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mardi 7 mars 2023

Fin du Nucléaire - Pour la génération qui ne s’accommode ni de l’ignorance, ni de l’incertitude - Lettre aux membres n°60

Les Amis de la Terre sont aussi nos amis

« Les Amis de la Terre — Belgique » est une association de citoyennes et citoyens qui agissent localement pour sensibiliser le public à un nouvel art de vivre. Ils soutiennent un mode de vie qui respecte la terre et permette de vivre mieux.

Ils ont publié un petit livret très bien conçu à propos des centrales nucléaires : ce sujet qui nous concerne tous.

Il aborde différents arguments avancés par le Forum Nucléaire (cet organisme qui regroupe les principaux acteurs dans le domaine, principal lobby pro-nucléaire en Belgique) et les met en perspective.

Il date d’avant la guerre en Ukraine : il n’aborde donc pas les problèmes que rencontrent actuellement la France avec la moitié de son parc à l’arrêt, ou l’Allemagne à qui le gaz russe a été coupé, ni les conséquences que tout cela a entraîné chez nous, en Belgique. Cependant, il reste tout à fait à propos !

Nous vous invitons à le télécharger en suivant ce lien : https://cloud.amisdelaterre.be/s/tqTbnngTbJ5qwZP


Dans le nord de la Suède, un mystérieux mur blanc est découvert dans les profondeurs du plus grand site d’enfouissement de déchets nucléaires au monde. Fait d’un matériau inconnu, il va bouleverser et diviser la petite communauté qui vit et travaille dans les environs.

Un thriller fantastique efficace qui questionne le devenir de l’espèce humaine.

Pour visionner la série, rendez-vous sur le site Web d’Arte, en suivant ce lien  :

https://www.arte.tv/fr/videos/RC-023213/white-wall/

lundi 21 mars 2022

Fin du Nucléaire asbl - Communiqué de presse du 16/03/2022 : Décision de la fermeture du nucléaire en Belgique, guerre en Ukraine, 11ème anniversaire de la catastrophe de Fukushima

 Décision de la fermeture du nucléaire en Belgique, guerre en Ukraine, 11ème anniversaire de la catastrophe de Fukushima

Il y a 11 ans, le 11 mars 2011, un tsunami déclenchait une panne de courant à la centrale de Fukushima Daïchi. 
Les dispositifs de secours destinés à assurer le refroidissement des trois réacteurs, n’étant pas protégés des inondations, n’ont pas pu remplir leur office (1), et quelques jours plus tard les cœurs des réacteurs ont fondu et explosé, libérant des quantités de poison radioactif. Ce n’est que grâce à la direction des vents ces jours-là que l’ampleur de la catastrophe a été limitée. Nous sommes passés à deux doigts de l’évacuation de dizaines de millions d’habitants.
Il ne s’agit pas d’une catastrophe naturelle, la responsabilité repose sur un défaut de prévoyance : absence de digue et installation au niveau de la mer dans une région sensible aux tsunamis, erreurs de conception de ces centrales, ainsi qu’une succession d’erreurs dans la gestion des événements.
Onze ans plus tard, le refroidissement, qui produit chaque jour des tonnes d’eau radioactive, le nettoyage et de démantèlement sont très loin d’être terminés, l’encombrement des déchets radioactifs est sans solution, sauf à polluer la terre et la mer…La guerre en Ukraine fait resurgir la peur de fuites radioactives délétères pour les populations. À l’heure actuelle, le fonctionnement des installations nucléaires en Ukraine, dans les 4 centrales du pays et à Tchernobyl, est menacé par la chute de missiles et la rupture de lignes électriques. À la suite des agressions militaires à Tchernobyl et à Zaporijja, la qualité de la maintenance par le personnel en sous-effectif et donc la sécurité y sont très dégradées. À Tchernobyl tous les systèmes de mesures et de communication ont été coupés plusieurs fois et l’alimentation électrique est toujours instable : les techniciens ont du vérifier les installations à pied et à la lampe de poche, une kalachnikov dans le dos… Cela nous rappelle que l’industrie nucléaire n’est pas une activité sûre sur une planète soumise à des catastrophes naturelles,des guerres, des mouvements sociaux violents et au dérèglement climatique qui augmente la probabilité des inondations, des sécheresses, de la montée du niveau des mers…

