"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
lundi 27 janvier 2025
samedi 21 janvier 2023
vendredi 10 juin 2022
mardi 14 décembre 2021
2015 : ALEXANDER DE CROO DEVIENT YOUNG GLOBAL LEADER + 2021 : le Premier ministre belge Alexander De Croo rejoint GenU en tant que leader mondial
17/03/2015
Alexander De Croo, vice-Premier ministre fédéral et ministre de la Coopération au Développement, de l’Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste, a été élu Young Global Leader 2015 par le Forum économique mondial (FEM). Le Forum des Young Global Leaders a été créé il y a onze ans par le FEM en tant que réseau de figures dirigeantes dans le monde de l’économie, de la technologie et de la coopération internationale.

Ces cinq prochaines années, Alexander De Croo se consacrera surtout en tant que Young Global Leader au sein du FEM à la problématique du développement au niveau international, aux droits de l’homme et à la croissance économique inclusive. Il accordera aussi de l’attention à l’importance de la digitalisation pour l’agenda de développement, un thème qui touche de près à ses compétences en matière de coopération au développement et d'agenda numérique, et que la Belgique s'efforce d'inscrire à l'agenda international.
Alexander De Croo travaillait déjà depuis deux ans au sein du FEM en tant que vice-président du Global Agenda Council on Ageing, la cellule de réflexion et le groupe de discussion du FEM qui se concentre sur les opportunités liées au vieillissement de la population. Il a aussi participé à plusieurs réunions du FEM à Genève et à Dalian (Chine).
En tant que Young Global Leader, ce membre de l’Open VLD suit les traces d’un autre membre du parti, à savoir Vincent Van Quickenborne. Le fondateur de Drupal, Dries Buytaert, et la Reine Mathilde ont également figuré parmi les membres belges du forum des Young Global Leaders.
source : https://focusonbelgium.be/fr/international/alexander-de-croo-devient-young-global-leader
Le Premier ministre belge Alexander De Croo rejoint GenU en tant que leader mondial
Dans son nouveau rôle, le Premier ministre catalysera davantage de soutien aux compétences et à l'employabilité des jeunes afin que les jeunes puissent s'épanouir dans l'économie numérique et verte.
vendredi 3 décembre 2021
Les Young Global Leaders francophones de la classe 2020
https://fr.weforum.org/agenda/2020/03/les-young-global-leaders-francophones-de-la-classe-2020/
Parmi les 115 Young Global Leaders sélectionnés en 2020, 5 sont basés en France ou sont francophones.
Chaque année le Forum Économique Mondial identifie au travers d’un processus rigoureux les leaders exceptionnels et inspirants de moins de 40 ans. Ces individus ont chacun à leur façon, contribué à une innovation ou une transformation positive dans leur secteur, que ce soit dans le service public, le monde de l’art, du business ou en science.
Nous pensons qu’en les connectant à une communauté, en investissant dans leur leadership, et en leur offrant un incubateur d’idées et de projets, nous augmentons leur potentiel de contributions aux solutions dont le monde a besoin.
Parmi les 115 Young Global Leaders sélectionnés en 2020, 5 sont basés en France ou sont francophones :
Aurélie Adam Soulé, Bénin
Ministre de l'économie numérique et des communications du Bénin, avec une vaste expérience dans ce secteur (SFR France, Accenture France, ARCEP Bénin, GSMA Afrique). Elle a débuté sa carrière chez SFR France avant de rejoindre Accenture France en tant que consultante en systèmes d'information. Elle est revenue au Bénin en 2008 et a contribué à apporter des services mobiles à 635 millions d'Africains jusque-là sans accès à Internet.
Gabriel Attal, France

Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education Nationale et de la jeunesse, un poste qu'il est le plus jeune homme politique à occuper sous la Ve République. Il a également été rapporteur du projet de loi pour l’orientation et la réussite des étudiants (2017-2018), coordinateur du groupe LaREM au sein de la Commission des Affaires culturelles et de l’Education à l’Assemblée nationale (2017 – 2018), Conseiller municipal de Vanves et Député LaREM dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine.
JR, France

Grâce à la technique du collage photographique, JR expose librement sur les murs du monde entier, attirant ainsi l’attention de ceux qui ne fréquentent pas les musées habituellement. « Face 2 Face », la plus grande exposition illégale jamais réalisée a affiché d'énormes portraits d'Israéliens et de Palestiniens face à face dans huit villes palestiniennes et israéliennes. Son exposition et son film « Women Are Heroes » portent sur la dignité des femmes qui sont souvent la cible de conflits. JR est un artiste mondial qui nous met tous face à face avec la dignité inhérente des gens et des communautés où ils vivent.
