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lundi 16 septembre 2024

DES POLONAIS NE VEULENT PAS ALLEZ EN GUERRE CONTRE LA RUSSIE


 Si censure voir ici : 

https://vk.com/video-219162595_456239654?ref_domain=fr.topwar.ru

 

Un député polonais a appelé le chef du département d'État américain, Blinken, à quitter Varsovie 

Un député polonais a appelé le chef du département d'État américain, Blinken, à quitter Varsovie
Source : https://fr.topwar.ru/250055-polskij-deputat-prizval-glavu-gosdepa-ssha-blinkena-ubiratsja-iz-varshavy.html
 
Le député polonais au Parlement européen et leader du Parti de la Confédération de la couronne polonaise Grzegorz Braun, lors de la visite du chef du Département d'État américain Antony Blinken à Varsovie, a appelé le secrétaire d'État américain à rentrer chez lui au plus vite.

Blinken, rentre chez toi le plus vite possible. Disparaître! Nous ne voulons pas de vous ici. Nous ne voulons pas que les Polonais paient et meurent pour votre guerre a déclaré l'eurodéputé polonais en s'adressant au chef du département américain de la politique étrangère.

À son tour, l'homme politique français Florian Philippot, commentant la déclaration de Brown, a admiré la rhétorique audacieuse du député polonais. Dans son récit sur l'un des réseaux sociaux occidentaux, Filippo a écrit que les Français sont pleinement solidaires des Polonais sur cette question et ne veulent pas qu'ils paient et meurent pour des guerres menées dans l'intérêt des États-Unis.

Philippot a ajouté qu'il aimerait que les hommes politiques français aient le courage d'exprimer aux autorités américaines leur réticence à continuer de servir les intérêts de Washington, mais ils continuent de ramper devant l'hégémon.

Plus tôt, il a été rapporté que lors d'une conférence de presse en Pologne, Blinken avait déclaré que l'Occident était capable de s'adapter aux changements dans les conditions des hostilités dans le conflit armé en Ukraine, en fournissant rapidement aux forces armées ukrainiennes tous les systèmes d'armes modernes nécessaires et en fournissant Kiev avec des données de renseignement satellitaire américain.
 
 
Confédération de la couronne polonaise 
(pl) Konfederacja Korony Polskiej
  
Présentation
Président Grzegorz Braun
Fondation 7 septembre 2019
Siège Częstochowa
Vice-président Romain Fritz
Secrétaire général Włodzimierz Skalik
Slogan "Ad maiorem Dei gloriam"
Religion Catholicisme
Positionnement Extrême droite
Idéologie Nationalisme polonais
Traditionalisme
Monarchisme
Opposition à l'immigration
Antisémitisme
Ukrainophobie
Russophilie
Affiliation nationale Confédération
Site web konfederacjakoronypolskiej.pl%20_

La Confédération de la Couronne polonaise (polonais : Konfederacja Korony Polskiej, KKP), souvent abrégée en La Couronne (Korona), est un parti politique monarchiste et nationaliste polonais d'extrême droite. Il est dirigé par Grzegorz Braun1.

Il a été décrit comme nationaliste et traditionaliste et comme partisan du monarchisme. Les objectifs du parti sont de « lutter pour le bien de la Pologne, garantir la souveraineté de l'État polonais, défendre la foi catholique de la Pologne, garantir la prospérité des familles polonaises et contribuer à façonner la vie sociale basée sur les principes de la civilisation latine ». Depuis sa formation, le parti fait partie d'une coalition avec Nouvel Espoir et le Mouvement national appelé Confédération.

Histoire

Grzegorz Braun est devenu président de la Confédération de la Couronne de Pologne et Włodzimierz Skalik (ancien militant de la droite de la République de Pologne) est devenu vice-président et initialement secrétaire général. Le congrès inaugurant les activités publiques du parti s'est tenu le 7 septembre 2019. Aux élections parlementaires de la même année, il a présenté plusieurs dizaines de candidats sur les listes de la Confédération WiN (outre les militants du groupe, parmi lesquels figurait l'ancien député européen Andrzej Zapałowski). Aux élections, Grzegorz Braun a remporté l'un des 11 sièges parlementaires attribués aux candidats de la Confédération WiN (les cinq autres ont été remportés par des représentants du KORWiN et du RN ; la Confédération WiN a créé un groupe parlementaire uniforme). Lors des primaires organisées avant les élections présidentielles de 2020 pour sélectionner le candidat de la fédération à la présidence, Grzegorz Braun a pris la 2e place, perdant dans la bataille finale face au candidat du RN Krzysztof Bosak2. Le 24 janvier 2020, KKP a été enregistré au tribunal3.

