La bouffée délirante qui se chronicise depuis plusieurs mois connaît un net regain à la faveur de la ré-augmentation du nombre d’hospitalisations et de décès liés au Covid. Tout comme ils emploient abusivement le terme de « cas de Covid » pour parler des tests PCR, les autorités et les médias assènent la réalité d’une « deuxième vague » dont il importe de comprendre pourquoi ce à quoi nous assistons n’en est pas une.
Il s'agit en fait bel et bien d'une saisonnalité, une recrudescence due aux conditions pré-hivernales et non pas aux comportements irresponsables (comme on essaye de nous le faire croire) de la population. Une situation en miroir de la décrue épidémique du mois d'avril, qui n'était pas due aux vertus du confinement (les courbes ont été peu ou prou les mêmes dans tous les pays quelles que soient les mesures de confinements prises ou non) mais déjà de la saisonnalité.
Les incohérences continuent de se succéder dans le narratif officiel, et de brouiller les pistes. Pareillement, les sophismes (fautes de logique) y abondent, d’une manière si évidente que tout étudiant en première année d’université dans n’importe quel domaine devrait normalement être capable de les repérer.
Les autorités affirment bec et ongles que rien n’a changé, que le virus est exactement le même qu’en mars-avril (ce que démentent les analyses génomiques) et que nous sommes exactement dans le même cas de figure de croissance exponentielle du nombre de cas.
Elles affirment de surcroît que les mesures de plus en plus sévères qu’elle imposent sont nécessaires pour ralentir la progression de l’épidémie, ce qui est un pur contresens. Si elles s’avéraient efficaces et si le virus n’a pas muté, pourquoi cette reprise épidémique maintenant et non au mois de juillet, quand personne ne portait de masque ?!
Pourquoi les manifestations « démasquées » de Berlin et d’autre villes européennes cet été n’ont-elles pas entraîné de flambée épidémique ?! Et pourquoi la Suède, qui n’a jamais confiné ni masqué sa population, connaît-elle aujourd’hui le plus faible taux de mortalité en Europe ?!
N’importe quel esprit conservant trois sous de logique y verrait une contradiction sérieuse avec le narratif officiel, et n’importe quel scientifique / chercheur / penseur digne de ce nom s’affronterait avec rigueur et passion à cette énigme.
Nous n’en sommes hélas plus là. A force de manipulations et de désinformation, les gens sont majoritairement convaincus de l’utilité de faire toujours plus de la même chose, même si les données disponibles en questionnent fortement le bien-fondé.
Nous reviendrons prochainement sur cette vaste et si importante question. Contentons-nous de relever que trois sociologues spécialistes de la gestion des crises viennent à leur tour de mettre en avant ce que votre serviteur exprime depuis le mois de mars : il y a une vraie fuite en avant des autorités qui durcissent de plus en plus (à un coût sanitaire et sociétal terrifiant) des mesures dont rien ne montre à ce stade qu’elles aient une quelconque utilité.
« Cette annonce (du couvre-feu) inspire un sentiment de déjà-vu. Elle ressemble, par bien des points, à l’annonce du confinement il y a sept mois.
D’abord, aucune des deux ne faisait partie de l’arsenal des mesures prévues pour gérer une crise sanitaire. Aucune des deux ne constitue à proprement parler une mesure de santé publique.
Ensuite, ce sont deux mesures sur lesquelles on ne dispose que de très peu de connaissances, qu’il s’agisse de leurs effets pour contrôler une épidémie, ou de leurs « effets secondaires », sanitaires, économiques ou sociaux. C’est d’autant plus surprenant que la science est mise en avant pour justifier ces décisions, sans qu’elles n’aient jamais été véritablement testées ou étudiées. »
Vous avez bien lu : on intensifie jusqu’à la maltraitance collective des mesures dont rien ne démontre sérieusement qu’elles soient utiles.