Caroline Malcolm, France
Elle dirige les travaux de l'OCDE sur la blockchain, évaluant ses implications politiques et élaborant des solutions pour garantir que les gouvernements du monde entier peuvent accéder aux opportunités et aux défis qu'elle soulève et y répondre. À ce titre, elle a également développé un programme de formation pour les décideurs, dirige un comité consultatif d'experts mondiaux de la blockchain et coordonne un réseau de chefs de projet à travers l'OCDE concernant la blockchain dans des sujets aussi divers que la politique de concurrence, les PME, l’environnement, la confidentialité des données et les objectifs de développement durable.
Ludovic Subran
Il dirige la recherche économique chez le plus grand assureur et investisseur d'Europe, chez Allianz. Il a contribué à la conception de politiques publiques dans plus de 30 pays et influence plusieurs organisations en tant que membre du conseil d'administration.
Pour voir toute la classe 2020, cliquez ici.
ALEXANDER DE CROO DEVIENT YOUNG GLOBAL LEADER
17/03/2015
source : https://focusonbelgium.be/fr/international/alexander-de-croo-devient-young-global-leader
Alexander De Croo, vice-Premier ministre fédéral et ministre de la Coopération au Développement, de l’Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste, a été élu Young Global Leader 2015 par le Forum économique mondial (FEM). Le Forum des Young Global Leaders a été créé il y a onze ans par le FEM en tant que réseau de figures dirigeantes dans le monde de l’économie, de la technologie et de la coopération internationale.

Ces cinq prochaines années, Alexander De Croo se consacrera surtout en tant que Young Global Leader au sein du FEM à la problématique du développement au niveau international, aux droits de l’homme et à la croissance économique inclusive. Il accordera aussi de l’attention à l’importance de la digitalisation pour l’agenda de développement, un thème qui touche de près à ses compétences en matière de coopération au développement et d'agenda numérique, et que la Belgique s'efforce d'inscrire à l'agenda international.
Alexander De Croo travaillait déjà depuis deux ans au sein du FEM en tant que vice-président du Global Agenda Council on Ageing, la cellule de réflexion et le groupe de discussion du FEM qui se concentre sur les opportunités liées au vieillissement de la population. Il a aussi participé à plusieurs réunions du FEM à Genève et à Dalian (Chine).
En tant que Young Global Leader, ce membre de l’Open VLD suit les traces d’un autre membre du parti, à savoir Vincent Van Quickenborne. Le fondateur de Drupal, Dries Buytaert, et la Reine Mathilde ont également figuré parmi les membres belges du forum des Young Global Leaders.
mardi 30 novembre 2021
Conférence de Ernst Wolff au WEFF de Davos
En version Française intégrale + sous-titrage 🇫🇷 par LLP
Ernst Wolff a probablement prononcé ici, l'un des meilleurs discours de l'histoire contemporaine, une exposition concise sur l'ensemble du faux narratif Covid qui démystifie la fraude de A à Z.
Il révèle et montre en détail les personnes dans les coulisses, où ils nous mènent, pourquoi ils le font et pourquoi peut-être ils échoueront...
Il termine par un message plein d'espoir sur ce que nous pouvons faire pour empêcher que la vision dystopique du Schwabisme et de ses partisans ne devienne « la nouvelle normalité » et ainsi sauver l'humanité de la dictature totale et de l'esclavage.
lundi 24 août 2020
Prenez soin de vous, les grands de ce monde s'occupent du reste : The Great Reset: A Unique Twin Summit to Begin 2021
traduction au bas du texte original
Il faut que tout change... pour que rien ne change.
- “The Great Reset” will be the theme of a unique twin summit in January 2021, convened by the World Economic Forum.
- “The Great Reset” is a commitment to jointly and urgently build the foundations of our economic and social system for a more fair, sustainable and resilient future.
- It requires a new social contract centred on human dignity, social justice and where societal progress does not fall behind economic development.
- The global health crisis has laid bare longstanding ruptures in our economies and societies, and created a social crisis that urgently requires decent, meaningful jobs.
- The twin summit will be both in-person and virtual, connecting key global governmental and business leaders in Davos with a global multistakeholder network in 400 cities around the world for a forward-oriented dialogue driven by the younger generation.
