Un sondage YouGov révèle que la majorité des Européens rejette Israël, avec des niveaux de désapprobation record. Après des mois de bombardements sur Gaza, de hôpitaux ciblés et de civils massacrés sous les yeux des caméras, l’image d’Israël est à terre.
"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
lundi 11 août 2025
mercredi 6 août 2025
The West Said “Never Again.” It Lied.
mardi 5 août 2025
Former U.S. Special Ops: What I Saw in Gaza | Sen. Bernie Sanders
Tony Aguilar is a retired Special Forces Green Beret who won a Purple Heart for his service to this country. He took a contract helping to distribute aid in Gaza. There, he witnessed atrocities committed using American taxpayer dollars. Please watch this important video.
lundi 4 août 2025
David Grossman qualifie désormais la situation à Gaza de “génocide”
Source : https://www.courrierinternational.com/article/gaza-david-grossman-qualifie-desormais-la-situation-a-gaza-de-genocide_233664
Face à la situation de famine et au nombre de morts dans la bande de Gaza, le célèbre écrivain israélien considère que son pays commet un “génocide”.

Dans un entretien paru vendredi 1er août dans le quotidien italien La Repubblica, l’écrivain israélien David Grossman qualifie la guerre que mène Israël dans la bande de Gaza de “génocide”, un terme qu’il avait jusqu’à présent refusé d’utiliser.
Invité à commenter la position de l’historien et spécialiste de la Shoah Omer Bartov, auteur d’un article d’opinion dans le New York Times paru mi-juillet et intitulé “J’étudie les génocides ; je sais en reconnaître un quand j’en vois un”, David Grossman a expliqué que sa réflexion avait évolué en lisant les journaux et en écoutant les témoignages de ceux qui revenaient de Gaza. Il s’est donné comme devoir de parler, se disant poussé par l’urgence.
“Je veux m’exprimer en tant que quelqu’un qui a tout fait pour éviter de qualifier Israël d’État génocidaire. Et aujourd’hui, c’est avec une peine immense et le cœur brisé, que je dois dire qu’il se produit devant mes yeux. Un génocide”, a-t-il expliqué à La Repubblica.
Les propos du célèbre écrivain et activiste pour la paix ont été prononcés quelques jours après la publication de deux rapports de deux ONG israéliennes spécialisées dans les droits humains concluant qu’Israël était en train de commettre un génocide dans la bande de Gaza, note The Guardian.
Au cours de son entretien à La Repubblica, David Grossman “a souligné qu’il était essentiel de veiller à ce que ceux qui nourrissent des sentiments antisémites n’utilisent pas et ne manipulent pas le mot ‘génocide’”, indique le journal israélien Haaretz.
La guerre que mène Israël dans la bande de Gaza a fait plus de 60 000 morts, deux millions de déplacés et malgré les alertes lancées par des organisations internationales et la pression d’autres gouvernements sur l’État hébreu, la malnutrition progresse et une famine risque de survenir. Des largages de nourriture par voie aérienne ont commencé au compte-goutte depuis la fin de la semaine.
Courrier international
lundi 14 juillet 2025
mercredi 18 juin 2025
« Le génocide à Gaza est la preuve de l'hypocrisie occidentale » - Chris Hedges
Source : https://elucid.media/democratie/le-genocide-a-gaza-est-la-preuve-de-l-hypocrisie-occidentale-chris-hedges
LE CAIRE, Égypte – Il y a un peu plus de 300 kilomètres entre l'endroit où je me trouve, au Caire, et le poste frontière de Rafah, qui contrôle l'entrée dans Gaza. Garés dans les sables arides du nord du Sinaï égyptien, 2 000 camions remplis de sacs de farine, de réservoirs d'eau, de conserves, de fournitures médicales, de bâches et de carburant attendent. Les camions sont immobilisés sous un soleil de plomb, les températures dépassant les 32 degrés.
À quelques kilomètres de là, à Gaza, des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants, vivant dans des tentes rudimentaires ou des bâtiments en ruines au milieu des décombres, sont massacrés chaque jour par les balles, les bombes, les frappes de missiles, les obus de chars, les maladies infectieuses et l'arme la plus ancienne de la guerre de siège : la famine. Une personne sur cinq est menacée de famine après près de trois mois de blocus israélien sur la nourriture et l'aide humanitaire.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui a lancé une nouvelle offensive faisant plus de 100 morts par jour, a déclaré que rien n'entraverait cet assaut final, baptisé « Opération Chariots de Gédéon ». Il est « hors de question » qu'Israël arrête la guerre, a-t-il annoncé, même si les derniers otages israéliens sont restitués. Israël « détruit de plus en plus de maisons » à Gaza. Les Palestiniens « n'ont aucun endroit vers lequel retourner ».
« Il n'y aura qu'un seul résultat et il est inévitable : les habitants de Gaza voudront émigrer en dehors de la bande de Gaza », a-t-il déclaré aux députés lors d'une réunion à huis clos qui a fait l'objet d'une fuite. « Mais notre principal problème est de trouver des pays pour les accueillir ».
