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mercredi 6 août 2025

The West Said “Never Again.” It Lied.


 


“Never again” is ringing hollow as Israel continues to forcibly starve thousands of trapped Palestinians in Gaza with impunity. AJ+ Editorial Lead Tony Karon breaks down the West’s racist double standards. Subscribe for more videos: https://ajplus.co/subscribe

mardi 5 août 2025

Former U.S. Special Ops: What I Saw in Gaza | Sen. Bernie Sanders


 Tony Aguilar is a retired Special Forces Green Beret who won a Purple Heart for his service to this country. He took a contract helping to distribute aid in Gaza. There, he witnessed atrocities committed using American taxpayer dollars. Please watch this important video.

Trump sous le choc après le geste audacieux de Poutine | Andrei Martyanov & Dmitry Orlov


 

lundi 4 août 2025

David Grossman qualifie désormais la situation à Gaza de “génocide”

Source :  https://www.courrierinternational.com/article/gaza-david-grossman-qualifie-desormais-la-situation-a-gaza-de-genocide_233664

Face à la situation de famine et au nombre de morts dans la bande de Gaza, le célèbre écrivain israélien considère que son pays commet un “génocide”.

L’écrivain israélien David Grossman lors du festival international ''Letterature'' à Rome, le 25 juin 2025.
L’écrivain israélien David Grossman lors du festival international ''Letterature'' à Rome, le 25 juin 2025. MASSIMO VALICCHIA / NurPhoto via AFP

Dans un entretien paru vendredi 1er août dans le quotidien italien La Repubblica, l’écrivain israélien David Grossman qualifie la guerre que mène Israël dans la bande de Gaza de “génocide”, un terme qu’il avait jusqu’à présent refusé d’utiliser.

Invité à commenter la position de l’historien et spécialiste de la Shoah Omer Bartov, auteur d’un article d’opinion dans le New York Times paru mi-juillet et intitulé “J’étudie les génocides ; je sais en reconnaître un quand j’en vois un”, David Grossman a expliqué que sa réflexion avait évolué en lisant les journaux et en écoutant les témoignages de ceux qui revenaient de Gaza. Il s’est donné comme devoir de parler, se disant poussé par l’urgence.

Je veux m’exprimer en tant que quelqu’un qui a tout fait pour éviter de qualifier Israël d’État génocidaire. Et aujourd’hui, c’est avec une peine immense et le cœur brisé, que je dois dire qu’il se produit devant mes yeux. Un génocide”, a-t-il expliqué à La Repubblica.

Les propos du célèbre écrivain et activiste pour la paix ont été prononcés quelques jours après la publication de deux rapports de deux ONG israéliennes spécialisées dans les droits humains concluant qu’Israël était en train de commettre un génocide dans la bande de Gaza, note The Guardian.

Au cours de son entretien à La Repubblica, David Grossman “a souligné qu’il était essentiel de veiller à ce que ceux qui nourrissent des sentiments antisémites n’utilisent pas et ne manipulent pas le mot ‘génocide’”, indique le journal israélien Haaretz.

La guerre que mène Israël dans la bande de Gaza a fait plus de 60 000 morts, deux millions de déplacés et malgré les alertes lancées par des organisations internationales et la pression d’autres gouvernements sur l’État hébreu, la malnutrition progresse et une famine risque de survenir. Des largages de nourriture par voie aérienne ont commencé au compte-goutte depuis la fin de la semaine.

urgent: Gaza, le revirement !


 

 

mercredi 18 juin 2025

« Le génocide à Gaza est la preuve de l'hypocrisie occidentale » - Chris Hedges

 Source : https://elucid.media/democratie/le-genocide-a-gaza-est-la-preuve-de-l-hypocrisie-occidentale-chris-hedges

LE CAIRE, Égypte – Il y a un peu plus de 300 kilomètres entre l'endroit où je me trouve, au Caire, et le poste frontière de Rafah, qui contrôle l'entrée dans Gaza. Garés dans les sables arides du nord du Sinaï égyptien, 2 000 camions remplis de sacs de farine, de réservoirs d'eau, de conserves, de fournitures médicales, de bâches et de carburant attendent. Les camions sont immobilisés sous un soleil de plomb, les températures dépassant les 32 degrés.

