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samedi 30 mars 2024

France : des réquisitions ... au service de la guerre atlantiste en Ukraine

Source : http://russiepolitics.blogspot.com/2024/03/france-des-requisitions-au-service-de.html



Les déclarations s'enchaînent et se complètent à merveille. D'un côté, nous avons Borrell nous annonçant, que l'on ne soutient pas les Ukrainiens parce qu'on les aime, mais parce que l'on doit défendre les intérêts atlantistes de l'UE et des Etats-Unis sur le front ukrainien contre la Russie. D'un autre côté, le ministre, quand même français, de la Défense nous déclare qu'il envisage la réquisition dans le domaine industriel pour l'Ukraine. Bref, toute la machine étatique française est mise au service d'intérêts supérieurs et extérieurs à l'Etat. Que les industriels soient mis à contribution quand le pays est en danger et qu'il faut aider l'armée, c'est tout à fait normal. Mais ici, c'est la politique gouvernementale, qui met le pays en danger pour servir des intérêts extérieurs.

La question de la réquisition des forces industrielles revient régulièrement sur le devant de la scène politico-médiatique, depuis que la Russie a décidé de répondre militairement en février 2022 en Ukraine. La France est sommée de passer à l'économie de guerre, l'ère dite "post-industrielle" vient de s'écrouler, mais elle a emporté avec elle le plus gros des industries françaises. Et comme la France doit soutenir l'Ukraine, il faut trouver une solution. 

Rassurez-vous, il ne s'agit pas de relancer la production nationale pour les Français, non ce serait trop "national" justement. Il s'agit de mettre en route l'économie de guerre tant désirée par Macron en France pour soutenir les intérêts atlantistes dont parle Borrell (voir notre texte ici) dans la guerre menée par l'Axe atlantiste en Ukraine contre la Russie.

Ainsi, dès juin 2022, l'on pouvait lire dans le journal Le Monde :

Alors que la guerre en Ukraine a levé le voile sur la faiblesse des stocks d’un certain nombre d’équipements militaires et de munitions dans les pays occidentaux, des discussions très avancées sont en cours, en France, sur la façon d’y remédier. Selon nos informations, des réflexions sont notamment engagées sur un texte législatif permettant la réquisition de matériaux ou de compétences d’entreprises civiles sans que la France soit formellement en guerre, comme l’encadre la loi aujourd’hui. Un projet piloté par la direction générale de l’armement (DGA) en coordination avec les industriels de la défense et plusieurs ministères.

La loi de programmation militaire a ainsi élargi les possibilités en la matière et l'on peut désormais entendre notre ministre de la Défense déclarer penser à réquisitionner, puisque la base légale existe pour les alliés de la France en temps de guerre, afin de fournir le front en Ukraine. Rappelons, qu'il est ministre français et non ukrainien :

Vidéo ici


Le pas est fait, un autre tabou s'est écroulé. Le libéralisme, qui a sa place en temps de paix, est mort sur le front ukrainien. Désormais la France, globaliste et alignée, met sa capacité de production au profit de cette guerre, qui ne concerne en rien l'intérêt national. Comme il est possible de le lire dans Le Figaro :
Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a annoncé ce mardi lors d’une conférence de presse qu’il «n’exclu[ait] pas» de réquisitionner «des personnels, des stocks ou des outils de productions», voire à «imposer aux industriels d’accorder la priorité aux besoins militaires». Il invoque «ce que la loi permet au ministre et au délégué général pour l'armement (DGA) de faire, c'est-à-dire si le compte n'y était pas en matière de cadence et de délais de production».

Et il ne s'agit pas d'un projet à long terme :

Le ministre «ne s’interdit pas de le faire dans les toutes prochaines semaines»

Tel est le sort des pays, qui ont perdu leur souveraineté, que de servir des intérêts extérieurs. Et d'y périr si besoin est.

samedi 9 mars 2024

PRÉCISION UTILE POUR CEUX QUI APPROUVENT L'ENVOI DE TROUPES EN UKRAINE !

 François Asselineau

François Asselineau il y a 2 heures
 

 
La loi du 1/8/2023 prévoit 5 ans de prison et 500.000 € d'amende pour quiconque refuserait de se soumettre à la réquisition. Cela ne visera bien sûr que le peuple. Macron et les européistes se planqueront.

mardi 27 février 2024

La matinale 28/02 : Émission spéciale : Libertés en danger !!


 
ALERTE ROUGE : le cauchemar d’Orwell en passe de devenir réalité ! Si nous ne faisons rien, toutes les opinions libres seront définitivement bannies en France.

SIGNEZ NOTRE GRANDE PÉTITION CONTRE LE NOUVEAU MINISTÈRE DE LA CENSURE EN FRANCE : https://www.tocsin-media.fr/stop-cens...

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Tous les jours dès 7H30, retrouvez Clémence Houdiakova  pour une matinale sans concession sur l'actualité !



Au menu :



00:00 : Introduction et édito



00:03:00 : La dictature passe à l’ouest !



🔷 Adina de Souzy

Artiste peintre, restauratrice de tableaux, a vécu son enfance dans la Roumanie communiste du dictateur Ceaucescu.

Auteur de “Une dictature nommée démocratie : Chronique de la Covidofolie” (Talma studios)



🔷 Slobodan Despot

Créateur du site Antipress, écrivain :

« Le Miel » aux éditions Gallimard

« Le Rayon bleu » aux éditions Gallimard



00:50:00 : La chronique d’Alexandre Cuignache d’Apreval



01:00:00 : La pensée totalitaire en lien avec les déclarations médiatiques sur la guerre.



