dimanche 6 mars 2022

Ukrisis-2 : Écoeurement du commentateur

 

C’est un sentiment que nous partageons tous, notamment “nous les commentateurs” cherchant à manifester notre indépendance dans notre travail, dans cette mascarade du déferlement de censure et de soumission du gros des troupiers de la communication de la civilisation occidentale, avec leurs lecteurs et auditeurs si innombrables et si obligeants. Il s’agit d’un chapitre mémorable de la « Servitude volontaire », écrit par ceux qui préfèrent lire la “Lettre aux Français” du candidat Macron plutôt que du La Boétie.


Ainsi ‘b’, de ‘The Moon of Alabama’ exprime-t-il un tel sentiment d’effarement, – indignation et frayeur mêlées, – devant l’extraordinaire bassesse de nos élites entraînant à leurs basques les populaces démocratiques effarées et comme envoûtées par le tintamarre du simulacre cousu de censures diverses. Effectivement, il ne nous reste plus qu’à nous citer les uns les autres, les commentateurs indépendants, pour exprimer indignation et frayeur.

« Je me sens trop indigné et effrayé par ce qui se passe actuellement dans nos sociétés pour écrire à ce sujet. Je continue donc à citer longuement d'autres commentateurs.

» Patrick Armstrong reste le meilleur analyste du renseignement militaire sur la Russie... »

Le même Patrick Armstrong, sur son siteet en traduction française sur le ‘Sakerfrancophone’, qui nous détaille certes la situation en Ukraine, mais aussi le même écœurement devant le déferlement :

« L’impuissance de l’UE et de l’OTAN est claire pour tout le monde (Bon, d’accord, pas pour tout le monde sur CNN, ou au Congrès américain ou dans les salles de pouvoir occidentales. Mais ils ne représentent pas le monde entier)...[...]

» Les 97 avions de combat annoncés avec enthousiasme ne viendront manifestement pas. La zone d’exclusion aérienne ne peut pas être “déclarée”. Les Tchétchènes ont récupéré beaucoup de MANPADs fournis par l’OTAN. Tout ce que vous obtiendrez avec le soutien de l’OTAN, c’est la destruction lorsque vous livrerez la guerre dans laquelle elle vous a entraîné et une carte de Noël spéciale lorsque vous serez vaincus et ruinés.

» Nous assistons à l’effondrement du triomphalisme de l’après-guerre froide, de la “fin de l’histoire”, de l’“unilatéralisme” et de tout le reste. La réalité mord, et elle mord durement. Il suffit de regarder le défilé des bavards et des “experts” de CNN spéculant sur la folie de Poutine : ils ne le comprennent pas, alors c’est qu’il doit être fou. Pour l’Occident, tel qu’on l’a connu, c’est fini. A part la confusion, les conneries, la vantardise, l’hystérie, les sanctions : l’Occident n’a plus rien dans sa besace. Il n’y reste que vider de la vodka russe dans les toilettes, virer un chanteur et un réalisateur, changer le nom d’une boisson ou d’une salade, interdire les chats ou les arbres, sanctionner un ploutocrate russe et voler son yacht, porter un t-shirt bleu et jaune. C’est pathétique. Et ne surtout pas laissez un média russe tenter les moutons avec de la “désinformation”. Tout comme l’URSS à l’époque, mais en plus stupide. Qui aurait cru qu’il était possible d’être plus stupide ? »

Brouillard & tempête de la communication

Cette “communication-devenue-folle” déjà décrite conduit effectivement ceux qui sont sensibles, à la fois à la communication elle-même et à la folie de la communication, à conclure presqu’avec une ironie amère : “Voici l’accumulation des débris de la communication-devenue-folle, faite-vous vous-mêmes votre opinion”. 

Ici, le cas de ‘Southfront.org’ qui rapporte et décrit les diverses rumeurs, nouvelles, confidences et chuchotements concernant le sort du président Zelenski, où se trouve-t-il, que fait-il, etc., – effectivement modèle de stabilité et de fermeté dans l’incarnation sacrée de la Résistance en Ukraine. Il s’agit de Zelenski et de l’Ukraine “Between Facts & Fakes”...

« Le monde est désormais fracturé dans son évaluation de l'intervention russe en Ukraine. Alors que le récent conflit du Haut-Karabakh s'est transformé en une “guerre des drones”, le cas ukrainien est un exemple frappant de l'utilisation d’une autre arme, une guerre informationnelle agressive entre les deux parties au milieu de l'impasse militaire sur le terrain. Alors que le champ de bataille en ligne joue un rôle si important dans le conflit, que les parties belligérantes tentent de gagner le cœur et l'esprit des civils des deux camps, ainsi que de convaincre les autres États, il n’est pas facile de découvrir les faits réels.

» Alors,  c’est à vous de voir si M. Zelenski a été drogué ou s’il était simplement “fatigué” lors de sa récente interview avec les médias étrangers... »

... Suit une étonnante vidéo de 30 secondes montrant un Zelenski mal rasé, en tee-shirt kaki, parlant d’une voix qu’on dirait atone et désincarnée, ou bien à bout de souffle, – « c’est à vous de voir ».

