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mardi 25 février 2020

L’année 2020 sera beaucoup plus déjantée … Priorisez votre santé mentale + magnifique clip vidéo : May the earth feel your love

Par Caitlin Johnstone − Le 10 février 2020 − Source medium.com
1_ucqcyIYV2jAR_7FLr5wl-wL’indignation suscitée par le scandale du caucus de l’Iowa continue de chauffer à blanc alors qu’apparaissent de plus en plus de manipulations de l’establishment contre la campagne de Bernie Sanders.
Au début du show de CNN à l’hôtel de ville avec le candidat présidentiel Démocrate Pete Buttigieg hier soir, immédiatement après le show de la chaîne TV avec Sanders, l’hôte de l’événement Chris Cuomo a annoncé que 100% des résultats du caucus étaient maintenant connus et que l’ancien maire de South Bend avait de justesse remporté la victoire. Ces résultats avaient été promulgués par le Parti Démocrate de l’Iowa quelques instants avant l’apparition de Buttigieg à l’hôtel de ville.
Il n’y a aucune raison pour quiconque, encore moins pour un grand média, de croire que ces résultats sont légitimes. Ils sont pleins d’erreurs et de divergences facilement démontrables qui ont été mises en évidence à la fois par la campagne Sanders et le New York Times, et ils n’ont pas encore été corrigées. En outre, Sanders peut revendiquer tout à fait légitimement la victoire étant donné le fait incontestable qu’il a obtenu des milliers de voix de plus que Buttigieg. Ceci sans même entrer dans toutes les autres manigances extrêmement louches avec la désormais célèbre application Shadow dont le crash a donné aux médias des ailes pour chanter les louanges de Buttigeig, ce qui lui a donné également une poussée majeure dans les sondages en prévision du New Hampshire.
Mais Chris Cuomo, qui est le frère d’un gouverneur Démocrate de New York et le fils d’un autre gouverneur Démocrate de New York, a déclaré Buttigieg – qui, en raison de ses soins pour l’establishment et son idéologie alt-centriste, est aimé des milliardaires et des agents secrets – vainqueur en tout état de cause. Cela devant des millions de personnes, pendant que Buttigieg se tenait juste là sous le feu des projecteurs. Immédiatement après la publication des «résultats».
✔Secular Talk @KyleKulinski · 7 févr. 2020
Voici ce qui vient de se passer. Le Parti démocrate de l’Iowa et le DNC se sont assis sur les résultats restants pour les publier juste avant que le maire Pete ne le fasse au show de CNN. Ils font ensuite semblant de le déclarer vainqueur, alors qu’il y a *** des problèmes spécifiques à résoudre qui feraient gagner Bernie *** https://twitter.com/Taniel/status/1225602370702389249…
✔Taniel @Taniel

Je suis étonné que (avec une différence de 0,1%) IDP n'ait pas résolu les erreurs flagrantes ici (y compris moi-même) vérifiées et peaufinés pendant 24 heures. Le NYT a écrit un article entier !!

Nous avons fait le travail. Il leur faut quelques minutes pour revérifier.