Article Démocratie
Accès libre
publié le 07/06/2025 Par Chris Hedges
 
 

À quelques kilomètres de là, à Gaza, des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants, vivant dans des tentes rudimentaires ou des bâtiments en ruines au milieu des décombres, sont massacrés chaque jour par les balles, les bombes, les frappes de missiles, les obus de chars, les maladies infectieuses et l'arme la plus ancienne de la guerre de siège : la famine. Une personne sur cinq est menacée de famine après près de trois mois de blocus israélien sur la nourriture et l'aide humanitaire.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui a lancé une nouvelle offensive faisant plus de 100 morts par jour, a déclaré que rien n'entraverait cet assaut final, baptisé « Opération Chariots de Gédéon ». Il est « hors de question » qu'Israël arrête la guerre, a-t-il annoncé, même si les derniers otages israéliens sont restitués. Israël « détruit de plus en plus de maisons » à Gaza. Les Palestiniens « n'ont aucun endroit vers lequel retourner ».

« Il n'y aura qu'un seul résultat et il est inévitable : les habitants de Gaza voudront émigrer en dehors de la bande de Gaza », a-t-il déclaré aux députés lors d'une réunion à huis clos qui a fait l'objet d'une fuite. « Mais notre principal problème est de trouver des pays pour les accueillir ».

La frontière longue d'une quinzaine de kilomètres qui sépare l'Égypte de Gaza est devenue la ligne de démarcation entre le Sud et le Nord global, la démarcation entre un monde de violence sauvage à l'échelon industriel et la lutte désespérée de ceux qui sont rejetés par les nations les plus riches. Cela marque la fin d'un monde où le droit humanitaire, les conventions qui protègent les civils ou les droits les plus élémentaires et fondamentaux comptent vraiment. Cela inaugure un cauchemar hobbesien où les forts crucifient les faibles, où aucune atrocité, y compris le génocide, n'est exclue, et où la race blanche du Nord global renoue avec la sauvagerie et la domination débridées qui définissent le colonialisme et notre histoire pluriséculaire de pillage et d'exploitation.

Nous sommes en train de remonter le temps jusqu'à nos origines, des origines qui nous ont toujours accompagnés, mais qui ont été escamotées par de vaines promesses de démocratie, de justice et de droits humains.

Les nazis sont les boucs émissaires commodes de notre héritage européen et américain commun de massacres de masse, comme si les génocides que nous avons perpétrés aux Amériques, en Afrique et en Inde n'avaient pas eu lieu, et qu'ils n'étaient que des notes de bas de page sans importance dans notre histoire collective. En réalité, le génocide est en quelque sorte la monnaie d'échange de la domination occidentale.

Selon l'historien David E. Stannard, entre 1490 et 1890, la colonisation européenne, incluant des actes de génocide, est responsable de la mort d'environ 100 millions d'indigènes. Depuis 1950, il y a eu près de deux douzaines de génocides, dont ceux du Bangladesh, du Cambodge et du Rwanda.

Le génocide de Gaza s'inscrit dans un schéma. Il est le signe avant-coureur des génocides à venir, tout particulièrement alors que le climat s'effondre et que des centaines de millions de personnes sont contraintes de fuir pour échapper à la sécheresse, aux incendies de forêt, aux inondations, à la baisse des rendements agricoles, à la faillite des États et à la mort en masse. C'est un message dégoulinant de sang que nous adressons au reste du monde : nous possédons tout et si vous essayez de nous le prendre, nous vous tuerons.

Gaza met fin au mensonge du progrès humain, au mythe qui veut que nous évoluons sur le plan moral. Seuls les outils changent.Alors qu'autrefois nous tuions les victimes à coups de gourdin ou les découpions en morceaux avec des épées, aujourd'hui nous larguons des bombes de près d'une tonne sur les camps de réfugiés, nous arrosons les familles de balles tirées par des drones militarisés ou nous les pulvérisons avec des obus de chars, de l'artillerie lourde et des missiles.

