Source : https://www.dedefensa.org/article/joe-biden-et-ses-pampers-nucleaires
• Les Russes disent leur inquiétude sur l’état d’impréparation, de confusion et de chaos qui règne aux USA dans les directions stratégiques et politiques, notamment avec un président dementia-senile et un secrétaire à la défense mystérieusement cancéreux. • Cette situation rend effrayantes les conditions éventuelles de risques d’une guerre nucléaire. • L’effondrement du hégémon US s’accompagne de l’effondrement des personnes physiques et psychologiques des dirigeants et de l’effondrement des procédures de sécurité.
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Est-ce, non pas un signe du destin mais bel et bien un acte du destin ?
Il s’agit de la curieuse et inquiétante coïncidence entre l’effondrement
de l’hégémonie des USA et l’effondrement de l’équilibre de la direction
suprême de cette puissance par les voies naturelles de la santé, que ce
soit physiquement et psychologiquement. Il s’agit de la conjonction de
l’état mental et cognitif du président et de la deuxième hospitalisation
du secrétaire à la défense après un diagnostic de cancer de la
prostate. Tout cela se fait dans une inquiétante confusion, ce qui
provoque un effet de dislocation de facto de la chaîne de commandement de la puissance militaire des USA, – en d’autres mots, de sa force nucléaire stratégique.
Note de PhG-Bis : « Un imbécile étoilé et français, – pardonnez le pléonasme, – disait l’autre jour à LCI qu’il ne fallait plus s’inquiéter de la guerre nucléaire, qu’on avait les moyens de s’en passer pour faire les guerres les plus nécessaires, – c’est-à-dire pulvériser l’armée russe et envoyer Poutine dans sa geôle, – et que d’ailleurs on pouvait très bien faire une guerre nucléaire sans risquer l’apocalypse. Cet espèce de climat ambiant de connerie hallucinée aux plus hauts échelons, – notamment français, pardonnez la répétition, – est à peu près aussi inquiétant que la façon dont la chaîne de commandement US est en train de se dégrader... J’dis ça, j’ai rien dit mais tout le monde a entendu... »
Il est important de noter que les inquiétudes concernant la chaîne de commandement stratégique et la direction US sont exposées par un Russe, dans un article bien mis en évidence sur RT.com. L’article reprend une interview donnée à un quotidien moscovite par une personnalité officielle de la direction stratégique de la Russie, qualifié de « haut responsable du Conseil de sécurité russe », – le secrétaire adjoint du Conseils de Sécurité de la Fédération de Russe Mikhaïl Popov. Il s’agit donc du reflet incontestable d’une analyse et d’une position officielles.
« S'adressant au journal Izvestia pour une interview publiée mercredi, le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe Mikhaïl Popov a déclaré que l'instabilité politique de Washington pourrait déclencher une escalade accidentelle.
» “Dans la situation politique interne globalement difficile et nerveuse aux Etats-Unis qui est apparue récemment, le prix d'une erreur de gestion, commise par les dirigeants nationaux, délibérément ou involontairement, a considérablement augmenté”, a-t-il déclaré. “Et il n’y aura pas loin entre un tel incident et une catastrophe mondiale”.
» Popov a souligné qu’il ne faisait pas référence à “une quelconque république bananière”, mais à “un État doté d’armes nucléaires et prétendant constamment être l’hégémon mondial”. »
Popov cite deux situations qu’il juge très alarmantes, qui sont d’ailleurs connues mais nullement élucidées. Il ne faut pas douter que le problème soulevé par les Russes s’arrête à ces deux cas ; on dira plutôt que ces deux cas manifestent spectaculairement un état général de très grande confusion, d’antagonismes, voire de chaos régnant dans les sphères des directions politique et stratégique US, – aussi bien qu’au sein des forces armées ‘wokenisées’ d’ailleurs..