J'espère que ces résultats ne sont pas rapportés à leur valeur faciale. https://twitter.com/Taniel/status/1225597908369780742…
✔Secular Talk @KyleKulinski
Pensez au niveau de coordination qu’il faut pour essayer de réussir un geste frauduleux aussi effronté. Il faut que tous, le parti Dem de l’Iowa , le DNC et CNN soient de mèche.
Nous regardons une élection américaine majeure truquée en temps réel, juste sous nos yeux, et c’est intense. Et ça ne fait que commencer.
Dans la course de 2016 entre Sanders et Hillary Clinton, les caucus de l’Iowa ont vu une activité suspecte et il y a eu une controverse sur des résultats hasardeux, mais rien de tel que la fureur que nous avons connue sur l’Iowa au cours des derniers jours. Ce n’est qu’au caucus du Nevada que les choses ont vraiment commencé à devenir folles lors de la course de 2016, et nous en sommes encore à quelques semaines.
Nous sommes donc bien en avance sur le calendrier en termes d’intensité émotionnelle liée à cette course présidentielle primaire, et peut-être déjà à un point plus chaud après le tout premier concours primaire de 2020 qu’à tout autre moment de la course 2016 entre Sanders et Clinton. Et ça ne fera que devenir plus fou à partir de là.
Et cela pour ne parler que de la primaire présidentielle Démocrate américaine. Plus tard ce mois-ci, nous assisterons au début du procès d’extradition de Julian Assange ; nous avons aussi le narratif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), qui gère son propre scandale en dénigrant les lanceurs d’alertes qui ont révélé que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont, à coup sûr, bombardé la Syrie en 2018 sous de faux prétextes ; nous avons des révélations continuelles selon lesquelles à peu près tout ce que l’administration Trump a raconté au monde pour justifier l’assassinat de Qassem Soleimani était mensonger ; nous avons une nouvelle escalade de la guerre froide entre les États-Unis et la Russie ; nous avons la montée de la pression de l‘establishment pour censurer Internet ; nous avons une guerre de propagande croissante contre la Chine ; pour finir la belligérance militariste généralisée de l’empire des États-Unis ; et Dieu sait quoi d’autre.
Comme je l’ai dit en novembre, les choses vont devenir de plus en plus étranges dans un avenir prévisible. Nous arrivons à un point de l’histoire où la seule chose assurée est la désintégration de toutes les choses, et 2020 est sorti de ses gonds détruisant les clôtures pour installer ce modèle avec une agression extrême. Nous n’allons pas atteindre un point de stabilité ou de normalité cette année, nous allons voir les choses devenir de plus en plus folles, vraiment folles. Je ne sais pas ce qui va se passer, mais je sais que ça va être fou.
⏳Caitlin Johnstone @caitoz

Les choses ne feront que devenir plus étranges.

J'entends souvent des gens dans mon métier dire " Mec, nous allons regarder en arrière toutes ces conneries folles et penser à quel point c'était vraiment bizarre !"
 
Non, nous ne le ferons pas. Parce que ça ne fera que devenir plus étrange. 

