Bonjour, ici Piero San Giorgio
La BCE réfléchit à utiliser l’IA pour mieux comprendre l’inflation. Si, si…
C’est mon ami Charles Sannat qui en parle dans sa dernière vidéo. Excellente, comme
d’habitude.
(Elle fait partie des infos de la semaine que je vous ai mises en accès libre
ici.)
Alors, la BCE dit avoir sous-estimé le problème de l’inflation.
Maintenant,
elle voudrait utiliser l’IA pour analyser des millions de données et
prendre ainsi de meilleures décisions monétaires.
Marrant de les voir débarquer alors que tant d’analystes sérieux, dont Charles, savaient depuis bien longtemps
que cette inflation allait arriver.
La BCE nous mentirait ?
Pourtant, la BCE et les banques centrales nationales comptent près de 50 000 employés au total.
Cela devrait suffire pour comprendre l’inflation. Visiblement, non.
Il faut leur expliquer que l’inflation a deux facettes: conjoncturelle et structurelle.
L’inflation conjoncturelle est passagère. L’inflation structurelle dure longtemps.
Parmi
les facteurs conjoncturels, on peut inclure les pénuries liées à la
pandémie, l’arrêt de la production, les aides de l’Etat et la demande
qui explose après le confinement sans produits en face pour la
satisfaire.
Même si ça prend un an ou deux, cette inflation-là finit par se calmer.
C’est là que la guerre en Ukraine a remis une pièce dans la machine et nous a offert une deuxième poussée d’inflation.
Donc, du passager qui commence à durer.
Ensuite, on peut
aussi expliquer à la BCE que les deux prix les plus importants sont:
- Le prix de l’argent (taux d’intérêt)
- Le prix de l’énergie
Les taux d’intérêt, c’est la BCE qui les fixe. Donc, là, ils doivent normalement être au courant.
Il est taquin, mon ami Charles. J’aime bien.
Pour
l’énergie, les prix ont explosé quand l’économie mondiale a redémarré
en 2021 et cela vient peser sur l’inflation qui devient de moins en
moins
passagère.
Là aussi, la guerre en Ukraine vient remettre une couche et les prix de l’énergie augmentent davantage.
Logiquement, les prix de production explosent eux aussi ainsi que les prix de vente. Et c’est la spirale.
Tout le monde le voit, même la BCE. Pas besoin d’IA pour ça.
L’économie,
c’est de l’énergie transformée.
En temps normal, une inflation limitée ronge déjà notre pouvoir d’achat si on ne la compense pas en gagnant plus.
Alors, quand les prix de production augmentent en moyenne de 40%, c’est énorme et ça fait mal.
Et cela durera tant que ces prix de production ne baisseront pas.
Du
côté des taux d’intérêt, la BCE augmente les taux pour réduire la quantité de monnaie et faire baisser l’inflation.
Elle augmente le prix de l’argent pour réduire les investissements, la demande, les crédits, la consommation.
Mais faire monter les taux d’intérêt, cela entraîne toujours une crise et une récession.
Toujours !
Bref, si la BCE parvient à vaincre l’inflation, ce sera au prix d’une terrible récession qui va tous nous impacter.
Ne verrait-on pas déjà les premiers craquements dans le marché immobilier ?
Je vous laisse visionner la vidéo de Charles Sannat en entier, c’est une maestria.
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Piero