  et 344 personnes, 10% pour la semaine d’avant.
- J’estime que 2/3 des unités militaires de combat actives qui participent actuellement à l’ATO (Anti Terrorist Opération) vont tout simplement cesser d’exister en aussi peu que 4 ou 5 jours.
 Les chiffres :
TOTAL DES PERTES UKRAINIENNES
  1. Morts au Combat: 1600
  2. Blessés au Combat: 4723
  3. Tanks: 35
  4. Véhicules Blindés: 96
  5. Artillerie: 38
  6. Avions: 7
  7. Hélicoptères: 2
  8. Automobiles: 104
TOTAL DES PERTES DES REBELLES
  1. Morts au Combat: 48
  2. Blessés au Combat: 64
  3. Tanks: 2
  4. Véhicules Blindés: 0
  5. Artillerie: 5
  6. Automobiles: 8
Document officiel 1 :
Rapport du chef de SBU, V.O. Nalyvaichenko, au Président de l’Ukraine, P.A. Porochenko
Letter_SBU
Entête gauche : Service de sécurité 
 de l’Ukraine. 
 16, Malopidvalna St., 
 Kiev, 01601
Tél : 226-25-64, 256-97-32, le 19 Juillet 2014, n ° 
. 5/2/2-1331
Entête droit : 
 Absolument confidentiel (Addendum 1)
Personnellement au Président de l’Ukraine, P.A. Porochenko
Écriture faite main au en haut au centre : 
 « Pour continuer jusqu’à la victoire! »
V.O. signé Nalyvaichenko 20/7 [20 Juillet]
Voici mon rapport.
Dans la période du 14 Juillet to 19th, 2014, nous assistons à une augmentation catastrophique (de 3473 personnes, soit 47%) du nombre de déserteurs dans les unités de l’armée et de la Garde nationale – en comparaison avec les chiffres de la semaine dernière (1 847 personnes, 25%). En dehors de cela, au cours de la période indiquée le nombre de disparus a aussi augmenté  (1344 personnes, 47%, la semaine dernière – 344 personnes, 10%).
Ce phénomène est lié à l’augmentation de l’activité de l’ennemi dans le Donetsk et Lugansk les régions ainsi que l’augmentation du nombre de victimes dans les rangs des structures mentionnées ci-dessus. Ces faits influencent [négativement]  le moral de combat du personnel et rends la poursuite de l’ATO (Anti Terrorist Opération)impossible. Dans le cas où la tendance négative se poursuivrait a la même vitesse, j’estime que 2/3 des unités militaires de combat actives qui participent actuellement à l’ATO vont tout simplement cesser d’exister en aussi peut que 4 ou 5 jours.
Dans le but de préserver le potentiel de combat de nos structures militaires, je propose que nous effectuons une manœuvre de retrait de nos unités militaires dans la zone autour Dobropil’ya et Smolyaninove. Après la reconstitution des stocks de munitions et le re-groupement ainsi que la rotation d’au moins 60% du personnel, nous pourrons continuer l’offensive.
signature:
Le chef du Service de sécurité ukrainien de l’Ukraine,
V. Nalyvaichenko
En Accord avec:
Le chef du Centre antiterroriste du Service de sécurité,
B. Hrytsak
Document officiel 2 :
Rapport officiel militaire ukrainien des pertes de Juillet 9-15 2014 (l ‘Arsen Avakov, ministre de l’Intérieur et V. Gritsak, chef de l’ATO)
BREAKING!
… Nous admettons la possibilité que tous les combattants aient été purgés par les séparatistes.
La concentration d’un grand nombre de combattants près de l’aéroport, ainsi que le manque de perspectives dans la conduite d’évacuation des membres de la Garde nationale de l’aéroport de Donetsk, je propose de retirer les unités de l’armée ukrainienne à la zone de Avdeevka afin de les regrouper pour une nouvelle attaque contre les forces des séparatistes.
Voici la comptabilité des pertes parmi les militaires ukrainiens, les militants (Novorossia) et les civils dans les régions de Donetsk et Lugansk (pour la période de Juillet 9-15, 2014)
TOTAL DES PERTES UKRAINIENNES
  1. Morts au Combat: 1600
  2. Blessés au Combat: 4723
  3. Tanks: 35
  4. Véhicules Blindés: 96
  5. Artillerie: 38
  6. Avions: 7
  7. Hélicoptères: 2
  8. Automobiles: 104
TOTAL DES PERTES DES REBELLES
  1. Morts au Combat: 48
  2. Blessés au Combat: 64
  3. Tanks: 2
  4. Véhicules Blindés: 0
  5. Artillerie: 5
  6. Automobiles: 8
TOTAL DES PERTES CIVILES
  1. Morts: 496
  2. Blessés: 762
 Théo Canova

Sources:

4 Paul Craig Roberts : La guerre est en train d'arriver (War is coming)

Source :  
HTTP://BLOGS.MEDIAPART.FR/BLOG/SEGESTA3756/300714/PAUL-CRAIG-ROBERTS-LA-GUERRE-EST-EN-TRAIN-DARRIVER-WAR-COMING
"Les élites occidentales et les gouvernements ne sont pas seulement  totalement corrompues, elles sont aussi folles". (Paul Craig Roberts)


L'extraordinaire propagande conduite contre la Russie par les gouvernements états-unien et britannique et par les ministères de la propagande connus comme "médias occidentaux" va mener le monde à une guerre que personne pourra gagner.

Les gouvernements européens doivent se secouer de leur négligence, parce que l'Europe sera la première à être évaporée à cause des bases de missiles états-uniens qu'elle héberge pour garantir sa "sécurité".

Comme rapporté par Tyler Durden de Zero Edge, la réponse russe à la sentence extra-judiciaire d'un tribunal hollandais corrompu, qui n'avait aucune juridiction sur le cas qu'il a arbitré, sentence qui ordonne au gouvernement russe de payer 50 milliards de dollars aux actionnaires de la Yukos (une société corrompue qui était en train de mettre à sac la Russie tout en fraudant le fisc), est très significative. Lorsque on lui a demandé comment la Russie se comportera concernant la sentence, un conseiller du président Poutine a répondu : "Il y a une guerre qui est en train d'arriver en Europe. Croyez-vous vraiment que cette sentence ait de l'importance ?".

L'Occident s'est coalisé contre la Russie parce qu'il est totalement corrompu. La richesse des élites a été obtenue non seulement en razziant les pays les plus faibles dont les leaders peuvent être achetés (pour connaître comment fonctionne la mise à sac lisez "Confessions of an Economic Hit Man" de John Perkins), mais aussi en volant leurs propres citoyens. Les élites américaines excellent dans la mise à sac de leurs propres compatriotes et ont effacé la grande partie de la classe moyenne états-unienne du nouveau 21e siècle.