🔷 Avec Ariane Bilheran

Ancienne Élève de l'École Normale Supérieure (Ulm), Philosophe

Psychologue clinicienne, Docteur en Psychopathologie,

Auteur dernièrement de “Psychopathologie du totalitarisme” (éditions Guy Trédaniel)



🔷Et  Maître Virginie de Araujo-Recchia

Avocate au Barreau de Paris

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SIGNEZ NOTRE GRANDE PÉTITION CONTRE LE NOUVEAU MINISTÈRE DE LA CENSURE EN FRANCE : https://www.tocsin-media.fr/stop-cens...

mercredi 12 juillet 2023

Loi de programmation militaire 2023-2030 : tous réquisitionnables !

 

La nouvelle loi sur la programmation militaire pour les années 2023-2030 permettra à l'état de réquisitionner toute personne, toute entreprise en cas de menace actuelle ou prévisible. Comme pour toute situation de crise, c'est la généralité des termes qui laissent craindre le pouvoir discrétionnaire pour ne pas dire arbitraire. Nous analysons lundi à 20h cette toute nouvelle loi et ses incidences sur nos libertés fondamentales.

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Les réquisitions de la loi de programmation militaire 2023-2030 sont élargies pour des situations de menaces prévisibles et actuelles.

La nouvelle loi sur la programmation militaire pour les années 2023-2030 pourrait constituer un risque pour nos libertés fondamentales

Comme pour toute situation de crise, c’est la généralité des termes qui laissent craindre le pouvoir discrétionnaire pour ne pas dire arbitraire. Nous l’évoquions déjà pour le pass sanitaire puis énergétique.

Ce projet de loi, encore en discussion devant les assemblées, prévoient une augmentation du budget des armées. Les tensions sur le plan international justifie cette augmentation de près de 40% du budget des armées. Dorénavant c’est plus de 2% du PIB.

Bien entendu, ce n’est pas une analyse géopolitique à laquelle nous nous lançons. C’est une analyse des mesures liberticides qui nous intéressent.

    Ainsi, en quoi la loi de programmation militaire présente un risque pour les libertés fondamentales ?


I- Les réquisitions au nom de la sécurité intérieure:

Rappelons les origines des réquisitions (A) et les raisons d’une évolution (B) souhaitée par le gouvernement MACRON.
A) Les origines lointaines des réquisitions :

A titre liminaire, rappelons ce qu’est la “réquisition”. Les articles L.742-12 et suivant du code de la sécurité intérieure encadre le régime de la “réquisition”.

    La réquisition est est un mécanisme de puissance publique dont dispose l’État pour obtenir, à défaut de tout autre moyen à sa disposition, la fourniture d’un bien ou l’exécution d’une prestation de service, par une personne physique ou morale, lorsque celles‑ci ne peuvent être obtenues au moyen d’une négociation amiable ni par voie contractuelle.

En 1793, sous le régime de la convention, la conscription est mise en œuvre. Ainsi, tous les citoyens de 18 à 40 ans, non mariés ou veufs sans enfants, sont mis en état de réquisition permanente jusqu’à l’époque où 300 000 hommes de nouvelle levée auront rejoint les drapeaux.

Il s’agit des prémices du service militaire lequel aura lieu jusqu’en 1997.

Ainsi, les réquisitions des hommes et des biens ont toujours existé. Le projet de loi actuel n’a rien de nouveau dans le principe.
B) Le cadre juridique des réquisitions :

Les réquisitions peuvent concerner les biens ou les personnes.

Ainsi l‘article L.2212-1 du code de la défense prévoit que les réquisitions peuvent être temporaires ou permanentes. En outre, elles sont justifiées par la profession ou les compétences des personnes. Ces réquisitions concernent très souvent les militaires en retraite ou les réservistes.

Ces réquisitions doivent s’inscrire dans le cadre des objectifs fixés par l‘article L.111-1 du code de la défense. Il s’agit de la sécurité nationale, des menaces et des risques affectant la vie de la nation. En outre, il s’agit de la protection de la population et de la sauvegarde de l’intégrité du territoire.

Ainsi, le gouvernement a estimé que ces motifs étaient trop flous et inadaptés.

En conséquence, c’est une partie des raisons qui a conduit le législateur a modifié le régime de la réquisition.
II- Les craintes légitimes des réquisitions du projet de loi de programmation:
A) Un domaine de réquisitions larges  :

Le législateur estime que le régime des réquisitions n’est pas adaptée aux situations d’urgence. Ainsi, aujourd’hui, “l’urgence” constitue le mot qui caractérise les lois sous la présidence Macron.

Le régime des réquisitions ne serait pas adapté car avant 2023, les situations d’urgence n’existaient pas. Bien entendu, un tel argument ne tient pas. Pourtant, c’est ce qui fonde la modification du régime des réquisitions.

Dorénavant le futur article L.2211-1 du code de la défense donne le pouvoir au Premier Ministre de prendre toutes mesures permettant de réquisitionner des biens, des personnes des services. Pis encore, il revient au pouvoir règlementaire de fixer la nature de ses réquisitions.

En d’autres termes, le législateur donne un blanc seing au Premier Ministre pour prendre toute mesure qu’il estime justifiée. Enfin, à peu de choses près, cet article ressemble peu ou proue à ce qui a existe pendant le pass sanitaire et vaccinal.

L’article 23 du projet de loi décrit dans le détail ce point.

En conséquence, une telle délégation de pouvoirs peut laisser craindre tous les excès.
B)Des réquisitions potentiellement arbitraires ?

Encore ici, rien n’est certain. Par expérience nous avons pu noter les éléments suivants.