Résilience trotskiste

Interrogé par la redoutable Elizabeth Martichou, procureuse au nom des bonnes causes à LCI, la candidate à la présidence de Lutte Ouvrière, la trotskiste Nathalie Arthaud, s’est montrée d’une exceptionnelle pugnacité, bien dans la tradition de l’inflexible Léon. Le titre que LCI a donné à cette vidéo du3 mars 2022 est « “L’Otan a fait de l'Ukraine sa marionnette”, estime Nathalie Arthaud. »

Martichou est partie et repartie plusieurs fois à l’assaut, dès l’entame d’une rencontre qu’elle voulait rythmée par son entrée en matière à elle, selon sa référence favorite, si goûtée dans les quartiers de la liberté d’expression. Chaque fois, Arthaud l’a repoussée en clamant haut et fort sa conviction, également dès l’entame pour son compte :

Martichou :« “La Russie n’est pas l’agressée, elle est l’agresseur[e?]”...Est-ce que vous êtes d’accord avec le président ?

Arthaud : « Poutine a fait le premier pas de cette guerre fratricide, de cette guerre monstrueuse... Mais je tiens aussi à dire que les puissances occidentales, l’OTAN, les Etats-Unis ont une responsabilité écrasante dans ce conflit, voilà... »

On ne se privera pas de dire que, d’où qu’elle vienne et du moment qu’on s’en saisisse, la vérité-de-situation est bonne à entendre.

 

Mis en ligne le 5 mars 2022 à 18H00

Source : https://www.dedefensa.org/article/ukrisis-2-ecoeurement-du-commentateur-1

Brève analyse de la politique étrangère américaine

 Publié le mars 6, 2022 par Le Saker Francophone

Mais je soutiens que les crimes commis par les États-Unis durant cette

 même période [depuis 1945] n’ont été que superficiellement rapportés, encore moins documentés, encore moins reconnus, encore moins identifiés à des crimes tout courts.

 

Harold Pinter, Prix Nobel de la paix 2005


Par Jean-Luc Baslé – Le 28 février 2022

My Lai Massacre - Uncyclopedia, the content-free encyclopedia

Les évènements qui se déroulent actuellement à l’est de l’Europe doivent être analysés dans le contexte de la politique étrangère américaine. Sa première caractéristique est l’exceptionnalisme qui définit les États-Unis depuis leur création. Ils sont ou seraient la matérialisation de l’idéal républicain tel que l’imaginaient les philosophes du siècle des Lumières. Les Pères fondateurs étaient conscients de leur rôle dans l’histoire – rôle auquel Abraham Lincoln rendit hommage dans son discours de Gettysburg. Cette politique étrangère a aussi pour particularité de se présenter comme étant toujours du bon côté du droit, des droits de l’homme, de la liberté et de la démocratie. Mais une analyse plus fine en donne une autre version, plus intéressée, voire cynique. Elle jette un regard différent sur les évènements actuels et leurs répercussions dans le monde de demain.

L’hégémonie ou la destinée manifeste


Aux lendemains de la dissolution de l’Union soviétique, le ministère américain de la défense rédige un rapport intitulé « Defense Planning Guidance », plus connu sous le nom de Doctrine Wolfowitz du nom de l’un de ses auteurs, Paul Wolfowitz. Il y est dit en substance que les États-Unis étant débarrassé de leur ennemi numéro un, l’Union soviétique, ne supporteraient pas l’émergence d’un nouveau concurrent à l’avenir. Des extraits du rapport, publiés dans le New York Times en février 1992, choquèrent par l’arrogance du propos, mais très vite la chose fut oubliée. Une nouvelle ère commençait. Le monde était désormais unipolaire, et régi par les États-Unis. Francis Fukuyama sacralise ce nouvel ordre dans son livre : « La fin de l’Histoire et le dernier homme ».

En septembre 2000, un groupe de réflexion – Project for a New American Century – publia un document intitulé « Reconstruire les défenses de l’Amérique » qui se situe dans le droit fil de la vision que l’Amérique a d’elle-même, à savoir qu’elle est une force du bien destinée à assumer le leadership mondial. Pour ce faire, elle doit renforcer sa défense pour être en mesure d’intervenir à travers le monde. Pour atteindre leur objectif, les auteurs en appellent, assez étrangement, à un nouveau ‘Pearl Harbor’ ce qui a permis à certains de voir dans les attaques du 11 septembre qui eurent lieu un an plus tard, une matérialisation de cet appel.

Cette vision hégémonique du monde remonte loin dans le temps. En 1630, John Winthrop, avocat puritain et fondateur du Massachussetts, imaginait déjà la Nouvelle Angleterre en un phare éclairant le monde. En 1839, le journaliste américain, John L. O’Sullivan, affirmait que la destinée manifeste des États-Unis était de conduire le monde. Un siècle et demi plus tard, Barack Obama y fit référence dans deux de ses discours à l’Onu. Vladimir Poutine lui répondra dans son discours du 28 septembre 2015 à l’assemblée générale de l’Onu qu’il n’y a pas de nation exceptionnelle.