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Dans un tel environnement, il sera absolument essentiel de prendre un soin exceptionnel de votre santé psychologique si vous voulez rester engagé avec ce qui se passe dans le monde de manière positive.
Et je veux vraiment dire exceptionnel. Quoi que vous fassiez maintenant, faites-en plus. Commencez à cultiver de nouvelles habitudes pour rester lucide et serein, et commencez maintenant avant que les choses deviennent super folles. Résolvez vos problèmes avec votre famille et avec vous-même. N’oubliez pas de bouger votre corps d’une manière qui vous fait du bien. Consacrez-vous un peu de temps chaque jour pour rester tranquille avec vous-même. Remarquez la beauté qui vous entoure. Faîtes des câlins, acceptez les. Prenez une douche et chantez à tue-tête. Sentez vos pieds sur le sol, blottissez vos fesses dans votre chaise et écoutez-vous comme si c’était une chanson à la radio. Bâillez. Rotez. Étirez-vous. Rugissez. Mettez de la musique forte et trémoussez-vous. Tout ce que vous savez peut vous aider à sortir de votre tête et à retourner dans votre corps, n’oubliez pas de le faire et n’oubliez pas de le faire régulièrement. Rendez-le habituel.
Soyez proactif avec cela plutôt que réactif ; si vous attendez de devoir réagir plus tard, vous aurez l’impression de devoir vous battre pour garder la tête hors de l’eau. Si vous le faites maintenant, vous aurez l’espace mental nécessaire pour naviguer dans des eaux tumultueuses.
C’est ce qui sera nécessaire si vous voulez vous confronter à la matrice narrative de plus en plus frénétique dans le futur. La seule alternative sera de se désengager complètement et de porter son attention ailleurs, ou du moins loin de la politique et de l’actualité. Et si vous ne faites pas de la culture du bien-être mental votre priorité absolue, vous serez forcé de vous désengager de toute façon, et ce sera de manière très désagréable.
Et honnêtement, c’est quelque chose que tous les types d’activistes devraient faire quoi qu’il arrive. Croire que vous pouvez aider le monde sans faire de gros travaux intérieurs, c’est comme croire que vous pourrez nettoyer votre maison quand elle sera devenue un égout. Vous pouvez toujours repérer les militants politiques qui s’engagent sans faire aucun travail intérieur par la forme chaotique, peu habile et souvent contre-productive de leurs actions. Ils ne voient pas assez clairement pour fonctionner efficacement, car leur vision est assombrie par des souffrances et des conflits non résolus. Passez sous la douche et nettoyez vous-même la sanie avant d’essayer de nettoyer la maison.
Certains de mes lecteurs veulent une insurrection de Sanders au sein du Parti Démocrate, d’autres soutiennent des tiers ou des indépendants, tandis que d’autres, enfin, évitent complètement la politique électorale et approuvent des approches différentes pour pousser à un véritable changement. Mais d’après mon expérience, vous vous souciez tous profondément du monde, quelle que soit votre voie préférée pour le faire, et cela va coûter cher si vous n’avez pas l’espace psychologique pour naviguer lucidement, car toutes sortes de choses se déferont au cours de la prochaine année.
Surtout, soyez doux avec vous-même. Nous avons une longueur d’avance et nous avons besoin de vous voir frais et à l’aise. Vous ne pourrez pas aider à réveiller le monde si vous laissez le chaos et la confusion vous entraîner. Sachez quand faire une pause dans le flux d’informations et de babillages qui tentent de déformer votre perception. Utilisez vos outils pour vous éloigner des récits afin de les percevoir objectivement. Ancrez-vous à la terre, trouvez votre centre de gravité – physique et mental – puis, lorsque vous serez prêt, revenez.
Peu importe comment les choses deviennent chaotiques, votre capacité à naviguer dans ce chaos avec habileté doit être votre priorité. Mettez votre bien-être mental en premier et tout le reste se mettra en place.
Soyez vous-même la paix et l’harmonie que vous voulez voir dans le monde.
Caitlin Johnstone
Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone

mardi 11 octobre 2016

Clinton, Daech, Seoud : les liaisons dangereuses / Clinton, Daech, Seoud: the dangerous connections


11 Octobre 2016 , Rédigé par Observatus geopoliticusPublié dans #Moyen-Orient#Etats-Unis
Clinton, Daech, Seoud : les liaisons dangereuses
C'est confirmé : l'Arabie saoudite et le Qatar ont bien fourni un soutien financier et logistique à l'Etat Islamique. Et la source n'est pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de l'hilarante Clinton en personne au travers de ses mails piratés !
Dans son courrier électronique du 17 août 2014, elle écrit noir sur blanc :
The governments of Qatar and Saudi Arabia are providing clandestine financial and logistic support to ISIL and other radical Sunni groups in the region.
Cela ne gêne apparemment pas la candidate démocrate dont la campagne électorale a été financée à hauteur de 20 millions de $ par ces mêmes Saoudiens. Pour Riyad : Daech/Clinton, même combat !
Si les fidèles lecteurs du blog ne seront pas surpris par cette révélation, l'on peut déjà sentir l'immense malaise de la mafia médiatique. Voilà en effet une information infiniment plus scandaleuse et importante que les petites phrases de Trump, mais qui touche le système impérial en son coeur. Imaginez un peu le Figaro de Dassault alors que l'avionneur rêve de vendre ses Rafales à l'Arabie wahhabite et au Qatar, l'imMonde "sorosisé", Flamby Ier qui a décoré le prince héritier de la Maison des Seoud de la Légion d'honneur... Imaginez enfin cette pauvre Clinton, déjà retournée comme une crêpe lors du second débat et qui voit une nouvelle casserole s'accrocher à ses basques, elle qui ne marche déjà pas toujours très droit...
Gageons que le landerneau impérial paniqué fera tout pour que l'on n'en entende pas parler.
source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2016/10/clinton-daech-seoud-les-liaisons-dangereuses

dimanche 29 mai 2016

(Emailgate) Clinton : détruire la Syrie pour Israël / (Emailgate) Clinton : destroy Syria for Israel