FdN lutte aussi contre toutes les armes nucléaires, car le nucléaire civil et le militaire sont indissociables : il est clair que les pays qui s’accrochent le plus à l’énergie électronucléaire sont ceux qui ont l’arme atomique ou qui veulent l’obtenir, et il est clair aussi que le nucléaire civil augmente très fortement le danger de la prolifération nucléaire (2).

Fin du Nucléaire rappelle que le nucléaire n’est pas une source d’énergie sûre (aucune compagnie d’assurance ne veut assurer les risques impliqués), qu’elle produit des déchets ingérables légués aux générations futures, et que l’uranium est une ressource épuisable et sale, qui n’assure pas notre indépendance énergétique : 25 % de l’uranium enrichi dans nos réacteurs provient de Russie, et le minerai d’uranium provient de pays comme le Niger ou le Kazakhstan. La pollution radioactive des sites d’extraction de l’uranium, en France et au Niger, pays où l’effet catastrophique sur la santé de la population est documenté, renforce la tradition entretenue depuis le début de cette industrie par les instances nationales et internationales (OMS, AIEA, IRSN, AFCN…,) de maintenir l’ignorance des dangers de la radioactivité par la population.À l’heure actuelle, pour assurer moins de 3 % de l’énergie mondiale avec 450 réacteurs, il nous reste de l’uranium pour 100 ans. Pour avoir réellement un effet de levier sur la décarbonation de la planète, il faudrait multiplier le nombre de réacteurs par 5 ou 10, et donc l’uranium serait épuisé en quelques années ! (3) De plus, cette énergie est la plus coûteuse et la plus lente à mettre en œuvre alors que le temps presse pour lutter contre le dérèglement climatique.

En Belgique, il a été décidé de fermer les 5 réacteurs les plus vieux dont les cuves sont par ailleurs fissurées et représentent un danger public. Nous devons maintenant décider de la fermeture des deux derniers. FdN a toujours appuyé le plan A et continue à le soutenir. Ce plan garantit l’approvisionnement par le développement de sources d’énergie renouvelable, dont l’éolien marin, et de deux centrales à gaz d’appoint (et non 9 comme le préconisait encore récemment la ministre Marghem). Dans le contexte actuel, nous comprenons que l’évolution du prix du gaz et de son approvisionnement doit être prise en compte. Notons néanmoins que le gouvernement allemand a décidé de fermer leurs deux dernières centrales, malgré un problème d’approvisionnement bien plus aigu! (4)

Cependant, le plan B doit être évalué aussi au niveau de son prix, de ses délais, de l’approvisionnement énergétique, et cela pose question. Les démarches à faire vont encore générer des délais : enquête d’impact environnemental sur 1000 km, nouvelles négociations avec l’Europe pour redéfinir le CRM, tractations pour convaincre Engie de faire les travaux et vraisemblablement des frais à charge de l’État pour plus d’un milliard. La loi sur le nucléaire précise qu’un réacteur ne peut fonctionner sans être révisé au-delà de sa durée de vie (40 ans dans ce cas-ci), c’est à dire dans le cas qui nous occupe au-delà du 31/12/2025, et il n’est pas sûr que ce soit matériellement possible. Il faut donc que les réacteurs soient remis à jour à cette date, sauf si cette loi est modifiée dans le sens d’une diminution de la sécurité. De plus, toutes les discussions sur les mesures de garantie d’approvisionnement sont calculées pour la période d’après 2025, or il est évident que les travaux vont immobiliser les deux réacteurs pendant de nombreux mois avant le 31/12/2025. Si cela dure trop longtemps, plus de 6 mois par exemple, il est clair que cela va générer un trou dans notre mix énergétique, avant que les solutions nouvelles soient tout à fait prêtes, et cela nécessitera donc l’apport des énergies d’appoint à cette période, dont, peut-être, malheureusement, le gaz… Ce plan B ne nous semble pas viable, d’autant plus qu’il va gaspiller des ressources plus efficacement investies dans les énergies du futur.