Voilà donc une vision bien ancrée dans la psyché américaine qui s’appuie sur une vision jeffersonienne du monde, oubliant celle plus réaliste et brutale d’Alexandre Hamilton qui mourut avant d’avoir donné la pleine mesure de son talent. Mais, c’est cette dernière vision qui façonnera la politique étrangère quand il faudra lui donner une nouvelle impulsion à la fin du 19ème siècle. Le conflit entre progressistes – opposés à toute aventure hors des États-Unis – et impérialistes, menés par Théodore Roosevelt et Henry Cabot-Lodge se solda à l’avantage de ces derniers. La république agraire et démocratique rêvée par Thomas Jefferson s’effaça au profit d’une république commerciale et financière – celle dont rêvait Alexander Hamilton.

Du bon côté du droit


Mais cette république conquérante se heurtait à la vision que la nation avait d’elle-même, héritée des Pères fondateurs et défendue par des progressistes tel que William Jennings Bryan, trois fois candidat malheureux à la présidence. La conquête de l’ouest étant finie, la vision de nouvelles terres à conquérir à l’étranger l’emporta sur l’isolationnisme du feu George Washington. En juin 1898, les Philippins proclamèrent leur indépendance, et demandèrent l’aide des États-Unis. Ils vinrent en conquérants et non en libérateurs. Après cinq ans de violents combats, le rêve d’indépendance s’émoussa et les Philippines devinrent un protectorat américain. Cet épisode faisait suite au Traité de Paris de 1898 qui mit fin à la guerre hispano-américaine, par lequel l’Espagne cédait l’île de Guam et Porto Rico aux États-Unis. Cuba, à l’origine de cette guerre, sera déclarée indépendante en 1902, mais en fait sous protectorat américain. Tant à Cuba qu’aux Philippines, les États-Unis sont du côté du droit, de la liberté et de la démocratie à l’origine du conflit, mais du côté de leurs intérêts lors de sa résolution. Ce stratagème qu’ils avaient testé au Mexique de 1848, sera répété au Japon en 1853, puis à Pearl Harbor, au Vietnam, mais aussi en Irak, en Libye, etc… A chaque fois, l’objectif déclaré est le même : défendre la liberté, la démocratie, s’opposer au communisme, détruire des armes de destruction massives (inexistantes), punir un dirigeant impertinent, etc.

Il y a des exceptions à la règle. En avril 1917, c’est Woodrow Wilson qui, après une campagne présidentielle axée sur l’isolationnisme, déclare la guerre à l’Allemagne impériale suite au torpillage d’un paquebot américain par un sous-marin allemand. En janvier 1942, c’est Hitler qui déclare la guerre aux États-Unis, convaincu à tort qu’il incitera le Japon à déclarer la guerre à l’Union soviétique. Ironie de l’histoire, cela rendit service à Franklin Roosevelt qui ayant fait campagne sur l’isolationnisme pour sa réélection, s’interrogeait sur la façon d’entrer dans un conflit dont les États-Unis ne pouvaient être absents, et dont ils seront les grands bénéficiaires.

Ukraine : une victoire américaine


L’agression russe quelles qu’en soient les justifications, ternit durablement l’image de la Russie en Occident. En revanche, en Asie, les réactions sont étouffées, voire inaudibles. Pleinement conscients des enjeux, la Chine et l’Inde soutiennent discrètement la Russie dans son affrontement avec les États-Unis. Cette agression a aussi pour effet de mettre un terme temporaire, sinon définitif, à la mise en route de Nord Stream 2, un gazoduc nouvellement construit contournant l’Ukraine par la Mer Baltique. De ce fait, les liens économiques qui unissent l’Allemagne à la Russie sont amoindris, ce qui par ricochet rapproche l’Europe des États-Unis – un objectif constant de la politique étrangère américaine. Enfin, comme l’espère certains stratèges américains, la Russie sera peut-être empêtrée en Ukraine, comme elle le fut dans le bourbier afghan. Le coût économique et humain de l’occupation l’affaiblira, l’obligeant peut-être, à cours de ressources, à quitter la Syrie qu’elle a sauvé de la destruction.

Vladimir Poutine et Sergei Lavrov avaient répété à l’envie que la Russie n’avait aucune intention d’envahir l’Ukraine. Alors, pourquoi ce revirement ? Dans son allocution du 25 février, le maître du Kremlin donne trois raisons : le génocide du Donbass, la présence d’éléments néo-nazis dans les instances dirigeantes ukrainiennes, et les armes offensives livrées par les Occidentaux à l’Ukraine. Dans son discours du même jour, Volodymyr Zelensky rejette fermement ces accusations, et condamne l’agression russe.

Cette victoire pourrait cependant se révéler une victoire à la Pyrrhus. La décision de la Russie d’envahir l’Ukraine met fin à l’expansion de l’OTAN à l’est. L’Ukraine n’intègrera jamais l’OTAN. Elle deviendra un protectorat russe. Les pays baltes, bien que membres de l’OTAN et donc protégés par l’Article 5, seront peut-être plus conciliants à l’égard de l’ogre russe pour ne pas l’importuner inutilement. Ce conflit pourrait aussi affaiblir une économie mondiale rendue fragile par la crise du covid-19 et déclencher une récession dont toutes les nations pâtiraient, y compris l’Europe et les États-Unis.