Références


  • Kacper Rogacin, « Grzegorz Braun założył własną partię o nazwie Konfederacja Korony Polskiej [archive] », sur polskatimes.pl,

  • « Krzysztof Bosak kandydatem Konfederacji na prezydenta [archive] », sur onet.pl,

    1. « Pozycja 14939 [archive] », sur Monitor Sądowy i Gospodarczy nr 53/2020,

    Source : 

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9d%C3%A9ration_de_la_couronne_polonaise

    mercredi 28 septembre 2022

    La guerre contre l’Allemagne vient d’entrer dans sa phase chaude

    Source : https://lesakerfrancophone.fr/la-guerre-contre-lallemagne-vient-dentrer-dans-sa-phase-chaude

     Par Moon of Alabama – Le 27 septembre 2022

    Hier j’expliquais comment les États-Unis sont en train de gagner leur guerre contre les industries et les populations européennes.

    Cette guerre, cachée derrière la crise ukrainienne créée par les États-Unis, est conçue pour détruire l’avantage manufacturier de l’Europe par rapport aux États-Unis. Il est cependant plus probable qu’elle renforce la position économique de la Chine et d’autres économies asiatiques.

    J’ai fait valoir que l’Allemagne doit ouvrir le gazoduc Nord Stream II, qui peut acheminer du gaz naturel russe en Allemagne sans traverser le territoire d’autres pays. Elle doit également autoriser Siemens à réparer les compresseurs défectueux du Nord Stream I. C’est en fait inévitable si l’on veut que l’industrie allemande survive.

    D’autres sont arrivés à la même conclusion que moi et ont décidé de saboter les gazoducs pour rendre leur réouverture impossible :

    Trois lignes sous-marines du réseau de gazoducs Nord Stream ont subi des dommages « sans précédent » dans la même journée, a déclaré mardi Nord Stream AG, l’opérateur du réseau, à cause de ce qu’un responsable allemand a suggéré être une « attaque ciblée« . Nord Stream 2 a subi une fuite de gaz qui a ensuite été suivie d’une chute de pression du Nord Stream 1.

    La société a également déclaré qu’il était impossible d’estimer quand la capacité de fonctionnement du réseau gazier serait rétablie.

    L’endommagement simultané, sous la mer, de trois gazoducs n’est évidemment pas un accident.

    Un fonctionnaire allemand de l’économie a déclaré au Tagesspiegel : « Nous ne pouvons pas imaginer d’autre scénario qu’une attaque ciblée« .

    Ils ont ajouté : « Tout plaide contre une coïncidence« .

    Les va-t-en-guerre du Telegraph britannique affirment sans aucune preuve ni logique que la Russie est le coupable :

    On craint un sabotage russe de l’approvisionnement en gaz de l’Europe après que trois lignes sous-marines du système de gazoducs Nord Stream ont subi des dommages « sans précédent » dans la même journée.

    La Russie a suspendu ses livraisons de gaz à l’Europe pour se venger des sanctions occidentales imposées pour l’invasion illégale de l’Ukraine. Les journaux allemands ont rapporté des sources affirmant que les fuites étaient le résultat d’une « attaque ciblée« .

    Comme indiqué dans notre article d’hier, l’affirmation selon laquelle la Russie retient le gaz destiné à l’Europe est totalement fausse :

    Nord Stream II a été créé pour rendre l’Allemagne indépendante des gazoducs traversant la Pologne et l’Ukraine. Le bloquer était la chose la plus stupide à faire pour l’Allemagne et le chancelier Scholz l’a donc fait.

    Dans les mois qui ont suivi, la Pologne a bloqué le gazoduc Yamal, qui acheminait également du gaz russe vers l’Allemagne. L’Ukraine a suivi en coupant deux pipelines russes. Les principales stations de compression du gazoduc Nord Stream I, que la société allemande Siemens a fait construire et dont elle assure la maintenance, sont tombées en panne les unes après les autres. Des sanctions interdisent à Siemens de les réparer.

    Ce n’est pas la Russie qui a bloqué son gaz et son pétrole sur les marchés européens. Ce sont les gouvernements allemand, polonais et ukrainien qui l’ont fait.