Au contraire, la Russie a émergé de la tyrannie et d'un gouvernement basé sur les mensonges, pendant que les USA et le Royaume Uni sont immergés dans une tyrannie masquée par les mensonges. Les élites occidentales voudraient dépouiller la Russie, un prix succulent, et Poutine leur barre le chemin. La solution est de se débarrasser de lui, comme en Ukraine ils se sont débarrassés du président Yanoukovitch.

Les élites prédatrices et les hégémonistes néo-conservateurs ont le même objectif : faire de la Russie un état vassal. Cet objectif unit les impérialistes financiers occidentaux avec les impérialistes politiques.

J'ai recueilli pour les lecteurs la propagande qui est employée pour diaboliser Poutine et la Russie. Mais même moi, j'ai été surpris par les incroyables mensonges agressives du journal britannique The Economist du 26 juillet. Sur la couverture il y a le visage de Poutine dans une toile d'araignée, et, vous avez deviné, le titre de couverture est "une toile de mensonges".

Vous devez lire cette propagande pour constater soit le niveau de poubellisation de la propagande occidentale, soit l'évidente poussée vers la guerre. Aucune moindre preuve n'est présentée pour supporter les accusations extrêmes de l'Economist et sa demande que l'Occident arrête d'être conciliant avec la Russie et entreprenne les actions les plus dures possibles contre Poutine.

Ce genre de mensonges inconscients et de propagande éclatante n'ont d'autre but que celui de conduire le monde à la guerre. Les élites occidentales et les gouvernements ne sont pas seulement totalement corrompus, ils sont aussi fous. Comme je l'ai écrit précédemment, ne vous attendez pas de vivre encore longtemps. Dans cette vidéo, un des conseillers de Poutine et quelques journalistes russe parlent ouvertement des plans états-uniens pour attaquer la Russie : 


OFFICIAL WARNING - U S to hit RUSSIA with FIRST STRIKE - PREPARE NOW © David Vose

[ Je vous propose une traduction partielle (désolé s'il y a des erreurs) de cette intervention de Glasyev... Nos dirigeants prennent-ils la mesure de ce que pensent les Russes ? 
(...) En perdant le Donbass, nous perdrons aussi la paix. Leur prochaine cible est la Crimée. Je ne blague pas. Sous le prétexte de la Crimée, l'Ukraine sera poussé brutalement, résolument et à tous les niveaux dans une guerre contre la Russie. Poroshenko officiellement déclaré son intention d'entrer en guerre avec la Russie. Comment pourraient-ils récupérer autrement la Crimée ? Nuland (assistante du secrétaire d'Etat américain pour les affaires européennes et eurasiennes) a dit clairement qu'à Odessa, ils attendent leurs agents ukrainiens pour récupérer la Crimée et rentrer en guerre avec la Russie (...)
Les Américains ont légalisé la présence de leurs instructeurs là-bas (en Ukr). Le SBU (service de sécurité d'Ukraine) est entièrement sous le contrôle de la cia. C'est un territoire occupé par les Américains. Nous devons discuter de cette occupation illégale du territoire et de sa libération. Maintenant les Américaines vont provoquer la 4ème ww en utilisant les mass media pour alimenter l'hystérie nazie, en considérant que la 3 ww fut la guerre froide contre l'Union soviétique. Je vous invite dans nos prochaines discussions à mettre en lumière les raisons de cette guerre, pourquoi les usa ont soutenu les nazis ukrainiens et pourquoi ils les dirigent maintenant contre la Russie, pourquoi ils ont lancé cette guerre en Ukraine avec l'intention de pousser la Russie à une confrontation militaire directe avec les forces armées ukrainiennes en vue de créer une guerre régionale en Europe, et après ça, en quoi consiste essentiellement cette 4è ww. Cette agression n'est pas seulemennt dirigée contre la Russie. En première instance, l'objectif est l'Europe. Les Américains ont tiré profit de toutes les guerres en Europe - la 1ère ww, la 2è ww et la guerre froide. Les guerres en Europe servent leur miracle économique, leur propre prospérité. C'est aussi une guerre contre la Chine. Maintenant le Japon et la Corée sont poussés à la course aux armements. Les Américains ont annoncé que les systèmes de missiles de défense seront modernisés et améliorés au Japon et dans la péninsule coréenne. C'est adressé à la Russie et la Chine. Nous devons comprendre que la clé pour résoudre la catastrophe en Ukraine réside à Washington. C'est là que le nazisme doit être mis en échec. ]

(29 luglio 2014)


Source : http://www.les-crises.fr/retraites-du-renseignement-us-obama-doit-exposer-ses-preuves-sur-lukraine/