Conclusion


Des circonstances exceptionnelles et des hommes de grands talents ont fait des États-Unis la nation la plus puissante au monde. La montée en puissance de la Chine, l’avènement de l’Inde, le relèvement de la Russie et l’impertinence washingtonienne – ébranlent cette puissance. Le conflit en Ukraine pourrait sonner le glas des ambitions américaines, et mettre fin au rôle de l’Occident dans les affaires du monde depuis le 16ème siècle.

Jean-Luc Baslé

LA CRISE UKRAINIENNE ET L'OCCIDENT: LA DIMENSION IDÉOLOGIQUE

 GÉOPOLITIQUE

26.02.2022

La crise autour des événements d'Ukraine a des dimensions à la fois géopolitiques et idéologiques. Dès le début de l'aggravation de la situation aux frontières orientales de ce pays, diverses forces politiques aux États-Unis et en Europe ont évalué différemment le déroulement des événements. Les libéraux et les mondialistes ont soutenu Kiev, les représentants d'autres mouvements idéologiques ont adopté une position plus favorable à la Russie. Le début des hostilités à grande échelle contre le régime actuel de Kiev de la part jouée par la Russie a provoqué diverses réactions : de l'hystérie de la part des libéraux, à la condamnation avec un appel à entamer immédiatement un dialogue de la part des conservateurs.

Pôle libéral : bataille idéologique

Indépendamment du pays, les partisans les plus zélés de "l'indépendance ukrainienne" ont été les libéraux et les mondialistes. Pour eux, le conflit ukrainien est une confrontation entre la Russie "autoritaire" et l'"Ukraine démocratique". Pour le célèbre pseudo-historien gay et transhumaniste israélien Yuval Noah Harari, la résolution de "la question fondamentale de l'avenir de l'histoire et de l'avenir de l'humanité" dépend de l'Ukraine. Selon le pseudo-philosophe libéral français Bernard-Henri Lévy, l'Occident devrait déclarer au moins une "guerre froide" à la Russie.

Francis Fukuyama, l'un des chefs de file des néoconservateurs, Bill Kristall, et d'autres intellectuels libéraux, tant aux Etats-Unis qu'en Europe, ont lancé des appels pour imposer des sanctions immédiates et sévères contre la Russie avant même le début de l'opération militaire du 24 février. Leur point de vue est clairement exprimé dans l'un des articles de Francis Fukuyama: "L'Ukraine est aujourd'hui un État avancé dans la lutte géopolitique mondiale entre la démocratie et l'autoritarisme. Les Européens qui tiennent à la démocratie libérale pour eux-mêmes doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas être des spectateurs dans ce conflit. Les ambitions de Poutine vont bien au-delà de l'Ukraine ; il a clairement indiqué ces dernières semaines qu'il aimerait inverser les gains démocratiques européens réalisés depuis 1991 et créer une sphère d'influence russe dans l'ensemble de l'ancien Pacte de Varsovie. En dehors de l'Europe, les Chinois surveillent de près la réponse de l'Occident à cette crise, pesant leurs perspectives de réincorporation de Taïwan. C'est pourquoi la défense de l'Ukraine doit être d'une importance urgente pour tous ceux qui se soucient de la démocratie mondiale."

Cette partie de l'éventail politique préfère ne pas remarquer que la "démocratie" ukrainienne révèle des tons ultra-nationalistes. Ou, comme l'explique le politologue allemand Andreas Umland, ce processus de confrontation avec la Russie, fait que l'on passe rapidement à l'accusation de "fascisme" adressé à la Russie et à la comparaison de Poutine avec Hitler.

Pour les libéraux, le début d'une opération militaire russe en Ukraine exige une intervention occidentale immédiate, y compris une intervention militaire. En particulier, selon Francis Fukuyama : "Nous avons maintenant besoin de quelque chose de plus que des sanctions".

Le même point de vue est partagé par les dirigeants libéraux des États-Unis, du Canada et des pays d'Europe occidentale. Parmi les figures politiciennes, la position la plus anti-russe est occupée par les libéraux de gauche - les Verts européens. Ainsi, Yannick Jadot, le candidat des Verts à l'élection présidentielle française, a condamné les réactions plutôt "molles" d'Eric Zemmour, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon face à la décision de la Russie de reconnaître les deux Républiques du Donbass et a appelé à la défense de la "démocratie" en Ukraine.

La droite

Si les libéraux offrent un modèle clair pour comprendre ce qui se passe autour de l'Ukraine ("la démocratie contre l'autoritarisme", "le monde global de l'avenir" contre le "passé", "le progrès contre la régression"), il n'existe pas une telle interprétation à droite comme à gauche. La droite et la gauche populistes ont tendance à soutenir la Russie ou à adopter une position neutre, appelant au dialogue. La "droite" traditionnelle, en règle générale, s'aligne sur la position des libéraux.