Clinton : détruire la Syrie pour Israël

Mots-clés : 
Edit : L’auteur de cet email, destiné à Hillary Clinton, est James Rubin, ancien assistant de Bill Clinton et proche conseiller d’Hillary Clinton. Dont Acte.
Un nouvel  email d’Hillary Clinton rendu public récemment confirme que l’administration Obama a délibérément provoqué la guerre civile en Syrie, car c’était la « meilleure manière d’aider Israël ».
Preuve de sa nature psychopathe et meurtrière, elle a aussi écrit que c’était une « bonne chose » de menacer personnellement de mort la famille de Bashar Al-Assad.
Dans cet email, publié par Wikileaks, la secrétaire d’État Clinton dit que la « meilleure manière d’aider Israël » serait « d’utiliser la force » en Syrie afin de renverser le gouvernement.
Le document en question fait partie des nombreux fichiers qui ont été déclassifiés par le Département d’État américain sous le numéro de dossier F-2014-20439, Doc NO. C05794498, suite au tollé suscité par la découverte du serveur email privé qu’elle utilisait chez elle, lorsqu’elle servait en tant que secrétaire d’État entre 2009 et 2013.
Bien que la transcription de Wikileaks date l’email du 31 décembre 2000, c’est une erreur de leur part, puisque le contenu de l’email (en particulier la référence aux tractations entre l’Iran et l’Occident à Istanbul au sujet du programme nucléaire au mois de mai 2012) démontre bien que cet email a en fait été envoyé le 31 décembre 2012.
Cet email montre clairement que depuis le tout début de la crise syrienne, la politique américaine a été de renverser violemment le gouvernement syrien – et ceci spécifiquement parce que c’était dans les intérêts d’Israël.
« La meilleure manière d’aider Israël à gérer la capacité nucléaire grandissante de l’Iran est d’aider le peuple syrien à renverser le régime de Bashar Assad », annonce franchement Hillary Clinton.
Bien que les rapports des services secrets américains aient depuis longtemps abandonné l’idée que le programme nucléaire iranien se met en place aux fins d’obtenir la bombe atomique (cette conclusion est aussi soutenue par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique), Clinton continue de manier ces mensonges pour « justifier » la destruction de la Syrie au nom d’Israël.
Elle relie spécifiquement le programme légendaire de la bombe atomique iranienne à la Syrie parce que, dit-elle, le programme de « bombe atomique » menace le « monopole » d’Israël sur les armes nucléaires au Moyen-Orient.
Si l’Iran devait acquérir l’arme nucléaire, assure Clinton, cela permettrait à la Syrie (et à d’autres « adversaires d’Israël » comme l’Arabie Saoudite et l’Égypte) de « se mettre aussi au nucléaire », ce qui menacerait les intérêts d’Israël. Aussi, d’après elle, la Syrie doit être détruite.
« Le programme nucléaire iranien et la guerre civile syrienne peuvent sembler déconnectés, mais ils ne le sont pas. Ce dont les chefs militaires israéliens s’inquiètent – mais dont ils ne peuvent pas parler – est de perdre leur monopole nucléaire.