Traduction rapide mais imparfaite, mea culpa. Vous pouvez m’en proposer une version améliorée sous Word :)
Obama doit exposer ses preuves sur l’Ukraine - 29 juillet 2014
L’attaque du vol 17 de Malaysia Airlines au-dessus de l’Ukraine ayant transformé une guerre civile en une confrontation entre les USA et la Russie, des vétérans des renseignements US pressent le président Obama de publier les preuves qu’il détient sur cette tragédie, et ainsi de faire taire les rumeurs.
MEMORANDUM POUR : Le Président
DE: Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS – Les vétérans du renseignement pour un comportement sensé)
SUBJECT: renseignements sur l’attaque de l’avion malaisien
Note de synthèse :
Les tensions entre les USA et la Russie prennent un tour incertain dans l’affaire de l’Ukraine, et nous sommes loin d’être sûrs que vos conseillers mesurent pleinement le danger d’escalade. Le New York Times et autres medias traitent des sujets controversés comme des faits avérés, sur la base d’indications trouvées dans des sources gouvernementales.
Douze jours après l’attaque du vol 17 de la Malaysian Airlines, votre administration n’a toujours pas publié de rapport des renseignements proposant une liste exhaustive des preuves des responsabilités des uns et des autres – ne parlons même pas d’étayer les affirmations répétées selon lesquelles l’avion aurait été abattu par les séparatistes ukrainiens qui ont utilisé un missile fourni par les russes.
Votre gouvernement n’a pas fourni la moindre image satellite montrant que les séparatistes disposeraient d’un tel armement, en plus de l’absence d’autre preuve. La crédibilité de Washington, et la vôtre, ne cesseront de se dégrader si vous refusez, ou êtes incapables, de présenter plus de preuves tangibles appuyant les affirmations du gouvernement.
Dans la suite, nous abordons cela avec la perspective d’anciens professionnels du renseignement cumulant 260 ans d’expérience dans divers secteurs du métier :
Nous, soussignés anciens officiers du renseignement, voulons vous faire part de notre préoccupation concernant les preuves dont on allègue, jusqu’ici, qu’elles accusent la Russie de la destruction du vol 17 de la Malaysian Airlines. Nous sommes retraités du gouvernement et aucun de nous n’est payé par CNN, Fox News ou autre media. Notre objectif, avec ce texte, est de fournir une perspective nouvelle et différente.
En tant qu’anciens analystes du renseignement habitués à attendre, sauf en situations d’urgence, des informations concluantes avant de se précipiter pour émettre un jugement, nous estimons que les accusations contre la Russie doivent être ancrées avec de solides et beaucoup plus convaincantes preuves. Et ce, d’autant plus dans des situations explosives comme la destruction d’un avion de ligne. Nous sommes également troublés par l’amateurisme avec lequel des preuves confuses et fragiles ont été avancées, certaines sur les « media sociaux ».
E
n tant que professionnels du renseignement, nous sommes embarrassés par l’utilisation non professionnelle de renseignements partiaux. En tant qu’américains, nous espérons que vous publierez sans délai supplémentaire des preuves plus convaincantes, si vous en avez. En accusant la Russie d’être directement ou indirectement responsable, le secrétaire d’État John Kerry a été particulièrement catégorique. Les preuves le sont beaucoup moins. Ses affirmations semblent prématurées et ressemblent à une tentative de manipulation de l’opinion publique.
Noircir la Russie
Nous voyons une étrange ressemblance avec un précédent exercice de la diplomatie publique américaine à partir duquel des leçons de grande valeur peuvent être tirées par ceux qui sont plus intéressés par la vérité que par l’exploitation de tragiques accidents à des fins propagandistes. Nous faisons référence au comportement de l’administration Reagan immédiatement après que le vol 007 de la Korean Airlines ait été abattu au-dessus de la Sibérie le 30 août 1983. Ci-dessous, nous brossons à grands traits le résumé de cette tragique affaire puisque nous soupçonnons que vous n’avez pas été mis au courant de façon convenable. Vous reconnaîtrez des parallèles évidents.
L’avantage pour nous d’avoir longuement occupés des postes d’officiers du renseignement est que nous avons le souvenir de ce à quoi nous avons assisté sans distorsion des événements : nous oublions rarement les événements majeurs dans lesquels nous avons joué un rôle d’analyste ou quoi que ce soit d’autre. Pour dire cela autrement, nous savons presque tous où nous étions exactement quand un chasseur soviétique a abattu le vol 007 de la Korean Airlines au dessus de la Sibérie le 30 août 1983, plus de trente années plus tard.
À ce moment-là, nous étions des officiers du renseignement en service actif. Vous aviez 21 ans, et la plupart des gens qui vous entourent aujourd’hui étaient encore plus jeunes.
Ainsi, il semble possible que vous appreniez, pour la première fois, comment cette affaire du KAL007 s’est déroulée. Cela vous rendrait plus conscient des sérieuses implications sur les relations des
États-Unis et de la Russie, de la façon dont l’affaire de l’interception du vol 17 se déroule. Il vous apparaîtra tout le mérite qu’il y a à empêcher que nos liens avec la Russie ne tombent dans un état de décrépitude totale. De notre point de vue, le danger stratégique éclipse tout autre considération.
Quelques heures après le crash tragique du 30 août 1983, l’administration Reagan a utilisé sa machine à propagande bien huilée pour tordre les renseignements alors disponibles, dans le sens d’une responsabilité des soviétiques quant à la mort des 269 passagers du KAL007. L’avion de ligne a été abattu après s’être écarté de sa route de plusieurs centaines de kilomètres et avoir pénétré dans l’espace aérien russe, juste au-dessus des installations militaires sensibles du Kamchatka et de l’île de Sakhalin. Le pilote soviétique a essayé de signifier au vol long-courrier qu’il devait atterir mais les pilotes du KAL n’ont pas répondu aux avertissements répétés. Au milieu de toute cette confusion sur l’identité de l’avion (un avion-espion Américain était dans les parages quelques heures plus tôt), le contrôle au sol soviétique a ordonné au pilote de faire feu.
Les soviétiques avaient déjà réalisé leur terrible erreur. Les services de renseignements américains savaient aussi déjà, sur la base de données sensibles interceptées, que cette tragédie était le résultat d’une bourde et non pas d’un acte de meurtre délibéré, tout comme le 3 juillet 1988 où le USS Vincennes a abattu un avion civil iranien au dessus du Golf Persique, tuant 290 personnes, un acte que le président Donald Reagan a qualifé avec dédain d’accident compréhensible.
Afin de noircir encore plus le tableau contre Moscou pour avoir abattu l’avion de ligne KAL, l’administration Reagan a supprimé des preuves à décharge issues d’interceptions électroniques américaines. La ritournelle de Washington devint alors : « Moscou a volontairement abattu un avion de ligne civil ». Newsweek en avait fait sa une avec le titre « Meurtre dans le ciel ». Apparemment, tout cela n’a pas beaucoup changé, la couverture du Time de cette semaine annonçait « La Guerre froide II » et « Le jeu dangereux de Poutine ». La couverture de Simon Shuster, « En Russie, crime sans sanction » mériterait un A+ dans le cours de William Randolph Heart « Yellow Journalism 101. »)