Tout d’abord, les textes restent flous et évoquent des crises actuelles ou prévisibles. Bien entendu, rien ne permet de caractériser précisément ce qu’est une telle menace.

Ainsi, la critique initiale visant à indiquer que le régime actuel était flou n’est pas pertinente. En effet, le régime mis en place n’est pas plus précis qu’auparavant. Pis encore, le régime instauré par le projet de loi est extrêmement large. Tout peut constituer une menace ou une crise actuelle ou prévisible.

Enfin, les contre pouvoir ont failli à leurs missions durant la crise sanitaire. Ces derniers ont validé toutes les mesures sans jamais exiger du gouvernement qu’ils rapportent la preuve de l’utilité, la nécessité et la proportionnalité des mesures.

Pourquoi en serait il différemment pour les menaces militaires ?

Dans ces conditions, les citoyens ont tout à craindre de telles mesures. En effet, les libertés fondamentales risquent de plus en plus de devenir facultatives.

En conclusion, la Démocratie rappelle que tous les coups ne sont pas permis. 

Source : https://www.guyon-avocat.fr/loi-de-programmation-militaire-2023-2030-tous-requisitionnables/#top

samedi 8 juillet 2023

Grand Reset : « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux… »/Le “Grand Reset” et les plans pour une guerre mondiale contre l’épargne

Un article de 2020, toujours d'actualité, permettant, notamment, une mise en perspective de la loi de programmation militaire 2024 autorisant des amendes impayables, des peines de prison lourdes voire...la réquisition de votre bien immobilier. 

 "Vous ne posséderez rien et vous en serez heureux" Klaus Schwab

Source : https://leblogalupus.com/2020/12/10/grand-reset-vous-ne-possederez-rien-et-vous-serez-heureux-le-grand-reset-et-les-plans-pour-une-guerre-mondiale-contre-lepargne/

« Vous ne posséderez rien et vous serez heureux… »

10 DÉCEMBRE 2020

Klaus Schwab est né dans l’Allemagne nazie en 1938. On dispose de peu d’informations sur son éducation – c’est-à-dire sur la mesure dans laquelle il a été éduqué pour croire à la doctrine nazie – mais quoi qu’on lui ait enseigné dans sa jeunesse, il est aujourd’hui l’un des plus fervents partisans du régime totalitaire.

Bien que cette description puisse sembler assez alambiquée, le concept était considéré par Wall Street et une grande partie du gouvernement américain dans les années 1930 comme la voie de l’avenir. À tel point qu’ils ont apporté un soutien financier et logistique considérable à l’Allemagne nazie pendant les années 1930 et même dans les années 1940.

Après la guerre, seule une poignée d’Allemands ont été poursuivis pour crimes de guerre lors des procès de Nuremberg. D’innombrables autres ont été pris en charge par l’industrie américaine et le gouvernement après la guerre, afin de former l’industrie américaine à la méthodologie allemande.

Pendant de nombreuses années après la guerre, les concepts nazis sont restés sous le radar, mais ces dernières années, ils sont devenus une force majeure non seulement aux États-Unis, mais aussi dans les États alliés des États-Unis : le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni et, plus particulièrement, l’UE.

Les concepts de base sont pérennes dans leur attrait pour ceux qui cherchent à dominer :

  1. Créer une classe supérieure de ceux qui sont très bien placés dans l’industrie et la politique.
  2. Paralyser la classe moyenne sur le plan économique, de sorte qu’elle n’ait plus le pouvoir de prendre ses propres décisions de vie.
  3. Offrir une dépendance considérablement accrue à l’égard de l’État pour soulager les difficultés économiques créées par l’État.
  4. Supprimer les libertés, en échange de la promesse de largesses de la part de l’État.
  5. Instaurer un État policier et un régime totalitaire pour garantir la pérennité du nouveau paradigme.
  6. Une fois que les contrôles seront pleinement mis en œuvre et que la population sera devenue dépendante du nouveau système, commencer à supprimer les droits promis.

L’idée qui sous-tend ce dernier point est que, lorsque la population sera totalement dépendante de l’État, elle aura perdu le pouvoir de s’opposer ou de se rebeller si les droits sont supprimés. Elle est alors totalement dominée.

Bien sûr, si quelqu’un lisait le menu ci-dessus, il dirait immédiatement « Pas question » et rejetterait le programme. Par conséquent, si un régime aussi oppressif devait être imposé à un peuple, il faudrait le lui vendre comme un avantage, et non comme un esclavage virtuel.

Adolf Hitler était fier de dire : « Faites un gros mensonge. Restez simple. Continuez à le dire et ils finiront par le croire. »

Tout à fait. Heureusement, Monsieur Hitler et ses amis ont été retirés du firmament avant que les dernières étapes du programme ne puissent être mises en œuvre.

Mais aujourd’hui, les juridictions énumérées ci-dessus sont maintenant solidement dans la phase d’achèvement du point 2 et ont commencé à fournir l’offre du point 3 : la solution promise à la population.

Et ainsi, nous revenons à notre tête d’affiche pour le totalitarisme : Klaus Schwab.

Sa renommée a été acquise grâce à sa création et à sa présidence du Forum économique mondial (FEM). Au cours des cinquante dernières années, le FEM a gagné en influence pour devenir l’un des principaux leaders dans la proposition d’un nouvel ordre mondial.

Comme pour Monsieur Hitler, pour vendre le Totalitarisme 201 aux peuples des pays en question, la technique consiste une fois de plus à « faire un gros mensonge ».

La vidéo du professeur Schwab offre un état idyllique dans lequel les gens peuvent se débarrasser de toutes les dettes personnelles, des bouleversements politiques et des troubles sociaux qui s’étendent maintenant si rapidement.

