source :
http://sylvain-baron.blogspot.com/2016/06/apocalypse-no.html
S'il est une constante chez un grand nombre de commentateurs de la politique au sein de notre dissidence, cela qu'ils soient connus ou non, c'est bien le discours apocalyptique. Que ce soit sur Facebook ou sur certains médias alternatifs voire mainstream, il ne se passe pas une journée, sans que l'on puisse lire ou entendre que tout est appelé à s'effondrer ; que la troisième guerre mondiale est inévitable ; et que nous connaîtrons à nouveau le chaos et la famine lorsque ce système financier totalement fou exhalera ses derniers râles.
Je note même que certains - sans doute guère conscients de ce que cela signifie en termes de souffrances ressenties inutilement - appellent littéralement ce chaos de leur vœux. Un désir de suicide social omniprésent au sein d'une dissidence pour grande partie littéralement angoissée de son impuissance supposée.
Et pourtant, rien n'est plus faux. Jamais à travers l'histoire notre peuple n'a été aussi armé pour faire face aux quelques individus qui avec des moyens aussi superficiels que de la monnaie et les apparences d'une impunité judiciaire et électorale, croient pouvoir nous asservir indéfiniment. Je m'insurge donc totalement contre ce discours anxiogène ambiant et tient à rappeler les éléments suivants :
1) Chaque individu dispose en lui-même d'une puissance quasiment illimitée :
Fondamentalement, rien n'empêche un être humain de commettre le plus barbare des crimes si telle est sa volonté. Heureusement, ceci n'est l'apanage que des fous, plutôt rares au sein de tous. Mais au-travers de ce simple constat, il revient dès lors à chacun de comprendre sa propre part de puissance. Nous disposons tous d'une capacité de nuire très sérieusement à qui nous menace individuellement ou collectivement. Entre signer une pétition dénonçant les crimes d'une personnalité politique et pendre haut et court cette dernière, il existe une multitude d'actions qui sont à notre portée. Elles n'exigent le plus souvent qu'un peu de bonne volonté et tant qu'à faire, un minimum de réflexion critique sur l'arme la plus adéquate pour gagner en efficience. A plus forte raison lorsque l'effort devient collectif.
2) Actuellement, tout est encore "sous contrôle" :
Certes, ce n'est pas le peuple qui est aux commandes d'une façon ou d'une autre, mais malgré la démolition sociale et démocratique actuellement en cours, on ne peut pas dire que des hordes de zombies affamés s'entretuent dans les rues dans un climat radioactif. La troisième guerre mondiale n'est toujours pas arrivée, et globalement, même pour les plus pauvres d'entre nous, il est possible de trouver les moyens de se nourrir, voire un refuge où dormir quand il nous reste quelques amitiés ou associations militantes pour suppléer aux manquements inacceptables de l'Etat. Malgré la corruption de certains magistrats à certains intérêts, on peut malgré tout concevoir être encore dans un état de droit, ce qui nous permet donc de faire saisine d'un grand nombre de textes de lois pour dresser le réquisitoire des mafieux qui sévissent au sommet de nos institutions. Nous avons donc encore la possibilité de prendre le contrôle d'un système juridique et économique qui, malgré ses insuffisances, reste suffisamment fonctionnel pour être totalement transformé de fond en comble, sans que les choses ne dérapent à outrance. Peut-être que cela échappe encore à certains, mais la France est un grand pays par sa puissance économique, militaire et diplomatique. Elle s'est relevée de nombreuses guerres, de grandes dépressions économiques, et à bien des reprises le souffle révolutionnaire de son peuple a poussé celui-ci à conquérir des acquis démocratiques et sociaux chaque fois que l'on nous poussa jusqu'à nos derniers retranchements. Et la France s'est toujours relevée de ses révolutions. Le Peuple n'a aucune crainte à avoir. Il est maître de ce qu'il produit ou décide de cesser de produire pour asseoir ses exigences Souveraines.
3) Non, le sang et les larmes ne sont absolument pas nécessaires :
Ce qui relève d'une organisation sociale et politique, est toujours fondé sur un ensemble de normes que l'on s'impose par le biais d'une constitution, de la loi et de traités internationaux. C'est cela que nous appelons le "Système". Ça n'est rien d'autre qu'un ordre juridique, soit une pure oeuvre de l'esprit. Il en va de même pour ce qui relève des mécanismes monétaires et financiers. Tout cela n'est que pure convention, il n'y a rien qui ne puisse être abrogé, modifié ou ajouté comme norme ou valeur économique, sociale ou démocratique. Et c'est ce qui crée ensuite le Monde que nous désirons, à condition que ceux qui œuvrent à la rédaction des lois et les votent, le fassent bien avec le soucis de l'intérêt commun. Les normes sont des choses de l'esprit. Leur application dans la vie réelle en forme leurs effets. Si nous voulons une vie plus douce, où le peuple puisse disposer à jamais de son droit de faire et défaire autant les lois que ceux qui le gouvernent, nous pouvons l'obtenir indéniablement. Il suffit de le vouloir et de s'y coller. Nous sommes bien assez nombreux...