Aux États-Unis, la crise ukrainienne a divisé le parti républicain

La plupart des républicains du Congrès ont soutenu la décision de Joe Biden d'imposer des sanctions à la Russie. Certains ont même loué les actions de Biden, comme le déploiement de plus de troupes américaines en Europe de l'Est pour renforcer les défenses de l'OTAN.

Mais des sections influentes de l'establishment républicain, dont le sénateur Josh Hawley, le présentateur de Fox News Tucker Carlson et le candidat au Sénat de l'Ohio J. D. Vance (photo), s'opposent à l'ingérence américaine en Ukraine. Ils soutiennent que l'extension de l'engagement américain dans l'OTAN est une erreur et que le président devrait plutôt se concentrer sur la lutte contre la Chine et la sécurisation de la frontière sud de l'Amérique.

L'ex-président Trump lui-même, commentant les décisions du président de la Russie, l'a qualifié de "brillant". "Oh, c'est merveilleux", a déclaré Trump à ce sujet. En même temps, l'homme politique n'a pas manqué de déclarer que déjà sous sa présidence, un tel développement des événements aurait été impossible. L'ancien président américain utilise la situation ukrainienne pour critiquer Joe Biden. Après le 24 février, la rhétorique de Trump n'a pas changé. De plus, pendant le début de l'opération militaire russe, alors que d'autres grandes chaînes de télévision américaines sonnaient l'appel, Douglas McGregor, un colonel retraité de l'armée américaine, qui a été nommé par Trump au poste d'ambassadeur des États-Unis en Allemagne, déclarait:  "La première chose que nous devons faire est de reconnaître que le principal point de vue de Poutine - pas seulement son point de vue, mais aussi le point de vue du gouvernement russe, qu'ils défendent depuis 25 ans, est valable. Ils ne veulent pas de troupes américaines, de missiles et de troupes de l'OTAN juste de l'autre côté de la frontière dans l'est de l'Ukraine". Selon McGregor (photo, ci-dessous), les États-Unis devraient s'entendre avec la Russie sur la neutralité de l'Ukraine afin d'éviter tout conflit.

L'idéologue populiste américain Stephen Bannon a également évalué les actions de la Russie de manière plutôt positive. Selon lui, "la situation dans les régions orientales russophones de l'Ukraine, cette crise est créée à 100 % par les actions de l'administration Biden."

La droite propose également une évaluation idéologique de ce qui se passe. Pour les libéraux, la reconnaissance de la RPD et de la RPL, suivie du déploiement de troupes russes sur place, est un coup porté à l'ordre mondial libéral. Les conservateurs populistes américains évaluent les conséquences mondiales de ce mouvement de manière similaire, mais de manière positive.

Selon les mots du blogueur et commentateur conservateur populaire Steve Posobik, "C'est l'effondrement complet de l'ordre mondial néolibéral. C'est une situation où tout revient au modèle des sept civilisations de Sam Huntington. ... Il s'est avéré que les civilisations, les intérêts nationaux et le réalisme l'ont emporté".

Après le début de l'opération militaire en Ukraine, les médias et les commentateurs libéraux et néo-conservateurs ont commencé à persécuter Stephen Bannon, qui a parlé positivement de Poutine dans l'une des émissions avec le fondateur de Blackwater, Eric Prince.

Les données des sociologues montrent qu'à l'heure actuelle, l'électorat du parti républicain américain est le moins enclin à soutenir les aventures anti-russes de Biden. Ainsi, seuls 43 % des électeurs républicains ont soutenu les démarches de Biden visant à transférer des troupes américaines en Europe, contre 56 % des indépendants et 70 % des démocrates, selon un sondage de l'université Quinnipiac. Pour une partie importante de l'électorat du Parti républicain, les problèmes internes sont importants, pas une crise dans une autre partie du monde.

En France, la position la plus "anti-russe" sur le flanc droit a été prise par Valérie Pécresse, une candidate du parti républicain de droite. Elle s'est en fait ralliée à la position du président libéral Emmanuel Macron, qui prône à la fois la pression sur la Russie et le dialogue avec elle. "Il faut avoir un vrai dialogue avec la Russie, et je soutiendrai ce dialogue, mais ce n'est pas un dialogue de soumission aux positions russes", a déclaré Mme Pécresse. Après le début de l'opération militaire en Ukraine, la candidate a déclaré sa "pleine solidarité" avec l'Ukraine et a proposé de prendre des "mesures sévères" contre la Russie.

Marine Le Pen, leader du Rassemblement national, a qualifié la décision du président Poutine d'"acte extrêmement regrettable" mais a déclaré que "tout doit être fait pour retrouver la voie du dialogue afin d'assurer la paix en Europe". Elle prône le retrait des troupes russes du Donbass, mais la reconnaissance de la Crimée comme étant russe.