La solution proposée est de céder son droit à la propriété de manière permanente, en échange d’une vie où la responsabilité est minimale.

Le gouvernement mondial vous fournira un revenu de base. Vous louerez tout ce dont vous avez besoin : une résidence, un véhicule, des appareils électroménagers et même vos vêtements.

Et surtout, comme le montre le visage du citoyen sur l’image ci-dessus, vous serez heureux.

Il n’y aura plus de guerres.

Une « poignée de pays » dirigera le monde en coopération.

Il n’y aura plus d’attente pour des soins médicaux.

« Il y aura un prix mondial pour les émissions de carbone. » (Cela signifie que ceux qui utilisent des combustibles fossiles – tout le monde – seront taxés pour leur utilisation, bien qu’aucune explication ne soit donnée quant à la façon dont cela empêchera le monde de se terminer dans douze ans à cause des émissions, comme le prétendent les mondialistes).

Le gouvernement aura le contrôle total de tous les aspects de votre vie, ainsi que la tâche d’éliminer tout obstacle à votre bonheur.

Cela semble merveilleux. Où dois-je m’inscrire ?

Mais si nous nous arrêtons et réfléchissons un instant, nous pourrions souhaiter poser quelques questions.

Tout d’abord, vous renoncez à tous vos droits au début de l’accord. Vous aurez perdu tous vos biens et toutes vos libertés. Vous dépendrez à 100 % de l’État. Leur part de l’accord doit être livrée à l’arrière.

Mais une fois que vous serez totalement dépendant et que vous ne pourrez plus vous en sortir, rien ne les empêchera de retirer le bol de punch… Oh-oh.

Toutes les choses qui ont été promises peuvent être retirées une à une, jusqu’à ce que vous soyez à la fois serviable et appauvri. Vous n’aurez pas la capacité de vous rebeller ou même de vous plaindre.

Pendant des générations, les dirigeants politiques ont fait des promesses vides qui n’ont jamais été tenues. Les dirigeants politiques conservateurs et libéraux n’ont cessé de manifester leur désaccord sur la forme de gouvernance qui pourrait le mieux servir le peuple. Pourtant, d’une manière ou d’une autre, le résultat, quel que soit le groupe qui détient théoriquement les rênes du pouvoir à un moment donné, a toujours été un gouvernement plus important et plus puissant et une population de plus en plus privée de ses libertés – sociales, politiques et économiques.

Nous sommes maintenant à un tournant où une grande partie de l’ancien monde libre est tentée de faire le saut vers le « Meilleur des mondes ».

Tous les problèmes sociaux, politiques et économiques qui existent actuellement ont été causés par les dirigeants politiques. Ils vous demandent maintenant de leur faire confiance pour mettre fin à ces problèmes.

La promesse est simple : Vous ne posséderez rien. Et vous serez heureux.

Mais vous n’êtes pas obligé de vous engager. Il vous suffit de rester assis et d’accepter la transformation vers le totalitarisme telle qu’elle se déroule.

Rien n’est plus simple.

Source : International Man – Traduit par Anguille sous roche

Le “Grand Reset” et les plans pour une guerre mondiale contre l’épargne

La dette mondiale devrait s’élever à un niveau record de 277 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, selon l’Institut de finance internationale. La dette totale des marchés développés – gouvernements, entreprises et ménages – est passée à 432 % du PIB au troisième trimestre. Le ratio dette/PIB des marchés émergents a atteint près de 250 % au troisième trimestre, la Chine atteignant 335 %, et pour l’année, le ratio devrait atteindre environ 365 % du PIB mondial. L’essentiel de cette augmentation massive de 15 000 milliards de dollars en un an provient de la réponse du gouvernement et des entreprises à la pandémie. Toutefois, nous devons nous rappeler que le chiffre de la dette totale avait déjà atteint des sommets en 2019, avant toute pandémie et en période de croissance.
 

Le principal problème est que la majeure partie de cette dette est une dette improductive. Les gouvernements utilisent la marge de manœuvre budgétaire sans précédent pour perpétuer des dépenses courantes gonflées, qui ne génèrent aucun rendement économique réel. Le résultat probable est donc que la dette continuera d’augmenter après la fin de la crise pandémique et que le niveau de croissance et de productivité atteint ne suffira pas à réduire la charge financière qui pèse sur les comptes publics.

Dans ce contexte, le Forum économique mondial a présenté une feuille de route pour ce que l’on a appelé “la grande remise à zéro” ou “le grand reset”. Il s’agit d’un plan qui vise à saisir l’occasion actuelle pour “façonner une reprise économique et l’orientation future des relations, des économies et des priorités mondiales”. Selon le Forum économique mondial, le monde doit également s’adapter à la réalité actuelle en “orientant le marché vers des résultats plus équitables, en veillant à ce que les investissements soient axés sur le progrès mutuel, notamment en accélérant les investissements écologiques, et en lançant une quatrième révolution industrielle, en créant des infrastructures économiques et publiques numériques”. Ces objectifs sont évidemment partagés par nous tous, et la réalité montre que le secteur privé met déjà en œuvre ces idées, car nous voyons la technologie, les investissements renouvelables et les plans de durabilité prospérer partout dans le monde.

Nous sommes témoins en temps réel de la preuve que les entreprises s’adaptent rapidement et fournissent de meilleurs biens et services à des prix abordables pour tous, atteignant un niveau de progrès en matière d’objectifs environnementaux et de bien-être qui serait impensable si les gouvernements étaient aux commandes.