La capacité de l’Iran d’acquérir des armes nucléaires ne signifierait pas seulement la fin de ce monopole, mais pourrait aussi pousser d’autres adversaires, comme l’Arabie Saoudite ou l’Égypte à se mettre aussi au nucléaire. Le résultat serait un équilibre nucléaire fragile dans lequel Israël ne pourrait pas répondre aux provocations par des frappes militaires conventionnelles en Syrie ou au Liban, telles qu’elles sont pratiquées aujourd’hui.
Si l’Iran devient un état à armes nucléaires, Téhéran trouvera bien plus simple d’appeler ses alliés en Syrie et le Hezbollah à frapper Israël, sachant que ses armes nucléaires dissuaderont Israël de lui répondre. »
C’est, continue Clinton, la « relation stratégique entre l’Iran et le régime de Bashar Assad en Syrie » qui permet à l’Iran de saper la sécurité d’Israël.
Elle n’implique pas une « attaque directe » de l’Iran, admet Clinton, car « durant les trente années d’hostilité entre l’Iran et Israël », cela n’est jamais arrivé par son biais, mais par leurs « mandataires » supposés.
La fin du régime Assad entraînerait la fin de cette alliance dangereuse. Le commandement d’Israël comprend bien pourquoi vaincra Assad est maintenant dans ses intérêts.
Le déposer ne serait pas simplement une aubaine pour la sécurité d’Israël, cela calmerait aussi sa peur compréhensible de perdre son monopole nucléaire.
Ensuite, Israël et les États-Unis pourraient développer un point de vue commun quand le programme iranien serait si dangereux qu’une action militaire devra être garantie.
Clinton continue en affirmant que menacer directement Bashar Al-Assad « et sa famille » par des actes de violence est la « bonne chose » à faire :
En bref, la Maison-Blanche peut calmer la tension qui s’est développée avec Israël au sujet de l’Iran en faisant la bonne chose en Syrie.
Avec sa vie et celle de famille en risque, seule la menace ou l’usage de la force pourront changer l’état d’esprit du dictateur syrien Bashar Assad » .
L’email prouve – comme s’il en fallait une nouvelle preuve – que le gouvernement américain a été le sponsor principal de la croissance du terrorisme au Moyen-Orient, tout cela dans le but de « protéger Israël ».
Cela fait par ailleurs réfléchir de considérer que la crise des « réfugiés » qui menace aujourd’hui de détruire l’Europe, a été directement déclenchée par l’action du gouvernement américain, dans la mesure où il y a d’authentiques réfugiés qui fuient la guerre civile en Syrie.
De plus, plus de 250 000 personnes ont été tuées durant le conflit syrien, qui s’est étendu en Irak, grâce à l’administration Clinton-Obama soutenue par les « rebelles » qui ont attisé la guerre en Syrie.
La possibilité réelle et dérangeante qu’une psychopathe comme Clinton – dont la politique a infligé mort et misère à des millions de gens – pourrait devenir la prochaine présidente des Etats-Unis est la pensée la plus profondément choquante parmi toutes.
Son affirmation publique que si elle était élue présidente, « la relation avec Israël passerait au niveau supérieur», place Hillary Clinton et Israël pas seulement comme les ennemis de quelques États arabes du Moyen-Orient, mais de tous les amoureux de la paix sur terre.
THE NEW OBSERVER (TRADUCTION ENRIQUE MALEBRANCHE)
Traduit par http://www.agenceinfolibre.fr/clinton-detruire-la-syrie-pour-israel/