Le socialiste du XIXe siècle, Louis-Auguste Blanqui, à la différence de la quasi-totalité de ses contemporains, a rejeté la théorie de Georg Wilhelm Friedrich Hegel et de Karl Marx, selon laquelle l'histoire humaine est une progression linéaire vers l'égalité et une plus grande moralité. Il a prévenu que ce positivisme absurde était entretenu par les oppresseurs pour priver les opprimés de leur pouvoir :

« Toutes les atrocités commises par le vainqueur, la longue série de ses attaques sont froidement métamorphosées en une évolution constante, inévitable, identique à celle de la nature... Mais la séquence de ce que font les humains n'est pas inévitable à la différence de celle de l'univers. Cela peut être modifié à tout moment. »

Telle est la mise en garde de Blanqui. Les avancées dans les domaines scientifiques et technologiques, plutôt qu'un exemple de progrès, pourraient « devenir une arme terrible entre les mains du Capital pour combattre le Travail et la Pensée ». « Car l'humanité, écrit Blanqui, n'est jamais immobile. Soit elle avance soit elle recule. Sa marche progressive la conduit à l'égalité. Sa marche régressive la ramène en passant par tous les stades du privilège jusqu'à l'esclavage humain, dernier avatar du droit de propriété ». D'autre part, il écrit : « Je ne suis pas de ceux qui prétendent que le progrès va de soi, que l'humanité ne pourra pas revenir en arrière ».

L'histoire de l'humanité se caractérise par de longues périodes de stérilité culturelle et de répression brutale. La chute de l'Empire romain a entraîné un appauvrissement et une répression dans toute l'Europe au cours de l'Âge des ténèbres, qui s'étend approximativement du XIe au XIIIe siècle. Les connaissances techniques, notamment en matière de construction et d'entretien des aqueducs, se sont perdues. L'appauvrissement culturel et intellectuel a entraîné une amnésie collective. Les idées des anciens savants et artistes ont été effacées. Il n'y a pas eu de bouleversement avant le XIVe siècle puis la Renaissance, un développement rendu possible en grande partie par l'essor culturel de l'Islam qui, grâce à la traduction d'Aristote en arabe et à d'autres réalisations intellectuelles, a empêché la sagesse du passé de disparaître.

Blanqui était au fait des revers tragiques de l'Histoire. Il a participé à une série de révoltes françaises, dont une tentative d'insurrection armée en mai 1839, le soulèvement de 1848 et la Commune de Paris – un soulèvement socialiste qui a contrôlé la capitale de la France du 18 mars au 28 mai 1871. Les ouvriers de villes telles que Marseille et Lyon ont tenté, mais sans succès, d'organiser des communes similaires avant que la Commune de Paris ne soit militairement écrasée.

Nous entrons dans un nouvel Âge sombre. Celui-ci utilise des outils modernes que sont la surveillance de masse, la reconnaissance faciale, l'intelligence artificielle, les drones, la police militarisée, la révocation des droits de la défense et des libertés civiles pour infliger l'arbitraire, les guerres incessantes, l'insécurité, l'anarchie et la terreur.

Faire confiance au conte de fées du progrès humain pour nous sauver, c'est devenir passif devant le pouvoir despotique. Seule la résistance, définie par la mobilisation de masse, en perturbant l'exercice du pouvoir, en particulier contre le génocide, peut nous sauver. Les campagnes de tueries de masse déchaînent le côté sauvage qui est latent chez tous les humains. La société organisée, avec ses lois, ses codes, sa police, ses prisons et ses règlements, toutes ses formes de coercition, tient ces qualités latentes en échec. Supprimons ces obstacles, et alors les humains deviennent, comme nous le voyons dans le cas des Israéliens à Gaza, des barbares meurtriers et prédateurs se délectant de l'ivresse de la destruction, y compris celle des femmes et des enfants. J'aimerais que ce soit une conjecture. Mais ce n'est pas le cas. C'est ce dont j'ai été témoin dans toutes les guerres que j'ai couvertes. Presque personne n'est à l'abri.