- Victoria Alonsoperez, Founder and Chief Executive Officer, Chipsafer, Uruguay, and a Young Global Leader
- Caroline Anstey, President and Chief Executive Officer, Pact, USA
- Ajay S. Banga, Chief Executive Officer, Mastercard, USA
- Sharan Burrow, General Secretary, International Trade Union Confederation (ITUC), Brussels
- Ma Jun, Chairman, Green Finance Committee, China Society for Finance and Banking, and a Member of the Monetary Policy Committee of the People’s Bank of China;
- Bernard Looney, Chief Executive Officer, bp, United Kingdom
- Juliana Rotich, Venture Partner, Atlantica Ventures, Kenya
- Bradford L. Smith, President, Microsoft, USA
- Nick Stern, Chair, Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment, United Kingdom
Source : https://www.weforum.org/great-reset/about
Traduction automatique
La Grande Réinitialisation : Un Sommet Jumeaux Unique débutera en 2021
« La Grande Réinitialisation » sera le thème d’un sommet unique en janvier 2021, organisé par le Forum économique mondial.
« The Great Reset » est un engagement à bâtir conjointement et de toute urgence les bases de notre système économique et social pour un avenir plus juste, durable et résilient.
Elle exige un nouveau contrat social centré sur la dignité humaine, la justice sociale et où le progrès sociétal ne se trouve pas en deçà du développement économique.
La crise mondiale de la santé a mis à nu des ruptures de longue date dans nos économies et nos sociétés, et a créé une crise sociale qui nécessite de toute urgence des emplois décents et significatifs.
Haut-parleurs pour 1430 livestream :
Victoria Alonsoperez, fondatrice et directrice générale de Chipsafer, en Uruguay, et jeune leader mondial
Caroline Anstey, présidente-directrice générale, Pact, États-Unis
Ajay S. Banga, Directeur général, Mastercard, États-Unis
Sharan Burrow, Secrétaire générale, Confédération syndicale internationale (CSI), Bruxelles
Ma Jun, présidente du Comité des finances vertes de la China Society for Finance and Banking et membre du Comité de politique monétaire de la Banque populaire de Chine ;Bernard Looney, Directeur général, bp, Royaume-Uni; Juliana Rotich, associée en capital-risque, Atlantica Ventures, Kenya
Nick Stern, président, Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment, Royaume-Uni.
Genève, Suisse, 3 juin 2020 – « La Grande Réinitialisation » sera le thème d’un sommet jumeau unique qui sera convoqué par le Forum économique mondial en janvier 2021. La 51e réunion annuelle du Forum économique mondial réunira des dirigeants mondiaux du gouvernement, des entreprises et de la société civile, ainsi que des intervenants du monde entier, dans une configuration unique qui comprend des dialogues en personne et virtuels.
« Nous n’avons qu’une seule planète et nous savons que le changement climatique pourrait être la prochaine catastrophe mondiale avec des conséquences encore plus dramatiques pour l’humanité. Nous devons décarboner l’économie dans le court laps de temps qui nous reste et ramener notre pensée et notre comportement en harmonie avec la nature », a déclaré Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial.
« Afin d’assurer notre avenir et de prospérer, nous devons faire évoluer notre modèle économique et placer les gens et la planète au cœur de la création de valeur mondiale. S’il y a une leçon essentielle à tirer de cette crise, c’est que nous devons mettre la nature au cœur de notre façon de fonctionner. Nous ne pouvons tout simplement pas perdre plus de temps », a déclaré SAR le prince de Galles.
« Une grande remise à zéro est nécessaire pour construire un nouveau contrat social qui honore la dignité de chaque être humain », a ajouté M. Schwab. « La crise sanitaire mondiale a mis à nu le caractère insoutenable de notre ancien système en termes de cohésion sociale, de manque d’égalité des chances et d’inclusivité. Nous ne pouvons pas non plus tourner le dos aux maux du racisme et de la discrimination. Nous devons intégrer dans ce nouveau contrat social notre responsabilité intergénérationnelle de veiller à ce que nous vivionsaux attentes des jeunes. »
« La COVID-19 a accéléré notre transition vers la quatrième révolution industrielle. « Nous devons nous assurer que les nouvelles technologies dans le monde numérique, biologique et physique restent centrées sur l’homme et servent la société dans son ensemble, en offrant à tous un accès équitable », a-t-il déclaré.
« Cette pandémie mondiale a également démontré à quel point nous sommes interreliés. Nous devons rétablir un système de coopération mondiale intelligente structuré pour relever les défis des 50 prochaines années. La Grande Réinitialisation nous obligera à intégrer tous les acteurs de la société mondiale dans une communauté d’intérêts, d’objectifs et d’actions communs », a déclaré M. Schwab. « Nous avons besoin d’un changement de mentalité, de passer de la pensée à court terme à la pensée à long terme, de passer du capitalisme actionnaire à celui des parties prenantes.