lundi 13 avril 2015

Hillary Clinton : de la candidate-Système à la nausée-antiwar / Hillary Clinton : from the candidate-system at the nausea-antiwar

Source : http://www.dedefensa.org/article-de_la_candidate-syst_me_la_naus_e-antiwar_13_04_2015.html
Auteur : Philippe Grasset


Hillary Clinton candidate pour 2016, quelle non-surprise ! Tout le monde la donnait candidate et tout le monde dans les salons la voient gagnante, d’ailleurs comme en 2006-2007 où elle était déjà super-favorite et où elle perdit magnifiquement comme l'on sait. Tout cela fait partie du cirque-Système habituel, dont Hillary est un des clowns-vedette. Il faut dire que, présidente, elle comblerait nos vœux les plus chers : une femme présidente, une adepte à la fois de l’affectivisme et du déterminisme-narrativiste, extrêmement postmoderne, espérant parvenir à faire une campagne de $2,5-$3 milliards avec les donateurs qui vont bien, une extrémiste exaltée qui nous donnerait sans doute une Victoria Nuland au département d’État, – que du bonheur, comme ils disent selon une expression si complètement de la couleur des temps. (Pour avoir une mise en bouche ... Un article de Robert Parry, de ConsortiumNews, du 10 février 2014 donne une vision équilibrée de l’action diplomatique et de sécurité nationale de Clinton, – et les choses ne se sont pas améliorées depuis, avec son attitude tout au long de la crise ukrainienne. Il est aussi simple de dire qu’Hillary Clinton est une neoconaffirmée, qui ferait parfois passer GW Bush pour un modéré, et bien sûr idem pour Obama.)
... Bien, passons outre ces bruits de basse-cour. Hillary ne présente guère d’intérêt, sinon la capacité de rassembler sur son nom un certain nombre de $milliards, pour faire perdurer le désordre américaniste dans la voie dynamique où il se trouve. Beaucoup plus intéressant, cet article d'Edward Lozansky, dans Sputnik.News, le 10 avril 2015. Lozansky est un homme intéressant, Ukrainien de naissance du temps de l’URSS, études avancées à l’Institut de Moscou de Physique et d’Ingénieurerie, mis à l’index pour avoir critiqué la politique extérieure de l’URSS et s’expatriant aux USA en 1976, pour travailler à l’Université de Rochester puis à l’American University de Washington, avant de revenir en 1990 en URSS redevenue Russie pour fonder l’American University de Moscou. (Voir sa biographie.) Tout cela pour dire que Lozansky n’est pas un extrémiste et qu’il garde aussi bien un pied à Washington, avec les contacts qu’il faut, tout en travaillant à Moscou. Son texte est intitulé «Who is America's Worst Enemy?».
• ... Et la réponse est étonnante, dans tous les cas pour les républicains : «Ironically, in a recent poll, over a third of the Republican Party members named none other than US President Barak Obama as the biggest threat to America.» Effectivement, un sondage réalisé par Reuters/Ipsos, et dont les résultats ont été communiqués le 31 mars 2015 (reprise dans Business Insider), donne chez les républicains Obama comme première “menace imminente” pour les USA, très loin devant Poutine (25%) et Assad (23%).
«A Reuters/Ipsos online poll this month asked 2,809 Americans to rate how much of a threat a list of countries, organizations and individuals posed to the United States on a scale of 1 to 5, with one being no threat and 5 being an imminent threat. The poll showed 34 percent of Republicans ranked Obama as an imminent threat, ahead of Putin (25 percent), who has been accused of aggression in the Ukraine, and Assad (23 percent). Western governments have alleged that Assad used chlorine gas and barrel bombs on his own citizens...
»Given the level of polarization in American politics the results are not that surprising, said Barry Glassner, a sociologist and author of “The Culture of Fear: Why Americans are afraid of the wrong things.” “There tends to be a lot of demonizing of the person who is in the office,” Glassner said, adding that “fear mongering” by the Republican and Democratic parties would be a mainstay of the U.S. 2016 presidential campaign...»
Il n’est pas assuré que nous soyons de l’avis de Mr. Glassner. Même pour des républicains, faire du président des USA la première “menace imminente”, à près de 10% devant un Poutine après le torrent de diabolisation et d’accusations antirusses de ces douze derniers mois, constitue un cas exceptionnel qui révèle une rupture complète, non pas entre les deux partis (c’est une évidence sans grande importance), mais dans le cœur même du sentiment nationaliste de patriotisme, et de l’affirmation d’exceptionnalisme qui ont toujours caractérisé l’attitude civique aux USA, et ceci et cela favorisés jusqu’à l’outrance d’une constante mise en condition par le système de la communication. Ce n’est pas de “polarisation” entre deux partis qui sont comme les deux ailes d’un “parti unique” qu’il faut parler, c’est d’une dissolution explosive du sentiment de fierté collective de la conscience de la citoyenneté américaine, et donc un danger majeur pour le système de l’américanisme ; en effet, ce sentiment de “fierté collective” fut le plus souvent l’effet d’un effort constant de manufacture du système de la communication pour tenir unie une fédération (les USA) qui ne l’était guère, et sa dissolution serait, – est un échec particulièrement grave, troublant et gros d’une instabilité redoutable.