Nous n’acceptons pas non plus l’idée d’investir dans le « nucléaire du futur », soit dans les SMR, petites unités modulaires fabriquées en usine. Non seulement cette «solution » sera certainement « trop chère, trop tard » (2035-2040 ?) par rapport au dérèglement climatique, mais nous ne voyons pas où se trouvent les améliorations. Certes, ces mini-réacteurs seraient construits en série et donc sans doute à moindre coût ; il n’est cependant pas sûr que ce soit plus efficace que l’économie d’échelle réalisée par un réacteur plus grand. Nous ne sommes pas du tout convaincus qu’un réacteur plus petit produise proportionnellement moins de déchets. En cas d’accident, il serait moins grave, mais le nombre potentiel d’accidents augmenterait proportionnellement au nombre de SMR installés. Les SMR étant plus dispersés dans le pays, le transport de matières dangereuses augmenterait aussi dans tout le territoire. En plus, ces SMR augmenteront le nombre de cibles potentielles d’attaques terroristes et donc de lieux à sécuriser. Dans tous les cas, et pas seulement lors d’installation dans des bases militaires, cela augmentera aussi le risque en cas de conflit ou de trouble social grave.

Solution : Sortir complètement du nucléaire, et diminuer progressivement toutes les énergies fossiles grâce aux efforts pour économiser l’énergie et la généralisation des énergies renouvelables, dans un réseau de distribution rénové et intégré à l’échelle européenne, incluant de nouveaux vecteurs, dont l’hydrogène vert. Sécuriser les déchets nucléaires existants en surface, subsurface, ou stockage à sec, sans mettre en péril l’intégrité du sous-sol et des ressources en eau.

 (1) Article du canard sur la qualité des systèmes de secours :https://www.dropbox.com/s/tik7x7v7ypkjogn/edf_fournisseurs.jpg?dl=0

(2) Source : E. Macron : « Sans nucléaire civil, pas de nucléaire militaire, sans nucléaire militaire, pas de nucléaire civil » Source :https://www.elysee.fr/front/pdf/elysee-module-16825-fr.pdf page 4

(3) Rappelons les propositions invraisemblables du Pr Damien Ernst, qui voulait construire plus de 8000 réacteurs, et envoyer les déchets sur la lune, tout en mettant les écolos en prison…

(4) Le gouvernement allemand confirme la fermeture des deux dernières centrales !  https://www.euractiv.com/section/energy/news/germany-rules-out-prolonging-its-nuclear-power-plants/

mercredi 29 novembre 2017

[Belgique, Wallonie, Liège] Interpellation des Conseils communaux sur le plan d'urgence en cas d'accident atomique / [ Belgium, Wallonia, Liège] Questioning of the municipal Councils about the emergency plan in case of atomic urgency

Interpellation des Conseils communaux sur
le plan d'urgence en cas d'accident atomique

Bouli Lanners, porte-parole de FDN et du RAN, a interpellé le Bourgmestre et le Conseil communal de Liège sur le plan d’urgence en cas d’accident atomique, le lundi 27 novembre 2017.
Cette interpellation est la première d’une longue série à faire dans toutes les communes de Belgique par tout citoyen conscient du risque inacceptable que nous fait courir la filière de l’énergie atomique. Contactez-nous pour savoir quels membres de Fin du nucléaire habitent votre commune afin de vous organiser au mieux (voir la rubrique Contact).
Pour vous aider dans votre démarche, nous mettrons à votre disposition, en plus de l’interpellation de Bouli Lanners, une série de questions à poser ainsi que d’autres documents. Nous vous suggérons de joindre ces questions écrites à votre interpellation (après les avoir adaptées à la situation de votre commune).
Sommaire