Pour ce faire, le Forum économique mondial fera appel à des milliers de jeunes dans plus de 400 villes à travers le monde (la Global Shapers Community) qui seront interconnectés avec un puissant réseau de hub virtuel pour interagir avec les dirigeants à Davos. Chacun de ces carrefours aura une politique de portes ouvertes pour intégrer tous les citoyens intéressés dans ce dialogue.
L’annonce de la Grande Réinitialisation a été faite par SAR le Prince de Galles et le Professeur Schwab lors d’une réunion virtuelle, suivie par les déclarations du Secrétaire général des Nations Unies António Guterres et de la Directrice générale du FMI Kristalina Georgieva.
À l’approche de l’assemblée annuelle, le Forum organisera une série virtuelle intitulée The Great Reset Dialogues. Ces dialogues sont une initiative conjointe du Forum économique mondial et de SAR le Prince de Galles. Les contributions à la Grande Réinitialisation seront également invitées par UpLink, la plateforme numérique du Forum économique mondial pour les innovations de crowdsource pour les Objectifs de développement durable.
La carte ci-dessous montre l’emplacement des Hubs de la Communauté Mondiale des Shapers Economiques : Plus de 420 Hubs et 11000 Global Shapers et alumni.

lundi 22 septembre 2014
Le "Davos pour l'Ukraine" ou Oligarques de tous les pays unissez-vous! / " Davos for Ukraine " or Oligarches of all the countries unite!
« La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. »
Source : http://russiepolitics.blogspot.ru/2014/09/le-davos-pour-lukraine-ou-oligarques-de.html
Ce dimanche 14 septembre, 16 personnes représentant le grand business, venus des Etats Unis, d'Allemagne, de Russie et d'Ukraine ont répondu à l'invitation du fondateur du sommet de Davos, à une réunion "privée" pour une sortie de crise de l'Ukraine.
Jusque là, tout va bien. En effet, le business ayant le plus à perdre, les hommes d'affaires sont les premiers intéressés à voir la fin de la crise en Ukraine et pour être totalement honnête, la fin des sanctions. Car, en lisant le plan pour l'Ukraine, qui est sortie de la tête de ces personnes, il est évident qu'ils se moquent totalement des intérêts des gens qui risquent leur vie. Ils s'en moquent presque autant que des intérêts de la Russie - ce qui vaut également pour les représentants russes. Ce qu'ils veulent, c'est revenir à la situation antérieure, la Pax Americana, à n'importe quel prix. En fait pourquoi pas au prix de la Crimée s'il le faut, car rien n'est plus important que le business. Et la question s'est posée.
Simplement parce que les oligarques ont plus de points communs entre eux qu'avec leur propre peuple. Oligarques de tous les pays unissez-vous!
Davos comptait, dimanche dernier, des personnalités intéressantes: en plus du fondateur du Forum, on notera Philipp Rösler, ancien ministre de l'économie allemand, qui est le directeur en charge du Forum; pour l'Allemagne, les dirigeants de Siemens et de BASF; pour la Russie, les dirigeants de Rosnano (Chubais), de Sberbank (Gref), de VTB (Kostine) et de Severstaly (Mordachov); pour les Etats Unis, étaient présents PepsiCo, Alcoa et Ernst and Young. Côté européen, on notera la présence du président de la Banque européenne d'investissement. En ce qui concerne l'Ukraine, on ne peut passer à côté de la présence du gouverneur E. Taruta, présenté comme gouverneur de la région de Donetsk. C'est justement avec cet individu que des soupçons de négociations secrètes avaient été révélées, négociations qui auraient conduites à écarter I. Strelkov et affaiblir politiquement Novorossia. Il y avait également le milliardaire V. Pintchuk, les dirigeants de Horizon Capital, de EastOne Group et de KM Core.