• La première de ces situations est évidemment l’état de santé mentale du président Biden. La dégradation de son état va en s’accélérant, et une mise en perspective d’interventions de Biden à différentes périodes entre 1992 et aujourd’hui, et surtout resserrée dans les dernières années, est notablement révélatrice. On peut consulter à ce sujet une vidéo de Megyn Kelly, ancienne présentatrice de FoxNews qui a aujourd’hui sa propre chaîne. Par ailleurs, et comme on le voit aujourd’hui, cet état de chose est maintenant officialisée dans des conditions ridicules : “Ne punissons pas Biden pour avoir manipulé et gardé chez lui des documents secrets, parce qu’il est vieux, diminué, la mémoire défaillante... Mais réélisons-le pour quatre années de plus à la Maison-Blanche !”
• La seconde de ces situations est celle du secrétaire à la défense Austin. On sait qu’Austin a d’abord été opéré fin décembre 2023 pour un cancer à la prostate, dans des conditions absolument rocambolesques et incroyables : personne n’était averti de l’opération, et notamment pas la Maison-Blanche, et l’on en est venu à la réalité simplement parce qu’Austin ne venait plus à son bureau ! Le voilà rétabli, puis à nouveau hospitalisé (cette fois, on l’annonce), pour un problème de vessie, l’ensemble n’encourageant pas à l’optimisme devant ce qui a l’allure d’une propagation du cancer. Popov nous rappelle tout cela :
« Le secrétaire à la Défense n’était pas là, et personne ne savait où il se trouvait ni qui le remplaçait. La presse écrit que certaines de ses responsabilités ont été confiées à la sous-ministre Kathleen Hicks. Mais elle était en vacances à Porto Rico à ce moment-là. »
Et aujourd’hui ? Où en est Austin ? Madame Hicks, – qui est essentiellement une spécialiste et adepte de l’application dans les forces armées de la doctrine Woke dite DEI (« Diversity, Equity and Inclusion »), – est-elle rentrée de Porto-Rico et a-t-elle éventuellement repris les fonctions d’Austin ? Mystères et boules de gomme, pour nous occuper... De façon assez compréhensible, Popov s’inquiète de ces diverses situations, exprimant en cela l’état d’esprit de la direction politique et stratégique russe :
« ... [L]e diagnostic de cancer du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et la vieillesse de Biden “ont soulevé des questions sur le système de sécurité mondial” et sur la chaîne de commandement américaine, se demandant “comment la décision d’utiliser des armes nucléaires est-elle généralement prise aux Etats-Unis”... »
Précédents accidentel et fallacieux
Il ne fait aucun doute que l’actuelle situation de la décision stratégique aux États-Unis est absolument sans précédent. Les exclamations d’orfraie lorsque Trump-président “menaçait” la Corée du Nord des armes nucléaires US est complètement incomparable. Trump n’a jamais eu la moindre intention à cet égard, – c’était du Trump classique qui parle beaucoup, et rien d’autre, et tout le monde le savait, – mais également, tout le monde haïssait Trump, – et continue d’ailleurs, à le haïr...
Le seul précédent sérieux de l’actuelle situation est un incident très court, le 25 octobre 1973, alors que Nixon se trouvait en plein Watergate, et très souvent en état d’ébriété à cause des terribles pressions exercées sur lui par la presse, le monde politique, les divers centres d’intérêt, etc. Une menace russe concernant la situation israélo-égyptienne provoqua une réaction de la direction US avec mise en place du niveau d’alerte dit ‘DefCon 3’ (‘Defense Condition 3’), sous la seule responsabilité du secrétaire d’État Kissinger, suivi d’une riposte critique du secrétaire à la défense Schlesinger. Mais Nixon n’était pas gâteux, – juste un peu fortement-bourré, – et Kissinger et Schlesinger étaient d’une autre pointure, qu’on les appréciât ou non, que les insignifiants et irresponsables Blinken et Austin.