Cette crise montre que le monde a échappé au risque de pénurie et d’hyperinflation grâce à un secteur privé qui a dépassé toutes les attentes dans une crise apparemment insurmontable.

Le message global du Forum économique mondial semble prometteur. Seuls trois mots gâchent l’ensemble du message positif : “diriger les marchés”.

Le risque que les gouvernements prennent ces idées pour promouvoir un interventionnisme massif n’est pas mince.

L’idée du Grand Reset a été rapidement adoptée par les économies les plus bureaucratiques et les plus interventionnistes comme une validation de l’implication croissante des gouvernements dans l’économie. Cependant, cela est faux.

L’idée que les gouvernements vont promouvoir un système économique qui réduit l’inflation, améliore la concurrence et donne du pouvoir aux citoyens est plus que farfelue. En tant que tel, le Forum économique mondial ne peut ignorer le risque d’une intervention gouvernementale dans le cadre de cette idée d’un Grand Reset qui n’a pas besoin d’être appliqué, puisqu’il est déjà en place depuis des années.

La technologie, la concurrence et l’ouverture des marchés feront plus pour la durabilité, le bien-être social et l’environnement que l’action gouvernementale, car même les gouvernements les mieux intentionnés tenteront de défendre à tout prix trois choses qui vont à l’encontre des messages bien intentionnés du Forum économique mondial : les gouvernements continueront à essayer de défendre leurs champions nationaux, la hausse de l’inflation et un contrôle accru de l’économie. Ces trois choses vont à l’encontre de l’idée d’un nouveau monde avec des biens et des services meilleurs et plus abordables pour tous, avec une meilleure protection sociale, un chômage plus faible et un secteur privé prospère et hautement productif.

Nous devrions toujours nous préoccuper des idées bien intentionnées lorsque les premiers à les adopter sont ceux qui sont contre la liberté et la concurrence.

Il y a une partie encore plus sombre. De nombreux interventionnistes ont salué cette proposition comme une occasion d’effacer la dette. Tout cela semble bien tant que nous ne comprenons pas ce que cela implique réellement. Le risque est énorme que les gouvernements utilisent l’excuse de l’annulation d’une partie de leur dette pour décider d’annuler une grande partie de nos économies. Nous devons nous rappeler qu’il ne s’agit même pas d’une théorie de conspiration. La plupart des partisans de la théorie monétaire moderne partent du principe que les déficits publics sont compensés par l’épargne des ménages et du secteur privé, il n’y a donc pas de problème… Le seul problème mineur (notez l’ironie) est de faire correspondre la dette d’un individu à l’épargne d’un autre. Si nous comprenons le système monétaire mondial, nous comprendrons alors que l’effacement de milliers de milliards de dettes publiques signifierait également l’effacement de milliers de milliards d’épargne des citoyens.

L’idée d’un système économique plus durable, plus propre et plus social n’est pas nouvelle, et il n’est pas nécessaire que les gouvernements l’imposent. Elle se concrétise en ce moment même grâce à la concurrence et à la technologie. Les gouvernements ne devraient pas être autorisés à réduire et à limiter la liberté, l’épargne et les salaires réels des citoyens, même pour une promesse bien intentionnée. La meilleure façon de s’assurer que les gouvernements ou les grandes entreprises ne vont pas utiliser cette excuse pour éliminer la liberté et les droits individuels est de promouvoir des marchés libres et plus de concurrence. Il n’est pas nécessaire de pousser ou d’imposer des investissements et des idées d’amélioration du bien-être ; les consommateurs poussent déjà les entreprises du monde entier à mettre en œuvre des politiques de plus en plus durables et respectueuses de l’environnement. Cette approche axée sur les marchés est plus fructueuse que le risque d’interventionnisme et d’ingérence gouvernementale, car une fois qu’elle est mise en œuvre, il est presque impossible de la défaire.

Si nous voulons un monde plus durable, nous devons défendre des politiques financières saines et moins d’interventions gouvernementales. Ce sont les marchés libres, et non les gouvernements, qui rendront ce monde meilleur pour tous.

La même intervention massive des gouvernements qui nous a amenés ici ne nous fera jamais sortir d’ici.

Traduction de The Mises Institute par Aube Digitale

La loi de programmation militaire impérative : vers un coup d’Etat masqué ?

Source : https://edition.francesoir.fr/opinions-tribunes/la-lpm-imperative-serait-elle-le-dernier-masque-en-date-d-un-coup-d-etat

Auteur(s)
Dr Olivier Frot pour France-Soir
Publié le 05 juillet 2023 - 14:30
Image
Masque
La LPM impérative serait-elle le dernier masque en date d’un coup d’Etat ? 
annca de Pixabay

Les mois d’été ou la période entre Noël et le jour de l’an sont des moments propices au relâchement pour la majeure partie de la population, les polémiques et oppositions disparaissent soudainement comme neige qui fond au soleil. Il faut donc se méfier des lois votées dans ces moments qui sont opportuns pour les gouvernements pour faire voter discrètement des projets. L’embrasement des banlieues qui fait peur aux citoyens et politiques présente les caractéristiques idéales pour faire passer des textes à caractère liberticide. Sous couvert d’une demande accrue de sécurité de peur d’un embrasement généralisé, certains textes liberticides peuvent facilement être votés en toute discrétion. Que cache la nouvelle loi de programmation militaire ?

 

Une procédure inhabituelle

La nouvelle loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 actuellement en discussion comporte des dispositions surprenantes et inquiétantes en matière de réquisitions, profondément attentatoires aux libertés publiques laissées à la discrétion de l’exécutif, dispositions qui commencent à faire réagir ici et là.