À la fin du XIXe siècle, le roi Léopold, monarque belge, a occupé le Congo au nom de la civilisation occidentale et de la lutte contre l'esclavage, mais il a pillé le pays, entraînant la mort – par maladie, famine et meurtre – de quelque 10 millions de Congolais. Joseph Conrad a bien cerné cette dichotomie entre ce que nous sommes et ce que nous prétendons être dans son roman « Le cœur des ténèbres » et sa nouvelle « Un avant-poste du progrès ».

Dans « Un avant-poste du progrès », il narre l'histoire de deux commerçants européens, Carlier et Kayerts, qui sont envoyés au Congo. Ces commerçants prétendent être en Afrique pour implanter la civilisation européenne. Mais l'ennui, la routine étouffante et surtout l'absence de toute contrainte extérieure, font de ces deux hommes de réels barbares. Ils échangent des esclaves contre de l'ivoire. Ils se disputent la nourriture et les réserves qui s'amenuisent. Kayerts finit par assassiner son compagnon Carlier, qui n'est pas armé. Conrad écrit à propos de Kayerts et Carlier :

« C'était là deux individus parfaitement insignifiants et incompétents, dont l'existence n'est rendue possible que par la solide organisation des populations civilisées. Peu d'hommes se rendent compte que leur vie, l'essence même de leur caractère, leurs capacités et leurs ambitions ne sont que la manifestation de leur conviction que leur environnement est sûr. Le courage, le sang-froid, la confiance, les émotions et les principes, toutes les grandes et toutes les petites pensées appartiennent non pas à l'individu, mais à la collectivité : à la collectivité qui croit aveuglément à la force irrésistible de ses institutions et de sa morale, au pouvoir de sa police et de son opinion.

Mais le contact avec la sauvagerie pure et simple, avec la nature primitive et l'homme primitif, apporte un trouble soudain et profond. Au sentiment d'être seul de son espèce, à la perception claire de la solitude de ses pensées, de ses sensations – à la négation de l'habituel, qui est sûr, se mêle l'affirmation de l'inhabituel, qui est dangereux ; une allusion à des choses vagues, incontrôlables et répugnantes, dont l'intrusion déconcertante excite l'imagination et met à l'épreuve la conscience des sots comme des sages. »

Le génocide à Gaza a fait imploser les subterfuges que nous utilisons pour nous berner nous-mêmes et tenter de berner les autres. Il tourne en dérision toutes les vertus que nous prétendons défendre, y compris le droit à la liberté d'expression. Il est la preuve de notre hypocrisie, de notre cruauté et de notre racisme.

Après avoir fourni des milliards de dollars en armes et persécuté ceux qui dénoncent le génocide, nous ne pouvons plus faire de déclarations morales qui seraient prises au sérieux. Notre langage sera désormais le langage de la violence, le langage du génocide, le hurlement monstrueux du nouvel Âge des ténèbres, un âge où le pouvoir absolu, la cupidité incontrôlée et la sauvagerie sans limite rôdent sur la Terre.

Texte traduit et reproduit avec l’autorisation de Chris Hedges.
Source : Scheerpost — 18/05/2025


jeudi 29 mai 2025

Discours de l’ombre – Quand Netanyahu parle, l’Enfer applaudit

 


Pas un geste, pas un refus, pas une indignation. Rien. Le néant. Un silence plus assourdissant que mille bombes.

Hier, devant une salle comble de jeunes religieux et de rabbins, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prononcé ces mots :

« C’est une guerre du Bien contre le Mal… Une guerre contre des animaux humains, des monstres… Et nous les vaincrons ! Nous les effacerons ! Ils ne resteront pas. »

C’était le Jour de Jérusalem.

Un jour censé célébrer la lumière. La paix. L’unité.

Et voilà ce qui a été dit. Ce qui a été acclamé.

Ce qui n’a soulevé ni protestation, ni départ, ni silence gêné.

Aucun sursaut moral.

Pas un seul de ces rabbins — censés transmettre la Loi et la justice — ne s’est levé.

Tous ont applaudi.

Un appel à l’extermination. Formel, froid, assumé.

Un discours génocidaire, tenu en public, dans une école religieuse.

Et le monde entier se tait.

Pas une ligne dans Le Monde.

Pas une condamnation de l’Élysée.

Pas un mot dans les églises.

Pas une émission spéciale à France Culture.