La frontière longue d'une quinzaine de kilomètres qui sépare l'Égypte de Gaza est devenue la ligne de démarcation entre le Sud et le Nord global, la démarcation entre un monde de violence sauvage à l'échelon industriel et la lutte désespérée de ceux qui sont rejetés par les nations les plus riches. Cela marque la fin d'un monde où le droit humanitaire, les conventions qui protègent les civils ou les droits les plus élémentaires et fondamentaux comptent vraiment. Cela inaugure un cauchemar hobbesien où les forts crucifient les faibles, où aucune atrocité, y compris le génocide, n'est exclue, et où la race blanche du Nord global renoue avec la sauvagerie et la domination débridées qui définissent le colonialisme et notre histoire pluriséculaire de pillage et d'exploitation.
Nous sommes en train de remonter le temps jusqu'à nos origines, des origines qui nous ont toujours accompagnés, mais qui ont été escamotées par de vaines promesses de démocratie, de justice et de droits humains.
Les nazis sont les boucs émissaires commodes de notre héritage européen et américain commun de massacres de masse, comme si les génocides que nous avons perpétrés aux Amériques, en Afrique et en Inde n'avaient pas eu lieu, et qu'ils n'étaient que des notes de bas de page sans importance dans notre histoire collective. En réalité, le génocide est en quelque sorte la monnaie d'échange de la domination occidentale.
Selon l'historien David E. Stannard, entre 1490 et 1890, la colonisation européenne, incluant des actes de génocide, est responsable de la mort d'environ 100 millions d'indigènes. Depuis 1950, il y a eu près de deux douzaines de génocides, dont ceux du Bangladesh, du Cambodge et du Rwanda.
Le génocide de Gaza s'inscrit dans un schéma. Il est le signe avant-coureur des génocides à venir, tout particulièrement alors que le climat s'effondre et que des centaines de millions de personnes sont contraintes de fuir pour échapper à la sécheresse, aux incendies de forêt, aux inondations, à la baisse des rendements agricoles, à la faillite des États et à la mort en masse. C'est un message dégoulinant de sang que nous adressons au reste du monde : nous possédons tout et si vous essayez de nous le prendre, nous vous tuerons.
Gaza met fin au mensonge du progrès humain, au mythe qui veut que nous évoluons sur le plan moral. Seuls les outils changent.Alors qu'autrefois nous tuions les victimes à coups de gourdin ou les découpions en morceaux avec des épées, aujourd'hui nous larguons des bombes de près d'une tonne sur les camps de réfugiés, nous arrosons les familles de balles tirées par des drones militarisés ou nous les pulvérisons avec des obus de chars, de l'artillerie lourde et des missiles.
Le socialiste du XIXe siècle, Louis-Auguste Blanqui, à la différence de la quasi-totalité de ses contemporains, a rejeté la théorie de Georg Wilhelm Friedrich Hegel et de Karl Marx, selon laquelle l'histoire humaine est une progression linéaire vers l'égalité et une plus grande moralité. Il a prévenu que ce positivisme absurde était entretenu par les oppresseurs pour priver les opprimés de leur pouvoir :
« Toutes les atrocités commises par le vainqueur, la longue série de ses attaques sont froidement métamorphosées en une évolution constante, inévitable, identique à celle de la nature... Mais la séquence de ce que font les humains n'est pas inévitable à la différence de celle de l'univers. Cela peut être modifié à tout moment. »
Telle est la mise en garde de Blanqui. Les avancées dans les domaines scientifiques et technologiques, plutôt qu'un exemple de progrès, pourraient « devenir une arme terrible entre les mains du Capital pour combattre le Travail et la Pensée ». « Car l'humanité, écrit Blanqui, n'est jamais immobile. Soit elle avance soit elle recule. Sa marche progressive la conduit à l'égalité. Sa marche régressive la ramène en passant par tous les stades du privilège jusqu'à l'esclavage humain, dernier avatar du droit de propriété ». D'autre part, il écrit : « Je ne suis pas de ceux qui prétendent que le progrès va de soi, que l'humanité ne pourra pas revenir en arrière ».
L'histoire de l'humanité se caractérise par de longues périodes de stérilité culturelle et de répression brutale. La chute de l'Empire romain a entraîné un appauvrissement et une répression dans toute l'Europe au cours de l'Âge des ténèbres, qui s'étend approximativement du XIe au XIIIe siècle. Les connaissances techniques, notamment en matière de construction et d'entretien des aqueducs, se sont perdues. L'appauvrissement culturel et intellectuel a entraîné une amnésie collective. Les idées des anciens savants et artistes ont été effacées. Il n'y a pas eu de bouleversement avant le XIVe siècle puis la Renaissance, un développement rendu possible en grande partie par l'essor culturel de l'Islam qui, grâce à la traduction d'Aristote en arabe et à d'autres réalisations intellectuelles, a empêché la sagesse du passé de disparaître.
Blanqui était au fait des revers tragiques de l'Histoire. Il a participé à une série de révoltes françaises, dont une tentative d'insurrection armée en mai 1839, le soulèvement de 1848 et la Commune de Paris – un soulèvement socialiste qui a contrôlé la capitale de la France du 18 mars au 28 mai 1871. Les ouvriers de villes telles que Marseille et Lyon ont tenté, mais sans succès, d'organiser des communes similaires avant que la Commune de Paris ne soit militairement écrasée.