Lorque le KAL007 a été descendu, Alvin A. Snyder, directeur de la division télévision et film de l’Agence des informations des États-Unis a été enrôlé dans dans un travail concerté « d’amasser le plus grand nombre d’injures possible sur l’Union soviétique », comme Snyder l’écrit dans son livre Guerriers de la désinformation.
Lui et ses collègues on également gagné un A+ pour avoir orienté de la sorte les grands médias. Par exemple, Ted Koppel de ABC a noté avec une fierté patriotique « cela a été une de ces occasions où il y a très peu de différence entre la cuisine répandue par les organes de propagande du gouvernement américain et ce que diffusent les réseaux commerciaux ».
Truquer le Renseignement pour justifier la Politique
« L’impression que nous voulions transmettre, c’est que l’Union soviétique avait froidement effectué un acte barbare », écrit Snyder, ajoutant que l’administration Reagan est allée jusqu’à présenter un compte rendu falsifié des interceptions au Conseil de sécurité des nations unies le 6 septembre 1983.
C’est seulement une dizaine d’années plus tard, quand Snyder a vu les transcriptions complètes, y compris les parties que l’administration Reagan avait cachées, qu’il a pleinement réalisé combien les éléments centraux de la présentation des États-Unis étaient faux.
Les interceptions ont montré que le pilote de chasse soviétique croyait qu’il poursuivait un avion espion américain et qu’il avait du mal à identifier l’avion dans l’obscurité. Suivant les instructions du commandement au sol, le pilote avait fait le tour de l’avion KAL et avait balancé ses ailes pour donner l’ordre à l’appareil d’atterrir. Le pilote a également dit avoir tiré des coups de semonce. Cette information « n’est pas sur la bande que nous avons reçue », a écrit Snyder.
Il est devenu très clair pour Snyder qu’en salissant les soviétiques, l’administration Reagan avait présenté de fausses accusations à l’Organisation des Nations Unies, de même qu’à la population des États-Unis et du monde entier. Dans son livre, Snyder a reconnu son rôle dans le mensonge, mais en a tiré une conclusion cynique. Il écrit: « La morale de l’histoire est que tous les gouvernements, y compris le nôtre, mentent quand ça correspond à leurs fins. La clé est de mentir le premier ».
Les tentatives tortueuses de votre administration et des sténographes dans les médias à blâmer la Russie pour l’attentat du vol 17, jointes au passé peu enviable de John Kerry en matière de crédibilité, nous conduisent malgré nous à la conclusion que le syndrome que Snyder décrit peut également être à l’œuvre dans votre propre administration ; les nouvelles mœurs, « placer votre propre mensonge en premier » ont remplacé les anciennes, « vous connaîtrez la vérité ». Au minimum, nous croyons que le Secrétaire Kerry montre une hâte inconvenante dans sa détermination à être le premier sur la grille de départ.
Les deux parties ne peuvent dire la vérité
Nous avons toujours été fiers de ne pas tirer à l’aveuglette, mais plutôt de travailler à l’analyse du renseignement basée sur des preuves. La preuve qui a été apportée jusqu’à présent ne résiste pas à un examen attentif ; elle ne permet pas en l’état de juger quel camp est en train de mentir à propos du tir sur le vol 17. Notre expérience professionnelle toute entière tend à nous faire suspecter les russes, presque instinctivement. Notre expérience plus récente, en particulier l’observation du secrétaire d’État Kerry à présenter, de façon peu judicieuse, faux rapport après faux rapport, comme des preuves, nous amène à reconsidérer nos prédispositions initiales.
Il semble que chaque fois que Kerry cite une preuve pouvant soit-disant être vérifiée,  comme les tracts antisémites falsifiés et distribués dans l’est ukrainien ou bien les hypothétiques forces spéciales russes qui se seraient glissées en Ukraine, les preuves font « pschitt » comme le dirait Kerry dans un contexte différent. Et encore, ces fausses affirmations passent pour de petites bourdes comparées aux plus grosses tromperies comme la déclaration faite par Kerry le 30 août 2013, répétant pas moins de trente fois que nous savions que le gouvernement de Bachar al Assad était responable de l’incident chimique près de Damas neuf jours auparavant.
Le 3 septembre 2013, à la suite de votre décision d’annuler l’attaque sur la Syrie dans l’attente d’une autorisation du Congrès, Kerry était encore en train de pousser à l’agression lors d’une audition devant une commission du Sénat sur les Affaires étrangères extraordinairement compatissante. Le jour suivant, Kerry dressait une critique personnelle du président Poutine plus qu’insolite, en déclarant : « Il ment, et il le sait. C’est triste ».
Tout aussi sérieux, pendant la première semaine de septembre 2013, alors que vous ajoutiez la touche finale avec le président Vladimir Poutine à propos de l’accord selon lequel les armes chimiques syriennes seraient détruites, John Kerry fit une déclaration qui nous laisse perplexes aujourd’hui encore. Le 9 septembre 2013, il se trouvait à Londres pour promouvoir encore une fois des frappes sur la Syrie pour avoir franchi la ligne rouge que vous aviez fixée contre l’utilisation par la Syrie d’armes chimiques.
Lors d’une conférence de presse officielle, Kerry a sèchement rejeté la possibilité que Bachar al Assad puisse un jour abandonner son arsenal chimique en déclarant « il n’est pas près de le faire; il n’y a pas de solution ». À peine quelques heures plus tard, Russes et Syriens annoncaient l’accord de la Syrie à faire exactement ce que Kerry avait exclu comme étant impossible. Vous l’avez renvoyé à Genève signer l’accord qui fut officiellement conclu le 14 septembre 2013.
À propos du fait que le vol de la Malaysia Arlines a été abattu le 17 juillet 2014, nous pensons que Kerry a typiquement été trop vite dans son jugement, et que son manque incroyable de crédibilité cause un énorme désavantage dans nos manoeuvres diplomatiques et de propagande vis à vis de la Russie. Nous suggérons que vous appeliez à une trêve de cette offensive diplomatique mal ficelée. Si toutefois vous décidiez de poursuivre dans cette voie, nous vous suggérerions d’essayer de trouver un homme (ou une femme) d’État à la réputation moins ternie.
Deux choix possibles
Si les renseignements dont on dispose, sur la façon dont l’avion a été abattu, sont aussi peu fiables qu’il n’y paraissent à la vue des informations divulguées, nous recommandons fortement que vous décommandiez la guerre de propagande et attendiez les conclusions de ceux qui sont chargés de l’enquête sur ce crash. Toutefois, si votre administration dispose de preuves plus concrètes, plus tangibles, nous suggérons fortement que vous autorisiez leur diffusion, quand bien même cela impliquerait des risques pour nos « sources et méthodes » de renseignements. Trop souvent cette considération  [NdT : la protection des moyens de renseignements] est utilisée pour empêcher l’information de tomber dans le domaine public auquel elle appartient, dans le cas présent.
Il y a eu des moments cruciaux par le passé où des présidents ont reconnu le besoin de ne pas insister sur le secret afin de montrer ce que certains appellent « un respect décent pour les opinions du genre humain » ou même pour justifier des actions militaires.