Depuis le 31 mars dernier, un mouvement s'est créé en France avec ses qualités et ses défauts. Mais il a le mérite de se poursuivre et de réunir sur des places publiques des femmes et des hommes qui se demandent ce qu'ils peuvent faire pour changer les choses.
C'est cependant une redondance propre aux humeurs citoyennes qu'elles finissent dans l'hécatombe des révolutions avortées parce qu'elles ne trouvaient ni stratégie d'ensemble, ni "leaders" à même de les porter vers leur aboutissement le plus à même de servir la cause du peuple.
De "leaders" potentiels, nous n'en manquons pas. A mon sens, deux portant des ambitions présidentielles en ont les talents chacun à leur façon, mais ceux-là ne jouent pas la même partie d'échec que le peuple dans le moment présent.
Au sein de la dissidence, je pourrais citer volontiers quelques personnalités qui en ont les qualités, lesquelles sont à mon sens :
- La bienveillance et le désintérêt de leur combat
- Une culture politique générale forte et une aisance de communication réelle
- Un engagement profond dans leur combat
- Un minimum de caractère leur permettant d'encaisser les bas-coups de l'adversaire et de trancher lorsqu'il devient nécessaire d'avancer et fournir un élan.
- Une certaine visibilité déjà acquise sur les réseaux sociaux, voire les médias plus généralistes pour être entendus.
- Une certaine visibilité déjà acquise sur les réseaux sociaux, voire les médias plus généralistes pour être entendus.
De fait, je ne suis pas inquiet sur la question des personnes, quoi que je continue de considérer qu'il nous appartient de nous fédérer politiquement en choisissant la voie du plébiscite populaire d'un gouvernement technique complet, qui se devra d'assurer la transition lorsque nous reprendrons la main. C'est une façon de disposer à la foi de portes-parole pour chaque sujet face aux institutions, ainsi que face aux médias et aux ambassades étrangères. Cela nous permet de jouir aussi de personnalités réellement légitimes et sous contrôle populaire (il nous revient de rédiger les règles constitutionnelles les asservissant), à même de nous aider à rédiger un programme politique commun extrêmement fédérateur. Par exemple, M. Jacques Sapir est une personne qui serait capable de mettre d'accord dans le cadre de la restauration du FRANC, autant de personnes au Front de Gauche qu'au Front National s'il devait occuper une charge que ce soit au Ministère de l'économie et des finances, ou encore en tant que Gouverneur de la Banque de France. Bien sûr il nous revient à tous de proposer d'autres personnalités, mais je ne crois pas que cette idée simple fasse encore sens dans tous les esprits. Je peux signifier pourtant à tous ceux qui rêvent de démocratie, qu'il n'y a pas plus démocratique façon d'investir un Gouvernement, qu'en désignant collectivement chacun de nos ministrables et en élisant ensuite tous ceux qui auront remporté les plus forts taux de plébiscite au Suffrage Universel. C'est ainsi que l'on dilue le pouvoir sans en retirer sa fonction utilitaire qui est de faire tourner des institutions concrètement.
Mais avant d'en arriver là, il nous faut une Révolution !
Pour ceux qui suivent mes travaux, vous savez sans doute que rendez-vous est pris pour le 14 Juillet, afin d'aller manifester sous les fenêtres des grands médias parisiens. J'en rappelle les revendications, car elles restent intangibles depuis désormais près d'une année dans tous les rassemblements que j'ai déclaré en préfecture :
- Destitution de François Hollande pour crimes de haute trahison (justifié en droit pénal)
- Sortie de l'U.E, l'euro et l'OTAN afin de restaurer notre souveraineté et notre indépendance nationale.
- Organisation d'un processus constituant à l'échelon national, soit dans dans toutes les communes de France, avec une participation à la rédaction ouverte à tous les citoyens en âge de voter.
- Organisation d'un processus constituant à l'échelon national, soit dans dans toutes les communes de France, avec une participation à la rédaction ouverte à tous les citoyens en âge de voter.