Nous entrons dans un nouvel Âge sombre. Celui-ci utilise des outils modernes que sont la surveillance de masse, la reconnaissance faciale, l'intelligence artificielle, les drones, la police militarisée, la révocation des droits de la défense et des libertés civiles pour infliger l'arbitraire, les guerres incessantes, l'insécurité, l'anarchie et la terreur.
Faire confiance au conte de fées du progrès humain pour nous sauver, c'est devenir passif devant le pouvoir despotique. Seule la résistance, définie par la mobilisation de masse, en perturbant l'exercice du pouvoir, en particulier contre le génocide, peut nous sauver. Les campagnes de tueries de masse déchaînent le côté sauvage qui est latent chez tous les humains. La société organisée, avec ses lois, ses codes, sa police, ses prisons et ses règlements, toutes ses formes de coercition, tient ces qualités latentes en échec. Supprimons ces obstacles, et alors les humains deviennent, comme nous le voyons dans le cas des Israéliens à Gaza, des barbares meurtriers et prédateurs se délectant de l'ivresse de la destruction, y compris celle des femmes et des enfants. J'aimerais que ce soit une conjecture. Mais ce n'est pas le cas. C'est ce dont j'ai été témoin dans toutes les guerres que j'ai couvertes. Presque personne n'est à l'abri.
À la fin du XIXe siècle, le roi Léopold, monarque belge, a occupé le Congo au nom de la civilisation occidentale et de la lutte contre l'esclavage, mais il a pillé le pays, entraînant la mort – par maladie, famine et meurtre – de quelque 10 millions de Congolais. Joseph Conrad a bien cerné cette dichotomie entre ce que nous sommes et ce que nous prétendons être dans son roman « Le cœur des ténèbres » et sa nouvelle « Un avant-poste du progrès ».
Dans « Un avant-poste du progrès », il narre l'histoire de deux commerçants européens, Carlier et Kayerts, qui sont envoyés au Congo. Ces commerçants prétendent être en Afrique pour implanter la civilisation européenne. Mais l'ennui, la routine étouffante et surtout l'absence de toute contrainte extérieure, font de ces deux hommes de réels barbares. Ils échangent des esclaves contre de l'ivoire. Ils se disputent la nourriture et les réserves qui s'amenuisent. Kayerts finit par assassiner son compagnon Carlier, qui n'est pas armé. Conrad écrit à propos de Kayerts et Carlier :
« C'était là deux individus parfaitement insignifiants et incompétents, dont l'existence n'est rendue possible que par la solide organisation des populations civilisées. Peu d'hommes se rendent compte que leur vie, l'essence même de leur caractère, leurs capacités et leurs ambitions ne sont que la manifestation de leur conviction que leur environnement est sûr. Le courage, le sang-froid, la confiance, les émotions et les principes, toutes les grandes et toutes les petites pensées appartiennent non pas à l'individu, mais à la collectivité : à la collectivité qui croit aveuglément à la force irrésistible de ses institutions et de sa morale, au pouvoir de sa police et de son opinion.
Mais le contact avec la sauvagerie pure et simple, avec la nature primitive et l'homme primitif, apporte un trouble soudain et profond. Au sentiment d'être seul de son espèce, à la perception claire de la solitude de ses pensées, de ses sensations – à la négation de l'habituel, qui est sûr, se mêle l'affirmation de l'inhabituel, qui est dangereux ; une allusion à des choses vagues, incontrôlables et répugnantes, dont l'intrusion déconcertante excite l'imagination et met à l'épreuve la conscience des sots comme des sages. »
Le génocide à Gaza a fait imploser les subterfuges que nous utilisons pour nous berner nous-mêmes et tenter de berner les autres. Il tourne en dérision toutes les vertus que nous prétendons défendre, y compris le droit à la liberté d'expression. Il est la preuve de notre hypocrisie, de notre cruauté et de notre racisme.
Après avoir fourni des milliards de dollars en armes et persécuté ceux qui dénoncent le génocide, nous ne pouvons plus faire de déclarations morales qui seraient prises au sérieux. Notre langage sera désormais le langage de la violence, le langage du génocide, le hurlement monstrueux du nouvel Âge des ténèbres, un âge où le pouvoir absolu, la cupidité incontrôlée et la sauvagerie sans limite rôdent sur la Terre.
Texte traduit et reproduit avec l’autorisation de Chris Hedges.
Source : Scheerpost — 18/05/2025
jeudi 29 mai 2025
Discours de l’ombre – Quand Netanyahu parle, l’Enfer applaudit
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jeudi 22 mai 2025
L’Europe ne veut plus d’Israël : 7 pays sondés, 7 rejets. 69 % d’Espagnols, 61 % d’Italiens, 57 % de Français…
Source : https://lemediaen442.fr/leurope-ne-veut-plus-disrael-7-pays-sondes-7-rejets-69-despagnols-61-ditaliens-57-de-francais/

Par un retournement historique, les opinions publiques européennes affichent désormais un rejet massif d’Israël. Les résultats du dernier sondage YouGov / Eurotrack (février 2025) sont sans appel : la majorité des citoyens interrogés dans sept grandes nations européennes jugent Israël de manière défavorable, parfois à des niveaux quasi records.