La LPM est un exercice qui revient tous les cinq ans depuis la fin des années 1990 qui a vu la suspension du service national militaire et l’instauration de l’armée professionnelle. Les lois de programmation, prévues à l’article 34 de la Constitution de 1958, « déterminent les objectifs de l’action de l’État ». Contrairement aux lois ordinaires ou aux lois organiques, les lois de programmation n’ont normalement pas d’effet autre qu’indicatif. La LPM n’est donc pas prévue par la Constitution pour être une loi impérative, elle n’a pas vocation à inscrire dans le marbre des dispositions pérennes. Essentiellement un outil de prévision budgétaire, la LPM, dans ses constats et prévisions, entend donner une visibilité à moyen terme pour permettre la préparation et le vote des lois de finances annuelles et par suite, conférer aux armées les moyens nécessaires pour remplir leur mission.

Le propre des LPM est au demeurant d’être rarement respectées dans les faits, toujours au détriment des armées.

L’actuel Projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et portant diverses dispositions intéressant la défense, comporte en application de la seconde partie de son titre, des cavaliers législatifs modifiant de manière profonde et pérenne le Code de la défense en s’attaquant de front aux libertés publiques.

Cette facilité procédurale de modifier des dispositions législatives permanentes à l’occasion d’un texte non prévu pour cela, est apparue depuis les trois LPM précédentes (LPM 2009-2014, LPM 2015-2019 et 2018-2025). Mais jusqu’à présent, ces dispositions permanentes ne concernaient que des situations techniques ou statutaires directement liées aux armées, pouvant modifier certains articles du Code de la défense, en particulier en matière de gestion RH des armées ou même pour habiliter le gouvernement à prendre des ordonnances (LPM 2015-2019) dans certains domaines très spécifiques et ne concernant pas les libertés publiques.

La situation actuelle est donc inédite. Le texte est passé en première lecture à l’Assemblée Nationale début juin, en procédure accélérée, donc avec un minimum de débats et voté sans difficulté par le Sénat après l’ajout d’amendements. De retour à l’assemblée, un prochain vote final permettra l’adoption du texte après un passage en commission, pour une promulgation prévue au cours du mois de juillet. Il est facile de se douter que ce vote aura lieu de nuit avec un hémicycle clairsemé comme c’est souvent le cas, surtout pour ce type de texte jugé technique et n’intéressant personne hormis quelques parlementaires membres de la commission de la défense. Et voilà comment, si rien n’est fait, une atteinte fondamentale de plus à la propriété privée et à la liberté individuelle sera perpétrée. Une de plus, on devrait commencer à s’y habituer, depuis la crise Covid.

Le gouvernement actuel est coutumier de ces détournements de procédure, la réforme des retraites ayant été passée par une loi de finances rectificative de la sécurité sociale. Or, il peut compter sur la mansuétude d’un Conseil Constitutionnel qui lui semble totalement acquis et ne joue plus, depuis longtemps, son rôle de contre-pouvoir, notamment en matière de libertés publiques.

 

Un pouvoir "hors norme" confié à l’exécutif sans contrôle ni autorisation du Parlement

L’article 23 du projet de la LPM propose une nouvelle rédaction de l’article L .2212-1 du Code de la défense, autorisant les réquisitions.

Dans sa rédaction actuelle, ce Code est assez restrictif et prévoit la possible réquisition des prestations nécessaires pour assurer les besoins de la défense. Il en fixe les conditions par un renvoi dans article L.2212-1, aux dispositions des articles L.1111-2 et L. 2141-3 du même Code. Ces dispositions concernent « les menaces et les risques susceptibles d’affecter la vie de la Nation, notamment en ce qui concerne la protection de la population, l’intégrité du territoire et la permanence des institutions de la République, et de déterminer les réponses que les pouvoirs publics peuvent y apporter » . Nous n’en connaissons pas d’exemples récents et ce procédé de réquisition, en théorie connu dans les armées, aurait pu être appliqué dans de rares cas, inconnus de l’auteur de ces lignes. Parmi ces réponses, l’article L.2141 auquel il est aussi renvoyé, prévoit la mobilisation générale et la mise en garde, qui « consiste en certaines mesures propres à assurer la liberté d'action du Gouvernement, à diminuer la vulnérabilité des populations ou des équipements principaux et à garantir la sécurité des opérations de mobilisation ou de mise en œuvre des forces armées et formations rattachées ».

La rédaction du nouvel article L.2212-1 du Code de la défense dans l’actuel projet de loi, est intégralement réécrite, ce qui est inhabituel car l’usage du législateur est de remplacer des termes ou des morceaux de phrases. Le premier alinéa est ainsi rédigé : « En cas de menace, actuelle ou prévisible, pesant sur les activités essentielles à la vie de la Nation, à la protection de la population, à l’intégrité du territoire ou à la permanence des institutions de la République ou de nature à justifier la mise en œuvre des engagements internationaux de l’État en matière de défense, la réquisition de toute personne, physique ou morale, et de tous les biens et les services nécessaires pour y parer peut être décidée par décret en Conseil des ministres. Ce décret précise les territoires concernés et, le cas échéant, l’autorité administrative ou militaire habilitée à procéder à ces mesures ».

À la lecture rapide de ces dispositions, on n’y trouverait pas grand-chose à redire, pensant que finalement il appartient à l’État, en cas de péril imminent, d’avoir recours à tous les moyens possibles pour assurer la défense de la Nation. Mais il convient d’examiner les raisons qui ont conduit le législateur (en réalité, l’administration gouvernementale qui a rédigé ce projet) à revoir complètement une rédaction existante qui semblait pourtant remplir l’objectif recherché. On notera tout d’abord que les renvois à d’autres articles, présents dans la rédaction actuelle dudit Code, ont été supprimés : l’article lui-même exprime la motivation autorisant la réquisition. Une lecture attentive de ces nouvelles dispositions ouvre ainsi des perspectives inquiétantes.