    En fait, la Russie serait heureuse de vendre davantage. Poutine a encore récemment proposé de faire passer autant de gaz russe que possible vers l’Allemagne, par le Nord Stream II: …

    Si la Russie devait couper les gazoducs de la mer Baltique, elle endommagerait ceux qui acheminent le gaz norvégien vers l’Europe, et non les gazoducs qu’elle possède et qui lui donnent un certain poids.

    La Russie n’a donc aucun intérêt plausible à saboter le système Nord Stream. D’autres pays ont cependant de tels intérêts. Ils veulent probablement que l’Allemagne « reste en ligne » dans leur guerre contre la Russie. Les principaux acteurs potentiels derrière tout cela sont les États-Unis, les Britanniques, les gouvernements ukrainien et polonais ou un mélange de ceux-ci.

    La géographie et la faible profondeur de la mer Baltique semblent exclure que les dommages aient été causés par un sous-marin américain ou britannique. L’Ukraine n’a pas d’accès à la mer Baltique. La Pologne, qui a déjà tenté d’empêcher ou d’entraver la construction du Nord Stream II, est l’acteur le plus probable derrière tout cela, même si je doute qu’elle ose agir seule.

    Prenons l’exemple d’avril 2021 :

    Les promoteurs du gazoduc Nord Stream 2 ont accusé des forces navales étrangères de mener des activités « provocatrices » à proximité des travaux de construction. Le gazoduc controversé est achevé à environ 93 %, et deux navires russes de pose de gazoducs sont à poste et travaillent sur le projet dans les eaux danoises.

    Andrei Minin, directeur de la filiale de Gazprom Nord Stream 2 AG, a déclaré à l’agence TASS que « des navires de guerre et des navires étrangers faisaient preuve d’une activité accrue » à proximité des travaux, et que « de telles actions sont provocatrices et peuvent entraîner des dommages au gazoduc« . Il a également accusé la Pologne d’avoir déployé un avion de patrouille militaire M-28 pour inspecter le site.

    « La marine polonaise ne mène pas d’opérations de provocation et s’est acquittée de ses tâches statutaires en accord avec les lois internationales« , a répondu le commandement central de l’armée polonaise dans un message sur les médias sociaux. « Les avions M-28B Bryza effectuent régulièrement des vols de patrouille dans la région de la mer Baltique« .

    La Pologne s’oppose fermement au développement du Nord Stream 2, qui donnerait à Gazprom une route alternative sous-marine pour fournir du gaz naturel aux clients d’Europe occidentale. À l’heure actuelle, ce gaz doit passer par des réseaux de pipelines terrestres passant par la Pologne et l’Ukraine, ce qui rapporte de précieux frais de transit et offre aux deux nations – qui n’ont pas toujours des relations cordiales avec la Russie – une certaine sécurité énergétique.

    Puis celui de mai 2021 :

    La Pologne a réagi avec colère à la décision du président Joe Biden de lever les sanctions américaines sur le Nord Stream II, avertissant que cette décision pourrait menacer la sécurité énergétique de l’Europe centrale et orientale.

    « L’information n’est absolument pas positive du point de vue de la sécurité, car nous savons parfaitement que Nord Stream II n’est pas seulement un projet commercial – c’est surtout un projet géopolitique« , a déclaré Piotr Muller, un porte-parole du gouvernement polonais.

    Le 7 février, Biden déclarait qu’il se prononcerait sur l’ouverture du Nord Stream II :

    Après que les deux dirigeants aient semblé éviter de mentionner le gazoduc, malgré les questions répétées des journalistes lors d’une conférence de presse dans l’après-midi, M. Biden, debout à côté de la chancelière allemande, a déclaré que le Nord Stream 2 n’avancerait pas si la Russie envahissait l’Ukraine, dans un avertissement au président russe Vladimir Poutine des conséquences économiques potentielles.

    « Si la Russie envahit l’Ukraine, ce qui signifie que des chars ou des troupes traversent à nouveau la frontière ukrainienne, il n’y aura plus de Nord Stream 2« , a déclaré M. Biden lors de la conférence de presse avec M. Scholz, qui n’est pas allé aussi loin que M. Biden, mais a insisté sur le fait que les États-Unis et l’Allemagne restaient « absolument unis« .

    Le 27 février, Biden sanctionnait la société propriétaire du gazoduc.