Le sondage effectué en février est largement diffusé après les déclarations des dirigeants. Avec un peu de retard par rapport à la population de leurs pays, lundi 19 mai, le président français Emmanuel Macron et les Premiers ministres britannique et canadien, Keir Starmer et Mark Carney ont prévenu dans une déclaration conjointe qu’ils ne resteraient « pas les bras croisés » face aux « actions scandaleuses » du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou à Gaza.
Israël, au plus bas dans l’opinion européenne
Difficile de jouer la carte de la victimisation éternelle quand les bombes pleuvent en direct sur Gaza et que les hôpitaux se transforment en morgues. À force de pilonner une population enfermée, Israël récolte une réprobation internationale croissante, notamment en Europe. Selon ce sondage, voici les pourcentages de personnes ayant une image défavorable d’Israël :
- Espagne : 69 %
- Danemark : 68 %
- Suède : 68 %
- Royaume-Uni : 60 %
- France : 57 %
- Allemagne : 59 %
- Italie : 61 %
Dans tous les cas, les opinions favorables stagnent à un maigre 12 à 22 %. Même en Allemagne, pourtant historiquement encline à soutenir Israël, l’image est en chute libre.
Le génocide en streaming : les réseaux ne pardonnent pas
La guerre à Gaza n’a pas seulement été sanglante, elle a été filmée, tweetée, livestreamée. En temps réel, des millions d’internautes ont vu des enfants mourir, des familles entières être rayées de la carte, des hôpitaux bombardés. Et dans cette ère numérique, où chaque image devient preuve, la propagande d’État ne pèse plus bien lourd face à une vidéo d’un nourrisson ensanglanté.
Résultat : l’opinion mondiale bascule, comme en témoignent également les récents sondages américains. Pour la première fois, 53 % des Américains ont une image défavorable d’Israël, soit une progression fulgurante de 11 points en trois ans. Même Hollywood commence à se demander si « l’armée la plus morale du monde » ne mérite pas une réécriture du scénario.
Le peuple élu… désavoué
Pendant des décennies, Israël s’est drapé dans la toge de la légitimité divine et historique : « peuple élu« , « lumière des nations », « seule démocratie du Moyen-Orient ». Mais à force de faire la guerre à une population sous blocus, cette lumière semble s’être éteinte dans les cœurs européens. Les citoyens, eux, ne gobent plus les éléments de langage servis par les lobbys pro-israéliens. Ils voient. Ils jugent. Ils condamnent.
Un tournant géopolitique majeur
Ce désamour populaire n’est pas qu’un effet d’humeur. C’est un tournant historique. Car les dirigeants européens devront bientôt rendre des comptes à leurs électeurs. Finie la solidarité automatique. Finis les votes d’alignement à l’ONU. Finis les chèques sans condition.
Ce que révèle ce sondage, c’est une chose simple : la façade s’effondre. L’ »État juif » n’est plus intouchable. Il est désormais jugé pour ce qu’il fait, pas pour ce qu’il prétend être. Et ce jugement, en Europe comme aux États-Unis, devient sévère, tranchant, implacable. Peut-être que l’Histoire retiendra que le premier génocide diffusé en direct a aussi été celui qui a précipité la chute morale d’un régime.
vendredi 9 mai 2025
Nexus Refait l'Actu #37 Trump / Gaza / Conflit Indo-pakistanais... avec Corinne Lalo
Nexus Refait l'Actu, c'est votre rendez-vous d'actualité libre sur YouTube ! Tous les vendredis de 18 h à 22 h, picorez l'info à votre rythme ou écoutez l'émission en entier. Avec Marc, Romain et Miloud, nous décryptons l'actualité de la semaine sur un ton léger (quand c'est possible). Ne manquez pas la chronique géopolitique de Raphaël Berland à 20 h. Envie de participer en visio, avec ou sans image ? Écrivez-nous à nra@nexus.fr ! Pour nous soutenir sur Tipeee : https://en.tipeee.com/nexus-magazine 👉 Je découvre le dernier numéro de Nexus ! 👉 https://magazine.nexus.fr/je-decouvre/ Nexus décrypte l'actu dans cette nouvelle émission en direct ! Pour que nous puissions continuer à vous proposer du contenu GRATUIT, INDÉPENDANT et SANS PUB : ✅ Je m'abonne : https://magazine.nexus.fr/abo-4/ ✅ J'offre Nexus : https://magazine.nexus.fr/offrir-2023/ ✅ Je fais un don : https://magazine.nexus.fr/dons/ 📲 Je rejoins Nexus sur les réseaux sociaux : https://buff.ly/47iMmyd
mercredi 7 mai 2025
La secte qui assassine Gaza
Source : https://lesakerfrancophone.fr/la-secte-qui-assassine-gaza
Par Moon of Alabama – Le 29 avril 2025
Je n’ai pas beaucoup écrit sur la guerre contre Gaza. Elle est si brutale et le comportement sioniste m’est si étranger que les mots me manquent pour la décrire.
J’ai du mal à comprendre comment quelqu’un, n’importe quel groupe de personnes, peut se placer si loin du domaine humain commun, tel que je le perçois, et s’engager à affamer et à génocider des millions de personnes.