Comme Milton Bearden, ancien haut responsable de la CIA l’a indiqué, il y a des occasions où la protection des sources et des méthodes cause plus de dégâts à la sécurité nationale des États-Unis que leurs révélations. Par exemple, Bearder a noté que Ronald Reagan avait exposé une source importante du renseignement en montrant à un monde sceptique la raison de l’attaque américaine contre la Lybie, en représailles de l’attentat contre La Belle Disco dans Berlin-ouest le 5 avril 1986. Cette attaque à la bombe a tué deux militaires américains et une femme turque et a blessé plus de 200 personnes parmi lesquelles 79 militaires américains.
Des messages interceptés entre Tripoli et des agents en Europe ont clairement montré que la Lybie était derrière cette attaque. En voici un extrait : « À une heure et demie du matin, un des actes a été perpétré avec succès sans laisser aucune trace ».
Dix jours après l’attentat,les États-Unis lançaient leurs représailles, plus de soixante chasseurs de l’Air Force frappaient la capitale lybienne Tripoli et la ville de Benghazi. Cette opération a été largement comprise comme une tentative d’assassinat contre le colonel Muhammar Kadhafi, qui a survécu, mais sa fille adoptive agée de quinze mois a péri dans les bombardements ainsi qu’au moins quinze autres civils.
Il y a 30 ans, l’assassinat d’enfants générait plus de honte. Comme le sentiment d’ horreur augmentait dans le monde à la suite des bombardements américains, l’administration Reagan rendit public le message intercepté et décodé, envoyé par le Bureau populaire libyen à Berlin-est reconnaissant le « succès » de l’attaque contre la discothèque, et ajoutant la fanfaronnade ironique et inappropriée « sans laisser de traces ».
L’administration Reagan prit la décision de révéler une source de renseignement hautement sensible, sa capacité à intercepter et déchiffrer les communications libyennes. Mais une fois que le reste du monde prit en compte cette preuve, la protestation internationale se calma et la plupart des gens considérèrent comme justifiées les représailles contre Tripoli.
Si vous aviez les renseignements…
Si les États-Unis avaient des preuves plus convaincantes que ce qui a pour l’instant été allégué concernant la responsabilité du crash du vol MH17, nous croyons que le mieux serait de trouver un moyen de rendre ces renseignements publics, même au risque de compromettre les « sources et méthodes ». De plus, nous vous suggérons d’attirer l’attention de vos subordonnés sur le fait de ne pas rabaisser la crédibilité des États-Unis en publiant des informations capitales via des réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook.
La réputation du messager est également capitale pour la crédibilité dans ce domaine de la « diplomatie publique ». Il doit ainsi vous sembler clair que, de notre point de vue, le Secrétaire Kerry représente plus un frein qu’un atout à cet égard. De la même façon, au sujet du Directeur du Renseignement national James Clapper, sa déclaration sous serment du 12 mars 2013 devant le Congrès, qu’il admit plus tard être « à l’évidence erronée », concernant la collecte d’informations de la NSA, devraient le disqualifier. Clapper devrait être maintenu très loin de l’affaire du vol MH17.
Si vous avez de vraies informations, il serait nécessaire d’effectuer une étude inter-agences des renseignements (du genre de celles utilisées par le passé pour mettre à jour les renseignements). Nous avons entendu indirectement, par d’anciens collègues, que ce que le Secrétaire Kerry est en train de colporter ne cadre pas vraiment avec le vrai renseignement. Il en était ainsi en août dernier quand Kerry a créé une entité unique appelée « Évaluation du gouvernement (pas du Renseignement) » accusant, sans preuve vérifiable, Bachar al Assad de l’attaque chimique près de Damas, parce que les analystes du renseignement honnêtes refusaient alors d’aller jusque là et ils ont eu du flair.
Nous pensons que vous avez besoin de chercher des analystes en renseignements honnêtes et de les écouter. Alors vous serez persuadé de prendre des mesures pour résorber le risque que les relations avec la Russie ne s’intensifient d’une “Deuxième Guerre Froide” à une confrontation armée. En toute franchise, nous voyons peu de raisons de croire que le Secrétaire Kerry et vos autres conseillers ne mesurent l’ampleur du danger. Dans le Mémorandum le plus récent (le 4 mai) que nous vous ayons adressé, M. le Président, nous vous avertissions que si les États-Unis souhaitaient “mettre fin à une guerre civile sanglante entre l’Est et l’Ouest de l’Ukraine et prévenir une intervention militaire Russe en Ukraine de l’Est, vous devriez être capable de le faire avant que les violences ne deviennent complètement hors de contrôle. Le 17 juillet, vous vous êtes joints aux principaux dirigeants d’Allemagne, de France et de Russie pour appeler à un cessez-le-feu. La plupart des observateurs bien informés pensent que vous avez en votre pouvoir la capacité de le faire accepter par les dirigeants Ukrainiens. Plus l’offensive de Kiev contre les séparatistes dans l’est Ukrainien dure, plus de telles positions Américaines apparaissent comme hypocrites.
Nous réitérons notre recommandation du 4 mai que vous extirpiez les causes profondes de ce confliten désavouant publiquement toute volonté d’intégrer l’Ukraine dans l’OTAN et qu’il soit clair que vous êtes prêt à rencontrer personnellement le président Russe Poutine sans délai pour discuter des voies de sortie de la crise et pour reconnaître la légitimité de chacun des protagonistes. La proposition d’un Sommet rapide a eu un écho extraordinaire dans la presse Russe contrôlée et indépendante. Elle n’en pas eu autant dans le presse “Mainstream” américaine. Nous ne vous avons pas non plus entendu vous exprimer à ce propos.
Dans l’attente d’une réponse de votre part,
Préparé par le VIPS (Veteran Intelligence Professionals for Sanity) Steering Group.
William Binney, ancien Directeur Technique en analyses militaires et géopolitiques, NSA; co-fondateur du SIGINT Automation Research Center.
Larry Johnson, CIA et Département d’Etat.
Edward Loomis, Cryptologue en sciences informatiques à la NSA.
David MacMichael, Conseil National du Renseignement.
Ray McGovern, ancien officier d’infanterie et de renseignements dans l’US Army et analyste à la CIA.
Elizabeth Murray, adjointe à l’officier national du renseignement pour le Moyen-Orient.
Coleen Rowley, Division Counsel et agent spécial du FBI.
Peter Van Buren, Département d’Etat Américain, ancien Service Officer.
Ann Wright, collaboratrice à l’US Army, officier du service des affaires étrangères.
Source : ConsortiumNews, traduction collective pour www.les-crises.fr
NB. « Veteran Intelligence Professionals for Sanity » est un groupe d’anciens fonctionnaires des services secrets américains, dont la CIA, les bureaux des services secrets du secrétariat d’Etat (INR) et des services secrets de l’armée (DIA). En janvier 2003, ils ont formé une organisation nationale pour lutter contre l’utilisation trompeuse d’informations des services secrets, sur laquelle l’invasion anglo-américaine de l’Irak fut fondée. Avant l’attaque de l’Irak en 2003, ce groupe publia une lettre, dans laquelle il expliquait que les analystes des services de renseignement n’avaient jamais été entendus par les hommes politiques. En août 2010, il rédigea un mémorandum à l’attention de la Maison blanche, dans lequel il mettait en garde contre une attaque israélienne imminente de l’Iran.

