dimanche 8 octobre 2023

Premières analyses sur la guerre à Gaza | Idriss Aberkane avec André Bercoff


 CORRECTIF : pour le Général Aloni les services israéliens ont démenti entretemps sa capture par le Hamas



Le Hamas vient de lancer la plus grande opération militaire depuis qu'il a pris le pouvoir dans la Bande de Gaza en 2007-2007. Il a brièvement occupé la ville de Sderot à la pointe Est de la Bande et fait de très nombreux prisonniers de haut rang dans l'appareil militaire israélien

(dont le Général Nimrod Aloni, chef du secteur Militaire de Gaza —— CORRECTIF les services israéliens viennent de démentir )



Benjamin Netanyahu a déclaré l'état de guerre et la presse israélienne parle déjà de "11 septembre" ou de "Pearl Harbor".



Cette opération intervient très exactement au premier Shabbat des 50 ans jour pour jour du début de la Guerre du Kippour. En cela il est plus que surprenant que le Mossad et le Shabak (le Shin Beth) n'aient apparemment rien vu venir



L'Iran a immédiatement apporté son soutien officiel et inconditionnel au Hamas. C'est apparemment Téhéran qui est derrière cette opération.



La Fédération de Russie a affirmé sa neutralité (se déclarant "préoccupée" sans condamner le Hamas). Cette position diplomatique était prévisible et anticipée par l'essayiste Alexandre Douguine, penseur proche de Poutine.



Le Bharat (l'Inde) a apporté son soutien diplomatique inconditionnel à Israël, qualifiant l'opération du Hamas de "terroriste".



L'Arabie Saoudite a officiellement déclarée par voix diplomatique qu'elle tenait Israël pour responsable de la situation, s'alignant de facto et en apparence sur l'Iran.



C'est ce dernier alignement que plusieurs analystes israéliens (comme le Dr. Eli David) considèrent comme l'objectif politique principal de l'Iran derrière cette opération: alors que Ryadh se rapprochait de Tel Aviv et normalisait ses relations, la situation oblige la Couronne Saoudienne à prendre une position officiellement anti-israélienne, contre le courant diplomatique qu'elle avait mis en place



Nous faisons le point avec André Bercoff, qui est né au Liban, parle couramment Arabe, et possède un recul certain sur le conflit.