    Sous sa direction actuelle de droite, la Pologne s’est montrée extrêmement hostile envers l’Allemagne. Ce mois-ci, elle a même renouvelé sa demande de réparations de guerre à l’Allemagne, une question qui avait été réglée il y a plusieurs décennies :

    Le principal homme politique polonais a déclaré jeudi que le gouvernement allait demander à l’Allemagne l’équivalent de quelque 1 300 milliards de dollars de réparations pour l’invasion et l’occupation de son pays par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Jaroslaw Kaczynski, chef du parti Droit et Justice, a annoncé cette énorme demande à l’occasion de la publication d’un rapport très attendu sur le coût pour le pays des années d’occupation nazie allemande, alors que la Pologne célèbre les 83 ans du début de la Seconde Guerre mondiale.

    Le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré jeudi que la position du gouvernement restait « inchangée« , à savoir que « la question des réparations est close. »

    « La Pologne a renoncé il y a longtemps, en 1953, à de nouvelles réparations et a confirmé à plusieurs reprises cette renonciation« , a déclaré le ministère dans une réponse par courriel à une demande d’Associated Press concernant le nouveau rapport polonais.

    Il est grand temps pour le gouvernement allemand de se réveiller et de reconnaître qu’une guerre a été lancée contre son pays.

    Et ce n’est pas la Russie qui la mène.

    Moon of Alabama

    Note du Saker Francophone :

    RT donne quelques infos supplémentaire sur cette affaire :

    « Des scientifiques danois et suédois ont enregistré des explosions sous-marines près des pipelines Nord Stream lundi, alors que plusieurs fuites importantes étaient signalées. On pense désormais qu’un sabotage est à l’origine de ces dégâts.

    « Il ne fait aucun doute qu’il s’agissait d’explosions« , a déclaré mardi le sismologue Bjorn Lund, du Centre national de sismologie de Suède (SNSN), à la chaîne de télévision publique SVT.

    L’armée danoise a diffusé des images aériennes des fuites, montrant de grandes taches et des bulles visibles dans l’eau. Nord Stream 1 a subi deux fuites au nord-est de l’île danoise de Bornholm, tandis que Nord Stream 2 a été endommagé au sud de Dueodde, une plage située à l’extrémité sud de l’île, a indiqué l’armée.

    https://www.rt.com/russia/563614-explosions-detected-near-nordstream/

     

    La police suédoise a ouvert une enquête préliminaire sur un possible sabotage des pipelines russes Nord Stream 1 et 2, après que plusieurs fuites importantes ont été signalées suite à des pertes soudaines de pression sur trois des lignes du réseau lundi.

    « Nous avons établi un rapport et la classification du crime est le sabotage grossier« , a déclaré mardi un porte-parole de la police nationale, selon Reuters.

    https://www.rt.com/news/563628-police-investigate-nord-stream-pipeline/

     

    Alors que les États-Unis, la Russie et la plupart des gouvernements européens ont réservé leur jugement quant à savoir qui pourrait être derrière l’explosion de lundi qui a endommagé les deux pipelines Nord Stream et coupé l’Allemagne du gaz russe, l’ancien ministre polonais et membre du Parlement européen Radoslaw Sikorski n’a pas eu ces scrupules.

    « Merci les États-Unis« , a tweeté Sikorski mardi, à côté d’une photo de la fuite massive de gaz dans les eaux de la mer Baltique.

    M. Sikorski a ensuite tweeté, en polonais, que les dommages subis par Nord Stream signifient que la Russie devra « discuter avec les pays qui contrôlent les gazoducs Brotherhood et Yamal, l’Ukraine et la Pologne » si elle souhaite continuer à livrer du gaz à l’Europe. « Bon travail« , a-t-il conclu.

    https://www.rt.com/news/563632-sikorski-usa-nordstream-poland/

     

    Commentant les informations selon lesquelles les pipelines Nord Stream 1 et 2 ont été mis hors service par des sabotages ou des attaques délibérées, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré mardi qu’une telle attaque n’était « dans l’intérêt de personne« . Il a toutefois ajouté que la situation actuelle représente une opportunité pour l’Europe.

    Répondant à la question, M. Blinken a déclaré que la priorité des États-Unis était d’imposer un plafonnement des prix sur les exportations de pétrole russe et d’augmenter les livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Europe. Les États-Unis sont devenus le premier exportateur mondial de GNL cette année, en partie grâce à l’embargo contre la Russie imposé par Washington et ses alliés.