Oui, il nous faut destituer Nunuche !
Le seul point commun que l'on peut attribuer aux révolutions, c'est qu'elles ont toutes conduit à la destitution (voire l'exécution) de l'autorité politique suprême du moment. Ce n'est donc pas un propos excessif et saugrenu que d'exiger en premier lieu dans nos revendications la destitution de François Hollande. C'est même d'une logique révolution affreusement banale et intangible. Nous avons en outre la légitimité pour porter de telles exigences, non seulement parce que François Hollande agit en criminel, que ce soit aux travers des graves atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation dont il se rend régulièrement coupable, ou que ce soit dans sa "politique étrangère" qui manifestement, génère des morts inutiles en Syrie, en Ukraine et en Afrique. Nous pouvons justifier cela par le droit, et avertir les institutions qu'en leur absence d'exercice des contre-pouvoirs qu'elles incarnent, le peuple n'a pas d'autres remèdes que s'en remettre à lui-même pour surseoir au manquement à leurs obligations. Nous pouvons encore sauver des Milliers de vies en mettant hors d'état de nuire cet individu et en le traduisant devant la Haute Cour de la République au titre de l'article 68 de la Constitution.
Mais cela exige que des parlementaires votent à la majorité sa destitution soit deux solutions possibles dans le contexte actuel :
- Soit ces derniers sont littéralement chassés du Parlement, et une Assemblée Nationale Provisoire et réellement représentative, proclame sa Souveraineté pour traduire en justice l'actuel président de la République et l'ensemble de ses ministres.
- Soit nous trouvons quelques alliés parmi les parlementaires, et nous nous assurons que l'ensemble des autres craignent littéralement le peuple.
Ce qui sera de toute façon affaire de mobilisation, mais aussi de combat médiatique. Il nous faut à la foi faire le siège des médias, mais aussi celui de l'Assemblée Nationale et du Sénat. Ce sera donc le second temps d'un premier moment qui se doit de nous emmener dans la lutte. Nous devrons partir à la bataille contre les traîtres qui sévissent et nous devons détruire totalement le peu d'autorité qui reste au premier d'entre eux. C'est à ces fins que nous entamons une grande Marche depuis Clermont Ferrand, départ place de la Résistance (au sud-ouest de la place de Jaude), Mardi 7 Juin 2016 à 9 h, pour rejoindre le siège de BFM, rue Oradour sur Glane à Paris le 14 Juillet prochain.
Durant un mois et demi, tous ceux qui le veulent pourront parcourir avec nous une moitié de France par 31 étapes. Sur notre route, nous interrogerons les Français que nous croiserons pour leur demander leur avis sur François Hollande que nous filmerons et retransmettrons chaque soir sur les réseaux sociaux. Si vous nous en donnez les moyens dans les plus brefs délais, nous ferons un suivi périscope de qualité de l'ensemble de la Marche jusqu'à Paris. Si parmi mes lecteurs, il se trouve des gens prêts à nous accompagner en voiture sur une partie du trajet, et créer un relais automobile pour entreposer une sono, ainsi que des doléances citoyennes collectées sur papier au fur et à mesure de notre odyssée, nous pourrons presque tous les soirs organiser des conférences et débats publics sur les places des villages où nous atterrirons. Si les organisateurs de Nuit Debout de Clermont Ferrand ; Montluçon ; Bourges ; Orléans et Paris considèrent que notre initiative s'inscrit bien dans la Convergence des luttes tant appelée, alors peut-être nous contacteront-ils pour nous inviter à les rejoindre afin que l'on embarque quelques émissaires de leurs assemblées sur notre route pour monter jusqu'à Paris. Je signale en passant que nous chercherons pour chacune des étapes, des solutions d'hébergement ou à défaut de camping, de restauration, des moyens de se doucher, et enfin un peu d'énergie et de connexion internet pour recharger nos appareils et transmettre nos données. Nous avons écris à tous les élus des communes concernées par notre périple, et l'ensemble des organes de presse et audio-visuels des régions traversées sont aussi contactées en ce moment même.
Prévoyez une tente, des changes, de quoi supporter le mauvais temps, de bonnes chaussures, et beaucoup de bonne humeur. Vous pourrez nous rejoindre aux grandes villes-étapes, il vous suffit de vous référer au tableau ci-contre, et de suivre l'actualité de la Marche pour les lieux de rendez-vous précis.