Pas un communiqué du nouveau pape Léon XIV.

Pas un geste, pas un refus, pas une indignation.

Rien.

Le néant.

Un silence plus assourdissant que mille bombes.

Et pourtant, le message était clair.

Ils veulent effacer un peuple.

Le faire disparaître.

L’effacer de la Terre.

Et ils le disent maintenant à visage découvert.

Mais je ne suis pas surpris.

Car le diable a deux visages aujourd’hui.

L’un parle hébreu, l’autre parle français.

L’un lance les bombes, l’autre signe les traités.

L’un est soldat, l’autre est stratège.

L’un rase Gaza, l’autre enferme la France dans une cage numérique.

Mais c’est la même voix. La même énergie. Le même souffle de mort.

Benjamin Netanyahu et Emmanuel Macron.

Deux faces d’un même projet.

Un projet de domination, de contrôle, de destruction de l’âme humaine. Et pendant que l’un proclame « Ils ne resteront pas », l’autre prépare ses villes de 15 minutes, ses QR codes de santé, son armée cognitive, ses lois pour faire taire.

Et toujours : Aucune protestation. Aucune fuite. Aucun refus.

Les hommes de foi se taisent.

Les intellectuels se cachent.

Les journalistes mentent.

Les artistes se vendent.

Les peuples s’habituent.

Et ceux qui osent encore parler sont traités de fous, de haineux, d’antisémites, de complotistes. Mais ce n’est pas un délire. Ce n’est pas une exagération. C’est un dévoilement. C’est une Apocalypse.

Le mal ne se cache plus. Il parle. Il parade.

Il se proclame juste, sacré, indiscutable.

Ce n’est plus de la politique.

C’est un choix d’âme.

Et il est tard. Très tard.

Et 

Quand la gifle devient diversion...

Il faut le dire avec calme et lucidité : toute cette affaire de gifle, remise en scène, ressassée, commentée jusqu’à la nausée, n’a qu’un seul but — détourner. Détourner les regards, détourner les esprits, détourner les cœurs. Détourner de quoi ? De Gaza. De l’euthanasie. Du chaos du monde. De ce qui compte vraiment.

Parce que pendant qu’on commente la main qui a claqué une joue, d’autres mains étranglent un peuple sous les bombes. Pendant qu’on ironise sur le théâtre politique, des décisions sont prises en silence, pour légaliser la mise à mort des anciens, des fragiles, des inutiles économiques. Et pendant qu’on s’amuse ou s’indigne, le réel s’effondre.

Cette mise en scène n’est pas innocente. Elle est brillante dans son cynisme. MACRON, dont le masque tombe chaque jour un peu plus, sait qu’il devient une figure de rejet. Une figure non plus seulement critiquée, mais analysée, déchiffrée, démasquée. Une figure qui fait peur à force de vouloir contrôler, à force de manipuler, à force d’effacer.

Alors il fallait renverser le regard. Il fallait casser cette montée de lucidité dans l’opinion. Il fallait dégrader le personnage. Le faire descendre de son piédestal — mais pas pour révéler la vérité. Non. Pour le faire redevenir risible. Un clown. Une cible. Une marionnette.

Et ça marche.

Car la population, blessée, déboussolée, affamée de sens, se saisit de cette scène comme d’un exutoire. On se moque. On fait des montages. On partage. On oublie. On croit s’émanciper en riant, alors qu’on retombe dans le piège. C’est l’inverse d’un réveil. C’est une sédation collective.

La gifle n’est pas un acte de courage. Ce n’est pas un symbole de révolte. C’est un outil de scénario. Une réinitialisation contrôlée de l’image présidentielle. Une manipulation de plus, pour recycler le rejet en dérision, et la colère en caricature.

Et pendant ce temps, Gaza s’enfonce dans la mort. Les hôpitaux ferment. Les enfants meurent de faim. Et personne n’en parle.

Pendant ce temps, la loi sur la fin de vie avance. Dans l’indifférence. Sous anesthésie médiatique.

Pendant ce temps, la France s’habitue à tout. À l’horreur. À l’oubli. À l’humiliation.

Ne vous y trompez pas : ce n’est pas une gifle qu’il a reçue. C’est une diversion qu’il a offerte.