    Bien qu’il y ait « des défis évidents dans les mois à venir » en termes d’approvisionnement énergétique de l’Europe, « il y a aussi une opportunité très importante de faire deux choses« , a souligné M. Blinken. La première est de « mettre enfin un terme à la dépendance de l’Europe vis-à-vis de l’énergie russe » et la seconde est d' »accélérer la transition vers les énergies renouvelables » afin que l’Occident puisse relever le « défi climatique. »

    https://www.rt.com/news/563626-blinken-nord-stream-sabotage/

    Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

    dimanche 27 mars 2022

    Quel avenir pour le territoire ukrainien : de l'administration par la Russie aux appétits de la Pologne

     jeudi 24 mars 2022


    Dès le début de l'opération militaire russe en Ukraine, la Russie a affirmé ne pas vouloir "occuper" l'Ukraine. Cette rhétorique, si elle est censée maîtriser un certain discours dans la communication, se confronte aux difficultés de la réalité : il faut gérer le territoire et éviter la montée de la criminalité, les gens, dans la région de Kiev par exemple, demandant si c'est à nouveau la Russie ou encore l'Ukraine. La question de la frontière politique est d'autant plus importante, que, pendant ce temps-là, la Pologne se prépare, avec le soutien des Etats-Unis, à reprendre l'Ukraine de l'Ouest et à s'installer à Lvov. De plus en plus de voix en Russie appellent les dirigeants à aller au bout de la logique de cette opération militaire, qui ne peut se passer d'une dimension politique. Le moment de décider de l'avenir du territoire ukrainien et des habitants est arrivé.

    L'Ukraine n'est pas l'Allemagne nazie, ce c'est pas un pays souverain. Prendre militairement le territoire et rentrer chez soi reviendrait à une capitulation du vainqueur, car l'Ukraine reprendra avec ses tuteurs ses habitudes et ses travers. Par ailleurs, les territoires sur lesquels avance l'armée russe doivent être sécurisés. Les pouvoirs locaux prennent souvent courageusement la fuite à la vue de l'armée russe, les localités se retrouvent livrées à elles-mêmes et confrontées à la montée de la criminalité. Comme le rappelle Oleg Tsarev, ancien député ukrainien et candidat aux présidentielles en 2014, il faut absolument installer des administrations militaires temporaires sur ce territoire, de manière stable et non pas simplement traverser les espaces plus ou moins habités en distribuant de l'aide humanitaire. 

    D'une manière générale, les gens ont besoin de savoir ce qui se passe et où ils vivent. Dans la région de Kiev par exemple, où l'armée russe distribue de l'aide humanitaire, les populations ne sont pas hostiles, les enfants viennent naturellement vers les soldats, les gens discutent, ils veulent s'organiser face à un pouvoir défaillant. Et naturellement ils veulent savoir s'ils retournent en Russie ou bien si c'est temporaire et le pouvoir ukrainien va revenir. Si la Russie ne veut pas "occuper" le territoire, c'est-à-dire être présente contre la volonté des gens, elle doit de toute manière, surtout dans ces zones favorables, organiser des structures administratives et de police permettant aux gens de comprendre quel avenir est possible et de les inciter à sortir de l'ombre, n'ayant plus à avoir peur des répressions des extrémistes et du pouvoir kiévien. Ces zones doivent absolument être administrées et sécurisées, des règles de vie doivent être établies, un droit doit être instauré et les drapeaux ne doivent pas être cachés. Si les gens voient une véritable volonté en face d'eux, ils vont alors avoir le courage de se révolter contre le pouvoir de Kiev et de ses bandes, de se libérer et de s'affirmer. Sinon, pourquoi devraient-ils prendre des risques, si des membres de SBU vont ensuite débarquer et les interpeller, voire les fusiller ? L'on se souvriendra de ce maire de Koupiansk, dans la région de Kharkov, qui appelait à l'arrivée de l'armée russe à être du côté des forces russes et qui est aujourd'hui incarcéré à Kiev, sous le coup d'une affaire pour haute trahison, après avoir été enlévé par les services ukrainiens dans un territoire tenu par l'armée russe. Egalement tragique, cet activiste pro-russe, Pavel Slobodtchuk, ancien conseiller du maire, qui a été fusillé dans sa voiture à côté de sa femme à Kherson, lui est décédé, elle est à l'hôpital dans un état grave. Exemple inverse, dans le port de la mer d'Azov, à Berdiansk, les forces russes ont interpellé un agent du SBU, qui préparait un attentat dans la ville contre le député de la Rada Alexandre Ponomarev, qui ne soutient pas Zelensky et sa bande.