6 Paul-Craig Roberts met une nouvelle fois en garde contre le risque de 3e guerre mondiale voulue par les dirigeants américains

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En ce 3 août 2014, la France et l’Allemagne commémorent le déclenchement de la Première Guerre mondiale à grands renforts de propagande européiste, en faisant croire aux populations que la prétendue « construction européenne » les prémunirait contre le déclenchement d’un nouveau conflit planétaire. Or, comme je l’ai maintes fois expliqué, c’est exactement le contraire qui est vrai (cf. mon message précédent du 3 août 2014).
Cette propagande est d’autant plus nocive que le monde n’a sans doute jamais été aussi près d’un conflit planétaire majeur depuis la crise des missiles de Cuba de 1961 :
  • à l’époque, le responsable de la tension était l’Union soviétique, qui avait décidé d’installer des missiles à Cuba, venant ainsi menacer directement les États-Unis à quelques dizaines de kilomètres de leurs frontières.
  • en 2014, le responsable de la tension sont les États-Unis, qui ont décidé de mettre la main sur l’Ukraine, venant ainsi menacer directement la Russie à sa frontière immédiate.
Le problème majeur auquel nous avons à faire face tient donc dans la volonté d’hégémonie planétaire de Washington, qui met en jeu rien moins que la paix du monde. Et ce problème est encore aggravé par le fait que la France est devenue un satellite des États-Unis, ayant abdiqué toute souveraineté et toute indépendance au profit de Washington, dans le cadre de la prétendue « construction européenne » qui n’est en fait qu’une vassalisation américaine.
En d’autres termes, la France et le peuple français sont coresponsables de l’ambiance sinistre de veillée d’armes qui empoisonne l’atmosphère.
Cette analyse, que je fais depuis la création de l’UPR – et qui a même justifié la création de notre mouvement – vient d’être une nouvelle fois corroborée par le tout dernier article publié le 1er août 2014 par l’Américain Paul Craig Roberts.
Ce dernier article, intitulé de façon provocatrice « SI LA GUERRE NUCLÉAIRE NE NOUS EXTERMINE PAS, LE VIRUS EBOLA LE POURRAIT »  est encore une fois tellement percutant qu’il m’a paru utile de le faire lire à nos lecteurs.
L’auteur y jette une lumière crue non seulement sur le cynisme et la folie meurtrière des dirigeants de Washington, mais aussi sur la naïveté relative du reste du monde – à commencer par la Russie et la Chine.  
Et il n’évoque les pays de l’Union européenne que sous l’appellation récurrente de « US puppet states », que l’on peut traduire par « États fantoches de Washington » ou « États marionnettes de Washington ».
C’est hélas tragiquement vrai et cela conforte d’autant plus toutes nos analyses que ce jugement méprisant est formulé par un Américain rompu aux arcanes de la politique de son propre pays.
Je conseille donc vivement la lecture de ce nouvel article de Paul Craig Roberts. (Je précise que j’en ai effectué moi-même la traduction en français et que je la diffuse donc avec les réserves d’usage).
François ASSELINEAU
3 août 2014
RAPPEL Au cours des mois écoulés, j’ai déjà attiré deux fois l’attention de mes lecteurs sur les articles très intéressants et d’une extrême virulence publiés par cet expert des allées du pouvoir états-unien et de géopolitique. Je l’ai fait :
Je renvoie donc à ces deux liens précédents le lecteur désireux d’en savoir davantage sur cet ancien Secrétaire Adjoint au Trésor américain dans l’administration de Ronald Reagan. J’y ai déjà expliqué en quoi ses analyses ne cessent d’apporter confirmation aux analyses de l’UPR, en usant d’ailleurs d’un ton d’une virulence extrême si on les compare aux nôtres, et en parvenant à des conclusions qui sont parfois excessives à nos yeux.