La population est tellement endoctrinée pourtant que bien des gens réclament un durcissement extrême de ces mesures douteuses, ou prennent à partie violemment celles et ceux qui se permettent de rappeler la réalité de la science vs la doctrine et le dogme gratuits qui prévalent.
Bastonnades et joyeusetés
Les éveilleurs de conscience passent de sales moments. Les Pr Laurent Mucchielli et Laurent Toubiana (maîtres d’œuvre de différentes tribunes et prises de position de médecins et scientifiques) ont levé le pied devant la violence invraisemblables des attaques subies.
Le Pr Christian Perronne, qui a dirigé pendant une décennie de pôle « maladies infectieuses et épidémies » de la Haute autorité de santé se voit trainer dans la boue et sanctionner, y compris par la Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques (FFMVT) , lui qui a aussi été un héros de la lutte pour la reconnaissance et le traitement de cette maladie !
Quant au Dr Pascal Sacré, dont nous avons partagé ici différents textes remarquables de probité, d’intelligence et de nuance éclairée (comme ceux sur le port du masque et les procédures de réanimation face au Covid), voici qu’il vient d’être licencié comme un malpropre par l’Hôpital de Charleroi où il pratiquait avec un irréprochable professionnalisme et une grande humanité depuis 17 ans.
Cette violence mimétique s’explique bien à vrai dire à la lumière des théories du philosophe et anthropologue René Girard : quand une société est trop en tension, et que certaines personnes innocentes viennent à y incarner un certain visage du désir (désir d’honnêteté, de probité, de liberté), il faut s’attendre à un déferlement de violence visant à les traiter en boucs-émissaires.
Ce phénomène n’a rien à voir avec les processus de victimisation : il s’agit d’un déferlement de violence du groupe humain qui cherche à préserver son idéologie -même fallacieuse- envers et contre tout. On trouve là la source de la lapidation et du lynchage (pôle de déferlement pulsionnel) comme la persécution méthodique des dissidents (pôle de sublimation procédurière).
La foule excitée traite donc le plus grand microbiologiste français de charlatan (ben tiens !), ostracise le Pr Perronne, flingue le Pr Toubiana, lynche le Dr Sacré, etc. Votre humble serviteur, lui, se fait traiter d’imposteur par des allumés qui n’ont pas le centième de ses connaissances et compétences en matière de dispositifs de santé. Et sont eux-mêmes - en vertu du mécanisme psychologique élémentaire de projection - sans la moindre qualification qui les autoriserait à s’exprimer autrement que dans le registre de la conversation de comptoir sur les sujets ici traités.
Avec pour ce qui me concerne deux avantages immunitaires : avoir assuré ma pleine liberté de parole et d’action (me protégeant ainsi de tous les petits lapidateurs locaux qui y vont de leur jet de gravier rageur !) Ensuite n’avoir pas peur du combat face à l’injustice et à l’abus, situation qui me stimule bien plus qu’elle ne me décourage.
Le Dr Sacré lui a bien senti venir le vent du boulet. Cet homme de toute évidence bienveillant et intègre s’en est ouvert le 17 octobre, postant le message suivant :
J'ai peut-être compris en partie ce qui se passe.
Je suis médecin depuis 25 ans, une carrière sans tache. Bien vu de mes collègues, avec un profil plutôt calme et conformiste (oui-oui), pour autant qu'on ne bafoue ni la vérité, ni l'honnêteté comme on le fait aujourd'hui.
Je travaille en soins intensifs depuis 17ans, j'ai travaillé en centre des grands brûlés 2,5 ans. Je connais bien les services aigus, réanimations, urgences, services d'hospitalisations...