    Dans la région de Kherson, justement, une administration militaire russe a été mise en place, mais comme le souligne le député de Russie Juste, Viktor Yatsenko, puisque la Russie ne propose aucune perspective concrète, cela ne permet pas de mettre en place une base politique, alors qu'une grande partie de la population est pro-russe :

    Ce n'est pas qu'il n'existe pas de véritable épine dorsale pro-russe qui pourrait sortir aujourd'hui - c'est qu'elle n'est pas prête, n'a pas encore été formée pour une simple raison. Personne ne déclare les vraies règles du jeu. Personne ne déclare que Kherson, c'est la Russie, et c'est une zone tampon où les droits des Russes seront protégés."

    Le politicien ukrainien Tsarev, qui reprend du poids politique en Ukraine, explique clairement sa position :

    "Je ne vais pas parler comme il est convenu de le faire par les personnes officielles. Je ne vais pas respecter le politiquement correct. Je vais le dire clairement - l'Ukraine ne doit pas exister comme Etat. Ce sont des terres russes et elles doivent rentrer en Russie. De quelle manière cela doit se passer, c'est à discuter. Ce peut être et une confédération, et une intégration directe dans la Russie. Nous en discuterons avec le peuple. Mais nous devons clairement affirmer que l'Ukraine, comme anti-Russie, comme un Etat profondément ennemi à la Russie, ne doit pas exister. C'est notre terre russe historique, ce sont nos gens, même s'ils sont actuellement malades du nationalisme. Mais ce sont nos gens."

    Le positionnement de la frontière, non seulement étatique, mais déjà politique, est fondamental. Un autre député, de Russie Unie, Vladimir Chamanov, ancien commandant des troupes aéroportées russes, s'est exprimé sans ambages devant les caméras, estimant que l'opération militaire russe devra aller jusqu'à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne, et que les autorités russes doivent clairement déterminer où est la frontière. Bref, il faut avoir le courage de ses ambitions.

    Cette position est d'autant plus intéressante, lorsque l'on voit la tentation d'utiliser les visions expansionnistes historiques de la Pologne par les Etats-Unis. En effet, le  Premier ministre polonais a déclaré soumettre au sommet OTAN-UE ce 24 mars la proposition de l'envoi d'une "mission de la paix" en Ukraine de l'Ouest, avec l'idée à peine cachée de s'installer à Lvov ... longtemps. Déjà les pays Baltes envisagent de rejoindre le mouvement, mais avec des contingents militaires. Lavrov a mis en garde, rappelant le risque d'une confrontation, alors directe, entre la Russie et l'OTAN. Pourtant, il est tout à fait possible, vu le faible enthousiasme des pays de l'OTAN, qu'une mission autonome soit mise en place, n'oublions pas que la Hongrie et la Roumanie ont des intérêts dans la région, Biden se rendant justement à Varsovie après le sommet. Les Etats-Unis ont l'habitude de ces méthodes et peuvent parfaitement prendre le risque d'un élargissement du conflit militaire ... aux frais de l'Europe.

    Si la Russie sécurise le territoire ukrainien et pose clairement des frontières, sans entrer encore une fois dans d'éternelles et inutiles négociations, elle peut couper court à la dimension militaire du conflit en Ukraine. Ces pays satellites des Etats-Unis ont l'appétit qui se réveille, tant qu'ils sentent une hésitation en face d'eux, qui leur ouvre la porte, mais il y a peu de chances qu'ils prennent sciemment le risque d'une confrontation avec l'armée russe. La dimension politique du conflit, elle, sera beaucoup plus longue, car la source du problème n'est pas Kiev, mais Washington. Le processus de déglobalisation que nous observons en Russie (voir notre texte ici), notamment avec le départ de certains cardinaux gris comme Tchoubaïs, donne bon espoir et peut ouvrir une brèche dans l'habitude de soumission des autres pays : il est possible de vivre autrement, il est possible de vivre souverainement et le combat en vaut la peine.

    PS : Oleg Tsarev est actuellement à Moscou pour soulever de nombreuses questions liées à l'Ukraine, dont nous avons ici parlées. Mais se pose également celle des prisonniers politiques ukrainiens, incarcérés pour leurs positions anti-Maïdan, qui sont emprisonnés sur les territoires libérés par l'armée russe. Cela fait presque un mois et ils sont toujours en prison. Un sentiment d'injustice monte. Comment les libérer, comment assurer la transition juridique et judiciaire sur ces territoires, ce sont des questions fondamentales que la Russie va devoir régler ... rapidement.