Après le début de l'opération militaire de la Russie en Ukraine, la position de Mme Le Pen n'a pas changé. Elle prône le retrait des troupes russes et l'ouverture d'un dialogue avec Moscou. Selon elle, la France devrait prendre l'initiative d'organiser une réunion diplomatique sous l'égide de l'ONU avec la participation des États-Unis, de la Russie, de l'Ukraine, de la France, de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne, ainsi que de la Pologne, de la Roumanie, de la Hongrie et de la Slovaquie, États limitrophes de l'Ukraine,

A son tour, Eric Zemmour, parlant de positions similaires à celles de Donald Trump, critiquant les actions de la Russie, a noté que l'OTAN et la politique d'expansion de l'alliance contre les intérêts de la Russie sont à blâmer pour la violation des frontières de l'Ukraine.

En général, la position de Zemmour n'a pas changé depuis le 24 février. Selon lui, la France devrait initier un accord de l'OTAN avec la Russie pour arrêter l'expansion de l'alliance.

En général, la position de la partie droite des populistes français est à retenir. La condamnation rituelle de la Russie est compensée par des déclarations sur la nécessité d'un dialogue.

En Allemagne, le parti populiste de droite "Alternative pour l'Allemagne" (AfD) s'est initialement prononcé en faveur des actions de la Russie. Le leader de l'AfD, Tino Chrupalla (photo, ci-dessous), a souligné que les résidents de la DPR et de la LPR ont le droit de décider eux-mêmes à quel pays ils appartiennent.

Dans une déclaration au nom du parti, l'AfD a toutefois déclaré qu'il exprimait des "regrets" quant aux développements actuels. La situation actuelle est une conséquence de "l'expansion de l'OTAN vers l'est, qui a été promue contrairement à tous les accords avec Moscou". Ainsi, l'Occident a "violé les intérêts légitimes de la Russie en matière de sécurité." À son tour, le politicien berlinois de l'AfD, Gunnar Lindemann (photo, ci-dessous), a posté des feux d'artifice sur Twitter en l'honneur de la reconnaissance des républiques populaires par la Russie.

L'opération militaire de la Russie en Ukraine a été condamnée par l'AfD : Alice Weidel, chef de la faction au Bundestag, et Tino Chrupalla ont déclaré que "la Russie doit immédiatement arrêter les hostilités et retirer ses troupes d'Ukraine."

En Italie, le chef du parti de la Ligue, Matteo Salvini, a condamné la "violation" des frontières de l'Ukraine, mais s'est opposé à l'imposition de sanctions contre la Russie.

La gauche

En France, la plupart des candidats de gauche à la présidentielle se sont manifestés pour condamner les actions russes dans le Donbass. Ainsi, Christiane Taubira, ex-ministre de la Justice, a déclaré que "La solidarité des États européens avec l'Ukraine ne doit pas faiblir", le chef du Parti communiste français (PCF) Fabien Roussel a souligné que : "La reconnaissance par le Président de la Russie de l'indépendance des deux républiques séparatistes d'Ukraine est une décision extrêmement grave et dangereuse ! Tout doit être fait pour désamorcer cette guerre qui s'embrase aux portes de l'Europe!

Les mêmes politiciens ont condamné l'opération militaire de la Russie en Ukraine.

Même Jean-Luc Mélenchon, le leader du mouvement populiste de gauche France Insoumise, qui avait auparavant une attitude positive envers la Russie, a déclaré que "quoi que l'on pense des arrière-pensées ou de la logique de la situation, néanmoins, c'est la Russie qui a pris la responsabilité de cet épisode".

Le 24 février, l'homme politique de gauche a condamné le recours à la force par la Russie et a appelé à la mobilisation des forces de défense de l'UE et de la France. Selon lui, la France devrait promouvoir un dialogue pacifique.

En Allemagne, le parti de gauche a déclaré qu'il condamnait unanimement les actions de la Russie comme étant contraires au droit international. Dans une déclaration commune, les dirigeants du parti et du groupe parlementaire Susanne Hennig-Wellow, Janine Wissler, Amira Mohamed Ali et Dietmar Bartsch ont accusé le président russe de reconnaître les "républiques populaires" de Louhansk et de Donetsk et perçoivent l'"invasion" y associée des troupes russes en Ukraine comme étant "contraires au droit international, violant la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine et augmentant le danger d'une guerre majeure en Europe". Ces gauchistes patentés exigent le retrait des troupes russes du Donbass. Sevim Dagdelen et Gregor Gysi, des députés de gauche du Bundestag qui ont précédemment exprimé des positions pro-russes et accusé l'OTAN d'alimenter le conflit en Ukraine, ont appelé à prévenir une guerre entre la Russie et l'OTAN. Dans le même temps, Mme Dagdelen (photo, ci-dessous) a accusé la Russie de violer le droit international.

Bien que Gysi et Dagdelen soient opposés aux sanctions contre la Russie, le parti compte de fortes voix de gauche qui accusent la Russie d'un chauvinisme et d'un nationalisme de grande puissance et qui soutiennent l'approche libérale qui veut des sanctions.

Sarah Wagenknecht, une représentante de l'aile populiste de la gauche, a également condamné les actions de la Russie, les qualifiant de "violation claire des accords de Minsk".

Le 24 février, Die Linke a publié une déclaration officielle affirmant que "le bombardement et l'invasion des troupes russes en Ukraine constituent un nouveau niveau d'agression de la part de Poutine, que nous condamnons dans les termes les plus énergiques possibles".