 Bertrand Scholler

jeudi 22 mai 2025

L’Europe ne veut plus d’Israël : 7 pays sondés, 7 rejets. 69 % d’Espagnols, 61 % d’Italiens, 57 % de Français…

 Source : https://lemediaen442.fr/leurope-ne-veut-plus-disrael-7-pays-sondes-7-rejets-69-despagnols-61-ditaliens-57-de-francais/

Un sondage YouGov révèle que la majorité des Européens rejette Israël, avec des niveaux de désapprobation record. Après des mois de bombardements sur Gaza, de hôpitaux ciblés et de civils massacrés sous les yeux des caméras, l’image d’Israël est à terre.

De l’Espagne à la Suède, les opinions favorables tombent à 12 %. Même l’Allemagne lâche prise.

Par un retournement historique, les opinions publiques européennes affichent désormais un rejet massif d’Israël. Les résultats du dernier sondage YouGov / Eurotrack (février 2025) sont sans appel : la majorité des citoyens interrogés dans sept grandes nations européennes jugent Israël de manière défavorable, parfois à des niveaux quasi records.

Le sondage effectué en février est largement diffusé après les déclarations des dirigeants. Avec un peu de retard par rapport à la population de leurs pays, lundi 19 mai, le président français Emmanuel Macron et les Premiers ministres britannique et canadien, Keir Starmer et Mark Carney ont prévenu dans une déclaration conjointe qu’ils ne resteraient « pas les bras croisés » face aux « actions scandaleuses » du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou à Gaza.

Israël, au plus bas dans l’opinion européenne

Difficile de jouer la carte de la victimisation éternelle quand les bombes pleuvent en direct sur Gaza et que les hôpitaux se transforment en morgues. À force de pilonner une population enfermée, Israël récolte une réprobation internationale croissante, notamment en Europe. Selon ce sondage, voici les pourcentages de personnes ayant une image défavorable d’Israël :

  • Espagne : 69 %
  • Danemark : 68 %
  • Suède : 68 %
  • Royaume-Uni : 60 %
  • France : 57 %
  • Allemagne : 59 %
  • Italie : 61 %

Dans tous les cas, les opinions favorables stagnent à un maigre 12 à 22 %. Même en Allemagne, pourtant historiquement encline à soutenir Israël, l’image est en chute libre.

Le génocide en streaming : les réseaux ne pardonnent pas

La guerre à Gaza n’a pas seulement été sanglante, elle a été filmée, tweetée, livestreamée. En temps réel, des millions d’internautes ont vu des enfants mourir, des familles entières être rayées de la carte, des hôpitaux bombardés. Et dans cette ère numérique, où chaque image devient preuve, la propagande d’État ne pèse plus bien lourd face à une vidéo d’un nourrisson ensanglanté.



Résultat : l’opinion mondiale bascule, comme en témoignent également les récents sondages américains. Pour la première fois, 53 % des Américains ont une image défavorable d’Israël, soit une progression fulgurante de 11 points en trois ans. Même Hollywood commence à se demander si « l’armée la plus morale du monde » ne mérite pas une réécriture du scénario.

Le peuple élu… désavoué

Pendant des décennies, Israël s’est drapé dans la toge de la légitimité divine et historique : « peuple élu« , « lumière des nations », « seule démocratie du Moyen-Orient ». Mais à force de faire la guerre à une population sous blocus, cette lumière semble s’être éteinte dans les cœurs européens. Les citoyens, eux, ne gobent plus les éléments de langage servis par les lobbys pro-israéliens. Ils voient. Ils jugent. Ils condamnent.

Un tournant géopolitique majeur

Ce désamour populaire n’est pas qu’un effet d’humeur. C’est un tournant historique. Car les dirigeants européens devront bientôt rendre des comptes à leurs électeurs. Finie la solidarité automatique. Finis les votes d’alignement à l’ONU. Finis les chèques sans condition.