     Source : https://russiepolitics.blogspot.com/2022/03/quel-avenir-pour-le-territoire.html

    jeudi 25 novembre 2021

    Reiner Fuellmich invité à Varsovie : un "Nuremberg 2.0" à l'initiative d'intellectuels polonais + leur manifeste traduit par France Soir

      Publié le 23/11/2021 à 20:04

    Reiner Fuellmich a été invité à Varsovie pour l'inauguration du projet Nuremberg 2.0.
    YouTube "Regnum TV" - DR
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    Auteur(s): FranceSoir

    Le 15 novembre dernier, Me Reiner Fuellmich, fondateur de la Corona Ausschuss (comité Corona) et ancien candidat à la chancellerie pour le nouveau parti politique allemand DieBasis, a été l’invité d'une commission d’enquête parlementaire polonaise sur le Covid-19. À Varsovie, il a ainsi participé à l'inauguration du projet "Nuremberg 2.0", à l'initiative de cette même commission, qui se trouve être un think-tank d'intellectuels polonais. On y retrouve par exemple Grzegorz Braun, le professeur Mirosław Piotrowski, Paweł Skutecki et Me Jacek Wilk, secondés par les avocats Arkadiusz Tetela, Krzysztof Łopatowski et Jarosław Litwin.

    Avec l'aide de Reiner Fuellmich et du comité Corona avec lequel il travaille depuis maintenant des mois, ils prévoiraient des actions en justice contre ce qu'ils appellent "le nouveau totalitarisme".

    La commission d'enquête et le projet "Nuremberg 2.0"

    La conférence a duré trois heures et a été transmise en direct sur YouTube. Un doublage en anglais est disponible.


    [Sur paramètres, sous-titres, traduction automatique possible pour le français]


    En description de la vidéo, le projet est ainsi présenté :

    « Une initiative citoyenne née tant de l’urgence du moment que d’un cri du cœur. L’objectif est de pousser les Polonais conscients et responsables à rassembler la documentation qui décrit les délits, violations du droit, abus et omissions des autorités et à témoigner au sujet des tragédies individuelles dont le public général n’est peut-être pas au courant aujourd’hui...

    [...] Nous allons nous-mêmes rassembler et classer la documentation ; nous préparons des actions en justice où les accusations sont spécifiées, et nous agirons en justice contre les fauteurs directs ou indirects des délits en question. Nous dresserons également des archives de documentation professionnelle, sur lequel fondement nous publierons des annales juridiques intitulées "Les annales Nuremberg 2.0" ».

    Ce projet a été lancé suite aux « décisions du gouvernement polonais, et plus spécifiquement celles du ministère de la Santé et des agences qui lui sont subordonnées, qui ont causé de graves préjudices et injustices, dont la plupart des victimes sont des Polonais – des citoyens de la République de Pologne. » Concernant son titre, qui ne manquera pas d'interloquer certains lecteurs, les auteurs précisent qu'il « fait référence aux procès que rapportent les livres d’histoire, où le système NSDAP du Troisième Reich a été poursuivi pour les délits perpétrés par ceux qui portaient les politiques et ordonnances mises en œuvre par ledit système. Le nom du projet est purement symbolique ».

    Déclaration de Varsovie contre le nouveau totalitarisme

    Le lendemain de la conférence, les porteurs du projet prennent la plume pour rédiger un premier manifeste, synthèse qui marque les débuts de l'enquête avec force. Une chose est sûre : ils veulent marquer l'Histoire. Nous avons traduit ce manifeste, et vous proposons de le lire intégralement ci-dessous :