Toutes ces personnes ont adopté une résolution, un plan du business pour sortir de la crise. Vous trouverez ici ce document en anglais. Pour l'essentiel, ils se prononcent pour la réalisation des accords de Minsk. Pour cela, ils demandent la sécurisation totale du Donbass, la normalisation du discours et de prendre les mesures nécessaires pour éviter l'escalade future des sanctions. Arrêtons nous ici un instant, car le meilleur est encore à venir. En traduction: il faut abandonner le Donbass, c'est une région ukrainienne, peu importe la volonté de la population - cette population-là n'entre pas dans les intérêts stratégiques de la Russie. Et d'une manière générale, le business international ne va pas se battre pour les droits des gens, ça coûterait trop cher. Soit, c'est possible, simplement il aurait fallu agir autrement dès le départ pour, au minimum, éviter l'escalade du conflit et des victimes. Mais en lisant la suite on comprend à quel point ce "détail" humain est négligeable pour le grand business international. Car sous couvert de respect du droit international, ils appellent à la protection de la souveraineté ukrainienne, ce qui pourrait aller jusqu'au retour de la Crimée en Ukraine - sans que cela ne soit évidemment précisé. Et pour finir en beauté, évidemment la neutralité de l'Ukraine est souhaitable, certes, il faut y travailler, mais si elle veut entrer dans un bloc, c'est son droit.
Le document a été signé également par Chubaïs, la tête de file du clan libéral russe. Mais il a refusé de faire des commentaires à ce sujet.
En résumé, ce plan de paix est un renoncement total de la Russie, sur tous les plans. Il faut laisser les populations du Donbass se faire massacrer, il faut garantir la sécurité de l'Ukraine (plus concrètement de qui?), il est même envisageable de rendre la Crimée. A ce prix donc, une réelle désescalade des sanctions est envisageable. Maintenant le prix est posé. La Russie doit rentrer dans le rang et baisser la tête. Car les grands dirigeants, qui ne sont pas les Chefs d'Etat, ont enfin précisé le tarif et les règles du jeu. Et l'on ne touche pas à la prééminence du Business.
Etrangement, ou peut être pas, cette rencontre et la décision qui en a suivie n'ont pas été trop médiatisées, ni en Russie, ni alleurs. Pourtant, l'équilibre des forces intérieures russes semble à nouveau pencher en faveur des "libéraux". Et l'hésitation à répondre aux sanctions, autrement qu'en paroles, est un signe.
La déclaration de V. Poutine lors de la dernière réunion du Conseil d'Etat le souligne. En substance, le but de la Russie est de renforcer son système économique et toutes les mesures qu'elle prendra iront en ce sens. Ce qui est plus significatif était l'insistance avec laquelle le Président russe affirme que, si pour l'Occident il y a des choses plus importantes que l'équilibre économique, c'est leur affaire.
Cette phrase est soit malencontreuse, soit dangereuse. Car comment la Russie peut-elle justifier les sanctions qu'elle a adoptées, autrement dit comment peut-elle demander au nom de principes politiques à la population et aux petites entreprises de faire un effort, si le plus important est "l'équilibre économique"? Il fallait, dans ce cas, refuser d'intégrer la Crimée, il fallait laisser les gens mourir dans le Donbass, il n'est alors pas nécessaire d'envoyer un convoi humanitaire à Lugansk, envoyez-le à Kiev. Bref, il faut faire un choix, s'il n'est pas déjà fait, mais il va être délicat à formuler.
Car normaliser le discours veut-il dire aller jusqu'à nier l'existence des crimes de guerre alors que Amnesty International commence à se réveiller? Garantir la souveraineté ukrainienne veut-il dire rendre la Crimée ou juste abandonner les gens qui se battaient pour défendre leur droit à la culture russe? Comment, sans se discréditer, les "libéraux" imaginent-ils expliquer à la population, notamment russe, que finalement le pouvoir ukrainien est légitime, qu'il n'est pas si mal que ça, qu'il n'est plus du tout extrême, qu'il devient même très fréquentable et que donc, on tourne la page et on peut passer à autre chose. Quand on aura à nouveau besoin de vous on vous appellera, en attendez laissez-nous maintenant régler nos petites affaires.
Ca ne se passe pas comme ça. Et si les libéraux russes veulent régler la sortie de crise d'une manière aussi vulgaire, comme la réunion de Davos, après les accords de Minsk, le font craindre, ils courent à la catastrophe. Et la Russie va vers une nouvelle crise intérieure.
Il est vrai que le business "occidental" a intérêt à voir le marché russe se réouvrir. Quelques exemples. La compagnie américaine Alcoa (usines métallurgiques) a un chiffre d'affaire de 23 milliards de dollars en Russie. La Russie est le 2e marché de PepsiCo. Leur intérêt est évident. Mais l'intérêt de la Russie est-il de renoncer, juste comme ça? Pourquoi ne peut-elle pas défendre sa position? Elle le peut, mais ce n'est pas dans l'intérêt du gros business russe, dont le poids est considérable également dans les processus de prise de décision.
En d'autres termes, la collision des intérêts étatiques-nationaux et commerciaux-mondialisés vient d'être officialisée à Davos.
Publié par Karine Bechet-Golovko à 11:28