L'interpellation de Bouli Lanners du 27 juin 2017 au Conseil communal de Liège retour au sommaire

– Au format PDF (pour imprimer)
– Écouter (ce document sonore est d'assez mauvaise qualité, nous espérons avoir mieux d'ici peu)
Bonjour, mon interpellation va porter sur le plan d’urgence et les mesures mises en place par la ville de Liège en cas d’accident nucléaire de type « INES-7 », à la centrale de Tihange ou à la centrale de Doel.
Nous savons qu’il y a la loi de 2003 qui traite de ce plan et que les différents niveaux de pouvoir sont impliqués.
Nous avons lu la loi de 2003. Celle-ci ne répond à aucune de nos questions de citoyen liégeois.
Du coup, nous avons contacté la province de Liège et voici leur réponse :
« Vous n’êtes pas sans savoir que même si une crise nucléaire est gérée au niveau fédéral, un des acteurs clé reste le bourgmestre. Le gouverneur n’étant qu’un intermédiaire/coordinateur entre le niveau fédéral et le niveau communal. Vous comprendrez aisément qu’il est impossible pour le gouverneur et ses services de répondre à toutes les sollicitations que le contexte actuel concernant le nucléaire suscite. Je ne puis dès lors que vous conseiller de vous adresser directement à votre bourgmestre ».
C’est pourquoi, je m’adresse directement à vous, monsieur Demeyer.
Pour rappel.Il y a sept niveaux sur l’échelle internationale des événements nucléaires. Mais le plan d’urgence fédéral ne prend en compte que les cinq premiers niveaux. C’est à dire, au pire ou au mieux, jusqu’INES-5 c’est-à-dire un accident avec un rejet radioactif limité. Dans ce cas, on n’évacue que dans un rayon de 10 km autour de la centrale. Mais je le rappelle, ce plan ne tient compte que des cinq premiers niveaux.
Nous avons des réacteurs à Tihange et à Doel, dont les durées de vie ont déjà été prolongées de dix ans et même de 20 ans pour trois d’entre eux.
Les cuves des réacteurs Tihange 2 et Doel 3 sont fissurées. De nombreuses pannes, avaries et mises à l’arrêt de plusieurs des réacteurs se sont produites ces dernières années.
De plus, il y a fort à parier qu’après 2025, madame Marghem voudra encore prolonger la durée de vie de ces centrales de dix années supplémentaires. La FEB est très claire là-dessus et la NVA aussi.
Sans compter les possibles attaques terroristes ou sabotages comme celui survenu à Doel 4.
Compte tenu de tous ces éléments, il me paraît légitime de se poser quelques questions relatives à la sécurité.
Si on envisage donc un accident de type INES-6 ou INES-7, on peut tenir compte de l’expérience que nous ont apportée Fukushima ou Tchernobyl. À Fukushima, la zone d’exclusion a été portée progressivement à 20 km et à Tchernobyl à 30 km. Mais dans les 2 cas, des villages situés à plus de 50 km ont fini par être évacués. La ville de Fukushima (300.000 habitants) située à plus de 60 km aurait dû être évacuée car le niveau de radiation excède largement la norme internationale.
Liège est à 25 km à vol d’oiseau au nord-est de Tihange.
On a chez nous en majorité des vents du sud-ouest. La vitesse moyenne du vent à Liège est de 17 km/h, ce qui veut dire que, s’il a un accident grave à Tihange, le nuage radioactif est sur Liège en une heure et demie.
Avec mes amis nous avons préparé une liste de plusieurs dizaines de questions précises à vous poser pour nous permettre de comprendre, nous citoyens liégeois, ce que nous devrons faire en cas d’accident nucléaire. Je sais que le temps qui nous est imparti ne nous permet pas de les aborder toutes.
Je vais donc en poser quelques-unes, un peu au hasard. Et pour le reste, nous allons les rendre publiques sur les sites de Fin du nucléaire et du RAN, pour que tout le monde puisse y avoir accès, bien tranquillement. Et ce sera relayé par d’autres associations comme Greenpeace, Attac, les Amis de la Terre, le mpOC, le Grappe et ACC par exemple.