    Étant réunis en ce mois de novembre 2021 dans la capitale polonaise, Varsovie, nous adressons aujourd’hui au monde entier ce message très important et très urgent. Il est évident pour nous que l’humanité se retrouve à ce jour en face du plus grand défi de toute son histoire. Des grandes multinationales, ayant leurs activités surtout dans les domaines numérique, bancaire et pharmaceutique, ont entrepris une grande réfection de notre monde, et ce faisant, détruisent d’une manière sans précèdent la santé, les richesses et la vie de milliards de personnes. Dans le but d’élargir leurs domaines d’influences et leurs acquis, les groupes mondialistes centrés sur l’idéologie du sanitarisme, ont commencé – avec préméditation – des agissements criminels ayant pour but de provoquer le chaos mondial, avec comme résultat des importants mouvements sociaux, des problèmes économiques et des guerres sanglantes. Il est établi à ce jour que le remède prévu contre une telle situation devrait être le contrôle politique et financier strict imposé aux populations, sous le prétexte d’un faux souci de préservation de la santé, d’équilibre économique et de sécurité. Les gouvernements de plusieurs pays, étant sous l’influence des globalistes, luttent contre leur propre population, à une échelle jamais connue auparavant. Ces gouvernements sont devenus ainsi les superviseurs locaux des groupes d’oppression, groupes criminels et internationaux. Les gouvernements ont, dans la majeure partie, monopolisé la sphère médiatique et ont obtenu ainsi la soumission, le contrôle et la coercition, effondrant par là même les lois fondamentales et les libertés individuelles en se servant du mensonge, de la terreur et de la peur. Les effets néfastes de ces agissements se sont fait connaître à travers l’augmentation du nombre des décès, à travers l’activité économique détruite,  au travers de difficultés d’accès aux soins. La violation systématique du secret médical et de l’intimité suscite beaucoup d’inquiétude. En même temps, se profilent à notre horizon, des dangers encore plus importants. À ce jour, nous ne connaissons pas d’effets à long terme des expérimentations médicales imposées par les gros groupes pharmaceutiques. Nous ne savons pas non plus quelle sera l’ampleur des dégâts causés par cette limitation artificielle d’activité économique et des relations interhumaines.

    C’est depuis la capitale polonaise, ayant fait l’expérience des deux périodes totalitaires du XXe siècle, que nous appelons toutes les personnes de bonne volonté à se réunir ensemble au-delà de toutes les divisions, et ceci devant l’asservissement qui s’approche rapidement de nous tous.

    La vie humaine ne peut être régie par aucune idéologie qui menacerait la dignité de la personne humaine, la vérité et les lois naturelles.

    La dignité est un signe intrinsèque, inné et naturel de l’Homme, indépendant du contexte social et historique. Pour cette raison la personne humaine ne doit pas être traitée comme un objet manipulable ni comme un moyen pour un but quelconque – comme ceux prévus par les idéologies totalitaires. La dignité de la personne humaine reste une source de droits fondamentaux de base, inviolables, comme le droit à l’autodéfense, loi de la liberté et de la propriété, le droit à la vérité et au travail… La vie humaine ne peut en aucun cas devenir l’objet de restrictions, de manipulation ni d’exploitation. Nous soulignons avec insistance que le mensonge propagé actuellement via les médias et même via des milieux scientifiques, appelle le retour à la vérité entendue comme la cohérence entre la réalité perçue et la réalité vécue. Cela sera un processus long et difficile, néanmoins personne n’est dispensé du devoir de recherche de la vérité objective. La désinformation et la pseudoscience (également à l’échelle globale) doivent aujourd’hui éveiller non seulement une grande inquiétude, mais également une condamnation. Le relativisme conduit inéluctablement à l’asservissement et au totalitarisme. À notre avis, toutes les lois doivent absolument respecter la loi naturelle, qui offre à toute autre réglementation une dimension morale qui lui permet de servir le réel bien de l’Homme. En revanche, le positivisme juridique qui est contraire aux exigences de la loi naturelle, n’a pas de valeur d’engagement moral. L’injuste loi statutaire devrait être mise en question par la voie de la désobéissance civile, et même être considérée comme caduque. Le droit à la désobéissance aux lois est une caractéristique de droit subjectif devant l’autorité.

    Il est de notre devoir de résister à l’autorité qui abuse de ses prérogatives, de même qu’il est nécessaire de lutter contre la dictature sous toutes ses formes. Nous ne protestons pas uniquement contre les différentes formes de harcèlement, mais avant tout contre la puissance tyrannique qui n’a pas de nom, mais qui gouverne aujourd’hui le monde de la finance, des médias, de la surveillance policière et de la politique. La dignité humaine, la vérité et la loi naturelle ne pourront pas, à titre définitif, perdre contre le nouveau totalitarisme. Restons fermement aux côtés des valeurs humaines les plus précieuses. Soyons unis, gardons courage et soyons actifs. Nous gagnerons !

    Auteur(s): FranceSoir