Yasha Levine m’a aidé à comprendre :
.. Je suis tombé sur ceci… une brève déclaration d’un célèbre rabbin Chabad concernant ses réflexions sur la manière appropriée de mener une guerre dans le style juif. Je voulais la partager avec vous.
Je ne crois pas à la morale occidentale, c’est-à-dire qu’il ne faut pas tuer de civils ou d’enfants, ne pas détruire les lieux saints, ne pas se battre pendant les fêtes, ne pas bombarder les cimetières, ne pas tirer avant qu’ils ne tirent les premiers parce que c’est immoral.
La seule façon de mener une guerre morale est la façon juive : Détruire leurs lieux saints. Tuer les hommes, les femmes et les enfants (et le bétail).
Le premier Premier ministre israélien qui déclarera qu’il suivra l’Ancien Testament apportera enfin la paix au Moyen-Orient.
…
Rabbin Manis Friedman
Institut d’études juives Bais Chana
Paul, MN
Il s’agit d’un culte.
Comme l’explique Levine :
Le rabbin Manis Friedman est bien connu dans le monde juif. ..
…
[Ses opinions sur la bonne façon de mener une guerre contre les Palestiniens ont été publiées en 2009 dans Moment, un magazine juif grand public cofondé par Elie Wiesel.
…
Aujourd’hui, quinze ans plus tard, les opinions de Friedman sont largement répandues en Israël et dans les communautés juives du monde entier. Ce qu’il décrit comme la seule façon correcte et pieuse de mener la guerre contre les ennemis d’Israël est en fait ce qu’Israël fait actuellement à Gaza et au-delà… avec le soutien total des États-Unis et des Européens.
Que dire de plus ?
Chabad est une secte religieuse dont les racines remontent au 18e siècle dans un village de Biélorussie. Levine a écrit un certain nombre d’articles à ce sujet.
Cela soulève la question suivante : comment peut-on « déprogrammer » une personne ? Comment peut-on « déprogrammer » un grand nombre de personnes qui sont tombées dans le piège d’une telle secte ?
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
mercredi 2 avril 2025
Gaza sous les bombes : l’humanité à l’épreuve de l’horreur qui se répète ! Un génocide en direct, une souffrance incommensurable, et un monde « civilisé » qui détourne les yeux…
L | Lisez cette lettre en toute conscience : ce n’est pas une vérité imposée, mais une réflexion qui bouscule. Ni jugement ni condamnation, juste une exploration d’idées, une invitation à penser autrement. À vous de voir où ce chemin vous mène.Souscrivez un abonnement payant ici Nous sommes les témoins d’un monde où la souffrance s’étale en direct sous nos yeux, projetée sans répit sur nos écrans. Les images d’enfants mutilés, de familles anéanties, de villes pulvérisées à Gaza ne sont pas de simples nouvelles : elles sont une blessure ouverte dans l’âme humaine. Moi, je vois ça, et je sens une empathie qui me déchire, une douleur qui ne trouve pas de mots, un hurlement muet face à l’injustice. Ces visages, ces cris, ils me relient à eux, à des milliers de kilomètres, parce que leur humanité est la mienne.Mais pour moi, ça ne devient JAMAIS banal. Ce n’est jamais un sujet comme un autre. Au contraire, c’est le plus important, le cœur battant de tout ce qui compte. Là où d’autres parlent de "fatigue de la compassion", moi, je refuse de me fermer. À force de regarder l’horreur, je ne m’anesthésie pas : je m’enflamme. Les chiffres – 10 000 morts, 20 000, 40 000 – ne sont pas des abstractions, ce sont des vies, des noms, des histoires. Je ne scrolle pas, je zappe pas, parce que l’impuissance n’est pas une excuse. Transformer Gaza en spectacle, ça ne banalise pas le mal pour moi : ça le rend plus insupportable encore.Je ressens la colère, brûlante, contre ceux qui bombardent, ceux qui regardent sans bouger, ceux qui justifient. Et la culpabilité, sourde, de rester là, derrière mon écran, à écrire au lieu d’agir. Cette tension me dévore : je sais, je vois, mais je ne peux rien arrêter. Et puis il y a ceux qui détournent les yeux ou qui osent défendre ça. Leur âme, à eux, se brise différemment : elle se cache derrière des murs d’idéologie, des "eux contre nous", des mensonges qui dépouillent les Palestiniens de leur humanité. Gaza, télévisé, devient un champ de bataille de propagande, et l’âme humaine s’y perd.Je me pose cette question sans cesse, et elle me hante. Un génocide, ça ne naît pas d’un coup. À Gaza, c’est le fruit d’une lente érosion de l’humanité des Palestiniens. Des décennies de colonisation, de blocus, de bombardements ont transformé un peuple en cible, en menace, en "problème" à résoudre. Les discours des puissants – israéliens, occidentaux – ont fait leur travail : ils ont déshumanisé, pas à pas, jusqu’à ce que tuer devienne une "nécessité". Le Hamas, de son côté, jette de l’huile sur le feu, mais il n’est qu’un rouage dans cette machine infernale. Les deux camps se nourrissent de la mort, et les Palestiniens, eux, payent le prix.Mais ce qui rend Gaza unique, c’est qu’on le voit en direct. La Shoah, le Rwanda, on