SI LA GUERRE NUCLÉAIRE NE NOUS EXTERMINE PAS, LE VIRUS EBOLA LE POURRAIT
Paul Craig Roberts, le 1er août 2014

Je viens juste d’entendre sur la radio publique nationale deux choses qui ont détruit totalement ce petit peu de conviction que j’avais encore dans le leadership américain. J’en ai conclu que l’expression « un Américain intelligent » est un oxymore.
Les élites américaines, jugeant que les Américains ne sont pas suffisamment menacés par la guerre et le chaos économique, ont décidé de faire venir le virus Ebola en Amérique. La radio publique nationale a rapporté que deux personnes infectées par le virus Ebola, qui ne peut être soigné et qui est généralement mortel, vont être acheminées à l’hôpital de l’Université Emory d’Atlanta, en Géorgie.
Il suffit d’une toux, d’un éternuement, d’une goutte de salive, et le virus sera lâché dans l’un des principaux centres de transports des États-Unis.
Quelqu’un a parlé de pandémie ? Il fait peu de doute que la plupart du reste du monde émettrait un grand soupir de soulagement d’être débarrassé de Washington.
On nous dit que les porteurs du virus Ebola seront mis en quarantaine dans des salles spéciales. Mais nous savons déjà que les hôpitaux américains ne peuvent même pas contenir les infections à staphylocoques. http://rt.com/usa/177408-nightmare-bacteria-antibiotic-southeast/  Qu’adviendra-t-il des ustensiles, assiettes, tasses et verres avec lesquels les personnes infectées par l’Ebola mangent et boivent ? Et qui va nettoyer les bassins pour uriner ? Le faux-pas d’une seule personne, une larme dans un gant de caoutchouc, et le virus est lâché.
Si nous ne mourons pas de l’Ebola, nous aurons encore à esquiver une guerre nucléaire. J’ai entendu une partie de la conférence de presse d’Obama. Obama a accusé Poutine de faire tout ce qu’Obama est le seul à faire.
Si Obama croit ce qu’il dit à la presse, c’est qu’il est totalement désinformé par ses conseillers. Mais s’il ne croit pas dans la propagande grossière qu’il diffuse, c’est alors qu’il mène consciemment les événements vers la guerre avec la Russie, ce qui signifie probablement aussi la guerre avec la Chine, et la fin de chacun de nous.
Il faut garder à l’esprit que l’armée américaine n’est pas parvenu à occuper l’Irak avec succès au bout de 8 ans et que les États-Unis sont toujours incapables, depuis 13 ans, de vaincre quelques milliers de talibans légèrement armés en Afghanistan.
Or la Russie et la Chine ne sont ni l’Irak, ni la Libye, ni l’Afghanistan.
La guerre avec la Russie sera nucléaire. Washington s’y est préparé. Washington a abandonné le traité ABM (1), a créé ce qu’il pense être un « bouclier ABM », et a changé sa doctrine de guerre pour autoriser une première frappe nucléaire des États-Unis. Tout cela est évidemment dirigé contre la Russie, et le gouvernement russe le sait. Combien de temps la Russie va-t-elle rester là, à attendre la première frappe de Washington ?
La Russie n’a rien fait d’autre que de se mettre, avec retard, en travers des mensonges de Washington, que Washington utilise pour déclencher des guerres. La Russie (et la Chine) ont accepté les mensonges de Washington sur les armes de destruction massive irakiennes. La Russie (et la Chine) ont accepté les mensonges de Washington selon lesquels les 13 ans consacrés par Washington à tenter de conquérir et d’occuper l’Afghanistan étaient motivés par la seule recherche d’Oussama ben Laden. La Russie (et la Chine) se sont laissés prendre à la tromperie de Washington qui a affirmé que la résolution des Nations unies établissant une zone d’exclusion aérienne sur la Libye avait pour but d’empêcher l’armée de l’air de Kadhafi de bombarder son propre peuple, et ont découvert ensuite que Washington faisait un usage abusif de cette résolution en envoyant  la force aérienne de l’OTAN renverser le gouvernement libyen.
Lorsque Washington a tracé une «ligne rouge» dans le sable sur l’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien à l’encontre des forces extérieures, organisées et envoyées en Syrie par Washington pour renverser le gouvernement, tout en prétendant que ces mercenaires islamistes étaient les véritables porte-parole de la démocratie en Syrie, la plupart du reste du monde a su que Washington était en fait sur le point d’organiser une attaque chimique et d’en accuser Assad. Quand cette attaque orchestrée par Washington s’est passée comme prévu, cette fois-ci la Russie et la Chine ne s’y sont pas laissé prendre. Pas plus que le Parlement britannique. Washington a été incapable de présenter la moindre preuve des accusations lancées par Washington et dont il espérait qu’elles lui fourniraient au moins le soutien britannique à l’agression militaire de Washington sur la Syrie. La Russie, en revanche, a été en mesure de produire des preuves, et ces preuves ont déjoué le complot de Washington contre la Syrie.
L’intervention de la Russie a mis Washington en colère, comme l’a fait l’intervention de la Russie qui a bloqué le complot de Washington pour attaquer l’Iran. Washington, dépourvu de tout élément de preuve et en contradiction avec les rapports des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique sur le terrain en Iran, qui concluaient qu’il n’y avait pas eu détournement de l’uranium du programme énergétique légal vers un programme d’armement, avait préparé l’attaque de l’Iran. L’Iran était entouré par quelque 40 bases militaires américaines et deux flottes de Washington au large de ses côtes.
Mais la Russie a travaillé par étapes à un accord, que Washington a dû accepter, qui maintient l’enrichissement de l’uranium iranien au bas niveau utilisé pour fournir de l’énergie, un niveau bien inférieur aux exigences pour l’armement.
Ce sont deux points noirs contre la Russie, dont le gouvernement a empêché les guerres que voulait Washington. La Russie (et la Chine) étaient censées approuver les mensonges de Washington comme le font les États fantoches de l’Europe, le Canada, l’Australie et le Japon, pays qui ont depuis longtemps abandonné leur souveraineté à Washington.
Malheureusement pour elle, la Russie a montré qu’elle avait désormais une puissance et une influence suffisantes pour bloquer les plans de guerre de Washington ; elle a de ce fait déclenché la doctrine Wolfowitz à son encontre. J’ai déjà cité cette doctrine dans des articles récents, mais vous pouvez chercher sur Google et la découvrir par vous-même. Cette doctrine est la base de la politique étrangère de Washington. Elle pose que l’objectif principal de la politique étrangère de Washington est d’empêcher la montée de tout pays qui pourrait faire échec à l’hégémonie de Washington sur le monde entier. (La doctrine mentionne explicitement la Russie, mais elle s’applique aussi à la Chine.).
Washington s’inquiète de ce que la Russie a déjoué deux fois les intentions de guerre de Washington et que le Parlement de Grande-Bretagne, État fantoche des États-Unis, a voté avec les Russes.
Washington est également préoccupé par les relations économiques et politiques croissantes entre les États de l’Union européenne, marionnettes des États-Unis, et la Russie. Les pays de l’UE, notamment l’Allemagne, ont des liens économiques nombreux et rentables avec la Russie, et toute l’Europe est dépendante des fournitures énergétiques russes.
Washington en a conclu que Washington était en danger de perdre son contrôle sur l’Europe. Pendant que le gouvernement russe s’était endormi aux commandes en profitant de ses Jeux olympiques, Washington a commis son coup d’État à Kiev.
La néoconservatrice Victoria Nuland, nommée par Obama comme Secrétaire d’État adjointe, a annoncé lors d’une conférence de presse en décembre dernier que Washington avait dépensé 5 milliards de dollars pour mettre sur pied une cinquième colonne d’ONG ukrainiennes, chargées d’organiser des manifestations de rue afin de déstabiliser le gouvernement, et pour acheter et entraîner des hommes politiques ukrainiens qui serviront de larbins de Washington. Nuland, bien sûr, a décrit l’achat de l’Ukraine par Washington comme une « consolidation de la démocratie » en Ukraine.
Ce coup d’État de Washington contre un gouvernement démocratiquement élu a porté au pouvoir des éléments extrémistes qui ont proclamé leur haine des juifs et des Russes. Ces extrémistes ont détruit des monuments de guerre commémoratifs, érigés pour rappeler la libération de l’Ukraine du Troisième Reich par la Russie ; ils ont adopté une législation interdisant le russe comme langue officielle, et ont engagé des attaques physiques violentes contre la population russophone.
L’Ukraine a toujours été une zone aux frontières mouvantes. Comme certains l’ont dit, « L’Ukraine est un pays à la recherche de frontières ». Lorsque l’Ukraine était une province soviétique, les dirigeants soviétiques ont rattaché, pour des raisons diverses, des provinces traditionnellement russes à la République socialiste soviétique d’Ukraine. Lorsque l’Union soviétique s’est effondrée en 1991, la pression de Washington sur la Russie affaiblie a conduit à la séparation de l’Ukraine de la Russie, ce qui incluait la Crimée, qui faisait partie de la Russie depuis les années 1700 et qui abrite le seul port de la Russie dans une mer chaude.