Les cas de figure

En cas d’accident nucléaire grave, il y a trois cas de figure possible.
  1. Un confinement de la population concernée.
  2. Une évacuation de la population concernée.
  3. Une évacuation de la population après une période de confinement.
La première question est de savoir qui décide du cas de figure à adopter, à quel moment, à quelle condition, sachant que la situation ne sera pas la même au même moment dans toutes les villes de Belgique et de la province de Liège. En sachant aussi qu’au moment de l’accident de Tchernobyl, il n’avait pas d’accord sur les mesures à prendre en Belgique suite à la contamination du territoire.
Personne n’arrivait à communiquer de manière claire et précise.
Vu le manque de coordination entre les pouvoirs, toutes les informations se contredisaient. Pour information, il n’y a pas un site aujourd’hui qui explique la procédure à suivre, mais quatre. Et ils ne disent pas tout à fait la même chose.
Je voudrais donc savoir, vous, à Liège à partir de quelle dose de radiation en millisievert vous allez faire évacuer la ville.
Et puis je voudrais savoir comment on prévient la population de l’accident. Surtout si l’accident a lieu la nuit.

En cas de confinement

Il est conseillé de prendre les pilules d’iode, deux heures avant l’arrivée du nuage radioactif. Donc, avec un vent moyen, même si la population est informée au moment même du rejet d’iode radioactif, on aura déjà une demi-heure dans la vue.
Prenons les enfants par exemple. Les enfants et les femmes enceintes, sont les plus sensibles aux rayons.
Si l’accident a lieu pendant la journée, les enfants sont donc confinés à l’école. En cas d’accident, ils doivent prendre l’iode tout de suite. J’aimerais savoir où sont stockées les pilules dans tous les établissements scolaires de la ville. Mais aussi dans tous les lieux publics, dans les salles de sports, les terrains de foot, les crèches, les administrations, les entreprises, la piscine...
Si l’accident a lieu la nuit. Même chose, il faut prendre l’iode tout de suite. Au moment de l’accident. J’aimerais savoir si les gens ont été mis au courant qu’ils doivent avoir un stock de pilules chez eux.
Puisqu’ils n’auront pas le temps d’aller dans une pharmacie qui de toute façon sera fermée puisque c’est la nuit.
J’aimerais savoir par qui l’information est formulée et comment elle est communiquée. Je voudrais savoir aussi si l’information a été donnée que tout le monde ne peut pas prendre des pilules d’iode. Notamment les personnes âgées et celles qui souffrent de problèmes thyroïdiens.
Je voudrais aussi savoir si on s’est assuré que les stocks de pilules d’iode sont suffisants pour la population liégeoise, notamment en cas de prolongation de l’accident. C’est-à-dire s’il faut prendre des pilules d’iode plusieurs jours de suite.
J’ai été vérifier dans plusieurs pharmacies, et ça ne semble pas être le cas.

En cas d’évacuation

Je voudrais savoir d’abord comment on évacue une ville de deux cent mille habitants dans une agglomération de 700.000 qui devra aussi être évacuée.
On va où ? En Allemagne ? En Hollande ?
Où s’arrête-on ?
Qui nous accueille ?
Est ce qu’il y a des accords interrégionaux pour ce genre de cas de figure ?
Comment on part ? En voiture ? En train ? En autocar ?
Que peuvent prendre les gens avec eux ?
Qu’est ce qu’ils ne peuvent pas prendre ?
Et qui va contrôler ça ?
Qui organise ?
Qui décide des itinéraires ?