Un autre incident, à nouveau à propos de l’affaire Trump-Corée du Nord et des critiques du comportement de Trump, avait mis en évidence des comportements extraordinaires de chefs militaires chargés de la dissuasion nucléaire. Il faut se rappeler à cet égard les extraordinaires auditions de généraux commandant StratCom (Strategic Command) au Sénat de novembre 2017. On y discuta notamment, et fort tranquillement, de la “légalité” d’un ordre de tir d’armes nucléaires du président, et de la possibilité pour un général de discuter avec le président de cette “légalité”. Le général Hyten, alors chef en activité de StratCom, disait simplement :
« Je donne un avis au président, il me dit ce que je dois faire. Et si c’est illégal, devinez ce qu’il arrive ? Je vais lui dire “Mr. le président, c’est illégal”. Et devinez ce qu’il arrive ? Il va me demander “Qu’est-ce qui serait légal ?” Et nous discuterons de diverses options, avec un ensemble de possibilités pour prendre en compte la situation telle qu’elle est, et c’est comme ça que ça marche. Ce n’est pas si compliqué. »
Ces déclarations et d’autres, valurent quelques commentaires de notre part, mais pas seulement (l’ancien secrétaire à la défense Perry, cité dans cet extrait, fut l’un des meilleurs ministres à ce poste stratégique fondamental)...
« Plus loin, Hyten dit “Nous (généraux) ne sommes pas des gens stupides”. Il se trouve que nous non plus, les non-Généraux puisque commentateurs indépendants, et que cela nous permet de juger son explication comme “stupide” jusqu’à sembler presque comme une provocation. Un ordre de tir nucléaire est un ordre sans discussion ; l’ancien secrétaire à la défense Perry l’a rappelé, précisant que tout se joue en 3-4 minutes.
» Le président ne demande pas au chef de StratCom si son ordre de tirer est “légal”, il le donne pour exécution, point final. Le général Kehler [ancien chef de StratCom] avait été à cet égard beaucoup plus net, beaucoup plus cohérent et, disons, crédible, en ne niant pas l’aspect extraordinaire de cette position de jugement de la “légalité” de l’ordre, notamment la décision de refuser l’ordre parce qu’il est jugé illégal dans le chef de l’officier général ; et là-dessus, “en concédant” qu’il y aurait une extraordinaire difficulté pour déterminer pourquoi et comment cet ordre est illégal d’une part, et une extraordinaire difficulté dans la “conversation” qu’il aurait avec le président... »
Simulacre et pirouette du destin
Bien entendu, tout cela se passait parce qu’il s’agissait de Trump, et les généraux ne sont pas moins prompts que la volaille politique pour exprimer toutes les haines possibles d’un Trump qualifié de “dément” par ‘WSWS.org’. Par contre, lorsqu’il s’agit de Biden, dementia-senile, et d’Austin en stage multi-cancéreux, on ne s’inquiète de rien et il n’est pas question de poser quelque question que ce soit de cette sorte du risque nucléaire. Le USS ‘United States’ navigue quille en l’air et le gouvernail bloqué sur le cap-360° pour faire des ronds dans l’eau entre des icebergs, en menaçant Trump et le reste du monde parce qu’il se sent agressé par Trump et par le reste du monde.
La situation est à la fois invraisemblable et indescriptible, avec toutes les élites, généraux en tête, suivant la musique du wokenisme et de la haine de Trump en annonçant des attaques imminentes de la part des Russes. On jugera la situation extrêmement dangereuse, comme font les Russes, puisqu’il s’agit d’une situation où la confusion chaotique tourne à la démence, tandis que la description qu’en font les principaux acteurs est celle d’une puissance américaniste toujours au zénith de son hégémon, montrant une extraordinaire maîtrise de la situation en galopant avec élégance sur des coursiers nommés clairvoyance et divination.
Situation “extrêmement dangereuse” ? Jamais elle ne l’a été autant. Pourtant, en un sens, le chaos est si complet, la situation si “à la fois invraisemblable et indescriptible” qu’il est bien possible que les habituels processus stratégiques se trouvent eux-mêmes dans un tel état qu’ils ne fonctionnent plus vraiment. Après tout, l’USAF rate régulièrement ses expérimentations des vieux ‘Minuteman III’ et est incapable de lancer sérieusement le développement d’un nouveau programme d’ICBM.
Puisqu’on parlait de “signe” et d’“acte” du destin en commençant ce texte, peut-être peut-on parler également d’un simulacre du destin dirigeant la folie américaniste sur des voies improbables. Cela ressemble certes à une pirouette de conclusion, mais peut-être le destin détient-il également le secret des pirouettes et leur utilité, – non, leur nécessité dissimulée...
Mis en ligne le 14 février 2024 à 16H30