Source de l'Article : http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/07/les-forces-punitives-polonaises-en-ukraine/
Voici un article qui clarifie quelque peu l’ingérence de la Pologne dans le conflit en Ukraine, et les intérêts qu’elle poursuit dans le cadre de l’impérialisme occidental.
Le Saker francophone
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Un rassemblement contre la participation de soldats et de mercenaires polonais à la guerre en Ukraine s’est tenu le 4 octobre 2014 à Varsovie [Pologne], près du Parlement . Les manifestants portaient des drapeaux de la Pologne, de la Russie, de l’Ukraine, de la Biélorussie, des Républiques populaires du Donetsk et de Lougansk, ainsi que des banderoles Stop Bandera, Pas de soutien aux fascistes bandériens, Nous nous souvenons de la Volhynie, Pas de soldats polonais pour l’opération militaire de l’Otan en Ukraine. « Les autorités polonaises se servent de leur monopole médiatique pour répandre de la propagande antirusse », a dit un organisateur du rassemblement, membre de l’organisation nationaliste [catholique, antiallemande et relativement prorusse, NdT] Le Camp de la grande Pologne. « Ils soutiennent de manière éhontée la junte de Kiev, ancrée dans les traditions de Bandera ».
Rassemblement en Pologne contre l’implication en Ukraine
Vidéo en polonais sans sous-titres
Vidéo en polonais sans sous-titres
http://www.youtube.com/watch?v=McUKRVXgg9w
La participation de la Pologne à la crise ukrainienne est polymorphe et comprend la formation des militants néonazis, la participation de mercenaires polonais de SMP (Sociétés militaires privées) qui se battent au Donbass, la fourniture d’armes à Kiev et la création d’une brigade [approx. 5.000 hommes – NdT] de polono-lituaniens et d’ukrainiens.
Les Polonais reconnaissent le rôle joué par leur pays dans la formation de combattants ukrainiens. Ce printemps, l’hebdomadaire polonais Nie a fait un reportage sur la formation en automne 2013, de 86 membres de l’organisation néonazie Secteur droit dans un centre de formation de la police près de Varsovie, formation financée par le ministère polonais des Affaires étrangères. Cette formation d’un mois comprenait: l’organisation de rassemblements de masse, les tactiques de combat de rue et de tir, y compris de franc-tireur. «Les terroristes formés en Pologne ont tué des gens à Maïdan,» a déclaré à la télévision polonaise le député européen Janusz Korwin-Mikke, de Silésie.
Le 16 juin, de nombreux documents calcinés écrits en polonais, appartenant à une quarantaine de mercenaires polonais et lithuaniens qui allaient à Lougansk, ont été trouvés sur le site de l’accident de leur IL-76, de l’aviation militaire ukrainienne, abattu par les forces indépendantistes. Le 26 juin, une tireuse d’élite polonaise portant un fusil de calibre 12,5 étasunien a été tuée près de Saur-Mogila. Dans la nuit du 12 juillet, un avant-poste militaire ukrainien a été détruit à l’extérieur d’Ilovaïsk. Certains de ses membres portaient des uniformes polonais. Le 2 septembre, le ministre de la Sécurité d’État de la République populaire de Donetsk Leonid Baranov a annoncé la capture de mercenaires polonais. Selon la même source, le 3 octobre, plusieurs combattants polonais se sont rendus aux forces séparatistes au cours de la bataille pour l’aéroport de Donetsk.
Selon des témoins oculaires, des mercenaires étasuniens d’origine polonaise ont montré les plus grands fanatisme et cruauté en Ukraine.
« Le rôle de la Pologne dans les événements qui ont conduit au coup d’État ukrainien a été presque imperceptible, délibérément », a écrit Deana Stryker sur son site internet OpEdNews dans un éditorial de juin 2014. « Plus le conflit dans le sud-est de l’Ukraine se propage, plus les preuves de la participation de la Pologne deviennent disponibles. La Pologne non seulement participe activement à la formation de militants pour l’Euro Maïdan, mais a également envoyé des mercenaires pour se battre contre les combattants séparatistes du Donbass. Une photo mise en ligne montre le propriétaire d’une société militaire privée, Jerzy Dziewulski, qui avait reçu une formation ‘antiterroriste’ aux États-Unis et en Israël, avec le président par intérim de l’Ukraine Oleksandr Turchynov pendant les hostilités en dehors Slaviansk ».