En Italie, le ministre des affaires étrangères du parti populiste de gauche "5 étoiles", Luigi Di Maio, a condamné la Russie, appelant à des sanctions "proportionnelles" contre la Russie.

Libéralisme contre réalisme

En général, aux États-Unis et dans les pays européens, les populistes de gauche et de droite sont plus susceptibles d'agir à partir de la position consistant à "comprendre" les actions de la Russie et à promouvoir le dialogue avec elle, plutôt que de soutenir carrément ses actions. Les positions des parties "gauche" et "droite" du spectre populiste dans cette situation dans chaque pays sont pratiquement similaires, à l'exception des Etats-Unis, où il n'existe pas de pôle populiste sérieux au sein du parti démocrate. Aux États-Unis également, les populistes considèrent le plus ouvertement que la crise du Donbass "ne regarde pas les États-Unis".

En Europe, à son tour, parmi les pays qui ont un impact sérieux sur l'agenda international, c'est au Royaume-Uni que l'éventail politique est le plus uni sur des bases anti-russes. Il n'y a pas non plus de structures populistes sérieuses dans la politique de ce pays. Plus ou moins proches de la position des populistes continentaux sont les idées de Nigel Farraj, l'ancien chef du UK Independence Party (UKIP), qui considère qu'il faut adopter un moratoire sur l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN et ne pas surenchérir l'hystérie sur "l'invasion" de l'Ukraine par la Russie.

En général, malgré la condamnation rituelle de la Russie, les forces populistes, de gauche comme de droite, considèrent la crise sous l'angle de la théorie du réalisme dans les relations internationales (RI). Pour eux, elle n'a pas de contenu idéologique, et malgré la différence d'intérêts possible, le dialogue avec la Russie est possible, même s'ils ne saluent pas les actions militaires de Poutine. Les libéraux (y compris les libéraux de droite et de gauche) comprennent le conflit ukrainien différemment : tout d'abord, comme une confrontation idéologique (la théorie libérale des RI), qui exclut tout dialogue.

En général, on s'attend à une pression informationnelle massive à court terme, peut-être même à des tentatives d'engager des poursuites pénales sous des prétextes farfelus contre des populistes de gauche et de droite dans les pays occidentaux. Les libéraux utilisent la situation en Ukraine pour faire pression sur leurs rivaux. Ce faisant, ces rivaux seront également contraints de s'adapter au discours anti-russe ambiant. Cependant, les éventuels succès de la Russie et les échecs et gaffes des gouvernements libéraux de l'Occident, au contraire, apporteront des arguments aux mouvements et dirigeants populistes qui insistent sur une vision réaliste de la politique mondiale. Dans une large mesure, l'alignement politique des pays occidentaux dépendra des perspectives de l'opération militaire russe en Ukraine.

Source : https://www.geopolitica.ru/fr/article/la-crise-ukrainienne-et-loccident-la-dimension-ideologique

Guerre du gaz : l'Europe prend les Européens en otage

 vendredi 4 mars 2022



Alors que Frans Timmermans annonce le retour au mythe de l'indépendance totale de l'Europe face au gaz russe et aux énergies fossiles, ce même gaz russe n'est soudainement plus pompé et ne passe plus par les gazoducs de Gazprom en Allemagne et en Pologne. Les populations auraient-elles été concertées sur l'interruption idéologique de fourniture en gaz ? Certes, l'intervention militaire russe en Ukraine semble permettre tous les excès, mais peut-être pourrait-on encore penser à l'intérêt des Européens - si cela n'est pas déplacé, bien sûr ?

L'Europe est objectivement "dépendante" du gaz russe et des énergies fossiles, comme le rappelle très justement et très clairement Géo, dans cet article du 3 mars de cette année : 


En effet, l'Europe importe 40% de son gaz naturel de Russie. Sur fonds de russophobie galopante, les dirigeants européens reviennent au mythe des énergies alternatives. Nos Ecolos ont le vent en poupe et nous ressortent leur Green Deal - qui n'a manifestement pas d'équivalent en français :


Et Frans Timmermans, au nom de la Commission européenne d'annoncer que l'Europe est allée très loin dans les sanctions contre la Russie, qu'elle peut et doit aller encore plus loin et notamment ... produire sa propre énergie. Il serait évidemment dommage de rater une occasion en or, de pouvoir prendre des décisions contre-productives ... La logique, comme on peut le lire dans Géo, ayant été de laisser le secteur des énergies en dehors des sanctions :
"Et ce, par crainte de faire encore flamber le prix du pétrole et du gaz, qui ont déjà atteint des prix record ces derniers jours. Mais aussi parce que l'Europe "n'a pas d'alternative" à l'énergie fossile provenant de Russie, insiste Sophie Méritet, maître de conférences en économie à l’Université de Paris Dauphine-PSL, spécialisée dans l'énergie."

Mais Timmermans, se déplaçant semble-t-il dans un monde parallèle, déclare qu'il faut aller très vite vers les énergies renouvelables, "que c'est possible, mais cela va prendre du temps", donc il faut faire très vite. L'on ne peut pas dire que le discours soit très novateur et puisque cela n'a pas marché jusque-là, il faut y revenir.