Nous avons une recrudescence habituelle d'entrées, comme chaque année, à cette période de l'année. Vraiment. Nous avons une période de stress, toujours, en automne, encore plus en hiver et en plus, c'est vrai, nous avons une maladie de plus, aujourd'hui appelée COVID, c'est comme ça, elle ne disparaîtra pas, comme la grippe avant elle... Par contre, nous la connaissons mieux et nous sommes moins pris au dépourvu. De plus, les formes semblent moins sévères (à confirmer) en majorité. Cela n'empêche pas que pour les soignants, la période est dure, très dure mais le COVID ne doit pas cacher ce que le monde du soignant de terrain (infirmier, kinésithérapeute...) hurle depuis des années, dans le désert journalistique et politique, c'est le manque de moyens, de soutiens, d'effectifs !!!
C'est encore plus exacerbé, à cette époque de l'année habituellement saturée d'entrées, et après une période horrible qui pour les soins intensifs, je veux dire pour l'infirmier en soins intensifs, n'a pas fait de pauses ! (par rapport aux métiers de l'enseignement, ou d'autres mis en télétravail...). Ce n'est pas en fermant les restaurants, puis après quoi d'autres ? en diminuant les contacts sociaux qui font tellement de bien au moral, en maintenant cette peur disproportionnée par rapport à la réalité et tant pis si je risque des sanctions parce que je dis la vérité, que l'on va aider vraiment les infirmiers, les médecins, les kinés épuisés à faire leur travail. C'est en ramenant la raison, le calme, en amenant des moyens là où on en a besoin, en laissant les médecins cliniciens prendre les choses en main !
Voilà ce que je crois comprendre partiellement, aujourd'hui, car je suis là où ça se passe aujourd'hui.
La médecine est envahie par la Science !
Les "Scientifiques" veulent remplacer les docteurs qui touchent, écoutent, soignent non pas des TESTS, mais des malades, des gens, des êtres, et les politiques, dirigeants n'écoutent plus que ça, la Science (même quand elle se trompe et qu'elle ne l'admet pas puisqu'elle se croit infaillible, alors qu'elle oublie qu'elle reste créée par des humains, donc faillibles).
Et tout cela au détriment des vrais soignants, de terrain, ceux qui sont là, au chevet des malades et qui s'épuisent faute de moyens, de soutiens et de décisions plus raisonnables, qui ne cèderaient pas autant à la panique !
Alors que tout est présenté comme étant fait dans le but d'aider les hôpitaux (les êtres humains qui travaillent dans ces hôpitaux), c'est tout le contraire qui se passe.
Merci de votre écoute.
Je ne fais que dire ma vérité, au milieu de ce vacarme de mensonges, d'exagérations et d'hystéries nourries de peur et d'alarmisme inutile.
Dr Pascal Sacré
Quelques jours plus tard tombait le couperet : viré ! La liberté d’opinion et d’expression coûte cher par les temps qui courent, aux pays des ayatollahs de la pensée unique. Voici la réaction qu’il fait paraître :
Voilà, c'est fait.
Triste.
Abattu mais pas mort.
Je rebondirai. Je rebondis toujours. Je suis comme une balle, vous voyez ces balles en caoutchouc
Juste parce que je parlais ?
Juste parce que j'écrivais ?
Juste pour ça ?
Juste pour expliquer, argumenter mon point de vue ?
17 ans de métier sans une tache. J'ai tout donné, car j'aime ça, aider. Soigner. Soulager. J'ai toujours aimé cela, même au prix de la douleur, de l'ingratitude, de l'insomnie, c'est ma vocation. J'ai tous ces visages, sourires, poignées de main, ces yeux emplis de mercis, ces souvenirs dans ma tête endolorie aujourd'hui, et cela, personne ne peut me les reprendre.
Infirmiers, aides-soignants, sécrétaires, techniciennes de surface, kinés, psy, et les docs, mes collègues de tranchée pendant 9 ans, et tous ceux d'avant, jamais, jamais je ne vous oublierai, ne vous renierai, jamais.
Prenez soin de ce qui fait de vous ces personnes que je suis fier d'avoir connues, côtoyées.