les a découverts après, dans l’horreur rétrospective. Là, c’est maintenant, sous nos yeux. On en arrive là parce que la technologie nous a donné des yeux omniscients, mais des mains liées. Les dirigeants – Netanyahu, Biden, Macron, tous ces pantins d’un système pourri – regardent, condamnent du bout des lèvres, mais ne font rien. Pourquoi ? Parce que Gaza est un pion sur leur échiquier : pétrole, alliances, pouvoir. Et nous, les spectateurs, on en arrive là par lâcheté collective : on pleure, on tweete, mais on ne brise pas les chaînes.Aujourd’hui, la Cour internationale de justice (CIJ) examine les accusations de génocide portées contre Israël, tandis que la Cour pénale internationale (CPI) enquête sur des crimes de guerre. Des mandats d’arrêt visent Netanyahu et d’autres responsables. Mais ces institutions avancent à pas de tortue, freinées par les pressions politiques. Pendant ce temps, les bombes continuent de tomber, et les preuves s’accumulent : des hôpitaux détruits, des écoles rasées, des civils ciblés. La justice internationale est un espoir, mais elle est bien trop lente face à l’urgence.Moi, je crois que ce qui se passe à Gaza n’est pas juste un drame local. C’est un signe, un avertissement, une fissure dans le tissu même de l’humanité. Il y a quelque chose d’eschatologique là-dedans – une menace de fin des temps. Pas au sens religieux étroit, mais dans une vérité plus profonde : si on laisse un peuple être massacré en direct, si on tolère ça, on ouvre la porte à l’effondrement de tout ce qui nous rend humains. Gaza, c’est le miroir de notre faillite morale, et ce miroir pourrait bien se briser pour de bon.Les dirigeants qui instrumentalisent les Palestiniens – Netanyahu avec sa guerre sans fin, les Occidentaux avec leur hypocrisie, les régimes arabes avec leur silence – ne comprennent pas ce qu’ils risquent. Ils jouent avec le feu d’une apocalypse qu’ils ne voient pas venir. En écrasant Gaza, ils ne tuent pas juste des vies : ils tuent l’espoir, la justice, l’idée même qu’on peut vivre ensemble. Et s’ils continuent, ils nous entraînent tous vers le gouffre. La fin de l’humanité, ce n’est pas une bombe ou un virus : c’est l’abandon de notre âme collective. Gaza est le test ultime, et on est en train de le rater.Et pourtant, au milieu de cette horreur, il y a eux : les Palestiniens. Pour moi, ils sont le plus beau peuple du monde. Pas dans un cliché romantique, mais dans une vérité brute. Leur résilience est une lumière qui perce les ténèbres. Ils vivent sous les bombes, dans des cages de béton, privés de tout, et pourtant ils continuent. Ils écrivent des poèmes, ils soignent leurs blessés, ils élèvent leurs enfants avec une dignité qui défie l’imaginable. Leur courage, leur sumud – ce mot palestinien qui signifie "résilience" ou "fermeté", une ténacité face à l’oppression, un refus de céder ou de partir malgré les blocus et les massacres – est une leçon pour nous tous.Ils ne sont pas parfaits, ils ne sont pas des saints, mais ils sont vivants, terriblement vivants, dans un monde qui veut les effacer. Chaque enfant qui joue dans les décombres, chaque mère qui pleure et se relève, chaque vie qui persiste malgré tout, c’est une victoire contre la mort. Les Palestiniens portent une beauté qui transcende la souffrance, et c’est pour ça qu’ils me bouleversent. Ils sont la preuve qu’on peut rester humain quand tout conspire à vous l’arracher.Mon âme, elle vacille devant Gaza. Elle souffre de voir ça, elle s’indigne, elle cherche un sens. Ce génocide télévisé me force à me regarder en face : qu’est-ce que je tolère ? Qu’est-ce que je fais ? Pour moi, c’est un appel, une urgence. Certains y verront du désespoir, d’autres du cynisme, mais moi, je veux y voir une révolte. On en arrive là parce qu’on a toujours su fermer les yeux sur l’horreur qui ne nous touche pas directement. Mais Gaza, en direct, rend ce mensonge impossible. La technologie nous rapproche de leur douleur, et pourtant, elle nous enferme dans notre impuissance.C’est pour ça que j’ai repris mon bâton de pèlerin. Pas à pas, je marche vers Compostelle pour Gaza – pas juste physiquement, mais dans mon cœur, dans mes mots, dans mes actes. Chaque pas est un refus de l’indifférence, un cri pour dire que ça ne sera jamais banal pour moi. C’est le plus important, la cause qui surpasse toutes les autres, parce qu’elle porte en elle le destin de notre humanité.Et pendant ce temps, aux États-Unis, en France, presque partout, des vies sont détruites pour oser prendre parti, pour questionner la politique d’Israël. Des carrières brisées, des réputations salies, des menaces. Mais dans l’autre sens, soutenir Israël sans nuance ouvre une voie royale : promotions, honneurs, pouvoir. Aux États-Unis, des élus n’hésitent pas à dire que tous les Palestiniens doivent mourir. Ils portent le génocide dans leur cœur avec des doubles standards : ils pleurent certains morts, mais