Soit. Et en attendant, l'économie doit fonctionner et elle a besoin d'énergie, les gens ont besoin de vivre normalement et ils ont besoin d'énergie.

Or, l'on apprend très discrètement dans la presse russe que :

"Le pompage de gaz par le gazoduc Yamal-Europe à travers la Pologne vers l'Allemagne a été arrêté. Selon l'opérateur de transport de gaz Gascade, cela s'est produit le matin du 3 mars - malgré le fait que Gazprom avait réservé la capacité du gazoduc pour toute la journée."

Il serait très intéressant de savoir qui a pris cette décision et quels intérêts stratégiques elle poursuit ... 

Karine Bechet-Golovko

Source : https://russiepolitics.blogspot.com/2022/03/guerre-du-gaz-leurope-prend-les.html


Donbass - lundi 7 mars 2022 - Alerte crime de guerre !

 

Lorsque les mensonges des médias occidentaux sur la guerre en Ukraine refusent de montrer l'horreur du régime ethnocentré de Kiev massacrant des civils innocents, alors ils ne sont pas seulement les collabos abjects d'une propagande néo-nazie mais les complices condamnables de ses crimes de guerre.

Le traitement médiatique occidental du siège de Marioupol est révélateur de cette inversion accusatoire menée par les occidentaux depuis 8 ans concernant les événements tragiques se déroulent dans le Donbass.

Quelques rappels passés: 

  • La ville de Marioupol tombe sous la botte des néo-nazis du bataillon spécial Azov (devenu régiment) le 9 mai 2014, lors d'un assaut blindé sur la foule commémorant la victoire de 1945 : plus de 100 morts et disparus et des centaines de blessés. 
  • Depuis 2014 les élections dans cette ville très majoritairement pro-russe sont annulées ou les candidatures pro-russes invalidée.
  • Depuis 8 ans le régiment Azov qui a fait de Marioupol sa garnison et son bastion nationaliste exerce sur sa population russophone intimidations, répressions, politique signalée par le comité des droits de l'Homme.
Aujourd'hui cette ville qui est le bastion Sud des forces ukrainiennes dans le Donbass est encerclée par les forces russes et républicaines depuis le 4 mars 2022 avec dans ses murs une population civile encore importante (environ 400 000 personnes) et prise en otage par les combattants ukrainiens qui veulent l'utiliser comme bouclier humain.

Les banlieues Est de la ville assiégée de Marioupol

Les 5 et 6 mars les 2 tentatives d'évacuation vers Zaporodje ont été annulées à cause de provocations attribuées bien sûr aux forces russes ce qui est militairement une absurdité totale car tout assaillant qui.chercheca les épargner a intérêt à voir les civils abandonner la ville qu'il assiége. 

Pour faire immédiatement faire taire ceux qui m'accusent de rapporter ici des mensonges propagandistes concernant la prise d'otage de la population civile par les soudards ukrainiens, voici la vidéo d'une discussion entre une jeune femme de Marioupol et un soldat ukrainien :

La  jeune femme: 
"Pourquoi l'évacuation a été annulée ?"
Le soldat ukrainien: 
"Soyez contente que vous ne soyez pas fusillés"

De plus 3 rapports inquiétants sont sortis de la ville depuis 48 heures confirmant que les civils de Marioupol sont les boucliers humains des forces ukrainiennes aux abois: 
  • Plusieurs sources signalent que les forces ukrainiennes ont entièrement miné le périmètre urbain: abords mais aussi bâtiments, et le chiffre de 10 000 mines est évoqué 
  • Le 5 mars, alors qu'il n'y a pas de tir d'artillerie dans le secteur, dans la ville un bâtiment a explosé. Il.y aurait 200 civils sous les décombres.
  • Le 6 mars un informateur de la police de Mariupol signale au renseignement que dans l'usine d'Azovstal de Marioupol le Commandant du régiment "Azov" a fait venir et a bloqué des dizaines de civils dans des ateliers minés par ses soldats.

A quoi peut-on s'attendre ?

Alors que le forces russes appliquent, au risque de subir des pertes plus importantes, une stratégie de guerre de précision s'efforçant de ne viser que des objectifs militaires ukrainiens, on observe un délire hystérique de la propagande occidentale qui au contraire décrit de leur part des frappes aveugles et des destructions globales de villes et de villages. 

Dans ce contexte médiatique et dans ceux de leur encerclement et défaite inévitable, les radicaux nationalistes retranchés au milieu de Marioupol pourrait être tentés de commettre un crime de guerre contre une population civile russophile qui leur est hostile et chercher avec l'appui de la propagande de guerre ukro-atlantiste à en attribuer la responsabilité aux forces russes bombardant leurs positions et installations militaires.

Voilà pourquoi il est vital de diffuser au maximum ces informations pour éventer un false flag monstrueux qui vraisemblablement se prépare dans la ville de Marioupol !

Erwan Castel

Source : https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/03/alerte-crime-de-guerre.html