Merci
Je terminerai cette note avec la prise de position / cri du cœur courageux d’une chercheuse belge, la Dre Audrey Vanhaudenhuyse, qui ose exprimer le plus clairement qu’il soit ce à quoi nous sommes désormais confrontés et qui devrait faire frémir d’horreur tout démocrate ou personne se prétendant telle. Ce qui clairsemera quelque peu les rangs : la démocratie est toujours en sursis du fait de la lâcheté et de l’aveuglement de ceux qui cèdent à la violence mimétique, de tous milieux et de toutes sensibilités politiques.
En Belgique, la RTBF a basculé hideusement dans cette dérive. J’ai de mon côté une chouette liste de noms pour la Suisse romande (il n’y a pas besoin de chercher très loin) avec pas mal de politiques, de « spécialistes » grevés de conflits d’intérêt comme de soi-disant journalistes sévissant dans des « médias » financés par l’état et les pharmas.
Balancer des noms ne m’intéressant pas, nous en resterons à l’analyse des procédés lamentables comme celui subi par le Dr Sacré. Et ce qu’ils nous révèlent de l’effondrement de nos fondements démocratiques, philosophiques et polémologiques. Avec toute l'admiration, la reconnaissance, la solidarité que je lui adresse ainsi qu'à tous les Justes qui aujourd’hui subissent un pilonnage obscène de la part de certains pouvoirs en place qui achèvent, eux, par là, de se déshonorer.
Chers amis, copains, collègues, connaissances, frères et sœurs de vie,
Je prends très rarement la parole sur les réseaux sociaux quels qu’ils soient, mais aujourd’hui ma coupe est vraiment pleine. Nous vivons une situation effrayante face à un virus que nous connaissons peu, qui nous surprend, face à une situation sanitaire et sociétale terrible où les hôpitaux sont saturés, en manque de personnel, engorgés et épuisés, où des pans entiers de notre vie en communauté s’effondrent.
Face à cet état de faits, en tant que citoyenne et scientifique, je suis aussi effrayée par un évènement qui vient d’arriver.
Ce mardi, notre collègue, le Dr Pascal Sacré, qui suite à ses questionnements et interpellations sur la gestion de la crise sanitaire, a perdu son travail avec pour invocation des propos discréditant son institution hospitalière.
Que l’on rejoigne ces questionnements ou non n’a pas d’importance.
Depuis quand un citoyen ne peut-il plus poser des questions et interpeller sans avoir peur de perdre son travail ? Aujourd’hui, je suis effrayée car c’est encore une fois la liberté d’expression qui est prise en otage !
Que l’on rejoigne ces questionnements ou non n’a pas d’importance.
Plusieurs personnes dans nos pays dits développés et évolués se voient humiliées, discréditées voir insultées publiquement par nos dirigeants et nos médias publics, d’autres perdent leur emploi pour avoir osé poser des questions.
Que l’on rejoigne ces questionnements ou non, n’a pas d’importance.
Quelle sera la suite ? j’ai peur… peur de m’exprimer, peur des conséquences d’un débat scientifique à sens unique, peur pour ma famille, peur pour mes enfants.
Ce licenciement récent me fait (enfin !) réagir. Le musèlement de la parole n’est certes pas nouveau, mais je vivais certainement dans cette douce croyance de la bonté de chacun et de ce mirage que « chez nous, ce n’est pas pareil ».
Jusqu’où allons-nous accepter ces actes qui détruisent notre saine et légitime liberté d’expression ? Est-ce que nous souhaitons que nos enfants grandissent dans un monde aux allures dogmatiques, sans discussion, sans débat ?
Ces quelques mots de ras-le-bol, d’effroi, de dégout et de peur à vous mes amis, copains, collègues, connaissances, frères et sœurs de vie...
Amitiés et beaucoup d’amour à chacun,
Audrey Vanhaudenhuyse, PhD
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