Ce que révèle ce sondage, c’est une chose simple : la façade s’effondre. L’ »État juif » n’est plus intouchable. Il est désormais jugé pour ce qu’il fait, pas pour ce qu’il prétend être. Et ce jugement, en Europe comme aux États-Unis, devient sévère, tranchant, implacable. Peut-être que l’Histoire retiendra que le premier génocide diffusé en direct a aussi été celui qui a précipité la chute morale d’un régime.

vendredi 9 mai 2025

Nexus Refait l'Actu #37 Trump / Gaza / Conflit Indo-pakistanais... avec Corinne Lalo


Nexus Refait l'Actu, c'est votre rendez-vous d'actualité libre sur YouTube ! Tous les vendredis de 18 h à 22 h, picorez l'info à votre rythme ou écoutez l'émission en entier. Avec Marc, Romain et Miloud, nous décryptons l'actualité de la semaine sur un ton léger (quand c'est possible). Ne manquez pas la chronique géopolitique de Raphaël Berland à 20 h. Envie de participer en visio, avec ou sans image ? Écrivez-nous à nra@nexus.fr ! Pour nous soutenir sur Tipeee : https://en.tipeee.com/nexus-magazine 👉 Je découvre le dernier numéro de Nexus ! 👉 https://magazine.nexus.fr/je-decouvre/ Nexus décrypte l'actu dans cette nouvelle émission en direct ! Pour que nous puissions continuer à vous proposer du contenu GRATUIT, INDÉPENDANT et SANS PUB : ✅ Je m'abonne : https://magazine.nexus.fr/abo-4/ ✅ J'offre Nexus : https://magazine.nexus.fr/offrir-2023/ ✅ Je fais un don : https://magazine.nexus.fr/dons/ 📲 Je rejoins Nexus sur les réseaux sociaux : https://buff.ly/47iMmyd


mercredi 7 mai 2025

La secte qui assassine Gaza

 Source : https://lesakerfrancophone.fr/la-secte-qui-assassine-gaza


 

Par Moon of Alabama – Le 29 avril 2025

Je n’ai pas beaucoup écrit sur la guerre contre Gaza. Elle est si brutale et le comportement sioniste m’est si étranger que les mots me manquent pour la décrire.

J’ai du mal à comprendre comment quelqu’un, n’importe quel groupe de personnes, peut se placer si loin du domaine humain commun, tel que je le perçois, et s’engager à affamer et à génocider des millions de personnes.

Yasha Levine m’a aidé à comprendre :

.. Je suis tombé sur ceci… une brève déclaration d’un célèbre rabbin Chabad concernant ses réflexions sur la manière appropriée de mener une guerre dans le style juif. Je voulais la partager avec vous.

Je ne crois pas à la morale occidentale, c’est-à-dire qu’il ne faut pas tuer de civils ou d’enfants, ne pas détruire les lieux saints, ne pas se battre pendant les fêtes, ne pas bombarder les cimetières, ne pas tirer avant qu’ils ne tirent les premiers parce que c’est immoral.

La seule façon de mener une guerre morale est la façon juive : Détruire leurs lieux saints. Tuer les hommes, les femmes et les enfants (et le bétail).

Le premier Premier ministre israélien qui déclarera qu’il suivra l’Ancien Testament apportera enfin la paix au Moyen-Orient.

Rabbin Manis Friedman

Institut d’études juives Bais Chana

Paul, MN

Il s’agit d’un culte.

Comme l’explique Levine :

Le rabbin Manis Friedman est bien connu dans le monde juif. ..

[Ses opinions sur la bonne façon de mener une guerre contre les Palestiniens ont été publiées en 2009 dans Moment, un magazine juif grand public cofondé par Elie Wiesel.

Aujourd’hui, quinze ans plus tard, les opinions de Friedman sont largement répandues en Israël et dans les communautés juives du monde entier. Ce qu’il décrit comme la seule façon correcte et pieuse de mener la guerre contre les ennemis d’Israël est en fait ce qu’Israël fait actuellement à Gaza et au-delà… avec le soutien total des États-Unis et des Européens.

Que dire de plus ?

Chabad est une secte religieuse dont les racines remontent au 18e siècle dans un village de Biélorussie. Levine a écrit un certain nombre d’articles à ce sujet.

Cela soulève la question suivante : comment peut-on « déprogrammer » une personne ? Comment peut-on « déprogrammer » un grand nombre de personnes qui sont tombées dans le piège d’une telle secte ?