 

Les perspectives possibles d’application de la loi

La motivation autorisant la réquisition apparaît floue, très large et permet au gouvernement (au président ?) d’y mettre ce qu’il veut : la menace peut être actuelle ou simplement prévisible (comment définir qu’une menace soit prévisible ? On a vu les écarts monstrueux entre les prévisions informatiques de l’Imperial College en matière de Covid et la réalité constatée) et relever de divers domaines énumérés dans l’article, notamment les engagements internationaux de la France. Le processus est enclenché par un décret en Conseil des ministres qui, faut-il le rappeler, est présidé par le président de la République.

Prenons quatre exemples. Tout d’abord, sur un plan strictement militaire, l’actuel conflit ukrainien et l’implication croissante de l’UE et de l’OTAN sont de nature à conduire la France dans un engrenage fatal. La réquisition des personnes physiques pourrait permettre au président, sur un simple décret, de réquisitionner par exemple, des personnes pour les envoyer combattre, selon des critères physiques et psychiques décidés par le gouvernement. Dans la pratique, les armées ne disposent plus des capacités de gérer une mobilisation et les personnels réquisitionnés n’ont plus de formation militaire depuis la fin du service, mais on constate souvent que nos dirigeants vivent davantage dans le monde de la théorie que dans la réalité.

Autre exemple : on pourrait imaginer une « urgence climatique », menace considérée comme prévisible faisant par ailleurs l’objet d’engagements internationaux de la France, pour réquisitionner (= confisquer, dans la pratique) des logements énergivores classés G ou encore des véhicules personnels Crit’air 4, car leur situation compromettrait gravement la vie de la Nation : il suffira de l’affirmer avec le relais médiatique habituel. Un simple décret permettra ensuite de spolier les gens concernés.

Une urgence pandémique, compte tenu des accords en cours avec l’OMS pourrait avoir les mêmes effets, surtout si l’on considère que le gouvernement a classé les vaccins anti-Covid parmi les biens à double usage, faisant l’objet d’un contrôle pour l’exportation. Or, les biens à double usage concernent directement la défense nationale. Donc ce texte, s’il est adopté, pourra être appliqué lors de la prochaine pandémie déclarée par l’OMS. Comme la réquisition s’applique aux personnes physiques, on peut imaginer qu’en cas de pandémie du type Covid-19, il soit possible de déplacer les personnes refusant une vaccination imposée par le gouvernement, dans des camps d’internement. Cela s’est vu en Australie.

Dernier exemple : on a vu comment le gouvernement (et l’UE) ont confisqué les avoirs russes ou fait fermer une entreprise comme RT France, dans des conditions de légalité qu’il reviendrait d’étudier. Il sera donc encore plus facile et rapide de le faire, sans présager du détestable signal envoyé aux investisseurs étrangers. 

Ces exemples peuvent sembler caricaturaux ou excessifs mais ce texte le permettra, à la discrétion du président de la République. Or, la gestion de la crise Covid nous a habitués à des tels excès, avec ses plages dynamiques surveillées par des policiers surarmés ou les auto attestations de sortie. On peut maintenant s’attendre à tout, même à l’improbable.

Un amendement déposé par le gouvernement, adopté au Sénat, prévoit enfin que les personnes concernées s’opposant à la réquisition seraient passibles d’un délit puni d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 15 000 euros (article L. 2211-5 du projet de loi).

Le rôle du Parlement se limite au strict minimum, la place de l’exécutif, déjà considérable par la Constitution de la Ve République, s’accroît chaque jour. En matière d’emploi des forces armées, il convient de rappeler que l’article 35 de la Constitution de 1958 impose un vote du Parlement après quatre mois d’opération extérieure : cela fait plus d’un an que des troupes françaises sont déployées en Roumanie et dans les pays baltes (y en a-t-il en Ukraine aussi ?), sans qu’aucun vote ne soit intervenu. Manifestement cela ne dérange ni l’opposition NUPES ni le RN. Aux élections présidentielles en 2017 et en 2022 il fallait faire barrage… barrage à quoi ? Aujourd’hui la France, « démocratie défaillante » selon The Economist, en proie au chaos, ressemble de plus en plus à une démocrature où un exécutif tout-puissant veut toujours plus de pouvoir discrétionnaire et de contrôle sur les simples citoyens mais n’est même pas capable d’assurer la sécurité des biens et des personnes, les événements de ces derniers jours l’ont bien prouvé.

Il serait urgent que ladite opposition se réveille et entrave le coup d’État permanent de la République macronienne.

Olivier Frot est diplomé de Saint-Cyr et docteur en droit.

vendredi 7 juillet 2023

Réquisition des personnes et des biens : une loi 100% dingue !


 

Loi de programmation militaire de la France : quels intérêts ce Gouvernement va-t-il défendre au prix de la Nation ?