justifient le massacre de nourrissons, de mères enceintes, de familles entières. Ils trouvent normal de tuer des journalistes, des sportifs, des rêveurs – tous ceux qui incarnent la vie. Ces gens-là réussissent à excuser l’inexusable, et c’est une tache sur l’âme de l’humanité.Dès le 8 octobre, Emmanuel Macron s’est imposé comme le chef de file des pays soutenant la politique génocidaire de Netanyahu. Sous prétexte du "droit à se défendre", il a avalé et relayé le narratif simpliste : le Hamas est terroriste, donc tous ceux qui le soutiennent le sont aussi. De là, tout devient permis – bombarder des hôpitaux, des écoles, des camps de réfugiés. Ça rappelle les Allemands face aux résistants pendant la Seconde Guerre mondiale : toute opposition était une menace, justifiant les pires exactions. Ou le Vietnam, avec ses villages entiers brûlés, ses punitions collectives, où l’ennemi était partout et nulle part, légitimant le massacre indiscriminé. À Gaza, c’est la même logique : un peuple entier est coupable par association, et les bombes pleuvent sans distinction.Mais Macron ne s’est pas arrêté là. Depuis, il a attisé le feu partout dans le monde, et surtout en France. Pourtant, ce n’était pas nouveau. Dès le début de son parcours, il y avait les Gilets Jaunes, matraqués et éborgnés pour avoir réclamé justice ; l’incendie de Notre-Dame, symbole d’une nation qui part en fumée sous son règne ; le Donbass, où il a joué les équilibristes sans jamais chercher la paix ; la censure, qui étouffe les voix dissidentes ; les crises gouvernementales à répétition ; l’affaire Brigitte, ce mystère qui plane comme une ombre. Chaque fois, il a semé le chaos, alimenté les flammes.Aujourd’hui, il devient difficile de croire qu’il est juste un idiot ou une marionnette d’un système qui le dépasse. Non, Macron est le leader de ce camp du mal, ce camp des adorateurs du diable. Dès son portrait officiel, avec ses symboles cryptiques et son regard froid, il l’a affirmé : il sert une force obscure. Gaza est le révélateur de ce pacte avec le diable, et Macron en est l’un des commanditaires – peut-être le plus important représentant sur terre. En soutenant Netanyahu, en fermant les yeux sur les nourrissons déchiquetés et les mères ensevelies, il ne se contente pas de tolérer le génocide : il le bénit, il le nourrit, il en fait une offrande à ses maîtres invisibles.Je marche vers Compostelle pour Gaza, pas à pas, parce que c’est là-bas que tout se joue, là où les chants les plus beaux – ceux des Palestiniens, nés de leur douleur et de leur sumud – sont aussi les plus tristes, comme dans la Nuit de mai de Musset, où la muse chante l’âme blessée sous un ciel étoilé. Leurs voix, poignantes et sublimes, déchirent l’obscurité, et je veux que plus personne ne détourne les sens de ce qui s’y passe. Gaza n’est pas une simple tragédie : c’est le cri ultime de l’humanité, le révélateur d’un pacte avec le diable scellé par Macron et ses semblables. Si leur camp du mal triomphe, si on laisse les puissants réduire ces âmes en cendres, on ne se relèvera pas. Les Palestiniens, dans leur beauté déchirante, sont notre dernier rempart, leur combat est le nôtre. On doit agir – cœur, corps et âme – car dans leurs chants tristes et magnifiques, je trouve la force de défier la fin et l’espoir qu’on peut encore se sauver. Mais il faut le faire maintenant.Bonne lecture, et comme toujours, vos retours sont précieux.Quand je pousse un cri, quand je demande du soutien, il y a parfois un frémissement, un élan. Puis, plus rien. Ou pire : des reproches. Certains m’attaquent parce que je parle du Ramadan – ou pire, parce que je le vis. D’autres refusent que je critique Bardella, Netanyahu ou Macron. Et il y a ceux que ma garde à vue – 35 heures d’interrogatoire après une plainte de Brigitte Macron – a fait fuir. Je comprends que cela marque les esprits, que cela inquiète. Certains me perçoivent comme “radioactif” et prennent leurs distances.Je le vois bien : beaucoup hésitent à m’apporter un soutien visible, parce qu’ils savent que chaque geste est scruté, analysé, interprété. Ils me lisent presque en cachette, par peur des conséquences. Mon nom, traîné dans la boue par des fact-checkers et des médias bien référencés (Charlie Hebdo, Libération, Politis, Conspiracy Watch…), effraie. Et je ne leur en veux pas.Dans un paysage médiatique saturé, ceux qui recherchent une information diversifiée se retrouvent souvent découragés. Face à une offre pléthorique, ils hésitent à s’intéresser aux voix les plus violemment attaquées. C’est d’ailleurs tout l’objectif de ces articles racoleurs et mensongers : dissuader, salir, isoler.Mais si ce combat est jugé utile, s’il est évident qu’il est aussi risqué qu’essentiel, alors pourquoi me laisser seul face à cette adversité, sans ressources pour continuer ? Il existe des manières de soutenir, même discrètes, même anonymes. Tout le monde n’a pas la force d’être