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

mercredi 2 avril 2025

Gaza sous les bombes : l’humanité à l’épreuve de l’horreur qui se répète ! Un génocide en direct, une souffrance incommensurable, et un monde « civilisé » qui détourne les yeux…

 

samedi 29 mars 2025

Victoire – Macron caricaturé en rabbin : l’afficheur Michel-Ange Flori relaxé malgré la plainte du Crif

Source : https://lemediaen442.fr/%f0%9f%94%b4victoire-macron-caricature-en-rabbin-lafficheur-michel-ange-flori-relaxe-malgre-la-plainte-du-crif/

L’afficheur Michel-Ange Flori a été relaxé par le tribunal de Toulon après avoir été poursuivi pour une affiche représentant Emmanuel Macron en rabbin. Accusé de ne pas avoir supprimé assez vite des commentaires antisémites sous son tweet, il échappe finalement à toute condamnation. Une victoire pour la liberté d’expression et un camouflet pour la censure politique

Mise à jour le 29/03/25

Caricaturer Macron en rabbin ne vaut pas une condamnation : Flori relaxé.

On l’attendait, cette décision. On la sentait venir, tant l’affaire était grotesque. Mais enfin, c’est officiel : Michel-Ange Flori, l’afficheur le plus redouté des puissants (et des détenteurs de second degré en panne), a été relaxé par le tribunal correctionnel de Toulon. Le crime du bougre ? Avoir osé placarder une affiche transformant notre très vénérable Emmanuel Macron en rabbin. Une audace qui n’a manifestement pas fait rire tout le monde, à commencer par le Crif, qui s’est empressé de porter plainte.

Quand la satire devient crime d’État (ou presque)

L’accusation tenait à un fil : Flori était poursuivi pour « provocation à la haine en raison de la religion », non pas directement pour son affiche, mais pour n’avoir pas supprimé à la vitesse de la lumière quelques commentaires douteux postés sous son tweet. Oui, vous avez bien lu. Dans cette affaire, ce n’était pas tant l’affiche qui posait problème, mais la lenteur de suppression de deux réactions jugées antisémites. En gros, si un inconnu poste une absurdité sous votre publication, à vous de jouer les modérateurs sous peine de finir au tribunal. Pratique.

Heureusement, la justice a fait preuve d’un soupçon de lucidité et a choisi de relaxer l’afficheur. Un petit moment de répit pour la liberté d’expression, bien malmenée ces dernières années.

Macron, Flori et la liberté d’expression

Rappelons que ce n’est pas la première fois que Michel-Ange Flori s’attire les foudres du pouvoir. En 2022, la Cour de cassation avait annulé une condamnation à son encontre après qu’il ait osé caricaturer Macron en Adolf Hitler ou en maréchal de Vichy. Apparemment, à l’Élysée, on tolère la satire à condition qu’elle vise les autres, en particulier les chrétiens et les musulmans sous la plume de Charlie Hebdo. Mais quand l’humour se retourne contre Jupiter lui-même, c’est à grands coups de convocations judiciaires que la réponse tombe.


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Faut-il rappeler aux zélotes de la bien-pensance que la loi française permet la caricature, même si elle dérange ? Rappelons que la Cour européenne des droits de l’homme a régulièrement statué en faveur de la liberté d’expression, y compris lorsque celle-ci offense. Si certains veulent un monde où toute ironie est passible de prison, il existe d’autres destinations que la France pour cela.

La satire survivra-t-elle ?

L’affaire Flori illustre une tendance inquiétante : à force de judiciariser l’humour et la critique, on tue progressivement le droit de moquer et de déranger. Qu’on l’aime ou non, Michel-Ange Flori a fait ce que les pamphlétaires et caricaturistes font depuis des siècles : secouer l’ordre établi à coups de pinceau et de slogans bien sentis.

Alors, chers internautes, la loi est de votre côté : sortez vos crayons, vos logiciels de montage, et rappelez à nos gouvernants que la satire n’est pas un crime, mais un droit. Caricaturer, ce n’est pas haïr, c’est faire vivre la démocratie.