La réserve stratégique humaine

Les Japonais sont connus pour être respectueux de la loi et des règles. Pourtant, à Fukushima, beaucoup de cas de « désertion » ont été relevés. Il manquait notamment à l’appel des centaines d’infirmiers et médecins.
Je voudrais savoir, comment vous allez garantir le maintien sur place des forces de l’ordre, des pompiers et des services de santé.
Je voudrais savoir comment les hôpitaux et les maisons de retraites vont être évacués.
Pour ceux qui ne peuvent pas être évacués, je voudrais savoir comment vous allez désigner ceux qui vont rester sur place, en sachant que ceux-ci seront condamnés. Mais est-ce qu’ils le savent, eux ?
Il a fallu 800.000 liquidateurs pour contenir les rejets du réacteur de Tchernobyl. J’imagine qu’ils n’ont pas 800.000 pompiers à Huy, nos pompiers vont certainement être rappelés en renfort. Ils ne suffiront pas, on fera certainement, comme à Tchernobyl et à Fukushima, appel à des volontaires.
Je voudrais savoir si nos pompiers et ces volontaires sont formés à ce genre d’exercice. Si oui, quand est-ce qu’ils ont fait leur dernier exercice ? Est ce qu’ils ont l’équipement adéquat ? Est-ce qu’il y a de l’équipement adéquat pour tous ?
Les pompiers et les volontaires, ne pourront rester au feu qu’une toute petite période. En effet, après une demi-heure ou un peu plus, ils auront pris la dose de radiation maximale « recommandée » (250 millisieverts) et devront être remplacés.
Que vont devenir ces pompiers et ces volontaires après la demi-heure passée au feu ? Où allez vous les évacuer, qui va s’en occuper et qui va les remplacer ?
Je voudrais savoir, messieurs les échevins, monsieur le bourgmestre, si vous, vous allez rester à Liège ou, comme le gouvernement Pierlot en 1940, si vous allez vous exiler pour pouvoir gérer les affaires au mieux ?

Un accident grave survient non pas à Tihange mais à Doel

On a là un million et demi de personnes qui doivent fuir Anvers et son agglomération.
Bon, disons qu’on en accueille un dixième, soit 150.000 personnes, soit les trois quart de la population liégeoise.
Là, je n’ai qu’une question. On fait comment ?
Voilà en gros quelques questions.
Je rappelle qu’une liste non exhaustive de questions sera bientôt disponible pour tout le monde sur les sites de Fin du nucléaire et du RAN.
Et je vous remercie de votre écoute, monsieur Demeyer, mesdames messieurs les échevins, mesdames messieurs les conseillers.

Conclusion

Le propre de la prévention c’est « espérer que ça n’arrive pas, mais être prêt si ça arrive ».
Il est étonnant de voir qu’on ait pris tant de mesures de prévention en cas d’incendie, partout, mais qu’en cas d’accident atomique, rien ne soit fait.
En parler génère le malaise.
Parce qu’on se rend compte qu’en cas d’accident, c’est le bordel le plus total. C’est pourquoi, le plan fédéral ne va que jusqu’à INES-5, parce qu’au delà de INES-5, personne ne sait gérer la situation dans un pays où 7 millions et demi de gens vivent à proximité des réacteurs.
Alors de deux choses possibles, il nous en reste une à faire.
Soit, il reste à prier. Et tant pis pour nos amis namurois, carolos, montois, bruxellois, gantois, anversois et ostendais, il nous reste à prier pour que ce jour-là, il souffle un vent d’est.
Soit, nous pouvons travailler ensemble, comme à Aix-la-Chapelle et comme à Maastricht. Nous pouvons travailler ensemble afin que cette situation ne puisse jamais arriver. Travailler ensemble vous et nous, pour faire pression afin de demander l’arrêt immédiat des réacteurs les plus dangereux, les trois réacteurs les plus vétustes, Tihange 1, Doel 1 et 2 et des deux réacteurs fissurés, Tihange 2 et de Doel 3.
Faire de Liège la première ville de Belgique qui dit non au nucléaire.
Voilà. La balle est dans votre camp. Merci.

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    À venir...

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Médiasretour au sommaire

    Reportage télévisé sur l'interpellation de Bouli Lanners, sur le site de RTC.

source : http://findunucleaire.be/echo/interpellation.htm