Source : https://www.nexus.fr/actualite/vaccin/commission-prochaine-vague/
27 septembre 2022
Sur le site de la Commission européenne a été publiée la liste des « mesures concrètes » que les pays de l’UE sont supposés adopter si une énième vague de Covid survient pendant l’automne-hiver 2022.
Vaccin, vaccin, vaccin, la Commission européenne ne change pas de stratégie sanitaire et ne semble avoir presque que cette solution à proposer.
◆ Pas de contrainte actuelle
Pour le moment, la Commission européenne se contente de proposer des mesures concrètes dans son communiqué de presse en français du 2 septembre 2022. Elle demande seulement « instamment aux États membres de mettre en place les stratégies et les structures nécessaires, y compris pour la vaccination et la surveillance contre la COVID-19, afin de réagir rapidement et durablement aux futures épidémies. L’objectif principal des actions proposées par la Commission est d’accroître le recours aux vaccins, y compris les vaccins adaptés et nouveaux, et de veiller à ce que tous les citoyens soient bien protégés. »
◆ Vaccin, vaccin, vaccin
Les mots « vaccin(s) » ou « vaccination », ou « vaccinales » y sont utilisés plus d’une vingtaine de fois. La commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, a notamment déclaré : « La pandémie reste très présente pour nous. […] Pour ce faire, il est essentiel que tous les États membres disposent de stratégies de vaccination solides afin de se préparer à l’automne et à l’hiver, y compris pour le déploiement des vaccins de rappel adaptés nouvellement autorisés. » Et ce malgré « les lacunes en matière de vaccination » qui « doivent être comblées en priorité ».
Résumons les principales mesures envisagées :
– Améliorer la couverture vaccinale du schéma de primovaccination et de la première dose de rappel parmi les personnes éligibles.
– Donner la priorité à l’administration d’une dose de rappel supplémentaire pour des groupes spécifiques de la population.
– Combiner les campagnes de vaccination anti-Covid et antigrippe.
– Faire la promotion des avantages de la vaccination en assurant une communication claire avec les citoyens.
– Développer des stratégies nationales de vaccination précisant quels vaccins, y compris les vaccins nouveaux et adaptés, devraient être administrés à quels groupes de population.
– Garantir une capacité logistique suffisante pour administrer les vaccins dès que des vaccins nouveaux et adaptés sont livrés.
◆ Un pass sanitaire qui échappe au premier regard
Le pass sanitaire n’est pas évoqué dans le communiqué de presse en français. Au sujet de la liberté de circulation, on y lit que « la poursuite des efforts visant à faciliter la libre circulation dans l’UE pendant la pandémie de COVID-19 reste essentielle, tant pour les personnes que pour les marchandises ».
Pour ce qui concerne les déplacements en provenance de pays tiers, « la Commission a l’intention de proposer prochainement une révision de la recommandation du Conseil en la matière, afin de tenir compte de l’évolution de la situation épidémiologique, de l’augmentation de la vaccination dans le monde entier et de l’évolution des conditions d’entrée dans les États membres ».
Mais quand on prend connaissance du document de 15 pages plus complet dédié aux mesures sanitaires envisagées en cas de nouvelle vague, lequel est disponible seulement en anglais, on y lit page 11 que si les circonstances l’exigent « les États membres peuvent utiliser le certificat numérique COVID de l’UE au cas où la situation de cet automne-hiver obligerait les pays à réintroduire temporairement les restrictions de voyage. Le règlement de l’UE sur les certificats numériques COVID, qui a été prolongé jusqu’en juin 2023, fournit le cadre nécessaire pour gérer l’impact des restrictions sur la libre circulation et pour faciliter les déplacements. […] Le certificat numérique COVID de l’UE a été un succès majeur en fournissant au public un outil accepté et fiable dans toute l’UE (et dans plusieurs pays tiers) et en évitant la fragmentation de multiples systèmes nationaux. […] Si l’utilisation du certificat numérique européen COVID devait être réintroduite, il est important de veiller à ce que chacun puisse obtenir un certificat numérique européen COVID valide. Cela signifie que les États membres doivent continuer à veiller à ce que des capacités de test et de vaccination suffisantes soient disponibles et facilement accessibles. »
◆ Traitements préventifs ou curatifs et vitamines à la trappe
Hormis les soins primaires très brièvement évoqués pour les cas de Covid long, les traitements ne sont pas évoqués.
La stratégie de l’UE en matière de thérapies « vise à constituer un large portefeuille de thérapies sûres et efficaces. En particulier, les antiviraux et les anticorps monoclonaux antiviraux » qui jouent, selon elle, un rôle important dans le traitement des patients atteints de la Covid-19. La Commission précise que « huit produits thérapeutiques COVID-19 de différentes catégories ont été autorisés, dont six antiviraux, traitant différents stades et degrés de gravité de la maladie ». Pas un mot bien sûr sur les molécules anciennes, la vitamine D ou la prévention par le renforcement du système immunitaire.
◆ Autres mesures
Les interventions non pharmaceutiques, comme les masques faciaux ou la limitation de la taille des rassemblements, afin de limiter la propagation du virus, restent en revanche « un élément essentiel de la boîte à outils des États membres ».
Page 7 du document en anglais, on retrouve le recours au télétravail, mais aussi… la vaccination des enfants en milieu scolaire ! Debunker les informations erronées et la désinformation dans les médias grand public et sur les médias sociaux est également préconisé.
L’automne et l’hiver 2022 risquent donc de rester dans le même registre lexical, politique et scientifique que celui des années précédentes…
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