• Là-dessus, après l’introduction qu’on a lue, Lozansky passe en revue la politique extérieure d’Obama dans la mesure où c’est sur ce point, selon lui, que les républicains devront en priorité affronter le candidat démocrate, – fort probablement, la candidate Hillary ... Et le mot qui résonne aujourd’hui parmi les élus républicains, ou plutôt l’expression est celle de “chaos total”, où les USA ne sont plus capables, par leur propre faute, de reconnaître qui est leur ami, qui est leur ennemi, qui est leur allié et qui est leur adversaire ...
«“Total chaos" is how many Congress members, Republicans and Democrats alike, most often describe the current situation in the Middle East. The media seem to concur. In this chaos neither politicians, nor generals, nor yet even the wisest military analysts can confidently say who is a friend and ally, and who is the enemy. It just so happens that one of America's certain enemies, Iran, is helping us in the fight against the Islamic State, while at the same time supporting the leadership of Syria and Shiite rebels in Yemen who have overthrown pro-US President Abd Rabbuh Mansur Hadi...[...]
»In the recent talks on Iran's nuclear problem it was our top enemy Russia who was a key and a constructive player without whom the problem simply cannot be solved. Even US State Department spokesperson Marie Harf said that Russia played an important role in reaching the framework agreement with Iran. All of this is unfolding against the backdrop of tough sanctions imposed on Russia. With these, Obama hopes to destroy Russia's economy and achieve a change in leadership. Yet these policies have failed to achieve any of these goals. Besides, some European countries are beginning to protest against the sanctions – which hurt their own economies, not just Russia’s.»
... Tout cela conduit à un constat paradoxal que fait Lozansky. Alors que Washington retentit de cris guerriers, de proclamations de guerre totale, de dénonciations furieuses, semble apparaître une sorte de mouvement de lassitude extrême, avec l’impérieuse idée qu’il est vraiment nécessaire de changer quelque chose à cet immense bordel. Le paradoxe est que ce qu’on pourrait désigner comme une “nausée-antiguerre” se manifeste chez des républicains, où l’on trouve pourtant, avec les McCain, Graham & Cie, les plus acharnés paranoïaques-bellicistes qui se puissent manufacturer aux normes du Système.
«In short, the problems are snowballing, and it looks like some people in Washington have started to search for better ideas. Last week in Congress, where until recently anti-Russia resolutions were churned out one after another, one of the most prestigious Senate halls was lent to US “dissidents” who explained in so many words to those present that the White House Russia policy was all wrong. Dana Rohrabacher, a Congressman from California, and Ronald Reagan’s speechwriter, stated clearly that instead of fomenting anti-Russian hysteria, Obama would do well to start talking to Putin at once, find a diplomatic solution to the Ukraine crisis, and reach an agreement on joint operations to fight radical Islam.
»Other prominent political observers, journalists and even former CIA and Pentagon analysts also criticized the White House policies and their own colleagues. It was said that these policies were dangerous and detrimental to the United States itself, as they could cause direct military confrontation with Russia, not excepting nuclear strikes.
»Characteristically, during a recent voting on lethal weapons deliveries to Ukraine, as many as 48 Congressmen spoke out against such deliveries. Previously, such voices were few and far between. Obviously, this is far from a substantial opposition as yet, but the tendency is there all right. According to information from reliable sources, a fairly influential group of Republicans is soon to make public its view of cardinal changes in US foreign policy. Russia will be offered certain compromise options for settling the Ukrainian crisis in exchange for support in the fight against terrorist threats. The names of those potential presidential candidates who will dare voice these ideas are not being disclosed now, as it takes considerable courage to do that. Yet the one who will risk it will most likely earn quite a few political points.