Dziewulski occupait le poste de conseiller à la sécurité auprès de l’ancien président polonais Alexander Kwasniewski qui est membre du conseil d’administration de Burisma Holdings, une importante société privée exportatrice/productrice de gaz en Ukraine. En avril, avant l’opération punitive contre le Donbass, le fils du vice-président étasunien, Robert Hunter Biden et Devon Archer, un ami proche de la famille du secrétaire d’État John Kerry, sont également devenus membres du conseil d’administration de Burisma Holdings. La société prévoit de vendre du gaz de schiste à l’Europe provenant du bassin de Dniepr-Donets, qui possède, semble-t-il d’énormes réserves. Par exemple, le dépôt Youzovskoye (avec une superficie totale plus de 7.885 km²) comprend les villes de Slaviansk, Kramatorsk, Krasnyï-Loutch et Sviatogorsk de la région de Donetsk, ainsi que Balakleya et Izyum de la région de Kharkov. C’est la Royal Dutch Shell qui exploitera ce gisement.
Le contrat de Royal Dutch Shell avec l’Ukraine, prévoit la saisie par les autorités de Kiev des biens des propriétaires légitimes dans l’éventualité où Shell considèrerait nécessaire d’y faire des forages (Article 37.2 de l’Accord). Voici ce que les opportunistes comme Dziewulski font. Celui-ci dirige la Légion polonaise de mercenaires qui combattent le peuple du Donbass. En juin, Shell a confirmé que les plans de l’entreprise restent inchangés, et le travail dans les champs reprendra immédiatement après que le conflit se soit apaisé et la situation stabilisée. En tout, 80.000 à 140.000 puits devraient être forés dans cette zone une fois débarrassée de la population.
Les problèmes environnementaux qui accompagnent inévitablement la fracturation hydraulique, tels que la pollution de l’eau, la pollution de l’air et les grandes quantités de produits chimiques toxiques injectés dans le sol, ne sont pas discutés. Chez eux les États-Unis ne font l’extraction du gaz de schiste que dans le désert. SiBurisma Holdings réussi à mener à bien ses plans, certaines zones du Donbass pourront également tomber sous la coupe de son projet de développement. La terre noire locale (l’Ukraine possède plus de 26 des réserves mondiales) deviendrait ainsi inutile et sera exportée.
Un autre rapport sur la participation polonaise est paru dans les médias polonais en août : Les principales organisations polonaises (la Fédération des organisations polonaises en Ukraine et l’Union des Polonais de l’Ukraine) protègent consciemment l’intégrité du pays contre les séparatistes pro-russes. Les organisations polonaises ont commencé à jouer ce rôle bien avant le déclenchement des hostilités au Donbass. En Pologne, l’argent collecté pour Kiev Maïdan a été utilisé pour acheter des gilets pare-balles et des munitions pour les militants du Secteur droit. Il existe des preuves en ligne, sur internet, de boîtes portant des inscriptions polonaises, contenant des écussons pour les forces d’autodéfense de Maïdan, qui constituaient l’ossature des escadrons de la mort de la Garde nationale [ukrainienne].
Dépliants, imprimés, journaux et même une quantité de lard ukrainien pour soutenir les participants aux événements de Maïdan provenaient également de Pologne.
Les médias polonais diffusaient des déclarations euphoriques concernant les armes polonaises qui font sensation à Kiev. A la fin de l’été, Kiev a officiellement demandé à Varsovie de lui fournir des armes, mais des informations avaient été déjà rendues publiques à propos de ces fournitures. Il a été rapporté le 16 juillet que, sous le voile du secret, douze obusiers Dana tchèques de 152mm VZ-77, utilisés par les Forces armées polonaises, ainsi que des autocars et des camions, ont été livrés au port d’Odessa.
Une fois l’équipement déchargé, un bataillon d’artillerie, sans doute appartenant à la 1ère Brigade d’artillerie de Mazur, entièrement composé de soldats polonais, à procédé au chargement sur des plates-formes à la gare de chemins de fer de Razdelnaya. Le 13 septembre, les résidents d’Ukraine occidentale ont vu 34 chars Leopard allemands traverser la frontière polonaise et se diriger vers l’est.
Le 19 septembre 2014, un accord a été signé à Varsovie pour la création d’une brigade lituano-polono-ukrainienne composée de trois régiments et dont le siège est à Lublin, en Pologne. Ce sont les Polonais qui ont été les initiateurs de la formation de cette brigade. Les médias polonais, se réfèrent à cette brigade comme étant antirusse mini-Otan. Elle sera probablement utilisée comme façade pour couvrir les mercenaires polonais qui font la guerre contre les forces armées des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, comme moyen pour préparer les habitants de Malorossiya (Petite Russie : Région centre et nord de l’Ukraine) au retour de la domination polono-lithuanienn,e après une interruption de 400 ans.
Nickolay Maliszewski
Traduit par Alexandre Moumbaris, corrigé par Marie José Moumbaris (éditions Démocrite)
Traduit par Alexandre Moumbaris, corrigé par Marie José Moumbaris (éditions Démocrite)
Sources : Польские каратели на Украине (fondsk.ru, russe, 09-10-2014) & Polish punitive forces in Ukraine (Ukraina.ru, anglais, 09-10-2014)
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