en première ligne, mais chacun peut refuser d’abandonner ceux qui s’y trouvent.Depuis la Lozère et maintenant l’Aubrac, je vous le demande encore : aidez-moi. Montrez que vous respectez mon engagement, ma quête d’une certaine vérité, d’une humanité qui tient debout. Ce Substack, ce sont 200 textes gratuits en 17 mois, des heures quotidiennes, des conférences, des vidéos – un travail qui dévore temps et énergie. Avec un bac +9 et 30 ans d’expérience autour du monde, j’en suis à frôler le SMIC. Ironique, non ?Si vous n’avez pas les moyens, demandez-moi un accès gratuit, je vous le donnerai volontiers. Mais si vous pouvez et que vous restez spectateurs, posez-vous la question : sommes-nous vraiment alignés ? Soutenir, ce n’est pas une fortune, c’est un signe de reconnaissance. Et si vous ne pouvez pas être braves vous-mêmes, trouvez une façon d’épauler ceux qui le sont.Posez-vous la question : quand vous allez au restaurant, vous payez ce que vous consommez. Ces lettres vous nourrissent l’esprit, vous bousculent, vous réveillent – ça ne vaut rien ? Si vous pensez que si, soutenez. Sinon, passez votre chemin. Je ne mendie pas : je réclame le respect de mon travail.99 % d’entre vous lisent gratuitement et trouvent normal que je me batte seul, épuisé, sur tous les fronts – y compris juridique (plainte de Brigitte Macron, avocats à payer). Mais sans soutien réel – abonnements, dons –, je coule. Alors décidez-vous : soutenez-moi ou partez, mais ne restez pas passifs. |
samedi 29 mars 2025
Victoire – Macron caricaturé en rabbin : l’afficheur Michel-Ange Flori relaxé malgré la plainte du Crif
L’afficheur Michel-Ange Flori a été relaxé par le tribunal de Toulon après avoir été poursuivi pour une affiche représentant Emmanuel Macron en rabbin. Accusé de ne pas avoir supprimé assez vite des commentaires antisémites sous son tweet, il échappe finalement à toute condamnation. Une victoire pour la liberté d’expression et un camouflet pour la censure politique
Mise à jour le 29/03/25

On l’attendait, cette décision. On la sentait venir, tant l’affaire était grotesque. Mais enfin, c’est officiel : Michel-Ange Flori, l’afficheur le plus redouté des puissants (et des détenteurs de second degré en panne), a été relaxé par le tribunal correctionnel de Toulon. Le crime du bougre ? Avoir osé placarder une affiche transformant notre très vénérable Emmanuel Macron en rabbin. Une audace qui n’a manifestement pas fait rire tout le monde, à commencer par le Crif, qui s’est empressé de porter plainte.
Quand la satire devient crime d’État (ou presque)
L’accusation tenait à un fil : Flori était poursuivi pour « provocation à la haine en raison de la religion », non pas directement pour son affiche, mais pour n’avoir pas supprimé à la vitesse de la lumière quelques commentaires douteux postés sous son tweet. Oui, vous avez bien lu. Dans cette affaire, ce n’était pas tant l’affiche qui posait problème, mais la lenteur de suppression de deux réactions jugées antisémites. En gros, si un inconnu poste une absurdité sous votre publication, à vous de jouer les modérateurs sous peine de finir au tribunal. Pratique.
Heureusement, la justice a fait preuve d’un soupçon de lucidité et a choisi de relaxer l’afficheur. Un petit moment de répit pour la liberté d’expression, bien malmenée ces dernières années.
Macron, Flori et la liberté d’expression
Rappelons que ce n’est pas la première fois que Michel-Ange Flori s’attire les foudres du pouvoir. En 2022, la Cour de cassation avait annulé une condamnation à son encontre après qu’il ait osé caricaturer Macron en Adolf Hitler ou en maréchal de Vichy. Apparemment, à l’Élysée, on tolère la satire à condition qu’elle vise les autres, en particulier les chrétiens et les musulmans sous la plume de Charlie Hebdo. Mais quand l’humour se retourne contre Jupiter lui-même, c’est à grands coups de convocations judiciaires que la réponse tombe.
Faut-il rappeler aux zélotes de la bien-pensance que la loi française permet la caricature, même si elle dérange ? Rappelons que la Cour européenne des droits de l’homme a régulièrement statué en faveur de la liberté d’expression, y compris lorsque celle-ci offense. Si certains veulent un monde où toute ironie est passible de prison, il existe d’autres destinations que la France pour cela.
La satire survivra-t-elle ?
L’affaire Flori illustre une tendance inquiétante : à force de judiciariser l’humour et la critique, on tue progressivement le droit de moquer et de déranger. Qu’on l’aime ou non, Michel-Ange Flori a fait ce que les pamphlétaires et caricaturistes font depuis des siècles : secouer l’ordre établi à coups de pinceau et de slogans bien sentis.
Alors, chers internautes, la loi est de votre côté : sortez vos crayons, vos logiciels de montage, et rappelez à nos gouvernants que la satire n’est pas un crime, mais un droit. Caricaturer, ce n’est pas haïr, c’est faire vivre la démocratie.