»America is weary of its endless wars, and a war with Russia is the last thing anyone might want. It is the time for Obama instead of sabotaging the upcoming celebrations of our joint victory over Nazi Germany in WWII to make a phone call to Putin with the offer of a reasonable compromise on Ukraine. This would not only highly benefit both our nations and mankind but undoubtedly would also boost Obama’s legacy which is presently based on a very shaky ground.»
Il s’agit là un bien curieux développement, qui témoigne dans tous les cas d’une confusion extraordinaire du pouvoir, – de ce qu’il en reste, à Washington D.C. L’explication, certes, on la connaît par rapport à ce que nous estimons de la situation générale, qui est la surpuissance aveugle de la politique-Système qui emporte les USA, avec le reste du bloc BAO avec plus ou moins d’entrain. Cette politique-Système n’a aucun sens sinon celui, nihiliste, de la déstructuration-dissolution pour conduire à l’autodestruction, – et quoi de plus simple, comme explication de la situation générale ... Par contre, les conséquences, au niveau des attitudes et des comportements humains dans le cours de cette politique qu’ils croient de moins en moins conduire, sont d’une complexité extrême. Alors, les paradoxes ne manquent pas.
... C’en serait un, en effet, et de taille, si quelque chose se dessinait au sein du parti républicain pour dégager une critique anti-guerre de la probable candidate démocrate, la sémillante Hillary adorée de tous les salons, et qui a les yeux étincelantes de la guerrière au nom d’une politique toute entière emprisonnée dans l’affectivisme qui parvient, seul, à faire avaler les pilules successives de la politique-Système. Après tout, c’est Hillary, exultant à l’image d’un BHL ou d’une Christine Ockrent, qui s’exclamait devant la vidéo montrant le corps lynché, déchiqueté, empalé de Kadhafi «We came, we saw, he died», – cela avant qu’on lui passât, à elle Hillary, les petits fours pour la dégustation. Il n’est pas sûr que ce qui reste de cet épouvantable spasme de ruines sanglantes qu’est la Libye apprécie les petits fours aujourd’hui. Et voilà que certains, à Washington, découvrent la nausée, à leur tour, et qu’éventuellement cette nausée pourrait être un bon investissement électoral.
Il est certain qu’Obama a réussi à rassembler sur son nom une fantastique désunion du monde politique et des électeurs les plus engagés. Il n’est pas sûr que le racisme explique tout, et nous verrions même cet argument pour salon de thé ettalk-shows n’être qu’une façade émotive et de convenance. (Après tout, pour les Africains-Américains également, BHO est “le pire président des USA depuis 1945” [au moins].) Le phénomène intéressant est que cet dissolution antagoniste du sentiment collectif a tendance à se manifester principalement sur la politique étrangère, où Obama fait pour l’essentiel, ou laisse faire (absence de contrôle) la politique que réclament les extrémistes républicains. Cette tendance est nécessairement le moteur de l’activisme d’Hillary, qui en est complètement la prisonnière. Par conséquent les tactiques électorales peuvent conduire à des contrepieds, des perspectives à front renversé, etc., avec des situations d’une extrême originalité. Il ne s’agirait que d’un tribut justifié rendu au désordre illimité qui règne à Washington, de façon à ce que ce désordre ne soit pas en vain.
Quoi qu’il en soit, nous serions tentés, selon notre sentiment courant, de ne pas mettre trop d’espoir dans un tel mouvement, qui demande une capacité de rassemblement et un courage hors du commun par rapport à la terrorisation des psychologies qu’exerce le Système. (Lozansky lui-même parle de “courage” : «The names of those potential presidential candidates who will dare voice these ideas are not being disclosed now, as it takes considerable courage to do that.») Mais peut-être le désordre parviendrait-il à accoucher du contraire de ce qu’il tend à diffuser, dans un mouvement classique de “coup de fouet en retour” (la CIA, qui a l’habitude, dit “blowback”), – peut-être les psychologies parviendraient-elles effectivement à susciter indirectement un réflexe de rejet à partir de la nausée signalée dans ces remarques... Cela conduit enfin à observer que l’appréciation hypothétique la plus significative qu’on peut présenter à propos de ce rassemblement et des supputations que fait Lozansky, c’est effectivement que l’ensemble washingtonien est en train d’arriver à un point de saturation de son propre désordre ; comme si le désordre lui-même finissait par avoir la nausée de tout ce désordre...

Mis en ligne le 13 avril 2015 à 14H29