 Source : http://russiepolitics.blogspot.com/2023/07/loi-de-programmation-militaire-de-la.html


Ces derniers jours, les réseaux sociaux et les médias alternatifs ont largement diffusé des extraits du projet de loi de programmation militaire de la France pour les années 2024 à 2030. Les dispositions en jeu sont celles du nouveau chapitre II du Titre Ier "Réquisitions pour les besoins de la défense et de la sécurité nationale" du Code de la défense. Ce Chapitre prévoit la possibilité de réquisitionner les biens et les personnes, lorsqu'un danger menace la sécurité du pays. Cette disposition fait peur, car elle rappelle qu'il existe en cas de guerre un intérêt supérieur à l'intérêt individuel, ce à quoi les Français ne sont plus habitués depuis bien longtemps. Mais à ce nihilisme individualiste s'ajoute un problème Ô combien plus grave pour la France : peut-on sérieusement affirmer que ce Gouvernement défend l'intérêt national ? En allant plus loin, on peut même penser, que c'est justement la politique de ce Gouvernement, qui met la Nation en danger. D'où l'anachronisme de ces dispositions et les risques de déstabilisation qu'elles contiennent.

Le projet de loi de programmation militaire de la France pour les années 2024 à 2030 a déjà été adopté le 7 juin par l'Assemblée nationale à une majorité écrasante de 408 pour et 87 contre, vote qui s'est globalement répété devant le Sénat le 27 juin (314 pour et 17 contre). Désormais, le projet doit passer demain 6 juillet devant la Commission mixte paritaire, pour harmoniser le texte et les modifications apportées.

Au-delà des grands objectifs pompeux annoncés sur le site du ministère de la Défense, on n'y trouve finalement rien d'exceptionnel. Un renforcement du budget, comme exigé par l'OTAN. Une protection des minorités sexuelles, comme exigée par la globalisation. Toujours pas de service militaire, mais une journée dénuée de sens, comme le culte individualiste post-moderne l'exige. Bref, rien de nouveau, la France ne retrouvera pas sa capacité militaire et tel est bien le but. Dans un monde globalisé, auquel elle se soumet, elle doit être en mesure d'apporter le soutien qui lui est demandé (d'où la timide relance de production militaire), mais elle ne doit surtout pas avoir les moyens de sa souveraineté (si jamais l'envie en prenait à nos dirigeants, sait-on jamais ...).

Or, cet exercice de style somme toute assez peu intéressant a provoqué une véritable vague médiatique dans les réseaux sociaux et les médias alternatifs sur le mode : vous vous rendez compte, ils veulent pouvoir réquisitionner les biens et les hommes si besoin se fait sentir. Bref, nous et nos biens. 

Pour comprendre, je vous renvoie au Chapitre II du Titre Ier du Code de la défense, ainsi formulé dans le projet de loi de programmation (à lire ici) :

 

 

Le principe de proportionnalité est posé. Il s'agit donc bien de mesures exceptionnelles, lorsqu'une menace exceptionnelle pèse sur notre pays. Des mesures, qui doivent prendre fin lorsque le danger disparaît.

Le champ d'application est précisé ici :

 

 

 

Evidemment, ces mesures sont exécutoires d'office et entraînent une responsabilité pénale, pour celui qui s'y oppose, de 5 ans d'emprisonnement et de 500 000 euros d'amende. L'abus d'autorité est également sanctionné.

La violente réaction, émotive et instinctive, que l'on retrouve ici ou là, montre l'anachronisme de ces dispositions, à la fois au regard du culte individualiste et de l'absence de souveraineté de la France.

Cela fait plus de 50 ans, que les Français sont reprogrammés au culte de leur nombril, élément fondamental de leur vie, le seul qui vaille la peine d'être défendu. Le reste, ce qui entoure ce nombril tout-puissant, n'est là que pour le servir. Or, tout à coup, la Nation réapparaît. Massive. Elle fait de l'ombre au nombril, qui ne veut pas être déchu, d'un culte aussi confortable que dénué de sens.

Une question à ces grands patriotes des réseaux sociaux : si la France est réellement en danger, vous allez rester chez vous ? Tant qu'on peut faire son petit business, le reste, quelle importance. Un pouvoir ou un autre, de toute manière, il y aura toujours besoin de commerçants ou de fonctionnaires ... C'est ça? On l'a déjà vu en 40.

A cela s'ajoute un autre problème : la France n'est plus souveraine. Quels intérêts va-t-elle alors défendre au-delà des belles formulations, malheureusement dénuées de sens, que l'on retrouve à l'article 1er bis ? Et c'est bien tout le problème. Le 3° point de cet article laisse entendre toute l'ampleur de l'atteinte portée à la souveraineté nationale :

"3° De concourir à la sécurité collective et à la défense de la paix dans le cadre de ses alliances, du cadre multilatéral international et de ses partenariats. La stabilité et la paix en Europe restent au cœur des préoccupations de la stratégie de défense de la France. Celle-ci passe à la fois par le renforcement de la politique européenne de défense et de sécurité afin de garantir l’autonomie stratégique de l’Europe et par la construction d’un pilier de défense européen solide au sein de l’OTAN. À ces fins, la France joue un rôle actif au sein de l’Union européenne et de l’OTAN, pourvoyeuse de sécurité comme Nation-cadre et comme partenaire incontournable. La France s’attachera à développer, avec ses partenaires européens, un renforcement de son engagement dynamique dans l’OTAN, notamment au travers de coopérations ;"

La France, avec ces mesures exceptionnelles ne va pas défendre l'intérêt national, mais l'intérêt globaliste, soit régional avec l'UE, soit universel avec l'OTAN. Or, cet intérêt, comme on le voit avec la guerre en Ukraine, va à l'encontre de l'intérêt national. Il est même possible d'affirmer, que c'est justement la politique de ce Gouvernement qui met en danger l'intérêt national français. 

Ce problème, il faudra bien le régler. Ou se préparer à partir défendre l'Atlantisme contre la France.

Publié par Karine Bechet-Golovko à 11:06 

Libellés : armée, France, globalisation, loi