Les populations russes, dans les anciens territoires russes que les dirigeants soviétiques ont bêtement rattachés à l’Ukraine, ont été alarmées par l’extrême russophobie du gouvernement que Washington a établi à Kiev. Les anciens territoires russes ont voté pour rejoindre leur pays d’origine et quitter l’État russophobe, marionnette des États-Unis, établi à Kiev.
Le gouvernement russe a accepté la demande de la Crimée, mais pas les demandes des autres anciennes provinces russes, afin de démontrer à l’Europe que la Russie ne faisait pas de provocation et n’était pas la source de la crise. Poutine a même laissé la Douma russe annuler son pouvoir d’intervenir militairement en Ukraine afin de protéger les provinces sécessionnistes.
Cette retenue a nui à la position du gouvernement russe plutôt qu’elle ne l’a servie. Washington a utilisé sa machine de propagande pour qualifier l’autodétermination des habitants de Crimée d’« invasion et annexion de la Crimée par la Russie. ».
La retenue de la Russie à l’égard des demandes des autres anciennes provinces russes de rejoindre la Russie a entraîné une attaque militaire du gouvernement fantoche de Kiev, encouragée par Washington, contre les provinces séparatistes dont la Russie a refusé d’accepter les demandes. La propagande de Washington a ensuite réussi à accuser la Russie d’être responsable de cette guerre que Washington a lancée sur les provinces séparatistes.
Washington n’est pas intéressé par la vérité, et la Russie ne peut pas gagner une guerre de propagande avec Washington qui contrôle le langage du monde, qui est l’anglais, la langue de la propagande de Washington. Les médias occidentaux se composent d’idiots qui permettent à Washington de conduire le monde vers la guerre et l’extermination de la vie sur terre.
Si le gouvernement russe avait accepté la demande de rattachement des provinces séparatistes, il n’y aurait pas de guerre. Le gouvernement ukrainien a beau être cinglé et contrôlé par Washington, il ne va pas attaquer des territoires que la Russie considère comme lui appartenant.
En faisant preuve de retenue, la Russie n’a fait que persuader Washington qu’elle était faible, et Washington a augmenté la pression. La Russie a donné à penser à l’Europe qu’il ne coûterait rien à l’Europe de se plier aux sanctions de Washington contre la Russie. En s’appuyant sur la bonne volonté, la raison, la vérité et les preuves, la Russie s’est trompée sur Washington et ses lâches marionnettes européennes.
Qu’est-ce que Obama a voulu dire, dans sa conférence de presse à la Maison Blanche aujourd’hui  ( 1er août ), lorsqu’il a dit que Poutine devrait utiliser la diplomatie, – ce que Poutine a utilisé sans effet - ? Que Poutine devrait rendre la Crimée au gouvernement fantoche de Washington à Kiev, malgré l’opposition des habitants de Crimée et du peuple russe. Et cela afin que Washington puisse expulser la Russie de son port de mer chaude et de son accès à la mer Méditerranée. Ce qui rendrait inutile la base navale de la Russie à Tartous, en Syrie. Obama veut aussi que Poutine envoie des forces militaires russes dans les zones séparatistes de l’Ukraine, régions qui faisaient traditionnellement partie de la Russie, pour soumettre ces territoires séparatistes au gouvernement fantoche de Washington à Kiev.
Telle est la position «diplomatique» de Washington. Seule une personne totalement démente pourrait considérer la position d’Obama comme réaliste.
Étant quelqu’un de considéré comme impartial par les médias du monde entier et qui parvient à des conclusions raisonnables indépendamment de la propagande de Washington, je suis souvent interrogé par des organisations étrangères ainsi que par des médias indépendants américains. Dernièrement, les médias russes se sont tournés vers moi à plusieurs reprises. Ce que j’ai découvert, c’est que les médias russes sont perplexes devant l’hostilité de Washington à la Russie.
La Russie ne se livre à aucune opération dans le vieux Sud confédéré pour essayer de monter le sud des États-Unis contre Washington, contre les rapines, l’assassinat et la destruction de la culture du Sud auxquels se livre Washington. Mais Washington opère dans le sud de la Russie pour monter l’Ukraine, longtemps partie intégrante de la Russie, contre la Russie.
Comme les Russes, sauf peut-être leur gouvernement, ne sont pas conscients de la doctrine Wolfowitz, ils ne savent pas que le principal objectif de Washington est d’empêcher la montée de tous les autres pouvoirs qui pourraient limiter le rôle de Washington en tant que seule Puissance Unique, l’Hegemon sur Terre.
Au lieu de comprendre la véritable menace, les organisations de médias russes me demandent si le budget de la Russie peut se permettre de répondre aux sanctions de Washington et de l’UE en coupant l’alimentation en énergie de l’Europe.
Chaque fois que j’entends cette question, je suis étonné. La Russie peut arrêter une grande partie de l’industrie européenne et priver les Européens de chaleur en hiver, et les médias russes me demandent si la Russie peut se le permettre ?
La Russie peut-elle se permettre d’être diabolisée par des mensonges, d’être traînée par terre par des sanctions propagandistes qui nuiront à l’Europe et à certaines entreprises américaines, pour véhiculer l’image que la Russie est si faible qu’elle est impuissante face à des sanctions occidentales et qu’elle doit accepter les sanctions sans en montrer le coût pour l’Europe et les États-Unis ?
Washington serait-il même parvenu au lavage de cerveau des Russes ?
Je suis préoccupé par la crise que Washington a orchestrée, parce que je crois qu’elle nous conduit à la guerre, qui sera nucléaire. Êtes-vous prêt à être détruits pour les mensonges de Washington sur un avion de ligne malaisien? Je suis convaincu que Washington est derrière la destruction du vol MH-17, parce que le spectacle de propagande de Washington était déjà tout prêt et a été instantanément représenté. C’est parce que Washington est responsable que Washington ne publiera pas ses photos satellites de la zone au moment de la destruction de l’avion de ligne C’est parce que Washington est responsable que Washington répond aux preuves tangibles de la Russie par des mensonges et de la propagande. C’est Obama et les larbins d’Obama à Kiev qui refusent de négocier, pas la Russie.
La Russie a autant de têtes nucléaires que Washington, et le « bouclier ABM» de Washington est une farce. Si le gouvernement de malades mentaux américain entraîne la crise, que Washington a créée tout seul, jusqu’à la guerre, nous allons tous mourir, et pour quelle raison ? La réponse est : pour un MENSONGE de Washington.
Voulez-vous mourir pour un mensonge? Un autre mensonge de Washington ?
Si vous ne le voulez pas, vous feriez bien de le faire savoir à Washington.
La Russie ne peut mettre fin à cette crise que si elle y met le holà. J’ai déjà expliqué que la Russie devrait saisir l’ONU. Ou alors, le gouvernement russe doit interpeller l’Europe sur deux questions. La première : est-ce que l’Europe veut que ses approvisionnements énergétiques en provenance de Russie soient coupés, approvisionnements en énergie que Washington, en dépit de ses mensonges, ne peut pas remplacer, dans le meilleur des cas, pendant plus de 3 ans ? Seconde question : l’Europe veut-elle la guerre avec la Russie et pense-t-elle que les pays idiots qui hébergent les missiles de Washington ne seront pas atomisés et exterminés ?
La crise en Ukraine continuera aux dépens de la Russie et de toute l’humanité jusqu’à ce que la Russie explique à l’Occident stupide, arrogant et bouffi d’orgueil, que les actions criminelles et agressives de l’Occident contre la Russie entraînent un coût réel, et que la Russie est prête à imposer ce coût.
Les gens de l’Ouest soumis à la propagande n’ont aucune idée du destin auquel leurs gouvernements déments sont en train de les conduire. La Russie a besoin de bien faire comprendre aux peuples occidentaux, victimes du lavage de cerveau de la propagande, que la Russie ne deviendra pas un État fantoche de l’Ouest et n’acceptera pas l’agression gratuite du dingue de la Maison Blanche.
Il serait utile, pour sauver la vie sur Terre, que la Chine le fasse également savoir clairement.
Le plus tôt sera le mieux.
Si le monde ne maîtrise pas les criminels cinglés de Washington, il signe son propre arrêt de mort.
Paul Craig Roberts
Note
(1) Le traité ABM (ABM pour Anti-Balistic Missile) fut signé à Moscou le 26 mai 1972 dans le cadre des négociations sur la limitation des armes stratégiques et complété par le protocole du 3 juillet 1974 entre l’URSS et les États-Unis, puis confirmé par la Russie et les États de l’ex-URSS pour une durée illimitée. Après l’annonce du retrait officiel des États-Unis (rendu public le 13 décembre 2001), les États-Unis ne font plus partie du traité ABM depuis le 13 juin 2002