Nous avons besoin, je ne vous le cache pas, de dons pour faciliter l'organisation d'une telle marche et en supporter les nécessaires matérielles, alimentaires et d'hygiène. Vous pouvez trouver ici le mémorandum faisant état des besoins et nécessités logistiques pour évaluer les coûts les plus immédiats pour que nous vous offrions une actualité quotidienne de qualité. Vous pouvez nous aider sur le compte de l'association "Les Décrocheurs" ; et ce faisant, nous nous engageons à utiliser les excédents qui pourraient rester d'un tel appel aux dons, à continuer de financer toutes les initiatives résistantes les plus efficientes contre l'oligarchie aux pieds d'argile.
Nous avons besoin, je ne vous le cache pas, de dons pour faciliter l'organisation d'une telle marche et en supporter les nécessaires matérielles, alimentaires et d'hygiène. Vous pouvez trouver ici le mémorandum faisant état des besoins et nécessités logistiques pour évaluer les coûts les plus immédiats pour que nous vous offrions une actualité quotidienne de qualité. Vous pouvez nous aider sur le compte de l'association "Les Décrocheurs" ; et ce faisant, nous nous engageons à utiliser les excédents qui pourraient rester d'un tel appel aux dons, à continuer de financer toutes les initiatives résistantes les plus efficientes contre l'oligarchie aux pieds d'argile.
Pour ceux qui suivent mes travaux ou ont lumon essai qui les synthétise, vous savez quelles sont les voies que je propose pour nous en sortir, et qu'elles ne demandent que relativement peu de moyens financiers et humains à l'échelle de notre pays, pour être parfaitement efficientes.
Mais si j'ai pour habitude de beaucoup communiquer sur mes travaux lorsque je milite, cette fois-ci, jusqu'au 14 Juillet, je compte plutôt récupérer les paroles citoyennes. Si vous avez des doléances à faire porter à la présidence de la République, vous pouvez nous les transmettre à l'écrit (et à l'oral) sur notre trajet, ou encore nous les faire parvenir sur notre boite courriel. Voila quel est le sens de cette Marche. Vous pouvez ne pas être d'accord avec les revendications portées pour le 14 Juillet, et même être un fervent soutien de François Hollande - mais nous comprendrions votre honte à l'exposer publiquement - quoi qu'il arrive, nous collecterons l'ensemble de vos réflexions et les relayerons, y compris lorsque nous ne serons pas d'accord avec vous.
Une grande marche pour donner tort aux apocalyptiques !
Français, il nous faut nous prendre en main ! A l'ère d'internet, des moyens de transport rapide et de l'effondrement des paradigmes les plus mortifères, il est temps de faire un grand bond en avant ! Nous pouvons changer les choses sans haine, sans larmes et sans violence. Nous pouvons même donner une réelle saveur de joie à notre insurrection qui vient. Il nous suffit simplement de le vouloir.
Il nous faudra être quelques milliers le 14 Juillet sous les fenêtres de nos grands médias nationaux, et pourquoi pas quelques dizaines de milliers les jours suivants, si ce n'est millions... Cela dépend des premiers. Un peu de foi, une dose d'abandon, et une envie de marcher un peu, ce peut être un début pour obtenir enfin notre première victoire contre l'oligarchie. Mais attention, la bataille sera (très relativement) longue et réellement intense. Nous ne l'emporterons pacifiquement que si nous acceptons toutes les stratégies d'occupation mobile et non violentes nous permettant d'éviter la confrontation avec les forces de police (le fait de fonctionner en bonne intelligence avec les institutions régaliennes est une obligation insurrectionnelle pour aboutir vite et proprement), mais nous amenant très clairement à faire chanceler le pouvoir. Je me fais garant de pouvoir en proposer et coordonner les directives les plus essentielles, mais j'en appelle autant à la puissance de tous qu'à notre raison : A capacité individuelle de nuisance co-existe le principe de responsabilité. Il ne s'agira plus de revendiquer l'auto-gestion, mais de l'appliquer avec une réelle discipline personnelle malgré les moments de tension inévitables.
Nous allons tout changer si nous sommes suffisamment nombreux à le vouloir et le faire (il ne s'agit au départ que de quelques milliers de personnes sur des dizaines de millions encore une fois), et je vous propose que nous fraternisions tous pour commencer au-travers de cette grande marche vers Paris.
Aux apocalyptiques prêchant l'auto-destruction et le renoncement, nous montrerons notre enthousiasme, nos sourires, notre foi en l'avenir et notre certitude de pouvoir contribuer à l’avènement d'une nouvelle ère qui s'affranchira de l'essentiel des souffrances que les oiseaux de mauvais augure appellent de leurs vœux.
Dans l'espoir que vous nous rejoindrez,
Sylvain Baron